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| A nos belles années! (Libre)[Fini] | |
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| Sujet: A nos belles années! (Libre)[Fini] Lun 25 Aoû 2008 - 15:27 | |
| Il faisait chaud. Un chaleur agréable, caressant les corps d'une fumée invisible dans la noirceur de la cuisine. Entourant de ses deux grands bras la totalité de la salle, le noir régnait en maître. Seule subsistait, la petite et frêle lumière de la hotte aspirante au dessus des fourneaux. Des fourneaux fumants, en pleine course contre la montre. Une montre qui s'était arrêtée dans l'obscurité, là, au dessus de la porte. Plus aucun bruit ne venait perturber la concentration de notre jeune cuisinier sinon celui de son terrible travail. La lumière englobait son corps, penché au dessus des plaques chauffantes, des casseroles frétillantes et des mets cuisants sous les flammes bleues du gaz. Il inspirait avec délice le voluptueux fumet de son dur labeur. Les arômes vinrent lui chatouiller les sens, il ferma les yeux et resta là, silencieux dans l'éternel et doucereux "glouglou" tranquille. Le garçon se retourna et allongea son bras gauche. En un an, il s'en était passé des choses. Plus de choses qu'il n'aurait pu imaginer. Solon avait trouvé dans son infirmité un moyen de pouvoir cuisiner. En un sens, c'était comme si Dieu lui avait donné une nouvelle chance d'être heureux; la seule condition était d'accepter la monstruosité qu'il était devenu. De sa main griffue et jaunâtre,- dorée tel la croute du pain- il attrapa la spatule en bois. Grâce a son pouvoir, il avait retrouvé une totale autonomie, le monstre de pain qu'il était...pouvait de nouveau assouvir son besoin de création culinaire. L'homme de pain plongea sa spatule en bois entre les morceaux de viandes bullant dans leur jus marron or. Il déplaça les carottes qu'il avait préalablement coupé en rondelles et s'appliqua à couvrir de jus les morceaux de viandes. Quelque chose semblait frétiller d'avantage, le jeune homme souleva d'un doigt son chapeau. Il glissa d'un pas vers la poêle et fit virevolter les pommes de terres -coupées en dés- dans les airs dans un léger grésillement. Des petits bruissements de lainage se firent entendre, le marmiton jeta un coup d'œil en arrière et sourit, Pan son alter ego d'hermine venait de bouger au creux de son nid improvisé, profondément endormie dans les plis de l'écharpe posée sur le plan de travail. Solon se mit alors a fredonner l'air d'une chanson que sa défunte mère lui chantait. Sa voix autrefois emplie de tristesse s'entêtait a être gaie. "Emmenez moi, au bout de la Terre, emmenez moi au pays des Merveilles, il me semble que la misère, serait moins pénible au soleil" (Aznavour) Un jour enfin, Solon avait aspiré au bonheur, un jour enfin, le bonheur avait de nouveau remplit son cœur. Quelqu'un poussa la porte battante de la cuisine, le jeune homme ne se retourna pas, après tout dans l'obscurité la plus totale que voir sinon rien? Il reposa sa poêle et esquissa un doux sourire, il devait être tôt, ou bien était-t'il tard? Les volet fermé, les lumières éteintes, le temps arrêté impossible de se prononcer sur ce sujet, hors du temps...il était a plusieurs lieues de sa prison dorée: au pays des Merveilles.
-"Bonjour.
Sa voix résonna dans la salle, des pas se firent entendre. **Bienvenue dans mon monde~**
Dernière édition par Solon Poliade le Mar 28 Juil 2009 - 14:58, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Lun 25 Aoû 2008 - 15:48 | |
| Aelan se dirigea vers la cuisine. Elle espérait trouver du Whisky, de la bière et peut-être même des cigarettes. Elle voulait se sentir coupable. Elle voulait connaitre l’euphorie de l’alcool. Savoir comment c’était de boire à s’en rendre malade. Savoir ce que ça faisait de faire quelque chose d’interdit. Quelque chose de répréhensible.
Elle poussa la porte de la cuisine. Une odeur de cuisson embaumait la pièce. Il y avait quelqu’un et ce quelqu’un devait être en train de cuisiner. Elle resta un moment à respiré l'air de la piece. Ca sentait tellement bon. Elle passa la porte. Il faisait noir, et chaud, mais elle ne prit même pas la peine d’allumer.
Elle entendit quelqu’un lui dire bonjour, c’était une voix masculine. Elle le salua également et s’empressa de se diriger vers le réfrigérateur où elle trouva les bouteilles qu’elle cherchait, comme si elles avaient été là exprès pour elle. Elle les déposa sur la table et en ouvrit une. Elle n’avait pas encore aperçut le visage de l’inconnu, et n’essaya même pas de savoir qui il était. Elle s’en fichait.
Elle mit le goulot à sa bouche et but une gorgée. Ce n’était pas mauvais, c’était même très bon. La jeune fille proposa une bouteille à l’obscurité, supposant que le garçon était toujours présent. Elle finit la bière avant d’en prendre une autre. Elle n’avait pas voulut qu’Andre l’accompagne. Il lui aurait fait la morale avant qu’elle n’ait été défoncée. Elle souriait bêtement et sans aucune raison. Elle était bien, là à boire. Ses sentiments s’évadaient petit à petit. Petit à petit ses émotions s’évanouissaient dans l’alcool. Mais elle savait qu’elle n’était pas encore saoule car son esprit ne se sentait toujours pas coupable.
Après un long moment à ne rien dire et ne rien faire, elle se leva et alluma pour faire apparaître le garçon. Il était de taille moyenne et avait des cheveux noirs. Elle ne s’attarda pas sur l’inconnu.
