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Invité Invité
| Sujet: Nouveau départ Jeu 1 Jan 2009 - 13:32 | |
| Elle avait fui Berlin au matin. Elle courrait depuis une heure, tranquillement. Sans montrer le moindre signe de fatigue. Sur son dos, un sac contenait ses maigres possessions. Derniers souvenirs de ses amis, deux mille marks fauchés à sez victimes et quelques vêtements. Elle courait et n'était pas prête de s'arrêter. Elle fuyait, savait que la police était à ses trousses. Il neigeait, sans fin sur la campagne. Les flocons se perdaient dans ses cheveux décolorés, imbibaient son gris manteau de laine. Lourd à porter, mais elle s'en fichait. Elle fuyait ses souvenirs. Finalement, elle arriva devant un immense portail de fer forgé, manquant le percuter. Elle pila, l'observa. Un manoir se dressait non loin, la saluant de ses lumières. Entrera, entrera pas ? La jeune fille se préparait à faire demi-tour lorsque le bruit d'une auto la décida. Auto de SS. Parfois, il fallait choisir au hasard, se décider en un instant. Préferer l'inconnu à une mort certaine. Quoi qui puisse l'attendre dans ce manoir, cela vaudrait mieux que d'être abattue d'une balle dans la nuque. Elle poussa le portail, parcourut un court chemin et entrouvrit la grande porte.
Le hall était immense, dans un syle classique, plein de boiseries vernies. Sûrement la demeure d'un riche nazi. Mais désert, inhabituel à cette heure de la matinée. Normalement, des domestiques auraient dû s'affairer partout à préparer le repas du maître. Là, pas un chat. Sans faire de bruit, Orwalle referma délicatement le lourd battant derrière elle. Un panneau d'affichage semblait parler de quelque chose d'important. Elle s'approcha, le lut rapidement et consulta les photos. Si ce qui était dit était vrai, elle saurait qui éviter. Naturellement parano, la slave pensa immédiatement à un complot. Elle avait entendu de ce genre de jeux tordus qui consistaient à enfermer des innocents et à leur mener une chasse sans merci. C'était sûrement un piège. Mais des SS l'attendaient sûrement dehors. Elle devait trouver quelqu'un, savoir de quoi il retournait. Et se tenir sur ses gardes.
Elle sortit son couteau de l'étui qu'elle portait à la cienture et le nettoya. Un tic, chaque fois qu'elle se sentait menacée. Peut-être était-ce vrai, finalement. Orwalle retourna vers l'immense porte et tenta de l'ouvrir. Sans succès, mais cela ne prouvait rien. L'hypothèse du nazi pervers tenait toujours. Elle devait trouver quelqu'un. Le faire avouer, le torturer et le tuer. Euh non, tu t'emballes, là, ma fille. Juste se faire expliquer cet étrange endroit. En tout cas, elle ne pouvait pas partir. Tant pis, plus rien ne l'attendait à l'extérieur. Mais d'après le panneau, un ancien ami devait réapparaître. Serait-il possible que... Orwalle fut tout d'un coup prise d'un espoir fou. Izabel, Tom et Jerry, serait-il possible qu'ils réapparaissent ? Si c'était vrai, que ferait-elle ? Si c'était faux, que ferait-elle ? Et si personne n'était là ? La solitude ne dérangerait pas la jeune femme, mais elle voulait des réponses et les aurait. Par n'importe quel moyen. Persuasion, menaces, tortures. Hem...
Dans le hall désert, un bruit résonna comme un coup de tonnerre à ses oreilles exercées. Dans les égouts, voir était souvent impossible et il fallait pouvoir compter sur son ouïe. Elle resta immobile, tournant le dos à la source. Mieux valait ne pas montrer qu'elle avait entendu, se retourner au dernier moment. Et si l'inconnu se montrait menaçant, frapper. Elle n'avait pas passé près de quatre ans dans l'underground pour rien. Elle saurait se défendre, grâce à son prodigieux entraînement. De plus, rien dans sa silhouette ne laissait présager sa force. Un atout. Peut-être était-elle paranoïaque, à toujours se tenir en alerte, mais cela pouvait se montrer vital, de là où elle venait. Berlin sous domination nazie, et elle avec des traits indéniablement slaves. Si ce château était un piège d'un haut membre du parti, elle serait traquée et tuée. Mais la proie était aussi un chasseur, prêt à vendre cher sa peau. La partie s'annonçait intéressante.
En tout cas, elle ne pouvait pas repartir. Que l'annonce soit vraie ou fausse, elle était en danger et saurait leur donner du fil à retordre. Les combats désespérés la connaissaient. Seule contre tous, police, SS, ..., elle avait l'habitude. Alors qui que tu soit, mystérieux menteur, montres toi !
