Solon ouvrit les portes de la cuisine, incertain .Mais quand il vit les chaises et tables, il soupira de bonheur , remerciant le ciel et « Dieu » Il tournoya au milieu des tables , heureux…L’hermine glissa de son épaule et se rattrapa de justesse a l’echarpe, virevoltant dans les airs.Soudain , le petit corps tomba dans un « poc » sur le carrelage froid.Le jeune homme s’arreta net, il se baissa sur Pan, et posa son chapeau pres d’elle.L’hermine monta sur le chapeau melon .Cela fait, Solon remit son chapeau sur sa tete, cachant ses cheveux noirs detrempés.Il se releva , ses pas faisait un doux bruit dans la cuisine.Il posa ses mains sur le plan de travail en soupirant , commença a ouvrir les tiroirs et observa qu'il n'y avait pas grand chose comme instrument.Pan et lui hausserent les epaules, s'ayant fait la meme reflexion. [/b]

Le jeune homme enleva delicatement son chapeau qu'il posa sur le plan de travail, defit son echarpe et la posa sur une chaise.Pan le regardait , les yeux bleus brillants.Solon se dirigea vers le frigidaire et en sortit du lait .Il prit une casserole et un fouet ainsi que de la poudre de cacao.Il alla se laver les mains et commença a faire chauffer le lait , le fouettant pour en faire une sorte de mousse cremeuse....

La porte s'ouvrit , Solon se retourna, tandis que l'hermine regla le feu sur "doux"

Solon regarda la jeune fille , elle etait vraiment belle.A cette pensée, il frissonna, faillit faire le signe de croix mais s'abstenu. L'hermine le rappela a sa casserole , il recommença a fouetter le lait d'un poignet souple.Une fois que le lait fut chaud, il y incorpora le chocolat, toujours en tournant.Le lait etait leger, cremeux, Pan poussa alors le tiror des bols, il en tira alors deux bols et une coupelle.Il versa delicatement le lait dans les deux bols et un petit fond dans la coupelle. L'hermine fit rouler un plateau jusqu'au jeune homme , celui ci l'attrapa et disposa le tout.Il se retourna , et prit le plateau a deux main, L'hermine sauta entre les bols fumants ; Solon s'avança vers la jeune fille, il posa le plateau sur la table , fit demi-tour verifia que tout etait bien eteint , attrapa son chapeau et le posa sur sa tete.Ce geste , il le faisait depuis quelques années deja , cela lui permettait de se proteger du regard des autres...Il revint et s'asseya en face de la jeune femme.

-"Prennez , il y en a encore plein dans la casserole ...

Pan se mit a laper tel u chat dans la coupelle , Solon prit un bol a deux mains, bouillant.Il le posa devant lui .

Je l'observai d'un coin de l'oeil. Ses mouvements pour sa cuisine était fluide, on dirait qu'il y mettait tout son coeur. Son alter ego , une hermine du mieux qu'il pouvait, avec ses pattes.
Le beau jeune homme déposa son bol de chocolat qu'il avait préparé sur un plateau, et le déposa à ma table, posa son chapeau sur sa tête, tel un gentleman, malgré son envie de cacher son visage. Les rares fois où j'avais vu un homme avec un chapeau melon, c'était près de Paris, ville de lumière, avec ma soeur. Ses souvenirs proches mais si lointains à la fois faillirent me faire pleurer. J'essuyai mes yeux, malgré la manque de larmes.
Le jeune homme s'assit près de moi, et m'adressa :

-Prenez , il y en a encore plein dans la casserole ...

J'examinai le bol... il avait incorporé du chocolat, à l'intérieur, je faillis échapper un rire. Je me redressa, lui tendit un sourire.

Merci, dis-je simplement.

Je n'osai pas encore toucher le bol fumant, de peur de me brûler les doigts.

Moi c'est Inaya. Et vous ?