Trop de choses s’étaient passées en une année. Trois-cent-soixante-cinq jours qu’elle était coincée ici. Oui, elle avait rencontré des gens, mais elle voulait vivre. Sortir. Voir la nature, des animaux (qui ne parlent pas), des maisons…
Dernière édition par Aelan le Mar 26 Aoû 2008 - 11:54, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Lun 25 Aoû 2008 - 19:12 | |
| Il faisait chaud, il faisait noir. Dans l'obscurité, la lumière faisait tache. Une tache essentielle, mais une tache tout de même. Parce que la lumière ne pouvait pas triompher des ténèbres à chaque fois, mais aussi et simplement pour le plaisir de rester dans le noir. Un plaisir secret, embrasser l'obscurité des yeux n'était qu'un simple moyen de reposer ses yeux ou bien de s'évader et se consumer de plaisir pour cette matière si habile pour cacher les secrets. Aimer le mystère n'était pas comme on aime une femme, cependant aimer Dame Obscurité était -t'il un hommage défendu. Le noir avait si souvent été relégué à la seconde place que le blanc régnait trop souvent. La lumière avait fini par perdre son éclat et sa vraie valeur, les ténèbres étaient devenues attirantes autant que le mal. Avoir mal, se laisser engloutir. Fermer les yeux et s'immerger dans le malheur. Il est si simple de se laisser aller, de souhaiter mourir et de ne pas oser se confronter a la réalité. Dure est la désillusion, plus dure encore est l'horreur dans lequel se plonge le monde quand on est seul. Le pire est quand on désire être seul. Rejet? Amertume? Peut être les deux. L'humanité est tellement cruelle, l'humanité fait tellement souffrir. Le regard des autres est tellement dur a supporter. Solon y connaissait quelque chose, lui et son bras autrefois atrophié nouvellement monstrueux. La monstruosité, en voila un sacré mot. Pourquoi est -il sur pied ce monstre de mot qui fait tellement peur? La différence a engendré un monstre, le monstre a une monstrueuse différence. Ce monstre c'était lui, l'aberration du pensionnat, l'estropié, l'homme qui avait perdu son bras, le cuisinier qui ne pouvait plus cuisiner...l'homme qui ne servait plus a rien. Et un homme qui ne sert plus a rien est appelé "Bon a rien". Quand on perd tout sens, qu'on s'égare sur le chemin de la vie, il n'y a plus rien a gouter sinon le silence morbide, le silence éternel. Mais il faut oser se battre et se débattre dans cette glue complaisante qu'on nomme la peine. Notre jeune cuistot avait réussi à sortir de cette fumée illicite et la vie continue...malgré les embuches. Solon jeta un coup d'œil furtif à cette jeune demoiselle aux pas si souples et quasiment silencieux. Il porta sa cuillère en bois fumante à ses lèvres pour s'en humecter. C'était presque près, juste le temps de mettre un couvert et...PSHIT. Un bruit qu'on oublie pas, celui d'une bière fraichement dégoupillée. Noyer son malheur, oublier sa douleur. Qu'avait cette jeune femme de si désagréable a porter pour en arriver a telles extrémités? La lumière s'alluma, le jeune homme pâli et s'efforça de rester naturel tout en essayant de ne pas être gêné par son bras griffu. Il se retourna, la lumière l'éblouissait. Pourquoi avait -elle allumé? Il était si bien au creux du noir. Pan était toujours endormie, son pelage blanc frémissait sous sa respiration apparemment calme. Le jeune estropié regarda celle qui venait de s'introduire dans son univers. Elle n'avait pas vraiment l'air bien. Il enfonça son chapeau sur sa tête et prit son courage a deux mains. Il s'avança vers la jeune demoiselle et prit doucement la bouteille d'alcool d'entre ses frêles doigts à l'aide de sa griffe de pain puis porta à sa bouche le goulot avant d'en boire deux ou trois gorgées. Le liquide descendit dans son corps, parcouru d'un frisson de bien être, c'était chaud, c'était familier et son odeur ...rassurante. Comme autrefois, quand petit il s'endormait au comptoir du bar de son père...comme autrefois, durant ses plus belles années auprès de sa mère. Une fois cela fait, il tendit de nouveau la bouteille de verre verte à la demoiselle et soupira. Il alla rejoindre ses fourneaux dans le silence avant de se retourner, une nouvelle fois.
-"Pourquoi...bois -tu? Qu'as tu de si triste à oublier? lui demanda -t'il. Puis il leva d'un doigt son chapeau noir, découvrant son regard noir. Peu importe si tu ne veux pas me répondre. J'ai fait a manger pour plusieurs, si tu souhaites boire, c'est mieux l'estomac plein. Il s'arrêta et leva la tête vers la pendule qui avait cessé depuis longtemps de fonctionner. Peut importait l'heure, juste importait...la lumière qui devait rester, telle un point d'espoir dans les cœurs. Il se remit en marche vers les fourneaux et eteignit le feux sous les plats encore fumants...aujourd'hui c'était Boeuf Bourguignon et pommes de terres sautées
Dernière édition par Solon Poliade le Ven 24 Juil 2009 - 21:06, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Mar 26 Aoû 2008 - 11:53 | |
| J'ai galéré pour faire un truc potable et assez long é.