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 Esprit, es-tu là ? (libre)

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Esprit, es-tu là ? (libre) _
MessageSujet: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeDim 30 Déc 2007 - 20:40

Les douches se présentaient comme n'importe quelle douche qu'il avait pu rencontrer. Ne s'étendait pas devant lui d'obscurs lavabos ou d'antiques baignoires à pieds de lion, mais des salles distinctes où il avait jeté un coup d'oeil avant de faire son choix. Dans l'une des stalles de douches tout ce qu'il y avait de plus modernes et normal, quelque peu effrayantes dans cet environnement. Dans l'autre pièce, des bains traditionnels japonais, entièrement recouverte de faïence blanche et bleutée, avec d'un coté des bains et de l'autre un petit espace avec des robinets pour se laver avant de se plonger. Au moins l'endroit était assorti à sa mise. Kazahaya entra, prenant bien soin de refermer la porte derrière lui. Le silence se referma sur lui, oppressant, le laissant seul avec toutes ses pensées qui s'agitaient dans son esprit, la plupart des questions en rapport direct avec l'endroit, les autres qui en découlaient, mais bien plus accessoires. Comment la pièce avait-elle était jouée avec l'acteur principal disparu moins d'une heure avant la pièce ? La police avait-elle été prévenue, vers où se dirigeait les recherches ? Le meurtre, la fuite sous trop de pression, la fugue passionnelle et amoureuse ? Et quand arréteraient-ils les recherches ? Au bout de 24 heures, de quelques jours, de quelques mois ? Y aurait-il une tombe, quelque part, qui attendrait sa dépouille ?

Un peu mélancolique, le jeune homme s'assit pour commencer à se déshabiller. Dans une telle tenue, seul, il lui faudrait un bon moment pour y parvenir. Au théatre, il avait toujours était accompagné d'une costumière qui plaisantait en lui disant qu'il ressemblait à une jeune femme des siècles passées qui ne pouvait faire un geste sans ses suivantes. L'idée le fit sourire pendant qu'il enlevait ses getas et ses tabis et les déposaient non loin de lui. Ce fut ensuite les ornements de ses cheveux qui attérirent sur le banc, laissant tomber sur ses épaules une corolle de cheveux chatains. L'obi... la ceinture était encombrante, et il doutait réussir à la remettre correctement seule ensuite. La longue bande de tissu brodé fut déroulée lentement, et pliée avec presque autant de cérémonie, ce petit lien à son monde un bien précieux à ses yeux. une fois l'obi retiré, le kimono s'ouvrit seul, les lourds pans de tissus épais dévoilant un autre kimono de fine soie rouge qui servait de vétement du dessous. Les deux furent retirés avec révérence, laissant un jeune homme nu et se sentant particulièrement vulnérable. Sa montre fut le dernier objet posé au monticule.

Il passa peu de temps au savonnage, mais se laissa glisser dans l'eau brulante d'un des bains avec un soupir de plaisir. Ses cheveux humides collaient à son visage et il glissa la tête sous l'eau pour les remettre tous en arrière, puis décida de se laisser un peu flotter dans son bain, quasiment entièrement immergé, apaisé, au moins pour un temps.
Un bruit se fit entendre, non loin de lui, la porte s'ouvrant et se refermant avec indolence. Il résista à l'envie d'ouvrir les yeux, n'ayant guère envie de parler pour le moment. Il se plongea encore une fois la tête sous l'eau pour échapper aux bruits de l'intrus. Quand il émergea, les yeux encore scellés par l'eau, un jet d'eau coulait non loin, et il pouvait entendre un bruit de vigoureux grattement et un soupir grave de plaisir. Un autre mouvement, et le bruit distinct d'une griffe sur les carreaux. Kazahaya ouvrit les yeux. Non loin de lui se tenait une grosse créature velue, au corps tout en courbes généreuses adoucies par une fourrure gris bleutée. La tête, les bras et les pattes semblaient presque fondus dans une unique et même corps, mais il leva un bras bien distinct au bout duquel de longues griffes noires se voyaient. A l'instant, il se frottait vigoureusement son plastron blanc. Ses grands yeux se dardèrent sur Kaza, et ses moustaches remuèrent.

[ Ca ressemble à çà ^^ ]

" Passe moi le shampoing Kazahaya."

Sans mot dire, le jeune homme attrapa le flacon qu'il avait laissé près de lui sans y prendre garde, flacon trouvé dans la demeure et utilisait sans remords puisqu'il était coincé ici. Il le donna à la créature qui l'attrapa délicatement entre ses griffes, l'ouvrit, et commença à savonner sa fourrure.

" Buku ? "

" Tu étais plus vif étant petit. Gratte moi le dos. "


La lourde voix de la bestiole semblait venir d'un puit sans fond, grave comme et tranquille comme un basson. Il savait, techniquement, pour les AEA mais depuis le temps, avait oublié sa propre version de Totoro, géante, qui parlait, et douce comme une pelote d'amour. Mais pas lui apparemment. Le voir en vrai, violant ainsi toutes ses croyances d'adulte, était fascinant, et effrayant. Effrayant à en mourir. Mais la nature de Buku n'était pas de celle à effrayer pendant longtemps.

Le jeune homme tendit la main, et commença à gratouiller dans la fourrure épaisse, provoquant un autre soupir à déraciner les arbres de Buku, puis, après un moment, un petit sourire chez le jeune homme.

Il n'était plus seul, cela voulait-il dire qu'il était définitivement coincé ici ?
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Esprit, es-tu là ? (libre) _
MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeMar 1 Jan 2008 - 23:00

[Puisque que personne ne te repond, me revoila lover mine]

Après avoir poussée la porte de la salle de bain typée japonaise, Kusuri resta un instant immobile face à l'épaisse fumée blanche qui s'en dégageait. Il s'était sentit quelque peu revigoré par la simple vue de cette porte si semblable au monde dont il venait, mais déjà, l'écrasante présence du manoir se faisait sentir.

Déjà 2 jours qu'il était ici. Il avait principalement erré dans le batiment, accompagné en cela par Okami qui lui avait permis de se nourrir lorsque le besoin s'en était fait sentir. Il avait une chambre personelle paraissait il, mais Kusuri n'avait pas encore daigné s'y rendre. L'idée ne lui plaisait pas, vraiment pas. Il s'attendait à être agressé à chaque coin de couloir, et cherchait un ennemi invisible qui ne venait pas. Il évitait également les autres habitants, passant à coté d'eux dans un digne silence lorsqu'il ne pouvait faire autrement. Okami se montrait désolé de son comportement, mais ne le forçait pas à agir à l'encontre de ce qu'il pouvait désirer, un peu comme un adulte ménageant un enfant, chose qui agaçait profondement Kusuri et lui faisait lever les yeux au ciel.

L'étrange loup aux motifs et aux lunettes était bien la seule créature du lieu qu'il ait accepté prêt de lui. Il ne se souvenait pas vraiment d'avoir imaginé pareil animal, mais le fait était qu'il lui était douceuresement familier.Un sentiment qu'il n'acceptait pas vraiment, mais ne pouvait pas non plus renier.
Il lui avait expliqué ce qu'il savait à propos de l'endroit, répondant à ses questions nettes et précises sans se lasser, et refusant parfois, car il était certaines choses qu'il n'avait pas le droit de dire. C'était ce genre de réponse qui mettaient Kusuri en rogne, cela se trahissant par un tic nerveux de son sourcil droit.

Un peu par hasard, ils avaient rejoint la salle de bain. Peut être influencé par Okami, car même s'il ne s'en rendait pas compte, il en avait besoin. Son physique avait en réalité quelque chose de la folie douce, lorsque l'on à encore des manières, des habitudes, un sens de la propreté et de soi même, et que l'on ne réalisé pas que l'on porte un vêtement trop vieux ou trop usé. Son kimono était attaché avec soin, mais le bas souillé de boue sechée. Ses cheveux étaient soigneusement ornés, mais poussiereux et agrementés au bas des mèches de quelques toiles d'araignées recement recoltées. Ses yeux cernés demeuraient plissés et agressifs malgré la fatigue et la désorientation flagrante dont il était la cible. Sa cheville blessée était entourée d'un foulard coloré qui n'était pas d'une grande utilité. Kusuri inspirait en cet état un respect certain, malgré la saleté.

