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 Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]

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Sectaire iguano-stellairienne
Petra Traümer
Petra Traümer

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Féminin Pseudo Hors-RP : Mooney
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• Age : 28
• Pouvoir : Persuasion
• AEA : Marmotte la Marmotte
• Petit(e) ami(e) : EMRYS SULWYYYYYYN <3

RP en cours : LA VIE EN ROSE (Claris Linden)

Messages : 1647
Inscrit le : 09/11/2008

Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] _
MessageSujet: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeMer 25 Fév 2009 - 17:28

Seize heures.
Une couette. Une grosse couette, posée sur un lit. Défait bien sûr. Une grosse couette avec quelqu'un en dessous. Quelqu'un de blotti, formant une sorte de boule sur le matelas, dont aucun morceau de peau, aucune mèche de cheveux dépasse. Mèche de cheveux blanche. Avec une pointe de rose.
Petra.
Elle était dans sa position habituelle pour dormir, à une heure habituelle pour dormir, et pourtant, elle n'arrivait pas à dormir. Mince, quoi ! Son cycle du sommeil était pourtant tout à fait normal : coucher à six heures du matin, réveil à treize-quatorze heures, couché à quinze heures, puis réveil à dix-huit heures ! Bien sûr, parfois, il y avait des variations, elle se couchait un peu plus tard, se réveillait plus tôt, faisait la grasse soirée, mais il était pourtant tout à fait normal, avec plus de dix heures par jour au lit ! Jamais eu de problèmes de réveils étranges ou je-ne-sais-quoi... Et pourtant, cette nuit-là -m'enfin... plutôt : cet après-midi là-, elle était incapable de trouver le sommeil.
Ce n'était pourtant pas compliqué : il suffisait de fermer les yeux et de se mettre à ronfler. Et pourtant, elle n'y arrivait pas. Elle avait beau se rouler sous la couette, se tortiller dans tous les sens, câliner Marmotte la marmotte, changer de position sans arrêt, imiter quelqu'un ronflant... Elle n'y arrivait pas.

Seize heures et deux minutes.
La couette se soulève. En dessous, une fille aux cheveux blancs et roses émerge, s'assoit sur son matelas, pose les deux pieds en même temps au sol, se lève. Elle a pas l'air très bien. Les traits tirés, les yeux fatigués... Insomniaque. Elle étire ses bras vers l'avant, puis tout son corps vers le plafond, prend une brosse et démêle rapidement sa crinière teintes à maintes reprises. Ensuite, elle tira légèrement sur sa chemise de nuit, une sorte de sac à patates en tissus blanc avec des carreaux roses, qui ne lui allait pas vraiment mais qui était super chaude et douillette. Et vu que le système de chauffage du pensionnat était assez archaïque...
Que c'était atroce d'être paumée loin de son époque. Elle avait dû se renseigner sur la mode que suivait la population du pensionnat -merci Sindy !-, apprendre à utiliser leurs ustensiles de cuisine, les toilettes avec une chasse d'eau bizarre et surtout... il n'y avait pas d'autre admirateur du Xifrone de la série "With Botox, my love !" Et pire encore : elle ne saura jamais, mais alors là JAMAIS si la belle Krakanique va accepter de sortir avec le Dr. Brakdor uniquement pour se faire refaire la poitrine, ou si elle va finalement partir avec l'amour de sa vie, la sœur de Xifrone, Naf-Nif-Nouf la gladiatrice !
Ô désastre ! Ô malheur ! Ô fin du monde !
Mais courage, elle allait bien finir par s'adapter, et vu les pouvoirs du pensionnat interdit, peut-être qu'un jour, un jour merveilleux avec de grandes arc-en-ciels dans le ciel, des papillons chantant "Un monde parfait" et des êtres monstrueux nommés "Edward" sauteront des toits et mourront dans d'atroces souffrances, écrasés au sol puis piétinés par une armada de mammouths géants, elle réussirait à trouver une puce électronique à insérer dans son A.P.N.E.E. chéri contenant l'intégrale de la série.
Mais après ce petit délire n'ayant strictement rien en rapport avec l'action actuelle, revenons à notre Pink-Hair, devenue depuis peu White-Hair-with-somes-Pink-Touches. Pendant que nous parlions Xifrone, poitrines refaites et gladiatrices homosexuelles, elle s'est mise à fouiller toute la chambre et la salle de bain en quête d'un butin précieux, de son Graal à elle. Mais la déception la saisit : elle n'avait plus une seule bouteille de vin.
Ô désastre ! Ô malheur ! Ô fin du monde !

Seize heures et douze minutes -ainsi que quelques poussières mais ça me saoule de calculer précisément les secondes.
Petra sortit de la chambre, les poings serrés, toujours dans son affreuse chemise de nuit/sac à patates, avec en prime d'abjectes chaussons roses en forme de lapin -elle trouvait ça mignoooon !-, sous son bras, un oreiller, et les cheveux attachés en deux couettes à l'aides d'élastiques roses, peu visibles. Derrière elle, trottinant joyeusement, Marmotte suivait sa maîtresse tant aimée en direction de la cave, et surtout : des bouteilles de vin blanc.

Seize heures et trente-et-une minutes.
Petra ressortait de la cave à vins, un immense sourire aux lèvres, portant Marmotte blottie contre elle à l'aide de son bras gauche, deux bouteilles d'alcool plutôt doux par rapport à ce qu'elle avait pris à Noël, blotties aussi contre elle, mais avec l'aide de son bras droit, sous lequel était toujours coincé son oreiller.
L'une d'entre elle était déjà débouchée, la jeune fille en avait pris une gorgée. Pour se féliciter d'avoir trouvé avec taaaant de difficultés le vin. Elle savait pourtant très bien où il était. Juste pour sa conscience.
Petra avançait dans les couloirs, se tortillant de temps à autre pour attraper la bouteille ouverte sans faire tomber Marmotte ou pire : l'autre bouteille de verre teinté en vert. Puis elle buvait quelques gorgées et, dans une acrobatie digne d'une Petra, elle remit l'alcool à sa place.

[Emplacement où j'ai failli me mettre à parler des acrobates du futur, que je tenait absolument à signaler.]
Le poids de Marmotte ajouté à celui des bouteilles et du coussin, ça commençait à être pesant sur les bras. Alors qu'elle marchait dans un couloir, notre Petra tant aimée s'abaissa, s'assit à genoux rapidement et posa un peu tout ce qu'elle portait sur le parquet du corridor. Hop, Marmotte allait utiliser ses pattes.

"Désolée Mar', mais je peux pas tout porter.
"Don't worry ! Ouhouhouhouhou... Be happy ! Ouhouhouhouhou"


Parfois, Marmotte fait peur.
Mais passons à autre chose : Petra repartait, Marmotte à ses pieds, un oreiller sous un bras, une bouteille de vin de l'autre et celle qui était ouverte carrément dans ses mains, portée régulièrement à sa bouche. Ce n'était pas un alcool dur, elle pouvait en boire sans risquer grand chose...
Et c'est une dizaine de minutes plus tard que l'on va enfin pouvoir se marrer. Parce que, admettez-le, la chute très brusque et très progressive d'une fille aussi aimée que Petra, c'est pas passionnant. Non, non, non... Ne faites pas de politesses... En plus, ce petit intermède me permet de gagner des lignes...
Donc voici désormais quelque chose de réellement de passionnant. C'est à dire, Petra est enfin bourrée. Pas une nouveauté, vu ce qui lui est arrivé au bal. Mais ce n'était pas comme lorsqu'elle avait sifflé des litres et des litres d'alcool fort. Non, là, elle était juste beaucoup plus joyeuse et chantonnante
[Comment ça : "ça veut rien dire, << chantonnante >>" ?] que d'habitude. Vraiment plus. Pour ceux qui se demandent comment elle est devenue bourrée, c'est simple : elle avait une bouteille ouverte dans la main. Et après l'avoir abandonné dans un coin, elle avait attaqué la deuxième. Même pas dix-sept heures, et déjà bourrée.
Elle avançait dans les couloirs à petits bonds, faisant sautiller ses cheveux blancs et roses derrière elle au rythme de ses petits sauts, chantonnant, riant, buvant encore un peu, parlant avec Marmotte et quelques personnages sur les tapisseries… A propos de ces personnes, elle eu une très belle discussion avec un dragon tissé de fils verts et rouges sur la couleur de ses écailles, qu’il devrait d’urgence colorer en rose pour que ce soit plus joli. Le reptile ne lui avait rien répondu, et quand la jeune fille lui trouva un air de ressemble avec Machin, le serpent de compagnie d’Orwalle-aux-cheveux-trop-déliiiiiires, elle commença à frémir et s’en alla en courant, suivie comme toujours de son adorable boule de poils qui parle –à qui elle comptait bientôt offrir une teinture.
Ce fut quand elle pensait au rose avec lequel elle colorerait la fourrure de Marmotte –rose pâle, rose crème, rose bonbon ou rose fuschia ?- qu’elle rencontra quelqu’un dans le couloir où elle avait commencé à se dandiner en chantant du Ilona :

Un oiseau un crayon une chèèèèèvreuh
Le bleu du ciel un beau sourire du bout des lèèèèèvreuh
Un crocrodile une vache du soleeeeeeil
Et ce soir je m’endors au pays des merveeeiiilles.

Bah quoi ? Qu’avez-vous contre Ilona ? C’est très sympathique, c’est mimi comme tout, c’est joyeux et ça donne envie de danser à n’importe qui. Surtout à la pauvre atteinte de la dansite aiguë que je suis… Petra avait réussi à trouver un album de cette petite miss aux clips en images de synthèse on-ne-sait-où –probablement dans le cimetière- et après l’avoir écouté, elle avait immédiatement adoré.

Ce matin ch’imachine un dechin chans nuaches
Où tous les perroquets ne vivent plus en cache
Des chaunes des verts des gris des blancs che fais che qu’il me plait
Car ch’est comme cha que ch’imachine un monde parfait !

Me demandez pas pourquoi il y a problème de prononciation, ça me démangeait. Nous avons qu’à imaginer que Petra s’est mise à chanter avec un doigt dans la bouche.
Mais retournons à l’action qui se déroulait dans le corridor, s’il vous plait, sinon on ne finira jamais ce RP, si je ne peux pas m’empêcher de faire du nawak rien que dans le tout premier post. Donc voilà notre Petrouchka, chantant du Ilona avec un doigt dans la bouche lors des couplets, qui percute une graaaaaaande armure en métal. Le style « gros truc de bourrin du Moyen-Âge avec même une hallebarde, un casque et des chaussures ». Que c’est rustique, ce pensionnat… Manquerait plus qu’on croise des filles en armure et des cow-girls dans les couloirs. Face à cette boîte de conserve à forme humaine, Petra ne put s’empêcher, après avoir frotté son front suite au choc dut à la rencontre en sa tête et la carcasse, de lui lancer :


« Tu veux t’battre, tas de ferraille !? Tu veux t’battre !? Hein hein hein ? Viens te battre, si tu es une tafiole ! »

Elle posa alors sa dernière bouteille au sol, et sous les acclamations de Marmotte –elle aussi, elle avait bu ?-, Petra se jeta sur l’armure et se mit à la couvrir de coups d’oreillers. Des « pafs » se faisaient entendre dans tout le couloir, puis une pluie de plumes apparut quand le tissu du coussin se déchira sur la lame de la hallebarde. La petite portion du couloir où la jeune fille se battait devint très vite blanc, à sa grande joie qui donna des coups dans le vide désormais.
Paf. En tapant dans le vide, elle avait touché quelque chose. Bizarre. Elle arrêta soudainement de taper, plaça son bras le long de son corps et fixa la personne devant elle.
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Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] _
MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeDim 1 Mar 2009 - 19:33

Seize heures.

Morgan jeta un coup d'oeil a l'horloge. Deja? Hmf. Il referma legerement les yeux, le visage a moitie couvert par la couette qu'il rabattit sur lui. Seize heures, et il etait encore au lit. Seize heures, et il avait envie de rester pour l'eternite sous cet amas de fatigue. Il voulait s'endormir pour se reveiller la semaine suivante, pour le plaisir de se rendormir plus tard, il voulait dormir, ne jamais se reveiller, peut-etre. Allonge sur le ventre, la tete sur le cote, il aggripait son oreiller, son cher oreiller, peut etre son seul ami en ce bas-monde. Ah non il y avait Emily, mais c'etait une autre histoire. Le souffle chaud qu'il produisait rechauffait sa main un peu rafraichie par l'atmosphere de la piece. En marmonnant, il remit ses doigts sous la couverture. Il faisait froid en plus, eh bien raison de plus pour ne pas se lever. Le probleme etait que Mailetait dans la meme piece, en train de jouer a la DS. Ca devait etre l'etre qui restait le plus longtemps dans la chambre deux, il se demandait comment il faisait pour supporter ce bordel permanent, ce brouillard glauque, cette atmosphere lourde qui faisait fuir pas mal de gens qui voulaient s'y aventurer. Ils etaient connus comme «LA chambre deux», la chambre des horreurs et autres cas sociaux. Visiblement, la chambre deux feminine renfermait a peu pres le meme musee de l'epouvante. Qui donc gagnait?