Dernière édition par Orwalle Dingelchen le Sam 3 Jan 2009 - 16:40, édité 1 fois |
| | | Maman de Schlagvu Mahaut de Clairlac
+ Pseudo Hors-RP : Mooney • Age : 31 • Pouvoir : Imposition d'images dans l'esprit des gens • AEA : Une hermine nommée Hermine • Petit(e) ami(e) : Arnulf Restaurant RP en cours : Bless the Spawn of Hell (William Mary Hufflestring)
Rasputin (Alea Miller) Messages : 192 Inscrit le : 22/11/2008
| Sujet: Re: Nouveau départ Jeu 1 Jan 2009 - 23:06 | |
| Mahaut de Clairlac avait très, mais alors très mal dormi cette nuit-là. Elle s'était tournée et retournée durant des heures jusqu'à ce qu'elle se lève, qu'elle descende à la cuisine et qu'elle se fasse un bol de thé pour se détendre. Elle l'avait bu alors qu'il était encore bouillant, se brûlant la gorge et l'estomac, puis était remontée à l'étage, dans sa chambre, pour enfin s'endormir. Ensuite, son sommeil fut relativement calme : en effet, elle entendit des bruits de pas dans le couloir, la sortant immédiatement de ses songes, et quand elle alluma sa lampe pour regarder l'heure qu'il était, elle réalisa qu'il était quatre heures du matin. Mais il était déjà trop tard pour sortir et attraper l'imbécile qui l'empêchait de se reposer : il n'y avait plus aucune trace de sa présence, il avait dut rejoindre sa chambre. Quoi qu'il en soit, la jeune fille avait deux heures de sommeil de retard, sans considérer le fait qu'elle avait mit du temps à se rendormir après qu'on l'ai réveillé. Elle aurait put faire la grasse matinée, c'est vrai : elle n'avait strictement aucune obligation, elle n'avait rien à faire d'important de ses journées. Cependant, elle détestait commencer sa journée à midi à cause de sa paresse. Elle s'était alors forcée à se lever, comme tous les matins avant d'arriver au pensionnat, à cinq heures. C'était stupide, mais c'était l'un de ses derniers liens avec l'extérieur. Se lever tôt avait fait parti de son quotidien jusqu'à son accident, et même après, elle ne s'était pas défaite de cette habitude. L'abandonner maintenant signifiait à ses yeux qu'elle perdait le combat contre le pensionnat. Ce maudit pensionnat qu'elle détestait de tout son coeur. Pourquoi était-elle sortie ce jour-là ? Pourquoi s'était-elle promenée jusque dans cette propriété ? Pourquoi... Pourquoi son cours avait-il été annulé, merde ?! Pourquoi ?! Si ce n'avait pas été le cas, elle y serait allée, comme à chaque fois, et tout serait encore normal. Ce n'était plus le cas.
Il n'y avait personne dans la salle à manger quand Mahaut y était entrée, c'est-à-dire à cinq heures et demi. Elle profita alors de ce moment de solitude pour faire des échauffements gymnastiques et de l'entraînement à même le sol, sans tapis sous elle, jusqu'à sept heures du matin. Ensuite, la jeune fille estima qu'il était trop tard pour continuer de bloquer cette salle qui allait être de plus en plus utilisée au fil des heures. Elle retourna alors dans sa chambre pour prendre une douche et redescendit dans la cuisine pour grignoter quelques fruits -elle avait enfin retrouvé l'endroit où les denrées alimentaires étaient entreposées !- en guise de petit déjeuner. Elle avait dans l'idée à ce moment là d'aller faire son entraînement quotidien de danse dans sa chambre -elle ne la partageait avec personne pour le moment- et après, de faire une marche à l'extérieur, malgré le froid, pour se rafraîchir les idées, et ce jusqu'au déjeuner. Après ? Elle verrait. Elle chercherait à rencontrer des gens, pour éviter de finir ses longues journées d'éternité seule, comme une associable. Elle suivit donc son programme et continua son entraînement assidu, et passons à la suite car il n'y a strictement aucun intérêt là-dedans vu que nous ne sommes pas dans un cour de danse, que je n'ai aucune notion utilisable dans un RP, et aussi que ça me saoule de décrire ses moindres mouvements. Nous arrivons donc à sa promenade dans le parc de la magnifique demeure...
Mahaut enleva son collant de danse noire ainsi que son haut dans lesquels elle avait sué, puis enfila un pantalon en jean sombre, très serré, mettant en valeur ses belles jambes de sportive, avec un T-shirt brun à manches longues en haut. Elle risquait de se les cailler dehors, mais après le sport, elle adorait sentir le froid mordant glacer ses muscles. Au pire, si elle ne tenait plus, elle pourrait rentrer afin de prendre un pull. Elle sortit de sa chambre et descendit les escaliers lentement, claquant le talon de ses bottes en tissus brun sur les marches, et arriva alors près de l'entrée. La jeune fille crut alors entendre quelqu'un, de l'autre côté de la porte. Merde... Un nouvel arrivant. Elle croisa les bras pour qu'il ne soit pas aussi fou qu'elle ne l'était à son arrivée, menaçant la personne qui s'approchait d'elle avec le talon de sa chaussure, persuadée d'être tombée entre les mains d'un maniaque, et ouvrit la porte. Elle vit alors un garçon de toute petite taille -il devait à peine faire plus d'un mètre soixante-cinq, ce que Mahaut estimait être "petit" pour un garçon, et même pour une fille- avec un crâne presque ras, couvert d'une très fine couche de cheveux blancs. La personne lui tournait le dos et ne laissait pas, du moins aux yeux de la jeune fille, paraître de la peur. Légèrement anxieuse, elle annonça :
"Bonjour. Je suis Mahaut de Clairlac."
