Glossy Gloomy Lovyou... Nom débile, n'est-il pas ? En tout cas, il s'agissait de la charmante trouvaille de la dénommée Toya Rikaashi, pour son petit café. Un café un peu étrange, puisqu'il se trouvait au milieu d'un pensionnat sombre et lugubre - d'où le Gloomy, sans aucun doute. Étrange aussi parce que la déco' était plutôt composée de fleurs roses et de cœurs - peut-être que le Glossy venait de là - bien que la majorité du mur reste sombre et sobre, ce qui lui donnait un aspect pour le moins incongru, mais pas déplaisant pour les esprits les plus tordus (ce qui constituait une grande part des pensionnaires). Et étrange en dernier lieu, car plutôt qu'un café, ce devait être le mélange entre un petit restaurant, une cafétéria, un pub et un bar. Bah, après tout, c'était plus drôle ainsi.

Toya Rikaashi, donc, petite patronne du café/bar/restau'/[...], astiquait le comptoir pour bien débuter la semaine. Cela faisait déjà quelques jours que le GGL (car c'était désormais l'abréviation officielle du Glossy Gloomy Lovyou) avait ouvert et de nombreux pensionnaires étaient déjà venus y faire un tour. Elle pouvait bien compter Kurogane (Le soleil de sa vie ! ♥) à qui elle avait attribué le rôle de testeur de nouveautés, Mail qui passait tous les jours (ou presque) prendre un café, Lyz l'accompagnant de temps en temps, Chiara, Kyoko et Key, devenues de "grandes amies" de Toya, avec qui elle discutait gaiement des potins du moment, sans oublier le grand gaillard au jus d'orange - son nom, son nom... Keiko ? Oui, voilà - et Helen qui passait en trainant parfois Eva avec elle. Il y en avait sans doute d'autres, bien entendu, mais le GGL avait remporté un tel succès dès son ouverture qu'elle ne s'amusait pas (ou plus) à retenir les noms de ses clients.

A ses côtés, Liam. Un garçon normal, sympathique mais rien de particulier à noter. Oh, il était peut-être un peu débile quand même. Et puis, il aimait bien faire des blagues idiotes. Mais elle s'entendait plutôt bien avec lui, puisqu'elle ne prenait jamais mal les commentaires ou les actes pas très fins et délicats, mais aussi puisqu'il ne semblait pas complètement dégoûté des fleurs et autres niaiseries dont elle raffolait. En tout cas, elle s'était adressée à lui lorsque l'idée du GGL avait germé dans sa tête - enfin, c'était peut-être simplement parce qu'elle se trouvait avec lui à ce moment-là - et c'était ensemble qu'ils avaient ouvert le bar. Ils s'étaient bien amusés jusqu'à maintenant et cela risquait de continuer un moment, avec vu le genre de clients qu'ils avaient...

Concernant les problèmes plus techniques du café, l'argent n'avait pas vraiment sa place dans le pensionnat : tout était gratuit, et tout le monde travaillait en bénévole. Il n'était pas rare qu'elle demande à quelqu'un de jouer les coursiers pour lui ramener quelque chose de la cuisine... Il n'y avait pas de taxes, pas d'impôts à payer. Les produits vendus étaient gratuits (puisque la cuisine ensorcelée du Pensionnat promettait toujours une réserve infinie de nourriture), toujours agrémentés d'un sourire, et le tout régnait dans la bonne humeur. Peut-être que cela enfermait de plus en plus les pensionnaires dans une bulles pleine d'illusions, et que s'ils arrivaient un jour à repartir ils serait bien dépaysés et désespérés, mais en tout cas, l'endroit donnait comme un semblant de liberté, car ils pouvaient maintenant se dire "Tiens, et si on allait faire un tour au GGL prendre un milk-shake ?" comme s'ils avait un minimum de choix. Et enfin, le lieu était sacrément bien choisi. De toute façon, parmi les milles pièces vides et inutiles du Pensionnat, il n'avait pas été difficile de dégoter LA place la plus pratique. Ainsi régnant au milieu du rez-de-chaussée, entourée de magnifiques pièces comme la bibliothèque (pour la recherche de livres de cuisine), la cuisine (pour la confection de délicieux mets), et l'infirmerie (pour les allergies (ou pour Kurogane quand il s'étouffait avec ses cookies en béton)).

Enfin, revenons à l'instant présent. Toya avait fini d'astiquer le comptoir, et remettait en place la petite horloge au fond de la salle. Il était alors deux heures trente de l'après midi, et la pause qu'ils s'accordaient pour le déjeuner était finie.

« Tu as eu le temps de voir Hana pendant la pause, sinon ? Conseille-lui de mettre du rose, un jour, je suis sûre que ça lui irait à ravir ! »

Toya avait dix-sept ans, Liam seize, et l'on se demandait pourtant toujours qui était le plus grand des deux (et le plus mature, surtout). La demoiselle Rikaashi et son obsession pour le rose, les mignonneries et Kurogane contre monsieur Kirsten aux tours vaseux et à l'humour, euh, "spécial"... La compétition promettait d'être de longue haleine.