D'un cote, nous avons les filles, ces petites creatures censees etre coquettes et delures dans l'imagerie populaire. Il y avait le stereotype de la fille si basique qu'on l'oubliait presque - il avait oublié son nom d'ailleurs, c'etait une fille aux cheveux noirs qui trainait parfois avec Eva. Ah, Eva, le rebut de la societe par excellence, la larve soumise, la tete a claque presque auto-proclamee. Son visage decharné hurlait «Frappez-moi», comme un corbeau masochiste. Il y avait une fille bien plus agreable a vivre - Mikan qu'elle s'apellait, lui semblait-il - battante et enjouee malgre le handicap qui serrait ses jambes, la placant en marge des gens considerés comme «normaux». Et puis, debris numéro deux, nous avons nommé Rikka Boyd, pauvre loque codependante ne se remettant pas de la mort de Ritchie - ou plutot de l'idee qu'il ne pourrait plus l'aider a se piquer - sans arriver a remarquer les yeux transis d'un amour peu discret de l'idiot du village, qui a lui seul valait toute la chambrée.

De l'autre coté, nous avons les garcons, ces individus protecteurs emanant d'une virilité degoulinante. Ah. Ah. Ceux qui avaient decrit les hommes de cette maniere n'avaient jamais connu les hommes de la chambre deux. Il y avait bien entendu celui qui ne s'en decollait pas, faisant presque partie du decor malsain de la pauvre chambre qui n'avait certainement pas demande de pareils locataires, celui qui faisait partie des jeux auxquels il jouait, n'etant plus qu'un personnage impersonnel d'un jeu de role depassé. Son nom meme n'etait qu'un pale renvoi a tout ce qui resumait sa vie. Courrier electronique desuet, vetuste et bruyant decor. Dans le genre antique, on pouvait citer Ritchie... Cependant, il n'etait plus a gout du jour d'invoquer son nom dans cette lugubre chambre deux. On ne savait meme pas pourquoi. Personne ne l'appreciait vraiment. Du moins, c'etait l'impression qu'il en tirait, et il n'avait jamais tire de cet individu qu'un mepris comparable a celui qu'il eprouvait pour Eva. A la place, il y avait une version moderne de Mail, qu'il n'avait qu'entrapercu pour le moment, mais qu'il detestait deja. Le jour ou il ne haira pas quelqu'un, on vous rapellera... Quoique, certaines personnes parvenaient a trouver grace a ses yeux. Nao n'en faisait pas vraiment partie. C'etait l'incarnation de ce qu'il avait combattu tant d'annees, toute sa vie... Mais il s'etait laisse vaincre par le venin de cet infame serpent, et le pire etait qu'il avait assez largement participé a sa decheance. Infame serpent dont il recherchait presque la presence, infame serpent qui s'etait emparé de lui. Et puis il y avait lui, pelotonne entre ses draps, qui soupirait et cherchait la solitude tout en gardant la main tendue, ne cherchant que chaleur et reconfort, celui qui ne savait plus comment vivre et qui se retenait de pleurer, dans la chaleur du lit. Il etait detestable aussi, et avait ete monstrueux avec Eva, il meritait ce poids sur le coeur, mais ne savait plus exactement ce qu'il devait faire, ou meme penser. Il avait deteste les humains autant que la luxure ou les drogues, et voila qu'il s'etait abandonne a Nao et avait fumé les cigarettes de Mail. La culpabilité l'etouffait autant que la liberté l'enchainait. Morgan se recroquevilla un petit peu plus sur lui meme. Encore un peu de repos ne ferait pas de mal, en verité...

Seixe heures vingt-cinq

Morgan dévalait les escaliers. Finalement, il n'avait pas pu resister a sa culpabilite, et s'etait leve en vitesse, avait pris un bain, s'etait habillé, avait ouvert la porte, l'avait refermee derriere lui. C'etait presque un rituel. Chaque matin, il partait tres vite de la chambre. Chaque matin, il fuyait le plus vite possible toute presence et finissait toujours par en rencontrer d'autres, pas moins belliqueuses. Morgan avait etouffé un sanglot alors qu'il croisait son reflet dans la glace. Il aurait voulu ne plus jamais se revoir, et s'oublier. Le jeune homme avait mis sa tete sous le niveau de l'eau de son bain un petit moment, afin de decompresser. Il faisait presque toujours ca a chaque fois qu'il prenait un bain. Qu'il etait delassant, de fermer les yeux, de sentir son coeur battre contre sa tempe, de sentir sa vie entre ses mains. Morgan avait du resister a la tentation d'avaler de l'eau, de la laisser envahir ses poumons, de mourir paisiblement noyé dans son propre bain. C'etait ridicule et pitoyable, aussi il ne l'avait pas fait. Aussi peut-etre parce qu'il n'avait pas envie de se laisser aller au dernier de ses desirs misanthropes. Le garcon avait fini par sortir du bain apres s'etre lavé, s'etait vetu d'une chemise doublee d'un jean legerement trop serré a son gout, et etait donc sorti de la chambre deux. Chaque matin, c'etait a peu pres la meme chose, le meme rituel, le meme cliché. Morgan baissa la tete, se demandant ce qu'il allait faire de sa journée.

Etre au pensionnat etait peut-etre une perspective amusante, en théorie. Observer les faits et gestes humains, remarquer leurs evolutions, remarquer sa propre evolution.. Mais sans ecole, sans occupation, sans monde exterieur, qu'etait donc le pensionnat? Rien d'autre qu'une coquille vide depourvu de tout interet. Voila peut-etre pourquoi les I organisaient des petits jeux. Si ils ne le faisaient pas, les pensionnaires se suicideraient d'ennui au bout d'un moment. Morgan erra un long moment dans les salles qu'il connaissait maintenant par coeur. Deux ans. Deux ans qu'il etait dans cet enfer. Le pire, c'etait qu'il etait au courant de la betise qu'il allait faire. Il croyait que cela pourrait etre drole, et qu'il pourrait ainsi se defaire de l'emprise du spectre de sa mere, et de l'etau de la presence derangeante de Kim ! Il detestait les humains, croyait s'en defaire, croyait pouvoir vivre en paix avec seuls quelques personnes, et c'etait une centaine d'adolescents qu'il voyait tous les jours defiler dans les couloirs comme des collégiens, des lycéens, des étudiants, tous enchainés à leur désir de sortir comme il était enchainé à ses désirs de sortir. Plus rien ne lui semblait plus maussade que la vie ici, et il savait qu'il faudrait encore un bon moment avant de pouvoir demasquer un I, et pire encore, d'en convaincre un de les laisser sortir. Si ils y arrivaient, cela serait par un miracle inespéré, une inspiration divine, de ces chances qui n'arrivent jamais. Il avait observé les autres, avait hai plus que tout les humains, cs'etait hai plus que tout lui meme. De toutes facons, si il sortait, quel serait son avenir Il n'avait pas meme passé son bac, il avait vieilli de deux ans, deux ans ou il n'avait rien appris d'autre que haïr son prochain plus qu'il ne l'avait jamais haï. A quoi cela avait servi, tout cela, d'abord? Rien. Merci les I, vous avez plus encore detruit ma vie.

Le pire c'est qu'il ne se rendait pas encore compte des stupidités qu'il avait commises, l'autre jour, avec Nao, avec Eva. Il ressentait toujours l'envie de l'humilier, peut-etre en guise de souffre douleur. Il savait que ce n'etait pas bien, et qu'il etait parfaitement immoral. Qu'il denaturait tout ce qu'il pensait, qu'il pervertissait plus encore l'humain. Mais la voir le mettait hors de lui, et il ne songeait meme pas au fait d'essayer de la croiser, ou de mettre les pieds dans la chambre en meme temps qu'elle, par exemple au moment de l'emission qu'elle regardait avec Mail. Et il ressentait toujours un certain desir charnel pour ce pauvre type incapable de prendre ses responsabilites. Heureusement qu'il n'etait pas une fille. Il plaignait Emily...

Argh, Emily... Vite, ne plus y penser.

Ce fut donc en se promenant dans les couloirs qu'eut lieu la rencontre qui changerait peut-etre un peu sa journee. Il venait de la commencer, et jetait des petits regards vers les pieces ou il voulait sejourner un petit bout de temps, histoire de voir si il n'y avait ni Eva, ni Nao, ni Emily. Il apercut la rouquine du coin de l'oeil dans une piece et eut la presence d'esprit de fuir avant qu'elle ne le remarque. Il s'ennuyait un peu, et ruminait ses sombres pensees en se disant qu'il aurait finalement mieux fait de ne pas se lever. Quoique non, il y aura eu Eva, et sans doute Nao. Argh, Nao, Eva, ne plus y penser. Ce fut en pensant cela qu'il sentait un choc, un oreiller le heurta de plein fouet, deversant des plumes partout. Morgan massa son nez douloureux en relevant legerement la tete pour voir de quoi il s'agissait. Une fille aux cheveux roses, parsemés de mèches blanches.

La fille du bal.


Morgan fit une moue etonnée, plus a cause de la surprise de voir cette fille alors qu'il commencait a l'oublier au profit de ses soucis les plus recents. Elle l'avait consolé un peu au bal, non? Il ne se souvenait pas bien de ce qu'il s'etait passé ensuite, mais cela n'avait plus vraiment d'importance, pas vrai? Elle semblait sympathique, cette fille... Il n'avait plus personne a qui se raccrocher, Emily allait bientot le tuer, Nao se foutait de son existence... Morgan baissa legerement le regard, honteux. Ca faisait un peu comme si il l'utilisait comme d'un accessoire a passer le temps... Mais ce n'etait pas vraiment cela... Le jeune homme, toujours les yeux baissés, l'air un peu triste, murmura a peine audiblement

«Bonjour...»

Le garcon deglutit legerement, et reprit son air habituel en relevant la tete, lorsqu'il apercut les coussins et les plumes disperses. Il demanda d'une voix mi-cynique, mi-amusee

«... Que faisiez-vous?»

Les cheveux roses, le regard franc, le sourire aux levres... Il ne connaissait meme pas son nom.
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeVen 6 Mar 2009 - 20:36

Des cheveux extrêmement clairs. Presque beige. Pas très fun, comme couleur. Ce n'était pas parfaitement blanc comme ceux d'Orwalle qu'elle avait gentiment saccagé à coups de mèches bleues, ni comme les mèches immaculées qu'elle s'était faite récemment. Pas très fun, donc. Ce serai sympathique, un balayage vert en harmonie avec ses yeux. Hem... Son oeil. La personne qui lui faisait face était borgne. Un borgne qu'elle connaissait. Elle ignorait son nom, mais elle avait passé une partie du bal à tenter de le consoler, lui qui s'était fait lâché par sa cavalière, partie manger une main humaine. Et pire que tout : elle l'avait rendu saoul par accident. Après, la soirée avait totalement dérivé à coups de bisous-bisous, de vomissements, de cuites énormes et de palinka à l'abricot et les souvenirs qu'elle gardait de ce moment étaient confus. Elle se souvenait d'avoir embrassé quelques personnes, de l'avoir vu boire encore plus... Mais sinon, c'était un véritable tourbillon. Tant mieux d'ailleurs. Mais lui, se souvenait-il de quelque chose ? Visiblement, oui. Il se souvenait qu'ils s'étaient parlés, vu qu'il l'accostait sans méchancetés après le coup qu'elle lui avait assené. Mais après ? Etait-il gravé dans sa mémoire "cette fille m'a rendu schlass" ? Aucun moyen de le savoir. Mais passons.
Notre Petra regardait le Saule Pleureur qui ne semblait plus pleurer, la tête légèrement inclinée sur le côté. Confirmation, c'était bien lui. Il la salua d'un bref "bonjour" à peine audible, d'un air un peu triste. Oh... Il était triste. Normal, en fait, pour un saule pleureur. C'est connu parce que ça pleure, ces arbres là. Mais c'était triste qu'il soit triste, parce que c'est triste les gens tristes et... Hem, j'arrête mon délire, sinon ça va virer comme mon post précédent, et on va me cataloguer "fille qui fait du nawak à la place du erpé", ce qui serait fort dommage pour ma réputation qui n'est déjà pas incroyable. Donc : il était triste.
Malgré le voile de brume qui couvrait l'esprit de Petra, elle saisit qu'il fallait qu'elle se retienne de faire des remarques comme quoi le fait qu'il n'ai qu'un œil le fasse ressembler au vilain Dr. Brakdor ou qu'il ai une tronche de cake hideuse à tel point qu'il ferait vomir une boulimique. En effet, ce type avait beau s'habiller comme un pied, avoir l'air un peu triste, n'avoir qu'un seul œil, il n'était pas judicieux de l'enfoncer encore plus comme elle l'avait si gentiment fait au bal. Petra n'a pas inventé l'eau chaude, mais elle s'y connait point de vue relations. Ce fut pour cela que la miss répondit d'un étrange mais chaleureux :


"Saule Pleureeeuuuur ! Ca fait un baaaaaaaaaille ! Tu deviens quoi, dis dis dis ? Tu as renoué avec ta p'tite naine bouffeuse de mains ? Ou alors tu as réalisé que la différence de taille était vraiment troooooop atroce pour votre relation et tu es allé voir ailleurs ? Dis dis dis ! Et quoi de neuf, à part ça ? En tout cas, c'est cool de te revoir !"

