[Don't worrry ! Ouhouhouhouhouhouou ! Be happy ! Ouhouhouhou...]
Mahaut, après être sortie de la bibliothèque avec Hermine, Amelia et son insecte de compagnie,, marcha dans les couloirs un moment, jusqu'à la cuisine où elle était allée juste avant de venir dans l'endroit où elle avait rencontrée l'autre folle dingue. Elle avait l'impression de tourner en rond. Cuisine, bibli', cuisine... Bientôt, on allait lui demander de retourner au milieu des livres, c'est ça ? L'enfermement dans le pensionnant n'était déjà pas assez dur, il fallait qu'on rajoute une couche. En plus, dans cette couche se trouvait l'un des êtres les plus barjos que Mahaut avait rencontré pour le moment. Avec son histoire de livre dont les pages s'effacent, elle ne pouvait pas vraiment prétendre au titre de Miss Saine d'Esprit, franchement !
Mais il fallait faire avec. Et la belle brune lui avait proposé de l'accompagner jusqu'à la cuisine, histoire qu'elle se nourrisse un peu. Son esprit irait peut-être mieux après. Le plus miraculeux serait qu'elles rencontrent quelqu'un sur le chemin pour s'occuper de Crazy Lady. Elle serait libre, dans ce cas. Mais pour le moment...
Les talons de Mahaut claquaient légèrement sur le parquet des corridors, suivis des "grat-grat" que faisaient Hermine qui trottinait sur le sol, et des pas d'Amelia. Toute cette jolie troupe se dirigeait vers la cuisine, où elle arriva quelques minutes après.
Folle-Dingue semblait fascinée par les ustensiles de cuisine, s'interrogeant sur leur utilité et tournoyait sur elle-même tandis que Mahaut énonçait sur un ton froid à chaque objet : "Ouvre-boîte" ; "Epluche-légume" ; "Vide-pommes" ; "Couteau à beurre"... Elle épargna cependant les couteaux et les fourchettes à la jeune fille. Folle à lier, mais pas forcément imbécile.
Puis vint une scène qui eu pour effet de blesser l'ego de Mahaut : elle qui avait mis des heures à trouver d'infects biscuits rassis, voyait Amelia trouver des denrées de qualité en quelques instants. Raaaaaah ! Elle était vraiment pas douée ! Ils étaient pas si cachés en plus, et elle s'était pas rendue capable de les trouver. Mais elle se garda bien de dévoiler sa jalousie et dit, avec un grand sourire chaleureux -nourrituuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuure ! \O/- :
"Mais t'es géniale ! Oeufs, pain, boîtes de conserve... Super. A nous un bon repas."
Mahaut commença à reconsidérer la miss qui ne semblait pas si folle que ça, en fin de compte, quand cette dernière annonça qu'elle ne savait pas "regarder à l'intérieur" des conserves... Elle connaissait pas ces trucs ?! O.o
"Beh... C'est une boîte de conserve. Tu sais, les trucs avec de la nourriture qui pourrit pas à l'intérieur..."
Elle avait essayé d'être la plus claire possible mais elle se posait des questions sur les conditions de vie de l'enigmatique personne qui lui faisait face.
"Attends, je vais te montrer..."
Rapidement, elle fit quelques pas vers la table où elle avait vu l'ouvre-boîte, le saisit et revint à pas rapides près d'Amelia. Elle prit ensuite la conserve, accrocha l'ustensile dessus, effectua quelques mouvements avec l'espèce de levier et... maaaagique : la boîte s'ouvre.
Mahaut regarda l'intérieur puis l'inclina dans la direction de celle qui avait fait un miracle en trouvant la nourriture, afin qu'elle puisse voir, avant d'ajouter :
"Raviolis à la tomate. Ils ont pas l'air mauvais. Tu en veux ?"
Mahaut ignorait totalement si c'était l'heure d'en manger, elle perdait peu à peu la notion du temps depuis son arrivée dans le pensionnat. Mais l'odeur des raviolis l'attirait.