D’un bond, Nikolas quitta l’arbre dans lequel il s’était caché pour observer l’étrange demeure. Aucun danger ne semblait en venir, peut-être était-ce une vieille maison du temps de l’Ancienne Civilisation ? Il devrait y avoir plein de truc intéressant dedans ! D’un geste du pouce et de l’auriculaire, Nikolas éteignit son écran oculaire, faisant disparaitre les petits points lumineux dansant aux fonds de ses yeux. Le bruit de la ville le dérangeait dans son observation, il n’avait pas besoin de tout ce petit monde pour s’amuser.
Il essuya rapidement son débardeur noir des quelques feuilles qui s’étaient déposées dessus, ainsi que son jean large. Sous ses baskets cassaient quelques brindilles mais il n’y fit pas attention, puisque tout semblait calme il n’avait pas besoin d’être trop discret. Tout ce qu’il pouvait en dire c’est que ce bâtiment en imposait. Il était immense par rapport aux immeubles de la ville. Il y avait de quoi héberger une dizaine de famille ou deux hôpitaux entiers… A moins que ce ne soit autre chose. Un mauvais pressentiment parcouru Nikolas, frisson qu’il ignora. C’était ridicule d’avoir peur !
Personne ne savait qu’il était là, le chef des Special devait le croire entrain de rêvasser dans sa chambre… Ce qu’il ne faisait évidement pas. Et puis pour sa famille, aucun risque puisqu’il avait rompu tous liens avec depuis son entrée dans les services secrets.

- Tient…

La porte était très légèrement entrebâillée, quelqu’un l’avait-il devancé ? Peut-être qu’elle n’avait jamais été refermée ou qu’un animal l’avait ouverte pour se réfugier de la pluie ou du froid. Cette solution état plus plausible, jamais un humain ne pourrait passer dans ces quelques centimètres. Avant d’entrer, Soundless préféra faire le tour du bâtiment, sautant dans les arbres quand il pensait entendre un bruit grâce à son agilité naturelle, aidée par un entraînement intensif. Rien. Nikolas ne trouva rien… C’était rassurant et effrayant à la fois. Il ne tomberait sur personne pouvant avoir de mauvais intentions mais en même temps… Personne ne l’entendrait s’il devait crier à l’aide. Oui, ce bâtiment n’était pas seulement étrange de par sa taille et son aspect. Il suintait l’étrangeté, comme une aura. Et pourtant Nikolas revint vers la porte.
Avant tout il ralluma son ordinateur interne d’un coup sec du pouce et du petit doigt. Au pire il pourrait joindre l’interface de la ville s’il avait un problème. La fenêtre d’un lecteur de musique semblait maintenant se refléter dans ses pupilles couleur ciel d’été. Il n’alluma pas ses écouteurs, Soundless avait besoin de tous ses sens si jamais il lui arrivait quelque chose.
Nikolas commença à ouvrir la porte, avant de se faufiler dans le bâtiment. Le hall était vraiment magnifique mais… Se stoppant net dans son observation, le jeune homme tendit chacun de ses muscles, près à courir, sauter ou frapper au moindre signe. Un clac assourdissant venait de résonner dans toute la pièce. Dans un bond le jeune espion se retourna pour constater que la porte avait été refermée… Il tendit la main vers la poignée et tira dessus pour la rouvrir…

- Merde alors ! Il eut beau tirer de toutes ses forces, la porte ne s’entrebâilla pas le moins du monde. Nikolas serra les poings, sceptique, avant d’actionner la commande vocale de son écran oculaire. Chef ! J’ai un prob… Chef ? ‘Tain c’est quoi ce truc foireux ?!