"Saule Pleureur"... Peut-être aurait-ce été plus judicieux de l'appeler par autre chose que ce surnom qu'elle lui avait donné durant le bal de Noël, moment où elle l'avait rencontré, très brièvement. Mais elle ignorait son nom, son prénom, les surnoms que ses amis et sa naine de compagnie lui donnent habituellement.
"Ca fait un baille !" C'est vrai. Ils ne s'étaient pas vu depuis la fin du mois de décembre. Là, ils devaient bien être au début du mois de mars. Petra n'en était pas parfaitement sûre, elle avait perdu la notion du temps depuis son arrivée. Mais la météo extérieur semblait être celle de la fin de l'hiver. Alors ils devaient être aux alentours du début du mois de mars.
"Tu deviens quoi, dis dis dis ?" Juste pour la politesse. Les gens aiment bien quand on leur pose cette question. Après, ils parlent un peu d'eux, on fait mine d'écouter en ponctuant de "ah ouais", "grave", "pas vraaaaai O.O" et j'en passe. Ils se sentent le centre de la discussion ainsi.
"Tu as renoué avec ta petite naine bouffeuse de mains ? Ou alors tu as réalisé que la différence de taille était vraiment trop atroce pour votre relation et tu es allé voir ailleurs ?" Que savait Petra au juste, sur le borgne ? A part que sa probable petite amie avait mangé la main du cavalier de Garry et qu'elle était petite, pas grand chose. Alors elle avait mentionné cette personne, pour meubler la conversation. Moins on en a, plus on l'étale, comme on dit.
"Et quoi de neuf, à part ça ?" Elle se répète. Cela revient à la même chose que le "tu deviens quoi ?", mais formulé de manière différente. Mais passons.
"En tout cas, c'est cool de te revoir !" Cerise sur le gâteau. Avec cette phrase, on se sent aimé, on a l'impression de compter au yeux des gens. Petra n'avait pas beaucoup repensé au borgne depuis leur dernière rencontre. Juste un peu, peu après le bal, avec un sentiment de honte dut à la situation dans laquelle elle l'avait fourré. Mais sinon, c'était le blanc total. Elle ne pensait presque plus à lui, et à chaque fois que son visage traversait son esprit, en général, c'était quand elle faisait la liste des personnes qu'elle avait rencontré. Bref. Alors dire qu'elle était contente de le revoir uniquement pour éviter de le rendre encore plus triste, franchement...
Après cette jolie analyse des paroles de Petrouchka, nous arrivons maintenant à un moment crucial : Morgan reprend la parole et lui demande ce qu'elle faisait. Moment crucial car, me connaissant, elle risque de sortir une bouse ridicule dans les secondes qui viennent. Donc voilà, après mûre réflexion, ce que balança notre Petra tant aimée, faisant un bond d'environ un mètre sur le côté, comme si elle fuyait l'armure contre qui elle s'était battue :


"C'est lui qui m'a mis la main sur les fesses !"


De tous les temps, cette action était une chose assez mal vue. Mais de là à accuser une pauvre armure parfaitement innocente de cette vile action, franchement. C'est digne de Petra, ça. Mais que voulez-vous... Un peu d'alcool et c'est parti, avec elle. Son bond terminé, elle pointait du doigt la grande carcasse de métal, comme on pointe du doigt un fautif, un criminel. Elle continua :


"Alors je me suis défendue avec ça."


Oreiller brandit fièrement à ce moment précis.
Un éclair de lucidité lui fit réaliser que cette discussion n'était pas réellement à son avantage, ce qui la décida à dévier discrètement de sujet à l'aide d'un :


"Et toi ? Tu faisais quoi ?"


Encore un moyen de faire tourner la discussion autour de lui et, d'ainsi, ne pas avoir à trop parler. Elle n'avait pas franchement envie de discuter loooooooonguement avec lui. Il semblait sympathique, mais rien de plus. Cependant, hors de question de le rejeter. Il avait l'air triste.


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Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] _
MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeMer 11 Mar 2009 - 20:19

Le garçon detailla la fille. Encore une fois elle était habillée fort etrangement. Si pendant la fete organisee pendant le bal, elle etait potable, cette tenue ci etait tout bonnement indecente. Bien qu'elle lui decouvre tres largement les genoux, l'immonde chemise de nuit a carreaux roses était heureusement assez large pour ne laisser deviner que peu de forme au travers de son tissu grossier. Morgan se refusa de toutes manieres a risquer un oeil sur son anatomie. Il baissa un peu plus les yeux afin de rencontrer une vue plus rassurante. Ah, le sol, il lui avait manqué, cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas observé aussi précisement. Le tapis mité et poussiéreux n'etait cependant pas passionnant, du moins pas autant que le plancher de la chambre deux ou que le plafond de cette meme prison.

Les pieds de la jeune fille ne cessaient de bouger dans leurs petits chaussons. Elle venait de s'eveiller elle aussi? Elle semblait etre en tous cas bien plus en forme que lui. De toutes manieres, il n'etait jamais en forme, lui. En tous cas, ils formaient un bien pitoyable spectacle, ainsi plantés dans un couloir, l'un amassant ses epaules comme un vieillard precoce, l'autre jouant de ses pieds comme une enfant. Il aurait voulu passer son chemin, finalement, ne sachant pas si il etait bien de lui parler apres tous les evenements qui s'etaient deroules ces derniers jours. De toutes manieres, tout ce qu'il savait faire etait se rendre ridicule vis a vis des autres. A pleurnicher, raler, changer maintes et maintes fois d'avis, telle une girouette ne sachant pas vers quel point de fixer. Il ne savait d'ailleurs toujours pas comment il etait cense reagir vis a vis de quelqu'un. Il pouvait tres bien choisir l'indifference et le mepris, comme d'habitude, mais il pouvait aussi prendre en compte ce qu'il avait vecu... S'ouvrir, se fermer un peu plus ? A lui toutes les cles de son destin.


«...»

Morgan serra les levres legerement, et se dit que lever le regard sur son interlocuteur etait quand meme plus poli que de contempler le sol. Son regard eut a peine le temps de rencontrer le sien qu'elle se mit a parler. Il preferait quand elle se taisait. Elle etait peut-etre plus charmante. Et la, a gigoter betement en balbutiant des inepties, dans un sac poubelle lui servant de robe, elle n'etait que grotesque. Surtout qu'etant donné les choses qu'elle racontait, elle ne devait pas avoir toute sa tete. Enfin non. Vu son vocabulaire, elle ressemblait a n'importe quelle fille du lycee. Devant ses yeux se trouvait l'adolescente typique qui pouffait avec ses amies. Il avait cru, un instant, pouvoir comprendre tous ces phenomenes humains. Ah, les sens troublent souvent la raison... Mais non, il ne la comprenait pas, cette fille qu'il aurait pu croire autre. Ce n'etait qu'une illusion due a l'originalité de ses cheveux, sans doute. Et cette jeune fille qui criait des betises n'etait que normalité. Banalité.

Il ne se questionna sur le sens de ses paroles qu'apres, ayant zappé une grande partie du discours. La naine? Emily, peut-etre. Quoi de neuf? Hmf. Et c'est «cool» de le revoir. Genial. Il ne savait pas tellement que choisir entre hypocrisie et conventions. On ne pouvait pas etre heureux de le revoir, surtout vu son expression. En effet, sans trop s'en rendre compte, il tirait une tete d'enterrement croisée avec celle que l'on fait devant les cadeaux de tata Danielle qui offre un enieme pull rose en laine qui gratte. Les traits tirés, la bouche pincée, les yeux mornes, il entendait sans reellement ecouter les dires de Petra. Lorsqu'elle eut fini de parler, il ne sut pas vraiment ce qu'il devait lui repondre. Enfin non, plutot, si il devait lui repondre. Elle n'etait pas tres interessante pour le moment, et il n'etait pas dans sa meilleure humeur. Le cher monsieur Morgan est en pleine crise existencielle, ne le derangez surtout pas. En tous cas c'etait fait et enoncé : il ne comprenait decidement pas les humains, et la realité qu'il lui avait semble entrevoir lors de la partie de douleur et de plaisir avec Nao? Que du chiqué. Des illusions dans lesquelles il s'etait empetre comme un moucheron s'enlise dans la toile d'araignée. C'etait bien son genre de toutes manieres. «Il m'a mis les mains sur les fesses ! » Et puis de toutes mani... Quoi?

Morgan se reveilla de sa lethargie contemplative pour regarder de quoi il s'agissait. Petra pointait l'armure d'un doigt provocateur. Bien sur, l'armure l'avait attaquee. Il se passait bien sur des choses etranges dans ce pensionnat mais si une armure bougeait, elle ne serait pas habitee par l'esprit de Nao mais plutot celui semblable a cette brute de Kurogane. Une armure qui bouge dans le pensionnat serait donc plutot du genre a trancher tout ce qui lui passe sous le nez. Morgan ne sourit meme pas a cette pauvre parodie de blague - c'etait dit avec assez de serieux pour qu'elle y croie vraiment - il ne lui octroya, dans son extreme amabilité- qu'une oeillade rogue qui manifestait toute son indifference.

Elle posa enfin une question que l'on pourrait qualifier de sensee, ou du moins a laquelle on pouvait repondre sans se couvrir du ridicule repugnant duquel elle etait enduite. Morgan tapota legerement l'armure perverse des doigts, en faisant faiblement resonner l'acier.


« Je m'ennuyais. »

Morgan secoua legerement la tete, laissant planer un leger silence, se delectant de ce plaisir qui commencait a se faire rare. Il conclut

« A vrai dire, je m'ennuie toujours. »

Comme toujours, Morgan etait un modele de sympathie. Il s'ecarta de l'armure avec une lassitude perceptible, sa voix terne pouvant se traduire par une ligne monochrome sur le fond grisatre d'un jour de pluie.

