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 Se perdre pour mieux se retrouver.

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Pensionnaire
Jules Sinclair
Jules Sinclair

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Masculin Pseudo Hors-RP : L&M
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• Age : 28
• Pouvoir : Se transforme en fille en mangeant des oranges alternatives.
• AEA : Un ours ou un bébé phoque géant.
• Petit(e) ami(e) : #toomainstream

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Se perdre pour mieux se retrouver. _
MessageSujet: Se perdre pour mieux se retrouver.   Se perdre pour mieux se retrouver. Icon_minitimeDim 12 Jan 2014 - 19:36

Se perdre pour mieux se retrouver. 191696imgstar
Je suis une diva. Le reste du monde l'ignore. Je ne m'en porte pas plus mal



À cause de la pluie salvatrice qui tombait.
Paris, la ville des amoureux et des connards.
Celle des pigeons et des touristes à piéger.
Semblait disparaître sous le brouillard.


Il courait, la gueule dans ses godasses, son appareil photo au poing. Son pantalon slim détrempé et ses vans se couvraient un peu de grisaille, il trouvait ça hype. Ça lui donnait un petit côté baroudeur chic. Surtout avec sa chemise à pois bleue et son joli nœud papillon totalement vintage qu'il s'était accroché à la ceinture, parce que le mettre au col aurait été bien trop mainstream. Il se sauve dans le métro, en petites foulée, une demie-course, une façon un peu burlesque de marcher en se dépêchant. C'est super hype, même si on se dandine un peu.

Et il s'arrête. Et il prend des photos avec son appareil. Et avec son Iphone. Et il partage sa photo sur son tweet. #quandparisnousenlise. Il a déjà quelques réponses, celle de son groupe, sa petite communauté rien qu'à lui. Des personnes constamment à la recherche du hype. De l'avant-gardisme. Des personnes avec qu'il peut chiller dans leur spot préféré, un groupe avec qui il pouvait refaire le monde. Avec qu'il peut citer Nietzche et avouer son faible pour les créations de Westwood. Sa petite sphère. Son univers. Des personnes triées sur le volet. De l'extérieur ils étaient tous incroyablement semblables. De la gueule aux orteils. En passant par leur fixie. Un peu sectaire sur les bords. Leur univers était difficiles d'accès, même séparés, parce qu'ils se plaisaient à dire qu'ils vivaient presque en symbiose intellectuelle. Parce qu'ils étaient élitistes et n’acceptaient pas n'importe qui en leur sein. Parce qu'ils aimaient se sentir meilleur que le reste de l'univers. Parce qu'ils se savaient à part. Pour le pire et le meilleur.

Cinq minutes. Incroyablement courtes, incroyablement lentes. Il se déconnecte un peu du monde extérieur pour mieux se laisser entraîner dans le sien. Il se sent bien. Et puis la vie reprend. Jusqu'à la prochaine. Il se rappelle qu'il doit se rendre à un sitting, prendre la ligne trois. Sauver un perroquet. Une cause noble et juste. Pour ça il se serait bien assis toute la journée sur les chewing-gum incrustés dans l'asphalte détrempée du Paris qui se grise.

Il descend lentement les escaliers. L’atmosphère des souterrains est moite. Spécialement en été. Spécialement quand le ciel avait décidé d'offrir une belle averse, pour mieux assécher la ville le lendemain. Et il longe le quai pour aller se poser le plus loin des pigeons et des autres usagers, tout en observant du coin de l’œil certaines auréoles poisseuses sur le t-shirt des autres. Et le maquillage qui dégouline. Et il photographie. Et il prépare déjà son tweet dans son esprit #artrocity. Il ignore le eye contact insistant de quelques autres ignorants, il remonte ses lunettes fushia et il smize, une moue tordusée sur le visage. Il était une diva. Dans un monde peuplé d'ignorants. Et il range cette pensée quelque part dans son esprit, pour la ressortir au détour d'une conversation. Tellement Hype. Il glisse ses écouteurs dans oreilles et monte le son. Il pouvait de nouveau entendre clairement le monde. « Is there life on mars ? »

Le métro arrive en crachotant un peu, il s'arrête pour dégueuler ses passagers, déjà prêt à en avaler d'autres, boulimique. Marmelade entre à son tour, la rame est presque vide, il s'assoit sur un strapontin et patiente doucement, du Bowie dans les oreilles. Il regarde le noir derrière les vitres et les quelques lumières défilés. Parfois il imaginait la rame s'arrêter et les portes s'ouvrirent sur l'obscurité. Il se surprenait à descendre et à affronter le noir, avec pour seul réconfort le flash de son appareil et sa chemise constellé de blanc et de bleu. Et il se faisait happer par les ténèbres.

Une prémonition peut-être. Un vision d'un futur chaotique. Et la rame s'arrête dans la réalité. Entre nul part et le trou du cul du monde. Les passagers se crispent, mais ne paniquent pas. Ils avaient l'habitude des facétie de la RATP. Jules fixe, un peu avide, les vitres en plastique. Il se lève presque. Rêve ou cauchemar ? Les portes s'ouvrent. Il saisit sa chance. Il descend. Se pose sur une espèce de trottoir et la rame repart. Il ne sourcille pas et avance, dans l'obscurité. Le noir l'étouffe un peu, ou bien était-ce l'odeur un peu désagréable ou simplement dérangeante... L'air était toujours moite, si bien qu'elle semblait peser une tonne sur ses frêles épaules de freluquet hype, dans les ténèbres. Il n'est pas effrayé. Plutôt curieux, en fin de compte. Paco, le perroquet s'était définitivement envolé de son esprit.

