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 Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}

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« i see london i see france »
Antoine de Landerolt
Antoine de Landerolt

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MessageSujet: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeSam 3 Déc 2016 - 23:49

« Les chats s'ennuient encore »
Et j'ai perdu ma cavalière



Plusieurs personnes l'avaient regardé de travers, vrai ; des boîtes de conserve garnie de dents se promenaient dans les couloirs et un monstre hantait soi-disant le dortoir des filles, mais dès qu'un homme passait dans les couloir armé d'une porte, c'était l'apocalypse. Du jamais vu. Que quelqu'un appelle la police.
Antoine posa son larcin contre la tapisserie et s'accorda un moment de répit. Cette chose pesait lourd, pas assez pour qu'il doive la traîner à bouts de bras, mais assez pour que lesdits bras se plaignent au bout du plusieurs longues minutes. Lui faire descendre les escaliers avait été le plus éprouvant, et il avait failli à plusieurs reprises dévaler jusqu'au rez-de-chaussée : il s'était félicité, une fois arrivé dans le hall, de n'avoir perdu ni bras ni jambe dans la bataille. Ses yeux sondèrent le couloir qu'il avait emprunté, des dorures aux tableaux en passant par le plafond à demi plongé dans la pénombre. Une fois n'est pas coutume, il savait exactement où il se trouvait.

Il se souvenait s'être souvent perdu, à son arrivée et dans l'année qui avait suivi ; amer et soulagé à la fois de constater que ce n'était plus le cas, car si l'attente le rendait sourd, il était heureux de ne plus avoir à tourner en rond. Une petite victoire avec un arrière-goût désagréable.

Il remit ses mèches en place et reprit son fardeau, qui émit un son étouffé contre le velours rouge du couloir. Il le traîna le long des portes jusqu'à trouver celle qui tira un sourire à ses lèvres et appuya sur la clenche, espérant fort que personne n'ait décidé de s'offrir un festin sur le plan de travail. Pas qu'il ait envie d'expliquer ce qu'il faisait avec une porte en plein milieu de la soirée, mais... il n'avait pas envie d'expliquer ce qu'il faisait avec une porte en plein milieu de la soirée. Il soupira, donna un coup d'épaule dans le panneau de bois et observa avec satisfaction la pièce vide, éclairée par la lumière blafarde que diffusait l'unique ampoule accrochée au plafond. Il jeta ensuite un œil à la porte qu'il tenait entre ses doigts crispés et se demanda comment la faire passer ; il n'y avait bien que lui pour s'embêter à faire passer une porte par une porte – ah, la belle mise en abîme. Que d'efforts pour énerver un pauvre aveugle qui allait être bien surpris de ne plus trouver d'obstacle là où il y en avait encore un le matin même.

A savoir, la porte de la salle de bain.

Au prix d'efforts silencieux et de plusieurs faux pas qui faillirent l'envoyer embrasser le sol (propre, merveille) de la cuisine, Antoine parvint à rentrer la porte dans la pièce et à la poser contre le plan de travail, qu'il tapota d'une main satisfaite. Les meubles étaient propre, l'évier vide, et l'air frais. Un plateau avec deux verres, des fleurs et des biscuits attira son attention. Curieux, il leur jeta un regard contrarié : eh quoi, quelqu'un avait l'intention d'occuper les lieux pour un dîne romantique ?
Ils allaient devoir faire avec la por-

Un cri surpris s'échappa de sa gorge quand ladite porte, certainement pour marquer son désaccord, s'écroula à terre dans un vacarme de tous les diables. Elle emporta avec elle le plateau et les verres, qui éclatèrent sans se soucier de se montrer plus discrets. Antoine s'écarta du chantier, à peine désolé.

Il avait peut-être gâché les noces de diamant d'un quelconque couple du pensionnat, mais il s'en était sorti sans égratignures, et c'était l'essentiel.
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Delicate Boy
Emrys Sulwyn
Emrys Sulwyn

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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeMer 3 Mai 2017 - 17:19

Quand Emrys disait "tout doit être parfait, pas d'erreurs, pas de faux-pas, pas le moindre pétale de travers", il ne plaisantait pas. Que les fleurs refusent de tenir correctement sur leur stupide tige trop molle l'avait énervé à n'en plus finir ; avant de se rendre compte que les couper puis les disposer à plat sur le plateau serait plus intelligent, il avait été à deux doigts de les manger. Ça n'aurait pas arrangé le problème, certes, mais au moins sa frustration serait descendue de quelques crans.
Il en aurait eu bien besoin, franchement.
Se mettre dans tout ses états pour un évènement heureux avait quelque chose de stupide autant que contradictoire — il le savait très bien — mais c'était plus fort que lui ; après sa traversée spirituelle du désert sans Ayumi, le bonheur lui semblait d'autant plus fragile que sa perte dangereuse. Il ne pouvait pas le laisser filer. Qui sait, hein ? Tout pouvait se jouer à un verre de travers. Un biscuit brûlé. Une boisson qu'elle n'aimerait pas et qui réduirait tout ses efforts pour rendre la soirée agréable à néant.
Une partie de lui s'évertuait à soupirer que non, Iwa n'était pas du genre à le quitter parce qu'elle préférait la fraise au cassis et qu'il était le pire petit-ami du monde pour avoir oublié un détail aussi élémentaire, mais son cœur stressé à bloc criait malheureusement bien plus fort que la logique. Il avait été nul et horrible, il lui avait menti, il l'avait évitée, il l'avait fait souffrir, donc il devait se racheter. Qu'elle l'ait pardonné ne signifiait pas pour autant qu'ils n'étaient pas encore dans cette zone critique d'entre-deux où la première dispute pouvait s'avérer fatale.

Tout devait être parfait.

Son côté perfectionniste devait y faire ; son côté nerveux aussi. Il n'était pas persuadé de savoir comment gérer la déception de sa compagne s'il venait à la causer.
Raison pour laquelle il avait gardé la soirée secrète. Ne pas lui en parler avait des airs de pari dangereux, dans le sens où Ayumi pouvait avoir prévu tout autre chose ; mais d'un autre côté, s'il le lui avait dit, la pression n'aurait fait que grimper plus encore. Au moins, comme ça, elle n'aurait pas le temps de s'imaginer quoi que ce soit. Les risques de la décevoir restaient moindres tant qu'elle ne s'attendait à rien — et à priori, à moins de le connaître un peu trop bien, elle ne devait s'attendre à rien de particulier. Ils s'étaient remis ensemble, voilà ; fin de l'histoire.
Debout devant le miroir de sa chambre, finalement sûr de sa tenue, il s'adressa un soupir déterminé avant de repasser un t-shirt noir et un jean large et de plier le reste avec grand soin. Il jugeait important de marquer le coup.

Restait à espérer que ça lui plaise.

Marches descendues quatre à quatre, Emrys glissa presque dans les couloirs jusqu'à retrouver le chemin de la cuisine. Bientôt, bientôt. Plus que quoi, une demi-heure ? Ensuite il pourrait tout amener dans la salle à manger, trouver des bougies, et —

Figé sur place, paniqué par le bruit de casse qui venait de lui vriller les tympans, il secoua bien vite la tête ; personne n'était si maladroit que ça. Il n'avait laissé le plateau sans surveillance que le temps d'aller essayer des vêtements. Il aurait vraiment fallu vouloir pour réussir à le casser, il était quand même visible — nooon, non. Impossible.
Tout à ses craintes, il enregistra à peine le cri qui avait précédé.
Quand il appuya une main contre le chambranle et se retrouva nez à nez avec Antoine, en revanche, il n'eut aucun mal à faire le calcul.

Regard glué aux morceaux de verre humides éparpillés à même le sol, il ouvrit la bouche sur un silence de mort.

C'était tellement improbable qu'il ne réussit même pas à s'énerver.

« ... T'es sérieux ? »

Mon Dieu.
Il allait le tuer.
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Antoine de Landerolt
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeMer 9 Jan 2019 - 16:57

...

Antoine ne fut même pas surpris de trouver Emrys là ; depuis le temps, il s’était rendu à la cruelle évidence que le Pensionnat avait une dent contre lui et n’hésitait pas à lui envoyer des claques à la figure de temps en temps. Pour vérifier qu’il n’oubliait pas qu’il détestait cet endroit, peut-être. Il devait s’être montré trop enthousiaste et motivé, ces derniers temps, il ne passait définitivement pas assez de temps dans la bibliothèque à compter les erreurs de sa triste vie. Il allait falloir y remédier. Pourquoi pas lui envoyer Emrys sur le dos, afin d’avoir un joli spectacle pour le dîner ?
Antoine prit la chose avec un sarcasme agressif. Il leva néanmoins les mains et les sourcils, pour signifier que le verre brisé n’était pas l’équivalent d’un gant jeté à sa face. Un bête accident, ça arrive de temps en temps, pas besoin d’en faire tout un plat.

Ou tout un plateau romantique. Ayumi allait être ravie.

« ... T'es sérieux ? »

Antoine haussa les épaules, avec un bruit entre l’exaspération et la surprise. La porte, c’était sérieux, la casse, c’était un dommage collatéral. Il ne s’ennuyait pas au point de renverser la nourriture des autres par plaisir : non, s’il s’ennuyait, il aurait fait bien plus vicieux. Il s’abstint cependant de le dire à Emrys, la précision n’aurait sûrement pas été de son goût et aurait pu jouer en sa défaveur. Or, il comptait sortir de cette cuisine indemne, et même sans se disputer.

