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 Mélusine Coeur de Loup — We must be killers

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Mélusine Coeur de Loup
Mélusine Coeur de Loup

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Mélusine Coeur de Loup — We must be killers  _
MessageSujet: Mélusine Coeur de Loup — We must be killers    Mélusine Coeur de Loup — We must be killers  Icon_minitimeSam 12 Déc 2015 - 1:49



* Mélusine


*nom – « Coeur de Loup »
*prénom – Mélusine
*age – 16 ans
*né(e) le – 18 Juillet 872

Pouvoir

La spécialité de Mélusine, c'est de rêver.

Elle le fait même un peu trop bien, si bien qu'une partie de ses rêves prennent actuellement vie et de manière totalement aléatoire. Du troupeau de vaches ailé au monstrueux loups mouillés, il n'y a qu'un pas; rêves ou cauchemars, son pouvoir ne fait pas la différence, bien malheureusement. Ses créations disparaissent également de aléatoirement, allant de quelques secondes à des semaines, voir des mois entiers. Mélusine n'a absolument aucun contrôle sur son pouvoir, à son très grand désarroi.

Alter Ego Astral
Un seul coup d’œil sur Ange et il est déjà très clair qu'il est né de l'imagination florissante d'une gamine de 4 ans. Ange possède le physique que l'on donnerait à un cheval ailé, excepté qu'il possède une tête et une queue de chèvre. Contre toute attente, lorsqu'il ne parle pas de façon normale, il fait le bruit d'une vache. Ses sabots sont d'un très jolie vieux rose. Ange possède le vocabulaire d'un marin bien imbibé et passe son temps à se plaindre. Vivement protecteur de sa petite Mélusine, il n'hésite pourtant pas à la jeter de son dos en toutes occasions. L'amour vache, voyez vous. En général, il est taquin et aime jouer de ses charmes pour séduire des jeunes filles et mieux les jeter par terre. C'est comme ça.

Passions
Mélusine aime la nature, les animaux et, un peu paradoxalement pour certains, la chasse. Pour elle, chasser est un moyen de protéger ses animaux, alors elle n'en fait pas toute une affaire. Elle aime également tout ce qui se rapporte à de l'exercice physique, allant de courir, en passant par se battre, sans oublier de grimper aux arbres.

N'aime pas / Phobies
Mélusine ne supporte pas de rester immobile pendant une longue période. Elle n'est pas une grande fan de tout ce que sa belle-mère considère "essentiel" à sa vie de jeune demoiselle, et, en fait, de sa belle-mère tout court. Elle a horreur de grandes étendues d'eaux, mais fait de son mieux pour ne pas laisser sa phobie l'emporter.



« WATCH YOUR THOUGHTS IN THE DARK
THEY’LL DRAG YOU DOWN TO THE DEEP BLUE SEA »

Histoire

Mélusine est, depuis un très jeune âge, la bergère attitrée.

Elle a juste le… Le truc. Son père le lui dit souvent; son grand frère n’a aucun talent avec le bétail, Delphine est toujours trop distraite et s’ennuie bien trop vite, Emery n’arriverait même pas à destination, Vera et Lucia sont d’autant plus hors de questions que leur mère est protective.

Mais elle, elle ne s’ennuie jamais, ni ne trouve cela difficile. Elle a toujours l’oeil ouvert, est toujours prête à sauter sur son poney pour rattraper une bête qui semble vouloir se faire la malle. Lui confier le bétail n'a jamais semblé comme une folie aux yeux de son père; à 8 ans, la petite se débrouillait aussi bien si ce n’est mieux qu’un homme expérimenté.

Mélusine, ça ne l’avait jamais dérangé. Elle ne s’était jamais dit qu’elle préférerait faire autre chose, et même l’idée de passer plus de temps avec Sophicie, son amie, ne lui semble pas plus excitante que la perspective de passer une journée entière à surveiller un bétail.

Emery l’accompagne souvent, et accompagner est définitivement le bon mot. Il n’a jamais été très habile, le pauvre enfant, et en plus de cela, il voyait si mal qu’il ne ferait même pas la différence entre le chien et un mouton, de loin. Une fois, il avait même confondu une de leurs vaches avec une chèvre.
Il n’est pas très utile en pratique, mais Mélusine peut bien faire le travail pour deux, et elle apprécie la compagnie humaine. Emery, pour tout ce qu’il n’est pas, est un garçon intéressant, doux et intelligent.