L’image de l’interface de la ville se brouilla avant de totalement disparaître. Soundless resta planté dans l’entrée quelques minutes, remuant frénétiquement les doigts dans le vide pour chercher la solution au problème. Il n’avait plus de réseau, son ordinateur interne ne se résumant plus qu’à sa musique et aux données qu’il y avait sauvegardé. Il ne pouvait plus joindre l’extérieur, il n’avait plus accès à ses mails, internet n’était même plus à envisager… C’était bien la première fois que ça lui arrivait. Et cette porte qui ne voulait plus s’ouvrir !
Dans un long soupir déchirant, Nikolas détailla la pièce, fixant le grand escalier puis un panneau… Du papier ? Il posa doucement les doigts sur la surface lisse couverte d’encre. Incroyable. En ville, plus personne n’en utilisait et le seul moyen d’en voir était d’aller s’ennuyer à la bibliothèque qui contenait encore quelques ouvrages non numérisés. D’ailleurs, plus personne n’apprenait à écrire avec un stylo à l’école maintenant. Suivant les lettres manuscrites du doigt, Nikolas essaya de déchiffrer ce qu’il y avait d’inscrit sur ce panneau.

- Si vous lisez ces lignes… déposées sur ce misérable bout de papier, c’est que vous venez de commettre une grossière erreur, certainement la plus grosse de votre vie… Ok, merci de l’info, c’est rassurant.

Continuant tant bien que mal, il émit un petit rire jaune à la lecture du passage sur la porte. Il avait remarqué ça, qu’il était coincé. Ok… Alors ça, c’était le truc le plus foireux qui lui soit arrivé. Coincé dans ce vieux bâtiment avec des fous, des pouvoirs et des animaux qui parlent ?! Et puis quoi comme pouvoirs ? Contrôle des rongeurs ?! Nikolas tapa du pied, incapable d’extérioriser sa colère, son incompréhension et sa peur d’une autre façon.
Il ne fit que survoler la suite, il n’était pas d’humeur à faire la fête et les photos ne l’intéressaient pas, quand bien même étaient-elles sur papier. Et pour la forêt… Comme s’il allait s’amuser à traîner dehors, à la première occasion il se cassait pour ne plus jamais s’approcher de cet endroit bizarre. Soundless retenta une dernière fois d’ouvrir l’interface de la ville, d’appeler les autres Spécial Circumstances à l’aide… Mais finit par abandonner, les larmes aux yeux. Le manoir semblait vide, allait-il passer sa vie à errer comme un fantôme dans les couloirs du bâtiment ? Quoi qu’il devait bien y avoir d’autres personnes, rien que les trois qui avaient écrit ce message. Reniflant, Nikolas se laissa tomber sur le sol, dos contre le mur. C’était nul, foireux, à chier comme situation.
Comme pour se réconforter et oublier ce qu’il était entrain de vivre, le jeune espion fit défiler certaines images qu’il avait piraté sur le net, des paysages, des gens, des dessins… Chaque image passant sur ses pupilles en mille fois plus petite pendant qu’il semblait regarder un point invisible, loin dans la salle, bougeant doucement les doigts pour contrôler son écran oculaire.
Il n’avait même plus la force de se relever. Il resterait sans doute là quelques minutes le temps de faire le point, de réfléchir et de trouver une solution.


[Si personne ne poste à la suite, j'édite et je m'en vais]