Il penetra avec lenteur dans la pièce, ses geta claquant sur le sol humide. Une haute et large silouhette se devinait à travers la vapeur. Approchant, il put constater qu'il s'agissait de la jeune fille du 1er jour - qui était en réalité un jeune homme, il n'avait maintenant plus aucun doute la dessus - ainsi qu'une...Creature indéfinie aux grandes griffes qui aurait put être capable de le blesser gravement d'un geste nonchalent. Kusuri les considera en silence, indécis quand à la conduite à suivre. Les choses étaient radicalement différentes depuis qu'il se trouvait ici. La reserve qu'il observait habituellement envers autrui perdait de sa raison d'être, surtout dans la mesure ou l'on pouvait trouver des monstres géants dans les bains. Il reposa son pied au sol, faisant ostenssement claquer sa geta pour se faire remarquer.

Un bruit de griffes sur le carrelage se fit entendre alors, et Okami arriva au galop, manquant de bousculer quelque peu Kusuri, avant de freiner d'un coup sec pour regarder devant lui. Sa grande gueule s'étira en un sourire avant qu'il ne plonge dans l'eau chaude, nageant avec entrain. Il nagea sur quelques mètres avec gaieté, avant de revenir au bord et de s'ébrouer avec vigueur, avant de lever le museau vers Buku.

"Salut gros tas ! Encore en train de flemmarder ?"

Kusuri oublia la bienseance et porta la main à son frond, déséspéré du comportement plus que jovial de son compagnon.
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Esprit, es-tu là ? (libre) _
MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeMar 1 Jan 2008 - 23:45

Cela avait un gout d'enfance, de dessins animés regardés avec émerveillement au cinéma, avant de courir vers tous les camphriers dans l'espoir de revoir la créature fantastique. Un gout de douceur, quand sa mère lui avait tendu la peluche à la douce fourrure grise, qui l'avait accompagnée dans ses rêves le premier soir et tant d'années ensuite, devenant petit à petit le compagnon tant révé, à la démarche débonnaire et tranquille et aux paroles justes si ce n'était rares. Une odeur de foret lui avait toujours été associée, remplaçant l'odeur de neuf de la peluche. Buku avait toujours senti bon, senti le vert, et c'était un des souvenirs les plus marquants, bien plus que la douceur de sa fourrure ou la longueur de ses moustaches. Parce qu'il fermait souvent les yeux en se blottissant contre lui. Le silence s'étira un petit moment, alors qu'il se détendait en gratouillant la créature qui soupirait d'aise. Il savait, bien sur, que la scène était totalement surréaliste. Qu'on ne pouvait voir des totoro ailleurs que dans les Miyazaki. D'ailleurs, si on avait pu en voir ailleurs, ce serait en pleine foret, vers un camphrier, ou au moins dehors. Pas en train de prendre un bain tranquillement. Mais ce n'était qu'un détail, non, par rapport à tout le reste ?

Un bruit se fit entendre au niveau de l'entrée, et Kaza dut se redresser un peu pour voir l'entrée de Kusuri de l'autre coté de la silhouette massive de Buku. L'homme était égal à lui-même, digne en toute circonstance, même celle de rentrer dans des bains. Ils ne s'étaient pas séparés depuis bien longtemps, mais il le trouvait déjà plus fatigué, les traits cernés et son kimono en piteux état. Par où avait-il pu passer ? Le loup blanc arriva au galop derrière lui, ne s'arrétant qu'une fois devant Buku. Puis, à sa grande surprise, lui parlant comme à une vieille connaissance. Buku entrouvrit un oeil, remua les moustaches et bailla sans cérémonie. Le jeune homme laissa retomber ses mains, se sentant comme un invité étranger à uen conversation, arrivé à la à la dernière minute alors que tous se connaissaient déjà.

" Un temps pour chaque chose. "

C'était apparemment la seule chose qu'il dirait, refermant déjà les yeux avec une tranquilité rassurante. Lui au moins ne voyait guère de menace ou de soucis dans la situation. C'était apparemment bien le seul. Kusuri le fixait comme si il était une bombe près à exploser, et Kaza... Et Kaza était la bombe prète à exploser, sous tension de toute part. Il n'y avait qu'à faire abstraction. Abstraction de l'endroit, des créatures parlantes, et de ce vieillard de 400 ans environ à l'allure de jeune homme et aux manières de grand oncle rigide. Aisé n'est-il pas ? Kaza baissa un peu la tête. Comment pouvait-il faire ? Une patte chaude et douce malgré de longues griffes se posa doucement sur ses cheveux, le tapotant avec une délicatesse qui aurait semblé impossible vue la stature de Buku. Le geste était apaisant, rassurant, le plaçant dans une bizarre position infantile. Se souvenant du témoin, il se redressa, un peu géné, ses longues mèches humides glissant sur son visage et ses épaules. Discuter nu face à quelqu'un d'habiller n'est pas chose aisé, et le comédien fit la chose la plus pratique dans cette situation : il se rassit dans le bassin d'eau fumante.

" Vous allez bien ? Vous semblez un peu éprouvé par rapport à tout à l'heure. "

Quoi, les deux créatures ? Non, tout allait bien et était parfaitement normal.
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Esprit, es-tu là ? (libre) _
MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeJeu 3 Jan 2008 - 18:03

Silencieux, Kusuri observa la scène sans esquisser un geste, son regard analytique se coulant le long de la silouhette nue de Kazahaya. Il était vraisemblablement à l'âge ou l'on devient un homme, alors que l'on n'était encore qu'un enfant. Sa peau pâle semblait avoir été preservée de toute blessure, et cela lui donnait un aspect précieux, associé à ses longs cheveux chatains. N'eut été la position dans laquelle il se trouvait et ce qu'il était en train de faire...L'immense animal, interpellé sans délicatesse par Okami, qui s'ébrouait gaiement comme n'importe quel clebard de campagne, répondit d'une voix calme et lente, qui adoucit quelque peu les craintes de Kusuri. Il commençait à comprendre comment fonctionnaient les choses ici, et il savait qu'il pouvait se fier à Okami pour ce qui était des jugements de valeurs. Kazahaya, silencieux, se vit octroyée une caresse de l'immense animal, avant de glisser dans l'eau avec une pudeur qui fit hausser un sourcil à Kusuri. Il était vrai qu'il avait des siècles d'écart...Même si l'idée le révoltait et violait toutes ses profondes convictions, l'homme s'était fait à cette idée. Il n'y avait alors rien d'étonnant à toutes mes particularités décalée presentées par le jeune homme, que ce soit sa façon de parler ou ses manières. Avec un certaine fiertée chauviniste, Kusuri pouvait constater que les vêtements japonais n'avaient que peu changés en 400 ans.

Kusuri haussa un sourcil face à la question du jeune homme, avant de laisser échapper un soupir.

"Nous nous sommes quittés il y à plus de 2 jours."

Le concept ne l'ebranla pas plus que cela, après tout ce qu'il avait vu et entendu jusque lors...Et ces 2 jours avec l'unique compagnie d'Okami lui avaient permis de s'accoutumer à certaines choses. Le loup, le poil humide, donna d'ailleurs un coup de tête dans sa main, lui indiquant la baignoire dans une invitation polie. Un rictus partagé entre agacement et amusement étira les lèvres du jeune homme.

