Emily gambadait joyeusement dans le temple.
Translation :
Emily marchait, l’air totalement shooté. Elle avait l’air fatiguée, comble de l’ironie, et s’avançait d’un pas plutôt lent et saccadé vers la femme.

« B’jour. »

Elle cligna soudainement des yeux, et regarda la veste et le visage de la « dame ». Elle avait l’impression de la connaître. Ces yeux bleus et ces cheveux soleil, cette forme de visage et surtout ce sourire.
Attendez.
Ce sourire pervers. Et ces vêtements louches par terre.

« Nao, t’as l’air con. »

Elle soupira, et se baissa. Elle haussa les sourcils lorsqu’elle souleva un costume de soubrette. Puis elle se mit à rire.

« T’allais quand même pas mettre ça, si ? »

Elle se gratta la nuque, puis se demanda comment il faisait pour porter des trucs aussi horribles. Puis elle avisa de nouveau Nao.

« Au fait, tu vas bien ? »

Elle bailla, et remarqua que les nuages ne semblaient pas bien épais à travers la fenêtre. Tant pis, elle rentrerait par la forêt. Ce n’était décidément pas simple.
Nous étions encore au début du printemps, ce jour-là, dans le temple.

Oh quelqu'un s'approchait, à l'entente de pas discrets le jeune homme se retourna et pu avoir la bonne surprise de se retrouver avec sa très chère amie la sympathique Emily. Qui arrivait en marchant avec élégance, virevoltant à travers la pièce et chantant sa bonne humeur. Sa chevelure flottante au gré du vent ( lequel? ), et ses yeux brillants sous l'effet de la joie immense qui lui était procuré par ses retrouvailles avec son ami.

« B’jour. »

En guise de réponse il lui administra un grand sourire niais pour bien rentrer dans son rôle, également pour l'horrifier encore plus et lui montrer à quel il pouvait être bien plus féminine qu'elle.

« Nao, t’as l’air con. »

"Moi aussi je t'aime Emily ! " S'exclama-t-il en imitant la jeune vierge pure et innocente qui vient de découvrir que Steve son premier amour est raide morgan d'elle.
Elle elle soupira et s'abaisser pour scruter et prendre dans sa main un resplendissant costume de soubrette. Très important ce costume que serions-nous sans lui?

« T’allais quand même pas mettre ça, si ? »

A cette question ci il préféra ne rien répondre pour l'instant de peur de choquer l'âme pure et innocente de cette pauvre Mily. Il se contenta donc de murmurer un " moi non ..." en ricanant devinant qu'elle allait évidemment l'entendre.


« Au fait, tu vas bien ? » Dit-elle en baillant avec toujours autant d'élégance, faisant exploser son entrain à le revoir et à lui souhaiter de longs vœux de bonheur pour la vie entière. Lui souffler son envie de courir dans les champs et de passer ses vacances en sa compagnie au Touquet avec tata Josette et la confiture de salamis .

" Magnifiquement bien, et toi ça va ? Et la famille? Et les amis? .....Légère seconde de réflexion, son visage se tordit dans un rictus malveillant et arrogant , il posa un doigt contre sa lèvre inférieure. L'air faussement innocent il souffla. Et O-wen-neu? "

Comment pourquoi et de quelle manière inutile de le savoir. En tout cas pour la énième fois nous pouvons confirmer à voix haute : Nao est suicidaire.

Emily stoppa immédiatement son baillement lorsque les mots « oh, moi non… » lui parvinrent.

« Pardon ? Ca veut dire que JE vais le mettre ? »

Elle contempla la tenue noire bordée de dentelles, la jupe taille six ans et les petites manches, ainsi que le décolleté le plus plongeant qu’elle n’ait jamais vu. Et les collants assortis, bien sur.

« Crève. C’est pour les putes. Et je n'en suis pas une. »

Douce, agréable et sympathique, tel n’était jamais le portrait qu’on brossait d’Emily. Elle le regarda d’un air mauvais, et se contenta de répondre à ses questions débiles.

« Crétin, tu crois que j’peux voir ma famille ? Et tu vas bien, non ? Et Skye aussi, donc c’est vite réglé mais…
- Et O-wen-neuh ? »

Emily cligna des yeux.
Emily le regarda, étonnée. Il n’était pas censé savoir. Elle n’avait pas voulu lui dire, parce que… bah, c’était évident, car il avait tellement l’impression qu’elle était uniquement à lui qu’il lui ferait une crise de jalousie ou… quelque chose comme ça. Pensait-elle.

« Heu. Bien. Je crois. »

Elle se retint de dire « pour l’instant » car elle doutait que Nao soit très gentil avec lui. Le pauvre chou, il n’avait rien fait. Elle croisa les bras, et observa le rictus narquois de Nao.

« Bon, qu’est-ce qu’il y a ? »

Elle s’était promis de lui raconter absolument tout dès qu’elle le reverrait.
Mais visiblement, c’était trop tard. Et elle n’allait pas aggraver les choses. Et de toutes façons, elle n’aurait apporté qu’un problème en plus à ce pauvre crétin ; celui d’avoir la hantise de se faire bouffer à tous moments par une vampire pas venimeuse affamée qui avait l’habitude d’être constamment tripotée par un imbécile aux cheveux des femmes considérées comme idiotes et au caractère totalement axé vers la perversion.
Vous pouvez respirer.

« Crève. C’est pour les putes. Et je n'en suis pas une. »

Nao ne pu s'empêcher de pouffer de rire, car si l'on suit bien la réflexion de notre chère midinette rousse on peut en conclure que Nao lui est une fille de joie! Bon il est certain qu'il doit avoir du mal à gagner sa vie chaque jours dans un pensionnat ou aucun jeunes adolescents n'est travaillé par sa libido...ben oui vous voyez réellement Kurogane s'inquiéter de savoir quand il ne sera plus puceau ? certainement après une bonne cuite au saké en compagnie d'Anko hem hem

" Très certainement mais tu n'es pas une sainte non plus. " Fit-il remarquer.

Et pour la on ne sait combientième fois Emily l'insulta en toute élégance. "Crétin" ce mot il l'avait ouï tant de fois que désormais il prenait presque un ton affectif dans la bouche de la naine.
Le fait qu'elle réagisse avec étonnement à sa question lui donna une lueur radieuse au fond des yeux.


« Heu. Bien. Je crois. »


Une fois de plus il retint un rire. Sans doute cette fois-ci avec plus de mal.


« Bon, qu’est-ce qu’il y a ? » Ignorant cette question il se contenta de répondre à la précédente. Tout en ironie, était-il de bonne humeur ou au contraire de mauvaise humeur ou encore au contraire d'humeur a avoir envie de s'amuser?
Ses lèvres ne pouvaient s'empêcher de laisser échapper les bêtises qui lui venait à la tête. Il se rendait bien compte qu'en agissant ainsi il était en train de la provoquer. Mais peu importe, une fois de plus ou une fois de moins, être détesté c'est toujours un sentiment qu'on ressent envers l'autre.

"Alors que tu es siiii loin de lui? Je suis persuadé qu'il se fait un sang d'encre et a très peur que tu croises un vilain pervers ! " A ajouter un froncement de sourcils genremamanestencolère, un léger sourire ( parce qu'il a toujours autant de mal à ne pas rire ) , et des poings fermés sur les hanches.