Il semblait à Nikolas que quelqu'un s'approchait. Comme un vague bruit de pas et une odeur d'alcool qui n'était plus très loin de lui. Mais il était un peu trop abattu par les nouveaux évènement pour relever quoi que ce soit venant de l'extérieur.
Dans son champs de vision, un champs de tournesols laissa place à une représentation 3D d'un animal de l'ancienne génération : Un cheval. Il en existait encore mais tellement peu qu'à part les scientifiques ou d'autres personnes dans ce style, personne n'avait le droit de les approcher. Pourtant c'était incroyable, pouvoir se déplacer sans magnétisation, au delà de la ville avec pour seul carburant de l'herbe et de l'eau... Pourquoi les Hommes d'avant "la catastrophe" n'avaient-ils pas exploiter l'aide des chevaux plutôt que de se focaliser sur leurs voitures destructrices ?
Nikolas chassa l'image d'un geste las de la main, la suivante étant une photo de sa soeur... Même cette peste commençait à lui manquer, et il n'était ici que depuis une demi heure environ ! Qu'est-ce que ce serait s'il ne pouvait plus ressortir ? Il songerait à mettre fin à sa vie ? Le suicide. Encore un truc qui n'existait plus énormément. La vie était belle et agréable, pourquoi vouloir l'arrêter... En temps normal évidement, parce qu'en cet instant, Soundless avait toutes les raisons du monde pour en plus vouloir de sa vie. Peut-être qu'il tirait une conclusion un peu trop rapidement, ou alors peut-être était-il simplement réaliste.
Nikolas soupira, passant à la photo suivante quand une voix désagréable s'éleva, le faisant sursauter. Ses réflexes prirent le dessus et il se releva dans un bond. D'une suite de signe rapide avec ses doigts, le jeune espion réduisit la fenêtre de son ordinateur interne dans le coin de son champs de vision. Un petit point fluo brillant dans les coins de ses iris océan.
Une fille... Une fille qui ressemblait énormément à sa tête vide de soeur, les cheveux bruns en moins. Sa voix était agaçante et sortait de sa bouche à une vitesse hallucinante. En plus de tout ces points négatifs, Nikolas put rajouter qu'elle sentait l'alcool à des kilomètres et qu'une étrange sensation le prit en voyant l'appareil accroché à sa ceinture. Comme une impression de déjà vu mélangé à l'impression irrésistible d'avoir la capacité de faire quelque chose de "mal".
Malgré son effort, il loupa tous les mots se trouvant avant "affreeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuux", cherchant à garder les questions en mémoire pour pouvoir y répondre après. Oui, le jeune espion ne considérait pas cette jeune fille, Petra, comme une menace. Elle n'en avait pas l'air en tout cas.

- Heu... Moi c'est Nikolas. J'ai 15 ans. Sa voix était légèrement tremblante. Je suis là depuis... Pas longtemps. Je viens de New Town... Après je ne me souviens que de la dernière question... Mais je n'ai jamais vu de... Canari à poix.

Il sourit d'un air faussement désolé avant de reporter son attention sur l'appareil de Petra. Il savait ce que c'était mais... Ses yeux s'écarquillèrent. Pas possible ! C'était un... Un APNEE première génération ? Dans un mélange d'admiration et de moquerie, il posa à son tour une question à son vis-à-vis, les yeux brillants de malices.

- C'est un APNEE 01.A ? Un vrai de vrai ? Comment tu l'as eut ? Il marqua une pause, vraiment surpris de voir ce genre de chose. Plus personne n'en a depuis au moins 150 ans... Perso j'étais pas né quand ça a quitté la commercialisation. T'as pas put avoir le 10.CI ? Tout est implanté dans la boîte crânienne maintenant, c'est moins encombrant que ton boitier.

Et puis ce n'était pas comme si c'était cher, surtout depuis que l'écran oculaire de Nikolas était en cours de commercialisation. Il allait être célèbre ! Enfin, encore fallait-il qu'il arrive à sortir pour pouvoir le vérifier.
S'approchant de Petra, il tendit les doigts vers le petit appareil datant de l'époque de sa grand-mère au moins. Au moment où ses doigts se rapprochèrent du boîtier, un frisson le parcouru et l'APNEE se ralluma, faisant hurler la musique à plein régime, assez pour que même lui puisse l'entendre.
Nikolas leva les deux mains en l'air et désolé, surpris. Décidément avec cette fille, ce n'était qu'étonnement sur étonnement !

- Je... Je suis vraiment désolé, je sais pas ce qui c'est passé ! Ca va ? Je te jure que je voulais pas... Je comprends pas... Je ne l'ai même pas toucher.

Et si... Le panneau mentionnait un pouvoir. Est-ce que monter le volume des appareils était considéré comme un pouvoir ? Si c'était le cas, c'était vraiment pire que le contrôle des rongeurs. D'ailleurs, il poserait la question à Petra, qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir comme pouvoir ? Création de catastrophe ? Malchance à l'entourage ?