Antoine aimait se lancer des défis. Il manipulait avec plus d’aisance chez lui, quand on le prenait pour le petit Jésus, mais savoir qu’il pouvait toujours embobiner un idiot avec l’étiquette de Belzébuth collée sur le torse lui faisait plaisir.
Emrys s’y laissait prendre autant que Jules, ils avaient le défaut embêtant d’être méfiants et rancuniers pour dix. Antoine en était peiné ; rester sur une première impression était l’apanage des abrutis.

Mais qu’y pouvait-il. Ils ne naissaient pas tous égaux.

« Ce n’était nullement mon intention, si c’est ce que tu me reproches silencieusement, dit Antoine avec un vague geste vers les restes du repas, la porte s’est écroulée seule. »

Elle ne voulait pas rester debout, ce n’était tout de même pas sa faute ! Certes, il l’avait amenée jusque-là, mais c’était pour les besoins de la plaisanterie. En y repensant, peut-être qu’il s’ennuyait trop. Il n’avait personne avec qui danser. Plutôt que rester planté là bêtement, Antoine donna à ses bras quelque chose de concret à faire et redressa vaille que vaille la coupable. Elle pesait toujours autant et était toujours aussi peu coopérative, mais il parvint à la tenir levée. Il jeta ensuite un regard interrogatif à Emrys, le panneau à demi appuyé sur son épaule. Il se souvint d’un jour où Halloween l’avait abandonné là, assommé, et où il avait dû prendre sur lui pour le ramener en un seul morceau dans sa chambre.

Plutôt que grogner sur sa soirée ratée, il devrait mesurer la chance qu’il avait que la porte ne lui soit pas tombée au coin de la tête.

AAAAAH:
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Delicate Boy
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeMar 22 Jan 2019 - 19:49

La réponse d'Antoine lui fit faire la grimace. "Nullement mon intention" son œil, ouais ! Il était toujours là au pire moment au pire endroit pour faire les pires trucs, et lui pourrir la vie, et gâcher tout ce qu'il voulait faire, et l'insulter et se moquer de lui et le rabaisser et le —
Et le...
Putain de merde.
Dans un soupir de fin du monde, toute la tension qui lui nouait les nerfs lui fila entre les dents.
Il s'était tellement mis la pression, tellement inquiété, tellement investi dans le moindre détail du moindre pétale de la moindre fleur de ce foutu plateau stupide que sur le coup, les larmes faillirent lui monter aux yeux. C'était ridicule. Il savait bien qu'Ayumi n'allait pas rompre juste parce qu'Antoine avait mis en péril une soirée dont elle n'était même pas au courant ; et même si elle l'avait été, elle ne lui en aurait pas tenu rigueur. Il le savait. Elle était gentille comme un cœur et tant qu'il lui expliquait les choses, elle comprenait. Evidemment, qu'elle ne se serait pas fâchée.
Sauf que c'était symbolique. Il était trop à fleur de peau pour ne pas le prendre comme un présage funeste. Les biscuits étaient immangeables. Les fleurs abîmées. Les verres bons pour la poubelle. Il allait devoir tout refaire ; tout réorganiser. Perdre du temps.
Concrètement, ça ne lui aurait demandé que dix minutes de ramasser le plateau, le laver et le refaire à l'identique — mais dans son état, ç'aurait été trop lui demander que de relativiser. Il s'était mis la barre trop haute sans raison et maintenant, il se la prenait dans la figure. Inutile de dire que ça faisait un mal de chien.
Mains appuyées contre son visage dans un semblant de facepalm nerveux, il inspira une nouvelle fois pour faire passer les émotions. Antoine n'en dégageait pas beaucoup, au moins. S'il avait été en colère, bonjour les dégâts.
Ç'aurait été pire s'il avait été atrocement triste, mais bon. Antoine. Triste.
Il aurait encore fallu qu'il ait un cœur, pour ça. L'hypothèse restait largement contestée.

Pressé de briser le silence, Emrys serra les poings le long de son corps et essaya de le fixer méchamment. Il avait toujours envie de faire une crise de nerfs et de rouler par terre en pleurant, mais ça allait passer. Forcément.
Bientôt, de préférence.

« Je te reproche d'être né, cracha-t-il, l'amabilité même. Et je m'en fiche que tu l'aies fait exprès ou pas, tu — c'est TA porte, donc c'est ta... »

Perplexe, gorge serrée, il plissa les yeux vers l'objet du crime.
Se rendre vraiment compte de la situation, au lieu de juste la trouver bizarre, le fit décompresser d'un coup d'un seul.
Comme quoi la curiosité avait du bon, parfois.

« ... Qu'est-ce qu'elle fout là, d'ailleurs ? Pourquoi y'a une porte dans la cuisine, répéta-t-il, de plus en plus confus à mesure qu'il essayait de comprendre. Tu la promènes ? T'as pété ton dernier boulon, ça y est ? »

Pas qu'Antoine lui ait paru déséquilibré un jour, juste chiant et cruel — mais il n'était pas d'humeur à faire la distinction, et le respectait bien trop peu pour vouloir faire attention. Porte ou pas porte, volontairement ou non, il avait gâché sa soirée. S'il croyait qu'il allait être sympa avec lui juste parce qu'il avait lâché la rampe, eh ben pas de chance. Il était encore trop immature et crétin pour ça.
Il n'aurait pas dû en être aussi fier, mais le serpent avait tendance à se mordre la queue à ce sujet. Trop immature pour trouver qu'être immature soit un défaut.
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Antoine de Landerolt
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeLun 17 Juin 2019 - 18:16

...

Antoine fixait Emrys avec intérêt : il avait l’air prêt à exploser et s’il répandait sa personne sur les murs, il voulait pouvoir se mettre à l’abri derrière le panneau de bois. Question de sécurité. Les sautes d’humeur de son interlocuteur ne lui faisaient pas peur, mais elles ne lui faisaient pas plaisir pour autant – il avait trop usé sa carapace, ces derniers temps, les flèches y ricochaient douloureusement. Il avait beau prétendre ne rien ressentir et avoir un cœur de marbre, il n’empêche, il se mettait très vite en pelote pour un rien.
Il avait un cœur de papier. Pas que ça intéresse Emrys.

Antoine laissa ses yeux vagabonder sur les débris, pensif. Monsieur jamais-content en profita pour maudire durement le 5 Mai 1771.

« Je te reproche d'être né. Et je m'en fiche que tu l'aies fait exprès ou pas, tu — c'est TA porte, donc c'est ta... »

Ma… faute ? Il tapota doucement la porte en question, avec laquelle il semblait de plus en plus prêt à valser. La pauvre, elle n’avait pas de pieds, et lui pas assez de force pour brider tous ses élans ; est-ce qu’il avait conscience du poids que cela pesait, un engin pareil ? La traîner jusqu’ici n’avait pas été de tout repos, il aurait pu se montrer un minimum compréhensif. Peut-être que cela allait remonter jusqu’à son cerveau, aussi lentement que le reste.

Emrys n’avait jamais été très… futé. Il fallait dire les choses comme elles l’étaient, tout mettre à plat – être honnête, n’est-ce pas ? Ses pensées lui dessinèrent un sourire en coin.

Il ne faisait plus que ça, ici.

« ... Qu'est-ce qu'elle fout là, d'ailleurs ? Pourquoi y'a une porte dans la cuisine. Tu la promènes ? T'as pété ton dernier boulon, ça y est ? »

Charmant ! Antoine fronça les sourcils, prêt à se défendre, mais se dégonfla comme un ballon à la dernière minute. Il poussa un soupir, et manœuvra dangereusement pour poser la porte contre le comptoir, cette fois sans rien casser (ni plateau romantique, ni tête ou coude). Il frotta ses mains l’une contre l’autre et haussa les épaules ; ça allait être difficile à expliquer.
Ou plutôt, il allait avoir l’air stupide à essayer d’expliquer tout cela. Lui dire qu’il avait arraché une porte de ses gonds comme le dernier malpropre, tout ça parce qu’il s’ennuyait et voulait embêter un aveugle ? A bien y réfléchir, cela sonnait effectivement comme un aveu de démence. Ou, dans un registre bien moins dramatique, d’immaturité fusionnée à l’ennui. Il aurait pu se montrer infect et sarcastique, mais il s’était promis de sortir d’ici sans se disputer, et il était fatigué.

A l’intérieur, pas à l’extérieur : la pire lassitude qui soit. Il ne pouvait pas assommer la morosité à coups de huit heures de sommeil, elle revenait en force dès le matin. S’il ne s’occupait pas les mains, il passait la journée à remâcher ses regrets.