Emily sentir une chaleur atroce gagner son visage tandis que celui-ci s’empourprait légèrement. Elle croisa les bras contre elle, et regarda le jeune blond d’une prunelle mauvaise. Elle se retint de lancer une réplique brûlante avant de changer d’idée.

« Hey, mais le petit Nao ne serait-il pas jaloux ? »

Elle eut un rictus ironique, et elle s’appuya contre une colonne, derrière elle. Elle observa « l’autel ». Qui pouvait-elle bien prier ? Et surtout comment les plus religieux comme Skye pouvaient-ils continuer à avoir foi après ce qu’il leur était arrivé ? Même si elle avait fini par s’accommoder, vivre enfermé n’était pas super génial trop méga de la mort qui tue et qui ressuscite pas. C’était plutôt déprimant d’y penser. Il pouvait y avoir la destruction totale de l’humanité, ils ne le sauraient même pas, faute de télévision ou contact avec l’extérieur. Elle se demandait si prier servirait vraiment à quelque chose. Elle se promit d’essayer, la prochaine fois qu’elle viendrait… elle arriverait peut-être à sortir un jour. Enfin, après tout, qu’est-ce que cela pouvait lui changer, maintenant ? Elle était habituée à ce manoir maintenant. Reprendre la vie normale ne serait-il pas trop difficile après s’être accoutumée à cette vie plutôt libre ?
Elle redirigea ses pensées baladeuses –comme les mains d’un certain garçon très proche d’elle- vers ce garçon en question, et songea qu’il retenait à peine un rire.

« Bon, où est le problème ? »

Elle contempla le soleil qui commençait à percer les nuages. Comme la dernière fois qu’elle avait vu Nao, ce maudit astre les avait fait se disputer à cause d’un reflet malheureux sur sa peau bizarre.
Elle se demandait comment il réagirait si elle lui disait. Elle ne pensait pas vraiment qu’il réagirait mal… sauf peut-être pour le fait qu’elle ne lui ai pas dit depuis Février dernier, malgré le fait qu’il soit quasiment la première personne qu’elle ait rencontré et la première qui soit encore en vie.

« Hey, mais le petit Nao ne serait-il pas jaloux ? »

Là il alla perdre toutes expressions ironiques et exagérées comme celles qu'il venait d'utiliser, pour un superbe haussement de sourcil et un sourire rieur. Mais bien sûr qu'il était jaloux. Comment ne pas l'être? Lui si attaché à ses jolies dames du pensionnat, voilà que l'on lui piquait ( l'esprit de Nao raisonne bizarrement ) l'une d'elle. De plus une avec qui il avait passé beaucoup et qui l'avait accueillit ici.
Puis plus surprenant encore : comment avait-elle bien pu se trouver un petit ami?
Alors qu'elle avait tant de réticence à lui dévoiler un secret qui parfois le tracassait. Est-ce que ce Owen lui savait déjà tout? La saleté ( Nao est puéril ) .
Ceci dit il était persuadé n'avoir rien à envier de lui. Encore heureux.
Par contre "petit Nao" se trouvait fort bien déplacé de sa part, mais à ce sujet là ne vaut mieux ne rien dire. N'allons pas casser à grands coups de poings ces lieux honorables pleins de miséricorde.

" Jaloux? Evidemment ! "

Un petit silence s'installa, parfait pour lui laisser le temps de réfléchir et de ré-ajuster ses jupons de nonne.

« Bon, où est le problème ? »

Problème quel problème? Il y avait un problème? Mince un problème...
Le jeune blondin haussa les épaules mine de dire qu'il n'en savait rien et n'en avait strictement rien à faire et accessoirement il ne comprenait pas sa question. Ben oui faut pas en demander des masses à lui. L'intelligence n'était pas vraiment une chose répertoriée propriété numéro un chez lui. Dommage parce que des fois ça lui aurait bien rendu service.

"Je ne vois pas de quoi tu parles Mily-Mily. " Que de tristesse.

Emily s’assit en tailleurs par terre, enserrant ses pieds de ses mains. Elle releva la tête vers le jeune blond, juste à temps pour percevoir la réponse de celui-ci. Elle eut un demi sourire peu enthousiaste car en plus il clamait haut et fort qu’il était jaloux. Elle soupira, et regarda délibérément les dalles du sol, pour éviter de croiser le regard de Nao.

« Ha bon. »

Il réfléchissait, étant donné qu’il se taisait. Elle tournait et retournait son médaillon entre ses doigts, tandis qu’elle essayait de trouver quelque chose de plus intéressant à dire qu’un « ha bon ». Et malheureusement pour elle sa tête demeurait désespérément vide. Comme si elle n’avait vraiment rien d’autre à dire, une boutade ou alors quelque chose de taquin à sortir. Rien, nada, niet, le néant total. C’était écœurant.
Elle lui demanda finalement où était le problème. Celui-ci lui dit qu’il ne voyait pas de quoi elle voulait parler. Elle soupira de nouveau, et relevant enfin les yeux. Elle regardait Nao qui se réajustait ses robes de nonne, puis elle croisa les bras sur son ventre.
Skye savait. Owen savait. Même Ichiro l’avait su. Alors pourquoi pas Nao ? Parce qu’elle n’avait pas confiance en lui ? Non, ce n’était pas ça. Elle avait peut-être peur qu’il la laisse tomber car elle ne lui avait pas dit avant. Elle doutait de supporter de se faire abandonner par Nao, après tout. Hormis lui, qui avait-elle ? Deux personnes, point barre. Les autres, elle ne les détestait pas, mais elle ne les connaissait pas bien non plus. Ils avaient partagé beaucoup de choses (comme des coups), elle ne voulait pas que tout s’arrête subitement. C’était sans doute pour cela qu’elle ne désirait pas qu’il soit au courant. Il y avait l’excuse du « il pourrait servir de cible » mais elle ne tenait pas vraiment la route. Elle connaissait les deux chasseurs de vampires, l’un ignorait sa condition et l’autre ne la toucherait pas. Bien qu’ils soient sans doute bien plus forts qu’elle.

« Nao ? »

Le prénom du jeune blondin lui avait échappé. Elle n’avait même pas un mot à lui dire. Elle ne savait guère pourquoi elle lui parlait, de toutes manières. Vu qu’elle n’avait rien à dire.

« Pourquoi tu es jaloux ? » marmonna la naine, d’une voix très peu sure d’elle. Elle avait peur de commettre un impair assez spectaculaire en disant cela.

Occupé à ajuster sa robe il ne prêta pas attention à la tête de réflexion profonde que prenait Emily. Et elle ne du pas remarquer que Nao enlevait sa magnifique parure pour se retrouver en...pantalon noir serré à l'extrême recouvert de ses longues bottines à talons en cuirs. Très sexy et très pas normal ( et très français ) *ici là* Puis bien évidemment pour le grand bonheur des groupies et de la naine rousse il laissait à découvert sa poitrine son torse. Au moment où elle l'interpella il se retourna dans un déhanché magistral comme si il cherchait à l'énerver avec toutes ses mimiques féminines, qui auraient pu lui faire songer qu'elle avait autant d'élégance qu'une torture manchot estropié borgne alcoolique.

