Je regarda un long moment le ciel, essayant d'apercevoir l'avion de Fatima qui revenait. Non. Elle était définitement partie à présent. Je ne la reverrai plus.
Je quittai l'aéroport en larmes, je bousculai les voyageurs et fit tomber une jeune fille de mon âge qui m'apostropha d'indignation. Les parents de Fatima me laissèrent m'en aller, ils savaient qu'ils ne me retiendraient pas. Je les aimaient bien, ses parents, preque autant que les miens... adoptifs.
Arrivée à l'entrée d'une forêt, j'entrai. Je ne l'avais jamais vue auparavant, j'avais presque l'impression qu'elle venait d'apparaître. Je continuai de courir sans relâche. L'idée de revoir mes parents avec les yeux bouffis et rouges ne me disaient rien. L'idée de retourner au collège en sachant que Fatima ne m'attenderait plus. L'idée d'avoir une mauvaise note en rédaction. Tout me parraissait triste et sans vie sans ma soeur adoptive.
Perdue dans mes pensées, je trébuchai sur une racine de chêne. Attalé par terre, je continuai à sangloter.
Puis, sans vraiment y réfléchir, je relevai la tête. Je reçus avec peu d'enthousiasme une forte pluie, malgré que pendant l'envol de l'avion, il y avait un ciel bleu éclatant.
Je me remis sur mes pieds et m'empressa d'entrer dans une porte que je n'avais pas encore remarqué. Un manoir, gigantesque.
Refermant la porte derrière moi, l'entrée était vide, je n'entendis plus la pluie dehors, et mes cheveux blonds s'égouttèrent tandis que le son des pas approchaient...