"Nous ne sommes certainement pas au bout de nos surprises dans ce batiments" poursuivit il, comme imperturbable. Il commença néanmoins à dérouler sa ceinture en tissus, comme s'il eut s'agit du geste le plus naturel du monde. "Je vais vous rejoindre, si vous le permettez"

N'attendant pas de reponse de sa part, il défit consciencieusement les différentes couches de tissus précieux, et pour une parties for usés, de son habituellement, révelant des dessous anciens et précieux constitué d'un kimono de soi légère brodée, sous laquelle il ne portait rien. Avisant un banc de bois, il y déposa ses vêtements, avant de lever la main à sa coiffure, qu'il n'avait pas défaite depuis son arrivée. Sa longue chevelure coula en cascade dans son dos, une fois liberée des bijoux qui l'emprisonnait. Ces cheveux libres lui conferaient une allure d'autant plus austère, du autant au pli de sa bouche qu'à son regard assombrit par la fatigue. Conservant le fin kimono crême brodé d'or, il marcha jusqu'au bord du bassin, ou il s'assit à coté du jeune homme, plongeant ses pieds meurtrits dans l'eau. Il avait omit d'oter le foulard serré autour de sa cheville, et soupira avant de s'executer, liberant la peau un peu gonflée. La blessure n'était pas foncièrement grave, plutôt douloureuse et handicapante. Alors qu'il se penchait, son kimono glissa le long de son épaule, révelant de vieilles cicatrices dans son dos, souvenirs d'enfance.

"Je me demande comment nos pouvoirs vont se manifester. Les AEA sont déjà présentes semble t'il"

Okami bailla bruyament comme pour approuver ses dires, avant de se plonger dans l'eau et de nager avec vigueur, maintenant bien la tête hors de l'eau pour préserver ses petites lunettes.
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Esprit, es-tu là ? (libre) _
MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeJeu 3 Jan 2008 - 18:59

L'eau chaude était miraculeuse pour détendre ses muscles et son esprit perturbé. Quelques vagues reliefs de lecture de pseudo psychologie dont raffolait les filles du lycée lui revenait à l'esprit, avec la symbolique de l'eau chaude comme celle du ventre maternel, retour au source dans la chaleur protectrice, etc, etc. Il avait une tendance certaine à toujours en revenir à ce qu'il avait lu, entendu, ou vu dans son monde, bien plus qu'habituellement. Etait-ce un mécanisme de défense qu'il développait, à toujours en revenir à son univers, comme pour ne pas l'oublier ? Il sentait le regard de l'autre homme sur lui, et ne détournait pas la tête du dessus de l'eau, vaguement géné. Enfant éduqué selon les préceptes modernes, il avait rarement été dans les bains publiques, en communauté. Il avait quelques fois profité d'Onsen lors de vacances, mais le concept des vacances changeait de lui même son comportement habituel.

Pourtant, ses quelques mots lui firent tourner le visage vers lui. Deux jours ? Mais il n'avait pas pu errer aussi longtemps dans les couloirs, il en était sur... Lui peut être pas. mais n'avait-il pas déjà trouvé l'autre homme plus fatigué que quelques heures auparavant ? Kaza se recroquevilla dans l'eau. Quand il pensait arrivait à accepter quelque chose, à le comprendre, ou à l'intégrer, d'autres éléments venaient perturber son si fragile équilibre. De longues mèches humides se perdirent devant ses yeux, le coupant un instant du monde. Se laisser couler dans l'eau n'était surement pas la meilleure solution pour venir à bout de ce cauchemar.

" Au bout de quelques siècles, je suppose que quelques jours ou heures ne font plus grande différence. Pourriez-vous arréter de déranger mon univers si bien ordonné ? "

La phrase s'adressait certes à Kusuri, mais aussi aux deux autres créatures présentes et douées de paroles, qui, pourtant, continuaient leurs actions comme si elles ne se sentaient guère visées par ses mots. C'était peut être le cas. Il n'y avait pas vraiment d'accusation, seulement le besoin de placer une réplique dans cette discussion bien trop calme à son gout.

" Tu es entré de ton plein grès."

La voix grave de Buku donnait du poids aux mots sans effort, faisant perdre au jeune homme son visage détendu chèrement acquis. Le Buku de son enfance était bien moins philosophe et fataliste. Mais cet endroit n'avait pas vraiment le charme de son enfance, non ?

" Mais je... "

Il se tut, ne sachant trop que dire. Justifications, explications, tout cela semblait un peu futile à l'heure actuelle. Son regard divergea sur l'homme en train de se déshabiller lentement, de ces lourds kimonos et vétements qu'il connaissait si bien. Son allure était fascinante, il le constatait une fois de plus. Au delà du théatrale, une dignité calme et impérieuse qui se lisait dans ses postures et ses mouvements. Etait-il toujours ainsi ? Dans la plus grande intimité, ou surpris, gardait-il cette morgue et ce flegme parfois un peu agaçant ? Il s'assit au bord de l'eau, et son mouvement révéla un peu plus de peau qu'il ne l'avait prévu au début. Il ne regardait pas vraiment, mais son regard fut attiré par les marques qui dressaient une carte de sa vie sur sa peau, des cicatrices pour la plupart trop droites pour être dues à des accidents. Quatres cièles n'est-ce pas ? Il comprenait à peine ce que signifiait ces mots, mais il venait d'apercevoir un petit morceau de ce qui faisait cette différence, même so leurs kimonos avaient suggéré le contraire au premier regard. Il détourna les yeux, géné. De ce qu'il voyait, de ce qu'il devinait.
La question vint comme un échappatoire bienvenu.

" Les pouvoirs ? Ce sera peut être plus progressif. Peut être n'y ferons nous même pas attention dans leurs premières manifestations, jusqu'à ce qu'on se rende compte que ce n'est vraiment pas normal. "


Il leva le bras pour protéger ses yeux des éclaboussures provoquées par Okami plongeant dans l'eau. Un vrai chien fou.

" Me réveiller avec un troisième bras ou des oreilles de Kitsune ne serait même pas si étonnant que cela. J'aurais du regarder plus d'émissions paranormales. "
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Esprit, es-tu là ? (libre) _
MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeVen 4 Jan 2008 - 19:04

Kusuri interrompit un instant son deshabillement pour couler un regard vers kazahaya qui, dissimulé derrière le rideau de ses cheveux, laissait échapper quelques paroles sarcastiques d'une voix éteinte. Il le regarda avec un peu plus d'attention. Il semblait difficilement supporter les lieux. Qu'il ait été lui même 2 jours auparavant dans un état pour le moins semblable était accessoire. Kusuri n'était pas du genre à ressasser les actes passés, car seuls comptaient les présents. Et à présent, il disposait d'une domination certaine sur le jeune homme quasi prostré à coté de lui.
La creature grise laissa échapper quelques autres paroles peu amène, tandis que l'apothicaire prenait place à coté de l'enfant et massait sa cheville endolorie. L'homme haussa les épaules, avant de défaire la ceinture de son kimono de soie fine et de finir de l'oter avec un soin tout particulier apporté à l'étoffe précieuse.

"Je connais les kitsunes, mais pas les...Emissions paranormales."

S'aurait put être énoncé comme un avoeu ou une marque de faiblesse, mais dans sa bouche, cela sonnait comme un reproche évident énoncé à l'égard du jeune homme, qui selon lui se devait en sa présence d'adapter son language. L'homme plongea la tête sous l'eau, avant de ressortir en rabattant sa longue crinière en arrière. Il avança dans l'eau, qui descendait en pente et formait un bassin peu profond qui lui permettait de demeurer debout tandis que ses cheveux sombres s'éparpillaient à la surface de l'eau comme un voile.

"Il y à forcement une raison à tout ceci. Nous ne sommes pas ici par hasard."

Okami, qui était resté au bord de l'eau sans bouger, vint s'assoir à coté de kazahaya, penchant la tête de coté comme quelqu'un de concentré.

"Il n'en démort pas. Remarque, ça ne m'étonne pas de lui."

