Second Jour. [ Privé ]

Sujet: Second Jour. [ Privé ] Lun 12 Nov 2007 - 20:34

Second Jour.

Dimanche quatre novembre, midi dix-huit.
Cuisine du Manoir.

Réminiscences.

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Emily était dans la cuisine.
Elle ne savait pas pourquoi, mais elle y était. Avez-vous toujours une raison particulière ou/et logique d’aller quelque part ? Ou n’en avait-vous parfois pas ? Emily, dans ce cas ci, n’en avait aucune et ne s’en plaignait pas. Elle était assise sur la table, sans gêne particulière, et regardait pensivement par la fenêtre. Le temps était couvert, ce jour là encore. Probablement un orage le soir même.

D’ailleurs, comment un pensionnat qui était censé ne pas exister était-il alimenté en électricité ? En eau ? En gaz ? Et pourquoi les ampoules ne brûlaient jamais ? La chaudière ne tombait jamais en panne ? D’ailleurs, y avait-il une chaudière, ici ?

Elle se souvint alors que les lois de la physique qu’elle connaissait étaient modifiées, voir fausses, dans le contexte du Pensionnat Interdit.

Quelle galère.

Et puis d'abord, une fois qu'on était mort, on ne devait pas ressusciter ! C’était contraire aux bases fondamentales de la nature.
Ou du moins, de la nature des humains.

Emily soupira. C’était impossible qu’il soit en vie. Elle l’avait vu mourir de ses yeux, l’euphorie de la veille était partie. Il ne pouvait qu’être mort.
Il y avait eu tellement de sang… Impossible qu’il ait survécu. IMPOSSIBLE ! Alors, pourquoi était-il encore en vie ?

… Mais après tout, si celui qu’elle aimait était en vie, cela ne pouvait qu’être bien, n’est-ce pas ?

Et ce furent des bruits de pas familiers qui la tirèrent de ses réminiscences.

+

Vous savez, des fois, j'amalgame Allen à Erwan. C'est assez embêtant, car si Allen est censé être assez con quand même, il ne l'est pas dans le sens "fou et optimiste" comme Erwan. De ce fait, j'écris parfois des actions bizarres et ridicules de la part de Mister Eardley, avant de me rendre compte que je suis pas en train de jouer Mister Idrissyh, là.
Par exemple, à l'instant même, j'avais l'intention de faire débarquer Allen en sautillant et en gueulant des « LALALAAAAALALALAALAAA » censé reproduire une mélodie ; mais l'instant d'après, j'ai réalisé que ce n'était pas là Erwan. Peut-être, me direz-vous, que c'est à cause de leur physique assez proche (du moins à mes yeux), et peut-être que vous aurez raison. Peut-être aussi que cette confusion est due à leurs noms et prénoms, "Eardley", et "Erwan" que je trouve ressemblants. En tout cas, j'aimerais être claire avec moi-même une bonne fois pour toute : ALLEN N'EST PAS ERWAN !

Trêve de réflexion sur ce rapprochement : Le dénommé Allen Eardley dont je cause depuis tout à l'heure avait, pour reprendre une expression païenne, comme "un petit creux". Or, lorsque notre estomac ressent un certain vide, il est de notre devoir d'aller combler ce vide avec de la - Ô, divine ! - substance nutritive plus communément appelée "Repas" !

Allen Eardley se dirigeait donc a grand pas vers la cuisine, véritable sanctuaire de ces substances nutritives fraichement évoquées.
Il ne se doutait absolument pas qu'il allait y faire une rencontre... avec le passé. Enfin, une deuxième rencontre avec le passé, même s'il n'en avait pas eu conscience.

En entrant dans la pièce, il aperçut [Bah, c'est pas mal, elle est au beau milieu de la pièce, mais quand même ! 8D] une jeune fille aux cheveux écarlates.

« Hey ! T'es pas la fille du cimetière ? Salut ! »

Sujet: Re: Second Jour. [ Privé ] Lun 12 Nov 2007 - 22:03

« Hey ! T'es pas la fille du cimetière ? Salut ! »

Elle était incapable de bouger, de faire le moindre mouvmeent. Tout semblait figé. Elle ignorait que dire, comment il allait y répondre.
Cela faisait tellement longtemps qu'elle ne lui avait pas parlé... Pour de vrai. A par les quelques mots échangés lors de sa mort, elle ne se souvenait plus de ce qu'ils se disaient. Un phénomène d'auto-défense, sans doute. Elle ne se souvenait que de la dernière vanne à la Nao qu'elle avait lancée, et de la dernière phrase qu'elle avait prononcée. Elle n'avait trouvé le courage de se déclarer que lorsqu'Allen était trop loin pour l'entendre.
Au sens large du terme.
L’envie qu'il la reconnaisse se fit enfin sentir, et elle se leva.