Solon la regarda , oh seigneur se dit-il , qu'elle est belle ...elle lui faisait penser au chocolat...il se resaisit , et faillit hoquetter de douleur lorsqu'elle eclata de rire.Son coeur se serra, il enfonça son chapeau sur son crane , un peu perdu .Pourquoi riait -elle ?Etait-ce de sa faute? Il porta le bol brulant a ses levres et les y trempa , a chaleur le rechauffa...l'hermine tomba dans le lait avec un petit crit de peur.Solon ouvrit des grands yeux et attrappa la petite bete par la peaudu coup afi de la sortir de ce petrin. Pan regarda la jeune fille avec un air legerement contrarié, elle savait a quel point Solon etait sensible.Enfin , elle ouvrit la obuche et lui dit son nom , Solon n'osait repondre, il voulait ouvrir la bouche mais sa gorge etait sérrée .Pan prit alors le dessus, elle fixa Inaya de ses yeux bleus

-"Mon nom est Pan , et voici Solon ...

Solon ferma les yeux et inspira, il se leva et alla recuperer son echarpe qu'il renoua .Il se sentit tellement mieux en repirant les odeurs chaudes du bar qui impregnait le bout de tissus .Le jeune homme revint a la table et se rasseya .

-"Mon nom est Solon Poliade...enchanté.

J'examinai le jeune homme, discrètement, en baissant les yeux. La pauvre petite hermine faillit finir ses jours dans un bol de lait. Je n'osai pas bouger le petit doigt. Je me contentais de fixer le lait mélangé avec du chocolat, en ayant une envie d'utiliser mon pouvoir, sans en être recouverte comme la dernière fois avec Nora.
L'alter ego de l'inconnu m'adressa pour la première fois la parole :

- Mon nom est Pan , et voici Solon ...

J'adressai un signe de tête à l'animal.

Enchantée Pan.

J'observai timidement le jeune fille nommé Solon. Etais-ce moi ou je le repoussai ? Ou même, je l'effrayai par ma peau d'ébène ? Je me tassai sur mon siège. Je n'attirai vraiment que des problèmes autour de moi...

Solon baissa les yeux , il s'etait rassit en face de la jeune fille et etait tres franchement mal a l'aise.Pourquoi? Il n'en savait rien , mais il etait persuadé qu'elle avait rit a cause de lui...Ses levres se serrerent , il se crispa sur son bol de lait qui etait serieusement en train de refroidir.Il les porta a ses levres et en bu quelques gorgées, puis lentement osa regarder la jeune fille qui etait comme en train de fondre sur sa chaise ...drole d'allure pour un chocolat pensa-t-il.Ses yeux s'illuminerent alors d'une vive lueure.On disait souvent que Solon ne savait pas parler , au contraire, il parlait que quand il en avait envie, mais la plupart du temps , ceux qui avait su le comprendre lisait dans ses yeux comme dans un livre ouvert. Avec ses allures de Jean Moulin , il pouvait faire peur certes, mais Solon etait reputé pour son extreme gentillesse ...ce qui lui avait valu la confiance de tous ses camarades de classe. Pan pour sa part avait recommencé son petit manege autour du bol de lait .Le jeune homme soupra a travers son echarpe en la regardant.

-"Tu devrait faire attention Pan ...

-"Parole de Scoutt , je ne referais pas deux fois la meme erreur!

Solon parut alors soulagé ,il en fut alors etonné, alors c'est ainsi , Pan et lui s'etait rencontré au Scoutt ?Possible ...le Seigneur reunit ceux qui s'aiment ...

-"Vous devriez boire tant que c'est chaud...froid ce n'est pas aussi cremeu.

Je baissai la tête, mes cheveux tombant à ras le bol, cachant mes yeux des deux connaissances. J'étais mal à l'aise. D'une part parce que je ne connaissais pas ces deux personnes, et d'autre parce que Solon était assez intimidant, avec son chapeau melon et son alter ego. Ah ! Si Sheeba était ici, peut-être que je me sentirais mieux en cette compagnie.
Je carrassai des doigts le bol fumant, et observai le chocolat stagnant. J'avais encore plus envie d'utiliser mon pouvoir, juste pour m'amuser, ou pour m'entraîner. Mais devant deux inconnus, non, je n'osai pas.
Pan continuai à jouer autour du bol, je doutais bien qu'une seconde fois dans le bol le calmerait un peu.
Le beau jeune homme m'adressa pour la deuxième fois la parole, ce qui me perturba légèrement.