Aux yeux de Mélusine comme aux yeux de beaucoup d’autres, ils sont comme des jumeaux, la mince différence d’âge semblant s’amincir un peu plus chaque année passant.

Lorsque ça n’est pas Emery, c’est bien souvent Delphine qui l’accompagne. Calme, posée et délicate, elle se déconcentre très facilement de sa tâche en plus de ne pas avoir beaucoup d’affection pour les animaux et une peur monstre des vaches.
S’il y a bien quelqu’un qui peut détourner Mélusine de son travail, c’est Delphine; pas nécessairement parce qu’elle fait quoi que ce soit de spécial, mais parce que sa présence lui donne souvent envie de bouger, de visiter, juste parce qu’elle sait que Delphine aime ça. Emery ayant horreur de s’éloigner du troupeau (ou de sa zone de confort, vraiment), elle trouve en Delphine une partenaire parfaite d’exploration, du moment que le terrain n’est pas trop difficile.

Avec son grand frère, qui ne vient que plus rarement, ils se chamaillent. En permanence. La lutte est souvent bien inégale. Justinien a grandi vite, et fort, et les six ans qui les séparent rendent le challenge d’autant plus compliqué. Mais Mélusine, c’est les petites victoire qu’elle apprécie. La première fois qu’elle a réussi à faire manger de l’herbe à son aîné restera à jamais dans sa mémoire comme le plus glorieux moment de sa vie.

Parfois, son père l’accompagne. C’est calme, silencieux, sans pour autant être pesant. Il semble toujours fatigué, Lucien, cependant la vue du bétail semble l’apaiser, au moins autant que Mélusine. Il la prend sur ses genoux, la laisse grimper en haut de son cheval et cavaler gaiement quelques minutes avant qu’elle ne manque de tomber, ses jambes encore bien trop petites pour qu’elle ne tienne bien en place sur l’énorme étalon.

Non, Mélusine ne voit vraiment pas ce qu'il peut y avoir de mieux qu’être bergère; même les loups et autres prédateurs ne lui font pas peur, bien loin de là.

—---------—

La chasse lui est venue presque aussi rapidement qu’elle a su marcher, peut-être bien plus rapidement encore que ses instincts de bergère.
Discrète, souple et précise, elle rate rarement sa proie et les lapins en furent ses premières victimes. Sophicie fait toujours la grimace lorsqu’elle ramasse la pauvre créature mais elle est la première ravie lorsqu’il s’agit de la déguster.
Elle commence petit, puis le besoin grandit autant que ses talents lorsqu’il s’agit de protéger le bétail. L’instinct, tout repose sur son instinct.
On lui apprend les rudiments, on lui dit qu’elle n’a pas à s’inquiéter de ça, on comprend, elle n’est qu’une petite fille, vraiment, pas besoin de s’en faire. Ca n’est pas un travail pour une jeune fille.

Mélusine passe des heures à tailler des cailloux tout en ne quittant pas des yeux son bétail. Il n’est pas bien grand, les prédateurs sont bien trop fréquents et son père n’est pas assez riche pour l’agrandir, alors il est parfait pour elle. Elle observe calmement, parfois y passe même des nuits au plus grand damne de son père.

Elle observe, taille ses pierres.

Souvent, elle rate. Elle ne tape pas assez fort, la pierre n’est pas assez aiguisée, elle a effrayé l’animal en tombant ou en hurlant; une fois, elle manque de mettre le feu à l’un des moutons en pourchassant un renard.
Puis elle se fait plus précise, plus discrète, plus forte.

Derrière elle, elle traîne les carcasses, ses trophées, qu’elle offre généreusement à sa belle mère.

Elles n’ont pas la même idée de ce qu’est un cadeau.

—---------—

Lorsqu’elle n’est pas dans les prés, Mélusine passe une grande partie de son temps les poings sur le corps de quelqu’un.
Le problème avec Mélusine, c’est qu’elle se sent agressée en permanence, par tout et tout le monde. Enfin, agressée, elle, non, mais sa famille ou Sophicie, oui. Le premier qui lance un regard de travers se prend un poing dans la figure et le nombre ou la taille ne font pas peur à la petite blonde.