« Pourquoi tu es jaloux ? »

Le jeune homme s'interdit d'abord de commenter quoique ce soit, et fit mine de chercher un autre costume mais en fait...il réfléchissait ( le mot qui tue ) . Lui jaloux? N'importe quoi...Jaloux de quoi ? De qui? Jaloux qu'un type qu'il ne connait pas du tout, sérieux aimable beau avait séduit sa petite Mily ? Allons quelle plaisanterie. Comment pouvait-il envier un homme? Jamais une telle chose ne lui passerait par la tête, se persuadait-il. Ou alors il était juste en rage que cette fille se soit trouvé une âme soeur en toute sérénité alors que lui il galérait comme un dingue pour pas péter les plombs en cette absence de "contact physique" .
Pendant un instant l'image d'Owen serrant impudiquement Emily contre lui lui arracha une mine de dégoût.


"Jaloux de? Je suis jaloux de rien moi...surtout pas d'un gars en plus." Ronchonna-t-il.
Reposant calmement l'uniforme d'infirmière il ne dit plus rien et avisa celui de soubrette, il faisait un peu froid dans le temple. Son expression normale, c'est à dire celle d'un sale type arrogant qui ne sait que rire lui revint. Oui parce que Nao dans sa vie il sait pas faire grand chose...à part des trucs parfois un peu beaucoup inutiles dans le pensionnat. Quel dommage.

Emily grogna.
Jaloux de rien, hein.
Il allait voir.

Elle se déplaça vers lui, profitant qu’il soit de dos. Elle posa ses mains sur ses hanches, enroulant ses bras pâles autour. Elle entrecroisa ses mains au niveau du nombril du blondin, posant sa tête sur le dos de Nao.
Elle n’essayait pas vraiment de le rendre jaloux, ou peut-être un peu. C’était une espèce d’habitude malsaine qui s’était établie. L’un l’embrassait de force ou avait un quelconque contact physique contre le gré de l’autre. Et là c’était Emily qui jouait à la chef d’orchestre.

« T’es débile. »

Elle ne voulait pas le laisser se changer. Elle réfléchit quelques secondes à ce qu’elle allait faire, avant d’esquisser un sourire sadique et de raffermir ses doigts sur l’estomac du jeune homme. Elle le retourna de force, utilisant sa force vampirique |D. La naine se hissa sur la pointe des pieds, s’appuyant sur les poignets pour tenir plus de trois secondes. Elle fixa Mister Tsukiji pendant quasiment une minute, avant de se pencher et de viser juste à côté des lèvres, toujours sur la joue.

Elle relâcha la pression et enserra Nao de nouveau, mais de face, cette fois. Elle posa sa tête sur son torse, écoutant les battements du cœur de Nao. Avant de relever brusquement la tête, tout aussi soudainement sensible au sang du blondinou.

« Dis, Nao, pourquoi tu te conduis comme ça ? »

Dit-elle. Vous pourriez remarquer cette superbe ironie de situation vu qu’elle faisait exactement ce qu’il faisait avec elle habituellement, sauf qu’il allait plus vite, qu’il al gratifiait d’un sourire narquois et d’un « Mily Mily chan ».
Nao, t’es con.

Un jeu. Oui c'était ainsi, ils jouaient. Qui perdrait l'esprit plus vite que l'autre? Qui céderait aux chastes gestes affectifs? On aurait presque pu croire qu'à cette allure, ils cherchaient tout deux à détruire l'autre. Mais en riant, en jouant l'innocent. Cette fois-ci face au comportement de sa chère compagne de jeu, Nao garda la tête baissée vers elle mais aucun sourire ne vint apparaitre sur ce joli minois. Elle le cherchait avec toutes ces manières, en plus pour bien l'achever, elle lui lançait une phrase pleine d'arrogance, comme lui-même savait si bien le faire. Il ricana à cette question, puis se laissa doucement glisser à genoux pour être à sa hauteur ( genre Emily la sous-naine ).

"Pourquoi? Tu te fous de moi ou tu te parles à toi même?" Dit-il en souriant aimablement. Sa main attrapa brusquement le bras de la jeune fille et son bras lui saisit la taille pour la coller contre lui. Il émit un sorte de grognement ( ô grâce ) et écrasa sans douceur ses lèvres contre la pâle bouche de la demoiselle à la force herculéenne. Ses doigts se resserraient, comme si ils cherchaient à pénétrer dans sa chair et ses baisers pressants il respirait étrangement comme s'il souffrait. Enfin il l'enlaça et posa son front contre son épaule, un rire malsain secouait son corps. Il ne voulait pas perdre, surtout pas perdre à cette étrange compétition auquel il se livrait avec Emily, jamais il ne se laisserait détruire par cette gamine aux cheveux rouges, jamais elle surtout pas elle.

"Tu m'énerves, j'ai l'impression que tu te payes de ma tête toi ...tu me disais que tu voulais rien me dire par peur pour moi...mais à ce c[censure]n tu te jettes dans ses bras et tu lui abandonnes tout tes secrets." Son ton était dur, cinglant. " Ouais je suis jaloux de cet abruti à qui tu fais confiance, j'espère que lui aussi a confiance en toi et qu'il est en train de nous voir ça lui ferait surement plaisir." De nouveau ce rire mauvais, sa tête blonde et insolente se releva pour aviser d'un regard hautain et arrogant la créature étrange qu'il avait tort de défier. Nao t'es crétin ( pour changer ). Le temple lui semblait soudain comme un théâtre, là encore c'était de la comédie? Non il était sincère, ce n'est pas un acte qu'il jouait, c'est son masque et le rideau qui tombait. Afin de laisser voir aux yeux de tous la stupidité d'un homme et la cruauté de deux êtres qui ne savent s'aimer qu'en feignant l'indifférence. Oui voilà pouvoir être indifférent, il en avait terriblement envie.

Deux êtres qui ne savent s’aimer qu’en feignant l'indifférence. Triste.
Singulière situation dans laquelle baignait Emily. Enserrée par Nao, il jetait par terre son masque, son costume, ouvrait les rideaux et abandonnait ses sourires. Elle était piégée, tandis qu’il avait retourné la situation à son avantage en posant avec une sauvagerie qui ne lui était pas coutume ses lèvres sur les siennes. Elle ne le repoussa même pas, tandis que ses souffles d’air saccadés lorsqu’il expirait lui chatouillaient la nuque. Elle se contentait d’être immobile, pas trop raide mais pas trop molle non plus, sinon elle risquait de se faire mal…
Il l’attaqua sur le fait qu’elle ne lui avait rien dit alors que Glowy Boy – euh, Owen – savait. Elle redressa soudainement sa tête alors qu’il ajoutait qu’il espérait qu’il les regardait tous les deux, là, maintenant.
Elle baissa la tête, se rendant compte qu’elle n’était pas vraiment honnête avec eux. Ni même avec Skye. Elle ne lui avait jamais parlé de quoi que ce soit de snon plein gré, Owen ne connaissait pas l’existence du garçon qui la tenait dans ses bras, et en plus… Nao ne savait même pas sa condition. Elle se sentit coupable, l’espace d’une seconde, le temps d’un souffle.
Puis elle se reprit. Elle ne devait pas perdre. Elle eut un sourire, et bien qu’elle était certaine de le regretter un jour, se prêta au jeu à corps perdu dans ce gouffre de blessures qui s’infectaient trop vite pour avoir le temps de les guérir.

