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 La souricière [PV 1e p.]

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Sectaire iguano-stellairienne
Petra Traümer
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MessageSujet: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeSam 15 Nov 2008 - 14:18

Petra venait de pénétrer dans ce qui devait être le hall de l'étrange bâtisse qu'elle avait découvert, totalement différente du reste du quartier de cette vielle ville du Nord de l'Afrique. La pièce était grande, avec un plafond haut, des murs de pierre, un dallage gris clair très simple mais agréable à l'œil. C'était sobre, trop froid. Non pas parce qu'il ne devait pas y avoir de chauffage, mais quelque chose dans l'atmosphère n'était vraiment pas agréable. Quelque chose en elle lui soufflait de sortir immédiatement, tant que la porte était encore ouverte, mais un panneau, dans le fond de la pièce, attira son attention. Sans se rendre compte de ce qu’elle faisait, elle claqua la porte derrière elle doucement –elle faisait partie de ces gens qui arrivaient à les faire claquer sans pour autant les pousser violemment- et s’en approcha. Elle lut alors les messages laissés par des personnes, des habitants du… « pensionnat » et le sentiment de malaise qui avait pris naissance dans son ventre se répandit, brusquement, dans tout son corps. Enfermée ? Prisonnière ? C’était quoi, ce bazar ? Elle courut alors vers la porte, paniquée, posa sa main sur la poignée, la poussa et... Rien. Verrouillée. Elle était belle et bien captive de cet endroit. Elle s’effondra alors sur le sol, en posant sa main droite sur son visage couvert de sa chevelure rose, et sanglota, sans faire sortir de larmes toutefois.
Elle tenta de reprendre ses esprits, de se convaincre que c’était un cauchemar, un sale cauchemar qui allait prendre fin, très bientôt. Elle porta son poignet à sa bouche et se mordit, le plus fort qu’elle pouvait. Elle ne se réveilla pas, ne sortit pas de cet enfer, mais une marque de dents subsista sur sa peau laiteuse.
Elle réfléchit ensuite aux messages adressés sur le panneau. Elle n’était pas la seule, elle allait avoir du soutien de la part de prisonniers présents depuis bien avant elle. Elle n’était pas seule.
Elle passa en revue plusieurs points de ce que sera sa nouvelle vie en ce lieu, et se remémora alors une histoire de pouvoir qu’elle allait avoir. Cet endroit était rempli de tordus... Non seulement elle s’était fait enfermer, mais elle était entourée de cinglés. Elle n’était désormais plus sûre de vouloir avoir leur aide, leur soutien, pour vivre dans ce pensionnat, dans cette souricière.
Ces « anciens » parlaient aussi d’un ancien ami, d’un animal, qu’elle retrouverait, qui lui parlerait. Qu’est-ce que cela signifiait ? A part qu’ils avaient définitivement perdu la tête, un grand charabia.

Marmotte se sentit happée par quelque chose, au cœur de son ventre. Son ventre ? Quel ventre ? Elle n’avait plus d’apparence depuis que sa maîtresse avait cessé de lui parler, depuis qu’elles avaient cessé de faire des choses ensemble, depuis qu’elle était plongée dans le Néant, créature sans corps, sans pensées, sans buts, sans raisons d’être. Pourtant, elle sentait au cœur d’elle que quelque chose se tramait. Elle sentait... La première fois depuis des années.
Elle ferma les yeux –elle avait de nouveau des yeux- et se laissa emporter par ce qu’elle n’avait plus ressentit depuis tellement de temps. Quelqu’un l’appelait, quelqu’un devait la voir, et il n’y avait qu’une personne au courant de son existence : Petra.
Le chaos obscur qui l’entourait se dissipa, et laissa place peu à peu à une pièce grise, peu éclairée, froide. Elle vit alors une demoiselle aux longs cheveux roses, recroquevillée sur le sol, sanglotant.
Non. Ce n’était pas Petra, sa Petra. Elle s’approcha toutefois et sentit son parfum. Un parfum qu’elle ne pensait plus jamais sentir. Si. C’était bien Petra, sa Petra.
Elle avait grandit, elle s’était teint les cheveux, avait changé d’apparence vestimentaire. Elle était devenue une adolescente. Mais elle restait Petra.

Petra tourna la tête vers la droite, en entendant des bruits de trottinement d’un petit animal. Elle revit alors quelqu’un qu’elle ne pensait jamais revoir. Elle devait sûrement devenir folle à son tour, mais c’était bizarre en aussi peu de temps. Quoi qu’il en soit, elle revit Marmotte.

« Marmotte ? Qu’est-ce que tu fiches ici ? »
« Je te retourne la question, Petra. »
« Humpf… Disons que je suis entrée dans un drôle d’endroit, et que j’en suis désormais prisonnière. »
« Je vois... pas. »
« Il y a d’autres gens ici, peut-être qu’ils nous aideront. Mais ils sont tous fous, comme moi bientôt. »
Elle se retint de dire « déjà » à la place de « bientôt ». Revoir cette petite boule de poils, encore plus réelle qu’avant, lui parler, sans que ce soit le pur fruit de son imagination, était sûrement une phase de la folie.
Petra s’assit en tailleur sur le carrelage, et prit sa marmotte sur ses genoux pour la caresser.

« Tu as changé Petra. »
« Je sais. J’ai grandit. »
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MessageSujet: Re: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeDim 16 Nov 2008 - 12:48

Vacillante sur ses fins et longs talons vernis, Fay se déplaçait à petits pas en rasant les murs, prête à s’appuyer au moindre tremblement. Même habillée en apprentie-prostituée-porte-à-porte, l’androgyne – l’ex-androgyne, la jeune femme alors, gardait un peu de classe, pour parler frenchy.
Bien qu’elle eût du mal à se comporter comme une adolescente branchée à part entière, la certitude de parvenir à ses fins rapidement grâce aux cours de féminité prodigués par les autres filles faisait qu’elle ne baissait pas les bras. Qu’allait-on penser encore à son propos, si elle se dégonflait ? Seize ans de moqueries avaient renforcé d’une fine armure de courage la sensibilité de Fay, mais cette faible carapace manquait de rompre à chaque coup porté par une mauvaise langue.
Une furtive image de Skye Periple passa dans son esprit. Quelle adorable personne ! Comment pouvait-elle continuer de croire en un dieu quand un déluge de malheurs lui avaient pu pleuvoir sur les épaules ? Aux yeux de Fay, si quelqu’un régissait l’univers, il était forcément sadique. Au point de créer des personnes comme elle, comme lui, si différents des gens du tout le monde, si au-delà des marges de normalité, qu’ils n’en pouvaient que vivre dans une misère intolérable au milieu de ce monde où même les plus grands, les plus beaux, les plus intelligents, les plus populaires baignaient dans un bonheur bancal.