Kusuri se retourna vers lui, le regardant d'un air mécontent. Okami baissa les oreilles, avant de s'éloigner de kazahaya pour s'assoir plus loin sur le bord.
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Esprit, es-tu là ? (libre) _
MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeVen 4 Jan 2008 - 20:42

Le ton de son ainé était quelque peu agaçant, plein de reproche qu'il n'arrivait pas à comprendre. Plus que son ton, il devait se l'avouer, c'était son comportement calme et impérial qui l'agaçait. Il aurait aimé pouvoir en faire autant, mais apparement cela ne détaignait pas par simple rapprochement physique. Kaza haussa les épaules en suivant l'évolution de l'autre silhouette dans l'eau. Il verrait bien ce qui adviendrait, maintenant. Il n'avait jamais été fataliste, mais c'était le bon moment pour le devenir, apparemment.

" Que préférez-vous ? Que j'occulte toutes les différences possibles entre nos mondes ? Cela fait beaucoup de chose. "

Il rassembla ses longues mèches sur sa nuque, découvrant son visage au monde. Entre le loup, l'homme, Buku, il commençait à se sentir oppressé dans cet espace clos, la chaleur lui montant à la tête comme si il était resté bien trop longtemps dans l'eau.

" Le hasard est le pseudonyme de Dieu quand il ne veut pas signer. Non que je pense à une quelconque intervention divine."

Déclamer les citations et les vers qu'il avait pu apprendre lors de ses différentes pièces rester encore le meilleur moyen qu'il avait trouvé pour se donner un appui, une base relativement stable, en se souvenant de ce qu'il avait appris, de ces différentes personnalités qu'il avait incarné et qui avaient toutes des modes de pensée différents. Comprendre cette façon de penser faisait parti de la part intégrante de l'apprentissage d'un rôle, pour le joeur bien et vrai.

S'étirant un peu, le jeune homme sortit lentement de l'eau, préférant faire abstraction des différentes présences. Pudeur moderne qui s'habitue à la douche privative. Buku remua ses moustaches et lui tendit une épaisse serviette éponge du bout de sa patte griffue qu'il accepta sans mot dire. Autant de petits détails qu'il acceptait maintenant sans se poser de questions. S'enveloppant dans le moelleux tissu de couleur crème, il se dirigea vers le banc où il avait abandonné son kimono. Il sentait les gouttes d'eau couler le long de son dos nu sous la serviette, mais ne se pressait pas de les essuyer. Cet instant de normalité, ces sensations sur son corps, il pouvait encore les comprendre. Son regard tomba sur ses ornements de cheveux, posés bien en évidence sur le pourpre de son kimono. Le métal brillait doucement, comme si il avait été poli récemment. Peut être l'humidité ambiante ?
Un instant. Le pourpre de son kimono ?

Kaza tomba à genoux, attrapant à pleines mains le tissu, envoyant promener tout ce qui se trouvait sur le banc dessus ou à coté. Le kimono, toujours un furisode aux longues manches, n'était plus de soie noir brodé d'écarlate, mais d'une soie pourpre profonde aux manches et au bas brodé de motifs délicats qu'il ne reconnaissait pas pour le moment. Un vétement magnifique et luxueux, au moins aussi beau que celui qu'il avait porté, mais qu'il n'avait jamais porté ou même vu. Ses mains se crispèrent sur le tissu pendant qu'il tentait de repousser la boule qui se formait dans sa gorge. En vain.

" Mais c'est pas bientot fini ?! Mais arrétez ! Arrétez ! "

La voix brisée, il avait crié aussi fort qu'il le pouvait, essayant de se faire entendre de cet esprit farceur qui se moquait de lui.
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Esprit, es-tu là ? (libre) _
MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeVen 4 Jan 2008 - 23:22

A la reponse peu amène du jeune homme, Kusuri se retourna à demi, le visage fermé. Il n'aimait pas ce genre de réponse, non, vraiment pas, encore plus lorsqu'elle émanaient d'un petit morceaux auquel les cheveux donnaient un air de rat noyé. Il les écarta comme il l'eut fait d'un rideau, révélant un visage tendu au lèvre pâles malgré la chaleur du lieu. Il était beau, malgré ses impolitesse et son inconstance. De cette beauté spécifique aux jeunes garçons, qu'il avait eut également lui aussi étant plus jeune...Et qui ne lui avait pas apporté que des avantages. Il ne semblait guère en être conscient, n'en jouant pas, pas même inconsciemment, ce qui le rendait d'autant plus désirable.

Kusuri n'avait que peu l'occasion de mener ses amours, ou plus prosaiquement ses affaires de chaire. Il n'en avait ni le temps ni la disponibilité, et ne pouvait se fourvoyer qu'en de rares occasions. Et même la, il s'était toujours montré très select quand au choix de ses possibles partenaires. Quand il s'agissait de jeunes hommes de la sorte, il était si facilement influençable, si facilement détournés par d'autres...Non, il avait toujours préféré les éviter. Et les avances pour les moins insistantes de son seigneur auquel il se devait soumis n'avaient jamais réellement aidé. Kusuri ne ressentait en surface aucune haine envers son seigneur. Il lui obeissait et le respectait sans détour. Mais au fond de lui, bien évidement que les choses n'étaient pas tout à fait de même...

Kazahaya laissa échapper une autre réplique au charme particulier, reflexion intelligente même si moqueuse qui étaient de celles qu'il appreciait chez le jeune homme. Il arbora durant cette instant une assurance totalement différente de celle qui présentait jusque lors, parfaite démonstration d'un acteur pouvant passer d'un masque à un autre sans temps de latence.

Il ne le lacha pas du regard tandis qu'il sortait de l'eau, lui tournant ostensiblement le dos. Comme devinant ses pensées peu orthodoxes, le compagnon poilu de kazahaya lui tendit une serviette dans laquelle il s'enroula comme pour se proteger. Kusuri jeta un oeil mauvais à l'animal, qui lui rendit un regard calme et sans animosité, sapoudré d'amusement. Kusuri en revint au jeune homme, lui même appuyé dolement au bord du bassin, ses cheveux trempés coulant le long de ses épaules. Il se redressa lorsque les gestes de lent de celui qui se savait observé devinrent soudainement fureur, le jeune homme saisissant à pleine main son kimono pour le secouer avec une rage et une angoisse trop longtemps contenu, sa voix suivant le même chemin pour laisser échapper un cri de detresse. Difficile de comprendre les raisons de cet éclat soudain.

Avec des gestes mesurés, il sortit de l'eau, et tendit la main vers le fin kimono qu'il avait laissé la. Nul présence du vêtement, à la place se trouvant une épaisse serviette couleur creme. Il haussa un sourcil, avant de nouer ladite serviette autour de sa taille et de rejoindre kazahaya à pas de loup. Le jeune homme semblait hyper tendu, laissant échapper gemissements divers et tremblant de tous ses membres. Se penchant vers lui, une main sur son épaule, il se saisi du tissus du kimono, pour le forcer à cesser de remuer.

"Avec de tels gemissements, les autres habitants pourraient croire à bien autre chose"

Sa voix était basse et chaude, et contenait un rien d'amusement voir de perversion quand à la situation mise en place. Quelques gouttes glissèrent le long de sa joue puis de son cou, venant chuter au sol pour contribuer à la marre qui se formait alors.
Okami, qui était resté en retrait derrière Buku, fut tenté de rejoindre le jeune homme, mais il n'en fit rien. Il avait commencé à connaitre un peu mieux celui qui avait été son lien au monde réel. Le jeune homme rêveur et distant était devenu bien différent, peut être même un peu trop...
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeSam 5 Jan 2008 - 0:09

Les yeux fixés sur le kimono, tremblant violemment, Kazahaya restait perdu dans son monde, et le serait resté encore longtemps si une voix chaude et une main qui l'était tout autant n'étaient pas intervenues pour le sortir de sa stupeur, le faisant sursauter violemment. Il leva la tête, percevant maintenant la présence de Kusuri à ses côtés, rassurant, plus qu'il n'aurait du l'être, parce qu'il n'avait rien d'autre à quoi se raccrocher. Le totoro aurait pu, peut être... mais c'était Kusuri qui était là, maintenant, avec lui, à lui parler et à le toucher, à lui donner la possibilité d'expliquer. Il ouvrit la bouche, ses joues se teintant de carmin aux sous entendus offerts sur un plateau, secouant légèrement la tête pour les réfuter sans avoir à y répondre. Il était assez perturbé pour le moment pour ne pas rajouter à son angoisse une gène plus naturelle née d'un certain manque d'étude directe. Pour dire pudiquement les choses.