« Pour repondre a vos questions de tout à l'heure, il ne s'est rien passé qui vous interesserait. Mis a part que je n'ai pas vu depuis un moment la... « naine » qui a un nom et s'apelle Emily, a qui vous faisiez allusion tout a l'heure. »

Et comme d'habitude, pour mettre le plus de distance entre elle et lui, faute de pouvoir poliment en mettre physiquement, il le faisait verbalement. Ses paroles acerbes ne faisaient que blesser et c'etait ce pour quoi elles etaient formulees, c'etait ce pour quoi il etait fait. Le sourcil de Morgan se releva legerement, alors qu'il esquissa une pale parodie de sourire

« Mais qu'en sais-je, peut-être que vous saurez changer ce point de vue...»
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeMer 25 Mar 2009 - 21:26

Qu’il était ennuyeux. Il s’ennuyait. Il s’ennuyait tout le temps, qu’il disait. Trop ennuyeux. Il ne faisait pas de trucs sympas avec ses meilleurs amis, comme se scarifier à coups de carte de crédit comme lui avait appris Sindy ? Pas d’essayages de vêtements ? Pas de papotage incessant sur les belles filles aux formes aguicheuses du pensionnat ? Rien. Sa vie avait l’air aussi morne qu’un bol de soupe amaigrissante du XXIème siècle, tellement moins drôle que les gélules qu’elle prenait durant ses régimes auparavant. Une soupe infecte, qui n’a pas de goût, où même une poignée de sel n’a pas d’effet. Une soupe infecte, sans consistance, et même pas de petits légumes qui ont mal été broyés mais qui sont agréables à croquer. Rien qu’une soupe fade, sans intérêt, infecte.
Ah ! Petite information intéressante ! Ah non… Pas vraiment. Il n’avait pas revu « Emily ». Tant mieux pour lui. Cela valait mieux pour sa santé. Mais cette chose minuscule avait un nom potable. Dingue. Déjà, une fille qui avait l’air d’avoir son âge aussi petite, c’était impressionnant. Alors qu’on lui ai attribué un nom simple et prononçable malgré les horreurs qu’elle avait faites était impossible. Pour Petra, une telle créature devait se nommer au minimum Skrabubonliahk. Dans les séries qu’elle regardait, les gentils avaient des noms simples et beaux, et les méchants des trucs comme « Skrabubonliahk », ce qui permettait de différencier immédiatement les gentils des méchants. Bien évidemment, dans la vie courante, les gens préféraient nommer leurs enfants avec des noms de gentil, mais que l’on n’ai toujours pas renommé « Emily » était aberrant. Que voulez-vous, le XXIème siècle… Et retournons à un détail important : sa taille. Pour son siècle, Petra était considérée comme un « petit format », une fille qui a eu une croissance déréglée pour on-ne-sait-quelle raison. Alors cette « Emily », toute petite, une naine… C’était effrayant. N’était-ce pas un signe montrant qu’elle était pré-destinée à être une créature ignoble et à renommer ?
Mais, s’il vous plait, revenons au sujet initial : Morguichou-le-violé est une soupière sobre et triste, contenant une soupe fadasse et immangeable. Cela se sentait dans ses actions, dans ses postures, dans ses paroles, dans la façon dont il articulait les mots... La façon dont il avait répondu à Petra était presque blessante. Elle essayait de meubler la conversation, de rajouter quelques épices pour rehausser le goût de sa soupe, et voilà comment il la remerciait ! En étant désagréable ! C’est beau, la gratitude !


« Mais qu'en sais-je, peut-être que vous saurez changer ce point de vue...»

Gné ? Ca voulait dire quoi, ce charabia ? Il ne pouvait pas faire des phrases simples, avec des sujets, des compléments d’objet direct et indirect bien clairs, où l’on saisit tout de suite de quoi on parle ? Quel point de vue ? Sur qui ? Sur quoi ? De qui ? Petra mit un bout de temps à comprendre que le « point de vue » n’était pas une superbe vue sur un centre commercial, mais la façon dont il qualifiait son ennui. Il aurait pas put faire ça avec un truc simple, comme la soupe ? C’était mignon, c’est vite trouvé et tout le monde comprenait ! Mais passons, sinon je vais rentrer de nouveau dans un trip qui n’amuse que moi –et une girafe albinos bipède dans le zoo de Petraouchnokgrad, en Russie, il parait.

"…"


D’accord, je l’avoue. Je ne sais pas quoi faire dire à Petrouchkanette, là. Elle n’a rien à dire face à cela, en fait. Elle a déjà mis trois minutes à comprendre de quoi parlait la Soupière, et elle perdait encore plus de temps à attendre que quelque chose se passe, la tête légèrement inclinée sur la droite, le fixant des yeux fixement de manière fixante, comme de la pâte à fixe qui fixe ce qui doit être fixé. C'est alors que, comme il arrive quand on a de la chance, elle eu une idée. Une idée qui se résumait à crier au borgne tout en bondissant, écartant les bras et les mains comme pour faire une étoile, tout en hurlant un joyeux et plein de bonne humeur :


"Souris à la vie ! Sois heureux ! Allez !"


Dingue qu'elle ai réussit à prononcer autant de choses de façon distincte en un bond. Mais elle a réussit. C'est Petra, celle qui arrive à suivre une conversation avec Sindy, celle qui arrive à lui répondre, celle qui arrive à réciter tout les
Misérables à voix haute en un souffle ! Bref, c'est Petra. Mais voilà, quand la miss dit quelque chose en utilisant l'impératif, ça vire vite au nawak...
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeMer 25 Mar 2009 - 22:26

Eh oui, Morgan n'était pas quelqu'un de joyeux, c'était l'un des personnages les plus ennuyeux de tout ce pensionnat enchanté, c'était celui qui ralait lorsqu'il ne pleurnichait pas, meprisait lorsqu'il ne haissait pas, et il froncait tant les sourcils que malgré sa jeunesse de légères rides commençaient à emerger sur son visage d'enfant. Il n'était plus un adolescent depuis longtemps, mais se rétrogradait lui même souvent sans s'en rendre compte au rang de l'enfant boudeur et obstiné qui toujours refusait de sourire. Petra semblait s'en rendre compte, elle l'adolescente délurée dont on pourrait croire la tête totalement creuse. La jeune fille semblait ennuyée de celui qui ne riait jamais, elle qui ne faisait que prendre la vie en rosem, c'était le cas de le dire. Le morne personnage fixait donc Petra, se demandant ce qu'elle allait inventer pour tenter de lui arracher un sourire.

Ah, Petra ! elle était certes assez jolie, mais ce n'était absolument pas le genre de filles à être fréquentable ! En temps normal, il l'aurait évitée comme la peste ! Et meme si les circonstances faisaient que Morgan ne devait plus se vanter d'être la pureté incarnée en l'homme, il ddevrait ne pas trop trainer avec ce genre de personne trop joyeuses, trop lumineuses, peut-etre, pour son pauvre oeil fatigué. Cependant, il lui semblait qu'elle avait épenché sa peine lors de ce funeste bal et il devait lui montrer ne serait-ce qu'un peu de reconnaissance. C'est pourquoi il attendait patiemment, c'est pourquoi il restait n'est ce pas, il ne pouvait pas y avoir d'autres raisons. Il ne devait surtout pas y avoir d'autres raisons, de toutes manières... Il n'avait pas de temps à perdre avec des amitiés, des haines inutiles. Il n'avait vraiment pas que cela dont il devait se préoccuper. Tout était déjà bien trop embrouillé dans son esprit. Il ne faisait qu'être... vaguement poli... Que s'occuper un peu, dans sa morne apres-midi, dans sa morne journée, dans sa morne semaine, dans sa morne vie.

Petra restait à sa place, sans prononcer un seul mot, comme si elle se fichait éperdumment de ce qu'il venait de dire. Bien entendu, il ignorait qu'elle ne faisait qu'essayer de comprendre ce qu'il avait dit, ce qui aurait rendu ridicule la vague image de Petra REFLECHISSANT dans l'esprit de Morgan. Pour lui, elle ne faisait que chercher quelque chose, ou se dire qu'il était vraiment stupide et égoïste, méprisable ou ignoble. Elle sortit enfin de son inertie, elle bondit en criant quelque chose qu'il ne comprit pas au premier abord. Il croisa ses yeux. Allez, SOURIS, SOIS HEUREUX ! Il la regarda atterir, les yeux dans le vide. Petra était assez époustouflante. elle parlait vite, mais de manière compréhensible, tout en bondissant... Des paroles que jamais on n'aurait cru voir réalisées. Des paroles stupides, n'est ce pas ?

Des sourires. Morgan n'en connaissait qu'un. Le méchant, l'ironique, le krictus, celui que l'on n'utilise que pour sortir des méchancetés, évincer les adversaires avec un certain charme, celui que l'on déteste et que l'on adore détester. Les autres étaient bannis. Oubliés, aux oubliettes, les autres sourires, qu'ils étaient niais, qu'ils étaient difformes, qu'ils étaient laids ! Valait mieux cette pauvre parodie de sourire qu'il affichait tout le temps pour singer la pauvre population humaine, entassée et misérable, qui se raccroche à la vie par de vains sourires.

Morgan rit. Guidé par une force qu'il ne comprenait pas, il riait, gonflé d'une énergie qu'il n'avait jamais ressentie auparavant, ou dont il ne ressentait que les echos assourdis. Son rire estompé, il garda néanmoins un large sourire sur son visage balafré, son seul oeil pétillant de vie, ses levres donnant enfin du charme à son visage, il semblait presque beau, restait plus du coté mignon malgré tout, lui que la nature n'avait doté que d'un visage d'enfant. Son joli sourire n'avait rien d'effayant, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Hormis le fait qu'il était totalement décalé. Hormis le fait qu'il obéissait à Petra, dans un aveuglement involontaire. Sa raison elle meme etait persuadee que ce qu'il faisait etait bien. Cependant, son euphorie depassait peut-etre le cadre de la seule joie, ce qui appuyait le fait que Petra ne savait pas se servir de son pouvoir. Il porta son regard sur la jeune fille, et s'exclama d'une voix fleurie


«Quoi, pourquoi fais-tu donc cette tête ?»

Il émit un petit rire qui n'avait rien du ricanement de sorcière habituel, et prit la main de la douce jeune fille - comme quoi - et la tira vers lui

« Viens on va autre part, ces couloirs sont décidement ennuyeux ! Et puis s'il y a des armures perverses, ca ne va plus du tout ! »

La, ca faisait un peu peur. Après quelques pas, Morgan s'arrêta néanmoins, et déclama d'une voix ravissante

« Euh... Tu sais... Enfin...»

Son visage s'empourpra légèrement. Il ne savait pas trop ce qui lui prenait, mais cela lui plaisait. SOIS HEUREUX. Cherche le bonheur, donc. Cherche ce que ta langue cherche a dire, sans jamais oser le prononcer. Le pouvoir de Petra avait un peu dérapé. Souris ! Il declama, chantonna presque, ces quelques paroles

« Tu sais... Depuis le bal, je ne cesse de penser a toi ! Je t'aim... Oh désolé, je parle, mais je ne sais pas si tu sais comment je m'apele. Je suis Morgan, Morgan sans E a la fin, Poulenc ! Et toi? »

Le sourire aux levres, il attendit une reponse, les jouess empourprees de l'ivresse incontrolee d'une joie debordante qu'il ne voulait retenir... Ne pouvait retenir.
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeSam 11 Avr 2009 - 16:46

La soupe était fade. Alors Petra eu le désir d'y rajouter du sel, des épices... N'importe quoi tant que ça lui redonnait du goût, qu'elle gagnait un intérêt. Et voilà que, par une simple parole, elle avait l'impression que quelqu'un avait vidé la soupière et mit un autre contenu à l'intérieur. Grâce à elle. Elle avait rendu heureux quelqu'un. Rien qu'avec sa bonne humeur, ses paroles, Morgan souriait. Non... Il ne souriait pas. Il faisait plus que ça. Il débordait de joie, il était euphorique. La miss était épatée par ses propres capacités : une seconde auparavant, c'était un concentré de lassitude, une boule d'ennui. Et voilà qu'il était encore plus joyeux qu'elle. C'était cool, mais cette évolution si brusque était, il fallait l'admettre, très étrange.
Mais le truc était là : Petra n'était pas dans son état normal. Elle avait bu, et de toute façon, elle n'est pas souvent dans son état normal. Alors elle ne se dit pas "Mais il se fout de ma gueule, ce pauvre type !" ou "Ahem... Il a fumé quelque chose de louche, c'est ça ?" voir même "Elle est où la caméra ?" Non. Elle se dit uniquement : "Tr0p m3g4 c00l 0uf0l0l !" Je confirme : elle n'a pas un esprit très développé sous l'influence de l'alcool.
L'affreux borgne ex-saule pleureur ex-saule rieur ex-saule pleureur re-saule rieur lui demanda, toujours aussi plus-que-très-très-heureux pourquoi elle faisait cette tête. C'était peut-être juste un peu trop... épatant. Petra s'impressionnait elle-même. Mais le fait était là : elle avait réussi. Il rit. Il lui proposa ensuite, toujours aussi surexcité, de partir loin de ce couloir rempli d'armures perverses. Des armures perverses... Mais oui, mais oui. Il avait retouché à la palinka, c'est ça ? Dingue comme un alcoolique peut faire une rechute facilement avec rien que quelques gouttes de boisson. Pink-Hair rit. Si on approchait son nez de sa bouche, on sentirait rapidement l'odeur de l'alcool.


"Oh oui ! Allons ailleurs ! Je connais une cave extra avec plein de trucs en verre extraaaaaaa !"