Elle finit par pénétrer dans le hall d’entrée par l’issue nord-est. C’était d’ailleurs amusant de constater que le manoir était orienté à la manière d’une église, vers l’est ; s’agissait-il d’un hasard, ou bien le propriétaire était-il un mégalomane qui avait souhaité que chaque hôte le vénère comme un maître de secte multinationale ?
Et d’ailleurs, on ne savait pas si celui qui avait fait construire ce petit château était P.I. ou quelqu’un d’autre qui en expirant aurait laissé son bien à l’abandon, vite récupéré par l’avide famille Irvine.

Quelle belle salle en tous cas !
La voûte noire de distance surplombait le hall d'entrée impérialement. La porte d'entrée, immense dans son fait de bois et de bronze, surtout de bronze, avait l’habitude, même sans une pointe d’impulsion, de se refermer avec un grand cri fournitural digne tout entier de sa masse imposante. D'épais rideaux crèmes couvraient toutes les fenêtres, exceptées les deux ouvertures vitrées de part et d'autre de la grande porte. Le sol dallé de carreaux de marbre blanc reflétait la lumière de l'extérieur bleutée, le plafond obscure et les quelques meubles. De chaque côté de l'escalier où dormait un tapis rouge trônait un petit salon ; chacun fait d'une table basse circulaire autour de laquelle il y avait trois confortables fauteuils de housses couleur betterave et olive.

Avec un déséquilibre terrifiant, Fay traversa sans appui autre que l’air les deux mètres qui séparaient le mur assuré et la rampe rassurante. S’agrippant avec ardeur à la barre censée empêcher les bébés de tomber mais qui dans le cas présent évitait à la pseudo péripatéticienne de s’humilier ridiculement, elle balaya l’endroit d’un grand regard bleu encadré de cils brunis au mascara. Ses narines frémirent quand elle vit la nouvelle venue en larmes, vautrée dans la poussière du carrelage. Il n’était pas question de faire semblant de ne l’avoir pas vue – de toute façon avec cette crinière rose fluo, impossible de ne pas la remarquer. Elle s’apprêta à franchir la distance entre sa place et le début de l’escalier, désenfonçant avec attention ses talons noirs de l’épaisse moquette rouge, quand surgit dans son champ de vision une marmotte qui trottinait tristement autour de la fille aux cheveux roses.

Ah, son alter ego astral, se dit Fay. Elle lissa sa micro-robe au-dessus de ses bas résilles, en écoutant la conversation de la maîtresse et de sa bête. Il se disait des banalités du style
Que fais-tu là ? ou encore Tu as bien changé, dis-moi, quel âge as-tu, au jour d’aujourd’hui ? comble du pléonasme préféré des orateurs qui de toute façon savaient que le parfait démagogue répétait la même chose deux fois de deux manières différentes pour se faire entendre.

La fausse demoiselle qui rêvait d’être une vraie fille avec des seins des hanches et des menstruations et qui en attendant se bourrait le soutien-gorge de petites culottes, entreprit après que Petra avait dit qu’elle savait, elle avait grandi, de descendre les marches en préparant son sourire.



[HJ : waw, le Cannes des filles de joie !]
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MessageSujet: Re: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeDim 16 Nov 2008 - 20:04

[HJ : XD]

Petra caressait Marmotte en douceur, nerveuse. Ce geste, cependant, la détendait peu à peu, mais elle n'arrivait pas à se faire à l'idée qu'elle était enfermée dans un pensionnat super bizarre, où les gens prétendaient avoir des pouvoirs et où une amie imaginaire venait d'apparaître sous ses yeux, beaucoup plus réelle que quand elles jouaient ensemble, lors de son enfance. Et l'atmosphère lui semblait trop réelle pour être celle d'un cauchemar : elle voyait chaque détail, se contrôlait parfaitement, sentait les odeurs environnantes... Cet univers n'était pas couvert d'un voile mystique comme c'est le cas des songes.
Elle entendit alors des bruits de pas, et leva la tête vers la personne qui approchait. Une jeune fille, qui devait avoir à peu près son âge, aux cheveux très clairs, aux traits du visage très... asexués, et à la tenue très... "olé olé" ! Uniquement une culotte qui ressemblait à une jupe par sa forme mais à un sous-vêtement par sa taille pour le bas, hormis ce qui devait lui servir de pantalon : un collant en résille noire. Et pour couronner le tout, elle se trouvait sur deux échasses vernies noires.
Si la fille aux cheveux roses était croyante, elle aurait probablement dit "Oh mon Dieu !" ou "Jesus, Marie, Joseph !" en voyant cet étrange énergumène venir à elle, mais elle se contenta de l'étudier du regard. Mais ce n'était pas le cas. Son père avait banni, pour une raison qu'elle ignorait, toute religion de leur vie, et elle n'avait jamais ressenti de manque à cause de cela. De toute façon, les croyances sont tellement secondaires dans le monde qui l'entourait...
Petra croisa les doigts pour ce que la tenue portée par l'adolescente ne soit pas représentatif de la mode dans cet endroit, malgré ses extravagances personnelles, car ce qu'elle portait sur elle lui faisait penser à ces prostituées qu'elle avait vu dans des livres d'histoire parlant de la période noire du XXIe siècle, où des filles, par manque d'argent, se mettaient sur le trottoir. Mais elle lui faisait aussi penser à une mode de la fin du XXe siècle, où les filles et les garçons s'habillaient de façon... trash. Mais cette fille, devant elle, était vraiment un cas. Était-ce pour attirer les garçons ? Mais lesquels d'entre eux seraient contents d'être en compagnie de pareille demoiselle ! Elle allai devoir lui dispenser des cours si cette miss aux cheveux presque blancs voulait avoir une allure agréable.
Toutefois, niveau originalité, la jeune fille aux cheveux roses n'avait rien à dire, vu qu'elle portait l'un de ses ensembles favoris : une jupe noire assez courte, avec en dessous un jupon blanc pour la rendre bouffante en dessous d'un débardeur noir, accompagnée de bottes en daim noir surélevée de quelques petits centimètres. Mais c'était niveau pudeur que ça n'allait pas, mais alors pas du tout.
Look-trash descendit les marches et s'approcha d'elle. Alors Petra articula, un peu nerveuse, mais il y avait peu de chances que cela s'entende dans sa voix :
"Bonjour !"
Puis elle continua, en se levant sur ses deux jambes, tout en essuyant la poussière du sol collée à sa jambe droite, sa marmotte toujours dans les bras.
"Je suis Petra... Petra Amalia Traümer. Je... viens d'arriver. Je viens du Brésil."
Elle avait désiré se présenter avec son nom complet et avec le pays d'où elle venait -quoiqu'elle n'était pas brésilienne mais juste résidente-, par mesure de politesse, et surtout dans l'ignorance des habitudes du pensionnat. Elle lui sourit ensuite, pour montrer qu'elle n'était pas habitée d'intentions hostiles, qu'elle était juste déboussolée.
Elle ne douta pas une seconde toutefois que cela cacherait le désespoir qu'elle subissait depuis qu'elle avait découvert son enfermement.
Elle posa alors une question qui envahissait son esprit et qu'elle espérait résoudre :
"Où on est ici, exactement ?"