Et avec le recul, il en avait toute une légion. Cœur en papier, pas en marbre, à son grand malheur.
Et donc…

« C’est la porte de la salle de bain de ma chambre. Je l’ai volée pour embêter mon colocataire. Elle est mieux ici, je trouve. »

Il ne lui laissa pas le temps de le traiter de crétin ou de cruelle créature, puisqu’il reprit immédiatement :

« Tu veux que je t’aide à refaire ton plateau ? »

Puisque c’était sa faute, n’est-ce pas, autant prendre ses responsabilités. Il volait une porte pour embêter l’un, il réparait sa faute en aidant l’autre. Il ne trouvait pas l’équation absurde. Si après ça, on ne lui trouvait pas des airs d’enfant de chœur…
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeLun 24 Juin 2019 - 19:38

Voir Antoine trimballer sa porte lui donna curieusement envie de la lui faire tomber sur les pieds. Ça lui aurait fait du bien. L'humilité dans la douleur, tout ça. Une bonne cure par la souffrance.
Ses envies de vengeances manquaient un peu de motifs, d'accord — il avait juste fait tomber un plateau. Et les verres. Et les fleurs. Mais bon, voilà, l'intention et l'attention en moins, c'étaient juste deux trois trucs posés sur un support, au final ; il pouvait le refaire. Ça lui prendrait dix minutes à tout casser de tout remettre en place. Ou vingt, quand même. Il allait devoir retrouver des fleurs et des verres corrects. Une demi-heure ? Il était censé tout installer dans la salle à manger, d'ici là. Il n'avait pas encore les bougies. Ni la nappe.
Bon — du calme. Okay. Même s'il n'avait pas le temps de se calmer et de réparer les conneries d'Antoine, il pouvait encore reporter au lendemain. Ou au surlendemain. Ayumi n'était pas au courant ; ça l'arrangeait, pour le coup.
Sauf qu'Emrys avait fait de détester Antoine en toutes circonstances sa mission divine, et qu'il la prenait très au sérieux.
Peut-être un peu trop.
Coincé sur un "what" très charismatique, grimace aux lèvres, il eut à peine le temps de se demander ce que son pauvre colocataire avait pu faire pour mériter ça — et à quel moment l'idée d'arracher une porte de ses gonds avait pu lui passer par la tête, aussi, parce que là il était parti sacrément loin juste pour une blague. A moins que ce ne soit pas une blague, hein. Ça pouvait aussi être un attentat. Tout dépendait de l'identité du colocataire.
S'il lui avait fait ça, à lui, ç'aurait été pire que le onze septembre. Ils savaient tous les deux pourquoi.
Mais pas le temps d'y penser. Juste de rester le fixer, abasourdi, plus traumatisé par sa proposition que s'il venait de le demander en mariage.

Et c'était dire.

« Tu veux m'aider ? Bah oui, bien sûr, gronda-t-il, yeux levés vers le plafond. Si c'est pour que tu foutes de l'arsenic partout, non merci. »

A croire qu'il n'avait jamais vu Antoine être gentil. Ou serviable. Ou aimable. Ou quoi que ce soit d'autre qu'infect ou imbuvable, en fait.
Pendant peut-être deux secondes, accroupi pour ramasser les morceaux de verre (avec les mains, comme un abruti fini), il se demanda si c'était parce qu'il ne l'avait jamais vu avec quelqu'un qu'il apprécie. Il ne risquait pas de lui dire des gentillesses quand il rentrait dans les pièces en lui hurlant dessus neuf fois sur dix. Voir sa tête de français trop bien pour le reste du monde lui donnait systématiquement des envies de meurtre — mais à la base, ça devait sûrement être de la faute d'Antoine. Tout était toujours de sa faute. Même quand ça n'avait rien à voir.
... Oui. Bon.
Abandonnant là les petits débris qu'il n'arrivait pas à récupérer, mains trempées d'eau et de sirop pour sa peine, il s'occupa plutôt de mettre les fleurs et les biscuits cassés sur le plateau.
Parce qu'Emrys avait la colère aussi tenace que le reste, il dut s'arracher les mots suivants de la bouche.

« Si tu veux m'aider, grommela-t-il, t'as qu'à trouver des verres. »

Tentative de cohabitation. Tentative. Au premier mot de travers, il le pliait en deux dans un placard. Ou l'écrasait sous la porte. Ou n'importe quoi d'autre qu'il allait se répéter en boucle sans jamais oser essayer, persuadé à très juste titre que c'était lui qui finirait dans le placard s'il avait le malheur de tenter quoi que ce soit.
Pas que l'autre aristo soit plus fort ou plus intelligent que lui, hein. Il avait juste de la chance.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeSam 29 Juin 2019 - 0:58

...

Antoine lui décocha un sourire d’assassin, heureux qu’Emrys l’ait percé à jour – à défaut d’être raisonnable, ce qu’il n’attendait pas qu’il soit de toute façon. Il l’aurait tué, lui et sa dulcinée, à grandes doses d’arsenic s’il l’avait fallu, en effet. L’épée, la porte, le plateau en dernier recours, étaient toutes des méthodes de rustre sans imagination. Chez lui, on savait mourir avec dignité, et Antoine ne connaissait rien de plus digne que le poison. Cela fait souffrir, ce n’est pas beau à voir, mais une fois le chemin de croix parcouru, il ne laisse aucune trace. Aucune vilaine marbrure au cou, pas d’eau dans les poumons.
C’était tout de même plus sympathique pour la famille et les amis. Un meurtre en toute discrétion.

Quelle chance pour lui ! Il n’avait aucune envie de meurtre sur l’instant. De lui coller la main sur la bouche pour l’empêcher de sortir d’autres âneries, oui, mais rien de plus. Antoine était assez lucide pour s’avouer qu’une fois Emrys mort et enterré, il se serait ennuyé un peu plus.

Il jeta un vague regard à sa partenaire de danse du jour. Que pouvait-il décemment se passer de pire que cela ? Il lui sembla entendre le bois lui murmurer « tu ne veux pas savoir ».
Hmm. Le jeune homme inscrivit mentalement « entendre des voix » à sa liste de courses d’avant la fin du monde.

« Si tu veux m'aider, t'as qu'à trouver des verres. »

Il exécuta une petite courbette moqueuse, un « oui monsieur » coincé en travers de la gorge. Les verres ? Aucun problème, il savait parfaitement où se trouvaient les verres, tout allait être réglé en moins de dix minutes. Il venait souvent aux cuisines pour manger, et il devait bien boire pour faire passer le goût infect de la nourriture…
Il ouvrit un placard à la volée, sourcils froncés. Ses doigts pianotèrent contre la surface froide, agacés. Bien entendu, cela était valable dans tous les endroits au monde – excepté le pensionnat. A la maison, tout était à sa place : les serviteurs se seraient faits fustigés d’avoir osé intervertir l’argenterie et le nécessaire à broder. Il en connaissait le moindre recoin, et n’avait qu’à tendre la main pour saisir ce qu’il voulait. Tandis qu’ici, les placards étaient taquins et s’amusaient à leur donner n’importe quoi. Antoine avait entendu dire qu’une soubrette se baladait pour les remplir mais il ne l’avait jamais vue de sa vie et, honnêtement, il aurait mis son bras à couper que tout apparaissait comme par magie. Tout était ensorcelé, du sol au plafond.

Il soupira bruyamment. Bien, jouons à cache-cache, si cela te fait plaisir.

« Je hais cet endroit, commenta-t-il pour meubler le silence tandis qu’il ouvrait tous les tiroirs à sa portée, tout est sale, et rien n’est à sa place. »

Il évita de se demander, pour sa santé mentale, ce qu’un régime de bananes faisait ici. Il fit grincer les gonds, tout doucement, et lança une prière pour la prochaine porte – miracle ! Dieu arrêta de lui tirer la langue et il arracha deux verres à la collection divine des I.
Ils devaient bien rire, de là où ils étaient. Il les détestait.

« Les verres aussi, sont laids. Enfin, cela devrait faire l’affaire. »

Emrys n’allait pas manquer le sous-entendu très mal dissimulé « les verres sont laids, comme toi et ta musicienne de petite-amie » , mais cela lui convenait. C’était ce qu’il voulait dire. Le but du jeu n’était pas de penser des choses gentilles (il ne s’était pas pris une claque assez forte pour ça) mais de taire les grossièretés qui lui venaient à l’esprit.

Il posa les verres sur le comptoir, tout sourire.

Il avait assez vécu pour savoir que c’était ce que l’on attendait des gens en société.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeDim 28 Juil 2019 - 21:23

Sa courbette lui donna envie de le foutre dans une fusée et de l'envoyer exploser sur le soleil. Seul problème : il n'avait pas de fusée et aucune idée de comment attacher Antoine dedans sans devoir demander de l'aide à quelqu'un. Or c'était une affaire d'honneur, tout ça. Il devait se débrouiller seul. Pas de triche. Pas de joker. Un contre un. Mano a mano. Duel jusqu'à la mort.
Il pouvait entendre d'ici la petite voix de la raison lui dire que "tu exagères, ENCORE", mais n'y prêta pas plus d'attention qu'avant. Si Bilboquet avait le droit de convoler en noces avec un piaf débile, lui avait bien le droit de souhaiter mille morts à Antoine. Chacun sa manière d'occuper le temps.
Sa tentative de cohabitation déjà quasiment oubliée, il dut retenir des grommellements et des insultes à son égard quand les morceaux de biscuits humides étalés en triste tas sur le plateau eurent fini de le remettre en colère. Il aurait pu faire attention. C'est quand même pas difficile de regarder où on fout ses coudes, grinça-t-il, plateau en main, avant d'aller tout faire glisser dans la poubelle. Je suis sûr qu'il l'a fait exprès.
Du coin de l’œil, il vérifia que sa Némésis ne s'était pas mis à jongler avec les derniers verres du bâtiment. L'entendre s'énerver sur les tiroirs et les placards sales l'adoucit un peu. Il avait l'air de vraiment chercher. Comme quoi il avait encore un centime de décence ; qui l'eut cru.