« De quoi serait-il jaloux ? »

Elle ne sous entendait qu’une chose dans cette phrase. Qu’il n’y avait pas de quoi être jaloux. Qu’il n’y avait rien entre eux, juste du défi. Mais était-ce bien vrai ? Pour Emily, c’était ça, à présent qu’il l’avait attirée dans ce jeu qui masquait les vérités.
Pouvait-on décemment dire qu’ils étaient conscients de ce qu’ils faisaient en s’arrachant petit à petit ainsi, après tant de mois pas en phase mais presque ? Emily eut un rictus, tandis qu’elle remonta ses mains sur le torse de Nao, puis elle les posa sur son visage et le bloqua, tandis qu’elle l’embrassait à pleine bouche, avant de laisser glisser ses mains dans son dos. Lorsqu’elle sépara son visage du sien, elle se colla à lui, cherchant à provoquer un semblant de réaction, peut-être. Elle ressentait une pointe d’émotions, comme si elle avait conscience de faire des bêtises, mais elle l’ignorait autant qu’elle pouvait, se convainquant mentalement qu’elle ne pouvait pas « perdre ».
Mais perdre quoi, au jute ? Gagner quoi ? Que faisaient-ils, vraiment ?
Elle commença à se poser la question, avant de couper court à ses pensées. Elle le contempla, comme si elle savourait une dernière fois un trésor qu’elle allait perdre. Comme si elle avait conscience qu’elle l’avait peut-être perdu, à force de se taire… stupidement. Car elle savait qu’elle ne craignait rien d’Owen, pourquoi continuer à laisser ses lèvres cousues ensembles ?

« Qu’est-ce que tu veux ? » lui demanda-t-elle, la pincée d’émotion se changeant en défi, afin de mesurer lequel des deux tomberait devant l’autre.

Jaloux de quoi? Il ne répondit rien à cette remarque qui lui semblait teintée d'une ironie déroutante. A son tour elle le chercha, provoqua, l'enlaça, l'embrassa. Euh il y a comme une répétition non? Normal mine de rien ni l'un ni l'autre n'a plus d'une once de raison que l'autre. Enfin c'est ce que cette scène pouvait laisser comprendre. A quoi jouaient-ils? Surtout : s'amusaient-ils?
Nao se laissa faire lui aussi, mais quelque chose le dérangeait. Pourquoi cette folie commune ? Si ça se trouve, sa légendaire débilité venait de contaminer la vampire doué d'une parait-il grande intelligence. Là ça semblait assez probable, ça lui laissait une envie immense d'éclater de rire. Remarque de quoi n'avait-il jamais envie de rire? De presque rien, ricaner bêtement draguer bizarrement dire des choses débiles sourire arrogamment, tel est le credo de ce cher Nao ( rimons pour la classe 8B )
. Quoique son credo à lui se résumerait plutôt à "moi-même et mon ego".

« Qu’est-ce que tu veux ? »

L'imbécile de blond la fixa dans les yeux et lui sourit tendrement, il glissa doucement sa main contre le ventre d'Emily et l'autre sur sa joue. Puis ses doigts caressèrent cette peau de marbre et d'une voix douce il murmura : " Ce que je veux? " . Brusquement il retira ses mains et se dégagea de cette étreinte en la repoussant, puis se leva pour faire trois derniers pas avant de profaner cet instant d'une seule phrase digne de lui. Digne, voilà un grand mot, le jeune blond méritait-il une vraie dignité? ( on dirait que Nao c'est un gros pourri loser pas beau méchant XD )

" Allons Mily qu'allais-tu faire dans un temple avec un impie ? Je ne désire rien d'autre que de préserver ton innocence et ta vertu sauf si mettre un costume de soubrette ne te pose aucun problème." Profonde moquerie doublée d'ironie de ricanements et d'arrogance vaut au moins un coup magistrale pour faire taire un insolent. Mais pas de violence nous sommes dans un temple ( comment ça ils s'en fichent? ) . Il s'adossa contre une poutre qui se trouvait là, afin de regarder de haut une certaine demoiselle qu'il venait de ...jeter ? En tout cas de repousser au moins. Normal pour quelqu'un comme lui. Ou plutôt normal pour Nao. Oui parce que dire que d'autres personnes pourraient être comme lui c'est comme annoncer l'apocalypse en 2008.

Emily se fit jeter.
Il la caressait doucement, avant de la repousser brutalement et de mettre trois pas d’écart entre eux deux.
Il montrait enfin à quel point il était cruel. Et elle à quel point elle était manipulable. Elle étouffa une exclamation de surprise tandis qu’elle se retrouvait dos à la colonne. Il s’appuya contre une poutre, et lui débita avec un sourire narquois deux phrases d’une ironie si profondément encrée dans ses propos qu’il était impossible de la manquer. Elle esquissa un sourire, réfléchissant à la façon de continuer leur jeu.
Elle du s’y résoudre.

Elle s’avança, ne le laissant pas s’échapper, le piégeant au maximum. Elle se mouvait rapidement, pas trop vite pour ne pas éveiller ses soupçons mais pas trop lentement non plus. De toute façon il devait être bien trop obnubilé par son envie de gagner qu’il ne pensait sans doute plus à cela.
Puis elle le plaqua contre la colonne, forçant la barrière qui le séparait d’elle, et avec ce même instinct de provocation qu’il l’animait plus tôt, elle capitula.

« Espèce de connard, je t’aime. »

Elle avait perdu.
Elle avait flanché la première. C’était difficile pour elle de mentir chaque jours de cette façons, et encore plus lorsqu’il se conduisait comme ça.
Elle n’aurait jamais rien de plus que les autres de sa part. « Nao » et « fidèle » étaient deux mots incompatibles, elle l’avait compris depuis bien longtemps. Et l’évènement qui avait gâté ses relations avec Glowy Boy n’avait rien arrangé. Elle s’était peut être forcée, mais là n’était plus la question.

« Tu n’es qu’un enfoiré qui ne sait que profiter des filles en jouant avec elle, mais je suis une maso. Enflure. »

Elle passa ses bras autour du cou de Nao, le serrant contre elle, comme si c’était la dernière étreinte qu’il lui accorderait. Elle était persuadée qu’il n’était pas de ce genre de garçons, qui lorsqu’une fille lui accordait plus d’importance que les autres, lui en accordait également.
Elle n’était pas de ce genre de filles qui mentaient longtemps à propos de ses sentiments. Elle les avait compris, acceptés et divulgués.
Point final.
Sa défaite était écrasante, pitoyable et humiliante.
Mais tant pis, que diable, elle avait perdu en femme (car quoi qu’on dise on ne peut pas dire qu’elle a perdu en homme…)

Puis elle se détacha, son cœur battant de plus en plus vite tandis qu’elle sentait que le moment où il réagirait mal s’annonçait. Comme une élève de primaire qui s’avançait, anxieux, vers son nouveau collège, elle attendait la réaction du blondin. Comme une sentence.



____
Et voila Momo 8D Alors, heureuse ? 8D

Long silence, voilà le début de sa "sentence". Elle l'aimait, quel désastre, il était un connard, incroyable. Ses doigts diaphanes lâchèrent le corps du "vainqueur" qui la toisait en souriant, mais ses lèvres tremblaient légèrement. Cela, ce n'était pas encore satisfaisant . Il ne s'attendait pas à cette déclaration, ni à cette phrase qui le jugeait comme un profiteur. Au moment où l'éhontée se dégageait il attrapa son bras et l'attira vers lui. De nouveau ce rite cette scène étrange, cette comédie? Son visage se faufila près du sien, glissant son nez contre son cou pour remonter jusqu'à ses oreilles où sa bouche murmura de nouvelles paroles insolentes.