- Vous devriez boire tant que c'est chaud...froid ce n'est pas aussi cremeu.

J'acquisai, puis m'exécutai. Mes lèvres sentirent le chocolat, et la chaleur du liquide descendait au fond de mon estomac. Il n'avait pas tord, c'était délicieux. Je posai le bol calmement, puis releva la tête.

Vous avez l'air de vous y connaître...

Solon avait finit de boire la moitié de son bol, il leva les yeux sur la jeune fille, le regard brillant. Tandis que Pan recommença a laper dans le lait qui ne fumait plus depuis quelques instants. Les yeux noirs du jeune homme disaient toute sa passion pour l'art de la cuisine.Tandis que la jeune fille chocolat e regardait. Une chaleur genante lui monta au visage, il n'avat pas l'habitude de parler autant, deja qu'avec "Ginger "<=c'est comme cela qu'il appelle Ganger il avait eut plus que du mal, la , il commençait a fatiguer. Il porta sa main a sa croix qui depassait de son echarpe et s'emplit plein de courage pour parler de ce qu'il aimait le plus au monde ...la cuisine.

-"Certes, j'aime la cuisine, je baigne dedant depuis toujours, et je ne me vois pas faire autre chose....ma mere tiens un bar dans Paris..."L'espoir" et mon pere est boulanger.

Il s'arreta et but quelques gorgé du liquide tiede. En baissant sa tete, le chapeau deversa quelques goutelettes de pluie sur la table.Il les regarda, vaguement, prit dans ses souvenirs.

-"J'aime l'odeur chaude et epaisse des bars où alcool et cigarettes se melent.Le bruit des couverts et l'odeur du pain qui monte dans le four.

Le jeune homme esquissa un sourire et refixa son regard tenebreux sur la jeune fille chocolat.

-"On ne peut pas dire que je m'y connais, j'aime...c'est tout.Et vous, d'où venez vous ?

La question n'avait aucun rapport certes, mais Solon se sentait obligé de demander quelque chose, et seule cette question lui vint a l'esprit.

J'écoutai son monologue, tandis que j'allai chercher deux cuillières dans le tiroir. Celui-ci était sale et poussièreux, les couverts aussi. J'ouvris le robinet dans le lavabo et entreprit de les laver un coup, histoire de ne pas avaler de la poussière ou d'autres microbes non-identifiables.
Une fois achevé, j'en posai une près de Solon, en évitant de croiser son regard, puis m'assit à ma place précédante.

Et vous, d'où venez vous ?

Je le dévisagai, j'ignorai si il parlait de mes origines ou j'habitais à présent.

Je suis née en Angola, à Lobito. J'étais la plus petite d'une famille de six enfants. J'ai été adopté par un couple habitant aussi à Paris.

J'examinai à présent mon bol, les joues rougissant légèrement mais rien ne se voyait. Je n'étais pas habituée à ces questions venant d'un inconnu.

Je n'ai pas de passion particulière.

Solon ecouta, il eut la delicatesse de ne pas se lever ou de detourner le regard ,lui. Il resta sursa chaise, le bol etait maintenant froid et Pan s'etait assoupie sur le plateau. Son corps se soulevait entement au rythme de sa respiration, elle avait l'air rassasié avec une coupelle de lait. Le jeune homme secoua la tete en regardant l'hermine endormie, il avanca sa main, et carressa son poil d'un doigt.Quand il entendit que la jeune fille n'avait pas de passion particuliere il fut un petit moment surprit, comment donner un sens a sa vie si l'on a pas de passion?Il tripota d'une autre main sa chaine où sautillait joyeusement sa croix. Lui, il n'avait jamais eut de freres et soeurs, il n'avait donc eut que la cuisine, ses amis imaginaires et Dieu a ses cotés, peut etre que Iana avait trouvé de quoi assouvir ce vide par ses freres et soeurs...Mais maintenant ? Comment faisait-elle? Loin de tout cela ?
Le jeune homme prit son bol et alla le laver au robinet, il le deposa delicatement sur l'egoutoir, et s'essya les main ou precedemment la dame chocolat s'etait séché les mains.