Alors qu'elle se faisait tendrement caressée, Marmotte sentit que quelque chose se passait. Elle leva alors la tête et vit qu'une troisième personne était dans le hall d'entrée de cet étrange endroit. Une fille à en croire sa poitrine, une personne très étrange à en croire son odeur, une cinglée à en croire ses vêtements. Le petit animal en avait vu, des tenues excentriques, mais à ce point ! Cette miss devait se croire à un sabbat de sorcière ou à un concours de laideur. Une tenue outrageuse et provocante.
Par réflexe, elle fila dans les jupons de Petra -elle aussi portait une tenue singulière, au fait- pour s'en faire tirer par sa maîtresse avec une certaine vivacité, pour recommencer le geste affectueux qu'elle faisait, presque machinalement, comme si elle cherchait à s'apaiser. En y réfléchissant, cela devait sûrement être le cas, car, à ce qu'elle avait compris, elle s'était faite enfermée dans cet endroit bizarre, elle était seule, et elle croyait devenir folle. Mais rien de plus.
Elle entendit alors Petra se présenter, ce qui fit tendre la tête vers l'étrangère, poussée par sa curiosité, afin de saisir la réponse dans son intégralité et pour lui montrer que, elle aussi, elle voulait savoir.
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MessageSujet: Re: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeSam 29 Nov 2008 - 19:40

La nouvelle aux cheveux roses se leva en voyant Fay. Cette dernière lui sourit amicalement en lui adressant un signe de main, puis baissa la tête et descendit les marches à petits pas en crispant ses mains à la rampe. Ses talons vertigineux ne l'aidaient pas du tout à avoir l'air plus ou moins digne qu'elle aurait voulu, surtout avec ses atours de fille de joie. D'ailleurs les conseils de Jessica étaient-ils très bons ? Il lui avait semblé que Jessica Hydilles savait montrer sa féminité sans paraître vulgaire, mais celle-ci avait décrété que son style à elle n'irait pas à fay, pas la même morphologie, tout ça tout ça, et qu'il fallait qu'elle se vêtisse de jupes et de robes plus courtes pour montrer ses longues jambes, plus moulantes pour montrer la finesse de son corps, qu'elle porte des chaussures à talons pour galber ses fesses et féminiser sa démarche, et surtout, surtout qu'elle rembourre ses soutien-gorges pour se faire une poitrine, et ses culottes pour se faire des hanches, tant pis pour le string.

Cela ne signifiait absolument pas que l'androgyne paraissait dévergondée, sale, ou quoi que ce soit ; simplement cet étouffement de la caractéristique principale de son être palliait ce charme malin dont elle avait toujours souffert. Mignonne malgré tout, malgré ses cils marron plutôt que noirs ou blonds, malgré ses traits épaissis par le fond de teint sous forme de poudre, malgré ses lèvres rose dragée, malgré les lourdes triple perles tirant sur les lobes de ses oreilles, malgré le vacarme provoqué par ses chaussures brillantes, Fay descendit sans mal les marches d'escalier, et ce inconsciemment, troublée, inquiétée, par la présence de cette jeune fille tremblotante perdue dans le hall d'entrée. Avant même que Fay eût pu prononcer un mot, Petra prit la parole. Encore des banalités.


« Bonjour, répondit-elle calmement. Moi c'est Fay.
— Où on est ici, exactement ?
Gémit la nouvelle.
— Tu as lu le panneau ? C'est le Pensionnat Interdit...

Elle afficha sur son visage une moue triste idéale pour présenter ses condoléances, comme elle s'était entraînée à faire devant son miroir. On lui avait enseigné ceci :
triste, en pleurs, en colère, en train de rire, étonnée, concentrée etc. tu dois TOUJOURS être consciente de la joliesse de tes traits. (leçon n°1 kikoolol) une leçon qu'elle n'était pas certaine d'avoir bien comprise. Comment se rendre compte de sa beauté sans un miroir ?

Petra, outre ses cheveux couleur robe de princesse Elena-Raiponce-Giselle-Vanessa, n'avait rien de très différent de la norme. Peinturlurée sobrement, elle paraissait être d'origine caucasienne, avec ses grands yeux, son long nez, sa petite bouche et son menton pointu – celui-là même qui la faisait taannnt complexer. Banalement jolie en somme, ce qui, bien qu'on eût dit qu'elle n'était absolument pas laide, n'attirait pas comme on pouvait sans mal s'en douter les acteurs du sexe fort. Il n'y avait que ses formes féminines, ses belles hanches surtout, pour la sauver de ce triste enfer que les blanc-becs et les pucelles se plaisent à appeler célibat.