"Je te savais fragile...mais pas faible, un soupir s'écrasa contre la nuque d'Emily, ça me donne envie de te briser...tu as été tellement cruelle ." Souffla-t-il d'un ton plaintif et narquois. "Mais comme je suis gentil et adorable comme tu viens de le dire... Ses lèvres malavisées se faufilèrent vers les siennes. Et pour ajouter une petite blague pourrie ce texte : on aurait dit qu'il la dévorait ( normalement ça aurait été le contraire ), sans ménagement, pas de jolies manières. De toute façon entre ces deux là ça aurait été hypocrite de se comporter avec douceur et gentillesse la preuve dans la phrase suivante. " Voilà ta récompense pour avoir eu le courage de te laisser à la merci d'un enfoiré. " Puis incroyable mais vrai, avec légèreté il la relâcha puis attrapa une veste à carreaux qui trainait par là. Ce blond dirigea ses pas vers les escaliers de la sortie du temple dans des bruits de talons qui claquent comme ceux des secrétaires dans les bureaux quand elles avancent à grande vitesse pour aller servir le café. Ceci dit Nao n'a presque rien d'un secrétaire ( presque ) il n'apporte pas un seul café, bien que son attitude puisse servir d'excitant à l'hystérie d'une vampirette.

" Je m'en vais profiter d'une demoiselle ." Déclara-t-il avec un entrain naïf, comme si il était une secrétaire qui venait d'apprendre qu'elle avait un congé payé ( je vais arrêter là...)

Emily était faible, secouée comme une poupée par le jeune homme qu’elle aimait. Elle s’en rendait compte, maintenant, tandis qu’elle baissait les yeux vers le dallage de la salle, qu’Owen était bien trop gentil.
Il s pencha vers elle, la faisant languir un baiser qui ne vint jamais, alors qu’il lui murmurait que là était son lot de consolation, son cadeau pour avoir brisé ses propres défenses pour un enfoiré. D’avoir l’éphémère odeur du blond avant qu’elle ne se retire, insaisissable, et s’en aille.
Elle resta là, à la contempler prendre nonchalamment sa veste à carreaux, et à la laisser là, au milieu de toutes ces affaires, ses affaires, celles de Nao, qu’il avait apportées et qu’il avait voulu qu’elle mette. Comme si elle ne lui importait pas plus que le tas d’habits, comme si elle n’était qu’une chemise qu’on mettait, puis qu’on jetait dans le paquet de linge sale pour la laver, et ensuite la réutiliser, avant de la donner lorsqu’elle sera trop petite. Elle était dépassée.
Le maëstrom des émotions bougeait, basculant de l’anxiété au dégoût d’elle-même.
Elle était faible. Il avait raison. Même si lorsqu’il lui avait fait remarquer, elle avait secoué la tête et murmuré un « non » convaincu, elle le comprenait maintenant.

Autant être faible et courageuse, alors.

Elle se releva, et n’essayant même pas de dissimuler son vampirisme, elle s’élança pour courir plus vite qu’un être humain normal, ne le laissant pas s’échapper.
Elle avait été la proie, lui l’aigle.
Pourquoi pas l’inverse.

Pourquoi fallait-il que cela soit toujours lui qui gagne ? Toujours lui qui la batte ? Qui l’étreigne le premier, qui se joue d’elle, qui s’amuse ?
Elle y avait droit, elle aussi. Elle avait le droit de goûter à la débauche, et refusait qu’il continue de la mener par le bout du nez comme il le faisait depuis un an et demi.


Elle se jeta sur lui, le projetant à terre. Il s’était retourné lorsqu’elle l’avait agrippé, il tomba sur le dos. Elle ne pleurait pas. Elle ne faisait qu’écouler le surplus d’eau de son corps…
Elle ne faisait que remplir la mer.
Hydrater Nao.

Elle n’était pas faible, se répétait-elle, tandis qu’elle était allongée sur lui, l’empêchant de bouger. Elle le regardait, s’arrachant à l’admiration de ses traits, alors qu’elle contemplait l’étendue de l’insanité de leur relation.
Folie.

« Reste. »

L’ordre avait fusé, franchissant ses lèvres, longtemps réfléchi.
Reste.
Elle lui interdisait de partir, de s’amuser avec une autre qu’elle. Il était possessif, elle pouvait l’être aussi.
Elle ne voulait pas qu’il la laisse, pas maintenant.

« Reste, Nao » répéta-t-elle, ajoutant plus de conviction dans cet ordre. Elle se pencha vers lui, dessinant des boucles avec ses lèvres sur les joues du blond.
Il était sien. Point.

Les larmes aux yeux et le verbe rester vont bien ensemble quand il s'agit d'un joli feuilleton ou le mari s'en va en guerre en laissant sa tendre épouse. Le problème dans le cas suivant c'est que les deux protagonistes n'établissaient pas une scène vraiment jolie. Entre la masochiste vampire et le blondinet sadique, il n'y avait pas de quoi louer la beauté des pleurs et du reste avec moi. Plus qu'une demande, un ordre. Nao l'entendait bien de cette oreille la, par contre il refusait de le voir.
Face au visage de cette charmante humiliée il refusait de lever les yeux. Elle lui avait fait mal, bon c'était devenu une habitude particulière entre eux deux de se faire mal certes. Aussi il ne broncha pas, ne chercha même pas à gémir une plainte, le moment était mal choisi pour cela.
Au second ordre, ses yeux se levèrent enfin face à cette mine pâle et douloureuse. Une chose était claire , elle n'allait pas le lâcher. C'est pour ça qu'il voulait encore s'amuser, le jeu n'arrivait pas à sa fin, loin de là. Jamais Nao et Emily ne pourraient cesser de se jouer l'un de l'autre, de s'ouvrir à l'un de se fermer de se moquer de s'amuser de briser et d'insulter ( quoique c'est tellement courant chez eux que ça en devient une formule de politesse ) .

"Je ne risque pas de partir si tu me cloues au sol avec autant de force." Soupira-t-il, ses mains agrippèrent les hanches de la jeune fille, histoire de faire mine qu'il voulait se retirer de là. Mais il savait bien que jamais il n'arriverait à une telle prouesse. Sa langue perfide lui vint donc en rescousse pour l'aider à sa tâche.

" Allez Emily pousse-toi de là, Geka tenait très bien ce rôle mais toi tu es encore une sage enfant avec un gentil copain pour jouer à ces choses là." Cette boutade il savait bien le taux de sarcasmes elle tenait, tant mieux d'ailleurs. C'est comme si il la haïssait désormais. La détestait à en vouloir la dégoûter de lui-même, et d'elle-même surtout. Une haine profonde, déchirante et dégoûtante. Vraiment?

Elle écarquilla les yeux, choquée.
Il l’avait comparée à Geka.
Elle se redressa, se mordant la lèvre, se répétant de ne pas pleurer, de ne pas pleurer, de ne… Prenant une profonde respiration, elle releva les yeux, observant les nuages.
Comme prévu depuis le début, ils s’amincissaient. La couverture qui la protégeait allait bientôt disparaître et le temple serait baigné de cette lumière. Chatoyante et aux reflets dorés, elle allait la révéler encore un peu plus.
Mais après tout, elle ne voyait pas le problème. Plus maintenant qu’elle le sentait déjà s’évaporer entre ses doigts, qu’elle le sentait s’échapper peu à peu, évitant ses ordres et se jouant d’elle.