"Pour qu’elle te ressemble ? Sans façon !" Ricana-t-il ;

Non, en vrai, il s’était habituée aux étranges gouts de Toya, autant qu’elle à son caractère de crétin, même si ça ne l’empêchait pas de s’en moquer dès qu’il en avait l’occasion (et ça ne manquait pas, que ce soit à cause du décor un peu kitsch, ou de son caractère aux tendances...sentimental) heureusement, elle était visiblement habituée aux traitements de chocs (ne fréquente pas Kurogane qui veut), et elle le prenait plutôt bien.

Ceci dit, elle faisait bien de lui rappeler ; Hana, il ne l’avait pas vu depuis...Quelques temps, à vrai dire, et sa compagnie lui manquait quelque peu ; bof, il y avait toujours Chiara, dont l’occupation favorite semblait trainer au comptoir –ou sur les genoux des clients-, ou les habituels personnes avec qui il échangeait quelques discussions entre deux cafés, et puis, Toya, dont la présence était agréable...quand elle ne divaguait pas sur les fleurs et les rubans roses fluo, mais ce n’était pas la même chose –il ne pouvait pas embrasser ses clients, ou leur sortir des répliques venant d’un quelconques feuilleton que seuls Mail et Eva étaient capable de regarder (Oohh, Keiko, ma petite glace a la framboise aime moi comme je t'aime et embrassons nous sous le soleil de mai).

Quel dommage, songea-t-il gaiment...quoique. Il n’avait aucune envie de susurrer à l’oreille d’Eva de romantiques mots d’amour (et des mots tout court, en fin de compte).Pas qu’il ne l’aimait pas, elle était curieuse comme fille, et marrante d'une certaine faço, si on aimait l'humour noir, mais elle paraissait... relativement déprimée. Et ça, c’était drôlement triste.

Sur cette pensée philosophique il attrapa distraitement un croissant, mordit dedans, et suivit le chemin qu’avait prit Toya d’une démarche légère.
Connaissant les talents culinaires de celle-ci, le lieu aurait du faire un vrai bide, ou bien provoquer une épidémie de omg !!-j’ai-du-béton-dans-le-ventre, mais, miracle, les affaires marchaient pour le moment (enfin, façon de parler puisque malheureusement, ses poches étaient toujours aussi vides) et ce qu’ils servaient n’était pas trop mal également (exceptions faite pour les cookies que testait tant bien que mal Kurogane, qui étaient toujours aussi solides et immangeables. Le pauvre.)

Il fit donc un grand sourire idiot garni de miettes de croissant, et croisa patiemment les bras.

[t'as dis de faire court ]

Ah, la bonne odeur des cookies brûlés l'après-midi chatouille les narines. Après une longue nuit à faire ce qu'un Winters fait de mieux, rien ne vaut un bon petit déjeuner - où un goûter, vu l'heure. Cela faisait un petit moment que le jeune adolescent connaissait le Glossy Gloomy Lovyou, un nom très facile à retenir et plutôt classe ... si on ne prends que les initiales (ce qui donne GGL). Mais qu'est-ce donc que cela, allez vous vous demandez (petits ignorants) ? Eh bien, c'est un petit chose où l'on peut acheter à manger, boire à boire et admirer du tabac. Eh oui, rien que ça. La nourriture n'est pas particulièrement bonne, surtout que beaucoup plus de pensionnaires prennent asile à l'infirmerie ... - Heureusement qu'elle est là dites donc ! - m'enfin, pour une raison comme une autre (ou un miracle étrange), eh bien ce petit commerce semble avoir du succès. Peut être est-ce dû au fait que les cafés sont assez semblables au GGL, donc ça peut nous rappeller une certaine ancienne routine en dehors du pensionnat ...

Tapotant sur le clavier de son ordinateur portable à connections wi-fi, Allen se dirigeait d'une démarche décontractée vers le GGL, donc. Il avait bien envie d'une viennoise au chocolat et d'un petit café ... comme avant quand, lorsque son ordinateur plantait, il allait squatter les cyber's du coin, riche en café, connexion internet et convivialité ! Hu. D'ailleurs, en parlant de convivialité ...

« Oh, Salut Mari' ! »

Allen fit un sourire en coin : il venait de croiser une vague connaissance. Devant lui, un jeune homme d'à peu près son âge écoutant de la musique via un Ipod. C'était Marian Lunaire, un drôle de nom pour un drôle de personnage. Enfin " drôle ", d'après Allen il était aussi normal que certains anciens camarades de classes ... soit bien plus que certains pensionnaires. Bref, comme lorsque "You shouldn't avoid the blind persons", l'adolescent lui demanda en toute virilité :

« Hey, t'as faim ?
- ... Oui, et toi ?
- Ben, allons au GGL ! 8D »

Pour information, il a bien dit à haute voix : 8 et D. M'enfin, c'est ainsi que nos deux jeunes hommes, le cœur en fleur, se dirigèrent ensemble et main dans la main, vers l'infini et au delà vers une pièce ou parfum fleurie et cramé s'entrechoquent.



« Ha, Yo demoiselle ! »

Interpella Allen pour, vous l'aurez devinez, Liam. Lui aussi c'était un copain : enfin, il était un pote à Nathanaël et Allen l'est aussi, donc comme pour les trucs mathématiques et scientifiques, Liam est le pote de ce chère geek. Liam travaillait au Glossy Gloomy Lovyou, pour une raison inconnue d'ailleurs ... mais bon, qui donc n'aurait pas envie de traiter un homme de femme dans un endroit aussi rose et froufrouteux ...