[Vraiment désolée du retard... J'ai eu le brevet, puis deux semaines loin de l'ordinateur, mais j'aurais comme même dû trouver un moment plus tôt.]

Nikolas ? Quel nom pourri. Mais le garçon, lui, n'avait pas l'air trop pourri. Il avait l'air terriblement paumé, mais il restait assez mignon. Ah ? Quinze ans ? Mince, il risque d'être trop jeune si Petra voulait lui demander de sortir avec elle. Vie de merde. Il venait de New Town... Mais qu'est-ce que c'est que cette ville ? Vu le nom, ça devait être une ville américaine, peut-être anglaise ou australienne. La jeune fille ne connaissait pas. Sinon, il s'était révélé suffisamment boulet pour ne se souvenir que de la question portant sur le canari violet à pois verts. Et il n'en avait jamais vu, en plus ! Quelle information utile ! Bon, au moins, il était évidant que ce type n'était pas shooté à une substance bizarre ou alcoolique comme l'était Petra. Et oui, elle en a déjà vu un dans sa baignoire, elle, un canari violet à pois verts. Elle venait tout de même de siffler une dizaine de litres de champagne rosé pour oublier qu'en Jimmy Choo elle avait mal aux pieds. Cela change un peu la donne. Mais c'est comme cela qu'on l'aime, Petra, n'est-ce pas ?
Pink Hair s'apprêta à reposer quelques questions que Nikolas n'avait pas comprit quand les yeux de celui-ci s'écarquillèrent. Quoi ? Il n'avait jamais vu de gothiik fashiion aux cheveux roses, celui-là ? M'enfin, cheveux blancs et roses, maintenant. Mais on continue de dire "cheveux roses" parce que c'est plus simple.
Petra réalisa bien vite que, finalement, ce n'était pas ses cheveux qu'il reluquait, mais son APNEE.

- C'est un APNEE 01.A ? Un vrai de vrai ? Comment tu l'as eut ? Plus personne n'en a depuis au moins 150 ans... Perso j'étais pas né quand ça a quitté la commercialisation. T'as pas put avoir le 10.CI ? Tout est implanté dans la boîte crânienne maintenant, c'est moins encombrant que ton boitier.

Ah, raté mon coco. Ce n'était pas un APNEE 01.A. Petra se permit alors de rectifier cette erreur et de répondre aux questions de Nikolas.

"Ah, raté mon coco. C'est un APNEE 01.C. Le premier où il y a une puce implantée dans le cerveau. Un ami de Papa travaille dans la création d'Assistants et il a pu m'en donner un avant tout le monde et... Attends un instant."

Putain il savait ce que c'était ! Il savait ce qu'était un APNEE ! Il connaisait cet objet ! Il venait du futur ! Miracle ! Miracle ! Miracle ! Si Petra était croyante, elle se serait mise à remercier la divinité en laquelle elle croit. Sauf qu'elle est athée, la miss. Alors elle s'est mise à remercier le créateur des teintures roses pour cheveux. Ce n'est pas très différent dans son esprit.
D'accord, Nikolas semblait venir d'une époque encore plus futuriste que celle de Petra vu qu'il n'avait jamais vu d'APNEE en boiter depuis le début de sa vie et qu'il prétendait que cela n'existait plus. Mais bordel de merveille ! Il savait ce qu'était un APNEE. Ô joie ! Ô bonheur !

"Putain tu c'est ce que c'est ! Tu sais ce qu'est un APNEE ! Toi aussi tu viens de plus tard que tous ces shmecks d'habitants du pensionnat ! Ah beh oui, faut que je t'expliiiiiique ! Les gens, ici, ils viennent quasiment tous du XXIème siècle ! C'est trop pourri pourri pourri ! Moi, j'ai fini par m'y habituer, faut dire que je suis là depuis pas mal de mois et que je viens que de la deuxième moitié du XXIIème siècle ! Oh mais ils ont réussi à intégrer entièrement l'APNEE dans le crâne tu dis ! La claaaaaaasse ! Faudra que tu m'expliiiques ! Tu viens de quel siècle toi ? La claaaaa..."