« Je ne suis pas Geka. » murmura-t-elle, reportant ses yeux sur le blond. « Pas plus que je ne suis une enfant. »

Elle avait hachuré sa dernière phrase, incapable de la dire d’une haute et intelligible voix. Elle ignora la chaleur qui commençait à monter tandis que le soleil refaisait son apparition, et elle cherchait juste un moyen de réussir à attirer son attention le plus longtemps possible. Nul ne parvenait à son esprit, comme habituellement lorsqu’elle était en face de quelqu’un d’autre qu’un ours à saigner.
Elle le plaquait toujours contre le sol, lui interdisant presque tout mouvements, tandis qu’il avait toujours ses mains sur ses hanches.

« Enlève tes mains, Nao. »

Elle était calme, et d’une main, les chassa. Elle reposa son bras sur l’épaule du beau blond et lorsqu’elle sentit une chaleur étrange sur le dos de sa main droite, elle comprit.
Elle releva soudainement la tête, tournée vers les fenêtres. Le soleil se dégageait de la couverture nuageuse, il se réveillait.

« Merde. »

Ce fut le seul mot qui eut le temps de franchir ses lèvres avant que la pièce soit inondée de lumière.
Elle y avait pensé.
Elle l’avait prévu.
Et elle n’avait pas bougé.

Elle soupira, et songeant que cette fois, elle n’arriverait pas à se dérober, tourna les yeux vers Nao, inquiète. Comment allait-il réagir ? Mal, sans doute.

« Désolée. »

Il y avait des choses que Nao ne supportaient pas. En ce moment il méprisait un certain Glowy Boy, le soleil, et les peaux waterproof qui brille à la lumière. Face à cette fausse illuminée il préféra détourner le visage pour ne pas se retrouver face avec super nana j'ai oublié de me nettoyer le front ce matin. La dernière fois pour cette même raison ils avaient hurler à travers tout le couloir des filles et terminés les bras l'un dans l'autre. Aujourd'hui ils avaient été les bras d'un l'autre mais risquait-il de gueuler juste après? Il se mit à rire devant l'apparence trompeuse de son amie, un genre de pureté absolue qui écrase le mal. Mais de un elle ne l'écrasait pas, de deux elle ressemblait parfois à Nao donc il était impossible qu'elle soit la pureté absolue. Ignorant l'excuse, il prit un air gentiment étonné tout en se voilant le visage.

"Ooooh glowy girl! La petite copine de glowy boy contre gloomy Nao. Glowy girl est une mystérieuse fille capable de truicider des ours sauter à plus de cinq mètres de haut, se battre contre une psychopathe, a les yeux dorés, un petit copain bizarre et le teint qui scintille au soleil, gloomy Nao veut tout savoir sur elle pour arriver à ses fins mais seuls les deux amants brillants savent le secret." Il soupira. " Normal gloomy Nao ne lui veut que du mal à la petite glowy girl."

L'ironie, dernière et favorite attaque du blondinet, souvent exaspérante et dangereuse, mais tellement grisante quand on constate la réaction des gens. Celles de la jeune fille étaient toujours amusantes, ou plutôt il s'amusait toujours de la jeune fille. De nouveau il échoua dans sa tentative de déplacer la naine avec les mains qu'elles venaient de chasser à l'instant, il s'y résigna assez vite pour changer.

"Bon la lampe de chevet bouge-toi de là sinon c'est mon lit que tu vas venir éclairer."


[c'est court mais j'ai rep au moins è___é]

Elle était blessée.
Mais en même temps, elle aurait dû s’attendre à ces piques. A ces insultes, à ces méchancetés quasiment gratuites, pour elle. Elle ne comprenait pas où était son tord et ne le cherchait même plus, presque résignée à son sort. Mais malheureusement pour celui-ci, Emily était une sale gosse têtue et totalement dénuée de neurones. Il fallait croire que ce n’était pas elle qui avait hérité des points de QI dans sa famille. Ou du moins, elle était celle qui les utilisait le moins.
Elle le regardait depuis bien trente secondes après sa dernière réplique, ne sachant pas quoi répondre. Elle n’avait généralement pas conscience de grand-chose, mais là elle savait que si elle n’agissait pas très vite et avec els bonnes décisions, elle allait perdre Nao.
Et que serait Emily Johanson Strange sans Nao Tsukiji ?
Une naine abandonnée, qui aurait sur la conscience d’avoir trahi Glowy-Boy et donc de ne plus pouvoir rester avec lui, d’être coupable d’avoir trahi également Skye Periple, ainsi que Satsuki, Eva, et la liste s’allongeait.
Décidément, la vie d’Emily était ponctuée de trahisons en tous genres. A longueur de temps elle n’avait fait que perdre son temps à tresser des relations avec les autres pour les détruire en quelques secondes. Néanmoins c’est ce qu’elle était en train de faire. Et avec son ami de plus longue date du manoir perdu au milieu d’une colline, qui attirait nombre de futurs pensionnaires, qui plus est.
Une idée traversa son esprit, quelques secondes. Elle la chassa.
Puis elle revint.
Elle filait entre les chemins tortueux de son esprit, aux courbes nombreuses, aux routes sans fin abondantes et aux déviations proliférantes.

« Putain, Nao, t’es trop con. Gloowy Mily est une conne de vampire. Là, t’es heureux ? »

Elle ne croisa même pas son regard, ne chercha pas à écouter sa réponse. Elle se contenta de baisser la tête vers le torse du blondinet, et elle tomba sur les boutons de sa chemise.
L’idée avait mis du temps à circuler, mais elle guida ses gestes idiots et risqués. Elle portait ses doigts clairs aux ronds qui fermaient son haut, et déboutonna le premier. Le second. Et ainsi de suite, ses doigts coulaient le long de son torse, pour ouvrir entièrement l’habit rayé, qui ondulait entre ses doigts, un peu transparent, comme tous vêtements de cette matière.
Elle le regarda enfin, n’imaginant pas la réaction qui allait suivre. Elle était à peu près résolue à assumer, maintenant.
Mais de toutes façons, elle n’y pouvait plus grand-chose, à présent qu’elle avait amorcé l’idée idiote qui avait été insufflée par une certaine Aphie.
Il avait toujours mené la danse, pourquoi ne pouvait-elle pas s’y risquer à présent ?




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Aphie, Momo, je vous hais.

Petite parenthèse avant de reprendre cette magnifique histoire pour les petits enfants. Oui comme vous pouvez le voir dans le post précédent Nao porte une chemise rayée un peu transparente qui n’avait jamais été mentionnée avant, alors comme je suis adorable disons que quelques minutes précédemment il s’est rendu compte qu’il avait froid et que le style de Mail était trop classe. Donc ce cher garçon a enfilé effectivement quelque chose.