Ne regardant pas Kusuri dans les yeux, il continua à caresser le tissu du bout des doigts, avant de finalement parler d'une voix enrouée d'avoir trop crié.

" Ce n'est pas mon kimono. Et personne n'est entré sauf vous ! "

Sa voix avait glissé dans les aigus hystériques sans qu'il puisse s'en empécher. Mais l'idée de savoir qu'une personne, ou qu'une présence inconnue, avait pu se glisser derrière lui alors qu'il prenait tranquillement son bain, le terrorisait. Qu'aurait pu faire cette personne, en plus de changer ses vétements, si l'envie lui en avait pris ? Mieux valait ne pas trop y penser.
Un petit rire vint briser le calme qu'il tentait de reconstituer.


" Et le pire... le pire c'est qu'il n'est pas si observateur puisqu'il m'a ramené un kimono de femme. Ou bien il ne voulait pas changer de style."
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeSam 5 Jan 2008 - 21:23

Rassurant ? Kusuri n'aurait jamais sciemment associé ce nom à sa personne. Il ne se voulait pas particulièrement rassurant. Cela impliquait la notion de lien, de contact, choses qui ne faisaient pas veritablement partit de son vocabulaire. Kusuri n'avait jamais réellement protegé plus faible que soit, ou prit quiconque sous son aile. Il avait perpetuellement été dans un univers ou il n'était au final que pion, malgré sa place relativement aisée de conseiller personnel de son seigneur. Dans ce monde la, il n'était pas question de lien amoureux autre que dans les simagré de relations qu'entretenaient ces hautes statures avec femmes aisées dont ils désiraient plus les biens que les formes, les secondes venant en bonus avec le gros lot. A ce jeu la, Kusuri avait aussi joué, toujours sous la coupe de son seigneur, jamais de sa propre initiative. Les jeunes filles en fleurs prétendant au jeune homme étaient nombreuses, mais Kusuri n'aurait pas, de sa propre initiative, tendue vers l'une d'elle. Parce que rien ne se faisait sans l'avis de son seigneur. Et parce que rien dans cela ne l'aurait interessé. Les parties de shoji endiablées étaient bien plus passionnantes et surprenantes que n'importe quelle relation parsemée de doutes et de disputes qu'il eut put entretenir avec une femme. Mais lorsque ces mêmes relations étaient elles même simple pion de gigantesque partie de shoji, de réelles guerre, les choses devenaient alors bien plus interessantes et amusantes...Combien de coeur avait il brisé ainsi ? Un certain nombre, mais il doutait que beaucoup de ces larmes eussent été sincères. Pour la plupart, il était déjà loin lorsqu'elles furent versées.

L'homme avait grand mal à ne pas considerer les autres comme pion à manier pour parvenir à ses fins. Il avait conscience d'en avoir été un la majeur partie de sa vie. Ce point la particulièrement lui déplaisait, mais comment aurait il put en être autrement. Il était encore jeune. Avec le temps, certainement pourrait il, par d'abiles manoeuvres, suite à d'étranges morts, prétendre à une place superieure...Mais ce n'était certes pas ici qu'il pourrait continuer ce jeu de manoeuvres tout en finesse et en durée.
Prendre une place de maitre d'un autre jeu, par contre, était autre chose. Et s'annonçait interessant.

Le jeune homme reprit la parole, angoissé et tendu, révelant la cause de son trouble, qui n'était pas moindre...Quoique. Peut être était ce parce qu'il s'était habitué aux particularité de cette maison, mais le fait en lui même n'étonnait pas tant que ça Kusuri. Lui semblait logique même. Logique. Il en était déjà à ce point ? Il ne lui avait finalement pas fallut longtemps pour s'habituer à l'étrange demeure.
Il était neanmoins sceptique quand à la conduite à tenir face au jeune homme si inquiet face à lui. Le rassurer ? L'idée lui vint en pointillé, pas vraiment naturelle, un peu spontannée. Ce n'était pas ce genre de relation qu'il souhaitait entretenir avec le jeune homme. Mais gagner la confiance de quelqu'un en état de faiblesse était si facile...C'est cette excuse qui lui permit de prendre le jeune homme contre lui, ses longs cheveux glissant sur son épaule, l'entourant tel un voile protecteur.

"Apporter des vêtements neufs...N'est pas une chose si affreuse de la part de cette demeure. Calme toi."

Sa main allait et venait dans le dos nu, dénuée de sous entendue, un peu maladroite peu être, si peu habituée à ce genre de geste.
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeSam 5 Jan 2008 - 21:26

Se forcer à respirer lentement, en gonflant le ventre, puis en sentant le souffle monter en tout son être. Se réexpliquer intérieurement les techniques de respiration par le ventre, celle pronée par tant de pro pour se décontracter en cas de stress intense, n'était pas particulièrement efficace devant ce changement de kimono innopiné. Beaucoup moins, en tous cas, que la présence à ses cotés d'un autre être humain, qui lui parlait en terme compréhensible, et pas en possible AEA ou notion de pouvoir, un être humain, qui, même si il avait quelques siècles de différence avec lui, n'était pas une créature douée de parole mais issue de ses rêves d'enfant. Ces alter ego étaient-ils semblé les rassurer ? Probablement, mais les bestioles venues tout droit des rêves d'enfant avaient un gout inachevé de Chucky ou de croquemitaine. Il ne faisait pas toujours bon d'être un enfant du 21ème siècle.

Sous la caresse de l'homme, Kaza se détendait petit à petit, s'appuyant un peu plus sur l'épaule offerte. La peau de Kusuri était chaude, et au delà de çà, vivante. Depuis son enfance, il n'avait été que peu habitué à la solitude. Seul parmis la multitude, parfois. Mais le vide et le silence d'être un seul vivant au milieu de lourdes pièces vides, non. A aucun moment, il ne croyait à une quelconque machination, de l'homme près de lui, ou venant de ce manoire. Si danger il y avait, il ne pouvait venir que de ces murs froids et de ses machinations, certainement pas des autres prisionniers en son sein qui se devaient de se serrer les coudes, non ? C'était la raison qui le laissait aller à se détendre dans ses bras, à ne pas imaginer un seul instant que son but n'était pas purement altruiste.
Quand il reprit la parole, son ton n'avait plus cette pointe d'hystérie qui semblait l'attirer du coté de la folie, ou, moins exagéré, de la crise de nerfs pure et simple.

" Non, je suppose que non. Mais j'aurais aimé avoir mon mot à dire sur la couleur."


C'est quand on commence à se calmer qu'on réalise exactement l'étendue de la situation, et surtout les petits détails génants. Comme le fait qu'il s'était laissé bercé, à demi nu à cause d'une serviette vagabonde, par un étranger qui n'était guère plus vétu. Situation peu dignifiée. Kazahaya se redressa, s'écartant un peu de l'homme, avant d'incliner avec délicatesse la tête, ses mèches de cheveux glissant le long de ses joues dans le mouvement. Il n'était pas aussi protocolaire habituellement, mais avait l'habitude d'intégrer le comportement des autres au sien, habitude venue de scéances de répétitions passées à apprendre les jeux de tous les autres pour parfaitement s'accorder sur scène.

" Veuillez excuser mon comportement. Je ne sais comment vous remercier. "

'''' T'inquiètes si tu continues comme çà et autant habillé il va vite trouver comment se remercier.'''