Il marche. Il avait du mal à évaluer le temps et les distances, tant et si bien qu'il frôlait du pied et des mains ce qui se trouvait devant. Depuis combien de temps ? Tout semblait se passer à une vitesse folle. Comme si chaque pas le faisait avancer de sept lieux. Ses vans devenaient magiques. Et puis, alors qu'il s'enfonçait de plus belle dans le noir et que toutes les lumières avaient fini par se faire avaler complètement, il commençait à se demander s'il existait une fin aux ténèbres. Et il l’aperçu. L'univers semblait réceptif à ses pensées. Il s'en sentait presque flatté, mais, à présent habitué au noir, il avait un peu peur de s'aventurer à la lumière. De retrouver l’électricité artificielle d'une ville à deux vitesses.

Au lieu d'une nouvelle station il se retrouvait là, les bras ballant devant un chemin en pleine campagne. L'air été frais, il se sentait revivre. Il dégaina son fidèle polaroid, prêt à mitrailler la nature. Il était sans doute en train de vivre une hallucination, d'atteindre l'illumination. L'artiste était profondément émerveillé. Le garçon ému. L'homme perplexe. Il s'enfonçait vers l'inconnu, sans même prendre le temps de reprendre sa respiration. #utopia

Il avait encore plus de mal à évaluer les distances, maintenant qu'il était aller au-delà des ténèbres, les choses semblaient encore plus immuables ici, encore plus inaltérables. Il vivait une expérience unique. Lorsque l'hallucination serait terminé il se promettait de tout raconter à Helvetica et à Louis aussi, avant de la partager avec le reste de son monde. Il se sentait privilégié. Il avait envie de peindre. D'écrire. De photographier. De créer de nouvelle choses à partir de ce qu'il voyait. L'inspiration était palpable, il aurait pu toucher de l'index le bout du nez de sa muse. Il s'était toujours considéré comme un artiste maudit. Il lui semblait qu'il venait de quitter cette sphère.

Il s'inspire, inspire et prend dans un silence presque religieux. Il garde toutes ses impressions soigneusement dans le coin de sa tête. Ses pieds foulent respectueusement ce chemin de terre. Qu'est-ce qu'il l'attendait, au loin ? Par delà l'horizon ? Il savait ce qu'il avait laissé derrière. Un rame de métro qui devait être envahit de mendiants aux voix chevrotantes aux accents coloré, qui réclament dans un français bancal de quoi se nourrir ou simplement vivre. Cela lui donnait plus envie encore d'accélérer l'allure. De fuir un quotidien un peu trop encré en lui.

Depuis l'objectif de son appareil il peut voir clairement des grilles, il fronce un peu les sourcils, perdant un peu cet air émerveillé de l'enfant. L'artiste s'en sent d'autant plus inspiré tandis que les pires intuitions de l'homme se confirme. Il range son appareil dans son sac en toile pour observer depuis ses lunettes fushia les barreaux qui semblaient lui avoir volé sa liberté en quelques secondes. « Pensionnat interdit. » Il pousse la grille, la mine décidé. Il avait toujours tendance à faire ce qu'on lui interdisait. Sa nature rebelle pouvait parfois être de mauvais conseil.

Il parcourt rapidement la cours, dans sa démarche dandinante et hype. Il pousse franchement les portes et découvre un hall immense. Le manoir semblait ultra vintage, il était content. Il espérait trouver de quoi faire tourner quelques vinyles. Il observe le mobilier et le papier peint un peu défraîchit, ça ne sentait pas trop le renfermé au moins et c'était déjà bien. Son œil habile de chercheur de nouvelle tendance aperçu un chandelier sur une jolie table en bois sombre. Il en aurait presque eu la larme à l’œil tellement l'objet était hype. Il l'aurait bien emmené, pour le mettre à côté de sa statue delta moustachue, sur son bureau... Il s'approche donc, décidé à emprunter presque définitivement le chandelier. À côté trônait un magnifique... panneau d'affichage. Jules oublie un instant l'objet et son envie irrépressible d'agir en roumain mal éduqué pour se concentrer sur les écrits des habitants du manoir.

Il fronce les sourcils à la lecture et sort de son sac un marqueur rose, qu'il coince entre ses deux lèvres pincés. Une Perible Skye, au nom tellement avant-gardiste qu'il se sentait presque envieux venait de l'avertir sur un ton presque solennel qu'il se retrouvait emprisonné ici. Il se souvient du chemin de la liberté qu'il avait laissé derrière lui. L'homme rit, presque amer, l'enfant regarde l'affirmation avec toute l'ignorance dont il pouvait faire preuve, alors que l'artiste maudit sombrait déjà dans un nouveau spleen. Il accroche une feuille de papier derrière celui de la dénommée Perible pour dessiner une moustache qui se voulait fluffy et un sourire cheesy. Il secoue la tête et continue sa lecture. De la magie. Un ami oublié qui devrait refaire surface. Jules devient mal à l'aise. Il avait l'impression d'être devenu le figurant d'un mauvais bouquin de fantasy. Il fini par signer sobrement son œuvre par un simple hashtag qui résumait bien la situation. #lame


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