Reprenons. Enfin le rideau tombait, ou plutôt étant déjà tombé on va dire qu’un masque se brise. Cette pièce est ratée et tordue de toute manière. Le dernier acteur avisa sa partenaire d’un œil légèrement sceptique, elle n’avait pas l’air de plaisanter mais cela paraissait tellement fou. Mais il ravisa sa pensée, n’avait-il pas croisé une psychopathe, un fantôme, un ours de douze mètres de haut, une pie qui parle, une pirate avec une poitrine défiant les lois de la gravité ? Alors un vampire…pourquoi pas, de plus ça tombait un peu juste. Elle n’avait jamais été normale cette fille ça c’était évident. Son idée s’affirma et il se mit à la croire quand des doigts mal assurés d’enfant vinrent commencer à le déshabiller. Il gloussa un petit peu et tandis sa main vers la lampe de chevet. (Ouah trop classe, lampe Ikea vs dindon)

« C’est tout ce que tu as trouvé de mieux pour ne pas me perdre ? Cette main donc à qui elle avait refusé tout contact quelques secondes avant se glissa impudiquement avec désinvolture et élégance (façon de parler, mais bon ça la fait moins genre gros bourrin à la Spiky 8B) sous le vêtement couvrant le buste d’Emily. Il sentit cette peau spectrale si froide au toucher, ne lui opposer aucune résistance. Pas de chance ça me convient totalement.» Il y avait là une foule de sarcasmes qu’il pouvait laisser échapper, mais étant un jeune homme avec des pulsions affectueuses très explicites, d’autant plus que dans un temple avec Emily ça a de quoi ne pas laisser indifférent celui-ci. Les précédentes cruelles caresses infligées sous la chemise de la demoiselle s’arrêtèrent le temps que lui déboutonne avec plus de vitesse qu’elle ce tissu devenu inutile. L'étreignant avec véhémence et laissant filer à son tour sa chemise, il glissa doucement vers le creux de la nuque afin de la « dévorer », ou plutôt commencer par l’entrée. « Ah au fait, oui le trop con que je suis est heureux on va dire. » Souffla-t-il entre deux baisers. Trop horrible songea-t-il, comment cette pauvre fillette pouvait à ce point lui évoquer le désir ? Peut-être juste parce qu’il était lui-même et qu’il y a certaines choses dont il ne supporte pas ne pas disposer. Il songeait à peine à cela, occupée à explorer ce corps marmoréen ( zomg combien de fois ce mot est cité dans Fascination ? o_o) offert à lui, à corrompre les gestes de la prochaine souillée. Ses griffes malsaines vinrent lui saisir les hanches afin qu’il puisse abuser également de cette poitrine dont il s’était toujours moqué, tout en lui tourmentant l’échine par des effleurements assez explicites. L’on pourrait encore décrire tant de chose de ce très long moment de folie plaisante mais comme je suis fourbe et cruelle c’est Bella qui s’occupera à écrire autre chose mwahaha , ou les résumer grossièrement par quelques allocutions appropriées se dévêtir s’embrasser s’imprégner se trahir s’égarer se plaire et encore une centaine qui ne pourrait être cités. Mais venons en au fait que les deux amants commettaient un summum de l’irréparable, au plus grand bonheur de Nao. Il avait l’impression de s’être un peu laisser prendre au pège mais peu importe, cette demoiselle qu’il enlaçait presque à l’intérieur de lui pouvait bien avoir gagné pour cette fois, après tout lui non plus n’avait pas perdu pensait-il en enfouissant son visage dans son cou et et chevelure empourpré, il murmurait des choses incompréhensible tout en frôlant du bout des lèvres de nouveau cette épiderme blanchâtre, il s’était adossé contre une colonne afin de pouvoir mieux la maintenir contre, et couvert de sa fameuse veste, qui ne faisait que recouvrir les deux pécheurs laissant le vice éclater au beau milieu du temple…peu importe encore une fois.

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Nous vous offrons une petite interlude musicale pleine de choses toutes pures choupounoutes les zoizeaux vu que dans le post suivant Lala sera forcée d'en faire autant que moi niveau débauche. 8D *meurt* Et pour les perversES qui s'attendaient à plus: on est dans un forum chaste et mignon que diable! u_u ( comment ça Ritchie devrait vite dégager dans ce cas? )

Tadaaah :

Spoiler:

Emily ne disait plus rien.
Elle sentait les mains de Nao se glisser sous sa chemise. Elle se mordit la lèvre, et obtempéra. Elle l’avait choisi, à elle d’assumer à présent. Elle se demandait comment agir, alors qu’il déboutonnait plus violemment et bien plus rapidement qu’elle sa propre chemise, avant de la lui enlever. Elle dégluti. Elle ne pouvait plus vraiment reculer maintenant…

Elle se laissa attraper par le bassin et se faire presser contre lui, tandis qu’il l’embrassait presque sauvagement. Elle avait l’impression d’être un jouet, même si c’était elle qui l’avait piégé. L’arroseur arrosé, sans doute. Elle passa ses bras autour de sa nuque, et il lui passa ses doigts, doucement, le long de sa colonne vertébrale, la faisant frémir. Elle cessa de réfléchir, et posa ses mains sur les hanches de Nao, alors qu’il commençait à lui enlever le peu de vêtements qu’il lui restait. Elle sentit la chair de poule l’envahir, et il la plaqua contre la colonne. Elle passait les mains dans ses cheveux, abandonnant toute résistance, qui n’avait de toute façon pratiquement plus été depuis qu’elle avait ouvert sa chemise.
Puis, elle eut mal.

« Aïe… » murmura-t-elle à l’oreille de Nao, sa tête rousse penchée sur son épaule.

Elle releva les yeux tandis que la douleur se faisait plus vive, et elle haletait. Elle serrait les dents, tandis qu’elle commençait à s’habituer à cette douleur. Elle n’avait jamais eu de cycle vraiment douloureux, après tout, elle ne pouvait pas être préparée à avoir mal là. Il y avait des filles qui en souffrait énormément, pas elle. Elle avait un organisme à peu près humain, mais tout le monde ne souffrait pas le martyr... Elle sentait de moins en moins la douleur aiguë, avant de la trouver presque familières. Elle reposa sa tête contre l’épaule de Nao, passant ses mains dans le dos de ce dernier, suivant le contour des côtes en se dirigeant vers son ventre. Puis elle les laissa glisser le long de son torse, remontant ensuite prendre son visage en coupe, avant de l’embrasser presque goulûment, sans doute pour oublier la douleur.