Avez-vous déjà mis des poireaux dans un bocal en verre géant ? Et bien Petra ne ressemblait absolument pas à cela. Elle s'agitait dans tous les sens, bougeait les bras, piétinant le sol, ne se mettant pas à courir dans tout le couloir heureusement. Excitée. Non, pas dans ce sens-là, gros pervers ! Dans le sens "hyper-dynamique", "incalmable" ou des choses de ce genre. Petra est tordue, mais elle n'a pas l'esprit aussi tordu. Pour le moment.
Mais revenons un instant à la "cave extra avec plein de trucs en verre extraaaaaa !". Personnellement, je la sens pas. Déjà, c'est clair qu'elle va encore plus boire, se rendre ridicule et vomir dans tous les coins. Mais en plus, avec des bouts de verre brisés, on peut blesser des gens ! O.O Ca risque donc d'être dangereux pour la vie de Morguichou. Malheureusement, dans l'esprit de la jeune fille, la cave était associée à "Boisoooooon trop délire et génial ! Cool cool cool ! C'est la fêêêêêêêêête !" et pas à des choses négatives telles que "Y'a une fille qui s'y être peut-être fait violée l'autre jour ? C'est sombre, et il a l'air louche ce type."


« Euh... Tu sais... Enfin...»


Abrège. Voilà le mot qui était passé dans le cerveau roulant à cent à l'heure -et à contre-sens- de Petra.


« Tu sais... Depuis le bal, je ne cesse de penser a toi ! Je t'aim... Oh désolé, je parle, mais je ne sais pas si tu sais comment je m'apelle. Je suis Morgan, Morgan sans E a la fin, Poulenc ! Et toi? »

Ah... Enfin ! Parce que les "euh", les "beh" et j'en passe, ça titille fort notre ivrogne adorée. Morgan, qu'il s'appelait. Ca passait encore, comme nom. C'était pas comme Xifrone ou Nif-Naf-Nouf. Mais ça passait. Et cela lui rappelait Mordan, comme nom. Elle avait connu un garçon nommée Mordan absolument adorable. Bon, par contre, quand il annonça qu'il n'aimait pas les cheveux roses, Petra l'avait immédiatement classé parmi les looseurs de la loose qui loose. Mais auparavant, elle l'avait bien aimé. Poulenc... Bizarre comme nom, par contre. Elle ne connaissait aucun nom qui s'en rapprochait. Normal, tout de même... Elle avait plus d'un siècle d'avance sur tout le monde, alors ce nom avait sans doute disparu bien avant sa naissance. Ou alors il n'était employé que dans les régions les plus retranchées du monde, où il n'y a aucune Petra Amalia Traümer dans les parages. Oh ! Il avait souvent pensé à elle depuis le bal ! Trooooooooooooop chou ! En réalisant cela, la miss ne put s'empêcher de répondre :


"T'as souvent pensé à moi ? Trop cool ! Morgan, tu t'appelles ? Cool, je vais enfin pouvoir t'appeler autrement que "Saule Pleureur" ou "l'autre cinglé" ! Géniaaaaaaaaal ! Moi, c'est Petra. Mais tu peux m'appeler Pink Hair ! Maintenant, ils sont plus très pinks, je les ai teint en blanc, mais il reste des mèches pinkynettes parce que je surkiffe trop cette couleur ! Ca fait partie de ma personnalité ! Ca me définit ! Une fille avec des cheveux roses dans cette baraque, c'est moi !"


Maintenant que les présentations étaient faites, Petra avait envie d'aller dans la fameuse cave extra. Alors s'en prévenir le borgne, elle l'attrapa par le poignet et le tira de toutes ses forces dans le couloir, riant encore et toujours.

"Allez, on y va ?"
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeLun 20 Avr 2009 - 20:43

Le sel, il en avait toujours manqué. Ses sourires ne se vendaient que par petits arcs ricanants sur l'astre blanc de son visage, lune qui n'avait jamais rencontré le soleil, se complaisant de ses lointains rayons pour se tapir dans son obscurité. Il etait si bien, là, on aurait du le laisser tranquille la ou il etait, il n'embetait pas grand monde, quelques sarcasmes par ci par là et bonsoir. Le rideau de la nuit devait cependant se lever et l'elegante voute celeste s'eclaircissait de plus en plus, brulant la pauvre lune qui finirait consumée par cette lueur. Alors pourquoi s'acharnait-on à le laisser agoniser pour le relever ensuite, valse infinie des vanités et des espoirs chimériques. Pourtant, dans ton son humanité révulsante, lui meme avait envie de croire en ces quelques filets d'espoir qui ravivait son eclat terni. La seule question devait sans doute resider en celle-ci, et englober toutes les autres : pourquoi celle qui venait de rallumer un eclat dans son oeil morose etait-elle Petra ? Il fallait dire que depuis son arrivee au pensionnat, il avait cotoyé tellement de phénomènes qu'il ne savait meme plus où situer la normalité, et s'etait rapproché de personnes a qui il n'aurait pas octroyé un seul regard dans la vie extérieure. Mais ici, c'était le pensionnat interdit qui amasse toutes réalités et en fait un nouveau monde, un monde où Morgan, pauvre nevrosé de la population se ramassant sur son etre décharné pour ne pas affronter l'humanité, devenait enfin un vieil adolescent a peu pres comme les autres, s'amusant de sottises et disant des insanités. Qu'il était bon d'etre stupide, d'etre aveugle de temps en temps ! La lucidité n'apporte que malheur et desolation a ceux qui la porte en leurs yeux. D'autant plus si l'on n'en a plus qu'un. Et si ce bonheur etait artificiel... Fermons les yeux, encore une fois.

Son euphorie s'estomperait bien vite et il retomberait dans le morne ennui de son existence, mais pour une fois, une unique fois dans son existence, il ne sentait pas le regret d'etre heureux. La, ou etait-elle, sa faute? Toujours, il reculait, effrayé par la lumière, et partait se lamenter, recroquevillé quelque part dans un point mort où la lumière n'arriverait jamais, murmurant que ce n'était pas pour lui, toutes ces broutilles, enviant silencieusement les pauvres déphasés qui parviennent à sourire de rien. Mais là, où était sa faute, pourquoi n'aurait-il pas le droit de sourire, meme si il n'y avait pas de raison, meme si il ne comprenait pas lui meme la bouffée d'euphorie synthétique qui lui était dispensée comme une pochette de sang a un malade necessiteux, pourquoi n'aurait-il pas le droit? Il se sentait bien, et c'etait avec elle, et le reflexe de tout etre vivant lui susurrait que c'etait parce qu'il etait avec Petra. C'est vrai quoi, il se rapellait qu'il avait ressenti de la joie apres avoir pleuré au bal, parce qu'elle etait venu le consoler. Il savait bien ce qu'il vivait en ce moment là. Peut-etre etait-ce bas, peut-etre etait-ce meprisable selon lui, mais il avait ferme les yeux. Il n'avait pas a regretter ce sourire, surtout lorsqu'il etait toujours dans le vif du moment, tenant par la main la fille aux cheveux roses que dans le monde normal il meprisait. Eh bien voila : qu'elle aille se faire foutre, la normalité.


« Vraiment ? Si vous voulez on y va. »

Il avait repris ses quelques precautions polies, l'euphorie pure s'etouffant un peu, mais gardait le meme sourire bienveillant qui le rendait meconnaissable, ce sourire maladroit et brouillon, tant il n'etait pas preparé. Tant il n'avait jamais été entrainé à l'esquisser et à le vivre. Mais, plutot consciemment, il voulait prolonger la presence de Petra a ses cotés, et la suivrait si elle souhaitait aller dans la cave, meme si il lui semblait un peu saugrenu d'errer dans cette partie du batiment. Il etait juste heureux, il n'était pas complétement shooté, il savait ce que contenaient les bouteilles et ne se saoulerait certainement pas ! Mais si elle avait envie de le faire, qu'il ne l'empeche pas ! Elle faisait ce qu'elle voulait, apres tout, si elle voulait se sentir euphorique par un quelconque moyen, qu'elle le fasse. Lui, c'était déjà tout trouvé, son paradis était cette journée. Mais comme tous les paradis artificiels, Morgan risquait bien d'y finir enchainé et plus vite qu'il ne le pensait.

Plus sobre que la charmante midinette, il l'écoutait sagemment sans s'offusquer des erreurs terribles d'anglais qu'elle faisait en adaptant l'adjectif pink a toutes les sauces. Pauvre langue massacree par les ongles manucurés de la jeune fille... Il ne tiqua meme pas aux surnoms qu'elle lui donnait avant de connaitre son prenom... Saule pleureur? Il pleurnichait vraiment tant que ca ?! Il ne l'avait rencontré qu'une fois et le voila affublé d'un surnom ridicule ! Mais cela le fit sourire plus qu'autre chose, se disant que la reputation tenait vraiment a peu de choses. Et maintenant, qu'allait-il faire, essayer de regagner sa foutue reputation de misanthrope ?

« En effet, il me semble pas en avoir aperçu d'autres... A part peut-être cette jeune fille au bal qui s'habillait tout de noir et portait beaucoup de breloques, dont certaines mèches étaient teintes. Mais ce n'est pas d'un rose aussi joli. »

Il disait surtout la derniere phrase pour l'amusement, ne sachant plus exactement comment etait le rose de cette jeune fille. Il ignorait evidemment que durant le bal ces deux adolescentes étaient devenues comme soeurs, qu'elles s'adoraient mutuellement et adoraient toutes les deux Nao en esperant pouvoir l'atteindre tandis que celui-ci semblait pencher plutôt de l'autre bord, ces temps-ci... Petra ne sembla pas prendre compte de sa remarque car deja elle gambadait devant lui, puis lui attrapa le poignet pour l'entrainer avec elle dans son ocean de couleurs acidulées. Il coulait dans la mélasse rose bonbon, et ne se débattait meme pas. Il la suivait meme, sourire aux levres, meme si celui ci etait bien plus sage que les rires qu'il avait fait entendre dans le couloir peu de temps avant. Suivons la, et que la folie s'empare de nos etres.

Les deux resterent relativement calmes le temps d'arriver aux portes de la cave. Morgan stoppa devant la cave. Il n'y avait jamais vraiment mis les pieds, ou plutot il y avait été pour rechercher des bouteilles de jus de fruits lorsqu'il n'y en avait plus. Cet endroit etait la reserve du Pensionnat, semblant reapprovisionnée en permanence. Et la plupart du temps, on trouvait ce que l'on voulait dans la cuisine. Le jeune homme ouvrit la porte et s'engagea en premier dans les escaliers apres avoir allumé la lumière, qui se resumait a un globe nu dispensant une lumière aveuglante lorsqu'on la regardait en face mais diffuse et assez mal repartie dans la pièce. Il avisa une bouteille renversee, a laquelle il ne fit pas plus attention que cela, ignorant bien entendu que c'était un homme de peu de foi qui l'avait tenue quelques soirs auparavant et qu'il l'avait lachée en voyant une jeune nymphette prete à etre sa proie.


« Ah, on voit que ce n'est pas souvent lavé ! »

Morgan fouilla dans une caisse et en tira une pack de jus de fruits en briques dans leurs petits emballages en carton plastifié, nectars concentrés d'aromes souillés, dont il se contenterait aisement alors que Petra allait certainement preferer ce qu'il y avait dans les bouteilles, dans la petite salle jouxtant la cave. Il lui ouvrit la cave, dans laquelle il n'avait jamais penetre, et s'assit sur un amas de cageots entreposé là comme le cadavre de la commercialisation echouée dans cette maison hors de tout espace temps. Il était tout de même rassurant de voir que le pensionnat suivait la meme epoque que lui. Il se sentait plutôt à l'aise... Mais ayant entraperçu une femme chevalier et se rapellant de la drôle de fille déjantée venant du futur qu'il avait rencontré à son entrée... Il pouvait s'estimer heureux. Et il l'etait plutot, heureux. D'humeur toujours assez guillerette, on ne pouvait plus vraiment savoir si cette attitude était le fruit des yeux magiques de Petra ou de la propre continuité de son raisonnement qui l'aurait poussé à accepter cette joie et à la faire sienne. Quoi qu'il en était, il considéra Petra avec une bienveillance toute nouvelle, qu'il avait certes déjà eprouvé, envers Emily par exemple, mais qui de loin était etrange vis à vis du temps très court qui séparait ce moment de leur rencontre au bal. Ah, le bal... Il l'avait vaillament défendue contre Lye et son cavalier, mais s'était figuré un peu plus tard que la jeune fille aux longs cheveux noirs n'était pas aussi excécrable qu'il le pensait et qu'il avait fait une belle erreur en l'insultant et l'humilant devant tout ce monde... Mais trêve de regret, place à la boisson. Plantant sa paille dans la brique de jus de fruits, Morgan observait Petra s'extasier devant ses bouteilles avec son energie habituelle.