è_________ Oublier... Effacer pour toujours. Ne jamais rien retenir. La mémoire est fourbe, quand nous voulons nous souvenir, elle oublie et quand nous voulons oublier, elle se souvient. Il y a des choses faciles à effacer. Des moments futiles, sans intérêt. Des gens que l’on ne revoit pas souvent, que notre mémoire délaisse. Des choses inutiles. Par contre, il y a des événements que l’on retient. Les richesses de l’histoire. La tendresse des mots. Des gens que nous ne voulons pas perdre de vue. Faut-il être triste pour vouloir oublier ? Pour vouloir boire ? Faut-il une raison quand on habite depuis un an dans un pensionnat ? Quand on est enfermé ? Jamais... un mot si familier. « On ne doit jamais dire jamais ! » Et toujours ? Est-ce une exception ? « Toujours rester ici » devient désespérant. Mais, ne pas pleurer. Etre fort. Jusqu’à notre mort. Quand la vie nous apporte une chance unique, il ne faut pas être déçu par la fin. Pourtant, nous aimerions crier, hurler notre douleur. Mais qui nous entendrait ? Qui viendrait à notre secours ? Qui … ? Personne. Devoir garder notre chagrin jusqu’à la fin. La fin de quoi ? En entrant ici, nous venions de créer le début de la fin. Jamais, toujours. Nous sommes condamnés à perpétuité. Jusqu’à la mort. Ici, nous sommes aveugles. Nous entrons dans des pièces plus dangereuses les unes que les autres. Nous ne savons pas ce qui se cache derrière les portes. Des psychopathes ? Des tueurs en série ? Des monstres ? Ou simplement une gamine qui joue. Que nous aimerions revoir l’innocence dans les yeux de quelqu’un. Tous ici, ont les pupilles bouffies. Remplis de dureté. La peur de voir la mort en face. Derrière une porte, dans l’ombre d’une armoire. Etre effrayé par quelque chose qui arrivera bientôt, incessamment sous peu. Quelqu’un qui viendra nous chercher un jour ou l’autre. Toujours, jamais. Ne pas gémir quand on a mal. Rester neutre malgré les choses qui se passent autour de nous. Dans ce manoir. Dans cette vie qui ressemble à une mort. Ne pas se plaindre. Ne rien dire. Balayer mauvais souvenirs d’un revers de main. Indifférence. Ignorance. L’impuissance devant les scènes qui se déroulent, trop vite, devant nos yeux. Nous devenons petit à petit aveugles, sourds et muets. Ce que nous touchons se transforme en quelque de froid et de dure. Quelque chose à notre image. Le cœur gros, nous voyons doucement les gens mourir, de faim, de soif, de désespoir. Et puis, nous nous rendons compte que ces gens sont comme nous. Que nous sommes comme eux. Que nous décèderons aussi. Sans doute de la même façon tragique. Mais nous ne disons rien. Nous nous enfermons dans notre bulle. Comme si ça ne suffisait de ne plus pouvoir sortir d’un manoir. Malgré tout, nous continuons d’avancer. Nous marchons, tombons puis nous nous relevons. Parfois une main est tendue, et nous propose une aide. Une aide que l’on espère. Que l’on accepte. Mais parfois, nous restons à terre, avec l’impossibilité de se remettre sur nos pieds. Nos pieds endoloris par les chutes. Et les gens passent. Sans faire attention personnes qui ont besoin d’aide. D’une main tendue. Jamais, toujours. Nous espérons vivre longtemps. Mais est-ce une vie quand nous restons constamment cloîtrés entre quatre murs ? Ne serait-ce pas le début de la mort ? Un prologue ? Le prologue d’un long roman que nous ne voulons pas lire ? Ne pas connaitre. Rester là. Toujours, jamais. Nous perdons peu à peu l’esprit, les sens. Nous oublions ce que veut dire rire. Ou la joie. Joie que personne ne connait ici. Heureusement, mot qu’aucun pensionnaire n’utilise. Que notre vocabulaire délaisse. Qui ne vaut plus rien. Ne plus rien ressentir. Perdre tout sentiment.
Aelan accepta l’invitation à manger. L’aide qu’elle cherchait. Elle ne répondit pas à sa question. Elle ne voulait pas parler, ni réfléchir. Rien faire. Oublier. Ne plus se souvenir. Jamais. Toujours. |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Jeu 28 Aoû 2008 - 19:32 | |
| HJ: Tu n'as pas besoin de faire long ^^ moi je fais long parce que j'ai besoin de mettre mes idées dans le texte pour créer le personnage que je désire, ne t'embête pas a faire long si tu n'en a pas envie! Désolée pour le retard =_=" petite panne d'inspiration. _____
Un soupir, une envie, un souvenir. Le souvenir douloureux de la perte. La perte d'un souvenir? La perte d'une promesse d'avenir. Existe t'il pire vision que que celle de son avenir s'effondrant autour de soit? Solon soupira, son avenir avait déjà été terni par la perte brutale de son bras, aujourd'hui il avait eu une nouvelle chance de s'en construire un. L'envie d'avoir envie, l'ambition c'est l'envie. On a tous envie de devenir quelqu'un, on a tous l'ambition de faire quelque chose. Le jeune cuisinier n'avait jamais connu autre envie et ambition que de rendre les gens heureux à l'aide de sa cuisine. Il s'avança vers les plaques chauffantes et les éteignit après une dernière vérification. Tout était prêt, il ne restait qu'a servir, en espérant que cela plaira, en priant pour que l'Appétit soit là. L'Appétit était comme le Marchant de sable, il passait par ci par là saupoudrant l'envie sur les têtes blondes qui attendent sagement jusqu'au jour où le rite des repas prit une horrible claque: les hommes firent des régimes et limitèrent leur consommation à sa grande désolation. Solon regarda le gaz s'éteindre sous les plats fumants. La flamme bleue devient jaune puis s'efforça de disparaitre...regrets? Le regret d'avoir vu partir en fumée un rêve. Le rêve d'exister, le rêve de rêver. Alors? Rêvons ensemble et laissons nous emporter par le doux fumet de l'irréalité. Le jeune estropié attrapa la casserole de pommes de terre sautées et la souleva sans aucune difficulté malgré la quantité de nourriture impressionnante qui y était entassée. Solon posa délicatement le tout sur l'une des tables de la salle à "manger". Il était fier, il était heureux; comme quand on est fier d'avoir fini un dur labeur, comme quand on est fier d'avoir entreprit puis fini quelque chose. Il se retourna d'un pas léger, il avait le cœur pourtant lourd et vide. Un vide dur à combler, et lourd...si lourd qu'il en était lourd à porter. Jamais quelque chose d'aussi vide n'avait été difficile à porter. Le cuistot posa ainsi son bœuf bourguignon avec une sorte de tendresse amusante. A la suite de quoi, il alla chercher de quoi mettre la table. Les couverts étaient certes un peu rouillés, les assiettes un peu fêlées, les verres un peu ternes, l'important était ce qu'il y avait à manger non? Au passage, il jeta un coup d'œil a Pan qui dormait toujours. Une fois la table mise, il invita la jeune demoiselle a s'asseoir et s'en retourna vers son alter égo astral au moustaches frétillantes.