Allen s'assied sur une chaise pivotante (rose bonbon) devant le comptoir (de la même teinte) et posa son ordinateur sur ses genoux, à demi fermer.

[Baclé vers la fin T_T]

Un an c'est pas bien long. Un an à se lever tôt pour aller au lycée, prendre le métro les mains dans les poches, le menton sous le col. Le métro dont les bruits sont couverts par l'I-pod greffé aux oreilles, et la tête d'une sympathique jeune fille qui laisse notre nez se promener dans sa chevelure shampouinée, la tête de chien battue ça marche toujours. Un an à apprendre, prendre des mauvaises notes, des bonnes, réussir, avoir des vacances finir l'année. Un an c'est pas long.
Un an à rester enfermé dans un refuge de bizarreries humaines venues des quatre coins des siècles et des terres. Parfois on s'en sort bien, d'autre fois mal. Et un an c'est très long.

En son cas Marian s'était trouvé une ravissante demoiselle en petite amie, Helen. Leur relation n'était peut-être pas un amour passionné, il le savait bien, elle avait une lueur craintive dans les yeux. Mais ils étaient bien tous les deux c'était le plus important. Et sa rencontre avec elle lui avait permis de rencontrer bon nombre de personnes. Toutes assez étranges à réflexion, mais il ne préférait ne pas trop juger ces gens-ci.
Pour en venir à l'instant présent, notre jeune homme déambulait donc à travers les couloirs du pensionnat. Il écoutait bien évidemment son I-pod mais avait laissé le son plutôt bas, il avait mal dormi. Il dormait toujours mal à l'automne, le soleil était trop assommant la journée et ses nuits en été perturbées. Ainsi il promenait ses cheveux noirs trempés par la douche froide, le menton glissé dans un col haut.

Et voilà que venait d'arriver une connaissance. Allen, ce garçon était "cool" si seulement il pouvait parfois oublier de le surnommer Mari. A l'entente de ce sobriquet il partagea ses lèvres entre un sourire et une moue boudeuse. Puis répliqua au no-life qu'effectivement il avait faim :

"Oui, et si on mange ça te donnera de l'haleine accent circonflexe accent circonflexe." Pour l'information, il y a bel et bien un jeu de mots foireux dans la réplique de Marian.
Ils allèrent donc vers le fameux bar tout rose ou même un chat de nuit se ferait dilater la pupille en posant un seul regard sur la pièce.
Personnellement ça ne le gênait pas, c'était amusant.

" Bonjouur, on vient casser la croûte." Déclara-t-il en souriant posément tout en s'asseyant à son tour sur les sièges guimauveux. Puis après avoir fait "suivant" sur son petit appareil haute technologie il adresse un sourire débile à Toya et à Liam genre j'aipasbiendormimaisjefaisdesefforts. Ses doigts vinrent tapoter sur le comptoir un "vive le vent", et en se retenant de bailler il soupira avec satisfaction.

"J'vais prendre une viennoise, et toi Alinou?." Pour se venger du Mari.

Des gens ! Aussitôt ouvert, pensa-t-il avec fierté, même si ça devait sans doute être due au mystérieux hasard qui entourait la chronologie de PI. M’enfin, il n’allait pas s’en plaindre, et d’un pas trottinant, il se dirigea vers les deux nouveaux arrivants, un sourire faussement nonchalant aux lèvres qui le quitta quand il se fit apostropher par ce cher Allen.

« Salut mon canard !» Minauda-t-il dans un déhanchement exagéré. « Hé, on est pas dans un cyber café, ici ! »

Il illustra ses doucereuses paroles en s’appuyant langoureusement sur l’ordinateur d’Allen, qui se clos sèchement dans un bruit de plastique. Ceci fait, il se redressa dans toute sa dignité masculine, fronça les sourcils et porta les doigts au menton en reluquant ce pauvre Marian qui n’avait rien fait a par demander des viennoiseries. Ce qui était assez innocent en soi.

« Oh mais...tu as enfin une petite amie ! Il plissa les yeux de manière exagéré, et se pencha sur Marian ; Attends...ce...ce n’est pas Kyoko !!»

Il se redressa, et sembla peiné :

« Elle est drôlement virile, quand même. »

Il poussa un soupir tragique, et après un claquement de langue, il ricana :

« Qu’est-ce que tu veux, vas-y franco ma jolie ? »

Ce qui, en langage correct aurait donné « Mais dis-moi, de quoi souhaites-tu te nourrir? »
Bref, le glossy Gloomy Lovyou était un peu moins désert qu’il y a quelques minutes. Et encore moins à présent, puisque Mail venait d’entrer dedans, en la charmante compagnie de Lyz. On aurait pu y ouvrir un cyber café, tiens, il ne manquait plus que Leah et Kyoko et c’était la fiesta.

«Hm... Salut. » S’annonça avec émotion le Mail en question.