Elle se fiche bien de faire du mal - au contraire, le plus, le mieux- ou bien même de se faire mal. Lorsque sa belle mère en a assez de s’occuper de ses blessures, Delphine prend le relais, la grondant tout du long dans l’espoir de lui faire comprendre que ça n’est pas une solution, la violence.

Mais pour Mélusine, si, c’est la solution.

Ca protège le bétail, ça protège la famille; c’est le plus important.

—---------—

Delphine soupire, dépose un baiser sur sa tête blonde, souriant malgré elle de la si naïve mais si triste conviction de la fillette.

Ca n’est pas qu’il est trop tard pour la changer, c’est qu’il n’a jamais été assez tôt.

—---------—

Il suffit d’une seule fois;

Engloutie, disparue.

Delphine, la douce Delphine.

Mélusine entend toujours les cris, ressent toujours cette impuissance, sa lâcheté alors qu’elle reste tétanisée sur les bords de la rivière.

Toutes les nuits, toutes les nuits, elle l’entend. Il n’y a jamais eu d’exception, jamais eu une seule nuit sans qu’elle ne revoit son sourire.

Qu’a t-elle fait, qu’a t-elle bien pu faire pour créer cela?

On lui répète que ça n’est pas de sa faute, qu’elle se serait noyée aussi si elle avait essayé quoi que ce soit et Mélusine, du haut de ses dix ans, pense que ça n’aurait pas été plus mal.

Ç'aurait dû être elle, elle le sait bien; le Seigneur ne l’a jamais beaucoup aimée.

—---------—

Elle finit par être celle qui se noie.

L’eau s’enroule autour de sa cheville et tire, tire, tire si fort et si vite qu’elle sens l’os craquer tandis que l’eau s’enroule autour de son cou et serre, serre, serre si fort que sa respiration se coince.

Elle touche le fond, l’eau remplit ses narines, sa bouche, ses oreilles, ses yeux, ses poumons et elle meurt, elle meurt, elle meurt et Delphine pleure et hurle des appels aux secours qui se noient.

Aide moi, aide moi, aime moi, s’il te plaît, s’il te pla-

Emery la serre, fort, aussi fort que ses fins bras le lui permettent pour la ramener à la réalité, au sol, à la terre ferme.

Pourquoi tu n’as rien fait?

—---------—

L’horrible bruit de craquelure et le jappement qu’elle entend lui confirme que la pierre a bien atteint sa cible, sans pour autant avoir fini le travail.
Mélusine glisse souplement de sa branche, rejoint en quelques grandes enjambées le corps parcouru de spasmes du loup qui terrorisait son troupeau ces jours-ci. Avec un soupir las, elle s’agenouille dans la boue à côté de la bestiole dont la respiration haletante et les plaintes lui donnent la nausée.

Aide moi, aide moi, aide moi...

D’un geste pratiqué, elle tranche la gorge du loup gris avant de s’attarder sur le corps. Une louve, visiblement, assez jeune, fine et élégante. Mélusine fronce les sourcils alors qu’un jappement plaintif se fait entendre à sa gauche. Elle se redresse, sur ses gardes, rejetant une longues mèche bouclée dans son dos tandis qu’elle scanne la zone à la recherche de l’origine du bruit. Elle se hisse sur ses longues jambes - déjà bien trop longues pour son corps- et l’origine se fait évidente.
Un louveteau, à peine plus grand qu’un beau lapin, hissé difficilement sur ses petites pattes velues. Seul. Rare occurrence. Peut-être était-ce le seul survivant, peut-être le seul à avoir la force de se déplacer à l'entente des plaintes, elle ne savait pas.
La seule chose dont elle est certaine, c'est qu’elle doit le tuer lui-aussi, avant qu'il ne devienne à son tour, comme sa mère, une menace pour la prospérité de ses bêtes.

Attraper la bestiole n’est pas une tâche bien compliquée, la boule de poil ne semblant pas connaître ni la peur de l’humain, ni avoir la force de bouger plus que cela. Il jappe à nouveau lorsqu’elle l’attrape d’un mouvement calculé par la peau du cou. Elle l’inspecte et il l’inspecte, grands yeux noirs rivés sur son visage tendu et fatigué. Elle s’y voit, grimace.