« Dites, vous etes souvent aussi... vive ? »

Morgan, soupe fade et morne, parlait aux épices pimentées. La lune s'adressait au soleil, ne lui demandant pour une fois pas d'attenuer ses rayons, ne se plaignant pour une fois pas d'etre brulée. Il sourit et dit, haussant légèrement les épaules, doucement

« Ce n'est pas que ca me dérange, hein... »

Il sourit, et ajouta, faisant reference à ses mots d'il y avait quelques minutes

« Ca ne m'ennuie pas. »

Croisant les pieds, prenant une gorgée de jus de fruits, il s'esclaffa

« C'est déjà un bon début, non ? »

Tout en regardant les activités de Petra, il s'interrogea enfin

« Alors, vous allez boire ce... vin, vous? »
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeMar 5 Mai 2009 - 21:00

Ah... La cave... Lieu de paradis pour Petra. Elle y était allée à peine une heure auparavant, sans doute même qu'une demi-heure, mais elle avait déjà sifflé toute sa réserve d'alcool. Et quand Morgan lui avait proposé d'aller ailleurs, elle avait tout de suite pensé à cet endroit. Marmotte n'avait pas suivi le duo étrange. Tant mieux, ça m'évitera de décrire ses actions, je l'aime plus. Les alters ego astraux ne devraient jamais apparaître dans les textes, ils sont ennuyeux à souhait. C'est chou de les avoir de temps à autre, mais ces bestioles ne sont pas très intéressantes. Hem... Je viens encore de faire du nawak donc reprenons.
Ah... La cave... Lieu de paradis pour Petra. Elle y était allée à peine une heure auparavant, sans doute même qu'une demi-heure, mais elle avait déjà sifflé toute sa réserve d'alcool. Et quand Morgan lui avait proposé d'aller ailleurs, elle avait tout de suite pensé à cet endroit. Elle n'en ressortais jamais les mains vides, et consommait parfois aussi sur place. Rien que l'idée d'y entrer la mettait en joie. Sachant que Petrouchkanette est toujours en joie, je vous laisse deviner l'essentiel de ses journées. Mais bref. Comme elle était en joie, elle s'était mise à courir. Et courir en débitant un flot continu de paroles, c'est pas évidant. Voilà pourquoi, lorsque Morguichou fit une référence à une autre fille aux cheveux roses vue au bal, elle ne répondit "que" :


"Wesh wesh ! C'est Sindy, ma beeeeeeest ! En plus, elle a un nom qui déchiire trop OMG ! Sindy Xénaphrande Darkloooord ! C'est le tellement classe. Moi, Traümer, je trouve ça bof bof. Le sens est bof bof. Ca me va bof bof. Mais revenons à Sindy : elle est tellement classe ! On est dans la même chambre, avec deux autres paumées, mais on se marre tellement !"


Et elle était désormais devant la porte sacrée. Morgan l'ouvrit.
Elle retrouvait l'un de ses endroits favoris, malgré le froid qui y régnait, malgré l'obscurité des lieux. Sans parler de la crasse. De la poussière sur des caisses contenant elle-ne-savait-quoi et sur les étagères chargées de trucs et de machins, une bouteille renversée au sol, vide. L'autre borgne fouilla et sortit une sorte de cube en carton avec des fruits dessinés dessus. Un jus de fruit en brique, il lui semblait. Le genre de petite chose qu'on fiche dans son sac, dans sa veste et qu'on utilise n'importe quand. Il y en a avec de la bière ? Elle n'eut pas le temps de le demander -heureusement. Morgan lui ouvrait déjà la porte de la cave. Il était galant, le bougre. Petrouchkanette se jeta dans la pièce, passa sa main sur les étiquettes anciennes et abîmées des bouteilles de verre vert foncé, couvertes de poussière, déchiffra rapidement ce qui était écrit et exulta de joie en découvrant un vin datant de 2117. Un vin de son siècle ! Un beau rosé, en plus ! Pink Hair la saisit, enleva entièrement la poussière qui la couvrait, essuya ses mains grisâtres sur sa chemise de nuit-sac à patates, arracha le bouton à l'aide de ses ongles peints en noir et retourna voir le gentil petit borgne. Il avait commencé à boire son machin qui n'existe plus au XXIIème siècle à cause des quantités de carton gâchées et, tandis qu'elle s'asseyait sur une caisse en bois, il lui demanda si elle était toujours aussi "vive". Gné ?
Après un court instant de réflexion :


"Beh... J'aime la vie ! Autant en profiter ! Of course que la vie est dure, qu'on est séquets... sétesqu... enfermé dans un manoir glauquissime. En plus, loin de trucs de sa vie d'avant, de son pays, de ses proches... Mais la vie est belle puisqu'elle existe ! Je préfère positiver et vivre ma vie à fond, comme elle est. Triste ou joyeuse. On peut rien faire devant ce qui est inévitable, de toute façon. Alors autant vivre !"


Je viens de réaliser un truc... Parfois, Petra sort des paroles très profondes. Bon, c'est clair que si elle arrêtait de boire autant et si elle ne cherchait pas à draguer "Top-Canon" -Nao- et surtout si elle ne passait pas ses nuits à se scacri... safri... se couper les veines avec des crayons crayonnant qui crayonnent et qui coupent, elle dirait des choses intéressantes plus souvent. Mais admettez que pour une ivrogne, c'est pas mal ce qu'elle vient de dire. Moi qui croyait qu'elle avait un Q.I. d'autruche comme celui de l'actrice qui joue Krakanine -et le personne de Krakanine, aussi.
Malheureusement, après cette tirade digne de Shase... Shaquse... l'auteur d'
Omelette, elle porta la bouteille à sa bouche, en siffla au moins le quart. L'intelligence repartait faire de la plongée sous-marine dans un océan d'alcool. Sans écouter les excuses de N'a-qu'un-oeil et que d'une oreille sa question sur le vin. Hem... Oui, elle comptait le boire, ce vin. Sinon, ça sert à rien d'aller dans la cave à vin. Logique.

"Oui. J'aime bien le vin. Mais c'est pas que je suis alcoolique, hein ?"


Elle regardait Morgan, les yeux grand ouvert, l'air de dire "Je t'assure, je suis pas accroe pour un sous !". Alors que le pauvre n'avait rien dit. Il lui avait juste demandé si elle comptait boire ce vin. Pas si elle en buvait beaucoup, si elle en buvait depuis longtemps...


"Si je veux arrêter, je peux ! Mais comme j'ai pas envie ! Mais si tu as besoin de preuves, tu peux me mettre au défi d'arrêter de boire ! Et tu verras, j'y arriverais ! J'suis pas alcoolo ! J'te jure !"


Elle s'enfonce.

"Moi, j'ai rien contre le fait que tu boives que du machin qui a à peine du goût. Hein. C'est ton droit d'être une sainte nitouche "j'fume pas j'bois pas j'fais rien sous la couette." Chacun fait ce qu'il veut de sa vie. Moi, je profite juste à fond de la vie."


Ces paroles finies, elle avala une nouvelle gorgée de boisson et s'allongea sur la caisse, fixant le plafond et écoutant les bruits que faisait Morgan en buvait son machin.


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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeLun 11 Mai 2009 - 21:24

Morgan sirotait sagement son jus de fruits. Il était un sage petit garçon, après tout, n'est ce pas ? Et les sages petits garçons ont peur de tout ce qui peut les faire dévier du droit chemin qu'ils se sont tracés dans leur tête. Le borgne leva le regard distraitement vers la jeune fille qui parlait, parlait, parlait à n'en plus finir. Depuis tout à l'heure, d'ès qu'il faisait un effort pour aligner deux mots, elle répondait le triple, le quadruple, c'était une source infatigable et intarissable de paroles dénuées d'interêt, ou du moins de paroles qui pourraient être largement écourtées. Il ne se serait pas gêné pour faire la remarque, en temps normal, mais il n'avait pas tellement envie de se motnrer désagréable, surtout envers elle qui l'avait par un pouvoir mystérieux fait se sentir si bien, l'espace d'un instant. Il ne savait même pas pourquoi il avait rit, en fin de compte. Il n'y avait rien de risible, il ne s'était même pas moqué. Le garçon prit une deuxième gorgée de jus de fruit, pensif, mais essayant de suivre un minimum la conversation futile que semblait vouloir entretenir Petra avec lui. Enfin, futile, c'était un terme global. Il y avait de bonnes idées, qui pourraient convenir à un philosophe de base. Profiter de la vie, tout cela... Toutes les phitlosophies qu'il jetait par la fenêtre après y avoir mis le feu, chose qu'il aurait fait d'Eva si il en avait eu l'occasion.

« C'est une théorie intéressante » declama-t-il, sa voix pleine d'hypocrisie. Non, pas d'hypocrisie... apellons cela une mauvaise volonté, car il ne voulait absolument pas frustrer la pauvre jeune fille aux cheveux roses, tout en gardant comme principe de ne pas trop mentir sur ses goûts. Il rajouta d'ailleurs avec un petit sourire poli « Ce n'est pas vraiment la mienne, malheureusement. »

Et sans écouter la moindre parole qu'il déclamait, elle entamait un monologue sur le vin qui n'était pas sans être particulièrement.. lamentable. La pauvre jeune fille s'enfoncait, cette fois, c'était tout simplement évident. Elle s'enfonçait dans un alcoolisme vulgaire et bruyant, toutes les choses qu'il pourrait détester et rejeter avec violence, mais... Le regard de Morgan se perdit dans le vide, un instant. Il avait fait tout ce qu'l s'était interdit de faire et en avait tiré des conclusions, pas forcément mauvaises... Devait-il à présent continuer comme il faisait avant ? Ou alors s'ouvrir, changer, quitte à se pervertir davantage, pour autant qu'il s'integre un peu à la vie du pensionnat qui le déreglait tant il était à part de celle-ci? Vivre si proches d'autres humains l'avait dégouté des autres et de lui même plus qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Mais tout cela valait-il la peine ? Morgan souffla, indécis, le regard vide fixé sur Petra. Il aurait aimé pleurer, mais ce n'était pas très bien, devant Petra, de passer pour un pleurnichard. Déjà qu'il avait pleuré au bal... En fin de compte, il n'était qu'un gamin qui ne savait pas prendre une décision et qui chouinait sans jamais agir. Ses pleurs étouffés dans sa couverture chaque nuit ne l'aidaient pas à évacuer sa peur et sa culpabilité envers ce qu'il avait fait, envers ce qu'il avait subi, envers ce qu'il était à tout moment et envers tout ce pensionnat qui le rendait complètement fou.

Il y avait un moment ou tout devait s'arreter, ou il fallait prendre une decision pour ne pas sombrer complètement. Alors qu'il écoutait les dernières paroles que Petra prononcaient, certainement volontairement méchantes envers monsieurs sainte nitouche en personne, Morgan jeta l'éponge. Elle était trop bête. Et elle n'était pas la seule. Les humains ne seraient jamais des êtres comme il l'avait rêvé, il ne devait plus s'entêter à respecter des pricnipes qui ne s'appliqueraient jamais à l'ensemble de l'humanité. Kant aurait dit de continuer à appliquer ce qu'il aurait voulu généraliser, mais il était un moment où il ne fallait plus l'écouter, ce brave philosophe. Morgan laissaerrer un regard triste sur Petra. Elle le prenait vraiment pour quelqu'un de stupide. Eh bien, il allait lui renvoyer cette image, il serait quelqu'un de stupide, il voulait être stupide, se bercer dans le flot rassurant de la connerie humaine, se vautrer dans la crasse imbécilité des comportements les plus triviaux.