Que dire de plus ? Ce gars avait sûrement lu le message accroché au panneau de liège comme elle l'avait lu à son arrivée. Il y avait toutes les informations là-dessus. Alors... Que dire de plus ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouveau départ Ven 2 Jan 2009 - 11:35 | |
| Les pas étaient ceux d'une fille, elle en était sûre. Plutôt grande, vu le rythme. Bonne condition physique, également. Orwalle lui tournait toujours le dos et conemplait le panneau, sans savoir quoi en penser. Elle voulait des preuves et la nouvelle arrivante pouvait lui en donner. Calmement, la jeune fille passa une main dans ses cheveux afin d'en retirer les derniers flocons. Son manteau inondait tranquillement le sol, mais ça... Avait-elle besoin de montrer du respect pour la demeure d'un probable haut membre du parti nazi ? Et passionné de débilités, vu le panneau. A moins que ce ne soit la vérité, auquel cas elle ne nettoirait pas davantage. Nan mais. Elle, elle était une arme lâchée dans la nature, pas une serpillière. Et sa mystérieuse inconnue allait découvrir à ses dépens qu'une Orwy enfermée, c'était pas beau à voir. Soudain, la jeune fille ressentit une présence froide autour de son cou. Bizarre, elle ne portait pas de collier. Elle porta ses doigts à sa gorge et stupeur ! Le truc froid bougeait. Elle l'attrapa au creux de sa main gauche, la droite tenat toujours le couteau, et elle l'observa. Une vipère longue et fine, noire aux yeux dorés. Mais qu'est-ce qu'elle foutait autour de son cou ? La slave s'était figée d'étonnement tandis que le reptile remontait le long de son bras pour se lover de nouveau autour du cou long et gracile. Les souvenirs revinrent finalement à son perchoir : c'était Machin, son ami imaginaire oublié ! Ainsi, les prédicions du panneau se révélaient justes ! Et merde.
La personne dans son dos parla, confirmant son statut de créature féminine. Merde, c'étaient les pires pour avoir la paix ! Elle qui aurait voulu rester seule et réfléchir tranquillement à tout ce binz, c'était rapé. La slave se retourna avec une rapidité stupéfiante, fruit de dix heures d'entraînement intensif par jour, sept jours sur sept pendant sept ans. Forcément, il y a une certaine force qui finit par rentrer. Elle fit un pas puis deux pas en direction de la fille, plutôt grande et brune. Traits probablement français. Machinalement, elle lui donna son nom en la regardant dans les yeux. Elle n'avait pas laché son couteau et restait concentrée sur le serpent. Cela faisait longtemps qu'elle avait oublié Machin, qu'il ne s'avise pas de la mordre.
" Orwalle Dingelchen. Ainsi, c'est la vérité ? "
Elle parlait de sa voix un peu grave et rauque, inhabituée à la conversation. Dans le genre asociale de service... Du couteau, elle désignait le panneau d'affichage. Ses yeux gris étaient fixés dans ceux de Mahaut, non pas menaçants, mais songeurs. Elle n'était plus traquée par les SS mais risquait pire encore. Elle avait comme qui dirait sauté d'une poêle à frire dans un bûcher. Après tout, pourquoi faire une crise de nerfs ? Elle était prisonnière, elle n'avait plus qu'à faire avec. Et survivre, important, ça. Elle espérait qu'elle trouverait du café. Machinalement, elle avait adopté une garde de combat, même si son interlocutrice ne paraissait pas dangereuse. Mais on ne savait jamais, sa grâce révélait un entraînement et un pratique régulière d'un sport. Y avait-il une salle d'entraînement, ici ? Tellement de questions qu'elle ne poserait pas, préférant fouiner par elle-même dans les couloirs de l'immense batisse. |
| | | Maman de Schlagvu Mahaut de Clairlac
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Rasputin (Alea Miller) Messages : 192 Inscrit le : 22/11/2008
| Sujet: Re: Nouveau départ Sam 3 Jan 2009 - 22:50 | |
| L'inconnu passa sa main dans sa très courte chevelure pour enlever les flocons de neige qui s'y trouvaient. Mahaut aussi avait été enfermée un jour de neige. C'était d'ailleurs cette météo qui l'avait poussé à sortir pour profiter de cette féerie agréable. S'il n'y en avait pas eu, elle ne serait sûrement pas partie de chez elle... Elle ne serait sûrement pas entrée dans le pensionnat... Le jeune garçon porta sa main à son coup, et c'est seulement à ce moment là que la jeune fille réalisa qu'un serpent noir et lisse y était logé. Berk... Son possesseur sembla lui aussi étonné en le voyant, mais il avait sûrement lut le panneau, donc il allait comprendre. Cependant, il était évident que cette vision n'allait pas le laisser de marbre... Surtout avec un reptile pareil ! L'animal tira un frisson à la demoiselle qui continuait d'observer le nouvel arrivant, inquiète. Ce dernier se retourna d'un mouvement très vif et... Stupeur ! Les traits de son visage étaient des traits de... de... de fille ! Ce gars, c'était une fille ! Mondieumondieumondieu... Il, enfin... "Elle" se présenta : Orwalle Machinechen. Quel nom compliqué... Et c'était quoi ce prénom, mince ! Il venait d'où ? Mahaut l'ignorait. Mais qu'importe ? La jeune fille restait fascinée par sa découverte : c'était une fille... N'empêche que cela lui semblait trop étrange : elle n'en avait pas la carrure, et le nom ne lui indiquait rien. La belle brune recula la tête dans un mouvement qui traduisait légèrement son dégoût et lança :
"Vous êtes de quel sexe, au juste ?"