Esquissant un sourire, il lui caressa affectueusement le pelage. Les deux grands yeux bleus s'ouvrirent, rayonnant et l'hermine, à peine reveillée sauta sur l'épaule de son ami. Le jeune garçon laissa échapper un hoquet amusé et vint s'asseoir a table en silence contrairement a Pan qui commença tout de suite la conversation.
-"Bonjour jeune fille, je m'appelle Pan. Je suis très heureuse de voir qu'aujourd'hui nous avons une invitée. Mon Solon adore cuisiner mais jamais personne n'est là en même temps que lui alors. Mais ce n'est pas grave parce que cela nous fait plaisir de laisser dans le frigidaire de quoi nourrir les autres n'est ce pas Solon?
Surexitée...voilà. Hyperactive...peut être. Solon souleva son chapeau et le posa sur la table, laissant ses cheveux noirs respirer. Il passa sa main sur son visage avant de prendre la louche et de servir une assiette à l'inconnue. Pan sautillait sur la table, elle se prit les pieds dans sa moustache et atterrit dans l'assiette heureusement encore vide du jeune homme.
-"Tiens toi tranquille Pan lui murmura -t'il.
Il se servit deux morceaux de viandes juteux accompagnés de quelques carottes cuites les oignons vinrent en même temps que la sauce, dégoulinant comme un sillon marron vers les pommes de terres sautées à l'estragon. Il esquissa un petit sourire.
-"Bon appétit. |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Ven 29 Aoû 2008 - 17:32 | |
| La jeune fille regarda la petite bête qui venait de lui parler. Elle lui servit le sourire le plus sympathique qu’elle avait sous la main. Elle le salua également. Aelan s’installa à table. Elle avait abandonné l’idée de boire. En tout cas, tant que le garçon et l’hermine seraient là. Elle ne tenait pas à ce qu’il la voit chanter. Pauvre petite vie injuste. Elle ne détailla pas l’inconnu, comme elle le faisait habituellement. Elle vit juste la bestiole qui tombait dans l’assiette vide.
Elle sourit, amusée. Mais, ce visage heureux fut vite remplacé par un masque triste. Elle ne dit plus rien. Le jeune homme la servit. Elle le remercia et lui murmura un ‘bon appétit’ à peine audible. Elle ne se présenta pas. Elle aimait l’anonymat. Tant qu’on ne savait pas qui elle était, elle pouvait faire apparaître une toute autre personne. Même si cette nouvelle personne lui ressemblait fort.
Elle prit sa fourchette dans une main, son couteau dans l’autre et piqua une pomme de terre qu’elle coupa en deux. Elle le mit en bouche, le mâcha lentement puis l’avala. Elle répéta l’opération plusieurs fois avant de lui dire que c’était très bon. Elle n’avait plus mangé ainsi depuis longtemps. De toute façon, ces temps-ci elle ne mangeait plus. L’appétit n’y était pas. Plus rien n’y était. Petit à petit, la joie l’avait quitté. Comme tout. Quelle vie pathétique. |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Sam 30 Aoû 2008 - 17:49 | |
| Léonie avait deja bu une bouteil de vin qu'elle avait trouvée dans la cave. Elle dehambulait dans les couloirs un sourir idiot aux levres. Elle entendit des voix. Elle pensait un truc comme "cool !" Quand elle trebucha, cassant la bouteil qu'elle avait à la main. Elle se releva, s'epousseta toujours en souriant et laissa tout par terre et reprit son chemin vers la salle d'ou venait les voix qui n'avait pas l'air aussi joyeuse qu'elle. Elle decida de les rendre un peu plus joyeux. Pour ca elle se mit dans l'encadrement que la cuisine ou était les deux inconnus et se mit à crié avec un faux air joyeux :
- Un an, un an ! Un an que je suis la ! Et vous ?
Puis elle souria, et regarda sa robe tachée de rouge.
- Désolée je ne suis pas présentable...
Elle releva la tête, elle avait évidement le cerveau brouillé et ne savait pas vraiment quoi faire, elle sentait juste qu'elle devait s'asseoir et boir autre chose que tu vin, du rhum, pourquoi pas. Son chat enflammé arriva à son tour derriere elle. Alors sans chercher Leonie s'assie dessus, étrangement le chat ne broncha pas et lui servit docilement de fauteuil.
- Bonsoir. Vous allez bien. Whaou... Et vous savez si il y a autre chose que du vin dans cette endroit, elle ferma les yeux, sinistre.