Evidemment, la question ne se posait même pas, Fay avait sans aucun doute bien autre chose à faire que demander à Petra Traümer si elle avait un copain, un mari, une amante peut-être – depuis quelques années chez les jeunes, on n'avait plus honte de se revendiquer bi ou homosexuel, aussi voir courir les rues des ribambelles de couples de gays et de lesbiennes semblait tout à fait normal, ainsi qu'il était naturel à Fay de se demander si vite quelle était la nature de l'orientation sexuelle de cette nouvelle rencontre. Enfin, de toute façon elle n'allait pas lui dire ainsi, de but en blanc, t'es lesbienne ou pas ? Elle aurait l'air fine, pleine de tact, et pas intéressée le moins du monde.
C'est la raison pour laquelle elle opta pour une question peut-être plus adaptée à la situation :

— ça va ? Je veux dire, tu sais, c'est pas grave si tu peux pas sortir, les gens ici sont très gentils.
Fay rit nerveusement en se passant la main dans les cheveux – laqués. Il n'y avait pas lieu d'évoquer les nombreux fous, psychopathes, pervers sexuels et autres choses dangereuses qu'elle risquait de croiser en se promenant dans les couloirs. Elle se pencha pour observer la mignonne petite marmotte qui se dissimulait parmi les froufrous des jupes de sa maîtresse. Coucou ! » Fit-elle avec un gentil sourire.
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MessageSujet: Re: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeLun 1 Déc 2008 - 22:20

Petra vit l’étrange jeune fille s’approcher d’elle et se présenter… Fay. Fay ? Mais qu’est-ce que c’était, ce nom ? Déjà que les gens ici avaient des goûts vestimentaires bizarres, mais alors ce nom sonnait tellement… singulier. Mais à la réflexion, c’était peut-être encore l’un de ces prénoms américains tellement en vogue durant le vingt-et-unième siècle –ce qui n’était plus le cas depuis que les Etats-Unis n’étaient plus la première puissance mondiale dans de très nombreux domaines- ou le résultat d’une mère folle à lier. De toute façon, personne ne choisit son prénom, dans la vie, alors ce n’était pas la faute de cette pauvre fille, ce nom si spécial, si étrange. Mais n’empêche que Fay… C’était bien la première fois qu’elle entendait ce prénom, et pourtant elle avait croisé du monde durant ses années de vie à l’extérieur. A l’extérieur. A l’extérieur… La jeune fille n’arrivait pas à se faire à l’idée que son passé était fini, que tout sera différent d’avant désormais. Elle n’avait rien fait de mal, pourtant ! Pourquoi était-elle là, alors ? Que faisait-elle dans ce cauchemar à l’allure si… réelle.

- Tu as lu le panneau ? C’est le Pensionnat Interdit.

La voilà bien… C’était vraiment le genre de réponse qui aidait, mais sans doute Fay –quel nom bizarre !- savait que très peu de choses sur l’endroit. Cela expliquait aussi sans doute le manque de réponses aux questions que Petra s’était posée en lisant le panneau : les pensionnaires actuels lui avaient donné le maximum d’information via le papier qu’elle avait vu. C’est-à-dire presque rien. Ils connaissaient le nom de l’endroit, ils savaient les influences que cela faisait sur eux, mais ils ignoraient tout de la raison de leur présence dans cette étrange bâtisse.
Ils étaient tous dans le même enfer.
Fay –franchement, que c’était spécial comme nom, que c’était spécial…- tenta alors de rassurer, comme si elle avait senti que l’esprit de Petra allait se troubler dans l’instant qui devait suivre, mais sincèrement : est-ce que dire à quelqu’un qu’être séquestrée loin des siens et que ce n’était pas grave, c’est agréable à entendre !?
Mais au moins, les autres personnes ne devaient pas être très méchantes, sinon l’accueil qu’elle avait reçu aurait été beaucoup moins… positif. Si cela avait été si terrible, cela aurait plutôt été : « Pauvre de toi ! Tu viens de te retrouver enfermée pour l’éternité avec des fous, des psychopathes, pervers sexuels et autres choses dangereuses que tu risques de croiser en se promenant dans les couloirs. » Ou pire... S’il existait pire...
C’est alors que Fay –c’est fou ce que ce prénom perturbait Petra !- se pencha et regarda la petite marmotte qui ne cessait de vouloir se fourrer dans sa jupe, puis la salua chaleureusement.

« Mais qu’est-ce qu’elle me veut, celle-là ? » se dit Marmotte, légèrement terrifiée. Elle était pas vraiment très à l’aise, et à l’instar de sa maîtresse, et très troublée. Mais cette « Fay » -sympa son nom ! Très original ! Un peu bizarre, mais sympa !- n’avait pas l’air bien méchante. Un peu particulière, mais gentille et agréable. L’amie imaginaire répondit alors :

« Coucou. Moi, c’est Marmotte la marmotte. »
Un peu ridicule pour se présenter, n’est-ce pas ? Mais le ridicule ne tue pas, et il fallait bien commencer par quelque chose. N’empêche que c’était assez ridicule, comme façon de se présenter.
Les pensées de l’animal furent brusquement cessées par le bruit d’un objet qui tombe au sol.