Elle aurait put formuler cela de façon plus agréable pour son interlocuteur (interlocutrice ?)... Elle continua rapidement, pour éviter de se lancer dans un grand débat avec l'inconnu (inconnue ?) sur la gentillesse de cette question : détourner l'attention était une très bonne arme pour éviter ce genre de situation :
"Je vois en tout cas que vous avez fait connaissance avec votre alter ego astral..."
[Réponse faite rapidement, d'où le niveau -__-' Je me rattraperai au prochain post.] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouveau départ Dim 4 Jan 2009 - 11:52 | |
| L'androgyne observa attentivement les traits stupéfiés de son interlocutrice. Française, hein ? Orwalle avait conscience que ses cheveux courts, sa poitrine menue et sa carrure quasi-masculine pouvaient prêter à confusion, mais à ce point... Même si c'était amusant d'observer les réactions de la Mahaut, Orwy était vexée. Son prénom, il est vrai étrange, donnait tout de même des indications, non ? Mais apparement, son interlocutrice était dépourvu de tout sens logique, de tact ou d'hypocrisie, ça dépendait des points de vue. Par contre, énerver quelqu'un avec un couteau n'était peut-être pas des plus intelligent. La jolie brune avait reculé la tête avec dégout. Mais non, t'inquiètes pas chérie, je suis pas une hermaphrodite, juste une femme un peu trop endurcie par la vie. Elle choisit pourtant de répondre calmement à une question qui aurait été une bonne raison pour étrangler l'impertinente. Allez, Orwy, on évite de passer pour une psychopathe dès ton arrivée, Ok ?
" Féminin. Tu es de quel genre d'endroit ?"
Savoir quel genre de personne elle avait à faire. Quelle époque, quel genre de pays. Les vêtements laissaient supposer de l'aisance qu'on ne trouvait pas dans son Berlin. La jeune fille avait mis en marche ses étonnantes facultés d'adaptation et ne s'étonnerait plus de rien. Pas le temps, si elle voulait survivre. Elle n'avait jamais eu le temps de sourire non plus et ne comptait pas se défaire de cette habitude. Pas plus que de sa méfiance. Les gens n'avaient qu'à s'adapter un peu aussi, elle resterait telle qu'elle était, à moitié folle. Et na. Orwalle avait totalement ignoré la deuxième question, estimant qu'elle se passait de toute réponse. Un serpent autour du cou, ça parlait tout seul, non ? Remise de sa légère surprise, elle avait commencé à le caresser pensivement du bout des doigts, se réhabituant au contact froid et légèrement visqueux des écailles. Elle aimait bien cet endroit, finalement. Apparemment dangereux, probablement mortel, elle y serait comme chez elle. Et puis, la perspective d'avoir en permanence un toit sur la tête constituait une nette amélioration par rapport à son errance d'avant. En arrivant ici, elle n'avait plus de passé, plus de SS à ses trousses. Elle pouvait devenir qui elle voulait, dans cet endroit hors des lois. Elle pouvait rester telle qu'elle était, elle ne serait pas poursuivie. Aucun SS n'habitait cet endroit.
