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 Stop O'clock.

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Tightly Wound Spring
Pernille Dresselaers
Pernille Dresselaers

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Féminin Pseudo Hors-RP : Nii'
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• Age : 22
• Pouvoir : Son sale caractère.
• AEA : Clarence.
• Petit(e) ami(e) : Ton frère.

RP en cours : Be our graves

Messages : 13
Inscrit le : 27/03/2013

Stop O'clock. _
MessageSujet: Stop O'clock.   Stop O'clock. Icon_minitimeLun 26 Mai 2014 - 2:32

Si vous me laissez vivre, je serai sage. Promis. Alors ne me punissez pas. S'il vous plaît, je vous en prie.

Une lourde inspiration. Une seconde. Sa joue poussiéreuse et pâle comme la mort jurait terriblement avec le rouge du tapis. Elle avait mal. Son estomac réclamait un mouvement que le sol statique refusait de lui offrir ; il tanguait dangereusement au creux de son corps, comme celui d'un fermier aurait dérivé en pleine mer. La nausée la prit à la gorge et, roulant sur le dos, Pernille tenta de calmer la douleur par tous les moyens possibles et imaginables : présentement, en roulant un peu plus, un peu plus loin, un peu plus violemment. La peine était insupportable. La berceuse qu'avait produite les bras la portant fermement jusque-là s'était estompée dès lors qu'elle avait touché le sol sableux. Maintenant, elle craignait de ne se mettre à vomir, à tousser ou – pire encore – à mourir d'une maladie grave et inconnue due au sable ou à la poussière. Elle n'en avait jamais touché, jusque là, qu'en fine pluie sur les cheveux des personnes montant à la capitale du désert. Jamais à pleine poignée sous ses pas. Jamais comme ça, dans ces circonstances.
Se rappellant soudain de la situation dans laquelle ses bêtises chroniques l'avaient fourrée, la petite fille sentit sa gorge se serrer d'un mal tout autre. La douleur, aussi présente soit-elle, n'était rien à côté de la sensation d'abandon terrible qu'elle ressentait en ce moment. Nez levé vers le lustre, larme aux yeux et seule au monde, elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Elles roulaient le long de ses joues, coulaient en torrent sur le sol et dans ses mèches éparses de cheveux : et tâchée, la belle tenue blanche, éraflées, les belles manches. Elle avait tout perdu. L'oiseau immaculé s'était brûlé les ailes, bloqué dans les rouages d'une horloge piégé par un des hommes qu'elle aimait le plus au monde. Pour toutes les bonnes raisons qu'un enfant peut trouver et plus encore. Parce que c'était Elisa. Parce qu'elle adorait Elisa.
Et voilà qu'à cause de lui elle ne verrait plus jamais sa grande sœur, ses cousins, son père. Elle ne verrait plus le sourire de Rune, le joli visage d'Aksel, les mains agiles d'Else remettre en place les barrettes dans ses cheveux tellement moins soyeux que les siens. Plus jamais. Jamais de la vie. C'était fini. Parce que ce train ne faisait jamais demi-tour, ne s'arrêtait pas même pour les urgences. Il n'y avait rien à faire. Ils ne reviendraient pas pour elle et quoi qu'une partie d'elle continuait d'espérer, elle était persuadée qu'Elisaeus non plus ne ferait plus demi-tour. S'il trouvait de l'aide il ne l'enverrait pas jusque là. Il partirait, referait sa vie sans elle. Un poids en moins à supporter. Que justice soit faite.

Elle ne voulait pas être coincée dans la penderie ou dans un cercueil en verre.

« S'il vous plaît... Quelqu'un... »

A travers ses sanglots, elle peinait à parler ; allongée sur le côté, elle ramena ses mains devant ses yeux et ses genoux contre son torse. Il lui avait dit d'attendre. De ne pas bouger. Il faisait bon, ici ; le soleil ne tapait pas, les larges murs la protégeaient. Le décor était même plutôt joli, pour un endroit censé être abandonné. Loin de s'en formaliser, trop préoccupée par son estomac et son cœur qui se nouaient de façon complexe en suppliant le sol de se mouvoir, l'enfant étouffa ses plaintes en se mordant la main. C'était une grande fille. Elle n'allait pas supplier, même si personne n'était là pour la voir. Parce qu'elle voulait encore revoir sa famille, parce qu'elle y croyait dur et fort.
Coincée derrière une porte qu'elle ne savait pas encore close à vie, il n'y avait que ça à faire. Croire. Espérer. Prier, si seulement elle avait su comment on fait. Ses mains jointes ne voulaient rien dire. Elle avait juste mal. Mal mal mal. Peur. Presque froid. Envie de mourir, de vivre, de partir, de rester. De se lever. De ne pas bouger.

Elle serait tombée, de toute façon.

Oh pitié, pitié, à l'aide.

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Stop O'clock.

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