Le visage de Petra devint rouge en se rendant compte que son Assistant Personnel Numérique Et Electronique venait de glisser de sa ceinture –à peine visible, presque entièrement recouverte par son haut- où elle l’avait accroché et avait chuté sur le carrelage. Elle ne craignait pas de l’avoir cassé -cet objet légèrement plus petit que la main était résistant- mais il avait fait un certain bruit en rencontrant le sol.
Gênée, elle se pencha et le ramassa, tout en tenant sa marmotte enlacée dans son bras gauche, puis revint à sa position initiale. C’est alors qu’elle se rendit compte d’un détail très particulier : le cadran numérique affiché en page d’accueil lui indiquait… aucune heure. Hors, normalement, ce genre d’accident n’arrive pas. Le réseau informatique présent partout sur la surface du globe, et débordant même un peu hors de l'atmosphère à certains endroits, lui permettait d’être toujours parfaitement réglé. Alors pourquoi cette étrangeté ?
Cela signifiait plus qu’une chose pour Petra : elle se trouvait hors du globe. Elle se retint un hoquet d’effroi, et se jeta de grandes claques mentales… Elle aurait du s’en rendre compte auparavant : cet endroit n’était pas normal, il était possible qu’il ne soit pas sur Terre. De toute façon, elle découvrait déjà tant de folies depuis seulement quelques minutes que plus grand chose ne l’étonnait.
Cependant, cette révélation signait la fin de la normalité.
Le visage de Petra se pétrifia dans une expression angoissée, les traits tirés, les dents serrées, alors qu'elle était penchée au dessus de son APNEE. Son cœur battait terriblement fort, afin d'irriguer l'entièreté de son corps en sang alors qu'elle palissait à vue d'œil. La jeune fille inspira et expira rapidement, le plus profondément possible, afin de pouvoir reprendre son état normal, puis, quand elle fut remise du choc -elle n'avait jamais osé imaginer être totalement coupé du monde un jour-, elle balbutia péniblement :


<< Fay ? Est-ce que tu pourrais me donner l'heure et la date la plus précise possible ? Parce que mon APNEE vient de se dérégler et c'est un peu gênant... >>

En disant cela, elle avait mit en évidence le fameux en objet de la forme d'un ovale aplati en le tenant serré dans la paume de sa main droite, levée à la hauteur de son visage, faisant former un angle droit parfait son avant-bras avec son bras.
Son assistant électronique n'avait pas eu de traces suite à sa chute sur sa carapace légère en métal gris et brillant et l'écran qui prenait la majeure partie de l'une des faces était toujours intacte.
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MessageSujet: Re: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeSam 6 Déc 2008 - 23:26

Fay caressa la tête de la marmotte qui s'appelait Marmotte, décrétant que c'était un nom très rigolo ma petite dame. Elle se redressa, et considéra Petra Traümer qui ma foi n'était pas mieux habillée qu'elle. C'était un autre style, voilà. Elle n'avait pas répondu à ce que l'androgyne lui avait dit mais il semblait bien qu'elle était inquiète, puisque par la suite elle jeta un coup d'oeil à sa ... calculette ? Son portable ? Bref elle regarda un petite machine électronique et prit soudain un air de biche affolée. Elle lui demanda l'heure d'une façon étrange mais Fay n'en fit pas une révolution, habituée à ce que les nouveaux se comportent bizarrement - et Petra n'était pas la pire, loin de là, de ces gens. Malheureusement pour la pauvre brésilienne, dont les homologues masculins n'avaient d'ailleurs rien à voir avec une technique d'épilation spéciale si ce n'est leur nom, elle avait sans aucun doute des problèmes d'APNEE, se dit Fay, bien qu'elle ne sût en aucun cas ce qu'était l'APNEE, qui ne correspondait sûrement pas au fait de ne pas respirer.
Elle regarda toutefois son poignet d'un geste machinal, bien qu'elle n'eût jamais porté de montre de sa vie, et releva la tête en ayant envie de rire de sa propre bêtise.


« Je suis désolée, je n'ai pas de montre. Il faut se rendre au salon, tu me suis ? C'est par là, expliqua-t-elle en désignant le cadre d'un coup de tête.

Elle se décala vers la gauche en se retournant, permettant à son hôte de se rendre à son côté, et commença la visite du manoir.


- Si tu prends l'une de ces portes, dit-elle en montrant les petites portes presque invisibles par-dessus les petits salons, elles te mèneront à des couloirs qui se rejoignent au bout, et qui donnent sur, à gauche la cuisine, la salle à manger, et le GGL, un café tenu par Toya, et à droite, un escalier vers les sous-sol, avec la cave à vin, et puis la bibliothèque, qui est très vaste.

Elle s'arrêta devant l'escalier.


- En haut il y a des chambres, ce sont des dortoirs par quatre, tu trouveras sans mal quelqu'un pour t'accueillir. Il y a des douches dans chaque chambre, mais les toilettes sont au fond du couloir. Deux salles bizarres aussi, dans lesquelles je n'entre jamais, elles ne me plaisent pas trop... enfin, tu verras par toi-même.

Elle tendit le bras très haut, montrant l'étendue du mur en face de la grande porte d'entrée.

- Tu peux voir bien que c'est trop haut pour qu'il n'y ait qu'un étage. Au deuxième, il y a deux salles bizarres encore, pleines de miroirs et tout ça. Y a aussi l'accès intérieur à la grande tour qui monte jusqu'aux nuages. L'accès extérieur, on le verra si tu souhaites sortir après avoir vu l'heure ? Sinon y a un grenier, ainsi qu'une véranda au troisième. Voilà. Conclut-elle avec un grand sourire. Ah!, et on a un très beau et très grand jardin aussi ! Ajouta-t-elle avec un rire. Et elle se mit à trottiner avec difficulté - ses talons, toujours - vers le salon.

_______
HJ : désolée, j'ai dû me hâter pour répondre à d'autres gens ^^'
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MessageSujet: Re: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 21:51

[Désolé du retard... Embarassed Panne d'inspiration et manque de temps ne font pas bon ménage...]