La jeune femme se rendit alors compte qu'elle tenait toujours son couteau à la main, chose pas particulièrement rassurante pour son interlocutrice. Elle le rangea dans le fourreau à sa ceinture et posa à terre un sac qui commençait à lui peser. Elle discuterait avec la française le temps qu'il faudrait pour tout savoir sur cet endroit puis se trouverait un coin confortable où roupiller. Pas que, mais... Enfin disons juste qu'après avoir courru plus de quinze kilomètres d'une traite, elle aurait besoinde récupérer un peu pour analyser toutes les facettes de sa nouvelle existence. Et puis pour trouver une cuisine et de quoi se sustenter. Et des couteaux. Ses réflexes de survie, profondément ancrés en elle, ne disparaîtraient pas. Elle aurait toujours de quoi se défendre. Si des gens comptaient la tuer au terme d'une traque, ils apprendraient que les proies savent chasser. Orwy allait donc faire la seule chose à quoi elle était bonne. Survivre, envers et contre tous. |
| | | Maman de Schlagvu Mahaut de Clairlac
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Rasputin (Alea Miller) Messages : 192 Inscrit le : 22/11/2008
| Sujet: Re: Nouveau départ Dim 11 Jan 2009 - 17:51 | |
| Féminin. Ce garçon était bel et bien une fille. Une fille très virile, mais une fille. Mais comment pouvait-on avoir un corps aussi peu féminin ? Pour Mahaut qui avait été dopée durant toute son enfance à coups de danse, de gymnastique, de bonnes manières et d'élégance, la grâce féline qu'elle possédait était venue naturellement, très tôt. Voir quelqu'un qui n'en avait que très peu, voir pas du tout, la laissait perplexe. Le corps qu'elle voyait devant elle semblait fragile, très peu de graisse le couvrant, mais il lui semblait percevoir une certaine force dans les muscles des jambes et des bras. Un entraînement rude peut-être... La quasi-absence de poitrine, la belle brune avait étudié des cas comme cela en cours de SVT, lorsque leur professeur leur parlait des hormones déclenchant la puberté : des gymnastes chinoises qui enchaînaient des heures et des heures d'entraînement, à une dose encore plus épatante que celle que faisait Mahaut, souffraient de non-production de ces fameuses hormones à cause de leur activité principale, et avaient alors une taille d'enfant et presque aucun caractère féminin une fois adulte. Est-ce que la personne qui lui faisait face souffrait elle aussi de ce manque ? Dans ce cas, elle avait dû subir un entraînement terrible dans un domaine sportif. En combinant les deux données que la demoiselle avait collecté en observant l'inconnue, elle conclut qu'on lui avait enseigné un sport violent d'une façon excessive... Il ne fallait pas s'y frotter donc... Cheveux-blancs -quelle couleur affreusement singulière ! D'où est-ce que cela venait ?- lui demanda ensuite d'où elle venait. Humpf... Mahaut remarqua l'usage de la deuxième personne du singulier : l'étrange arrivante désirait donc ne pas mettre de l'écart entre elles. Peut-être désirait-elle trouver du soutien dans ce moment difficile qu'elle l'entrée dans le pensionnat interdit ?
"Je viens de la région parisienne. France."
Préciser le pays... C'était une mesure stupide, mais les traits de la jeune fille ne lui semblaient pas occidentaux. Peut-être russe, mais qui sait ? Elle avait donc jugé utile cela, se disant que "la région parisienne" n'était peut-être pas connue de toute la planète, encore moins des filles passionnées par un sport de brutes, et qu'il fallait donc donner une situation géographique plus vague.
"Et toi ? Tu viens d'où ?"
Mahaut ne souriait pas, mais son visage n'était absolument pas empli de haine, de tristesse ou de je-ne-sais-quoi. Non, il était juste indifférent. En effet, l'adolescente ignorait quasiment tout de la personne qu'elle venait de rencontrer : juste un prénom imprononçable et un nom de famille dont elle ne se souvenait déjà plus, l'ami imaginaire qu'elle avait eu quand elle était petite -quelle bestiole atroce !- et pas grand chose d'autre, hormis des suppositions. Ah si ! Tout à l'air, la miss avait un couteau. Et couteau plus sport brutal pratiqué à fond, ce n'est guère rassurant. Il fallait mieux se retenir d'exprimer tout ce qu'elle risquait de penser à son égard plus tard, sinon scouic. Mais pour l'instant, à part la question sur le sexe, la demoiselle n'avait pas fait de gaffes. Restait plus qu'à se tenir calme sur ce point là. Mais Mahaut ne tremblait pas de peur comme une feuille, non. Elle gardait son sang-froid, confiante : en effet, tant qu'elle avait le contrôle d'elle-même, aucun problème. Et elle voyait difficilement comment elle pourrait le perdre si elle restait paisible, comme si de rien était. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouveau départ Lun 12 Jan 2009 - 16:39 | |
| Chaque geste de la confirmée française était plein de grâce, d'élégance. La russe n'en avait aucune. Elle était petite, androgyne, et n'avait jamais été capable de grâce ailleurs qu'en sport. Comparée à la grande asperge ultra-féminine, elle se faisait l'effet d'unvilain petit canard. Mais le canard pouvait être laid, petit et manquer de poitrine, il savait se battre. Orwalle n'avait pas de démarche féline. Elle ne laissait personne s'aperçevoir de sa force, pour prendre ses adversaires par surprise. Mais malgré qu'elle le dissimule, chacun de ses mouvements avait l'air d'un concentré d'énergie. Elle était comme le long et fin reptile autour de son cou, prête à attaquer, vive comme l'éclair, puis se retirer si vite que l'ennemi ne saurait pas ce qu'il lui était arrivé. L'instant d'avant, il était face à un vilain petit canard, l'instant d'après, il avait un trou béant au milieu de l'estomac. Vitesse et efficacité valent mieux que beauté et élégance, dans la survie. Voilà en gros la philosophie de notre chère slave. Enfin ça devait marcher, puisqu'elle était encore vivante et sans trop de casse. Enfin la casse pour elle, parce que pour les autres...
Bref. Mahaut était française. La prenait-elle pour une arrierée ? Bien sûr qu'elle savait où se situait Paris, c'était une ville importante dans le Reich. Non, ce qui paraissait étrange à la russe, c'était que la miss n'avait pas les critères requis pour habiter l'ouest du Reich. L'est ou le sud, elle aurait compris, à la rigueur, ils n'étaient pas très éxigeants, mais Paris... Avec les contrôles de généalogies et les experts physionomistes... Non, ce n'était tout simplement pas possible. Sauf si la Mahaut était une rescapée des déportations, mais la berlinoise en doutait, vu sa grâc et ses mains. Quoi, ses mains ? Elles étaient top fines pour avoir connu la vraie galère. La vraie galère, celle qui vous creuse des orbites infinis d'obscurité et des rides avant l'heure. A moins qu'elle ne soit des courtisanes, le type français plaisait encore bien. Enfin, puisqu'elle n'était plus en Allemagne, autant en avoir le coeur net.