Pas lui. Clairement.

Parce qu'il était d'accord au sujet de l'entretien et de son amour des lieux, Emrys ne dit rien. Être d'accord avec Antoine lui faisait mal à la tête ; il préférait encore se taire.
Histoire de ne pas perdre son temps à attendre les verres, il balança élégamment le plateau dans l'évier et s'essuya les mains sur un torchon au hasard.

« Les verres aussi, sont laids. Enfin, cela devrait faire l’affaire. »

Bah tiens. Bras croisés, prêt à se battre, Emrys adressa une grimace très mature à son meilleur ami.

« Iwa mérite les meilleurs verres. A pied et en diamant. Et en forme de guitare. Mais ouais, grommela-t-il, yeux levés au ciel. Ça devrait faire l'affaire. »

C'était à se demander pourquoi il avait voulu l'aider, si c'était pour l'insulter ensuite. Il ne pouvait pas être serviable et imbuvable. Ça n'avait aucun sens. Pas pour lui, en tout cas.
Le pire, c'était qu'il ne doutait même pas de la terrible complexité d'Antoine. Ni de l'incapacité de son cerveau à saisir toutes les nuances de sa majesté, d'ailleurs — il n'était pas le plus intelligent des garçons. Le cerveau d'Antoine devait fonctionner deux fois plus vite que le sien. Pas étonnant que ça se mélange, là-dedans.
On se console comme on peut.

« Ça t'éclate d'être désagréable tout le temps, en fait ? Genre t'es capable d'être sympa, ou ça se passe comment ? »

Il voulait bien croire qu'Antoine soit moins pire avec ceux qui le détestaient moins que lui, mais il n'arrivait pas à concevoir qu'on puisse l'aimer.
Ç'aurait été un peu trop injuste qu'il réussisse à se faire des amis malgré tous ses putains de défauts. Ils devaient être comme lui, ses amis. Méchants. Ça ou il avait des qualités pour compenser.

Des "qualités", hein.

Son cerveau, conditionné à associer Antoine à des trucs sales, passa la seconde puis la troisième sans même lui laisser le temps de freiner. A défaut de pouvoir se venger sur lui (c'était de sa faute), il se mit en quête de gants pour laver le plateau. Des gants des gants des gants Antoine sale fils de pute —

Et évidemment, il allait mettre dix ans à les trouver.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeVen 2 Aoû 2019 - 21:30

...

Antoine leva les yeux à la mention des verres à pied en diamant et en forme de guitare ; il eut la gentillesse de ne pas lui faire remarquer que le rendu aurait été désagréable à regarder – et la miséricorde de ne pas y rajouter qu’Iwasara méritait plutôt du bronze. Insulter la petite-amie, c’était vouloir qu’Emrys hurle et s’indigne pendant des heures. Il n’en avait ni l’envie, ni le courage de le supporter. Et puis, il s’était promis de ne pas lui donner de raison de le vouer aux gémonies. Il allait être un citoyen modèle et si Emrys avait quelque chose à y redire, ce serait la faute de sa mauvaise humeur. Pleine et entière.
Tenter d’être un citoyen modèle, tout du moins. Il n’en avait plus l’habitude depuis des années. Comment avait-il fait pour tenir, à l’extérieur ?

Mentir était exténuant.

« Ça t'éclate d'être désagréable tout le temps, en fait ? Genre t'es capable d'être sympa, ou ça se passe comment ? »

Antoine le fixa avec dédain avant de hausser les épaules, comme si ce n’était pas son problème. Il aurait pu lui retourner le compliment ; de ce qu’il en savait, Emrys était un grossier personnage qui s’attaquait gratuitement aux autres et avait autant de patience qu’un chien atteint de la rage. Il ne l’avait vu sourire qu’une ou deux fois, et encore aurait-il fallu qu’il se corrige : il l’avait entraperçu sourire. Est-ce qu’il se demandait s’il savait rire ou aimer pour autant ? Bien sûr que non.
Ça le tuait presque de l’avouer, mais lui aussi préférait pouvoir s’amuser que se lancer des assiettes à la figure. Ça défoulait, pour un temps, mais la solitude le faisait broyer du noir.

Il serra un peu les dents, et ouvrit un tiroir au hasard. Une ribambelle d’ustensiles dont l’utilité lui échappait. Avec lui, la complexité des plats n’allait jamais très loin.

Il aurait aimé qu’il en aille de même pour ses relations ; il emmêlait irrémédiablement tout ce qu’il touchait.

C’était simple, avant. Avant de grandir, de se rendre compte.

« Je sais que tu doutes de l’existence de mes sentiments, répondit-il en tirant une louche de sa cachette, mais ils existent et oui, je suis capable d’être sympa. »

Avant de tout gâcher en faisant la tête.

En fouillant un peu plus, ses doigts tombèrent sur un sachet avec une drôle de forme. Il fixa un court instant les roses en sucre au creux de sa main, avant de les jeter sur le comptoir derrière lui.

« Tiens, ça ressemble à quelque chose qu’une fille aimerait. »

Il n’en avait encore jamais croisé qui n’aime pas les jolies choses à un degré ou un autre ; même si, de son avis, les hommes comme les femmes auraient dû faire un effort pour apprécier le beau, ici. Rien n’allait.
Il regrettait le jour où les dentelles et le bon goût étaient devenus l’apanage de ces dames – et celui encore plus sombre où même elles avaient tout laissé tomber.

« Je ne te vois jamais être agréable non plus », ajouta-t-il finalement en lui jetant un regard en coin.

Simple constatation, qui serait certainement suivie d’une exclamation comme « te voir me met de mauvaise humeur ».

Il pouvait comprendre.
Emrys avait tant de sensibilités, impossible de ne pas en piétiner une dizaine à chaque conversation.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeSam 31 Aoû 2019 - 19:03

Chercher ces foutus gants l'occupait, mais il aurait quand même préféré les trouver. Il refusait de croire que les autres ne faisaient jamais la vaisselle. C'était impossible. Même si l'autre fille bizarre passait par là pour faire le gros du truc, il arrivait toujours que quelqu'un ait besoin d'un verre propre et qu'il n'y en ait plus. Alors ils devaient la faire. Et quand ils la faisaient, ils avaient forcément besoin de gants.
Les maths lui semblaient simples. Le résultat aurait dû l'être aussi.
Sauf que haha, non. Il eut beau ouvrir un placard après l'autre, pas de gants de ménage en vue.
Merde, à la fin.

« Je sais que tu doutes de l’existence de mes sentiments (sans rire), mais ils existent et oui, je suis capable d’être sympa. »

S'il avait pu appuyer sur un gros bouton rouge pour faire apparaître une banderole barrée du plus beau "[ DOUBT ]" en comic sans taille 54, il l'aurait fait. Est-ce que c'était débile ? Oui. Est-ce qu'il pensait vraiment Antoine incapable du moindre sentiment ? Non. Le cynisme et la colère ne l'avaient pas encore aveuglé à ce point.
De toute façon, il n'avait pas craché de bulles. Il était resté le regarder pour vérifier.
Et okay, techniquement, ça prouvait juste qu'Antoine se croyait capable d'être sympa, pas qu'il en était objectivement capable — mais bon. Mieux valait se taire. Il aurait fini par devoir admettre avoir tort et ça ne lui disait vraiment, mais alors vraiment rien.
"T'es borné, Arthur." Ouais, ouais. Il savait. Tant pis.

Il trouva les gants dans un tiroir, au milieu de couverts. Sa découverte ne lui fit même pas plaisir. Il se contenta de les enfiler en grognant, ennuyé au possible de constater qu'ils ne lui allaient pas bien.
Pas le temps d'en chercher d'autres. Il ferait avec.

Le "plop" du sachet sur le comptoir lui fit froncer les sourcils d'appréhension. Il s'attendait à un truc horrible.
Les roses en sucre, trop belles pour être honnêtes, le laissèrent bête.
Ça... ressemblait à quelque chose qu'une fille aimerait, oui. C'était joli. Si quelqu'un d'autre les lui avait données, il aurait applaudi l'idée.
Mais c'était Antoine. Pas quelqu'un d'autre.
Comme il ne savait pas quoi répondre et qu'un "merci" lui aurait arraché la gorge, il se retourna en silence et aspergea le plateau de liquide vaisselle.

« Je ne te vois jamais être agréable non plus. »

L'éponge en fut étranglée bien fort. Il réussit à s'empêcher de partir au créneau en la passant énergiquement sur la vaisselle, mais le hurlement outré ne passa pas loin.
D'autant qu'il avait raison, en théorie. Il n'était jamais agréable dans la même pièce que lui. Pas besoin de s'énerver pour ça.

« Parce que te voir me met de mauvaise humeur. Et me voir te met de mauvaise humeur, j'ai compris, conclut-il en grognant — il préférait le dire avant qu'on ne le lui jette à la figure. On est d'accord, pour une fois. Super cool. »

Aucune raison de s'énerver là-dessus, alors allez savoir pourquoi ça l'énervait quand même. Il n'aurait pas su l'expliquer.