Il a l’air tout autant fatigué qu’elle, en aussi mauvais état. Elle en aurait presque pitié, toutefois elle sait que la vraie pitié est celle de le tuer. Seul, il ne survivra pas bien longtemps dans les barrages, en assumant qu’elle venait bien de tuer sa mère.

La vie est une bien cruelle chose.

Mélusine a pitié du louveteau; ils se ressemblent tant, tous les deux. Sans mère, destinés à la cruauté et violence, et si, si fatigués déjà.

Le couteau s’abat.

—---------—

Hedwige la met en garde; la prochaine fois qu’elle ramène la putain de puanteur qu’est le louveteau dans la baraque, elle prend le couteau elle-même.

Elle le ramène quand même, parce qu’Hedwige est incapable de faire du mal à un animal de toute façon, et il est hors de question de laisser le pauvre Finn dehors dans ce temps dégueulasse.

—---------—

Sophicie est hilare alors que Mélusine se redresse avec difficulté de sa chute, couverte de boue et se sentant positivement humiliée.

Elle aurait pu se mettre en colère, bouder ou bien encore lui signaler qu’elle aurait vraiment pu se faire mal en tombant, mais l’intense joie sur le visage de son amie, quelle que soit l’origine, l’empêche de faire bien plus qu’un soupir.

Et puis, c’est un peu de sa faute, elle l’a voulu ce cheval, peu importe ce qu’on pouvait bien lui dire. Ce dernier, une jument grise au tempérament enflammé, s’était arrêté un peu plus loin pour brouter tranquillement avec une vache comme si de rien n’était.
Lucien l’avait mise en garde: c’était une saloperie et elle aurait bien de la chance si elle arrivait à en faire quoi que ce soit; mais Mélusine est têtue, plus encore qu’une mule. Elle l’aura à la longue, comme tout. Elle a tout son temps et son corps est solide.

Et honnêtement, ça vaut presque le coup de se retrouver ainsi le cul dans la boue si elle pouvait voir Sophicie rire ainsi.

Mélusine ne sait pas comment c’est arrivé; elle ne sait même pas vraiment ce que c’est. Elle sait juste qu’elle aime son rire, et la faire rire, et juste, elle l’aime, Sophicie. Et si ça n’était qu’elle.
C’est douloureux, bien plus qu’une ou deux chute de cheval, de se rendre compte de cela.

Ca n’est pas normal, n’est-ce pas?

Son coeur se serre tandis qu’un sourire s’allonge malgré elle sur ses fines lèvres. Sophicie rejette ses longues mèches châtain dans son dos, pliée en deux de rire alors qu’elle revisualise - avec certainement beaucoup de détails- la fantastique chute de son amie.
Sophicie est belle, elle l’a toujours été depuis son plus jeune âge et Mélusine sait que ça n’est pas une chose étrange que de penser ainsi parce qu’il s’agit d’un fait. Mais elle sait aussi que son coeur n’est pas supposé rater un battement à chaque fois qu’elle éclate de rire ou lui adresse l’un de ses fameux sourires malicieux.

Il y a quelque chose, elle n’est pas stupide.

Elzéar, un de ses rares ami, est un garçon agréable au regard avec les plus beaux yeux bleus du monde - elle en est persuadée- et pourtant son coeur ne manque pas de s’échapper de sa poitrine lorsqu’il rit ou sourit.

Elle sait tout en espérant se tromper.

—---------—

Mélusine ne se trompe pas.

—---------—

L’hiver arrive et tout se fait plus intense; les cauchemars, les attaques de bétail, les yeux qui traînent, les sourires et le coeur qui se serre de plus en plus.

Il fait froid le jour où un garçon d’un village voisin arrive au village pour demander de l’aide; la réputation de Mélusine s’étend plus loin qu’elle ne l’aurait jamais cru. Le bétail de sa famille n’arrête pas de se faire attaquer vicieusement et l’effectif du troupeau s’est retrouvé drastiquement amputé malgré tout leurs efforts.

Mélusine est plus qu’heureuse d’accepter la distraction et part le jour suivant, hissée sur sa splendide jument grise qui avait cessé de la jeter à tout va depuis le printemps dernier, Finn, imposant mais aussi pot de col qu’un chiot sur leurs talons. Emery se hisse difficilement sur son propre cheval, l’air aussi ravi qu’un homme aux funérailles de sa femme; il n’a pas vraiment eu le choix puisque s’il ne venait pas, Lucien interdisait à Mélusine de partir et personne ne veut avoir une Mélusine en colère sur le dos .