Puis elle pouffa de rire. |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Sam 30 Aoû 2008 - 18:27 | |
| "Emmenez moi, au bout de la Terre, emmenez moi au pays des Merveilles, il me semble que la misère, serait moins pénible au soleil" ♪ Ce qu'il aimait cette chanson, ce qu'il aimait cette odeur, ce qu'il aimait cet enfer doucereux. Il faisait maintenant parti intégrante du monstrueux paysage qu'était la bâtisse maudite. Et l'ennui le prit, doucement mais surement, l'ennui s'introduisit dans sa tête. Il était rare que Solon ne sache pas quoi faire ni quoi penser. Cette fille qui était a ses cotés lui faisait de la peine. Pourquoi avait-elle cet air si triste? Cela n'était pas une bonne chose, encore un jour noirci par la pluie. Peut être pleuvait-il? Le jeune cuisinier prit sa fourchette et baissa la tête vers son assiette. Pourtant cela sentait bon, cela avait l'air bon...mais il n'avait plus faim. L'ennui quand on s'ennuie c'est qu'on se sent vide et qu'on a l'impression de perdre son temps. Pourtant même la perte de temps est importante et même vitale. Perdre son temps est une notion qu'on acquiert ou non, l'intérêt de l'avoir est de se lamenter encore et toujours sur le temps perdu. Puis soudain, du bruit. Un bruit de verre? Il jeta un coup d'œil rapide à Pan qui grappillait dans son assiette et laissait tremper ses moustaches dans la sauce de la viande. Le jeune cuistot soupira et engouffra un bout de viande rouge dans sa bouche: certainement des pensionnaires qui passaient encore sans s'arrêter devant la porte des cuisines. La porte s'ouvrit sur une jeune demoiselle. Maintenant que la lumière était revenue dans la pièce, il était difficilement explicable de trouver un être aussi sombre. Et pourtant, cette jeune demoiselle avait l'air faussement enjouée si bien que cela renforçait la véritable tristesse qui emplissait son cœur. Depuis quand était -il ici? Il leva le nez vers la pendule. Le temps pour lui s'était arrêté tout comme cette pendule devenue inutile. Il poussa un long soupire tandis que l'hermine blanche grignotait joyeusement son assiette. Un an et demi. Il ne fallait pas se voiler la face, il savait pertinemment le temps qu'il avait passé à devenir une monstruosité. Solon esquissa un sourire et alla chercher une nouvelle assiette pour la demoiselle arrivée à l'improviste. Il revint avec ces couverts et de l'eau plate.
-"Bonjour.
Il posa le tout sur la table et invita d'un geste ample de la main (gauche) cette nouvelle invitée à s'installer avant de servir copieusement la jeune demoiselle.
-"Je suis ici depuis plus d'un an...un an et demi pour être précis.
Il fut parcouru d'un long frisson. Il avait froid, tellement froid. Il avait besoin d'un sourire, d'entendre rire autour de son plat...il avait besoin de vie. Solon enfila son long manteau rouge sang pour se réchauffer..en vain. Tout en l'enfilant, il souleva précautionneusement son bras en pâte à pain couleur jaunâtre tout en rougissant de sa différence. Pourvu qu'il ne leur fasse pas peur, pourvu qu'elles restent pourvu...pourvu. Et là, miracle.
-"Solon, je peux avoir des carottes ?
C'était Pan qui levait ses deux grands merveilleux yeux bleus vers son ami, les moustaches toutes sale et le ventre déjà bien plein. Il attrapa le torchon sur le dossier de sa chaise en secouant la tête.
-"Oui, bien sur.
Il s'appliqua à lui nettoyer les moustaches tout en chantonnant. L'hermine se débattit et atterrit alors dans l'assiette...pleine de sauce dans un petit rire cristallin.
-"PAN!!
Le jeune homme fronça les sourcils et prit son alter ego astral au creux de ses mains. Il entoura la petite bête du torchon..elle avait fière allure, on aurait dit une boule de tissu à moustaches ambulante. |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Sam 30 Aoû 2008 - 20:12 | |
| Aelan ne dit rien. Elle n’avait rien à dire de toute façon. Elle entendit un bruit de verre qui se cassait, elle retenu un soubresaut. Elle regarda la porte une seconde avant de replonger les yeux dans son assiette. Une jeune fille arriva dans la cuisine. Aelan la fixa un instant. Elle avait des cheveux châtains. Elle regarda aussi ses vêtements. Noirs.
''- Un an, un an ! Un an que je suis la ! Et vous ?''
Qu’importait ?
-Trois-cents-soixante-sept jours pour ma part.
Quelle précision ! L’adolescente demanda s’il y avait d’autre chose que du vin ici. Aelan montra du doigt les bières qu’elle avait, il y a quelques minutes, sorties du frigo. Elle aussi était là pour se saouler ? Pour oublier ? Pas d’importance. Plus rien n’en a.
Elle continua de manger. La nouvelle arrivante avait l’aire faussement heureuse. Est-ce à cause de l’alcool ? Ou grâce à l’alcool ? Elle soupira. C’était de trop. Trop de temps. Quand ce prologue se terminerait enfin ? Se terminerai pour toujours ? LA vie n’en est plus une ici.