« Si t'étais respectueux, peut-être que je serais plus agréable. » Plateau propre, il balança l'éponge dans l'évier d'à côté et ouvrit l'eau chaude à fond pour le rincer. « Je sais pas c'est quoi ton problème avec moi, mais c'est ta faute. A la base. »

Il n'en était même plus trop sûr, mais aucune bulle de savon ne viendrait démentir ses paroles. Il pouvait bien dire ce qu'il voulait.
Il se souvenait qu'Antoine avait découvert son secret. Qu'Antoine avait été irrespectueux, insupportable, et ne s'était jamais posé la question du pourquoi ou du comment — il avait juste retenu qu'il l'avait blessé, et qu'on ne le blessait pas impunément. Il ne se laissait plus faire.

Il aurait pu avoir les meilleures raisons du monde, peu importe. Ça lui était égal.
Le plateau lui glissa des mains et retourna dans l'évier. Il n'arrivait pas à enlever ses gants.

De frustration, il envoya un coup de pied dans le placard.

Dès qu'Antoine était là, rien n'allait. Il ne l'inventait pas, ça — c'était juste vrai. Il lui portait la poisse.
Pire qu'un chat noir.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeDim 1 Sep 2019 - 22:30

...

Antoine se donna un point pour avoir deviné ce qui allait suivre – Emrys était prévisible, c’était une victoire sans honneur, mais il prenait ce qu’il avait. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à prendre, à part des insultes et des piques qui ricochaient toutes contre sa peau. Il avait de la chance dans son malheur, le jeune homme ne tapait jamais juste, jamais là où ça pouvait faire mal. Colère aveugle. Impulsif. Ses œillères l’arrangeaient, et peut-être que c’était une des raisons pour lesquelles il n’arrêtait pas de revenir, justement.

Il ne craignait rien. Surtout pas la violence physique. Pas quand il avait l’avantage, l’avantage de taper plus fort – et de savoir où taper, contrairement à lui. C’était lâche, peut-être, mais personne ne pouvait lui reprocher de faire des efforts.

D’ailleurs… Non, pas exactement.

« Si t'étais respectueux, peut-être que je serais plus agréable. Je sais pas c'est quoi ton problème avec moi, mais c'est ta faute. A la base. »

A la base, à la base – il était bien Jules, pour compter les points et se souvenir de la moindre dispute. Un problème avec toi ? J’ai un problème avec tout le monde. Il ne le lui dit pas, ça ne le regardait pas. S’il voulait se faire passer pour une victime, qu’il y aille, il ne l’en dissuaderait pas. Il avait le monde entier de son côté, ça aurait été une perte de temps. Antoine n’avait ni la force ni le courage de se faire apprécier – tu mens, c’est cuit.
Il avait trouvé sa réponse, au Pensionnat. On le préférait faux, mais agréable. Bon à savoir.

Antoine se contenta d’apprécier le bruit de la vaisselle martyrisée un instant, songeur. Ah, voilà qu’il donnait un coup de pied dans un placard, maintenant. Charmant. Un peu sur les nerfs, peut-être ?
Ses émotions en pelote encourageaient le français à garder un calme olympien. Emrys se saisirait du moindre prétexte pour l’agresser et lui faire porter le chapeau. Irréprochable, j’ai dit, un modèle d’être humain.
Un peu comme Alejandro, hmm ?

Il s’agaça cinq petites secondes avant d’éjecter l’espagnol de son esprit. Il n’avait pas envie de penser à ça, pas envie de se prendre cette foutue tête qui lui pesait trop lourd. Comment faisaient les imbéciles pour ne pas passer leur temps à réfléchir ? Il aurait donné sa vie pour ne plus réfléchir. Trop mal, trop tôt.
Combien d’années gâchées à arpenter ces couloirs sans fin ?

« Te voir ne me met pas de mauvaise humeur, corrigea-t-il après un silence, mais comme tu me cris vite dessus je suis vite de mauvaise humeur, effectivement. »

Eh, ils pouvaient jouer les victimes à deux ; pourquoi pas ?

« Et pour quelqu’un qui aimerait que je prône le respect, tu es drôlement irrespectueux. »

Là aussi, simple constatation. Il était factuel. Égal. Il ne lui avait pas jeté le gant à la figure pour un duel dans le parc. Il essayait d’avoir une conversation avec lui, ce qui n’était pas aisé et il aurait été hypocrite de ne pas lui concéder sa tête de mule. Pour une fois que le provoquer à l’en entendre crier de rage ne lui disait rien…

Le plateau, c’était un accident. Il pouvait lui en tenir rigueur, mais pas le traiter de cruel ou l’accuser de vouloir gâcher sa petite soirée – il se fichait trop de sa vie sentimentale pour vouloir la piétiner.

Et son cœur se serrait trop pour être capable d’exulter de son malheur. Tiens tiens, pensées amères, comme on se retrouve.

Il y en avait des choses, dans ces maudits tiroirs.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeDim 22 Sep 2019 - 17:14

« Te voir ne me met pas de mauvaise humeur, mais comme tu me cries vite dessus je suis vite de mauvaise humeur, effectivement. »

Ses dents serrées claquèrent de frustration. Bah tiens, ben oui, ben voilà — et c'était de sa faute, maintenant. Ses nerfs hurlèrent tous à l'unisson. Que dalle. Jamais. Hors de question. Il était le mec bien, le mec gentil, plein d'empathie, qui n'aurait rien demandé de mieux que de pouvoir devenir ami avec le monde entier — et c'est pour ça que tu traites Antoine de connard et Heather de salope même quand ils t'ont rien fait ? Bien sûr, ça fait sens, bravo Emrys.
Sa conscience vivait sa meilleure vie ; lui, moins.
Antoine lui renvoyait une image de lui-même qu'il détestait. De plus d'une façon, tant qu'à faire.

Avec Ayumi, il se sentait bien. Il se sentait parfait.
Avec lui ? C'est pas ça, hein.

Pointe du pied appuyée contre le meuble, il tira de toutes ses forces sur le bout de son gant. La matière rose, trop plastique, trop trempée, trop petite, lui glissa entre les doigts et faillit envoyer son bras cogner l'évier. Je suis pas irrespectueux. Le sentir si calme, limite... bleu ? Mélancolique ? Pas heureux, mais pas en colère — amer, peut-être — ne faisait que l'énerver un peu plus. Ses sentiments se glissaient sous sa peau et teintaient son agacement d'une frustration difficile à exprimer.
Parce qu’évidemment, Antoine ne ressentait pas les choses violemment. Clairement.
Putain d'insupportable.

Tourné vers lui, main sur l'évier, il tira la tête du type prêt à balancer une horreur bien cinglante.

Sauf que rien ne vint.

Il referma la bouche, étouffa un soupir étranglé, et se remit à s'acharner sur ses gants. Il lui fallut deux secondes de plus, yeux rivés sur ses mains, pour réussir à trouver quoi répondre.

« Tu le fais exprès, gronda-t-il entre ses dents, incapable de dire à quoi il faisait référence. Même si je te respecte, tu me respecteras pas. Je vois pas pourquoi je commencerais. »

S'il lui tendait la main, il se ferait mordre. Ou alors il se mettrait à rire pendant dix ans et lui, il ne s'en remettrait pas.
Antoine était capable de vivre tout en sachant que plein de gens le détestaient ; grand bien lui en fasse. Lui, il ne pouvait pas. La moindre moquerie le faisait hurler. Le ridicule l'aurait tué. La solitude aussi.
Même venant de quelqu'un qu'il détestait, le rejet le mettait à vif. C'était injuste.

« Je fais pas confiance aux menteurs. Surtout pas à ceux qui se réjouissent du malheur des autres. »

Surtout pas à toi.
Parce qu'il n'en était plus à ça près, et qu'il était à deux doigts de sortir les ciseaux — au lieu de juste se calmer et d'essayer tranquillement, parce que bien sûr ça n'aurait pas aidé, pensez-vous — il secoua les mains pour les sécher un peu et les lui tendit en grommelant.
Pour qu'il l'aide à enlever les gants. Pas pour valser.
Au pire, il refusait ou lui marchait sur les pieds : ça lui donnerait une bonne raison de se remettre à hurler, donc peu importe.

Il prenait.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeMer 25 Sep 2019 - 17:35

...

Définitivement Jules
, songea Antoine avec un regard en coin mi-moqueur, mi-amusé à Emrys ; toujours à compter les points, à garder sa rancune sous clé, à dire que oui mais si je tends la main on va me la manger, et j’ai peur d’avoir mal.
Il n’avait trop rien à dire de ce côté, mais au moins il la lui avait tendue, sa main. Il la lui avait presque mise dans la figure, à ce stade – sans l’insulter, sans lui chercher des noises, presque sans se moquer. Il ne pouvait pas faire mieux. Emrys, de son côté…

Eh bien, si quelqu’un franchissait la ligne ce jour-là, inutile de se demander qui. Antoine n’avait pas la force nécessaire pour être énervé ou s’offusquer.

« Je fais pas confiance aux menteurs. Surtout pas à ceux qui se réjouissent du malheur des autres. »

Ah, les menteurs – au bagne, messieurs, et qu’on ne vous revoit plus. Il haussa les épaules mais, bon prince, décida de sortir son grand ami du piège mortel dans lequel il s’était glissé. La matière humide et visqueuse l’obligea à réprimer une grimace, mais le ménage ne lui était plus si insupportable depuis qu’il devait le faire lui-même. Parce que laisser les autres s’en charger, c’était hors de question ; ils avaient une notion bien trop discutable de ce que « propre » et « impeccable » signifiaient.
Tout comme Emrys avait une notion douteuse de « menteur ». Tout le monde mentait, lui comme un autre ; il pouvait se prendre pour un Saint, il n’en était pas exempt non plus.