Cette journée aurait du être placée sous le signe du désespoir pour la pauvre Lyz. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'en se réveillant, et allant choisir sa tenue de la journée elle n'avait trouvé dans sa penderie qu'une robe rose et froufrouteuse. Elle était habituée aux caprices de son armoire, mais s'y pliait, bien conte qu'elle était d'avoir ( normalement ) chaque jour l'embarras du choix entre pleins de tenues qui lui correspondaient toutes très bien. Sauf quand ça amusait le meuble ( enfin amusait .. vous voyez ce que je veux dire ) de sortir une bizarrement, voilà. Comme aujourd'hui.
Ce que Lyz aurait pu faire, ce qu'elle faisait souvent dans ces cas-là, ça aurait été rester au lit, se rendormir, et voir si son uniforme chéri était bien là le lendemain. Mais non, elle avait envie de voir Mail aujourd'hui, même s'il lui fallait mettre une robe rose pour cela. Bon, vous allez me dire, Lyz a TOUJOURS envie de voir Mail. Oui, mais ce jour-là, plus.
Donc, elle enfila la tenue en question.
Se coiffant consciencieusement ( pour une fois ), elle jeta un coup d'oeil dans le miroir. Elle se trouvait pas mal. Ses longues jambes blanches ( récemment épilées, c'est pas parce qu'on a les cheveux bleus qu'on est dispensée de cette corvée - 4 Momo -> elle avait les poils SUPER NOIRS TROP MOCHES TROP LAIDS ou TOUT BLANCS TOUT TRANSPARENT on verra quand on fera une scène de saiks # BAF # ) rendaient bien en contraste avec la robe couleur police de Raken. Elle rejeta ses longs cheveux bleus en arrière. Bien coiffés, ils avaient la texture fine de la chevelure des fachons, celle impossible à imiter pour les commun des mortels. Il faut croire que Lyz n'est pas le commun des mortels. Quitte à pousser le kitch à fond, elle les noua avec un ruban rose et chaussa ses grands pieds de ballerines à rubans qui les amenuisaient considérablement. En se regardant dans la classe elle se dit qu'elle avait l'air d'une poupée.
Lyz = poupée
Egalité qui aurait fait pouffer de rire nombre de personnes de sa connaissance. Si bien sûr, ils étaient capables de rire. Ce qui était très rare dans son entourage, vu les gens qu'elle côtoyait.
Se souriant à elle-même, d'un sourire légèrement tordu et sadique qui tranchait radicalement avec son apparence innocente, elle sortit de la chambre, s'élançant vers celle, beaucoup plus peuplée ( enfin, elle aussi avec des colocataires mais qui rameutaient moins de monde - par exemple Emily la fille bizarre préférait squatter la chambre à BG, tout comme Lyz ).

« MAAAIL ! »

De quoi traumatiser quelqu'un pour le restant de son existence. Une jeune fille en fleur toute habillée de rose défonçant pour la énième fois la porte de votre chambre en criant votre prénom.
Mais il faut croire que le Mail en question était blasé.

« Oui, je sais, ma tenue est bizarre, pas de commentaire, je m'ennuie, j'ai faim, tu viens avec moi au GGL. »

Le GGL, petit café romantique s'il en fût. On se demande pourquoi Lyz y traînait / suivait souvent Mail .. *O* Bon, avouons le, c'était aussi pour gratter à bouffer, sans avoir même pas à ouvrir un placard, et côtoyer des gens. Mais chut.
Bref. Quelques temps après Mail et Lyz débarquèrent au GGL, donc, et Mail salua tout le monde avec son enthousiasme habituel. Lyz, quand à elle, ne prit même pas la peine de saluer les habitués du Glossy Gloomy Lovyou. Elle s'assit sur un des tabourets du bar rose, se fondant presque dans le décor, si on faisait abstraction de ses cheveux bleus électriques, et s'appuya sur le comptoir. Elle se retourna ( vive les tabourets qui tournent \o/ ) vers Mail, se mordit la lèvre inférieure, attendant visiblement qu'il la rejoigne, mais bien trop fière pour le héler. Non mais oh. De toute façon, le comptoir était l'endroit le plus sympa, le plus cool, le plus prisé de GGL alors ... si il ne venait pas, ce serait fait exprès. Et Mail était bien trop inexpressif pour l'énerver aussi clairement.
Elle se re-retourna.

« Un Coca. »

Et vive la politesse \o/ Mais j'imagine que tout le monde ici était habitué au manque de savoir-vivre de la jeune fille. Ça faisait comment dire .. partie d'elle. Et puis zut ( pour être polie - et que " zut " ça a la classe ). Elle allait quand même pas lui dire " s'il te plaît " ... enfin... elle ajouta quand même :

« S'teuplé. »

On pourra pas dire que Lyz n'est pas civilisé.

Bien que Mail ait eut du mal à contenir son rire devant la tenue plutôt ... surprenante de Lyz, il l’avait suivit tout de même, prenant toutefois garde à ne pas la regarder, de peur d’éclater de rire dès qu’il croiserait le moindre froufrou, et de finir considérablement éventré. Il se hissa sur un tabouret, hissa parce que le tabouret en question était plutôt haut, et même si il n’était pas un nain, ses 169 centimètres l’obligeait à prendre appuie sur le rebord du comptoir.

« Hm... » Profonde réflexion. « ...Moi aussi. »

Il posa son coude sur le bord, et s’accouda dessus, chantonnant distraitement I’m blue, suffisamment fort pour que Lyz entende, et assez innocemment pour ne pas se faire massacrer tout de suite. Activité qu’il abandonna suite aux questions de Chiara ; ON S’INTERESSAIT A SON RECORD A MARIO !