Petra n'eut pas le temps de finir sa phrase. En effet, Nikolas venait de tripoter son Assistant et de déclencher la musique à fond dans l'esprit de la jeune fille. C'était vraiment fort, ça lui déchirait l'esprit et les oreilles. Elle en avait mal. La douleur lui fit fléchir les genoux : elle tomba à genoux au sol, les mains plaquées sur les oreilles à cause d'un réflexe humain stupide vu que le son venait de l'intérieur de son crâne. Elle se tordait sous la souffrance. Le garçon semblait entendre aussi cette musique mise à fond : il semblait effectivement très gêné. Pas étonnant : ça faisait terriblement terriblement terriblement mal. Bien évidemment, il n'eut pas le réflexe de se ruer sur l'APNEE et de le désactiver. Putain putain putain ! Petra qui était folle de joie en le découvrant se mit à le maudire dans son esprit. Mais elle entendait à peine les mots qu'elle pensait, tant la musique dominait tout. Elle avait la sensation que son esprit était lacéré par des lames acérées et brûlantes qui faisaient des entailles de plus en plus profondes. Nikolas s'excusait, mais rien y faisait : l'adolescente continuait de souffrir. Elle se sentait perdre le contrôle d'elle-même. L'hémisphère gauche de son cerveau pouvait penser quelque chose, l'hémisphère droite n'en saurait rien. Elle n'arrivait presque plus à bouger. Elle ne pouvait que se tordre, gémir, sentir sa tête éclater. Elle fit un geste désespéré. Un bras qui se décolle de l'oreille. Qui se baisse. S'approche de la taille. Tatonne sur l'Assistant. Trouve le bouton d'arrêt. Appuie.
Le silence.
Enfin.
Petra était, toujours à genoux, la tête baissée vers le carrelage du sol, totalement sonnée. Elle n'entendait plus rien. C'était fini. Fini. Son cœur paniqué continuait de battre fort et rapidement. Mais c'était fini. Les informations recommencèrent à circuler dans le cerveau de la jeune fille, elle reprenait peu à peu contrôle de son esprit. C'était fini. Elle releva la tête vers Nikolas et le regarda droit dans les yeux.

"Ne fais plus jamais rien, mais alors là, plus jamais à mon APNEE. Jamais."

Sa voix avait été ferme, dure. Elle n'avait pas hurlé. Au contraire, elle avait été très calme. Trop calme. Ce n'était pas dans ses habitudes. Petra sautille, Petra jacasse, Petra s'amuse, Petra papote, Petra rit, Petra fait la fête, Petra bouge, Petra danse, Petra chantonne, Petra embête, Petra boit, Petra se moque, Petra bondit, Petra s'excite... Mais rarement Petra est calme. Presque jamais. Le choc a vraiment dû être rude.

[Pas grave, je ne suis pas non plus toujours très ponctuelle]

Un APNEE 01.C ou un APNEE 01.A... Quelle profonde différence ? Pour Nikolas il n'y en avait aucune, ils étaient tous les deux vieux de plusieurs centaines d'années... Voir plus d'un millénaire. Cela ne l'empêchait pas de sourire à Petra, sans relever le "coco". Elle semblait assez fier avant que son expression ne change.
La suite le surpris assez pour tout vous dire. Le XXIème siècle ça faisait... 2000 ?! Les gens d'ici venaient d'avant la catastrophe ?

- Y a des... Des Rouillés ?