-"Si vous n'avez pas de passion alors ...que faites vous ici ? A quoi vous occupez vous? Votre vie ici ne dois pas vous rendre heureuse...

- Si vous n'avez pas de passion alors ...que faites vous ici ? A quoi vous occupez vous? Votre vie ici ne dois pas vous rendre heureuse...

Je tripotai la cuillière, gênée. Aurais-je fait une erreur ? Je le regardai dans les yeux un instant, puis détournai le regard. J'étais idiote. Pourquoi n'étais-je pas sûre de moi ? Pourquoi étais-je toujours si mal à l'aise ?
Je soupirai.

Je suis ici malgré moi, si vous voyez ce que je veux dire.

Je portai le bol vers mes lèvres, je les trempai. Le lait était froid à présent, et, peu crémeux, comme l'avait préciser Solon il y a quelques minutes. Je le reposai.

Je visite en ce moment les lieux. Je n'ai vu que trois pièces, pour l'instant, et je doute qu'il y en ai autant.

Pendant que je parlai, j'avais malgré moi touiller de la cuillière le reste de lait. J'utilisai pour la deuxième fois mon pouvoir, mais plus discrétement. Je ressemblai autour de ma cuillière les "gouttes de chocolat", le liquide était à présent hétérogène visuellement. Le chocolat, maintenant solide, avait recouvert la cuillière entièrement.
Je relevai les yeux vers lui.

Depuis quand êtes-vous ici ?

Solon faillit sursauter a cette question, c'est vrai que certaines personnes devaient etre emprisonnées depuis des années....peut etre meme que certains etaient nés ici, en captivité? Solon frissonna, il joigna ses mains sur la table, se les triturant inlassablement, dans un mouvement de poignet repetitif, plaignant de tout son coeur ces personnes qu'etaient dans le meme cas que lui au Seigneur. Il repensa a l'odeur du tabac agreable dans la piece, la biere engloutie avec des cris joyeux et les "merci a bientot"accompagné du bruit du pain croustillant. Le jeune homme frissonna, jamais plus il ne pourra revoir le visage de son pere en bel habit ou se melangeait la pate et le chocolat, jamais il ne pourra s'asseoir au comptoir de sa mere et s'endormir berçé par les conversations des clients...Ce qui lui dechirait le coeur , c'etait ce mot, "Jamais".

-"Je suis ici depuis quelques heures a peine...

Il leva les yeux sur la jeune fille, puis remarqua qu'elle n'vait toujours pas finit son bol ...quelque chose le genait , le lait etait maintenant blanc, blanc cremeu, comme si jamais il n'y avait eu de chocolat ..Il failit lacher une exclamation tout en cherchant l'exlication logique. Mais rien ne vint...

- C...comment est-ce possible ? Je veux dire, que nous soyons prisonnier ainsi ?

Solon semblait pensif. Il se remémorait le passé, je supposais. Et moi ? Que était un de mes moments clés de mon existence ?
Le jour où mes nouveaux parents m'acceuillaient à bras ouverts...

Bienvenue à la maison, soufflait le soprano d'Hélène.

Je me retournais précipitament vers l'entrée de la cuisine. Seul Sheeba reposait sur le carrelage. C'était peut-être mon imagination. Ma mère soudainement me manquait. Ma fausse mère. Celle qui avait repris mon éducation. Sa douce voix résonnait encore dans ma tête, intacte. J'inspirai profondément, fermant les yeux, essayant de me remémorer aussi son doux parfum de lavande ce jour-là. Elle était vétue d'une robe blanche, et d'un collier avec des perles noires. Mon père, lui, me prit dans ses bras, maladroitement. Je vis ses yeux briller, et verser une larme transparente. Il était heureux. Non, plus qu'heureux. Il était comblé d'avoir enfin une enfant.

Je ne regrettai presque plus mon ancienne vie dès que j'ai apperçu cette larme. J'étais enfin reconnue, ils allaient me choiyer, comme mes anciens parents. Je leur souris pour la première fois.