« Hm... ben j’ai fini un niveau en moins d’une minute mais c’était le 27 donc ça compte pas parce qu’il est simple. » Expliqua-t-il dramatiquement.

***

Pendant ce temps la, Liam avait servi à peu près tout le monde en trottinant, jetant des œillades moqueuses à Toya par la même occasion, ou en saluant joyeusement Chiara. Il aimait bien Chiara...bon, elle était peut-être un peu spéciale, volage, mais sympathique...avec lui et tout les garçons qui passaient dans le coin. D’un côté, elle n’avait pas à se priver –c’était une jolie fille.

Malheureusement pour elle, il avait finalement vu arriver sa petite amie, aka Hana Welynë, aka Hana, aka mon petit sucre d’orge au caramel beurre salé , qui lui tomba dans les bras. Doté d’un plus ou moins bon sens de l’équilibre, il la rattrapa donc, la serra dans ses bras et l’embrassa en guise de salutation, sans se soucier du surnom kitsch qu’elle lui avait attribué.

« Toi aussi ma jolie » ,

Toya qui avait souhaité -pardonnez la- la voir en rose allait être servie avec une tenue pareille. Le rouquin se demanda un court instant ce que signifiait Kawaii, étant à peu près aussi renseigné sur la culture japonaise que sur les inconvénients généré par les défauts de fabrications des imprimantes dans le droit, mais il se résigna finalement, et proposé :

« Ca va ? Je te sers un truc ? »

« Ah, je vois » fit-elle, très intéressée – et ceci n’est pas ironique –. « Et sinon, ta télé va mieux ? »

La dernière fois qu’elle était venue, en effet, le téléviseur était dans un assez piteux état, sans doute du à la X-Box qui avait été joyeusement balancée à l’intérieur. Par Nao, il lui semblait, en ayant marre de perdre contre Mail qui ne trouvait d’ailleurs plus personne pour jouer avec lui – à part Lyz et Leah. Elle sourit, et vit tout d’un coup son PIRE CAUCHEMAR entrer.
Hideusement vêtue de ROSES DIFFÉRENTS non mais quelle honte franchement en plus ils juraient mais cette fille ne savait pas s’habiller ou quoi ? Et puis quand on a les cheveux violets on met pas des trucs pareils, vraiment, il fallait qu’elle aille se renseigner auprès de Key parce que FRANCHEMENT c’était hideux, (Hide hahaha… hem.) et puis cet horrible « kawaï », elle ne pouvait pas le mettre « grazioso » ? Nan, faut faire STYLE et mettre du japonais, pff…

« Ah, deux seconds, Riette. »

Riette. De Courrier, venant lui-même de Mail. Quelle intelligence.
La main vernie et manucurée de Chiara se plongea vers le bol de cookies durs comme de la pierre, et…

« Ouuups pardon j’ai pas fait exprès » fit elle, les cils papillonnants.

Elle envoya un second cookie dans la tête d’Hana, la forçant à s’éloigner de Liam.

« LIAM ! » fit-elle, se levant et se penchant vers lui. « Je t’aime. »

Elle le foudroya du regard, le captura dans ses yeux d’océans et de lagunes, le fit virevolter dans les reflets de ses prunelles, l’embrassant avec fougue de son regard, lui fit battre le cœur à la cadence des pas d’un cheval lancé en pleine course vers l’amûûûr, l’emprisonnant dans ses cheveux châtains devenus lianes, l’attirant avec ses lèvres pulpeuses et brillantes, l’émoustillant* avec ses cils se refermant à rythme régulier et soigneusement calculé, le piégea dans sa beauté insolente, attrapant son regard de par l’éclat de ses dents blanches et par sa main recouverte de breloques qui agitaient une mèche de cheveux, l’entortillant autour de son index de façon so sexy**.

Bref, Chiara Raffaeli draguait effrontément Liam au nez et à la barbe de sa petite amie Hana.

« Tu es l’homme de ma vie » susurra-t-elle.

Elle envoya une poignée de cookies à Hana sans la regarder, et écrasa le pied de Mail qui lui avait semblé rigoler, sans perdre son sourire Colgate digne d’un magazine tant aimé de Nao du style PLAYBOY.





*, ** => J’ai honte d’écrire ça 8D.

« J'vais prendre une viennoise, et toi Alinou?
- Ah, ben ...
- Salut mon canard ! »

Allen était assailli de toute parts dites donc ; autant par les surnoms débiles que par ses deux " copains " aussi débiles. Le garçon fit une grimace agacée lorsque Demoiselle Liam ferma son ordinateur dans un petit « clap ». Le geek s'apprêta à rouvrir son divine engin lorsque la serveuse se moqua ouvertement de lui en lui rappelant qu'il était toujours célibataire – malgré son " envie folle de Kyoko Maeda ". Celle dont je parle se trouve être une accro aux jeux vidéos (un peu comme Allen avec son ordinateur ou pareillement que ce très célèbre Mail) que ce très cher jeune homme connaît depuis l'école élémentaire. Les deux jeunes cours moyens n'étaient pas vraiment très proche jusqu'au jour où le très galant et affectueux Winters offrit à la belle et tendre un jeu trop super-de-la-mort-qui-tue-la-classe -lorsqu'il dû déménager. Plus tard (même bien plus tard), ils se retrouvèrent à coups de gueules ici, au pensionnat interdit ! Que du romantisme dîtes moi, c'est très beau.