" Berlin, en 2009. Mais tu n'as pas les traits autorisés pour les habitants du Länder de Paris. Comment se fait-il qu'on ne t'ait pas réinstallée à l'Est ? Les purges d'il y a trois ans n'ont épargné personne, pourtant. "
La fille se tenait droite, rigide. Un peu trop pour une courtisane. Le mystère restait complet pour la pauvre Orwalle, qui ne comprenait pas comment une femme ne répondant pas aux critères pouvait habiter à Paris et avoir des vêtements d'aussi bonne qualité. Ou peut-être était-elle de l'Ambassade des USA, des intouchables ? Sauf que la seule ambassade se situait en plein coeur du Reich, à Berlin, et une zone libre à Kiev. Bizarre. Très. M'enfin, le papier disait de ne pas s'étonner, et Orwy était rarement aggressive avec la nouveauté. Sauf quand celle-ci l'attaquait. Et si la Mahaut venait d'un autre coin de l'histoire, ravie pour elle, la russe ne tomberait pas dans les pommes. Mais elle voulait savoirà qui elle avait à faire.
Le tutoiement venait toujours naturellement entre jeunes du même âge. Mais il y avait une autre raison pour la slave : depuis qu'elle avait tué son scientifique, ele refusait de témoigner ce simple respect à quiconque. Des souvenirs trop amers, aussi, de la seule fois où elle avait marqué de la familiarité envers un adulte. Le SS, invité chez le maître, l'avait passé à tabac. Mesure d'éducation, disaient-ils tous deux en riant. Elle n'avait pas huit ans. Alors le vouvoiement maintenant qu'elle savait se défendre, non merci. Ajouté à une certaine capacité à encaisser les coups et à un quotient intellectuel correct, ce manque de respect lui permettait de se forger une carapace, pour que plus jamais personne ne s'avise d'avoir besoin d'elle. Et qu'elle ne puisse avoir besoin de personne.
Plus questions donc pour elle de faiblir. Elle serait forte, pour touours. Et si elle était enfermée pour l'éternité, elle pouvait toujours trouver les propriétaires et jouer avec son couteau, si elle s'ennuyait. En plus que son serpent, elle l'avait imaginé venimeux. Et puis, son enfance malheureuse avait au moins eu un avantage : savoir tuer avec un cure-dents, ça vous laisse rarement vulnérable. Si en plus on vous a fait travailler le combat, tous les types de combats dès votre plus jeune âge, bien sûr vous n'êtes pas très grande, mais niveau bagarres de rues, vous vous défendez. La vie n'avait pas été tendre avec Orwalle, et elle avait décidé de ne plus être tendre avec la vie. Ni avec ceux qu'elle avait gâté, pour la peine. Enfin, jamais elle n'aurait attaqué sans raison, encore que, mais elle avait une nette tendance à décourager tout être humain qui aurait tenté de l'approcher. Ou la philosophie du "tu m'touches, j'te bouffe." selon Orwy |
| | | Maman de Schlagvu Mahaut de Clairlac
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Rasputin (Alea Miller) Messages : 192 Inscrit le : 22/11/2008
| Sujet: Re: Nouveau départ Lun 2 Fév 2009 - 21:51 | |
| Mahaut avait la désagréable impression que cette Orwalle la dévisageait, la scrutait, l'étudiait. Elle avait l'air de chercher à comprendre quelque chose qui dépassait la jeune française, comme une pièce d'un puzzle. Elle traquait un élément, une affirmation, une clé. Quelque chose n'allait pas dans son esprit, elle ne comprenait pas quelque chose. Et elle cherchait à comprendre, à rattacher ce qu'elle voyait à ce qu'elle avait déjà vu, à lier, à pouvoir comparer pour prévoir probablement. L'inconscient de la jeune brune lui soufflait cela. Elle n'aimait pas se fier à lui. Cependant, l'attitude de l'arrivante la perturbait. Mais n'était-ce pas celle qu'une personne venant d'apprendre qu'elle était séquestrée pour l'éternité et tentant de saisir ce qui lui arrivait d'un point de vue logique ? Mahaut n'en avait aucune idée : elle, elle s'était contentée de paniquer et de se ruer sur la première personne qu'elle vit, pour lui crever un œil à coup de talon aiguille pour la neutraliser, ne désirant pas croire ce qu'il y avait d'écrit sur le panneau. Elle avait tenté de le contourner en le niant, mais elle avait dû se faire à l'évidence : c'en était fini de son avenir. Mais, de toute façon... en envisageait-elle un ? Elle avait tout perdu dans un accident grave quelques mois auparavant, alors, franchement ? Etait-ce réellement fini pour elle, son arrivée dans le Pensionnat Interdit ?