- C...comment est-ce possible ? Je veux dire, que nous soyons prisonnier ainsi ?

Je sursautai, retomber dans la réalité. Puis répondai à sa question.

Comment voulez-vous que je le sache ? Est-ce de la magie noire ?

Je ne me rendis pas compte que je répondais à deux questions en même temps...

Solon soupira, tiré de ses pensées par le gemissement de l'hermine qui se grattait les moustaches pendant son sommeil. Il la regarda, puis porta son regard sur Iana, qui semblait totalement dans ses souvenirs. Il n'osa point la deranger, et puis la deranger pour dire quoi? Ils etaient de parfaits inconnus l'un pour l'autre...Pourtant le Seigneur dit que tous nous sommes des freres et soeurs pensa-t'il en se deliant les mains pour reprendre sa croix dans ses mains. Puis soudain il posait une question , la jeune fille sursauta au plafond, et lui repondit sechement que c'etait peut etre de la magie noire. Solon ouvrit de grands yeux et serra sa croix a s'en faire mal, il se leva brusquement, reveillant l'hermine qui sommeillait tranquillement. Son echarpe virvolta dans les airs derriere lui , le jeune homme faisait les cent pas dans la cuisine.

- Que...non, seul le Seigneur a le pouvoir de faire ce genre de chose...je refuse de croire en la magie, c'est absurde, c'est insensé ...

Il marmonait clairement dans son echarpe , enfin aussi clairement que lorsqu'on parle dans sa barbe, mais assez explicitement pour faire entendre a la jeune fille chocolat qu'il etait impossible que ce soit de la magie ...du moins, c'est ce qu'il croyait....

Solon se leva brusquement. Aurais-je dis quelque chose qui l'aurait blessé ? Avais-je répondu trop sèchement ?

- Que...non, seul le Seigneur a le pouvoir de faire ce genre de chose...je refuse de croire en la magie, c'est absurde, c'est insensé ...

J'ouvris grand les yeux, dévoilant mes iris d'un noir pur (c'est normal ça, Michokow *étranglement*).

Escusez-moi, mais je doute que vous ayiez raison...

Je me leva brusquement, et dévoila alors ma cuillière en chocolat. Puis le liquide ressemblant à du lait (ça fait plus long quand on dit ça xD) sans la poudre qui était censé y reposé. Le chocolat déposé sur la cuillière se détacha, et formit une sphère sans défaut qui voletait à présent entre Solon et moi, au centre de la table.

Moi aussi j'ai été appeurée, mais la magie existe vraiment...

Solon s'arreta , le pieds suspendu entre le sol et l'air. Le jeune homme regarda attentivement la cuillere, le regard emplit de peur. Il leva les yeux vers Inaya, une lumiere appeurée dans le regard, cessant de triturer sa croix . Soudain, le chocolat se detacha et forma une sphere, flottant entre lui et elle. Pan regardait cela d'un air calme, tandis que Solon etait au bord de la crise de nerf.

-"Pa....Pas possible...

Il s'avança, comme hypnotisé, puis cligna des yeux, comme reveillé avant d'avoir touché la sphere, le bras suspendu en l'air. Le chocolat tournait, joyeusement devant lui il semblait danser dans les airs...

-"...vous etes ...comme dans les livres ...une , une ...sorciere.

Il serrait sa croix, ses doigts s'abimaient sur les extremités, il s'etait coupé et saignait. Pan le regarda, elle savait ce que cela devait lui faire, il devait completement remettre en cause l'eglise, se remettre en cause. (Tandis que Skye, elle n'a aucunement eu se probleme...allez savoir pourquoi)Une goutte de sang tomba dans un plic sonore sur la table, il n'en fit rien et continua a trembler, telle une bete apeurée.

- ...vous êtes ...comme dans les livres ...une , une ...sorciere.

Je reposai la cuillière et le bol sur la table, et attrapa d'un geste sec la boule de chocolat. Je ne voulais pas l'effrayer encore plus.

Non ! Je ne suis pas une sorcière !