Et d’eux deux, quoique par la force et non par choix, c’était lui qui mentait à tout bout de champ. La moindre parole de travers, et les bulles fusaient.
Antoine avait appris à s’en accommoder – oh non, s’il avait pu mentir, Emrys l’aurait bien mieux toléré. C’était là, l’ironie de la chose.

Si je n’étais pas moi, tu m’apprécierais. Comme beaucoup d’autres avant toi.

Le premier gant partit brusquement, sans exclamation mais avec une moue contrariée. Il le balança dans l’évier.

« Je ne peux plus mentir. Je suis le premier à trouver cela dommage. Et… »

Et quoi. Et c’est toi qui mens, c’est toi qui es désagréable, ose me regarder dans les yeux et me dire que tu me respectes en ce moment même ? Sa langue fit un nœud et refusa de coopérer. Le temps des gamineries était passé, il n’avait plus quinze ans et il n’avait qu’à moitié le droit d’être vexé qu’on le traite comme il traitait les autres. Tu es grand, agis en adulte.

Il arracha le second avec un peu plus de force – tant pis pour Emrys.

Et c’est quoi, un adulte ? Parce qu’à être coincé entre quatre murs suintant l’humidité et l’obscurité, il avait oublié à quoi ressemblait le monde extérieur.
Ici, tout le monde était jeune pour l’éternité, libre de toutes contraintes et responsabilités.

Parfois, il comptait les années et se demandait où il en serait chez lui. Ça ne l’aidait pas à aller mieux.

« Et te voir pleurer sur ton dîner en amoureux ne me fait pas plaisir. Au cas où tu en douterais, là aussi. »

Il lui envoya le gant humide à la figure en guise de point final.
C’était trop bas et simple pour être jouissif ; en plus, c’était un accident sincère. Est-ce que le voir s’énerver sur un rien lui faisait plaisir ? Non. Ça ne lui faisait pas de peine non plus.

L’océan de ses sentiments restait désespérément plat. Il aurait aimé pouvoir rire, ou même être fier de lui, mais…

Mais il n’en avait pas le cœur, ni celui de leur souhaiter du malheur.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeDim 6 Oct 2019 - 22:42

Aussitôt libéré d'un de ces foutus gants, Emrys ramena sa main à lui. Il plia les doigts ; une fois, deux fois, trois fois — puis, satisfait de voir que tout fonctionnait correctement, laissa retomber son bras le long de son corps. Sa majesté ne lui avait pas arraché la peau avec. Quelle gentillesse. Que de douceur.
Le sarcasme, forcé et loin de sonner sincère, lui noua l'estomac. Son cœur continuait de jouer les indécis. Antoine tirait sur des cordes qu'il connaissait mal ; essayer de distinguer ses émotions des siennes et d'ensuite les interpréter, à défaut de les comprendre, le plongea dans un silence presque respectueux. Il n'arracha même pas son autre main à grand renfort de "je me débrouille, c'est bon" quand Antoine s'en saisit. Il aurait dû en avoir envie, pourtant.
C'était dire s'il le perturbait.
Le premier ? Tu parles.
S'il avait craché des bulles à chaque mensonge, lui, il aurait eu peur de se rendre compte qu'il en sortait mille à la secondes. Il n'était même pas sûr de ce qu'il pensait vraiment, la plupart du temps. Mais Antoine ? Antoine, il n'arrivait même pas à...
Son cerveau se grippa en même temps que son corps se crispait, surpris par le claquement du caoutchouc devant ses doigts libres. Évidemment, qu'Antoine était un menteur. Ça allait de soi.
... Il ne passait pas son temps à cracher des bulles, pourtant.

« Et te voir pleurer sur ton dîner en amoureux ne me fait pas plaisir. Au cas où tu en douterais, là aussi. »

Il ne se souvenait même plus de la dernière fois où il avait pu le voir en souffler.
Bien sûr que j'en doute, fils de —
Le gant lui claqua contre la figure et éclata sa bulle dans le même temps. Il ne lui en fallut pas plus pour pousser une exclamation outrée — très polie, toujours — et l'arracher de ses yeux pour mieux le broyer entre ses doigts. Il envisagea de le lui renvoyer, voire de le claquer avec ou carrément d'essayer de lui en foutre une, mais le mélo poisseux qui lui noyait les synapses prit le dessus.
Frustré au possible, il le jeta dans l'évier et s'essuya le visage avec ses manches.

« Tu sais quoi ? Okay — ça te fait pas plaisir, t'as pas fait exprès, génial, grogna-t-il, à deux doigts de montrer les dents. Mon truc est toujours démoli mais cool, hein. Au moins ça te fait pas plaisir. »

Ça ne l'avançait à rien. Il le savait déjà, qu'Antoine ne passait pas sa vie à essayer de gâcher la sienne. S'il en doutait, c'était juste parce que ses émotions partaient au quart de tour. Toujours.
Sa colère, étiolée par le calme olympien du français, se roula en boule dans son estomac et poussa un gros soupir.
Il souffla entre ses dents.

« Et t'es peut-être pas un menteur,, admit-il, yeux levés au plafond pour s'efforcer de ne pas s'arrêter sur une insulte à mi-phrase. Faut bien que t'aies UNE qualité. »

Il n'attendit pas d'avoir fini pour se retourner et attraper le plateau chèrement nettoyé. Posé sur la table, près des roses en sucre et des verres, il lui parut tout à coup très vide. Son estomac se serra plus fort.
Si ça avait été quelqu'un d'autre, il lui aurait demandé ce qui n'allait pas. Ça pouvait paraître bizarre à dire, mais il connaissait mieux Antoine que beaucoup de ses connaissances — même si c'était sur un plan bizarre, et qu'il passait sa vie à déformer tout ce qu'il savait pour mieux oublier qu'il était humain, lui aussi.
Une partie de lui aimait à penser qu'ils étaient rivaux. Un truc comme ça. Il avait besoin de lui, d'une façon ou d'une autre.
S'il le laissait tranquille, il reviendrait le chercher. Il n'y pouvait rien.

Mauvaises habitudes, hein.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeVen 11 Oct 2019 - 23:18

...

Oui, il aurait trouver cela « cool » – il lui aurait concédé la tentative de meurtre s’il était arrivé avec sa porte et des intentions peu louables, mais toute la situation n’était que le fruit d’un regrettable accident. Avec ses deux mains gauches et ses œillères, Emrys aurait dû le comprendre, et sans doute lui pardonner.
Mais pensez-vous, il était trop occupé à pleurer sur son plateau en miettes pour lui concéder que parfois on fait des erreurs, et que même Antoine de Landerolt ne passe pas son temps à vouloir réduire votre vie en charpie.
Il avait le droit d’être de mauvaise humeur et ne pas se réjouir des larmes, ne serait-ce qu’une fois par an. Il prenait des vacances, devenait un citoyen modèle – ou presque. Changeait de cible, se corrigea-t-il mentalement avec un coup d’œil entendu au panneau de bois.

« Et t'es peut-être pas un menteur. Faut bien que t'aies UNE qualité. »

Hmmm. Ça ne venait toujours pas. Elle avait tapé bien fort, il n’était pas certain de s’en remettre.
Si seulement ils n’avaient pas été programmés pour se remettre de tout…

Ses yeux glissèrent sur le plateau, sur les verres, revinrent planter des couteaux dans l’armée de placards qui décorait les murs. Il n’allait pas impressionner sa belle avec du vide, aussi facile à contenter soit-elle – si, si, elle devait l’être, pour aimer Emrys. Simple et mathématique. Un fait, pas une insulte, et ses jambes le portèrent jusqu’à une première porte qu’il ouvrit sans réfléchir. Des amas de paquets de gâteaux, dont les noms ne lui disaient jamais rien. A défaut d’être un expert en cuisine ou en Ayumi Iwasara, il lui lança à l’aveuglette tout ce sur quoi ses mains se posaient.
Au beau milieu de cette pluie de largesses, il lança à Emrys en levant deux doigts :

« Patient, aussi, n’oublie pas cette qualité essentielle à toute cohabitation avec ta charmante personne. »

Un poil plus impulsif, et ils auraient déjà été par terre à se rouler en poussant de grands cris. Ma dignité, pauvre de toi. La société ne lui avait pas appris à se mordre les doigts pour qu’il perde toute contenance en un clin d’œil. Compte jusqu’à trois, inspire, expire… Tu verras, ça ira mieux.
Ah. Il aurait dû lui dire ça, et puis la frapper avec ses maudits ciseaux. Ce n’était pas si dur que ça de se relever, quand même, même lui avait fait cet effort.

Et pourtant, pourtant. Ce n’était pas gagné. Comme chaque chose avec lui. On est un enfant difficile, Antoine ?
Les gonds claquèrent à la place de ses dents.
Le placard vide, il passa à son voisin. Des fruits, parfait.

« J’en ai beaucoup d’autres, par ailleurs. (une banane décrivit un arc de cercle parfait dans les airs) Tu refuses juste de les voir. »

Lorsqu’il le ferma, il se tourna vers lui plutôt que jouer à un deux trois soleil.