" Berlin, en 2009. Mais tu n'as pas les traits autorisés pour les habitants du Länder de Paris. Comment se fait-il qu'on ne t'ait pas réinstallée à l'Est ? Les purges d'il y a trois ans n'ont épargné personne, pourtant. "
Moi Jane. Toi Tarzan. Même si la syntaxe employée par Orwalle était tout à fait correcte, Mahaut n'avait rien compris à son charabia à propos de Länder, de purges, de réinstallation à l'est... Un vrai bazar pour la jeune fille pourtant cultivée qui ne saisissait pas ce que lui disait la nouvelle venue. Elle fut alors contrainte à répondre :
"J'ai pas tout compris, mais c'est pas grave !"
Elle sourit en s'approchant, tentant d'esquiver la question farfelue qu'on venait de lui poser. Il fallait qu'elle trouve quelque chose à dire, pour dévier, pour parler d'un autre sujet... Trouvé !
"Sinon, pour la vie ici, les gens sont plutôt sympas. J'ai pas rencontré de types fous à lier pour le moment, donc ça va. Y'a ce qu'il faut pour vivre : lits, cuisine, bibliothèque..."
Elle disait son énumération en appuyant successivement sur chacun de ces doigts pour compter. Elle tentait de mettre dans sa voix de la chaleur, de l'affection... Quelque chose qui puisse donner l'impression à Orwalle qu'elle était bien accueillie. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouveau départ Ven 6 Fév 2009 - 19:42 | |
| Comment pouvait-elle ne rien avoir compris ? Orwy était perplexe. Elle avait parlé len-te-ment et dis-tinc-te-ment, pourtant. Peut-être que son accent russe qu'elle n'était jamais totalement parvenue à gommer avait reparu, mais elle en doutait. La Mahaut avait l'air d'avoir du mal sur le mot Länder, pourtant connu par toutes personne résidant dans le Reich qui couvrait la quasi-totalité de l'Europe occidentale. Il s'agissait de désigner une des grandes régions, comme le Länder français, ou polonais. Qui ne connaissait pas cela ? A moins d'avoir été élevé dans une grotte au fin fond de la Sibérie orientale. Mais cela, la slave en doutait, puisque la demoiselle portait des vêtements sobres et bien coupés, parisiens, tandis que la mode de Sibérie... Enfin bref, vraiment bizarre que la Mahaut ne capte pas ce qu'elle voulait dire. On allait réessayer.
" Mais... Si tu habites à Paris, pourquoi ...? Comment ça se fait que tu n'aies pas entendu parler des normes physiques ? Tu sais, les classements des Aryens... Seuls ceux qui sont au-dessus du rang 3 peuvent habiter dans ce coin, et sauf ton respect, tu es autour de 4 ou 5..."
Vous ne comprenez rien ? Normal. Un tit topo explicatif ? Bon. Donc. Il ne faut pas ublier que le monde d'Orwy est dominé par les nazis. Donc pour habiter dans les plus beaux coins du Reich, à savoir les ex-grandes-capitales, il faut répondre à un certain nombre de critères physiques qui déterminent la pureté de votre lignée. Ainsi, Mahaut était à 4, 5 en étant sévère, grâce à ses traits européens passe-partout, mais les cheveux bruns et le nez français l'empêchaient à jamais de prétendre à un emploi artistique ou audiovisuel. Et habiter Paris, alors là ! La pauvre Orwalle n'y comprenait rien. Elle, avec son rang 7, avait dû passer sa vie dans les bas-fonds, et voilà qu'une parisienne 5 débarquait avec de longues mains fines qui n'avaient sûrement jamais connu ni la crasse, ni les égoûts, ni la réinstallation à l'est. Vraiment, cette Mahaut était une énigme. Une énigme ou une menteuse. Cette pensée traversa soudain l'esprit de notre Berlinoise. Elle ne s'attaqua pas furieuse à la jeune fille et ne dit rien. Après tout, si la miss mentait, elle devait bien avoir ses raisons, et ce n'était pas le genre de la russe de se mêler de ce qui ne la regardait pas. Trop dangereux. Elle écouta patiemment les paroles de la française et laissa un sourire errrer sur ses lèvres. Ca sentait le changement de sujet royal, décidé au hasard et absolument pas crédible. Mais la Mahaut sourirait et la slave décida que ses efforts pour l'accueillir valaient bien une réponse, si maigre soit-elle.
" Merci, c'est gentil. "
Elle avait gardé son ton froid habituel. Elle ne tenait pas à se lier d'amitié avec les gens, pas pour être à nouveau blessée. Elle ne voulait plus souffrir, mais admirait les gens qui s'entêtaient encore à aimer, à se lier. Peut-être qu'ils avaient juste peur de la solitude, tandis qu'elle avait peur des failles. Elle ne pouvait pas s'ouvrir aux autres, pas laisser voir ses faiblesses. |
| | | Maman de Schlagvu Mahaut de Clairlac
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Rasputin (Alea Miller) Messages : 192 Inscrit le : 22/11/2008
| Sujet: Re: Nouveau départ Mar 17 Fév 2009 - 20:38 | |
| Gné ? La tête d'Orwalle était bizarre. Elle semblait... perplexe. Bah quoi ? Avec un tel vocabulaire, il était logique de ne pas être comprise. Alors pourquoi s'étonnait-elle autant ? ioio [ces quatre petites lettres ont été tapées par mon chat, elles ont donc une grande valeur sentimentale qui fait que je refuse de les enlever de mon post, et même de te surnommer ainsi, Brigitte] Si Mahaut était une analphabète, connaissait très peu de vocabulaire, cette situation aurait été excusable, mais son blabla sur les "länders", franchement, elle n'y comprenait pas grand chose. Elle avait bien entendu parlé des länders allemands, mais le "länder de Paris", c'était un peu n'importe quoi. L'arrivante reprit la parole, ce qui fit hausser un sourcil à la belle brune.