Il fait encore plus froid la fin d’après-midi lorsqu’ils arrivent, et pourtant Mélusine a chaud, très chaud lorsque la fille de leur hôte se présente à eux.

Auréa est la chose la plus charmante qui ait jamais foulé la terre. Petite, voluptueuse, un sourire ravissant constamment peint sur ses lèvres rosées, Auréa a tout pour plaire. Le coeur de Mélusine se serre fort alors qu’elle la guide à sa chambre pour les jours à suivre.

La jeune fille de deux ans son aînée ne la lâche pas d’une semelle pendant son séjour, allant même jusqu’à insister pour l’accompagner dans les bois. Elle parle beaucoup, de tout et de n’importe quoi, sans jamais sembler à court de sujets. Elle lui parle de sa grande soeur, de ses petits frères, de la vie par chez elle, de la neige qui leur gèle les os et de combien elle trouve magnifique les boucles de ses longs cheveux blonds en fin de journée.

Mélusine l’écoute toujours avec religieuse attention, prenant part à la conversation avec grand plaisir tandis qu’Emery traîne ses lourdes bottes derrière elles. Le soir, il ose lui avouer qu’il n’aime pas beaucoup Auréa sans qu’elle ne puisse même comprendre ce qu’il y a à ne pas aimer chez elle. Emery n’aime pas grand monde de toute manière.

La chasse est pénible dans un lieu qu’elle doit apprendre à connaître. La neige la gêne autant qu’elle l’aide à suivre des traces et les animaux sont bien plus à l’aise qu’elle dans ce temps catastrophique. Auréa est souvent forcée à la retraite bien tôt dans la journée malgré toutes ses protestations.
Les loups sont rusés mais affamés et c’est dans la nuit noire qu’elle réussit à en tuer le plus avec l’aide estimable du père d’Auréa, un brave homme, petit mais solide et agile.

Ils restent plus longtemps qu’il n’est nécessaire, elle charmée par sa famille d’accueil, lui se plaisant de la compagnie d’autres garçons de son âge qui ne veulent pas lui mettre la tête dans la neige, pour changer.

Auréa la serre longuement dans ses bras le jour de leur départ et déjà, Mélusine sait que le vide va être difficile à combler, après seulement deux semaines. Elles se promettent de se revoir bien vite, une fois l’hiver passé, entre deux au revoir.

—---------—

Sophicie lui avoue à son tour qu’elle n’apprécie pas Auréa - mais Sophicie non plus, n’apprécie pas grand monde.

—---------—

La question la tourmente, longtemps, longuement. Elle ose à peine se la poser certains jours, trop effrayée de la réponse qu’elle sait déjà, qu’elle a toujours su.

Certains jours, elle ose à peine poser les yeux sur le forme dormante d’Auréa sur son lit lorsqu’elle vient passer quelques jours au village.

Certains jours, elle prie; d’autres elle demande pardon.

Mélusine est malade.

Elle se réveille en pleurs en milieu de la nuit et dans son délire crache le morceau à un pétrifié Emery qui tente tant bien que de mal de la rassurer maladroitement.

Mélusine, Mélusine, regarde moi, Mélusine. Tu n’es pas malade, Mélusine, ça n’est pas grave, Mélusine. Regarde moi, Mélusine.

Je m’en fiche, Mélusine.


—---------—

L’idée de se marier à Elzéar n’est pas détestable, il y avait bien pire destin que de se marier avec l’un de ses meilleurs amis, surtout un garçon aussi doux et gentil qu’Elzéar.

Il y a de pire destins que de passer le reste de sa vie à plonger son regard dans les magnifiques yeux bleus d’Elzéar. Si elle avait pu, elle pense qu’elle aurait été amoureuse de lui. Elle s’efforce de penser qu’elle peut l’être, amoureuse de lui.

Elle plonge son regard dans la sien alors qu’ils se jurent fidélité et esquisse même un sourire quand il pose ses lèvres sur les siennes afin de sceller leur union.

Mélusine n’est pas malheureuse, elle est même assez heureuse de prendre sa main dans la sienne et de l’appeler son mari. Il y a de bien plus tristes nouvelles épouses qu’elle.