Dans les contes africains, c'était une belle jeune femme qui jouait le rôle de la sorcière aux pouvoirs fantastiques. Mon rôle n'était pas cela, je n'étais pas une sorcière machiavélique et manipulatrice. Je suis une pensionnaire comme les autres, qui vivait une vie presque normale avant d'être enfermée ici.

Vous aussi avez un pouvoir ! Moi, c'est de contrôler le chocolat, je peux le durcir, le réchauffer, le transformer et même l'invoquer. Tout le monde a un pouvoir, quel qu'il soit. Je connais une pensionnaire qui invoque les objets.

Je remis discrètement le chocolat dans le lait, et le réchauffa, pour que le liquide puisse être buvable.

Escusez-moi...

Solon recula, lachant subitement sa croix et s'entaillant la paume de main de haut en bas -__-" Decidement, aujourd'hui ce n'etait surement pas son jour! Il leva les yeux de sa main ensanglantée pour la lever vers la jeune fille, un reflexe,en signe d'apaisement. Que voulait-elle dire que tout le monde avait un pouvoir, elle n'etait pas la seule ? Il bredouilla des mots, il ne voulait pas la mettre dans de tels etats! Elle pouvait controler le chocolat?! Tout tournait vite dans son esprit, il souleva son chapeau pour passer sa main dans ses cheveux et frotta sa nuque d'un air gené.

-"Je ...je ne voulait pas vous blesser...

Il sentit un petit picotement dans sa main, une goutelette de sang tomba sur le sol. Le jeune homme regarda sa main, il hurla de terreur. Sa main etait en train de devenir blanche, Qelle se reconstituait! Il leva la main, suffocant, puis la ramena alors sa paume de main a son nez, il sentit l'odeur du pain. Il recula, surprit. Et tendit sa main a la jeune fille.

-"V..vous aviez raison, mais quelle est cette etrangetée?!

Et puis, pourquoi la vouvoyait-il ? Il avait tutoyé "Ginger "(c'est comme cela qu'il appelle Ganger) Quelle etait cette horrible gene qui l'envahissait quand il la regardait, elle , cette parfaite inconnue? Il resta bouche bée, et se rassit sur sa chaise, tenant sa paume de main vers lui.

-"Je...je vous dois des excuses...

Il rougit, rabatant son echarpe en dessous de son menton, il etait comme mit a nu devant Inaya .

-"Je vous demande pardon...

Je découvris alors que sa main était ensanglantée. Je sursautai, puis m'approchai de lui.

- Je ...je ne voulais pas vous blesser...

Je faillis en rire, mais sa main était trop rouge pour le faire.

C'est vous qui êtes blessé !

C'est alors que sa main devint blanche. Une sorte de croute plus beige se formait, et elle devint une sorte ... de pain o_O Je reculai lorsqu'il me la tendit, comme perturbée.

- V..vous aviez raison, mais quelle est cette étrangetée ?!

Je ris, c'était plus fort que moi. L'atmosphère, pour moi, s'était adoucit.

-Je...je vous dois des excuses... Je vous demande pardon.

Je levai la main, comme pour lui dire de se taire, et reprit mon sérieux, sans pour autant le regarder dans les yeux.

Pas la peine.

Je me rassis, puis reprit mon bol dans les mains. Le chocolat avait réchauffé le lait, et était à présent délicieux. Je le finis.

Merci pour votre chocolat chaud, dis-je timidement.

Solon resta skotché sur sa chaise, qui pouvait refuser des excuses sinon quelqu'un qui n'est aucunement catholique ? Il frotta sa main, sa peau etait en train de se reconstituer comme une sorte de milliers de petits carrés se retournant pour cacher la pate croustillante du pain qui avait remplacé le sang. Il soupira, voyant que la blessure n'avait plus aucune existence mis a par une petite trace au milieu de sa paume de main.