C'était... lui. Perché sur le banc, haut d'une vingtaine de centimètres, tout en noir moulant et aura sarcastique. A ses cotés, une autre version miniature, dans un kimono blanc, secouant la tête en soupirant qui leva un sourire d'excuse sur Kazahaya avant de tapoter l'épaule de son comparse. Puis les deux disparurent, laissant un Kaza médusé fixer le vide.
Sa précédente crise l'avait laissé dans un état instable, assez impropre à recevoir la visite des deux... lui-même ? Son silence était dérangeant, de ce même calme éprouvant qui précède la tempête ou une crise d'une violence surpème, ce que témoignait tout le corps figé du jeune homme.
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeDim 6 Jan 2008 - 11:43

L'enfant se laissa bien vite aller dans ses bras. L'enfant. Il ne voyait pas d'autre terme pour designer celui qui était pourtant vraisembablement un jeune homme. Mais alors qu'il aurait du se montrer dur et fier, il se laissait aller à la 1ere main tendue. Peut être était ce les moeurs de son époque ? Kusuri sentit venir en lui une vague de curiosité à l'égard de cet être qui venait du même pays que lui, mais des siècles plus tard...Il avait omit ce point la, trop concentré sur d'autres choses, et maintenant cette idée lui semblait primordiale, sans qu'il ne puisse vraiment expliquer pourquoi. Sa peau était tiede contre la sienne, amenant avec elle souvenir d'une autre peau, beaucoup moins douce et tendre, d'un homme beaucoup fragile et qui lui avait toujours été superieur en tous point...Souvenir déjà diffu et déformé, comme une tache d'encre s'étalant sur du papier fin.

Kusuri laissa ses lèvres esquisser un sourire à la reponse du jeune homme, qui semblait reprendre ses esprits, et par la même une certaine pudeur, s'éloignant soudainement de lui avec une gêne non simulée. Malgré sa position accroupie, Kusuri gardait comme toujours une dignitée exemplaire qu'il devait de toutes façons garder même lors de ses virées au toilettes, si tant était qu'une telle personne daigne s'abaisser à de telles actions humaines. Il ramena une mèche de cheveux derrière son oreille. Il n'y aurait personne pour soigner sa chevelure ici ? L'idée le chagrinait.
Il considera le salut du jeune homme d'un oeil appreciateur. Les mots le firent sourire interieurement, accompagné d'une pensée qu'il crut même entendre dite à haute voix. Non, vu la reaction de Kazahaya, il l'avait effectivement entendue à autre voix.

Il suivit le regard du jeune homme, pour constater la situation saugrenue qui s'offraient à eux, sous la forme d'une petite créature perchée sur le banc, physiquement en tous points semblable au jeune homme devant lui, ormis son habillement qui venait d'une époque qu'il ne connaissait pas. Ils étaient en réalité 2, et disparurent bien vite, laissant le jeune homme figé, et certainement au bord de la crise de nerfs. Kusuri se leva precautionneusement, rejoignant d'un pas leger le banc ou il avait laissées ses propres affaires. Comme pour Kazahaya, c'était d'autres vêtements qui l'attendaient la, de même acabit que ceux précédement utilisés. Ainsi qu'une peigne et des flacons semblables à ceux qu'il utilisait dans son monde. Il tendit la main, revetissant le 1er kimono fin, et l'attachant rapidement, le vêtement restant un peu lache sur sa poitrine.

Okami s'était rapproché, ains que Buku, apparement inquiets pour le jeune homme. Okami trotinna jusqu'à kazaya, avant de lui donner un coup de museau amical.

"Hey gamin ! Secoue toi ! Je ne sais pas pourquoi, mais cela semble être ton pouvoir. Pas de quoi fouetter un chat !"

Buku poussa un soupir, pleinement conscient, à la différence du loup, qu'il avait fait tout le contraire de ce qui eut put rassurer le jeune homme, d'autant plus que Kusuri s'était éloigné...Sciemment de surcroit. Le dos tourné à Kazayaha, il guetta sa reaction. Il n'avait cependant lui même pas conscience que ses gestes pour rejoindre son kimono avaient été rapides, un peu trop rapide. Presque aeriens. Sur le moment, il n'y avait pas fait attention.
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeDim 6 Jan 2008 - 12:27

Un coup de truffe humide sur le bras, et un regard inquiet derrière des petites lunettse rondes ramenèrent Kazahaya à la réalité. Enfin réalité, au présent tout du moins. Sur le banc il n'y avait plus rien que les vétements épars et les ornements de cheveux, rien de vivant ou de miniature. Les explications du loup trottaient dans sa tête. Pouvait-il lui faire confiance ? Bien sur, puisque c'était une des âmes de cette demeure. La contradiction, énorme, était effrayante, d'autant plus qu'il était seul devant son choix, Kusuri s'étant éloigné pour s'habiller, sans mot dire? Kaza ne pouvait pas lui en vouloir. Il aurait bien aimé fuir lui aussi, si ses jambes avaient daigné répondre à ses appels. Son regard se leva sur la haute silhouette de Buku, interrogateur. La créature semblait à même de comprendre les cheminements de son âme car il hocha la tête pour confirmer ce que disait le loup. Son pouvoir, çà ? Difficile à appréhender.

" C'est... J'ai l'impression d'être un rat de laboratoire soumis à des expériences. "

Sa voix était la seule chose à craquer, son comportement au final bien plus calme qu'on aurait pu en attendre de lui.

Il se ragenouilla correctement, entre le loup et le totoro. Il ne pouvait pas rester ici toute sa vie, à méditer devant ce banc. Un coup d'oeil en coin lui signifia que l'autre homme s'était presque entièrement habillé. Il ne pouvait pas rester éternellement dans cette salle de bain, et, surtout, ne voulait pas rester éternellement seul ici si il pouvait y échapper. Il commença à s'habiller, son regard inquiet passant sans qu'il puisse s'en empécher de ses vétements à l'homme non loin de lui.

La serviette glissa sur son corps, lui permettant d'enfiler le fin kimono de dessous et de le nouer, la fine soie pale recouvrant sa peau, et ajoutant un rien de paleur fantomatique à son visage déjà inquiet. Fort heureusement, le pourpre du kimono cassait la paleur. Si il arrivait à mettre de coté d'où venait le kimono, il devait avouer qu'il était somptueux, finement brodé et teint, parfaitement ajusté à sa taille. C'était même étonnant qu'il soit si bien appareillé alors que c'était encore un kimono féminin. Moquerie ? Ou bien s'était-on juste basé sur son ancien vétement disparu il ne savait où ? Quand il se releva, Kaza semblait venir d'un autre monde. Le lourd kimono ne lui donnait une silhouette ni masculine ni féminine, enveloppant sa silhouette de plis élégants, les longues manches pronant la grace et la féminité pour ceux qui connaissaient. Son visage fin n'était pas un visage de femme sans maquillage, mais ses longues mèches entourant son visage suffisaient à laisser un doute quand à son identité. Ses décors de cheveux étaient dans sa main, serrés à s'en blesser. C'était les seuls objets qui n'avaient pas disparu de ses possessions, et, comme un charme, il avait peur qu'elles disparaissent si il les lachait.

Il s'approcha à pas lents de Kusuri, tête baissée et regard de sous les mèches fixés sur l'homme.
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeDim 6 Jan 2008 - 17:45

Il s'habillèrent chacun de leur coté, dans un silence uniquement perturbé par le froufrou des vêtements et par le clapoti discret de l'eau derrière eux, qui n'était pas encore tout à fait calme. Kusuri était habitué à se vetir seul, aussi n'eut il pas grand mal à revetir le lourd kimono noir brodé d'or qui lui donnait un air imperial, bien plus que celui arboré précédement. Il se retourna vers le jeune homme, alors que celui s'approchait de lui, revetu de telle sorte que bien qu'il l'eut vu nu peu de temps auparavant, Kusuri eut un instant un doute sur son sexe. Quel identité frivole. Ni homme ni femme, et encore moins affirmé dans son comportement tour à tour assuré puis inquiet. Son regard se baissa sur les petites mains pâles et crispées sur le bijoux.

