Quel fabuleux tiiiiitre ! N'est ce paaaas ? // sort //

Owen sourit à Emily quand elle s'installa en tailleur, sur son lit.
Ensuite, il parut perdu dans ses pensées. Il entrouvrit plusieurs fois la bouche, mais les mots ne paraissaient pas dépasser sa pensée.
Puis il leva son regard bleu-vert vers les yeux dorés d'Emily et demanda :

Pardonne moi mon abrupté mais... comment se fait-il que tu ne sois qu'à moitié vampire ?

Il n'avait jamais entendu parler d'un cas pareil. Mais, il s'était rendu compte qu'il ne connaissait pas grand chose de cette race qu'il s'était contenté de chasser. Son père, contrairement à lui Owen, en savait beaucoup. Dans l'immense duplex qui, précédemment avait été sa demeure, il y avait une pièce aux dimensions incroyables, une bibliothèque contenant uniquement des ouvrages traitant de vampires. Non pas des romans fantastiques à deux sous, ou des documentaires fumistes avec des photos trafiquées, mais de réels ouvrages écrit par la famille Hellert, et d'autres grandes familles qui s'étaient consacrées à la chasse des vampires.
Autant dire tout de suite qu'Owen n'en avait même pas lu le centième.

« Pardonne moi mon abrupté mais... comment se fait-il que tu ne sois qu'à moitié vampire ?
- Oh. Eh bien… Je ne suis sûre de rien. J’avais toujours cru être un vampire pur avant de rencontrer un autre vampire. »

Ce vampire, c’était le détestable Elliot.

« Végétarien, comme moi ! » s’empressa-t-elle de rajouter. « Donc, quand j’ai découvert qu’il était anormal que je grandisse, j’ai commencé à faire des recherches. »

Elle soupira, et enleva la mèche rousse qui lui tombait devant le visage.

« Comme il est impossible que mon espèce ait des enfants biologiques, je pense que ma mère était humaine lorsqu’elle était enceinte de moi et qu’elle me l’a transmit. A moitié. »

Elle contempla sa main avec une sorte de dégoût, puis retourna la tête vers Owen.

« En revanche, je n’ai aucune idée de l’action des gènes vampiriques sur moi. Je grandis lentement, mais je grandis. A par ça, je n’ai pas noté de différences avec les autres… »

« Ton mauvais caractère peut-être ? »

Emily rit. Owen étendit ses jambes, et ses orteils virent chatouiller celles d’Emily. Puis, il parla.

« Ma mère aussi a été mordue. »

Emily releva brusquement la tête qu’elle avait inconsciemment baissée.

« Mais j'étais déjà né. Je ne me rappelle plus exactement l'âge que j'avais, mais c'était il y a une dizaine d'années. Mon père a aspiré le venin.. Mais elle était déjà atteinte.. Même s'il elle n'ét.. n'est pas dangereuse, moi, j'y ai perdu une mère. »

Elle baissa les yeux. Ce n’était pas juste que certains de son espèce fasse ça. Ils détruisaient des vies. Pas celles de ceux qu’ils tuaient. Les vies de ceux qu’ils transformaient. Ca avait du être dur. Il n’y avait qu’un seul moyen de tuer un vampire.
Owen s’approcha d’Emily, regardant sa beauté inhumaine. Elle aurait pu être populaire, dans son collège. Si elle ne rembarrait pas tous ceux qui l’approchait.
« Tu comprends maintenant ma haine des vampires... »

Emily hocha la tête, et regarda, à son tour, le visage d’Owen. Elle regardait les creux, les reliefs. Le contour de la bouche, celui des sourcils. Puis, elle s’attarda sur les yeux. Comme la plupart des gens.

Elle soupira, et se blottit contre Owen. Ca ne la gênait pas. Ou plutôt, ça ne la gênait plus. Elle n’avait pas connu ses parents, de toutes façons. Et la seule mère qu’elle avait eue, elle s’était emportée contre elle. C’était quelqu’un de fantastique, ça oui. Accepter Emily en toutes connaissances de cause… alors qu’elle n’avait aucune défense. Sa seule erreur avait été de se couper. Et de saigner.
Owen, lui, avait du souffrir. Beaucoup.

Emily sentit la main d’Owen sur ses cheveux, et esquissa un sourire. Elle sentait les doigts du garçon effleurer ses mèches de cheveux, caresser son crâne. Il baissa ensuite la tête vers elle, et recommença à lui parler, effleurant de ses doigts fins les lèvres d’Emily. Elle leva ses pupilles de topazes liquide et l’écouta.