Tandis que Petra buvait une nouvelle lampée de son liquide alcoolisé, Morgan finit d'une traite son jus d'orange et fouilla dans sa poche, en retirant d'un geste élégant totalement futile une des cigarettes de Mail. Une Black Devil, lui semblait-il. Il n'avait pas bien regardé le paquet, mais il en avait pris une dans sa poche, il ne savait plus exactement quand. Il ne savait pas non plus exactement pourquoi. Sans doute parce qu'il avait attendu le moment où il pourrait gouter de nouveau au plaisir caramelisé des cigarettes educolrées. La situation s'y prêtait. Le jeune homme tira le briquet qu'il avait glissé dans la poche de sa chemise et alluma après un essai raté le fin bâtonnet qu'il porta à la bouche. Il avait réagi à la pauvre provocation de Petra, mais assumait son immaturité. Il croisa les pieds et en faisant attention à se rapeller de la respiration qu'il fallait adopter pour ne pas crapoter, il exhala un petit flot de fumée, comme une part de sa vie qui s'en allait. Il sourit à Petra et ajouta, toujours très poliment


« C'est pourtant bon, le jus de pomme. »

Tu vas le regretter, comme tout geste que tu fais

« Et sinon, Petra... Votre vie à vous, à quoi ressemblait-elle, avant le pensionnat ? »

Tu ne peux pas revenir en arrière, et tu le sais.

« La mienne, dit-il afin de couper court à toute demande de la part de Petra, n'était pas très intéressante. Metro, boulot, dodo, tout cela. »

Tu vas mourir, Morgan, si ce n'est que par la colère d'Emily

« Hmf...» conclut-il en un demi-sourire aussi creux que l'orbite d'Eva, avant de poser l'oeil sur Petra, attendant sa réponse, cigarette à la main.

Mourir.

Et à quoi bon?
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeMer 10 Juin 2009 - 20:46

Il était moche, le plafond de la cave. Des pierres grossièrement collées aux autres grâce à une technique que Petra ignorait. On se croyait dans une crypte du Moyen-Age. Le genre d'endroit d'où sort une femme vampire à la chevelure assoiffée de sang et de conquêtes. Elle serait alors poursuivie par un bel homme sexy comme tout, en pantalon et chemise noire, au parfum irrésistible. Comme dans tous les films d'horreur de ce genre. Mais en l'occurrence, le monstre le plus proche de Petra se nommait Morgan et n'était pas un vampire. Juste un borgne un peu bizarre. Il avait l'air totalement inoffensif. Il lui rappelait un personnage d'un livre qu'elle avait dû étudié l'année dernière... Un livre français... Ah voilà ! Quasimodo ! Elle avait trouvé le pavé assez ennuyeux, mais elle se souvenait tout de même des personnages. Voilà, Morgan était une sorte de Quasimodo. Mais au lieu d'être bossu et moche, il était borgne... et moche. Rien de dangereux donc.
Petra ferma les yeux.
Quasimodo sirota encore son jus de fruit, émit un petit commentaire comme quoi il aimait le jus de pomme. Puis plus rien. Il devait probablement l'avoir fini. Alors une odeur monta aux narines de Pink Hair. Une odeur caramélisée mélangée à une substance qu'elle ne reconnaissait pas... Une odeur peu agréable, mais la senteur sucrée dominait tout. La jeune fille rouvrit les yeux et fixa Morgan. Il tenait dans sa main une sorte de tige blanche, pas très longue. Il la portait à sa bouche puis soufflait de la fumée. La tige blanche fumait, elle aussi. Petra comprit. Morgan fumait une cigarette. C'était interdit au Brésil, comme dans beaucoup d'autres états du monde. On fumait des produits qui imitaient les effets de la cigarette sans les inconvénients, mais plus jamais la vraie cigarette dans les pays civilisés. Mais au XXIème siècle, il n'y avait toujours pas eu de réformes importantes dans ce domaine. Morgan avait donc été élevé dans un milieu où fumer de la cigarette n'était pas interdit. Petra voulut réagir. Réalisait-il qu'il se bousillait de l'intérieur ? Mais le garçon lui posa alors une question. Sa vie d'avant ? Elle sentit son cœur se serrer. Elle avait beau boire, s'amuser, se débaucher, la blessure était encore ouverte. Petra était larguée... Elle se mordit la lèvre inférieure pour éviter de se mettre à chouiner puis elle se redressa pour s'asseoir en tailleur sur la caisse où elle était.


"Ma vie d'avant ?"


Elle ne savait pas par quoi commencer. Elle devrait y aller franco comme avec tous ceux qui lui posent la question : "Hey ! Je suis une miss du XXIIème siècle !" Mais elle était lassée de cette présentation. Une idée passa alors dans son esprit.

"Dans ma vie d'avant, la cigarette est interdite."


Bonne entrée en matière. Bon, ensuite, il fallait expliquer un peu...

"Ca a été interdit il y a une trentaine d'années."


Mouais... C'est pas encore ça.

"Faut dire que... que..."


Pourquoi avait-elle toujours un blocage lorsqu'elle devait dire d'où elle venait, cette cruche ?

"Faut dire que je viens de la deuxième moitié du XXIIème siècle."


Voilà, c'était dit. Petra tourna la tête et redirigea son regard vers le plafond. Mais assise, cette-fois. Ce plafond qui datait du Moyen-Âge la toisait avec arrogance, elle, la gamine qui venait du Futur. Des larmes perlaient au coin de ses yeux, grossirent. Elles commencèrent à glisser vers le creux de la paupière inférieure puis elles coulèrent le long de ses joues. Silencieusement. L'adolescente passa un coup de manche sur son visage pour les essuyer. Elle ne voulait pas se montrer trop faible devant Morgan.
Elle avait rencontré un autre garçon il y a plusieurs mois. Sven. Il était sympa, lui aussi. Elle lui avait expliqué sa situation et l'état du monde où elle avait vécu, et pourtant elle n'avait pas pleuré. Pourquoi ? Pourquoi ?! Elle ne comprenait pas. Elle ne se comprenait pas. Elle était perdue dans le temps et dans l'espace, mais elle était aussi perdue à l'intérieur d'elle-même.


"J'ai jamais connu ma mère. Elle est morte à ma naissance, je crois. J'suis née en Europe, au fait. Avec mon père, on est parti vivre au Brésil. Un pays très puissant le Brésil. J'ai vécu seul avec lui durant toute mon adolescence. Une adolescence très heureuse. Il gagnait vraiment bien sa vie et il en profitait pour me gâter. Il doit toujours bien la gagner, sa vie. Mais je sais pas qui il gâte maintenant."

Elle marqua une pause puis elle recommença, tout en orientant son visage vers le borgne.


"J'étais méga heureuse. J'avais des rêves, des amis, des gens qui m'aimaient, un petit ami même..."

Encore une pause. Elle ne savait pas vraiment quoi dire.


"Tu veux savoir des trucs sur le futur, je suppose."
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeSam 13 Juin 2009 - 9:36

Morgan luttait pour ne pas tousser l'arrogante fumée qui l'asphyxiait, mais perdre la face devant Petra était la pire chose qui aurait pu lui arriver à ce moment, et il ravala quitte à s'en etrangler ce qui lui genait les bronches, les larmes à l'oeil. Heureusement, les fins filets d'eau ne coulerent pas, mais elles lui brouillaient la vue, lui piquaient le globe oculaire et n'étaient pas très fières ainsi retenues. La fumée de cigarette lui avait toujours donné l'envie de vomir, et si la fumée de celles de Mail était occultée par leur goût sucré, la fumée n'en restait pas moins nocive bien sur, et toujours desagreable. Alors pourquoi fumait-il? Pour se donner bonne figure, peut-être ? Il avait toujours meprisé les fumeurs, leurs dents jaunes, leur teint de parchemin, leur poumons noircis de fumée et leur addiction stupide. Pour se calmer? Peut-être, peut-être. Dès qu'il s'habitua à la fumée et que son oeil ne se sentit plus agressé par la fumée, il put se détendre, son cerveau s'apaisa presque d'un coup. Cela se sentit un peu dans son attitude. Le borgne, si raide qu'on croirait pouvoir le casser en mille morceaux si on tentait de le plier un peu, se décrispa, ses épaules s'affaissant un peu et son regard perdant de sa verve. Petra avait marqué un blanc après sa question, ce qui étonna un peu le garçon, presque habitué à ses fantaisies incessantes et à son energie débordante. Elle lui signifia que la cigarette était interdite dans son pays. Morgan pencha légèrement la tête sur le côté, intrigué. Il se demanda dans quel pays la cigarette était expressemment interdite, peut-être un pays où telle ou telle religion refusait l'usage du tabac et où la famille de Petra suivait les règles, tout simplement. Les formulations de son interlocutrice ne semblaient cependant pas indiquer pareille chose, et Morgan chercha durant le temps que dura son silence un quelconque petit pays où l'on aurait interdit la consommation des petits bâtonnets de mort à retardement. Au XXIIème siècle. Ah. D'accord.

Morgan ne dit rien. Petra ne dit rien non plus. Il tourna la tête, tira une autre bouffée de bonheur cancérigène, ne rencontra pas le regard de la jeune fille aux cheveux roses, juste le temps de refléchir. Le pensionnat permettait des rencontres bien étranges. Si cela se trouvait, Petra aurait pu être sa arrière arrière (...) petite fille. Ah, mais non. Ce n'était pas possible, vu qu'il n'aurait pas eu d'enfants, vu qu'il n'en aura très certainement jamais, et vu que de toutes manières, il ne sortirait pas d'ici. Il n'en restait pas moins que ce bâtiment n'était qu'une vaste énigme.. Qu'il n'avait pas envie de résoudre. Qu'il vivrait, tout simplement, cherchant vaguement un moyen de sortir comme tout le monde... Se résignant peu à peu, comme tout le monde. Lorsqu'il regarda Petra, il entrevit ses joues brillantes de larmes. Une autre bouffée de fumée. Petra raconta son histoire, craquant comme chacun craque à un moment ou à un autre. Petra n'avait pas de destin extraordinaire, ni de terrible secret à porter. Si ce n'est le poids de son bonheur qui n'avait pas du être dur à porter, mais dont on remarquait l'absence sur ses épaules... Toujours l'absence. Toujours trop tard. Morgan écouta attentivement, et se leva pour s'asseoir un peu plus près de Petra, n'omettant pas ses propres règles de proximité qui l'empêcha de se mettre trop près. La jeune fille lui raconta combien elle était heureuse et combien elle se demandait ce que son absence ferait à ses proches. Le coeur de Morgan se serra à son tour. Il évita de penser au visage de ses proches afin de ne pas subir le même sort que Petra. Il posa une main timide et mal assurée sur l'épaule de la jeune fille, pour lui signifier son soutien muet. Elle finit par lui demander si il voulait savoir des choses sur le futur. Morgan sourit légèrement. Elle parlait comme si à chaque rencontre et à chaque fois qu'elle avait fait cette révélation, elle avait dû parler de son époque, la mertrissant un peu plus chaque fois. C'est pourquoi Morgan ne murmura que ces quelques paroles


« Seulement si ça te fait du bien. »

Parfois, se souvenir pouvait avoir un effet réconfortant.. Parfois, cela ne faisait que blesser un peu plus. C'était à elle de voir ce qu'elle ferait. Et Morgan était passé inconsciemment au tutoiement. Essayant de paraître enjoué - ce qui n'était pas vraiment dans ses cordes habituelles - il ajouta

« J'ai déjà rencontré une fille du futur, ici, c'est pourquoi rien ne m'étonne vraiment dans ce que tu racontes. Elle me racontait des choses incroyables... La Terre n'était plus, il y avait des vaisseaux, des colonies spatiales... Elle vivait dans une galaxie lointaine, elle me prenait pour un menteur parce que je lui disais vivre sur Terre... Je ne sais plus de quel siècle elle disait venir, par contre. Mais... de toutes façons, connaître le destin des humains ne m'intéresse plus. »

Il l'avait pourtant interessé, lorsqu'Alfie Tolo lui avait raconté toutes ces choses... Maintenant, cela lui était totalement indifférent.

« Personnellement, je viens du début du XXIème, un peu comme tout le monde, je présume. Mon cas est une banalité, mon histoire n'est pas intéressante, ce n'est qu'une parade de faits desespérants et ridicules... »

Morgan soupira, perdit son sourire, tapota l'épaule de Petra, tentant de le retrouver.