Elzéar ne la force pas à faire quoi que ce soit qu'elle ne veuille pas; il est patient, délicat. Il n'y a pas plus idéal que lui et son coeur est empli de douleur pour lui parce qu’il mérite bien mieux qu’elle, incapable de même retourner son affection.

Son coeur malade, peu importe tous ses efforts, ne battra jamais pour lui.

—---------—

Prier devient rapidement une obsession alors que la maladie s’abat sur son mari, cruelle et sans pitié.

Elle resterait à son chevet toute la journée si on ne la forçait pas à respecter des horaires afin qu’elle ne succombe pas à son tour à la maladie. Mélusine se fiche bien de tomber malade, cependant Elzéar insiste avec grande peine qu’elle devrait prendre soin d’elle ou il ne pourrait jamais se concentrer sur sa propre santé.

Elle prie matins, midis, soirs, parfois même en plein milieu d’une après-midi ou d’une nuit.

Dormir devient difficile. Elle passe des nuits à fixer le plafond tout en écoutant la respiration sifflante d’Elzéar. Lorsqu’elle dort, son sommeil est agité et ses rêves mauvais, si bien qu’elle finit par ne plus vouloir fermer les yeux, effrayée de ce que son sommeil lui apportera par la suite.

Effrayée de se réveiller et de ne pas retrouver Elzéar.

Sa famille, inquiète se relaie pour veiller sur elle à leur tour; même Vera a cessé de la bouder en permanence, son expression habituelle remplacée par celle d’une enfant troublée.

Il n'y a rien à faire à part prier.

—---------—

Elle a l'impression que ça n'est qu'un autre de ses mauvais rêves, qu'elle va se réveiller d'un instant à l'autre et qu'Elzéar va l'enlacer et lui assurer que ça n'était rien d'autre que ça, un rêve.

Mais c'est bien la réalité, froide et cruelle, telle qu'elle la connait.

A quoi bon prier un Dieu qui est sourd à la douleur de ses enfants?

Elzéar est mort. Mélusine n'a plus de larmes ou de forces depuis plusieurs jours déjà. Elle n'a plus ni sommeil, ni faim, ni froid, ni chaud. Elle fixe les pierres empilées sur la terre retournée jusqu'à ce qu'on la prenne par le bras et la ramène à la maison.
On lui dit qu'elle va attraper froid à son tour, et elle se demande si ça ne serait pas une bonne option. Elle se demande pourquoi le Tout Puissant l'a prit lui au lieu d'elle. Est-ce une punition pour ses péchés?

Ou bien est-ce qu'Il se fiche juste complètement d'eux?

Elzéar était une personne bien, un homme doux, intelligent et tendre. Il méritait de vivre vieux et heureux avec une femme qui l'aime et des enfants aux yeux bleus comme les siens.

Jusqu'au bout il lui souriait et lui assurait que tout irait bien.

Jusqu'au bout, elle ne pouvait pas l'aimer.

—---------—

Elle passe plus de temps en forêt qu'elle n'en passe avec les humains. Voir Sophicie et son mari Rosaire est si douloureux que cela la rend malade. Ils s'aiment et Mélusine devrait être aux anges pour sa meilleure amie, mais elle ne peut pas. Elle ne peut plus.
Elle ne supporte plus de voir le sourire d'Auréa et encore moins de l'enlacer comme auparavant.

Elle se supporte plus elle-même.

Emery tente tant bien que de mal de l'aider, elle le sait, mais même lui, elle a l'impression de l'avoir déçu, trahi.

Ces jours ci elle ne trouve la paix qu'au beau milieu de nul part, seule sans vraiment l'être au milieu de toute cette vie. Elle évite les courants d'eaux et passe des heures allongée à l'ombre des arbres, échappant à sa propre vie en contemplant celle des autres êtres vivants autour d'elle.

Lorsqu'elle n'est pas dans la forêt, elle visite la tombe d'Elzéar. Elle s'assoit et parle aux pierres comme si celles-ci allaient lui répondre. Comme s'il allait lui répondre.

Elle rentre après que le soleil se soit couché sous le regard inquiet de sa famille qui peine à la voir dépérir de cette façon. Il n'y a rien à faire.

Mélusine, ça n'est pas de ta faute , répète Emery, inlassablement. A quoi bon? Mélusine sait que c'est faux.