« C'est dur de t'aimer.. mais ça en vaux la peine. »

Elle eut un sourire qui étira légèrement sa bouche, et elle baissa les yeux, sentant une chaleur qui commençait à devenir familière sur ses pommettes.

« Je joue avec le feu... mais toi aussi, en fait. »

Le sourire d’Emily s’étira encore, et laissa découvrir le haut de ses dents. Elle regarda la main d’Owen monter sur son nez. Elle sentait le sang pulser dans les veines d’Owen, son cœur battre. Elle s’habituait au rythme cardiaque du garçon, sentant le son que produisait l’organe se répercuter le long des mains d’Owen. A moins que ça soit son pouls ? En tous cas, elle le sentait battre contre son nez.

Elle ressentait la chaleur, plus vive que jamais, envahir, irrégulièrement, son corps, selon le mouvement qu’il exécutait. Elle leva sa main, et passa son pouce juste sous l’os qui reliait le menton à l’oreille. Puis, elle tourna sa main, et suivit l’artère. Elle sentait le sang pulser sous ses doigts, et elle resserra les dents. Consciente des risques, elle baissa sa main et la serra contre elle. Elle sentait la pulsion sanguine, même sans poser sa main sur le torse d’Owen.

Elle serra la mâchoire, et plissa le nez. Elle sentait l’odeur du sang, bien qu'il ne saigne pas, envahir ses narines.

« C’est vrai… » murmura-t-elle.

« L'odeur du sang est-elle si forte ? Moi même je ne la sens qu'à peine, et j'aimerais beaucoup connaitre ton avis sur la question.
- Ben… oui », avoua-t-elle. « Ca sent la vanille… »

Elle sourit, et desserra ses poings. Les tendons se relâchèrent, et sa mâchoire se décontracta. Elle entendait le cœur battre dans la cage thoracique d’Owen, mais lui ne risquait pas d’entendre celui d’Emily.
Car son cœur ne battait pas, tout simplement.

La jeune rousse regarda ses cheveux, et changea totalement de sujet –car, il faut dire, c’était un peu déprimant.

« J’aimerais bien les couper… non ? »

Elle prit une de ses mèches qui balayait le plancher, et regarda les pointes sèches. Elle détestait les laver, et encore plus les couper. Quel calvaire.

« Tiens, j’y pense ; pourquoi tu as des lunettes ? Myopie ? »

Emily n’avait jamais porté de lunettes et n’en porterait sans doute jamais XD Sa vue était bien trop excellente pour ça…

« Oh.. en fait, je suis myope, mais très très léger. Je n'en ai pas vraiment besoin. Je les met surtout pour.. la classe. »

Il se mit à rire. Elle se joignit à lui, et songea qu’il n’avait pas spécialement besoin d’avoir des lunettes pour être classieux <= en fait, ceci est la pensée de la narratrice, pas d’Emily n________n.
Il serra la main d’Emily dans la siennes ; leurs doigts s’enlacèrent et les muscles du dos d’Emily se détendirent.

« Tu vois ? Avec ou sans, je vois parfaitement ton visage. »

Elle eut un sourire, et sentit la main d’Owen passer sur sa joue. Soudain, l’odeur suffocante de la vanille envahit ses narines. Le bruit du sang qui circulait dans la main d’Owen, si proche de ses oreilles, résonna. Elle frissonna, et sentit que le contrôle d’elle-même lui échappait. Elle sentait l’envie de déchirer cette chair, de lui ôter toute couleur et sang, grandir en elle.
Elle se releva brusquement, et recula jusqu’à la porte.

« Pardon. »

Ce mot d’excuse avait était dit d’un ton presque calme, mais que des trémolos troublaient. Elle clignait des yeux bien trop vite, sans que sa respiration s’accélère. Elle reprit une inspiration, et demeura immobile, telle une statue. Sans bouger un seul muscle.

« Oh mais de rien.. Seulement, je tiens à te le dire : je sais me défendre.
- Je sais, marmonna-t-elle. Je n’y pensais plus. »

Elle soupira, et ses mucles se décontractèrent ; elle avait été bête de ne pas se souvenir qu’Owen lui était égal. Mais elle n’était pas assoiffée et folle à l’idée de planter ses dents dans la chair d’Owen à son entrée. Cela avait un grand rôle à jouer, bien entendu.

« Je peux sortir un instant, pour te laisser le temps de reprendre tes esprits.. et si, toi, tu sors, je ne t'en voudrais pas. Enfin, si tu sors moins d'une seconde bien sûr. »

Elle rit. Un rit léger, éphémère. Car c'était exactement ce qu'elle aurait dit si leur rôles avaient été inversés. Elle n'arrivait pas à s'imaginer en chasseuse de vampire et Owen en demi vampire...