« Blablablabla~ T'attends pas à avoir un pourboire, conna...sseuh.
- Qu’est-ce que tu veux, vas-y franco ma jolie ?
- Comme Marichouplala, une viennoise et un chocolat chaud, " poulette ".»

Grand sourire dentée fraîcheur. Voilà de bien viriles répliques pour un trio de jeunes hommes symboles de virilité du XXIe siècle ... tiens, d'ailleurs en voilà un autre :

« Hm... Salut. »

Mail ! ... Non, pas de petit icône messagerie qui clignote sur le coin droit de l'écran d'ordi, mais bien une personne en chair et en os. Un jeune homme, roux, aux lunettes trop la classe et -comme dit plus haut- un grand amateur de Mario. Lui et Allen entretenaient une même relation qu'avec Marian et/ou Liam -avec peut être moins de répliques viriles. Soudain, le geek remarqua un reflet rose ; pensant tout d'abord que c'était les rideaux qui ne pouvaient s'empêcher de gigoter, le garçon n'y fit pas grande attention ... Seulement, quand le rideau demanda un coca, il fallait s'inquiéter. Voilà que Lyz apparaissait en robe froufrou ! C'était vraiment la dernière personne que Allen aurait penser voir un jour dans une tenue pareil ...

« KYAAAHHHH !!! LIAAAAAAAM !! »

Avant que le garçon puisse réfléchir un peu plus sur sa découverte incroyable mais vrai, voilà qu'une autre visiteuse qui ne lui était pas inconnu apparu. Tout d'abord il se dit : « WTF ?!!!11 Tout ce monde ?! » mais juste après les divines salutations de la boule d'énergie italienne : « Pourquoi elle me salut rien qu'avant Lyz ? ». Il semblait que sa côte de popularité n'était pas aussi grande que Mail le geek, Toya la princesse rosy-bonbec ou encore Liam la serveuse ... Il ne répondit pas à Chiara, se disant qu'elle s'en fichait de toute façon -ce qui n'était pas tout a fait faux. Tout de suite après, même avec une boisson fraîche à la bouche : la nouvelle cliente ne trouva rien de mieux à faire que de papoter comme ... une fille. Devant tant d'énergie, Allen fit la grimace et ralluma pour de bon son ordinateur -seule vrai source de réconfort- et commença à tapoter sur les touches avec grâce et, euh, en tout bon geek quoi -bref. On lui servit enfin ce qu'il avait commandé et fit un petit sourire à Liam 'comme' en tant que remerciement. Sans vraiment être surpris à présent d'une nouvelle visite, le garçon ne leva pas la tête, mais vu ce qu'il entendait ça ne pouvait être que, comme ça déjà ... Hana truc machin. Ouais, Liam en parlait quelques fois, il disait que c'était sa petite amie -et n'hésitait pas à rajouter une couche sur la situation de célibataire d'Allen (d'ailleurs c'est vrai que c'est le seul célib' du groupe...)-.

.... Envie de chocolat. Allen allait attraper sa tasse de chocolat chaud lorsque une tornade aux cheveux violet le fit à sa place et l'envoya valdinguer sur Chiara ... Plus envie, maintenant ...

« Hey, mon choc...
- Dis donc sale garce ! Je peux savoir ce qui te permet de faire ça ? »

Et voilà, ça allait se finir en crêpage de chignon ! On vend des viennoiseries et des pâtisseries, c'est pas une crêperie .... et heureusement d'une certaine façon. Abandonnant un bref instant son jeu d'escape, il fit tourner sa chaise pivotante et regarda le joyeux spectacle de deux filles en fleur s'arrachant un mec pas si mignon que ça. Il avait de la chance, Liam ...

« Tut tut tut, temps mort ! »

Erk. Kyko. Il ne manquait plus qu'elle. Allen se renfrogna et se retourna une fois de plus pour retourner à sa partie suspendue. De toute façon, elle aussi faisait semblait de l'éviter malgré toute la bonté que celui-ci l'offrait ! Tout d'abord elle fit un petit discours sur comment il fallait se tenir.

« Hum, Chichi, les déclarations comme ça, c’est mauvais mauvais, si tu veux l’avis de Kyoko. Je pense que tu devrais t’y prendre autrement… Enfin, pour le côté séduction en douceur, c’est raté !... Mais de toute façon, ça n’a jamais été ton genre ! »

Comme si elle s'y connaissait .... Allen mordilla dans sa viennoise et dit d'une voix forte :

« Hey, faudrait qu'on me rembourse mon chocolat. »

Rembourser ... bien qu'il savait que l'on ne payait pas, au GGL.