Il détailla la jeune fille qui continuait son spitch sans sembler l'entendre. 2150 ? Il aurait plus vu les gens de cette époque comme des bêtes sauvages mangeuses de pétrole... Même si Petra semblait affectionner la prise d'alcool, il l'a voyait mal avec un pagne, courant dans la forêt pour chercher un puits d'or noir en mangeant de la viande crue. C'était tout de même plus loin ce genre de pratique, la recherche de pétrole en moins. Les Pré-Rouillés, ou les hommes préhistoriques comme ils étaient appelés avant.
La fin du discours de Petra ne l'avait pas intéressé, trop heureux de pouvoir toucher un authentique vieil APNEE. En voyant la fille au cheveux roses tomber à genoux, Nikolas eut envie de l'aider, d'essayer d'éteindre son APNEE mais... Et s'il montait le son encore plus fort ? Il ne savait pas ce qui avait causé ça. Sans doute son pouvoir. Il ne fallait donc plus qu'il touche aux appareils sans précautions. Soundless recula d'un pas, honteux d'être la cause de ce qui se passait sous ses yeux. Encore plus de ne rien faire et de devoir attendre que Petra arrive à s'en sortir toute seule. Il en profita pour éteindre son Écran Oculaire, de peur de subir le même sort. Au bout de quelques secondes incroyablement longues et oppressantes, la Pink Lady réussit à éteindre son APNEE. Le calme revint et le silence semblait résonner dans le hall.
Nikolas osa à peine respirer, regardant Petra d'un air inquiet, attendant un signe de vie. Il triturait son débardeur, se mordillant la lèvre quand elle releva la tête vers lui, le foudroyant du regard. A ce moment il aurait sans doute voulut disparaître dans un trou de souris, caché loin de la jeune fille qui ne semblait pas dans son état normal. Il ne la connaissait pas, ne l'avait jamais vu, connaissait tout juste son prénom... Mais Nikolas sentait que ce n'était pas le moment de refaire l'imbécile. Il acquiesça d'un signe de tête, regardant ses chaussures.

- Je... Oui. Je suis désolé, Petra. Je ne voulais pas.
- Mais comme d'habitude, tu fais n'importe quoi !

Le jeune Special releva les yeux. Il connaissait cette voix, c'était celle de sa sœur. Il se tourna, cherchant la petite tête vide de brunette qui lui servait de temps en temps de défouloir mais ne vit rien. Rien si ce n'est un espèce de rongeur longiligne noir et gris le fixait d'un air malicieux...
Il regarda Petra, puis reporta de nouveau son attention sur l'animal. Il lui rappelait quelque chose, sans doute une race étudiée en cours... Le petit animal se hissa sur son épaule à la plus grande horreur du jeune homme.

- Fais pas cette tête, c'est moi ! Meetoo ! La...
- Représentation animal en 3D de Milissia ? C'est pas poss... Il tourna de nouveau la tête vers Petra, baissa les yeux sur son APNEE... Avant de soupirer. T'es mon AEA, c'est ça ?

La fouine acquiesça avant de sauter de son épaule pour se poster à côté de Petra, frottant son museau contre son nez. Pendant une seconde, Nikolas faillit oublier qu'elle était censé avoir le pire caractère que la planète est put porter.

- Aller ! Bouge toi ! Je suis sympa mais j'ai mes limites... Et simplement parce que c'est encore la faute de Nikolas.
- Comment ça, encore ? Il fronça les sourcils avant de s'accroupir à côté de la pauvre Pink Lady, comptant une distance de sécurité.[/b] Petra, ça va mieux ? Je te jure que je ne voulais pas, je sais pas ce qui c'est passé. J'espère que c'est pas mon pouvoir parce que sinon je vais devoir rester à distance de... De la technologie... Et ça me foutrait les boules.[/b]

Il posa doucement la main sur l'épaule de Petra, faisant très attention de ne pas toucher l'APNEE ou quoi que ce soit d'autre contenant des circuits électriques. Meetoo, elle, ne s'intéressait déjà plus à la jeune fille, surveillant son jeune Alter-Ego d'un œil maternel du haut d'une marche de l'escalier.

- Tu... Tu m'en veux beaucoup ?

La fouine soupira, qu'est ce qu'il pouvait être gamin des fois. Au moins si Petra lui en voulait, ce serait bien fait pour lui... Même si elle devrait supporter ses jérémiades plus tard et plus ou moins le réconforter.