« Non, ça ira. »

Elle se rapprocha doucement, et s’arrêta lorsqu’elle arriva assez près d’Owen Hellert.

« Ou bien, tu peux prendre une chaise, et nous pouvons discuter... Enfin, je manquerais de galanterie si je ne cédais pas ce merveilleux lit à une demoiselle en état de choc.
- Etat de choc ? » fit-elle avec un sourire.

Elle s’assit tout de même sur le lit, et songea avec amertume qu’elle ne se contrôlait pas aussi bien qu’elle l’avait pensé pour céder pour si peu. Elle se demanda ce qu’il se passerait si elle devenait folle à la vue et l’odeur de ce sang.

« Owen ? »

Elle remonta ses genoux contre elle, et passa son bras autour.

« Tu as déjà eu affaire à des vampires alors que tu saignais ? »

Elle voulait savoir ce que devenait les vampires lorsqu’ils étaient dicté par leur faim. Elle n’avait jamais été à ce stade…
Ha, si.
Lors d’un noël neigeux. Une profonde entaille dans la main avait suffit à la rendre folle, et a tuer la dernière personne qui comptait à ses yeux, à cette époque… et elle ne voulait pas recommencer.

« Non.. ah si. Une fois. Et... elle est morte. C'était une vampire. Mais bon.. De toute façon elle m'aurait attaqué, et.. de toute façon j'aurais du la tuer. »

Elle hocha la tête. A cet instant, elle pensait plus ou moins à la même chose qu’Owen ; être séparée de ces mètres, là, était insupportable. Il lui semblait si proche et pourtant si inaccessible. La raison lui dictait de ne pas s’approcher plus, bien qu’il soit parfaitement capable de se défendre « au cas où ». Mais si elle avait écouté la raison, cela aurait fait belle lurette qu’elle n’aurait plus approché Owen.

« Tu sais... Non, rien. »

Emily esquissa un sourire. Il essayait de l’aider, visiblement. Elle soupira. Au diable, la raison, au diable les précautions (et ça rime 8D <= sourire Colgate). Emily se releva, et s’approcha doucement. L’odeur de vanille était aussi forte qu’avant, mais elle continua à marcher. Elle pouvait y arriver ; occulter le battement du cœur d’Owen, ne plus entendre les pulsions sanguines.
Elle pouvait le faire, elle en était certaine. Tout n’était qu’une question de psychologie.

« J’ai été stupide de réagir comme ça » marmonna-t-elle, un peu déçue.

Elle arriva donc devant Owen, resta quelques secondes immobile, avant de s’assoir sur les genoux d’Owen, l’air mortifiée.

« Je suis trop faible pour résister à mon désir d’être près de toi », avoua-t-elle, la mort dans l’âme. « C’est idiot. »

« Peut-être suis-je fort alors ? Car même si je ne peux pas rester longtemps près de toi... tu ne sais pas le nombre de choses contre lesquelles je dois lutter... Par exemple, quand tu es simplement là. »

Emily leva la tête, surprise.
Elle ne répondit rien. Elle gardait les doigts croisés sur ses genoux, tandis qu’Owen laissait ses bras le long de la chaise. Ils restèrent là, ainsi, plusieurs secondes.
La situation était complexe. Il existait une chose, que l’on appelait « la victoire de la raison sur la chair ». Cette victoire signifiait qu’un être, un vampire, dans ce cas là, résistait à la tentation de tuer un pauvre humain, à ses côtés. Malheureusement, Emily était loin d’avoir atteint ce stade.

Elle s’ne voulait de tout compliquer comme ça. Si c’était plus simple, c’aurait été bien mieux ! Ils n’auraient pas de problèmes, et seraient sans doutes plus proches physiquement. Mais cette fichue victoire, Emily désirait l’avoir. Mais elle ne l’aurait pas.
Pas tout de suite.

« Pourquoi est-ce que je suis incapable de résister à mes instincts avec toi ? »

Elle releva brusquement la tête.

« J’ai toujours très bien résisté au sang des autres, alors pourquoi pas au tiens ? » dit-elle a mi-voix.

« Peut-être parce que je suis un chasseur de vampires… Peut-être parce que… tu n'as pas été si proche d'un autre humain… Désolé, c'était présomptieux de ma part… J'imagine qu'il y a une raison beaucoup plus… Beaucoup moins... plaisante disons. »

Emily remarqua la trace rouge qui s’étala sur les joues d’Owen à sa seconde phrase. C’était sans doute vrai ; c’était le premier être humain avec lequel elle pouvait parler de son vampirisme sans avoir peur qu’elle soit vue comme une hérésie. Ou comme un monstre.