Ahem. C'était pire encore. Classement aryen ? Aryen ? Ca, elle savait ce que c'était : le truc nazi qui comportait uniquement les blonds aux yeux bleus. Cela, on l'apprenait en cours d'histoire, donc cela ne gênait pas la jeune fille. Mais revenons : aryen ? Mais qu'est-ce que cela fichait dans cette discussion ? On n'était pas en 1942, que diable ! On était en 2009, White Hair l'avait elle-même affirmé ! Alors pourquoi racontait-elle ce bazar ? Elle avait fumé ? Bref. Pour éviter un éventuel conflit en lui demandant si elle avait sniffé un rail ou but un verre de trop, juste après le "Merci, c'est gentil" d'Orwalle, Mahaut contourna le problème avec un calme :
"Tu as besoin de te reposer, ma cocotte, ça se voit. On en reparlera quand tu iras mieux."
Pouvait-on en vouloir à la fille qui se préoccupe de votre santé ? Non. En plus, elle évitait ainsi ces histoires de rang 3, 4 et 5, de classement aryen. Et, de toute façon, cette miss avait vraiment l'air fatigué. Cependant, cette histoire laissait Mahaut perturbée. Que c'était-il donc passé dans la vie d'Orwalle pour qu'elle dise des choses aussi étranges ? Etait-ce une blague ? Une blague étrange, consistant à profiter de l'isolement des pensionnaires pour les perturber encore plus ? Mais cela ne marchait pas sur la parisienne : elle était arrivée que quelques semaines auparavant. Sur une personne enfermée depuis plusieurs années, cela aurait put marcher, il aurait put croire que le monde était tombé dans les mains de pro-nazis. Sur Mahaut, cela n'avait aucun effet. Ou alors, Orwalle avait vécu durant des années dans un asile psychiatrique à cause d'un problème mental grave, et une autre fille encore plus tarée lui aurait annoncé de telles infamies. Une autre fille... Oui... La miss n'avait pas l'air trop folle, à part dans certaines de ses paroles. Elle était peut-être influençable ou naïve, et son état mental lui aurait fait croire cela. Tordu, mais possible. Qui était réellement Orwalle ?
[Post bâclé, j'en avais marre d'être en retard dans nos RPs] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouveau départ Dim 29 Mar 2009 - 11:14 | |
| Tentative numéro deux de savoir ce qu'il se passait et pourquoi cette mystérieuse Mahaut habitait à Paris... Raté. Et là, Orwalle était de plus en plus paumée, paumée comme quand personne ne comprend trois mots pourtant très simples ou comme quand on vient de débarquer dans un manoir, qu'on apprend en même temps qu'on y est prisonnière pour l'éternité et que personne ne semble comprendre la réalité dans laquelle vous avez toujours vécu. Ou paumée comme quand on descend un escalier dans le noir et que l'on croit qu'on est arrivé au sol alors qu'il reste une marche et qu'on se casse magistralement la gueu...figure. Enfin je pense que vous avez compris et que je vais éviter de vous parler du magnifique bleu que j'arbore sur la pomette et qui n'intéresse personne. Bref. Donc notre chère cinglée au couteau était bien paumée comme il faut et tentait de se remettre, mais avec moins de trois heures de sommeil dans les pattes, pas facile. Elle détestait cette impression d'être à côté de la plaque, en même temps, qui apprécie, me direz-vous. Mahaut aussi semblait déroutée par ce dialogue de sourds qui avancent en aveugles, mais elle réussit à détourner à nouveau la conversation, de fait que notre pauvre psychopathe ne put que répondre une banalité en remettant ses grandes interrogations existentielles à plus tard." Oui, je crois aussi... Je vais chercher un coin où dormir, on se reverra plus tard... "Pourquoi ne pas demander simplement à la française où se trouvaient les chambres ? Oui, mais Orwalle avait vraiment besoin de réfléchir à tout ce qui lui était tombé dessus en l'espace d'une heure et demie. D'abord elle se faisait tranquillement poursuivre par des nazis, et puis cette batisse et tout le bazar qui va avec... Trop pour sa pauvre tête épuisée et traumatisée par un big mal de crâne de la mort qui tue. Donc elle partit dans le couloir d'un bon pas, Machin autour de son cou, sans attendre la réponse de la française. Après deux ou trois -ou dix ?- essais, elle finit par trouver la bibliothèque où elle s'installa pour un bon petit somme. Tchüss.[ d'accord, c'est trop court et baclé, mais désolée mais j'avais la flemme, en plus faut que je dérouille... ] FINI pour moi ! |
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