Les ornements de cheveux étaient blans, couleur de la virginité. Hasard ? Cela fit sourire Kusuri, un sourire railleur auquel il n'était lui même pas habitué. Il tiqua sur le obi du kimono, et sans un mot, il contourna Kazaya, défaisant la ceinture en un tour de main, pour le remettre ensuite en place de manière plus correcte. Il ne souffrait pas de voir ce genre de vêtement mal utilisé. Les gestes furent trop rapide et assurés pour que le jeune homme puisse esquisser une quelconque revolte...Et Kusuri doutait alors qu'il en eut envie. Il jeta un oeil vaguement appreciateur sur sa silouhette, avant de tendre le peigne posé sur le bain.

"Voudrait tu bien me peigner, Shiori ?"


Le nom de famille jetait un flou supplementaire, semblable à un prenom de femme utilisé ainsi sans ornement. Habituellement adepte du "san" et autres formules de politesse, Kusuri se montrait un brin plus familier avec le jeune homme, même si celui ne le realisait certainement pas avec les siècles qui les séparait et le trouvait certainement encore très protocolaire.

Kusuri s'assit, tournant la tête et présentant sa crinière au jeune homme, qui n'était certe pas des plus évidentes à peigner seul. Mais au dela de ça, il y avait certaine habitudes dont il ne comptait pas se défaire. Et d'autres qu'il comptait bien prendre. Le visage tourné, attendant une reaction du jeune homme, Kusuri observa avec attention l'environnement, encore un peu perturbé par bon nombre de choses bien trop modernes pour lui, comme la tuyauterie qui le plongeait dans un sceptisime poussé quand à son utilisation.

Il plia la jambe pour masser sa cheville endolorie, s'aprettant à nouer un petit bandage qui avait été déposé avec les vêtements. Un peu trop de détails concordaient, vraiment.
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeDim 6 Jan 2008 - 23:00

Le sourire moqueur de Kusuri fit baisser les yeux de Kazahaya sur ce qu'il avait en main. Ses ornements, et le ruban blanc destiné à ses cheveux. Il n'avait guère prété attention à la couleur, mais maintenant, elle semblait lui sauter aux yeux, et sa signification avec elle. Comme le kimono, était-ce une moquerie envers lui, un détail qui marquait une observation superficielle et une simple reproduction, ou bien un soucis du détail si marqué qu'il ne pouvait venir que d'une lecture de son esprit ? Il ne voulait pas la réponse. Il se sentit rougir sous le regard de Kusuri, mais, sans baisser les yeux, se servit du ruban pour attacher ses cheveux, avant de glisser les ornements dans sa crinière, fièrement. Mais ce n'est pas le détail qui fit tiquer l'autre homme, mais plutot ses vétements, car il eut tot fait de renouer son obi qu'il avait eu tant de mal à mettre plus ou moins bien en place.

" Je n'ai pas l'habitude de le mettre seul. "

Non pas qu'il ai l'habitude d'être assisté dans les actes aussi courant de la vie quotidienne, mais pour mettre un tel kimono, et surtout nouer l'obi qui allait avec, une costumière l'avait toujours assisté, comme pour tous ses costumes un peu encombrant ou important, veillant à tous les détails et décors. C'est pourquoi se laisser manipuler comme une poupée, bras écartés, n'étaient pas une humiliation pour lui, ni même un comportement d'enfant gaté.

Les formules de politesse n'avaient pas tant changer au Japon, mais les formules s'étaient faites moins protocolaire, et Kaza était encore suffisament jeune, et suffisament influencé par l'occident, pour ne pas s'offusquer ou être géné par l'absence de suffixe. Le nom de famille par contre, ramenait gentiment une barrière ferme.
Il accepta le peigne et s'assit derrière Kusuri, acceptant de manière assez naturelle car il n'avait pas de raison de refuser, du moins un geste si facile, si normal. Cela aurait pu sembler étrange, de peigner un quasi inconnu, mais dans les conditions, il était la personne la plus proche de lui qu'il avait, si on oubliait Buku qui regardait la situation de loin en loin, ses moustaches remuanates. Kaza détourna son regard de lui, et ramassa les mèches encore humide dans sa main avant d'y glisser le peigne avec douceur.

" Je préférerais que vous m'appeliez Kazahaya. Utiliser le prénom est surement une des influences occidentales la plus marquée."
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeLun 7 Jan 2008 - 23:07

Il ne sembla pas s'offusquer de se voir défait de son obi en un tour de main, pas plus que d'être aidé à se vetir, les bras légèrement écartés le long du corp pour permettre à Kusuri de nouer le pan de tissus plus aisement. Les mots et les faits lui rappellèrent ce qu'il avait deviné et qui lui était désormais une évidence.

"Ah, oui, tu es acteur..."


Les mots étaient énoncés avec flegme, laissant sous entendre que beaucoup d'autres choses avaient été devinées ou se trahissaient suffisament d'elles même pour que l'homme en ait connaissance. Ce qui était habituellement le cas, face à des êtres moins experimentés comme Kazahaya...A son époque. Mais ce Kazahaya la, du 21eme siècle, recelait bien plus de zones d'ombres à sa perception qu'il n'aurait put le croire. Pour lui, Kazayaha était certainement un jeune adulte, acteur de son état, dans un milieu noble ou il pouvait se permettre de jouer au kabuki dans plus se soucier de son avenir.

Il ferma les yeux un instant, appreciant la sensation légère du peigne dans ses cheveux. Si Kusuri devait avoir un péché mignon, c'était bien celui la : Il était très sensible au chouchoutage et autres futilités physiques. Son plaisir fut troublé par les paroles du jeune homme qui le firent renifler avec dédain.

"L'influence occidentale ? Ou comment pousser l'absence de convenance à son paroxysme "


Déclara t'il, mettant sur le dos de cette "influance occidentale" le fait que Kazahaya n'ait pas été offusqué par le tutoiement qu'il lui octroyait depuis peu. Ne pas savoir certaines choses l'agaçait, et que Kazahaya soit le receleur de ce savoir l'agaçait encore plus. Que ce gamin puisse croire posséder des choses que lui n'avait pas était une idée qui suffisait à le mettre en rogne. Mais les faits étaient la, et ce futur si lointain, Kazahaya venait et en savait tout.

"Au moins le japon semble t'il avoir sut garder ses coutumes"

Déclara t'il en songeant au kimono arboré par le jeune homme.
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeMar 8 Jan 2008 - 11:27

Kazahaya encaissa sans mot dire la "révélation" que Kusuri savait ce qu'il faisait. Non qu'il n'ai jamais caché sa passion du théatre ou le fait qu'il était comédien, non, c'était même une des choses que les gens apprenaient en premier sur lui, mais il ne se souvenait pas en avoir parler. Il devrait surement se sentir flatter que l'homme ai deviné sans qu'il ai pu le dire. Sa nature de comédien transcendait, quelque soit le lieu et les personnes avec qui il se trouvait. Oui, c'était une évidence dans le moindre de ses gestes, dans la moindre de ses phrases un peu alambiquée ou outrancière, dans cette manière qu'il pouvait avoir de changer de visage et de comportement d'un instant à l'autre. Il devait croire que Kusuri, vigilant, avait deviné de cette manière, et ne surtout pas s'imaginer qu'il avait appris autrement, d'autre source. Il devenait facile, bien trop facile, de tout mettre sur le dos de cette demeure, et de commencer à plonger dans une série de délires sans fin, s'engrenant tous les uns dans les autres. Il était comédien, capable en un instant, dans un seul geste, de prendre le visage d'autres personnes. Si il n'avait rien d'autre, autant se raccrocher à ce qui avait fait toute sa vie auparavant.