Depuis le début, depuis toujours.

Elle ne devrait même pas exister.

—---------—

Elle pousse la porte un beau matin d'Août, un aller sans retour.

Et soudain, elle n'existe plus.



Caractère

Mélusine a un caractère bien trempé - bien imbibé même, à ce niveau. Mélusine s'apparente, de façon presque remarquable, à l'un des animaux sauvages qu'elle chasse: farouche, instinctive, forte, violente et imprévisible. C'est peut-être un peu pour ça qu'elle est si douée dans son domaine. Difficile de savoir si son caractère s'est forgé de cette manière par son activité, ou si elle était comme ça de nature. Quoi qu'il en soit, Mélusine est indéniablement très difficile à contrôler. Il est plutôt compliqué de lui faire entendre raison, compliqué de lui faire entendre quoi que ce soit, vraiment, si Madame ne trouve pas cela intéressant. Si cela n'a rien à voir avec la chasse, les animaux, sa famille ou ses amis, il y a peu de chances qu'elle écoute. Ceci dit, bien heureusement, elle est très professionnelle et s'il s'agit de son travail, elle écoutera sans problème tout ce qu'on a à lui dire. Énergique et sérieuse, elle est du type à travailler très dur au dépit de sa vie, passant d'ailleurs une grande partie de celle-ci en pleine nature, seule. Elle apprécie la compagnie humaine, toutefois ne la considère par comme absolument indispensable au quotidien. Elle est toujours heureuse de rentrer chez elle, mais passer plusieurs jours de suite seule dans la forêt ne lui est pas désagréable du tout. Malheureusement - ou bien heureusement - son métier est également un moyen très efficace de fuir tous ses problèmes. Pas très sain comme mécanisme de défense, mais ça a le mérite de marcher. Parfois. Sur certaines choses. Sur d'autres, ça ne fait qu'empirer la chose, la solitude étant autant un bon ami qu'un très mauvais ennemis pour Mélusine. Si ses pensées arrêtent de la titiller par moment, elles reviennent de plus belle dès que l'occasion se présente, et à partir de là, c'est une spirale infernale. Il faut dire que Mélusine n'est pas tendre avec elle-même, et a beaucoup de mal à s'accepter complètement. Elle se jette la pierre sur beaucoup de choses -qui ne sont pas forcément de sa faute- et oublie souvent de se féliciter sur d'autres.
Lorsqu'elle ne passe pas son temps à courir dans les bois, Mélusine passe son temps à se bagarrer avec tout et tout le monde, parfois sans aucune raison valable, si ce n'est l'envie de décocher un bon coup de poing. Ca ne lui fait même pas forcément du bien de mettre à terre un garçon, mais elle le fait quand même. Elle s'est quelque peu arrangée sur ce point ces derniers temps. Quelque peu. Lorsqu'elle n'est pas occupée à être une enfant terrible, elle est plutôt sympathique et intéressante. Elle garde ses amis - sélectionnés précieusement- pour la vie, et les protégera contre vents et marées. Mélusine a une très claire préférence pour la gente féminine - en toute amitié - mais peut se lier d'amitié avec un garçon pourvu qu'il ne la provoque pas. Avec ses amis, elle se montre, de manière surprenante, avenante, affectueuse, drôle et souriante. Aussi agréable qu'elle peut se montrer, Mélusine n'en reste pas moins renfermée et ne communique pas de manière très sincère ses sentiments et souhaits. Il est difficile de savoir exactement ce qu'il se passe dans sa tête, et encore plus difficile d'arriver à lui extraire des mots. Difficile de l'attraper dans un moment de détresse, si ce n'est pendant la nuit, le moment où elle est le plus vulnérable. Il n'est pas rare de l'entendre balbutier dans son sommeil, ou qu'elle se réveille en larmes, désorientée et clairement en grande détresse. Mais jusqu'ici, peu ont eu l'occasion de la voir autant à fleur de peau.