Il y a des jours comme ça. Tu te lèves, tu prends ta douche tu t'habilles et tu n'adresses pas trop la parole à tes colocataires en sortant. Puis errant dans les couloirs accompagné de ton Ipod tu rencontres un ami, et ensemble vous partez tranquillement casser la croûte dans un bar dégoulinant de guimauves naturelles mais pouvant s'avérer dangereuse pour la santé oculaire, de plus ce bar est gratuit donc c'est très sympa. Et là dès que vous arrivez vous avez le droit à quelques vannes d'après votre apparence, certes pas très ouf beau gosse plein de muscles moulé frigo taille XL vous comprenez mais vous voudriez rechigner, mais l'intérêt que vous portez à votre futur viennoise aux pépites de chocolats n'est pas proportionnel à l'envie de répondre à ce cher Liam, donc vous vous contentez de demander simplement une viennoise aux pépites de chocolats.
Puis suite à cet évènement tragique, divers joyeux compagnons débarquent, un geek -mince ils se reproduisent vite-, une fille habillée de manière qu'on pourrait résumer à "qui craint", faut dire que l'ambiance du GGL avait bel et bien des effets secondaires sur les pauvres et faibes esprits adolescents. Il marmonna un bref salut à tout le monde et s'apprêtait à monter le son de sa machine à musique, quand à sa grande stupeur quelqu'un venait de lui dire bonjour de manière très enjouée. Ah c'était Chiara, il lui sourit en guise de réponse, de toute façon elle était déjà occupée à aborder Mail le geek arrivé il y a peu. Mais elle avait dit autre chose qui l'inquiéta, il se tourna gravement vers Allen chuchota.

"Dis tu penses que si on reste trop longtemps on va devoir manger du gâteau framboise coulis fraise avec de la chantilly Al-la-hyène?" Non pas que ça lui paraissait ignoblement dégoûtant, mais plutôt horriblement sucré, le genre de chose qui attirerait même les abeilles sur vos dents pour qu'elles y fassent un nid ( miam miam ). Son inquiétude fut tout de suite calmé par l'arrivée de sa viennoise, il voulut y mordre un coup en regardant la nouvelle arrivante, la petite amie de Liam. Une fille un peu étrange physiquement parlant, surtout niveau cheveux, mais il y avait pire pensa-t-il assez bas en jetant un rapide coup d'œil à Lyz. En tout cas cette pauvre fille aussi s'était affublée de vêtements spécialement GGL, c'est contagieux dis donc.
Bon tout ce joyeux petit monde était là, il allait pouvoir manger tranquillement. Ben non Maritoivite ( surnom ), car l'italienne vient de lancer une offensive direct au goal, provoquant la colère de la gardienne des buts qui dans un élan furieux met fin à la courte vie du chocolat chaud d'Allen, et criant ainsi sa colère envers l'adversaire désormais tâché d'une sympathique boisson.
Légèrement, mais alors très très légèrement inquiet pour la suite de l'action, mais aussi par l'avenir de son petit goûter qui aurait dû être tranquillou sympa les copains, Marian dans un geste héroïque attrapa une dizaine de serviettes à fleurs et s'avança vers le ring improvisé des deux jeunes filles.

"C'est dangereux de balancer du chocolat bouillant sur quelqu'un, dit-il en souriant innocemment à Hana, puis pour être neutre il continua en baissant d'un ton s'adressant à Chiara, et il vaudrait mieux pas vous fendre le crane avec ces...gâteaux." Il tendit des serviettes à la tâchée, ne désirant pas essuyer lui-même son décolleté au contraire d'un certain blond s'il avait été là.
Puis sans prévenir, avec une vivacité avoisinant celle d'un paresseux hibernant il posa sa main sur le crane de Hana. "Pas de bosses..." Murmura-t-il, puis il déposa ces serviettes et enfourna son menton dans son gros col avant de retourner s'asseoir à côté d'Allen qui guettait l'arrivée de la Kyoko en question dont nous parlions, qui eut la très bonne idée d'embarquer sa copine pseudo-séductrice à côté d'eux. Pas que ça le dérangeait...du moment que la dispute ne continue pas.
Marian pouffa légèrement à l'entente des mots "Liam" et "Mal à l'aise", puis pris machinalement une bouchée de sa viennoise sans plus compatir la disparition du lait chocolaté de son accompagnateur.

"Tu veux qu'on te rembourse de quelle manière? En cookies?"

Lyz mordit son poing pour s'empêcher de rire. Retournée, adossée sur le comptoir et appuyée à moitié contre l'épaule de Mail, elle profitait du spectacle. Récapitulons.
La petite amie cruche, la garce, et le petit ami blasé. Ouais, y avait de quoi avec deux furies comme ça. Bon, non pas que Lyz y connaisse quelque chose dans les histoires sentimentales, mais là c'était clair comme de l'eau de roche, même pour une non-initié. Ce n'était même pas un triangle. La " garce " profitait de l'innocence de la petite amie officielle pour rigoler un peu et flirter vaguement avec un type sexy ... non ?
La jeune fille prit machinalement un cookie dans un bol, sur le comptoir, et mordit dedans.

« Aïe ! »