« C'est étrange. Je n'ai jamais aimé personne.. dans ce sens là du terme je veux dire. Et quand je le deviens... ce n'est pas avec la personne destinée. Pas avec une humaine. C'est bizarre comme ça nous tombe dessus, l'amour. Mais j'imagine qu'il ne faut pas lutter... c'est aussi bien ainsi. »

Emily soupira. C’était vrai, dans un sens. Si elle n’avait pas été une vampire, si sa mère n’avait pas été mordue, elle aurait vécu avec sa famille biologique. Elle aurait vécu, grandis et vieillis aux Etats-Unis, et n’aurait sans doute jamais vu la France… Elle aurait rencontré quelqu’un, et Owen aurait rencontré une autre personne. Elle brisait l’harmonie de l’univers, en existant ; c’était un tord, une faute.

« Tu sais, tu m’as beaucoup déstabilisée. »

Attention, séance confessions 8D

« A ton arrivée, je veux dire. Ca faisait longtemps que j’étais déjà amoureuse de quelqu’un d’autre, et il a suffit que tu surgisses pour tout déranger » soupira-t-elle. « Mais c’est mieux ainsi. »

Elle tourna ses prunelles vers celles d’Owen, et resta là.

« Oh eh bien ... eh bien .. tu sais.. je ne voulais pas déranger.. briser un couple, quelque chose dans le genre. Je suis .. sincèrement désolé.. »

Emily eut un sourire. Un couple ? Allen et elle ne l’avaient jamais été et ne le seraient jamais.

« Il n’y avait pas de couple. C’était à sens unique. »

Soudain, après quelques secondes, il stoppa sa respiration. Elle se raidit.

« Pourquoi tu ne respires plus ? »

Bien sur, elle l’avait entendu. Il produisait un courant d’air, un souffle, un son, lorsqu’il inspirait et expirait. L’arrête brutal de ce son devenu familier l’avait surprise.
A vrai dire, on ne pouvait clairement dire qu’Owen était un lâche en prenant Emily pour exemple. Elle était un peu à part ; elle avait affectionné la solitude pendant bien des mois, et ne pouvait même plus l’envisager à présent. Elle disait tout, directement, sans passer par des chemins détournés. Si elle aimait quelqu’un, elle ne faisait pas quarante allusions et le déclarait, en face. Maladroitement, sans doute. Une peu étrangement. Mais elle le faisait, directe. Peu de gens le faisait, n’est-ce pas ?

Elle aussi, elle aurait bien aimé pouvoir être plus proche d’Owen, mais cela ne lui était pas accordé, pour l’instant. Ils avaient essayés de rester dans les bras l’un de l’autre, et ce n’avait pas été concluant. Pour le moment.
« Rien n’est immuable. »
Elle soupira, et contempla ses mains croisées sur ses genoux.

« Je déteste être comme ça. »

Elle sentit un frisson parcourir son échine.

« Je veux dire… que ça soit à cause de moi qu’on ne soit pas plus… proches. »

« De toute façon, entre pouvoir être.. proche avec une fille dans une seconde, et attendre un million d'années pour être proche de toi, je sais déjà ce que je choisirais.
- Oh. »

Le même ‘‘oh’’ que celui qu’Owen avait prononcé. Soudain, il se leva, et Emily sentit le bois de la chaise. Il s’approcha du lit, et, juste avant de s’assoir, proposa à Emily de le rejoindre.

« Ça ne te dérange pas de t'assoir avec moi sur le lit ? Tu auras plus d'espace même, je crois. »

Elle sourit. Bien sur que non, ça ne la dérangeait pas. Elle le vit poser un coussin, pas trop près de lui. Emily s’en doutait. Elle aurait bien aimé pouvoir être près de lui, encore et encore. Mais il avait raison de la pousser vers les choses censées ; c’était déraisonnable de s’y risquer maintenant.

Elle s’assit sur le coussin, et regarda le sol. Elle devait absolument réussir à surmonter ça, et c’était inutile de se torturer à ce sujet ; cela n’arriverait pas en un claquement de doigts. Peut-être que si elle chassait, juste avant, cela se passerait mieux ? Sans doute. Elle arriverait bien mieux à se contenir.

Elle aurait tellement voulu que ça s’arrête, comme ça. Sans qu’elle ait besoin de lutter.

« Tu n’as pas sommeil ? »

Il avait passé toute la nuit dehors, et tenait encore debout O_O’’. Même Nao n’avait pas réussit cet exploit //BAFFE//
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J'ai honte de la longueur ç_ç