Aelan regarda le garçon débarbouiller l'hermine qui, la tâche finie, tomba dans l'assiette. La jeune fille sourit. Cette Alter Ego était bien exité. Pourquoi ? |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Sam 30 Aoû 2008 - 21:26 | |
| Aparemment tout le monde desesperé ici. Visiblement, ils avait tous passe une année brumeuse. Léonie s'approcha d'eux, le chat sous le bras. Elle qui pensait qu'en voyant des gens tristes elle aurait eu le coeur leger mais un poid lui tomba sur les epaules. Certes elle n'avait plus rien a perdre quand elle avait debarqué ici mais, le paysage lui manquait. Léonie, grande voyageuse avait toujours rever de faire le tour du monde. Pendant un an elle c'était consoler en regardant des Atlas dans la bibliotheque miteuse du manoir. Aujourd'hui, elle comtait sur l'ivresse pour se changer les idées, mais le desespoire imbibée dans les murs la rendait mélancolique. Elle decapsula la biere. Et regarda les plats. De la cuisine, de la vrai cuisine. Etant une pietre cuisiniere elle n'avait rien manger de spécialement bon jusqu'ici. Elle regarda sucessivement, les deux personnes qui se trouvait dans la cuisine, et en deduisit que la cuisine était masculine. Il ne restait plus qu'a faire des présentation. - Euh... Je m'appelle Léonie. Elle, c'est Juno, elle designa le gros chat, mais ne la touchait pas elle brule. Puis elle se contenta de sourir et d'avaler une gorgée de cette biere. Mais finalement elle n'avait pas envie ce soir. Elle trouva un bol, en versa un peu dedans puis versa le reste dans l'evier. Le bol fut destiné à Juno. |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Mer 3 Sep 2008 - 15:51 | |
| Solon ferma les yeux et inspira profondément. Il passa sa main dans ses cheveux noirs jais tandis que Pan se prit les pieds dans sa serviette et dégringola. La petite hermine blanche éclatât de rire et fit une jolie galipette avant de se se retourner vers le jeune homme, amusée. La boule de serviette sale se tourna vers le cuistot qui la regarda, presque impassible. Il n'avait pas envie de rire, l'ambiance ici n'était pas vraiment réjouissante. L'ennui était tout de même parti, c'était une bonne ou une mauvaise chose. Au moins l'ennui tient compagnie, pas comme des corps et des cœurs dévastés par la peine et déserté pas l'envie. Il leva les yeux vers ces deux jeunes demoiselles. L'une était faussement enjouée et essayait vainement de ne pas couler dans la détresse certaine qui la submergeait. Ses yeux lançaient des SOS accompagnés de phrases exclamatives un peu trop explosives pour être spontanées. Un stress évident, la fatigue pour l'autre. Fatiguée de quoi? De vivre? Il fut parcouru d'un frisson, un inquiétant frisson apeuré. Cette prénommée Léonie donna sa bière a son étrange Alter ego astral. Etait-ce une bonne idée? Il n'en savait rien, après tout, il ne lui était jamais venu a l'esprit de donner de la bière a Pan...d'ailleurs, le resultat aurait été plutôt dramatique. L'animal un peu crasseux le regardait avec ses grands yeux bleus globuleux. Quiconque la regardait tombait sous son charme...elle était si mignonne. Il la prit au creux de ses mains et la jeta dans l'évier faisant couler l'eau tiède sur les poils poisseux devenus marrons. Il prit le savon et entreprit de la décrasser sérieusement tandis qu'elle gigotait furieusement entre ses doigt, couverte de mousse et criant à l'aide tout en riant.
-"Pan évite de bouger je te prie.
Quand il eut fini de passer et repasser sa main sur le poil de nouveau blanc, il rinça l'animal qui s'ébroua tel un chien et l'éclaboussa dans sa joie. Il laissa échapper un petit rire et regarda l'hermine avec tendresse. Que ferait-il sans elle? Ils revinrent à table et Solon débarrassa son assiette quasiment vidé par Pan. Un fois cela fait, il alla se chercher une bière dans le réfrigérateurs et l'ouvrir dans ce fameux "Pshit" qui lui rappelait tant de souvenirs. "Pshit" pour le client, "Pshit" pour papa..."Pshit" enfin pour lui. Il s'assoit alors, commençant à porter à ses lèvres le verre, faisant glisser le liquide dans sa bouche.
-"Moi c'est Pan et lui c'est Solon!! Nous sommes ravis de vous rencontrer. Hein Solon?
Pourquoi Pan était toujours aussi joyeuse? Parce que sur terre, on a besoin d'êtres joyeux. Pourquoi était -t'elle aussi joyeuse? Parce qu'elle avait de la joie pour deux. Pour elle...et pour Solon. Le jeune cuisiner acquiesça et leva sa bouteille.
-"A votre santé. |
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| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Lun 8 Sep 2008 - 18:39 | |
| Aelan poussa un long soupir. Elle n’avait absolument aucune envie de se présenter. Elle observa les « couples ». Un humain, un Alter Ego Astral. Elle se sentit soudainement seule. Son tigre blanc était loin. Loin des yeux, mais aussi loin du cœur. Il lui manquait malgré tout. Et la jeune fille manquait également au félin. Elle revint au présent, et regarda les inconnus. Etaient-ils heureux ici ? Aucun d’eux ne riait, ou ne souriait en tout cas. Excepté la bestiole du garçon. Devait-elle quand même se présenter ? Était-ce important ? Elle se résigna.
-Aelan.
Elle soupira. Elle prit, elle aussi une bière. Elle trinqua puis bu une gorgée. Le liquide était tiède. Elle le sentit traverser son corps. Elle ne voulait plus rien faire, rien voir, rien entendre. Peut-être fallait-elle qu’elle dorme ? Mais elle n’y arrivait pas. Elle avait même tenté de dormir au temple, même si elle ne croyait pas à ces boniments. Le Dieu unique. N’importe quoi ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Mar 9 Sep 2008 - 16:35 | |
| [ /!\ J'ai décidé de changer et d'écrire à la première personne, mais je me vois mal éditer tout mes aciens post alors je les laisse tel quel. Mais si vous trouvez ça horrible dites le je reviendrais peut-être à la troisieme personne... ^^]
Tiens. Aelan n'avait pas d'Alter Ego Astral. Je trouvais ca plutot étonnant, il devait surement s'être passé quelque chose de plutot grave pour qu'ils soient séparé. C'est vrai que moi je n'ai jamais imaginé vivre sans Juno, elle était un peu comme ma drogue -d'ailleurs ça me manque un peu ça-c'est bête mais cette idée ne mais s'implement jamais apparu. Je tourna alors mon regard vers elle, mon gros chat se tenait assise, bien droite face à Pan, elle l'a regardait droit dans les yeux. J'esperais simplement qu'il ne lui prenne pas la folle idée de se ruer vers elle avec pour but de la dévorer. Je reporta mon regard vers Solon et Aelan, ils devaient avoir de drôle d'origine d'ailleurs vu leur prénoms assez particulier. Le silence était pesant, je ne savais pas quoi dire bien que je savais que c'était plus ou moins à moi de parler car ils m'avaient tout deux anoncé leurs prénoms. L'euphorie de tout à l'heure avait disparut et je me sentait lasse, et donc, je n'avais aucune envie de parler. Je les regardait tour à tour, j'ai génée et il me semblait que eux aussi. L'horloge inanimé accroché au plafond indiqué quatorze heure cinquante-sept ou bien deux heure cinquante-sept c'était la question débile du moment. Je souffla...