« Et je ne parle pas seulement de qualités discutables. »

Il leva les sourcils pour faire passer le message.
Il s’était dit « ne pas fâcher Emrys », pas « ne pas taquiner Emrys ». Il y avait des limites à sa mansuétude, et c’était aussi bien comme cela – le pauvre, il n’allait pas le couvrir de fleurs et de gentillesse. Il ne l’aurait pas reconnu et aurait appelé à l’aide.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeMer 20 Nov 2019 - 21:39

Yeux rivés sur le plateau, occupé à se demander ce qu'il allait pouvoir rajouter de mignon pour compenser les conneries d'Antoine — ou de sa porte, milles excuses —, Emrys manqua de se prendre un paquet de gâteaux dans la figure. Il fit un petit pas en arrière très gracieux pour le récupérer à peu près dans ses bras, sourcils froncés, et ravala sa critique en voyant qu'il lui balançait des trucs potentiellement utiles. Des gâteaux. Des biscuits. Des trucs comestibles. Pas de la mort au rat.
Il faisait n'importe quoi, mais il l'aidait. Hallelujah. Qui l'eut cru.
Comparé à d'habitude, la marge d'amélioration était limite violente. Ils discutaient sans s'assommer avec des chaises, sans s'insulter tous les deux mots et sans claquer les portes. Quel putain de miracle. Sortez les angelots et les trompettes. Il allait pleurer, là.
A défaut de savoir trop quoi en faire pour l'instant, et vu qu'Antoine jetait tout au hasard par-dessus son épaule sans faire attention à rien, Emrys se retrouva à réceptionner son bazar et à tout mettre en tas sur la table en attendant de voir ce qu'il allait garder ou pas.

L'entendre reprendre la parole le fit grogner de plus belle. Ben oui, patient. Comment oublier. Il était si bon et si calme en toutes circonstances, Louis XVI — un vrai plaisir. Le meilleur coloc' au monde. Il remerciait Dieu chaque jour de l'avoir foutu dans le même pensionnat magique débile que lui. Amen et merci.
C'était franchement limite, niveau cohabitation. Pas le mot qu'il aurait utilisé.
En quelques gestes efficaces, il tria les gâteaux et les mit tous d'un côté de la table. Il avait les verres, le plateau, à manger, des trucs en sucre mignons... Les fleurs, il pourrait retourner en chercher plus tard. Restait à trouver de quoi boire, et —
Emrys attrapa la banane par réflexe. Des fruits ? Des fruits. Il pouvait rajouter des fruits. Ça virait compliqué, mais.

« Et je ne parle pas seulement de qualités discutables. »

Non, vraiment ?
Désabusé, Emrys resta trois secondes sans rien dire avant de claquer la banane contre la table avec plus de violence que nécessaire. Clairement pas le moment d'avoir ça dans les mains.

« Je refuse rien du tout. Y'a rien à voir. Ni discutables, ni pas discutables, ni rien. T'as deux qualités alors tu vas faire avec et me foutre la paix, okay ? »

La gêne lui remonta aux joues à retardement. Comme d'habitude quand ça impliquait Antoine, elle se ramena avec tout son cortège de hurlements et de colère diffuse — parce qu'il était jaloux, parce qu'il l'énervait, parce qu'il refusait d'admettre quoi que ce soit et ne voulait pas entendre parler de ça.
Surtout pas venant de lui.

« Et puis si t'avais autre chose que des qualités discutables, insista-t-il en triant avec hargne les gâteaux déjà triés, sans se laisser le temps de respirer, t'aurais une copine au lieu de juste. Coucher avec je sais pas qui. »

Selon son tri très simple : des putes. Il ne savait juste pas lesquelles.

« Et encore. Ça se trouve t'es nul. Elles te trouvent peut-être juste beau. »

Totalement crédible. Il y avait des aveugles partout.
Parce qu'il aurait fallu être aveugle pour trouver Antoine beau. Au moins. Il était formel.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeSam 23 Nov 2019 - 21:53

...

Le coup de banane contre la table tira un sourire à Antoine – le même qu’à ses quinze ans, quand le moindre mot ou geste déplacé le faisait rire. Ahaha, banane. Tu sais tout ce que tu pourrais faire, avec ? Non ? Eh bien, tu pourrais t’en servir comme…
Point final à ses remontrances, par exemple. Le jeune homme leva les yeux au plafond, clairement impressionné par tant d’autorité. Oui, papa. Oui, je suis un mauvais garçon. J’ai deux qualités et on arrête d’en parler avant que tu ne doives m’en concéder une de plus. Quelle diplomatie ; Emrys ne cessait de le surprendre.

Il était le genre de personne à prendre la pelle et creuser quand on lui faisait remarquer qu’il ne pouvait pas tomber plus bas. Antoine connaissait ça, il était toujours tentant d’avoir le dernier mot – quitte à se blesser ou se mettre en danger dans le processus.

« Et puis si t'avais autre chose que des qualités discutables, t'aurais une copine au lieu de juste. Coucher avec je sais pas qui. »

En parlant de ne pas lâcher l’affaire avant d’avoir entendu résonner les trompettes de la victoire…
Antoine aurait ri à gorge déployée en temps normal, mais un certain accident de parcours le rendait plus sensible que de coutume. Il dut se satisfaire d’une grimace équivoque et d’un haussement d’épaules, pas assez caractéristiques à son goût ; heureusement, Emrys n’avait pas vidé son sac et la suite le fit bien rire.
Les notes sifflèrent entre ses lèvres, hilares. Concerto pour imbéciles. Tu le penses vraiment, ça ?

« On ne tient pas une réputation pareille juste à son beau visage. »

Il le savait, et comme il était d’une rare beauté, ça ne pouvait pas marcher sur les autres. En somme : il était aussi doué au lit qu’il était magnifique. Emrys n’avait pas à se moquer, il avait travaillé dur pour en arriver là. Ça n’avait pas toujours été de tout repos.
Il enfonça discrètement ses ongles dans ses paumes en réfléchissant à quoi lui sortir d’autre. Il lui faisait penser à ce qu’il cherchait précisément à oublier, et ça l’agaçait. Non, ça ne me fait rien, elle peut bien se débrouiller seule, et…
Et…


« Et tu peux bien critiquer, tu n’as jamais essayé. C’est facile. Tu pourrais au moins faire l’effort de demander des détails à mes conquêtes. Ils te répondraient, j’en suis persuadé. »

Se limiter aux femmes, quel gâchis.
Il quitta ses placards pour se rapprocher de la table et mettre les mains aux paquets de gâteaux, sans lâcher son meilleur ami des yeux. S’il voulait rompre le contact, il le ferait en premier. Il n’allait pas le laisser grignoter le peu de terrain qu’il avait.

« On peut parler du pourquoi de ta rupture, hmm ? »

Mesquin, comme lui. Quelle idée de vouloir se trimballer une petite-amie exigeante sous le bras, si c’était pour finir en pleurs à chaque mot de travers. Lorsque l’on était comme Emrys (un marginal), on devait apprendre à encaisser plus que ça.
Sans ça, la vie vous passait dessus, purement et simplement.

Mon pauvre ami.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeVen 20 Déc 2019 - 21:40

Juste à son beau visage, gnagnagna. Emrys s'acharna sur les gâteaux, yeux baissés. Sa réputation sortait peut-être du néant, pour ce qu'il en savait. Il l'imaginait bien se promener dans les couloirs, avec son putain de beau visage, à balancer des "je suis Dieu au lit" jusqu'à ce que tout le monde se mette à y croire. Même pas besoin de s'embêter à toucher qui que ce soit. Personne pour attester du contraire.
C'était triste. Et pathétique. Et nul. Comme lui. Antoine pourrait lister ses vingt mille qualités tant qu'il voulait, il n'y croirait pas. Jamais. Même pas en rêve.
Surtout pas en rêve. Aucune envie de cauchemarder de lui.

« Et tu peux bien critiquer, tu n’as jamais essayé. »

L'indignation faillit l'étouffer. A défaut d'être mort, mains en poings contre la table, il lui jeta son plus beau regard meurtrier. DIEU. Merci. Le sida, il préférait encore l'attraper par... il en savait rien, lui — Hitler, Satan, Heather, Leia. N'importe qui.

« C’est facile. » Ouais, comme toi. « Tu pourrais au moins faire l’effort de demander des détails à mes conquêtes. Ils te répondraient, j’en suis persuadé. »

Antoine et la non-discrimination, aaah. Il avait presque oublié. Pourquoi se contenter d'emmerder les femmes quand on pouvait casser les pieds du monde entier, hein ?
Il ne chercha même pas à réprimer sa grimace. Il aurait dû ; c'était hypocrite de sa part, de grogner sur les homos — et à plus d'un niveau, tant qu'à faire. Amour et tolérance, Emrys, bien sûr. Tout le monde te regarde.
Dès qu'Antoine entrait dans l'équation, tout empirait par dix. La France, les bisexuels, les blonds — il balançait tout par la fenêtre, et avec les compliments de la maison.

« On peut parler du pourquoi de ta rupture, hmm ? »

Et pour sa défense, Antoine ne s'aidait pas.
Loin de là.
Ne pas détourner aussitôt le regard lui demanda tellement d'efforts qu'il réussit à s'empêcher de l'attraper par le col. Ça aurait été tellement satisfaisant, pourtant. Lui faire ravaler ses conneries et sa méchanceté et son putain de visage de star à deux livres cinquante, là — tellement doué pour raconter des horreurs mais alors pour le reste ? Bye-bye. Y'a plus personne.
C'était faux, en plus. Mais qu'est-ce qu'il pouvait s'en foutre.