Physique

Délicate, élancée, fine, la silhouette de Mélusine donne facilement une impression de fragilité; fragilité qui se révèle n’être que d’apparence. Ses maigres 55 kilogrammes, répartis sur son mètre 68, ne font rien pour arranger cette première impression. Mélusine, on se dit qu’elle va se casser au touché, s’éparpiller au vent, se briser s’il elle chute, mais il n’en est rien de tout cela. C’est qu’elle a les os solides, Mélusine, et tout ce qui n’est pas os est muscles. Ce ne sont pas le type de muscles que l’on obtient en salle de sport, ce sont les fins muscles acquis lors de courses effrénées dans les forets sur terrain instables, les journées de traques passées accroupies derrière des haies ou penchées sur des traces, les muscles tendus de ses bras lorsqu’elle assène le coup décisif sur sa proie. Tous les muscles sont travaillés soigneusement au prix de nombreuses heures dans la nature; ils sont fins, presque invisibles, surtout puisqu’en permanence cachés sous une longue robe ou de larges vêtements. Personne n’irait imaginer au premier abord qu’il y a juste en face d’eux une chasseuse hors paire, la tueuse de loups, la bergère, la bagarreuse du village qui n’hésitera pas à se rouler dans la boue pour mettre une raclée au premier qui daignerait la provoquer. On a bien trop tendance à juger par le physique d’une personne, et Mélusine avec son joli sourire, ses membres fins et ses longues boucles blondes de chérubins, elle n’a pas l’air le moins du monde dangereuse. Elle est même plutôt jolie, la jeune fille, avec de beaux yeux verts encadrés de longs cils bruns. Même ses sourcils broussailleux lui donnent un certain charme un peu fou, un peu sauvage. Son visage oval manque de finesse, notamment à cause des rondeurs de son enfance, de petites joues légèrement rebondis qui laisseront sans nul doute place à des pommettes bien prononcées dans quelques années. Son nez est légèrement retroussé et plutôt long. Ses cheveux d’un blond pâle aux reflets dorés retombent toujours élégamment jusqu’en bas de son dos, peu importe comment elle choisi de les attacher. Ils sont longs, elle en a conscience, et les aime comme cela. Elle refuse bien souvent de les coiffer de manière à ce que rien ne dépasse, et elle voue une haine assez particulière aux chignons qui l’ont visiblement beaucoup traumatisé dans son enfance. Si elle a besoin d’être à l’aise, elle les tresses ou les attache haut sur son crâne. Ils ne semblent jamais la déranger et même la perspective d’avoir quelques mèches trempées dans du sang ne la rebute pas autant que celle d’un chignon.
Bien coiffée, joliment habillée et arrangée, elle aurait tout l’air d’une noble, une belle demoiselle aillant un peu trop grandi. Elle a toujours l’air un peu encombrée par ses longues jambes lorsqu’on la croise au naturel, au sortir de chez elle ou au marché, comme si elles avaient poussé trop vite pour elle, et pourtant à la voir courir et filer comme la lumière, on la croirait habituée depuis toujours à ces longues jambes.
Faire de potentiels défauts ses plus grand atouts, c’est une spécialité pour Mélusine.



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MessageSujet: Re: Mélusine Coeur de Loup — We must be killers    Mélusine Coeur de Loup — We must be killers  Icon_minitimeLun 31 Déc 2018 - 3:02

HELLO MELUSINE. Je suis enfin là pour m'occuper de toi.
Et y'a pas grand chose à dire, comme d'habitude. Bravo pour l'avoir terminée ! Tout est clair et complet. Toujours quelques fautes ici et là ou des fautes de frappes qui font des erreurs un peu drôles MAIS. Voilà, rien de grave.
Bon, même si elle se fait enfermer au pensionnat, j'espère que Mélusine sera heureuse au PI. TU N'ES PAS MALADE, DE BELLES JEUNES FILLES VONT VENIR TE METTRE DES PANSEMENTS SUR LE COEUR. Et les garçons la caresseront en toute amitié. Moi en tout cas je la caresse B'(
J'espère aussi qu'elle ne mangera pas tous les AEA, même si certains seraient contents qu'elle chasse le leur/PLEURE/

ENFIN BON, comme tout est en ordre. Je ne te fais pas plus attendre.

Et maintenant que Mélu est validée, voilà le speech habituel ! Tu peux dès à présent commencer le RP en partant du Hall d’entrée. Je t'invite aussi à :

~ Déclarer ton pouvoir.
~ Demander une chambre.

Tu connais aussi bien sûr le chemin pour :

~ Créer une fiche de lien pour ton perso.
~ Demander des RP.
~ Lui faire un Journal.

Voilà king queen
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