- Pfff... Vous avez déjà pensé à sortir d'ici ?
Cette pensée m'illumina, et je retrouvais mon envie de boire, de rire, de faire la fête, mais je me rendit compte que la question était sortie toute seule de ma bouche, et je m'en voulais de l'avoir posé comme ca de plein fouet car elle pouvait peut-être offencer quelqu'un car c'était un sujet délicat comme demander à un condamé à mort quand est-ce qu'il sort de prison... |
| | | Baka Purple Periple Skye
+ Pseudo Hors-RP : Periple • Age : 33 • Pouvoir : Pâte à modeler • AEA : Un balbuzard pêcheur nommé Aï • Petit(e) ami(e) : Diantre! Quelle question embarrassante! Messages : 2325 Inscrit le : 24/01/2007
| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Sam 13 Sep 2008 - 14:04 | |
| L'ennui quand on s'ennuit c'est qu'on ne trouve plus rien a faire sinon s'ennuyer. Jamais l'ennui n'avait pris autant de plaisir a ennuyer des pauvres mortels piégés pour l'eternité dans un endroit aussi etrange. Cependant qui sait si l'ennui n'allait pas être lassé et s'ennuyer? Personne ne le sait, après tout, cela n'était qu'une simple personnification et rien ne démontrait que l'ennui pouvait s'ennuyer. L'éternel ennui. L'éternelle lassitude. Lassé de l'ennui, l'ennui lassé. Entrelacé dans les bras ennuyeux de l'ennui, impossible de s'echapper, fausser compagnie à cet chose ancrée en son propre sein relevait de l'extraordinaire. L'ennui n'est autre qu'une sorte de lassitude de l'habitude. On à l'habitude de la lassitude: on nomme cela le quotidien. Le quotidien n'a rien de lassant en soit sauf lorsque le quotidien devient ennuyeux. Le quotidien devient ennuyeux quand on se rend compte que cela n'est autre qu'un lacet (ou une boucle): un lacet du quotidien ennuyeux et lassant. Solon s'appuya contre le dossier de sa chaise et remarqua que son lacet était défait. Il se pencha et refit cette boucle disgracieuse: la boucle était bouclée, l'alcool commençait à lui monter a la tête et l'ennui n'était plus rien, l'ennui quand on s'ennuit c'est qu'on fini par essayer de le combler. Et l'ennui quand on essaye de combler l'ennui c'est qu'on finit toujours par faire quelque chose qu'on va regretter. Il se redressa et esquissa un sourire avant de saisir de nouveau sa bouteille verte et de la porter à ses lèvres. Le liquide coulait doucement dans sa bouche. Un temps d'arret, levant les yeux vers le ciel. Seigneur, est-ce vraiment necessaire de m'enfoncer dans cette boucle alcoolique? Puis plus une pensée, seulement le liquide lui rechauffant la gorge. Il frissonna de plaisir et déposa la bouteille près de Pan.
-"Sortir d'ici? ...j'y ai pensé, mais j'ai fini par abandonner. Je me suis fait une raison: Dieu en a pris la décision, je ne peux pas lutter contre la volonté du tout puissant.
Il ferma les yeux. Qu'était-il en train de dire déjà? Avait -il parlé? Sa tête était lourde, ses paupières tremblèrent. Il passa sa main sur son visage. Evidemment cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas bu qu'il ne tenait pas l'alcool. Tenir, rester, trembler, subsister. Il soupira et inspira doucement. Pan s'était endormie, roulée en boule dans un coin.
-"....La vie ici est peu être ma punition pour n'avoir su m'integrer dans le monde exterieur. C'est ma punition ou peu être une chance. Seulement le prix a payer était mon humanité.
L'amer gout des pleurs, dans la bouche un gout acre...
Ne plus avoir peur de la monstruosité et se raisonner. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Sam 13 Sep 2008 - 16:40 | |
| Elle fit oui de la tête. Qui n’avait jamais voulut sortir d’ici ? Juste une fois, rien qu’une. Qui n’a jamais réfléchit, même inconsciemment à un plan pour s’en aller ? Pour retrouver ses proches. Pour faire une dernière chose. Comme avant une mort. Comme avant la fin. La fin de tout, la fin de rien, la fin d’une vie. C’est comme une mort. C’est fini. Pour toujours. Mais parfois une lueur d’espoir éclair les gens. L’espoir de vivre encore un peu, même dans cet endroit. C’est un peu pitoyable d’espérer ainsi mais l’espoir fait vivre. Enfin, c’est ce que les gens disent. Des gens… des humains. Mais des personnes qui s’en iront un jour. Dans pas très longtemps. Dans un futur proche.
C’est un peu comme se cacher. Essayer que personne ne nous trouve. Rester invisible. Que personne ne nous voit. Que personne ne nous retrouve. Que personne ne nous rejoigne. Mais, hélas, un jour on nous trouve.
Aelan bu une gorgée avant de reposer la bouteille. Elle voulait retrouver le tigre. La belle boule de poils blancs. Elle soupira avant de se lever. Elle regarda pendant un instant chacune des personnes présentent dans la pièce avant de se diriger vers la porte. Elle se tourna vers les gens.
-Je vous laisse. Je vais dormir. Merci pour le repas.