« On avait pas ROMPU. » Sourcils froncés, il le fusilla du regard. « Et c'était parce que... »

Le souffle lui resta coincé entre les dents. Parce que quoi ? Parce que j'ai menti ? Parce qu'Iwa est pas tolérante ? Parce que y'a eu un soucis de communication ?
Tout pour ne pas dire "parce que cette banane je te la fous dans la tronche si tu la mentionnes."
Il ne voulait pas que le problème vienne de lui.
L'intérieur de ses joues en fut quitte pour une bonne morsure.

« ... Parce que je lui ai pas expliqué tout de suite. C'est réglé, maintenant. »

Ah oui ?
La colère monta en flèche. Il détourna le regard.
Ça aurait été le moment de se taire, mais il n'y arrivait jamais. Trop envie de lui faire fermer sa grande gueule pour réussir à gérer la sienne.

« Puis j'en ai rien à foutre. J'ai plein de qualités à part patient et super bon au lit, moi, gronda-t-il en reposant les yeux sur lui. J'ai pas besoin de démonter des portes pour oublier que personne m'aime. »

Il cracha la fin de sa phrase comme une insulte, en repoussant les gâteaux et cette foutue banane débile de son côté de la table.
Antoine méritait de rester seul. C'était juste bien fait. Pas d'amis, personne, rien. Même la porte, elle méritait mieux que de se faire trimballer par ce crétin.

Eeeet voilà, il avait envie de lui éclater le plateau sur la tête. Génial. Elles auraient duré longtemps, ses belles résolutions.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeDim 29 Déc 2019 - 3:39

...

Ses sourcils froncés avaient de quoi faire trembler. Mon dieu, j’ai touché un point sensible, pardonne-moi ! Je ne savais pas. C’était risible, et son sourire en coin le lui fit savoir. Antoine craindrait les poings d’Emrys une fois qu’il aurait réussi à lui en mettre une ; pas avant.
S’il voulait faire son gros dur, son mâle, parader comme tel, qu’il sache se défendre.

Antoine lui faisait une fleur, même plusieurs. Tout le monde n’était pas aussi gentil que lui. Fais-toi les dents sur moi, je suis un os à ronger. Tu me remercieras ensuite.

« On avait pas ROMPU. Et c'était parce que... »

Pas rompu – diable, cela y ressemblait pourtant beaucoup, il avait trainé sa carcasse en miettes dans les couloirs pendant un bon bout de temps. Comment aurait-il dit ? Où était la nuance ? Nous avons fait une pause ? Nous nous sommes donnés du temps ? J’avais besoin d’air ? Autant de jolies façons de dire la même chose. A savoir : on a rompu parce que je lui ai menti.
Ça lui aurait sûrement arraché la gorge de l’admettre. Au moins, sur certains points, ils n’étaient pas si différents.

« ... Parce que je lui ai pas expliqué tout de suite. C'est réglé, maintenant. »

Bien. Il était aussi hypocrite que lui. Un autre point d’entente. Emrys avait de belles manières d’enrober la réalité, rien à redire de ce côté-là. Il aurait presque mérité que sa musicienne ne le reprenne pas. L’honnêteté avant tout, n’est-ce pas ? Qu’elle est gentille, ta petite-amie. Une autre t’aurait laissé là, et bien fait pour toi. C’est ça, que tu veux entendre ?
Plutôt que lancer une pique et glisser sur la pente fort savonneuse de la dispute, Antoine se contenta de hausser les épaules. S’il voulait se donner des airs de héros mécompris, grand bien lui fasse.

Ça aide à dormir la nuit.

« Puis j'en ai rien à foutre. J'ai plein de qualités à part patient et super bon au lit, moi. J'ai pas besoin de démonter des portes pour oublier que personne m'aime. »

Il n’arrivait pas à se taire, n’est-ce pas ; et comme la chance sourit aux imbéciles, il lui tira à nouveau en plein cœur. Antoine quitta banane et gâteaux des yeux pour les poser sur la porte coupable – impossible de réfuter sans mentir consciemment. Il savait ce qu’il essayait d’oublier, il n’était pas stupide comme Emrys.
Il aurait pu lui dire qu’il était habitué à ce que personne ne l’aime – ou pas grand monde, et théoriquement c’était vrai. On ne l’aimait pas lui, on aimait ce qu’il faisait semblant d’être et avait disparu au Pensionnat. Conclusion logique des choses.

Il aurait eu l’air trop pitoyable, et ça, il ne supportait pas. Il avait encore sa fierté, où qu’il aille.

Comme un poing dans l’estomac.

En soupirant avec un naturel désarmant, il ouvrit une boîte de biscuits au chocolat.

« Tu te rends compte que tout le monde n’a pas besoin d’avoir une groupie pour soupirer nos soi-disant qualités à toute heure du jour et de la nuit ? »

Il connaissait les siennes mieux que personne. Il savait ce qu’il valait. Il n’avait besoin de personne pour maintenir cette image.
(toute en ruines à l’intérieur)

Il lança un gâteau à la tête d’Emrys, l’air de rien.

« Tu as besoin de grogner pour te rappeler que tu existes, par contre ? »

Et un autre gâteau.
Pour un garçon qui aimait se donner une image de type « cool » et ouvert, il grognait beaucoup et sur pas mal de choses insignifiantes.
Il n’avait aucune patience.
Pas bon au lit, non plus, à tous les coups.

Eeeet…

Certes, il comprenait qu’il ait besoin d’Iwasara pour se souvenir de ses qualités. Ce n’était pas évident.
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MessageSujet: Re: Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}    Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  Icon_minitimeVen 3 Avr 2020 - 2:59

Doigts pliés, tendus, pliés, Emrys fusilla Antoine du regard pour la cent millième fois de son existence. C'est ça, qu'il soupire. Tu feras moins le malin quand je t'aurai foutu mon poing dans la gueule, connard.
Il pouvait sentir le regard réprobateur de son père dans son dos. Celui de Soren aussi. Celui d'Ayumi aussi. Celui de William aussi. Celui d'à peu près tous les gens qu'il aimait et en qui il avait confiance — les mêmes qui, en retour, lui faisaient confiance pour être un type bien. Le mec sensible et gentil qu'ils appréciaient. Parce que "tu vaux mieux que ça, la violence c'est mal, arrête d'exagérer", et cetera et cetera.
Mais Emrys avait besoin de groupies pour lui soupirer ses soit-disant qualités. Pas de patience. Pas d'armure. Pas l'habitude de gérer les Antoine. Aucune idée de comment lui donner tort, constamment à court d'arguments, alors il voulait juste le faire taire — et vu qu'il ne le faisait pas de lui-même, il fallait bien. Qu'il fasse.
Quelque chose.

Le premier gâteau à lui atterrir dessus le surprit si fort qu'il en oublia de laisser filer un cri indigné.

Il venait de faire QUOI, là ?

Il posa la main sur la zone horriblement mutilée par l'agression, lança à Antoine son plus beau regard "What. The. Fuck" et, en l'écoutant reprendre la conversation comme si de rien n'était, se demanda s'il ne venait pas d'avoir l'hallucination la plus précise de sa vie depuis la sirène et le calamar géant.

« Tu as besoin de grogner pour te rappeler que tu existes, par contre ? »

Ha ha ha, oui, j'adore ça. Grogner. Hurler. Piquer des crises de nerfs. Tous ces trucs indispensables à sa vie. Qu'est-ce qu'il serait devenu sans, hein.
Et putain de merde, il était vraiment en train de lui jeter les gâteaux à la gueule ce fils de
Le deuxième, il se le prit dans le bras en essayant de protéger sa tête. La récidive valut à Antoine une grimace aussi élégante que pleine d'amour, une exclamation mi-outrée mi-hallucinée, eeeet un paquet de biscuits dans son intégralité balancé avec plus de violence que nécessaire droit vers sa tronche d'abruti congénital.
Il n'arrivait pas à réfléchir. Pas dans ces moments-là. Il voulait juste qu'il se la ferme.

« OUI. » Il ne chercha même pas à retenir la colère dans sa voix ; se gorge se serra. « Si j'arrête de grogner je meurs et si je t'engueule pas au moins une fois par jour je MEURS alors merci de me faire VIVRE, CONNARD. »

Il se pencha, récupéra la banane, fut incapable de trouver une insulte assez brutale pour lui traduire tout le fond de sa pensée, et lui lança le fruit à la figure en poussant un grondement frustré.

« Je. Te. Déteste. »

Sa gorge se serra plus fort. Les émotions allaient ensemble, hein — quand on s'énerve on a envie de pleurer, et ça c'était juste hors de question, et aucune idée de ce que foutaient les émotions d'Antoine dans le tas mais rien de bon.
Ça, c'était putain de sûr.
Alors il le fusilla du regard et, parce que plutôt crever que pleurer sans raison devant AnToiNe De LAndErOLt, il lui balança le sachet de roses en sucre dessus.

Ayumi aurait été ravie de voir ce qu'il faisait de ses bonnes résolutions et des cadeaux qu'il avait prévu de lui faire. Du grand art.
Gentleman.
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Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}  _
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Les chats s'ennuient encore {Emrys Sulwyn}

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