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| Que de poussière.. [PV Garry Morton] | |
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| Sujet: Que de poussière.. [PV Garry Morton] Mer 15 Oct 2008 - 18:53 | |
| Phoebe montait pour la première fois au dernier étage. C'était en fait la première fois qu'elle quittait le rez-de-chaussée . Elle était passée par le premier étage en ne s'y arrêtant que pour aller à sa nouvelle chambre et poser ses quelques affaires puis était montée directement au troisième et dernier étage du Pensionnat. Elle s'était dirigée vers la pièce la plus éclairée qui semblait être une véranda, la privilégiant à celle d'à côté, le grenier, d'après le peu qu'elle en avait vu. C'était un endroit magnifique, illuminé par le soleil qui passait par la baie vitrée qui entourait presque toute la pièce. Se trouvaient là de nombreuses fleurs, toutes plus belles les unes que les autres, et toutes sûrement très rares; en tout cas, elle n'en avait jamais vu de la sorte. Ainsi, elle pouvait apercevoir des roses de couleurs assez inhabituelles, des tulipes aussi grandes que des arbres et bien d'autres spécimens aussi bizarres que spectaculaires. Quant aux vitres, elles étaient d'une netteté presque malsaine, d'autant plus qu'on pouvait se demander qui avait bien pu les laver, le reste du manoir étant dans un état assez déplorable. Mais elle jugeait bon de ne plus se poser trop de questions, la plupart d'entre elles étant sans réponses. En s'avançant un peu, Phoebe put remarquer deux chaises longues, qui, elles, étaient recouvertes de poussière. N'avait-on fait qu'astiquer les fenêtres ? Elle s'approcha justement de celles-ci et jeta un œil en bas...Il valait mieux ne pas tomber d'ici... Elle se retourna, sortit une cigarette de sa poche, l'alluma et écrasa celle qui venait de finir de se consumer. Elle hésita un instant, se demandant si elle ramasserait le mégot ou pas. C'était surtout qu'elle n'avait pas envie du tout de se baisser. Elle le fit malgré tout pour ne pas salir encore plus la pièce qui était déjà dans un bien mauvais état. Phoebe remarqua qu'au premier coup d'œil, on pouvait croire que la véranda était propre mais à y regarder mieux, on pouvait s'apercevoir que la poussière ensevelissait le sol, la table et tous les autres meubles qu'on pouvait trouver et que les coins de la pièce avaient été envahis par les toiles que les araignées avaient superbement tissées. Elle se tourna de nouveau vers les fenêtres et vit que le soleil commençait à décliner, éclairant l'endroit où elle se tenait d'une lumière rouge-orangée tandis que mille couleurs telles le rose ou le orange envahissaient le ciel déjà couvert de petits nuages blancs pareils à du coton. Elle entendit tout à coup des bruit de pas et se figea. Qui pouvait bien arriver ? Elle attendit cinq minutes. Personne ne venait mais elle percevait toujours le même son et à la même distance qu'avant. Elle tenta d'identifier l'endroit d'où il venait et se retrouva nez à nez devant... une araignée qui marchait sur une fenêtre. Phoebe n'en revint pas : comment avait-elle fait pour discerner quelque chose d'aussi insignifiant que les pattes d'un insecte sur une vitre ? Elle qui s'était promis de ne plus se poser de questions, elles affluaient à présent par milliers dans sa tête. Elle eut à peine le temps d'y réfléchir que de nouveau, des pas attirèrent son attention. Des pas beaucoup plus lourds, qui venaient de derrière la porte, les pas d'un humain qui, a priori, montait. Elle ne se trompait effectivement pas car la personne tourna la poignée et entra dans la Véranda... |
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| Sujet: Re: Que de poussière.. [PV Garry Morton] Ven 17 Oct 2008 - 18:13 | |
| Ah, que les gens étaient odieux, dans cette fichue bâtisse ! Ca commençait par un ninja sorti de nulle part, qui lui expliquait la situation à demi-mots, puis un exhibitionniste armé d’un sabre aussi gros que lui, qui la dérangeait en plein sommeil réparateur, elle était donc entouré de fous, de samouraïs, de cosplayeurs dingues, d’insensibles, d’idiots, de je-m’en-foutistes, de... ?! Non. Non non non non.