Elle sourit. Elle était contente d’avoir put avoir quelqu’un à ses côtés. La solitude ne vaut rien. Rien du tout. Il est préférable de la laisser sur le palier. Elle leur dit au revoir et poussa la porte. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Lun 15 Sep 2008 - 10:51 | |
| J'écoutais les paroles très sage de Solon mais quelque chose me dérangeait dans son discour, il parlait de Dieu. Cette idée ne me plut pas du tout ! Tout d'abord parce que je ne croyais pas en cet être supérieur même si je respectais ceux qui avaient foi en lui, d'ailleurs en me placant de leur point de vu, (c'est ma deuxième raison) Dieu ne punis tout simplement pas. Dieu est un protecteur. J'ai lu la Bible, le Nouveau Testament et l'Ancien; et ça je le sais bien. Je voulut réagir à ses paroles mais Aelan parla avant moi. Elle nous quitta avec un aurevoir, simple, net et précis. Personne n'eut apparemment envie de la retenir. Des qu'elle eut quitter la salle je me résolut de répondre à Solon et pour me donner un peu de courage je sortis une clope. J'executa concsencieusement tout mon petit rituel, c'est à dire planter le batonnet entre mes lèvres, sortir le briquet, allumer la cigarette et tirer longuement dessus. Je me tourna un peu pour de pas souffler la fumée sur mon interlucuteur puis je me replaca bien en face de lui. - Tu vois... Je pense que tu te trompa sur notre présence ici. Ce ne peut pas être l'oeuvre de Dieu. Si la Divinité en laquelle tu crois est bien Jesus, tu devrais savoir qu'il ne punis pas. Il aurait trouvé bien d'autre moyen pour te remettre... les pieds sur terre... Si c'est bien une divinité qui a créé un tel lieu, ce ne peut être que l'oeuvre d'un Diable, pourquoi pas Satan lui même... Je frissonna sans le vouloir. Jamais, je n'aurais du prononcé son nom, car je sais très bien qu'une fois appellé, le Diable, vous suis partout jusqu'au matin, or la nuit commencait à tomber. La machoire sérrée je me rapprocher subreptissement le plus possible de Solon. Avant de reprendre la parole, j'essayais de me calmer, en respirant fort. Finalement, toujours terrorisée, pour ne pas laissé parraitre ma peur je dus recommencer à parler après avoir tiré une ènième fois sur ma précieuse cigarette. - Mais personnellement, je ne crois pas aux Dieux, qu'ils soient plusieurs ou pas. Je pense que l'Homme à inventé des Dieux pour se rassuré et complété les savoirs manquant... Je pense plutot que ce manoir est l'oeuvre d'un Mage. Je prefere croire en la magie à l'état pur. Le fait d'avoir parlé me rassura, je me disais bien que si j'étais avec quelqu'un le Diable ne pouvait pas surgir des recoints noirs de la piece. La lumière n'était pas allumée, et pour rien au monde -à par sortir du manoir pour toujours- je n'oserais me lever et parcourir la pièce pour appuyer sur l'intérupteur. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A nos belles années! (Libre)[Fini] Sam 25 Oct 2008 - 22:40 | |
| Je vous présente mes excuses, je sais que c'est un retard inacceptable et je suis vraiment désolée. Je n'ai pas eu une minute réelle a moi depuis la rentrée. Vraiment navrée. (le sujet est fini je présume. ^^ ) ____________________________________________________
Tout cela n'est qu'un point de vue. Qu'importait sinon la vie concrète? L'Eternel royaume de Dieu n'était plus à la portée du Démon qu'il était devenu. A tout jamais enfermé entre les murs de cette bâtisse maudite. Evidemment: Dieu pardonne. Dieu est amour...mais qu'attendait Dieu pour les délivrer de cet Enfer terrestre? Solon resta là, pétrifié. Il regarda Aelan s'en aller, d'un pas lent, fuyant vers la sortie. N'était-ce pas encore un pensionnaire qui quittait sa compagnie? Comment font les gens "normaux" pour retenir les autres? Un soupir, puis plus rien.
Seulement des phrases, juste quelques paroles. Puis plus rien. Le vide inconcevable dans une discussion menée à l'échec. L'échec de la réintégration. L'échec total. C'est à ce moment là qu'on se dit tout simplement que rien ni personne n'a vraiment su qui nous étions. Le dédain pour soit même, cette salive âcre que nous déglutissons difficilement et cet estomac qui se tord de douleur.
Léonie sortit une cigarette. Rituel du consommateur affamé par l'appel de ce petit tuyau de nicotine dont l'odeur était bien plus douce que celle du désespoir. Avez vous déjà inspiré le mal-être de quelqu'un? Si oui, alors vous pouvez le comparer à une douche froide qui vous fait violemment frissonner.
Entrouvrir ses lèvres puis parler. Prendre son courage a deux mains et oser s'opposer. Pour ne pas qu'elle s'en aille elle non plus comme les autres. Retenir l'attention et jusqu'au bout essayer.
- Certes. Dieu ne nous a pas puni. Il a simplement laissé la vie faire son chemin.
S'arrêter, respirer. Puis mourir comme l’idée, comme cet élan de courage. Doucement s’enfoncer dans la médiocrité du genre humain. Descendre, tout au fond du gouffre et se faire écraser par les autres. « Ainsi, les derniers seront les premiers, et les premiers seront derniers. » (Mt 20,16) Et quand nous sommes entre ces deux couches de la société ? Entre ceux qui se laissent mourir et ceux qui se servent des pseudo- morts pour survivre. Aux yeux du Seigneur tous aimés?
Se lever machinalement. Faire grincer la chaise en la repoussant d’une main. La seule qu’il nous reste. Et surtout, éviter de montrer sa faiblesse pour continuer a subsister dans ce monde. Il faisait de nouveau noir, l’ampoule avait certainement dû se laisser mourir.
**Seigneur, prête moi ta lumière pour avancer sur chemin d'obscurité.**
Une histoire de Mage. Il n'avait jamais dit que le pensionnat n'avait pas été construit par un mage. Il allait de soit que Dieu n'avait rien a voir dans cette histoire de prison démoniaque. Soulever la casserole et la déposer sur le plan de travail, se prendre les pieds dans une chaise et s'étaler face contre le carrelage.
Briser le seul espoir, perdre sa lanterne. Et de son bras atrophié, souffrir atrocement. Seul dans le noir aux cotés du Diable couché tranquillement dans le recoin le plus sombre de l'esprit.
Fermer les yeux, A Dieu et s'endormir, heureusement saoul de tristesse.
FIN~ |
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