« Allen ? »

Elle descendit de la table, et se planta devant lui. Allez, courage ma belle, c’est partit ! Elle ne réfléchit pas à ce qu'elle allait dire. D'abord, décliner son identité.

« Allen, c’est moi, Emily ! »

… En espérant qu’il la reconnaisse du premier coup, sinan, elle va se pendre xD. Hem. JE NE SAIS PAS QUOI DIRE POUR QUE CA NE FASSE PAS TROP VITE ENTRE CHAQUE PHRAAAAAAAAAAAAAAASE DU DIAAAAAALOOOOOOOGUE. Et je n’ai pas le talent de Mif.
Bref. Elle ne put retenir la remarque qui lui brûla les lèvres. Elle était impossible. C'était scientifiquement IMPOSSIBLE qu'il soit encore en vie.
Et pourtant, il était là, les cheveux plus courts que dans ses douvenirs. Mais bien vivant.

« Tu vois que t’es trop bête pour que la mort prenne la peine de venir te chercher… » railla-t-elle.

Bien sur, elle n’était pas au courant que…

… que quoi, d’ailleurs, Mif ? M’en souvient pu.

Ostensiblement plus court N_N

+

« Allen ? Allen, c’est moi, Emily ! »

Emily ? Euh, oui, ça lui disait vaguement quelque chose... //baffe// Emily, Emily, Emily... Non, ça ne lui semblait pas très récent. Ce devait être une connaissance de son "ancienne" vie ? Non ! Il ne voulait pas souffrir. Il fallait s'empêcher de penser, de réfléchir à qui elle était... Mais la réponse était trop évidente pour qu'il la stoppe avant qu'elle n'arrive a son cerveau.

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« Comment tu t’appelles ?
- Emily. Emily Johanson.
- Moi, c’est Allen. Allen Eardley. T’as des yeux super bizarres, tu sais ? Enfin, "bizarres-bizarres", quoi, j’veux pas dire "moches", hein.
- S’ils ne sont pas moches, ce doit être qu’ils sont jolis. Merci. »
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Emily Jonhanson. Ou plutôt Strange, même si lui-même n'avait pas gardé son nouveau nom de famille. Emily, son acolyte dans toutes les fourberies qu'ils avaient pu commettre a l'orphelinat. Emily, sa soeur...?

Il resta pantois, interdit, stupéfait, interloqué, médusé, sidéré, stupéfié, déconfit, ahuri, stupide, ébahi, ébaubi, étonné, sans voix, confondu, déconcerté.
Il ne prononça pas un mot. Ce fut donc elle qui, brisant le silence de marbre qui s'était installé, prit la parole.

« Tu vois que t’es trop bête pour que la mort prenne la peine de venir te chercher…
- Tu vois que t’es trop stupide pour que le dieu des géant ait l'idée de te faire grandir », répliqua-t-il. « C'est normal que je ne te reconnaisse pas si t'as toujours l'air d'une gamine de 10 ans ♫ ♪ »

Ces mots hasardeux lancés précipitamment semblait ses railleries habituelles, car il avait pour habitude de la taquiner, mais aujour'hui, cela semblait sonner faux, même si Emily ne s'en rendait certainement pas compte depuis le temps qu'elle n'avait pas eu l'occasion d'entendre et reconnaître sa voix. On aurait plutôt dit, des justifications, ou pire, des prétextes gênés, comme s'il avait envie de déguerpir au plus vite.
Cela le rendait effectivement assez embarrassé de retrouver... une vieille connaissance.

Sujet: Re: Second Jour. [ Privé ] Ven 16 Nov 2007 - 22:20

Elle se sentit immédiatement douchée.
Elle l’avait tant espéré, même si c’était un désir impossible ! Oh, que oui, Emily, lorsqu’elle était au plus bas, ne souhaitait que lui ; lui, pour dire ses bêtises, lui, pour faire les quatre cents coups, lui, lui, toujours lui.

Et voila qu’il ne lui servait qu’un semblant de raillerie. Elle était tellement habituée à lui qu’il ne pouvait pas la duper. Non. Soit il avait tout fait pour l’oublier, soit ce n’était plus l’Allen qu’elle aimait.

« … »

Elle ne répondit rien. Du moins, pas pour le moment. Ses épaules s’affaissèrent, et elle se mordit la langue. Elle émit un léger soupire, et posa la question fatidique.

« Comment as-tu fais pour survivre, Allen ? »

Elle ‘lavait vu mourir, elle en était certaine. Alors, comment avait-il survécut, ressuscité, trompé la Mort ? Elle voulait le savoir. Elle avait BESOIN de le savoir. Savoir que tout ça n’était pas qu’une illusion, qu’il était vraiment là, devant elle.

Sa voix avait tremblée, peut-être choquée par ce qu’elle avait entendu de la bouche d’Allen. Elle se savait petite. Mais c’était le ton d’Allen qui l’avait choquée. Comme une reproduction ratée, défectueuse. Ce n’était pas son Allen qui avait parlé.

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