Il continua à peigner les cheveux jusqu'à en être satisfait, puis posa le peigne sur ses genoux pour les attacher, prenant une mèche supérieure de chaque coté pour les ramener à l'arrière du crâne, les attachant avec une des épingles à sa disposition. D'un oeil extérieur, Kaza semblait reprendre du poil de la bête, le dos plus droit, le port de tête un peu plus fier. Un observateur encore plus attentif aurait noté que ses manières avaient quelque peu changé aussi, devant plus délicates et maniérées. Le jeune homme se laissait couler dans un rôle qu'il avait joué de la même manière qu'il se glisser dans un autre vétement taillé sur mesure, prenant le rôle qui lui semblait plus à même de répondre aux attentes qu'on avait de lui en cet instant. L'enfant fragile ne restait pas bien loin à la surface, mais en apparence, il semblait bien plus sur de lui.

" Les plus anciens restent très attachés aux valeurs traditionnelles, mais la dernière génération... je ne pense pas en être un très bon exemple. "

Un mouvement non calculé de sa part fit glisser le peigne de ses genoux. Avant qu'il n'ai pu l'attraper, une petite silhouette l'avait déjà en main, l'empéchant de heurter le sol. Le kimono blanc lui allait bien. Certes, le peigne presque aussi gros que lui était plus que perturbant mais à le voir une deuxième fois, il était bien moins inquiétant. Le... lui ? lui tendit le peigne avec un petit air très dignifié.

" Merci. "

''' Fais attention à ce que tu dis.'''

Le deuxième, avec son petit air narquois toujours sur le visage. Etait-il vraiment capable d'avoir cet allure et ce regard ? Idée à étayer.
Apparemment, ils ne venaient qu'en duo, toujours blanc et noir. Très bien, au moins éviterait-il l'armée.

" Comment puis-je..."

''' Vas-y pour Ca et Surmoi. Ca devrait éveiller quelques échos en toi petit prince'''


Ils n'étaient plus là déjà, fort heureusement. Il tenait encore le peigne dans sa main crispée, malgré toutes ses tentatives de rester calme. Il avait l'impression de jouer un rôle de comédie dramatique devant une salle qui s'attendait à une pièce comique, s'efforçant de ne pas perdre le fil devant des regards narquois.

" Selon Freud, hum ? Et un inconscient aussi théatral que moi ? "

Il ne savait même pas si il devait en rire ou en pleurer. Les deux options étaient aussi justes l'une que l'autre. Son regard chercha celui de l'autre homme, s'excusant un peu de... son pouvoir, puisque c'était çà, apparemment.
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeMar 8 Jan 2008 - 23:32

Un silence s'étira, durant lequel Kusuri ressentit un infime changement de comportement du jeune homme, qui se montrait plus assuré, alors qu'il le peignait avec fermeté et douceur. Les longues mèche retrouvèrent bien vite de leur douceur, et l'apothicaire se vit même coiffé par les soins du jeune homme. Alors que ses doigts effleuraient son crâne, il restait immobile, le visage terne et le regard fixe, statue de sel. Un "merci" venu sans raison, ainsi que sa replique, lui fit tourner la tête, pour constater la reaparition d'un des petits personnages entraperçu précédement.La tête tournée vers eux, les mains sagement posées sur les genoux, il se posait en lointain spectateur, neanmoins quelque peu curieux de cette étrange manifestation. Le pouvoir de Kazahaya ? C'était la un bien étrange pouvoir dont il ignorait encore le sens. Les paroles de petits personnages étaient pour le moins acerbes et sans détour. Ils disparurent aussi vite qu'ils étaient venus, amenant chez le jeune acteur un regard désolé à l'égard de l'apothicaire. Celui ci, une expression morne sur le visage, fixait encore l'endroit ou étaient apparues les 2 petites creatures.

"Qui est Freud ?"

Demanda t'il d'un ton absent, oubliant de se montrer dédaigneux pour une fois. 300 ans d'écart entrainaient de plus grandes différences qu'il ne l'aurait cru. Ils venaient peut être du même pays, mais n'avaient apparement que peu de référence communes, si ce n'était leur vêtements. Et encore.

Okami, qui s'était allongé à coté du bassin, se releva en s'étirant, avant de trotinner vers le duo assis sur le banc, et de les interpeler sans ceremonie.

"La nuit va tomber, rester ici est dangereux. Si vous alliez dans vos chambres ?"

Kusuri releva la tête avec un reniflement dédaigneux montrant bien son avis à l'égard de ces "chambres" qui leurs avaient été accordées paraissait il, comme si leur venue ici était prevues. Et maintenant, que comptait on faire d'eux ?
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MessageSujet: Re: Esprit, es-tu là ? (libre)   Esprit, es-tu là ? (libre) Icon_minitimeMer 9 Jan 2008 - 10:08

Chevilles croisées et repliées sous ses jambes, mains croisées de même dans son giron, la posture de Kzahaya était en tout point irréprochable, alors que son regard restait perdu là où avait disparu les deux esprits. Il devenait insensible, ou commençait à avoir l'habitude, car son corps ne battait plus aussi fort après avoir parler à cette petite interpréation de sa personne. La question de Kusuri, bienvenue, lui permettait de dire à voix haute sur ce à quoi il méditait et avait du mal à appréhender seul dans les confins de son esprit.

" Freud est un scientifique du siècle dernier... enfin du mien. Il a fait des études sur le psychisme humain, a inventé les notions d'inconscient. En gros que nous ne sommes pas maître de toutes nos pensées. Je serais incapable de vous parler de tous ses travaux, mais la particularité c'est qu'il estime que l'esprit humain est formé de trois isntances : le moi, le çà et le surmoi. Les deux dernières étant nos parts plus cachées, nos démon et raisons si vous voulez. Certes, elles ne sont plus tellement cachées présentement."

Un petit rire géné vint dérangé sa présentation, et il détourna le regard en jouant avec une des mèches de cheveux qui avait échappé à sa coiffure sommaire de plus tôt. Ce qui était dérangeant avec le fait de considérer qu'il s'agissait de son çà et surmoi, c'était de se dire que ce n'était que le fruit de ses pensées non maitrisées. Vraiment ? C'était un peu énorme quand il y pensait. Il secoua la tête.

" Peut être ce qui les a fait apparaitre a-t-il aussi modifié un peu leur comportement et connaissances du monde. "

C'était la solution la plus logique. Que pour devenir des entités à part entière, ce qui leur avait donné substance leur avait aussi quelque peu donné une personnalité et un comportement. Ils restaient issus de lui... mais pas entièrement. Il verrait en les revoyant surement. Si tant est qu'il avait envie de mener une conversation avec ces deux là. La facilité avec laquelle il commençait à accepter cette demeure, ses cadeaux et ses pouvoirs, était effarente. Le fond de son coeur restait un lieu pétri d'angoisse et de terreur, mais son extérieur était comme anesthésié, docile à tout ce qui pouvait bien se passer. Tant qu'il n'était pas seul. Il ne voulait pas rester seul, face à ses pensées et ces créatures envoyées pour l'aider. Cette seule pensée menaçait de le rendre à nouveau hystérique.

Le loup blanc revint vers eux, les poussant, du moins les suggérant d'aller ailleurs. Comme toujours, c'était les créatures de la demeure qui suggéraient, poussaient dans une direction. Pour leur bien toujours. Parce qu'elles connaissaient ce qui était dangereux, ce qu'il fallait faire ou non, ce qu'ils devaient faire... les règles du jeu. Ils n'étaient que bétail bougé par le chien de berger, sans leur mot à dire. En d'autres circonstances, cette idée ne l'aurait pas dérangé le moins du monde. En d'autres lieux et temps.

Il resta assis, secouant nerveusement la tête négativement. Malgré une main crispée sur le tissu soyeux de son kimono, il leva un regard hautain sur le loup. Le rôle, toujours gardé son rôle, quelque soit les circonstances.

" Qu'est-ce qui est dangereux ? Pourquoi tout ces détours, pourquoi ne rien dire ? "
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