Fay annonça à Petra, après avoir regardé inutilement son poignet, qu'elle n'avait pas l'heure. Toutefois, elle lui proposa de la guider jusqu'au salon où elles pourraient obtenir ce renseignement. La jeune fille à la chevelure rose resta toutefois légèrement perplexe : pourquoi avait-elle regardé son poignet ? Qu'elle n'ai pas d'APNEE, c'était original, mais c'était son droit. Mais regarder son poignet... Elle ne comprenait pas ce geste. Peut-être était-ce un tic que l'étrange jeune fille possédait. N'empêche que regarder son poignet...
Juste avant de la guider dans la pièce désirée, l'habitante expliqua rapidement les positions des différentes pièces et leur utilité. Petra ne les retint pas toute, mais nota toutefois dans un coin de son esprit l'emplacement de la salle à manger, d'un café, des chambres et d'une véranda. Certains endroits l'intriguaient, mais on ne lui donna pas d'autres informations, et comme Fay lui avait déclaré qu'elle les appréciait peu, elle décida de ne pas demander des détails à leur sujet. Elle les découvrirait en temps voulu, si un jour elle a le besoin d'y aller.
Elle avait aussi compris qu'il y avait une tour, avec un accès intérieur et un accès... extérieur ? Une sorte d'escalier depuis le parc, ou quelque chose de ce genre ? Les pauvres qui désiraient passer par là devant geler de froid en montant ou risquaient de tomber. Il y avait aussi un grand parc autour de la demeure.
C'était chose rare, des parcs. Les habitations prenaient tant de place désormais, que seuls quelques coins de verdure, dans les quartiers les plus riches, subsistaient, protégés en général par de grands mouvements bobo-écologistes. Bien sûr, la déforestation était en cours, et grâce aux efforts de la population mondiale, la situation semblait s'améliorer, mais planter des arbres dans le Sahara n'allait pas changer grand chose. Et dans les villes, les arbres disparaissaient de plus en plus. Alors le grand parc dont Fay lui parlait lui fit l'impression d'une grande bouffée d'air frais. Elle allait en profiter : quitte à être enfermée dans un atroce endroit, autant essayer d'en profiter.
Elle suivit la jeune fille, portant toujours Marmotte, serrée dans ses bras, qui trottinait joyeusement sur ses talons, quoique avec une certaine difficulté, en direction du salon. Sur le chemin, Petra lui demanda, un peu timide mais avec l'envie de briser la glace, de faire connaissance avec elle :


"Fay... Tu es ici depuis combien de temps au juste ?"

Fay avait l'air de parfaitement connaître l'endroit, et la demoiselle n'aurait pas été étonnée d'entendre une longue durée sortir de sa bouche. Mais elle voulait savoir avec précision quand elle était arrivée, dans quelles conditions.


[Désolé pour la taille -__-' Je n'avais vraiment aucune idée... Je me rattraperai la prochaine fois, ou alors je rajouterai ici si j'ai un élan d'inspiration.]
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MessageSujet: Re: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeLun 23 Juil 2012 - 23:25

(c'est marrant, on prenait toujours la peine de s'excuser quand on avait fait des posts peu soignés... Alors que de toute façon, on ne faisait presque jamais de messages soignés !)

Ses grandes chaussures étincelant d'un bleu électrique la portèrent jusque devant un fauteuil qui tournait dos à l'escalier. Fay invita de la main la jeune fille, Petra, à s'asseoir en face d'elle, avant de se laisser tomb-... non ! De plier les jambes délicatement en prenant soin de fermer les genoux pour poser ses fesses sur le bord du siège. C'était un conseil qu'on lui avait donné afin que sa culotte n'apparaisse pas aux curieux, et qu'heureusement elle appliquait rigoureusement, étant donné que sa jupe très courte remontait dangereusement haut.

Quand Petra Traümer lui demanda depuis combien de temps elle était là, Fay, dans cet ordre, croisa les jambes, puis les bras, et enfin se mordit la lèvre inférieure. C'était comme si ces gestes étaient exécutés exprès pour lui donner l'air plus féminin, mais en fait Fay réfléchissait. Il y avait un calendrier, dans sa chambre, que personne ne tenait à jour et sur lequel elle-même ne posait jamais les yeux. Mais il y en avait un dans la bibliothèque, et un autre aussi, même, si elle se rappelait bien, dans le salon avec le piano. Mais elle se souvenait avoir remarqué, peu de temps après son arrivée, que la date ne correspondait pas à celle du monde extérieur. Et il n'y avait pas d'année, marquée non plus, sur ces calendriers. Il lui fallut quelques dizaines de secondes et l'usage de ses doigts pour recompter les mois, sans pourtant réussir à trouver l'exacte réponse.
« ... Presque deux ans, je crois. A cinq ou six semaines près, je dirais. Précisa-t-elle. Elle pensa devoir s'excuser : on ne fait plus vraiment attention, ici... Tu comprends.

Elle esquissa un faux sourire de réconfort. Mais Petra avait toujours le regard concentré typique de l'auditeur attentif, braqué sur le visage de Fay, comme si elle attendait d'autres précisions sur les conditions de sa venue. Mais étant donné qu'elle ne lui avait pas clairement demandé de poursuivre, Fay reprit, lentement, hésitante :

- Quand je suis arrivée, c'était le 29 août. C'était un samedi, même. Je me rappelle parce que j'étais censée arriver dans mon nouveau lycée, un internat, où j'allais entrer en première ES !
Ses yeux s'arrondirent au souvenir qu'elle n'avait jamais fini ses études. Puis ils s'assombrirent, lorsqu'elle se remémora les raisons de sa fuite vers l'internat à la campagne. Elle regarda ses ongles, comme pour vérifier la bonne tenue de son vernis. Ils étaient devenus longs et taillés de façon sophistiquée, et elle avait mis dessus une couche uniforme de vernis rose foncé. Comme elle avait changé... se dit-elle alors que son visage avait pris un air indéfinissable.

- Quand j'y pense, je ne comprends même pas pourquoi j'avais choisi d'aller en ES. L'éco ne m'intéressait même pas. Je pourrais m'y mettre, ici, la bibliothèque a sûrement de quoi m'instruire en fait. Mais ce n'est pas comme si l'économie pouvait m'être d'une grande utilité dans cet endroit coupé du monde ! »

Fay haussa les épaules en ouvrant les mains d'un geste désolé. Elle observa enfin l'expression de Petra, qu'elle interpréta comme de l'incompréhension, et se souvint soudain que Petra n'était peut-être pas de la même époque, voire du même monde que celui dont elle venait de parler. Elle délaça donc ses jambes et s'installa plus au fond de son fauteuil, prenant ainsi une posture plus confortable, au détriment de la grâce qu'elle avait affectée jusqu'alors. Elle attendit que Petra réagît pour s'excuser, dans le cas où en effet elle se serait emportée dans la description de la vie telle qu'elle l'avait connue.
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MessageSujet: Re: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeMar 21 Aoû 2012 - 16:11

[Note pour l’avenir : ne plus JAMAIS dire à Aphie : « Tu t’ennuies ? Va rep à ce RP commencé il y a quelques millénaires. 8D » JAMAIS.]