Ainsi, Pan s'etait rendormie, elle ronflait joyeusement dans le fond de lait, avachie dans la coupelle. Solon se demanda comment cela se faisait-il que tout ceci arrive en si peu de temps? Il regarda sa croix, mais par prudence, et comme il est dans la nature humaine, il ne la retoucha pas avec sa main. La jeune fille s'etait rassise, elle buvait le chocolat qui etait de nouveau fumant. Solon oouvrit de grands yeux surprit avant de se rappeler de ce qu'elle avait affirmer...il caressa sa main, ne sachant pas quoi penser. Son coeur faisait toujours des bons dans sa poitrine, il avait le gout de la peur au fond de la gorge et pourtant; une etrange rougeur au visage et une sensation d'angoisse assez agreable et exitante. Le jeune homme n'y comprenait rien, trop d'evenements dans un temps trop restrein!

Merci pour votre chocolat chaud

Solon releva la tete et se sentit plus que mal a l'aise, pourtant, il etait heureux du compliment. Il se frotta la nuque un timide sourire aux levres.

-"M...merci...je n'ai pas beaucoup de merite, ceci est tres simple a faire.(ce qui est assez vrai ^^)

Il baissa les yeux pour les poser sur l'hermine avant de bredouiller une toute petite phrase, pas tres explicite pas qui pouvait tout de meme se comprendre en analysant bien le tout XD

-"Mh...Je ...tu ...tutoyer ...moi ...

Il prit son visage dans ses mains, rouge de honte, il n'arrivait meme plus a aligner trois mots quand il ne s'agissait point de "Dieu" ou de cuisine -__-

- M...merci...je n'ai pas beaucoup de merite, ceci est tres simple a faire.

Je lui souris. C'était facile à faire, certe. Mais préparer un chocolat pour une inconnue, ce n'est pas pareil. Je n'osai pas répliquer, trop timide. Je le voyais rougir, sans trop savoir pourquoi...

- Mh...Je ...tu ...tutoyer ...moi ...

J'arrivai à comprendre ce qu'il disait, puis lui lança un sourire timide. En réalité, je vouvoyais si la personne le fesait...

- Faites... euh, Fais de même, alors n_n lâchai-je en espérant qu'il ne le prenderai pas totalment comme un ordre.

Je me levai, et alla nettoyer mon bol, en prenant au passage celui de Solon, sous le regard attentif de Sheeba. Celle-ci se "reposait" sur le carrelage sombre de la cuisine, en m'observant avec ses yeux gris... Je m'appliquai pour qu'ils soient réutilisables aussi, comme les autres d'ailleurs. Une fois fini, je les déposa sur le bord pour qu'ils sèchent.

Je n'osai rien dire, comme à mon habitude.

Solon n'avait pas envie de parler non plus, a vrai dire, il n'avait pas la reputation d'etre muet pour rien. Il reflechissait a tout cela, silencieusement, tandis que l'hermine poussait un petit soupir dans la coupelle. Comme tiré de ces pensées par ce petit bruit, il la regarda de ses yeux noirs et la prit doucement dans ses mains. La petite bete etait pleine de lait sur les poils du ventre. Il la manipulait avec precaution, comme lorsqu'on soulevait une pile d'assiettes en porclaine. De l'autre main, il souleva son chapeau , de toute mainiere, il n'avait pas le coeur de reveiller Pan, elle avait l'air si bien dans le pays des reves. Il deposa l'hermine blanche sur son chapeau et remit son couvre chef sur ses cheveux.

Du coup, la coupelle etait maintenant vide. Il la prit et emporta sous le bras le plateau vers l'evier où se tenait la jeune fille. Il deposa le plateau derriere l'evier et entreprit de faire laver la coupelle. L'eau s'alluma, le robinet crachota avant de deverser le liquide tiede dans l'evier. Il plongea la coupelle sous l'eau et commença a frotter energiquement avec l'eponge pleine de mousse. Plongé dans ses pensées, il pensait au rapport entre tout ce qu'il venait d'aprendre et "Dieu".
Il se sentit soudain las de tout ceci, il etait frigorifié meme apres son chocolat chaud et avait besoin d'une douche ou de repos. Il avait le coeur qui se tordait de douleur et il avait peur...oui, peur...Une fois avoir finit la vaisselle, il deposa le tout sur l'egoutoir. Le jeune homme se retourna et tomba nez a patte avec la panthere(je crois que c'est ça hein ? )Il sursauta, et se dirigea vers l'entrée, qui etait aussi , la sortie. Il etait démolli, completement hors service, sa demarche etait horriblement triste et deprimée.