Elle souffla, sentant une bouffée de chaleur remonter sur son visage en même temps que sa colère grandissait et ses joues rougissaient, et tenta de relativiser, afin de rester calme, de ne pas s’échauffer, rougir, transpirer, s’énerver, ce qui nuirait sans aucun doute à sa beauté Ô combien exceptionnelle.
S’efforçant de rester lente, elle sortie une cigarette et un briquet de sa poche, qu’elle enfonça entre ses lèvres avec brusquerie, tel une piqure, et en tira une large bouffée, si bien qu’elle suffoqua juste après.
Malheureusement, ses efforts ne servaient à pas grand-chose, vu qu’elle était en train de monter les escaliers ; et quiconque n’a pas une santé phénoménale (ce qui était le cas pour elle, vu qu’elle passait la majorité du temps à fumer) a du mal à monter des escaliers sans être essoufflés ensuite (qui à dit « non, c’est juste a toi que ça arrive ? 8D), ses efforts étaient donc voués à l’échec, paaauvre, pauvre femme.
Pourquoi entrait-elle dans le grenier, en fait ? Elle n’en savait trop rien, a part qu’elle voulait éviter de recroiser les psychopathes nudistes, ce qui, après réflexion, n’était donc précisément le chemin à éviter ; qui n’avait jamais eut peur des fantômes, monstres et assassins qui vivaient dans le mystérieux grenier des grands parents ? Pas elle en tout cas, mais ce n’était plus une gamine, c’était Garry Morton, la seule, la vraie, l’unique, la courageuse, la géniale, la modeste, que dis-je, la magnifique !
Tandis qu’elle songeait à ses malheurs de jeunesse, ses pas se faisaient de plus en plus lents, et de plus en plus lourd, comme si sa détermination ainsi que son énergie tombaient lentement dans ses bottes Dior, qui lui avaient couté la modique somme de 400€ (quelle bonne affaire elle avait fait, ce jour la dis donc !) Finalement, essoufflée comme un caribou asthmatique, elle s’appuya sur la poignée de la porte, et se plaqua contre la porte, qui s’ouvrit donc sur elle, la projetant dans la pièce. Un curieux spectacle puisque elle était décoiffée, haletante, et elle avait l’air particulièrement désagréable.
Et ses yeux s’éclairaient. MON DIEU ! Il y avait une fille, une vraie de vraie (enfin, il lui semblait) qui n’était ni nue, qui n’avait pas l’air détraqué, qui semblait presque NORMALE !
« ...Saaa..Elle souffla, et reprit; ;...salut ! » |
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| Sujet: Re: Que de poussière.. [PV Garry Morton] Sam 1 Nov 2008 - 23:48 | |
| Phoebe ne sut pas bien si la personne qui venait d'être projetée à ses pieds était une fille ou un garçon. Elle voyait seulement sa chevelure blonde décoiffée et n'entendait que sa respiration haletante. La cigarette qui s'était échappée de la bouche de son (sa?) propriétaire pour atterrir sur sa chaussure était peut-être la cause de cet essoufflement. Elle connaissait bien ça, la jeune Salinger, l'essoufflement dû au tabac et spécialement depuis qu'elle avait couru comme une dératée jusqu'à ce qu'elle tombe sur le Pensionnat. Tandis qu'elle pensait à sa course interminable, l'autre reprenait peu à peu son souffle et releva la tête. Bien qu'elle ne soit que très peu féminine, elle put constater sans penser se tromper que c'était une femme. Ou plutôt une jeune femme; à l'air peu commode d'ailleurs. Elle avait le visage aussi rouge qu'une tomate, comme après un effort, et la regardait fixement de ses yeux bleus ciel. Phoebe plongea les siens dans ceux de celle qui lui faisait face, comme pour déchiffrer un quelconque message à travers le regard de l'arrivante. Mais ses yeux étaient vides de sens et elle fut un peu déçue. La seule chose qu'elle put lire était l'étincelle de bêtise un peu vaniteuse qu'ont les gens ignorants mais prétentieux.
« Saaaaa...salut ! »
Elle lui faisait pitié, étendue ainsi par terre, dans toute cette poussière. C'est pourquoi elle l'aida à se relever en lui tendant une main assez amicale.