Deux… deux ans ? Deux ans sans jamais sortir de ce manoir ? Un frisson parcourt la peau de Petra, ses petits poils de bras décolorés à l’eau oxygénée se lèvent. La jeune femme avoue même avoir perdu la notion du temps. L’enfermement est donc une véritable fatalité… Les gens doivent y devenir fous. S’il n’y a vraiment aucune solution pour sortir, si on est vraiment coincé dans cet endroit glauque pour des années, la vie doit être insoutenable. Comment font les autres victimes de cette prison ? Ils doivent devenir tarés, agir de façon non civilisée. Il y en a sûrement qui s’entretuent, aussi. Petra pose sa marmotte sur le magnifique tapis du hall et continue d’écouter, inquiète, les paroles de Fay.

Elle continue de prononcer quelques mots sur ce que fut sa vie avant, la date de son arrivée, ses préoccupations… La miss aux cheveux roses n’arrive pas vraiment à comprendre tout ce qu’elle dit. Par exemple, qu’est-ce que la première ES ? Ce terme et le concept qu’il désigne échappe totalement à Petra. Apparemment, il s’agit d’études d’économie. Petra non plus n’aime pas trop l’économie : son intérêt la porte plutôt vers les langues vivantes et l’histoire. Elle avait adoré ces matières… Elle ne pourra plus jamais étudier, songe-t-elle alors. Son visage se crispe. Elle se mord violemment la lèvre inférieure pour s’empêcher de pleurer. Mince, elle n’aura plus jamais de cours ; elle ne verra plus jamais ses camarades de classe ; et elle ne verra plus jamais sa maison, son père. Non, à la place, elle est coincée avec cette fille, certes sympathique, mais assez bizarre, ultra-maquillée, portant des chaussures à talons très pailletées, dans une baraque bizarre, avec une marmotte qui parle, un pouvoir qui est censé apparaître, et d’autres pensionnaires qui ont sans doute perdu la tête au bout de longues années d’enfermement.

Elle arrive finalement, après quelques minutes de silence, à retenir ses larmes - elle n’aime pas pleurer devant des gens qu’elle ne connaît pas. Elle essuie légèrement ses yeux puis elle regarde à nouveau l’étrange Fay. Petra aimerait lui demander s’il n’y a vraiment aucun espoir de sortie, s’il n’y en a vraiment pas un ou deux qui ont réussi à s’échapper, pourquoi cette prison paranormale existe, qui la dirige… Tant de questions qui se pressent dans son esprit abattu. Les yeux grands ouverts, elle demande faiblement :


« Fay… C’est quoi la première euhèss ? Je n’ai aucune idée de ce que c’est. Ça veut dire quoi ? Et tu viens d’où ? »


Petra prie intérieurement pour que cette Fay soit gentille avec elle et accepte de répondre à ses questions, même les plus débiles. Elle n’a pas l’air trop cinglée, malgré son allure vestimentaire étrange – de toute façon, Petra n’est pas la mieux placée pour faire ce genre de remarque.

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MessageSujet: Re: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeVen 24 Aoû 2012 - 20:36

Comme elle venait de le soupçonner, Petra ne voyait absolument pas en quoi consistait son blabla sur les filières de lycée général. En revanche, Fay ne s'attendait pas à ce qu'elle se montre sur le point de pleurer, étant donnée l'humidité de ses yeux grands ouverts comme pour retenir des larmes. Par respect pour cette humble pudeur, Fay détourna le regard, fixant son attention visuelle sur d'autres détails, les vêtements, les mains, les cheveux de Petra ; ils étaient roses. Quoique concevant quelques difficultés à reconnaître ce qui se fait et ne se fait pas chez l'un ou chez l'autre sexe de l'espèce humaine, Fay était capable de se rendre compte que se teindre dans une couleur aussi voyante tirait excessivement sur le mauvais pendant de la féminité. Mais elle n'osait pas se faire un jugement résolu sur le sujet, parce que la personne qui était devant elle était peut-être originaire d'une autre galaxie, où les Barbie ont les cheveux roses et des voitures blondes.

Légèrement embarassée, elle s'excusa avant de s'expliquer :
Ha, désolée, j'avais oublié de te le dire : on a découvert en entrant ici qu'il existait différents mondes, ou bien, comme on disait là d'où je viens, des extra-terrestres. Des êtres vivants originaires d'une autre planète que la Terre, notr... ma planète. A ma connaissance, ta physionomie et ta conversation ne sont pas celles d'un humain terrestre, alors je présume que tu n'es pas de là ?

Ce ne fut qu'après avoir prononcé, de sa diction détachée de lecteur entraîné, ces phrases que Fay se redit son discours dans sa tête. Après réflexion, elle se demanda si elle avait bien le droit de parler de "physionomie humaine". Elle était autant bizarre que le pouvait paraître Petra. Tiens donc. Et les mondes parallèles, et les distorsions temporelles dont, grâce au Pensionnat Interdit, on avait enfin reconnu l'existence, ceux-là qu'elle ne connaissait guère et qu'elle appelait "étrangers"... Si ça se trouve, osa-t-elle interroger intérieurement, ma mère m'a trompé(e) ? Si ça se trouve, il n'y avait absolument pas dans son village un couple de paysans arriérés qui ont pris peur de mon aspect inhumain et n'ont pu supporter l'idée de m'élever d'eux-mêmes. Peut-être que ce sont des extra-terrestres qui m'ont donnés à maman ? Peut-être que maman m'a élevé contre son gré, en prétendant toujours me considérer comme son propre enfant, parce qu'elle craignait l'épée de Damoclès que ceux de mon espèce ont pendue au-dessus de sa tête en me confiant à sa protection ? Peut-être qu'elle fait ça pour sauver l'humanité ?
Théorie du complot quand tu nous tiens.
Fay secoua la tête pour effacer ces idées farfelues que pourtant personne ne pouvait prouver fausses, souriant légèrement de sa propre fantaisie.