-"Je n'ai pas de passion particuliere..."

Il se souvint alors des paroles de Inaya, il frissonna, se retourna brusquement vers elle. Son pouvoir pourrait l'aider a avoir une passion, un homme sans passion , c'est un homme qui n'a pas de reve... NON ?

-"Si vous...si tu veux , je te ...je peux ...tu veux ... apprendre a cuisiner?

Lacha-t'il avec une certaine difficulté, il rougit alors un petit peu, il devait faire nuit noire dehors, l'heure du diner avait sonner depuis deja deux heures...

Je m'écartai, laissant une bonne place à Solon pour nettoyer la coupelle. J'allais m'assoir près de Sheeba. La panthère me scrutait, à son habitude. Je m'installai sur le carrelage noir et glacé. Je grellotai. Vétue de mon jean d'été et de mon cache-coeur noir, j'étais peu couverte. Je soupirai.
Sheeba posa sa tête contre la mienne, la panthère (wi t'inquiète n_n) possédait des poils doux, tout de suite, je me sentis mieux.

Depuis quand es-tu ici ? lui murmurai-je sans déranger Solon.

Ses lèvres de félin s'élargirent.

La première fois que tu as pensé à une panthère à poil noirs, je suis apparue ici, dans cet endroit. J'ai attendu que tu vienne me rencontrer dans ce manoir.

Je frisonnai. Ainsi, ma destinée était de moisir ici jusqu'à la fin de mes jours ? J'observai Solon, je n'osai pas lui demander pour il était enfermé ici.

Solon se retournai vers moi, les yeux brillants. On aurait dit qu'il avait eu une révélation. Je détournai les yeux.

-Si vous...si tu veux , je te ...je peux ...tu veux ... apprendre à cuisiner?

Je retournai les yeux vers lui. Etait-ce une plaisantrie ? Non, il avait l'air sérieux. Je me relevai, écartant au passage Sheeba qui me gênait.

Si... si tu veux...

Je m'approchai de lui timidement, tandis que Sheeba se releva et me suivit, tel une ombre.

Solon se sentit soudain un peu mieux, pourtant, il etait encore degoulinant de pluie et frigorifié. Mais rien que le fait de savoir qu'il allait revoir la femme chocolat lui rechauffait le coeur d'une agreable façon. Il la vit s'avancer vers lui, il trembla soudain, son coeur ne palpitait plus de peur, mais d'une autre maniere. Il toucha instinctivement sa croix...Son regard devia sur la panthere...quel etait cet endroit pour abriter de tels animaux ? Un frisson le parcouru, Pan se reveilla. L'hermine poussa une exclamation de peur lorsqu'elle s'aperçut qu'elle etait sur le chapeau puis soupira de soulagement, realisant qu'elle etait en securité. Solon sursauta, et leva les yeux, tiré de ses pensées.


-"....Ah mon Solon ! Que fais tu ? Tu es toujours dans la cuisine ?

Demanda la petite bete en se penchant assez pour laisser entrevoir les moustaches au jeune homme. Il tendit la main , de peur qu'elle ne tombe, celle ci grimpa sur la âume de la main, marchant sur la marque où precedement laissait entrevoir une large fissure. Ses pattes s'embourberent alors dans la marque, comme entrouverte et elle resta collée , poussant un petit cris surpris par une pate liquide...une pate a pain !

-"Que ....

Le jeune homme n'en croyait pas ses yeux, il leva le regard sur Inaya, un peu confu et legerement perturbé, il aida Pan a se degager de la pate, et ne toucha alors plus a rien. La pate se reforma en peau, comme si elle etait programmé pour cela.

-"....Je ...je pense que ...si tu le permet, je vais peut etre te donner le cours plus tard ....il faut que je trouve comment controler ceci, c'est tres contraignant.

Il leva son chapeau, tout tremblant et marcha vers la sortie, Pan dans la main. Au dernier moment il se retourna, fit un leger sourire desolé.

-"Je te demande pardon, mais j'ai besoin ...d'un peu de repos