Elle était finie, emportée dans ce tourbillon d’obscénités, qui la consumait doucement, tandis qu’elle croquait la pomme défendue, telle Eve dans son jardin, guidée par Lilith. Elle avait mal, mais tant pis, la douleur ne l’importait plus. Le seul guide qu’elle avait désormais, c’est le blondinet qui la déflorait gaiement, tandis qu’elle se demandait si c’était vraiment la seule option pour le garder, et si c’était uniquement pour cette raison qu’elle avait agi ainsi. Il l’avait toujours attirée, même lorsqu’elle ne voulait l’avouer. Elle était une fille normale. Qui regardait les garçons et se demandait s’ils préféraient les cheveux courts ou longs.
Elle ramena sa crinière rousse sur le côté, malgré le fait de l’avoir coupée, elle lui battait le bas-dos.
Elle se résolu en se disant que, de toutes façons, ce n’était pas une si mauvaise option. Et elle ferma les yeux, avant d’esquisser un faible sourire et de recommencer à le couvrir de baiser, du creux de la nuque au front, ses doigts se glissant entre ses cheveux. Elle trouvait ses mèches dorées magnifiques, ses traits réguliers et superbes. Elle trouvait Nao magnifique. Elle appréciait le contact de ses doigts chauds sur sa peau, tandis qu’elle sombrait un peu plus chaque seconde dans le cyclone de ses émotions.

~~~~~

Réveil.
Elle sortait de sa torpeur. Elle était assise sur son chemiser, sans doute parce que le sol était froid. Elle était dos à la même colonne, mais elles se ressemblaient toutes tellement. Elle prit enfin conscience du lieu où elle était. Un temple. Elle n’aurait pas pu mieux choisir, comme affront aux divinités, songea-t-elle. Elle appuyait sa tête contre l’épaule de Nao, toujours à ses côtés. Elle pensait qu’il se serait éclipsé. Ce qu’il ne tarderait peut-être pas à faire, d’ailleurs, mais après tout, il restait peut-être pour se moquer d’elle, qui avait succombé, tout de même. Au départ elle pensait mener, mais ce n’était qu’elle qui le laissait faire depuis le début.
Bah, il avait toujours eu l’ascendant sur elle.

La routine était réconfortante, parfois, lorsqu’on était à peine vêtu et qu’on se gelait.

« Putain, j’ai froid. »

Elle attrapa la veste d’un des costumes, bien trop grande pour elle, et l’enfila, grelottante. Elle jeta un regard à Nao, toujours un peu sonnée. Elle avait toujours été persuadée qu’il ne faisait que l’utiliser. Aurait-il accepté sa « proposition » s’ils ne s’étaient pas disputés… ?
Sans doute pas.
…
Quoi que.

Putain, qu’il faisait froid.

___________

Hahaha je suis une grosse salope d’ellipser *o* mais que voulez vous, j’étais totalement bloquée et les pauvres zenfants qui lisent ça vont être choquéééés ç_ç (bon okay je suis la seule que ça aurait choqué TçT) n’empêche, je préfère faire une ellipse. J’aurais pas réussi à faire un charabia comme Shady x_x

Shady en personne : Mwahahaha je suis géniale, j'ai fait écrire des "trucs" par Lala avec Milyyy! 8D Momo aura été une précieuse aide hinhinhin./SBAFFE/ okay j'arrête de squatter le compte Pnj. T_T

Nao ricana à l'injure d'Emily. C'est vrai que le temple était un endroit très frais, dans une chambre ça aurait été idyllique mais la débauche a voulu que ces deux-là se retrouvent dans un temple. On aurait dit que la chose était carrément exagéré pour doubler l'effet spectaculaire et ..."dramatique". Utilisant mollement ses bras, il les noua autour de la jeune fille resserrant les deux vestes dont ils se couvraient. Ses mains se faufilèrent en-dessous pour se poser contre son bonnet -AA, bon il devait être pas si pitoyable que ça vu qu'il parvenait à y poser quelque chose mais ne nous attardons pas sur ce détail.
"Pardon mais j'ai beau être un obsédé je crains ne plus avoir assez d'énergie pour te réchauffer." Souffla-t-il en laissant tomber sa tête contre la colonne. Maintenant qu'il y pensait ( Nao pense toujours trop tard ), il avait dix huit ans et elle quatorze, il ne s'en était même pas rendu compte au moment où la pauvre avait faiblement exprimé sa douleur. Si ça se trouve quelqu'un à l'extérieur avait tout épié et entendu, bah quelle importance ici au moins on ne risquait pas de le blâmer ou de l'arrêter. Quoique...si on met de côté un certain garçon il ne risquait presque rien. Il restait toujours l'option de faire comme si de rien n'était. Pas la meilleure évidemment.
"Alors Mily qu'est-ce qu'on dit au crétin pervers obsédé blond?" Déclara-t-il en souriant de toutes ses dents, comme si il venait de lui annoncer un mois de vacances à Soulan ( oui ça existe ) chez Oncle Charlie ( grand collectionneur renommé de chaussettes de joueurs de football ) et de son hérisson apprivoisé Spiky ( grand bouffeur renommé de chaussettes de joueurs de football ) . Quelle merveille! Sauf que là en fait il se "payait un peu de sa tête". Quelle importance, à part le transformer en puzzle elle n'allait pas pouvoir lui faire grand chose....remarque c'était déjà énorme.

Nao émit un petit rire puis passa ses bras autour de son cou. Elle était contente jusqu’à ce que ses mains glissent le long de son torse, sous la veste. Même si ça la réchauffait, elle émit un grognement, sans pour autant les chasser. D’ailleurs, Emily ne fait pas du –AA mais du 85 A (l’information intéressante de la soirée 8D).

« Hey ! Ca veut pas dire que t’as le droit de me peloter à longueur de journée, hein. »

Elle détourna la tête, observant son reflet dans une colonne. Les nuages avaient repris leurs droits sur l’astre solaire depuis maintenant plusieurs minutes, et elle avait cessé de briller. Elle avait mauvaise mine, depuis quelques jours. Elle se fatiguait beaucoup, contrairement à avant où il lui suffisait de s’allonger sur un canapé quelconque, de fermer les yeux en feignant un sommeil et de se reposer. A présent elle avait de plus en plus de mal à récupérer et elle était exténuée à chaque fin de journée, même si elle n’avait fait que lire des bouquins dans sa chambre, piqués à la Bibliothèques – ou à un certain rat, au choix.

Puis il lui posa une question très pertinente. Elle ricana et le regarda.

« Ce qu’on dit au crétin pervers obsédé blond ? Qu’il est un crétin pervers obsédé blond et qu’il a de beaux cheveux ? »

Elle tripota les mèches de Nao, soufflant dessus afin de les lui mettre dans le visage. Puis elle effectua des petites pichenettes sur les pendentifs des boucles d’oreilles de Nao, un léger sourire moqueur flottant sur ses lèvres en ces jours étranges.
Elle glissa sa main sur le ventre de Nao et lui titilla les côtes, le pinçant un peu.

« … Et qu’il craint les chatouilles là. »

Elle souriait. En ces jours étranges.

« Hey ! Ca veut pas dire que t’as le droit de me peloter à longueur de journée, hein. »

"Vais me gêner" grommela-t-il en resserrant son étreinte. Avant pour une chose pareille il ce serait fait enterrer à dix pieds sous terres avec un rocher dans la bouche, des fourmis rouges sous la chemise avec les deux genoux brisés et des boulets attachés à ses chevilles. Aujourd'hui il avait juste le droit à une raillerie, les temps changent. Elle se mit à jouer avec ses mèches et ses boucles, il pensa qu'après ça c'était lui qu'on traitait de gamin. En fait c'est le cas pour les deux. Soudain il fut surpris par une attaque de chatouilles à laquelle il n'avait pas songé une seconde. C'est que Emily reprenait ses aises apparemment. Sa bouche ne pu s'empêcher de laisser échapper quelques gloussements, il se tordit vers la gauche pour calmer la démangeaison mais malheureusement se heurta la tête contre le sol ( et là au plus grand étonnement de tous la tête ne se brisa pas en deux, ne se dégonfla pas et ne sonna pas creux ), un aie suivit cette chute.

"Bon ma très chère Emily je vais profiter de ce joyeux moment pour foutre le camp." Il se releva et se retrouva face à son amante d'il y a quelques secondes. Puis après l'avoir dévisagé une bonne minute les lèvres entrouvertes, il plaqua celles-ci contre les siennes après l'avoir attirée contre lui. En fait sa peau n'était pas si froide que ça, ou alors c'était lui qui chauffait comme une merguez. Alors qu'il commençait déjà à presque la "dévorer", il la relâcha et alla enfiler une chemise et ses bottes( il avait déjà remis son "pantalon" ). Laissant sa veste à Emily. Tout en partant il déclara gaiement.

"Si un jour tu y arrives avec Owen, fais semblant d'avoir mal hein?" Ricana-t-il avant de descendre les marches en vitesse, encore pourtant très frustré de ne en avoir encore profiter.