- D'où viens-tu ? Ajouta-t-elle pour encourager Petra à continuer. C'était toujours intéressant de discuter des origines des personnes qu'elle rencontrait ici pour la première fois. Comme quand on parle avec un étudiant ERASMUS, mais en version intergalactique.


VOILA. Version finale.
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MessageSujet: Re: La souricière [PV 1e p.]   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeMar 28 Aoû 2012 - 12:50

Les mots de Fay sont un mur de pierre contre lequel Petra est lancé à grande vitesse. Différents mondes, des extra-terrestres… Non, elle ne peut pas se retrouver enfermée dans un tel endroit ? Un lieu pareil n’a pas de sens, pas de crédibilité, pas d’existence rationnelle ! On essaie de lui faire croire que, non seulement on ne peut pas sortir de ce manoir, mais qu’en plus, ce manoir se DEPLACE de planète en planète ? La blondinette over-maquillée est tombée sur la tête ou quoi ? Mais cette théorie des planètes expliquerait l’allure quelque peu déconcertante de cette fille. Alors que Petra la fixe avec de grands yeux bleus écarquillés, son interlocutrice continue ses explications : elle, elle vient de la Terre, et elle lui demande d’où elle vient.

Bah de la Terre, bon sang ! Elle n’a pas quatre bras, si ? Qu’est-ce qui, dans sa physionomie, puisse lui faire penser que cette petite miss adoraaaable – c’est du moins comme ça qu’elle s’imagine être – soit un motherfucking alien ? Elle est même plus humaine que l’autre blondasse, non ? Petra se sent attaquée dans sa nature d’habitante de la Terre. On lui a tout arraché, sa vie, sa famille, son quotidien, et maintenant, on veut aussi lui prendre son espèce. C’est tout ce qui lui reste pourtant. En général, on peut vous dire que vous êtes un extra-terrestre sans que cela ne vous cause problème, mais Petra, captive de la malédiction du pensionnat, n’a plus que ça.


« Je viens aussi de la Terre ! »
s’exclame-t-elle d’une voix sèche. « Je viens de Brasilia, la ville la plus puissante du monde actuel. Ce n’est pas parce que je ne suis pas ton clone que je dois être anormale. »

Elle aurait aimée être plus sympathique avec cette Fay qui vient l’aider. Cependant, la situation stressante l’empêche de garder le contrôle de ses nerfs. Si seulement elle avait compris que la jeune femme évoquait ses cheveux roses lorsqu’elle parlait de sa physionomie atypique, elle aurait peut-être mieux géré la situation.


« Ce n’est pas non plus parce que je ne pige pas de quoi tu parles que je suis un être non-humain venu d’une autre planète. »


Elle a envie de pleurer. Rentrer chez elle. Elle ne veut pas rester là, elle ne veut pas que ce soit pour deux ans ou pour l’éternité. Petra sait qu’elle deviendra folle ici.
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MessageSujet: 'You look kinda futuristic to me.'   La souricière [PV 1e p.] Icon_minitimeSam 8 Sep 2012 - 14:03

Pour sûr elle aurait pu être plus gentille. Le ton haineux avec lequel Petra avait répondu à Fay blessa ses sentiments si mal qu'elle pensa à s'enfuir quand elle comprit comment en colère ses mots innocents avaient fait sa nouvelle amie. C'était comme, elle était devenue la méchante, quand elle avait toujours cru elle était du genre des victimes, et quand elle avait seulement essayé d'agir gentil.

Comment faux peux-tu être quand tu crois que tu fais quelque chose de bien ? Un ne sait jamais comment plaire aux autres gens, et Fay, une fois encore, expérimentait qu'elle ne devrait jamais considérer son humble science comme une vérité universelle.

Mais de plus, elle grandissant de tristesse n'était pas seulement à cause de la déception d'avoir était si stupide à pour blesser quelqu'un quand elle avait seulement essayé d'être sympathique; elle ne pouvait pas aider d'identifier à la plaie émotionnelle de Petra, comme la jeune rose chevelue fille expliquait qu'être légèrement différent ne voulait pas dire qu'elle était une sorte de monstre. Bien sûr c'était horrible de dire de telles choses, Fay probablement le savait mieux que la plupart des gens, et pourtant, elle tomba pour le tour.

Peut-être la pire chose dans l'histoire était que Petra mondrait une fierté radieuse de son humanité, et avec ça, une admirable force que Fay n'avait jamais eue en elle, dans les temps anciens quand elle secrètemement — bien, parfois, elle ne pouvait l'aider, ouvertement —pleurait au-dessus de la cruauté de ses petits camarades. Petra était fort mentale assez comme pour être capable de se venger de ces méchantes attaques, contrairement à Fay qui avait d’innombrables fois admis qu’elle était rien mais un dégoûtant sans genre animal.

— Je-je-je… Je ne- Je ne voulais jamais dire ça ! Elle bégaya confusément, au lieu de dire “désolée” ce qui est ce qu’elle, en fait, voulait dire. J’entends… Je ne voulais jamais dire rien de blessant ! Il n’y avait pas de sens malade dans mes mots, j’ai peur que je risque d’avoir été grossière, ce n’était- ce n’était pas mon intention.

Elle força elle-même à garder son regard droit dans les yeux de Petra. Soudain elle sentit elle était à propos de pleurer. Oh, non non non, fille, non, tu ne pleures pas ici, tu ne vas pas pleurer devant un étranger. Souvenir comme parfait ton maquillage était, ce matin. Tu ne veux pas déranger cela haut, veux-tu ?. Elle ne cligna pas une fois, regardant les yeux furieux de Petra. Il semblait comme ses propres yeux étaient lentement en train de sécher ; bon.
Fay expira une longue inspiration, avant elle recommença la conversation jusqu’au point principal :
— Alors tu dis que tu es un terrien aussi ? Peut-être que nous sommes de différents temps. Ou peut-être nous sommes de deux différentes Terres, j’entends, nous risquons de venir de deux différentes dimensions ? Cela est une autre possibilité. Quel jour était-il avant tu entras ici ?
Elle sourit.
— Tu as l'air en sorte de futuriste pour moi.


Spoiler:

Oh, Aph', j'ai eu la frayeur de ma vie en lisant la première version.
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