« Bonjour... Qui es-tu ? »
Elle tira une bouffée et contempla la jeune fille un peu mieux. Elle portait des habits de marque mais de mauvais goût et spécialement des bottes (Dior?) qui avaient dues coûter une somme faramineuse. C’était une personne assez singulière et, en tout cas à vue d’œil, l’opposé de Phoebe. Sauf peut-être sur un point : la richesse. Mais, malgré tout ce qu’elle pouvait lui reprocher, elle éprouva de la sympathie pour elle. Enfin, c’était surtout de la compassion : la fille semblait si bête qu’elle pouvait comprendre qu’elle se jette sur les choses de luxe, ne pouvant se contenter que de ça. Vous vous demanderez sûrement pourquoi notre héroïne tenait tellement à ce que son interlocutrice -qui n’avait d’ailleurs pas encore pipé mot mais n‘avait fait que souffler comme un bœuf depuis son arrivée- fût si stupide. C’était très simple; elle le sentait, c’était inné. Comme l’autre ne répondait pas, elle crut bon de répondre avant elle :
« Moi, c’est Phoebe; 16 ans. Ça fait quelques heures que je suis arrivée au Pensionnat. Une cigarette ? »
Elle était beaucoup plus avenante depuis son entrée ici, sa personnalité changeait petit à petit et ceci lui fit plutôt peur quand elle s‘en rendit compte. C’était sûrement le manoir qui avait une influence sur elle et son caractère. Ça ne lui plaisait pas du tout qu’un bâtiment soit ainsi capable d’altérer son tempérament. En fait, c’était surtout très étrange mais depuis qu’elle avait pénétré dans cet endroit maudit, elle ne pouvait plus s’étonner de rien. Mais ça la gênait, voilà tout. En face d’elle, la fille avait fini par reprendre son souffle et elle ouvrit la bouche comme pour s’apprêter à parler… |
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| Sujet: Re: Que de poussière.. [PV Garry Morton] Sam 15 Nov 2008 - 13:25 | |
| Garry, hormis ses bottes précédemment citées, était vêtue d’un pantalon slim rouge, si slim qu’on aurait pu se demander comment elle l’avait enfilé sans se déboiter la jambe ; et d’un tee-shirt miraculeusement simple, malgré le slogan RED MOUSE et sa largeur. Le genre de vêtement pas adapté pour le sport car en plus d’avoir du mal à courir, les manches se prennent partout.
Elle se redressa subitement en croisant le regard de la jeune fille ; glacé. A première vue, c’était sans doute le genre de personne sur qui on secouait sa serviette sur la plage ou à qui on piquait la bouteille d’eau à la mer; les associables. Qui ne l’était finalement pas tant que ça, puisqu’elle lui avait tendue la main : la jeune femme l’accepta donc:
« J’m’appelle Garry, elle fit, abandonnant soudainement ses principes, lasse.»
Etre observé de cette façon était assez gênant. Dans la mesure où sa gêne ne se transformait pas en haine : honte à quiconque la décrédibilisait ou il en pâtirait douloureusement. Elle n’avait jamais été très forte pour élaborer des plans de vengeance hors du commun –pas REELEMENT par un manque d’intelligence ; elle n’était pas si bête, juste un peu trop impulsive. Ouais, c’est ça. Impulsive.
Mais elle avait néanmoins un esprit de compétition et de vengeance assez bien prononcée, voila tout ! Toujours est-il que Phoebe Salinger lui paraissait plutôt sympathique et elle fit donc des efforts : elle sourit.
« Non merci. » Hum. Léger silence. « Tu fais un foot ? »
Un foot. Oui, vraiment : une football tout ce qu’il y a de plus banal...Garry n’était en effet, pas très féminine, physiquement parlant, mais caractériellement parlant c’était encore pire : un football, tac, tac, ouahou, putain de merde, tic, tac, yeah, oh nan, mais quel tapette : les occupations suspectes jusque au langage de charretier, tout y était. La différence résidait dans le gout qu’elle avait pour les vêtements et le maquillage.
Bref, elle venait de demander à faire un foot, en plein milieu de la véranda, entre les vitres et les fleurs, et s’apprêtait déjà à aller chercher un ballon, le regard plein d’espoir, comme un chien lorgnant son maitre avec espoir –ouais, lance la balle ! |
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