Arg. Elle avait oublié. Surtout, surtout, ne jamais toucher aux cookies. Bon. Elle le lança sur les furies. Au milieu du bombardement ( cookies et insultes, et puis empoignades aussi, pour faire genre ) son geste passa totalement inaperçu. Je sens les regards menaçants. Mais qu'aurait-elle fait d'un cookie dur et mâchouillé ? Il était bien mieux dans les cheveux de deux folles hystériques. Mais alors, bien mieux.
A cette pensée, Lyz ne put que mordre à nouveau son poing. En robe rose froufrouteuse, et morte de rire, la bourrine aux cheveux bleus .. ne se sentait plus trop elle. Mais elle s'en fichait, elle s'amusait trop. Venir au GGL avait été une très très bonne idée finalement. Comme la télé, mais en mieux. Même si elle avait l'air totalement débile et que le bleu jure horriblement avec le rose.
Pour distraire encore un peu plus la jeune fille, Marian débarqua à ce moment précis. Lyz ne connaissait pas trop le garçon, juste assez pour savoir qu'il était, bon, plutôt spécial, mais à la limite ça ne voulait pas dire grand-chose. Prévenant et ironique à la fois, il s'occupa délicatement des deux furies. Lyz avait des fourmis dans les jambes, elle les agita en cadence.
Elle mourait d'envie de se lever, et de trouver un moyen pour raviver l'accrochage, mais savait bien que mort, c'est mort. Ah la la, c'est bête, il lui fallait trouver une autre distraction. Elle reprit un cookie, qu'elle commença a émietter sur le comptoir.
Lyz n'a qu'un ennemi : l'ennui. Et il pointait dangereusement le bout de son nez. Elle gardait ses mains grand ouvertes, bien à plat sur la table. Juste pour ne pas les refermer et commencer son petit amusement personnel, graver son nom partout. Pas sûr que Toya apprécie.
Jetant un coup d'oeil à sa table, elle se rendit compte qu'un verre de Coca y trônait. Sûrement que Liam était passé par là, et qu'elle ne s'en était même pas rendu compte. How sad.
Elle le sirota, tout en bougeant de plus en plus vite ses jambes.
Ses yeux gris scrutaient la pièce, en perpétuelle recherche de la précieuse animation. Que, pour une fois, elle ne créait pas.
Etonnant. Et très très ennuyeux.



EDIT : Eau munsse geu çui çurre Auenne ç__ç Bon pa gravs

.

Chiara était traînée par Kyoko au bar, abasourdie. Il était… Elle avait… elle n’en croyait pas ses mirettes et n’aurait pas parié son Lancôme Color Fever Gloss 330 – City Pink même presque terminé qu’elle aurait osé faire ça. Hana… comment avait-elle pu ? Son t-shirt Dolce & Gabbana était foutu. Elle n’aurait plus qu’à le jeter, comme elle n’arriverait pas à faire partir la tâche de chocolat – et en plus, bon sang que ça cramait ! Elle était certaine que ses dessous seraient fichus eux aussi. Ah là là, dommage, elle avait pas eut le temps d’emballer Liam avec… Tant pis, elle l’aurait avec les Snoopy. Nettement moins sexy mais on fait avec ce qu’on peut, on a pas des Gossard tous les jours, hein…

« Mouais, mouais… » marmonna l’italienne, avant de marmonner quelques paroles en italien qui ne devaient pas être très gentilles. On pourrait d’ailleurs penser qu’elle insultait Hana, mais elle ne semblait pas encore en état de le faire, toujours secouée.

Elle se laissa asseoir et cligna des yeux, se répétant la scène mentalement. T-shirt et dessous foutus, slim éclaboussé et converses tâchées. Joli combo. Joli combo…

« …mettre Liam drôlement mal à l’aise !
- Hein ? »

Au nom de Liam, elle cessa de penser sans cesse à ses affaires et passa sa main dans ses cheveux coiffés lissés laqués décorés exhibés cirés* et tourna la tête vers Kyoko, la bouche entrouverte.

« Oh…mince » fit-elle, l’air encore plus bête que d’habitude.

Elle épongea sa tâche avec les serviettes que lui avaient tendues Marian – un adorable petit bishi ceci dit, mais il était à Nell -. Hein ?! Un BISHI ?!
[Redémarrage Windows]
Ah, oui, c’est vrai ! Elle devrait choper Liam. Pécho, youpi, et on fait des conjugaisons avec ! Elle allait le pécho, et rapidement. Elle péchoait souvent. Un baiser, des caresses, et puis voilà, souvent. Principalement après le verre de trop, quand il ne s’en souviendra pas – ou elle l’oublierait sciemment, comme si ce n’avait été qu’un rêve… La vie de Chiara était un long rêve pailleté, couvert de strass et de cristaux Swarovski, le tout parfumé de Black XS. Elle draguait, essayait d'ajouter le plus de bishis à son tableau de chasse, tentait de les conquérir et ça s’arrêtait là. Et elle ne s’en réveillerait pas avant très, très longtemps…

« Hm, dis, Kyoko, tu crois pas que les cheveux d’Hana seraient bien mieux en bleu Klein ? » chuchota-t-elle, avant de tourner de cap. « Hm non, finalement, je vois plutôt Liam en blooond ! Au fait, j’aime bien ton t-shirt. Y’a marqué quoi ? Ah, tu as pas vu Key ? Elle m’a piqué ma ceinture Glamour, j’aurais bien aimé la mettre aujourd’hui… Rah je vais lui faire sa fête à cette Hana, elle m’a bousillé mon t-shirt D&G, moi j’avais fait que lui envoyer des cookies sur la tête pour la réveiller… le monde est injuste ! »

Elle aurait pu continuer pendant des heures mais elle remarqua que Marian était assis à côté d’elle – ou du moins à proximité.

« Hey hey Mariaaaan ! Tu vas bien ? Mouip, ça va, enfin bon, ça m’a un peu cramée. Dis, tu sais où est Nell ? Je voulais lui demander si c’était elle qui avait mes boucle d’oreilles… »

Et c’est reparti pour un tour.

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*(si si, il existe de la cire pour cheveux)