« Cou... Courage. Je suis sûr que ton père t'attend, et que quand tu reviendras, il te couvrira de cadeaux, tu seras jolie comme une princesse. »

Le borgne se leva, cigarette à la main, et fit un petit geste d'encouragement, comme pour l'inciter à se ressaisir et à sourire de nouveau

« Nous sortirons, tous, et cela n'aura été qu'un vaste cauchemar... Peut-être vas-tu te réveiller dans quelques minutes et que ton père t'aura préparé un bon petit déjeuner, peut-être vais-je me réveiller et me remettre à réviser le baccalauréat... En attendant, il faut bien essayer de faire de ce cauchemar un rêve, non? »

Lui... dire ca? GENRE.
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeMar 21 Juil 2009 - 0:30

C'était vraiment la honte de se mettre à chialer comme ça. Devant un gars, en plus. Petra se souvenait, qu'un jour, après avoir manqué de fondre en larmes à cause d'un professeur, devant toute la classe, elle s'était promis de ne plus jamais pleurer devant quelqu'un. Vraiment jamais. Cela avait dû avoir Elle avait plutôt bien raté depuis son entrée dans le pensionnat. Rien qu'à son arrivée, cette fille bizarre, Fay, l'avait vu en train de pleurer dans le hall. Ensuite, il y avait eu le bal, véritable catastrophe où elle avait aussi pleuré à cause de cet imbécile d'Edward et de cette garce de Lye. Devant tout le monde. Et là, elle pleurait. Elle pleurait comme jamais. Elle essayait de faire un minimum de bruit. Mais il n'y avait aucun doute : elle pleurait. Elle pleurait énormément. Petra venait de craquer.
C'était vraiment la honte de se mettre à chialer comme ça. Pourtant, Petra n'était pas gênée. Sans doute, quelques heures, quelques jours, quelques mois après, elle regretterait ce moment. Elle regretterait de s'être ouverte à quelqu'un comme Morgan. Mais sur le coup, rien. Juste une délivrance. Elle avait réussi à parler de ce poids qu'elle avait traîné à quelqu'un. Cela lui faisait mal, pourtant cela lui faisait du bien. Elle se sentait libérée. Et Morgan écoutait si bien.
Il lui évitait de remuer douloureusement le passé rien que pour sa propre curiosité, il semblait la comprendre si bien. Une faille énorme les séparait : l'époque, le lieu natal, la culture, le lieu de vie, le niveau de vie, les intérêts, les buts, les passions... Tout était différent. Et pourtant, il la comprenait tellement. C'était si agréable d'être comprise. Il aurait pu la regarder bizarrement, comme une bête de foire, il aurait pu lui poser mille questions, il aurait pu, il aurait pu... Tant de "il aurait pu". Pourtant, il a réussi à choisir le meilleur "il a fait". Il respectait la douleur de Petra, il la soutenait. Malgré son œil glauque, ses goûts vestimentaires affreux, son caractère froid, elle était heureuse avec lui. Il était comme une bouée de sauvetage lancée par quelqu'un là haut qui lui veut du bien. Une bouée de sauvetage qui ne la ramènera pas vers l'île d'où elle vient, mais qui, au moins, lui permettra de survivre et de respirer l'air libre, de ne pas couler.
Il avait déjà rencontré une fille du futur, il disait. Elle lui avait raconté des choses horribles sur l'avenir du monde, il disait. Elle n'était pas la seule, au moins. Mais y avait-il au moins quelqu'un de son siècle ? Cette fille devait bien venir d'un siècle encore plus lointain. D'un autre millénaire, peut-être même. Qu'importe. Si un jour elle la rencontrait, elle pourrait lui poser la question. Mais là, elle n'en avait pas envie. Petra en avait marre de vivre le futur.
Il venait du XXIème siècle, il disait. Il avait eu une vie tout à fait banale, inintéressante il disait. Au moins, il avait vécu à la même époque que la majorité des autres. Il n'était pas oppressé par la différence, il ne souffrait pas de ce décalage continuel qu'on essaye sans arrêt de faire disparaître. Il avait vécu au présent. Au bon présent. Pour lui, son passé était le passé de tout le monde, et non le futur. Il était dans la norme, lui.
Elle sentit la main de Morgan, si près, tel le cyprès, lui tapoter l'épaule. Elle n'avait pas réalisé qu'il était si proche auparavant. Trop centrée sur sa bouteille de vin, sans doute. Mais qu'est-ce que cela allait faire ? Morgan n'allait pas se jeter sur elle et la violer dans cette cave à vin. Petra le connaissait peu, mais suffisamment pour savoir que ce n'était pas son genre. C'était vraiment un type bien, Morgan. Il avait fait ce geste en pure amitié. Vraiment un type bien. Petra comptait bien le remercier. Mais peu de temps avant qu'elle formule ce qu'elle voulait dire, le borgne prit la parole.
Père, cadeaux, jolie, princesse. Cauchemar, réveiller, quelques minutes, père.
Ces mots résonnaient dans l'esprit de Petra. D'un côté, Morgan avait raison sur certains points. Autant essayer de mener une vie agréable malgré l'enferment. Il résidait toujours un espoir. Si ça se trouve, c'était d'ailleurs, comme il l'avait dit, un rêve. Un simple rêve qui touchera un jour à sa fin. Putain, comme il était réaliste ce rêve. Un rêve où l'on crée des amitiés, des haines, où l'on se découvre de nouvelles passions, où l'on réalise ce qu'on voulait faire, où l'on est déçue, où l'on est heureux, où l'on souffre. Putain, c'était trop réaliste pour que ce soit un rêve. Mais c'est si bon d'y croire.
Mais de l'autre côté, il fallait être censé. Ce n'était pas possible que cela s'arrête un jour. Ce serait trop beau pour être réalisable. Il est vrai qu'à peine un an avant, elle aurait dit que ce n'était pas possible de se faire emprisonnée pour l'éternité dans un bâtiment hors de l'espace et du temps. Mais les frontières entre le possible et l'impossible avaient été bouleversées, le jour où elle poussa la porte de cette étrange demeure.
Quel con. Elle ne se réveillerait jamais, elle ne reverrait jamais son père qui la couvrirai de cadeaux. Elle n'était même pas une jolie princesse, dans sa vie d'avant. Elle ne se réveillerait jamais pour découvrir son père, préparant leur petit-déjeuner. Jamais.


"Tu es... Tu es... Tu es vraiment un imbécile, Morgan."

Petra éclata en sanglots.


Dernière édition par Petra Traümer le Dim 30 Aoû 2009 - 14:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeMar 25 Aoû 2009 - 19:44

Les plus belle sparoles ne suffisaient parfois pas. Parfois, elles blessaient même plus profondément encore le coeur de celui que l'on voulait apaiser. Morgan contemplait, la gorge serrée, les larmes de Petra dévaler sa joue comme chacun des pensionnaires dévalaient la pente les menant au désespoir. Lentement, inexorablement, ils tombaient, les uns après les autres, malgré tous leurs efforts pour rester optimistes et heureux. Il venait toujours le point de rupture. Petra était certainement loin du désespoir que pouvaient ressentir ceux qui étaient là depuis des années, qui ne se rapellaient presque plus du monde extérieur. Ou peut-être que si. Justement parce qu'elle ne se rapellait que trop bien du monde extérieur, ses larmes coulaient, libérant le flot des regrets passés et des envies impossibles à réaliser. Son minois plein de larmes regrettait et comprenait qu'il était tard, bien trop tard pour regretter. Combien de fois avait-il regretté, lui-même, et pleuré, comme Petra le faisait ? A ce moment, il ne pouvait compter que sur Emily, épanchant ses larmes comme il le pouvait... A présent, avec ce qu'il avait fait, il pouvait très certainement toujours rêver pour qu'elle continue à l'aider. Il devrait très certainement se debrouiller seul avec ses chagrins et ses soucis stupides. Mais Petra, pauvre Petra, elle n'était pas si ancienne, et ne semblait déjà ne pas avoir vraiment d'épaule sur laquelle pleurer. Certes, au bal il lui semblait l'avoir aperçue avec des jeunes filles, et semblait s'entendre avec, mais dans ce cas, pourquoi était-ce maintenant, dans cette cave, avec lui ? Il lui fallait l'aider, mais il ne savait pas comment, et les paroles qu'elle prononça à travers ses larmes lui serrèrent le coeur.

Elle redoubla de chagrin, sanglotant bruyamment près de lui, lui si inutile. Ses cheveux roses et blancs avaient une bien terne coloris, dans cette pièce, maculés de larmes, collant sur les joues de leur propriétaire, cachées par ses mains nerveuses et tremblantes. Pour l'une des premières fois de sa vie, il fut si touché par le chagrin inconsolable de son prochain que les larmes lui venaient presque aux yeux à lui aussi, à cause de sa foutue inutilité. Il voulait sincèrement l'aider, cette petite fille gâtée qui ne lui faisait que des remarques désagréables et le prenait pour le dernier des imbéciles. Cette petite fille souriante et pleine de vie qui de tous ses mauvais penchants l'incitaient un peu dans son vice, à sourire et à se sentir bien, maudite diablesse, pour finalement pleurer à son tour, comme si les rôles s'étaient inversés. Comme si ils s'étaient contaminés l'un l'autre. Tiens, je te donne mon sourire, donne moi tes larmes... Ce n'était pas un marché très égal. Et ces filets d'eau emprisonnant les pâles reflets des lampes dans leurs entremêlements chaotiques le rendaient incapable de sourire de nouveau pour l'encourager. Chaque larme versée detruisait un peu du bien etre qu'elle avait installée, seule déesse régissant ses états d'âme, seule personne dont il se souciait plus que de lui même, à l'instant où il la regardait, debout, immobile.

Il ecrasa lentement sa cigarette, et la piétina d'un petit geste du pied, comme il avait vu tant de lycéens le faire auparavant, geste souvent meprisé par le misanthrope qu'il était alors. Le misanthrope qu'il représentait maintenant ne lui ressemblait pas. Mais c'était ce qu'il était devenu, après ses pérégrinations dans le monde impitoyable de ce pensionnat maudit. Morgan avait perdu ce qui comptait pour lui, et maintenant que tout était detruit, il lui fallait se reconstruire différemment, sur d'autres bases, pour que le bâtiment tienne le coup. Il s'accoupit devant elle, lui prenant les mains. Cette réaction, toute banalement amicale qu'elle soit, le troubla plus que de raison. Cette proximité un peu gênante pour un misanthrope de son espèce n'en était pas vraiment la cause, et ses douze doigts tremblèrent un peu, entourant de leur surnombre les mains de Petra, l'empêchant de se masquer le visage et lui permettant de chercher son regard. Le rouge lui monta inconsciemment aux joues, et c'est le coeur battant la chamade qu'il murmura, incapable de hausser la voix plus haut en cette situation


« Ou... Oui, je sais, je suis un imbécile... Mais... Je suis un imbécile qui veut t'aider. »

Il tenta un sourire, et poussa les mèches de cheveux de sa figure maculée de larmes coulant toujours en plus grand nombre.

«Et... je.. je ne sais pas trop comment, vu comme tu es triste... Je sais que c'est stupide d'essayer de croire à une libération, je sais que c'est stupide de dire de belles paroles pour qu'elles ne soient que du vent mais... On ne pense voir que des mauvais côtés, ici, mais nombre de personnes sont heureuses, ici... Et elles gardent toujours le sourire. Tu devrais faire de même... Souris, et tu verras, tout ira déjà bien mieux.»

Il serra un peu plus ses mains entre les siennes, appréciant lui-même le contact des doigts délicats de la jeune fille venue du futur. Il murmura, ne sachant plus à quel interlocuteur.

« Tout ira mieux. »
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeDim 13 Sep 2009 - 19:00

[Hallebarde, ou l'art de faire du nawak. ]

L'autre jour, j'ai vu un film porno où la fille est déguisée en caniche. Et bah je peux vous dire qu'elle ne ressemblait pas à Petra du tout ! Cette femme débordait de pseudo-sensualité, ses seins gigantesques dignes d'une participante d'émission de télé-réalité nase couverts de fourrure ridicule, un pélican niché dans sa permanente frisée blanche comme du sperme lait... Mais pourquoi je vous parle de ça, au juste ? On s'en tape, du fait que Petra ne ressemble pas à une porn star ! Encore moins dans cette situation où elle était si faible, sans personne. Si un pédophile de soixante ans qui a l'air d'en avoir vingt-cinq venait à débarquer dans la cave pour la violer, qui la protégerait ? Ah, c'est vrai, il y a Morgan. Je l'avais totalement zappé, lui.
Il lui balbutiait des mots auxquels elle ne fit pas l'attention. Elle se moquait de ce qu'il allait dire, tant qu'il était près d'elle. Enfin une présence réconfortante près d'elle depuis son arrivée. Les gens étaient sympas, les gens étaient méchants, les gens étaient chelous... Les gens étaient plein de choses. Mais Morgan était le seul à avoir été consolateur avec Petra. Elle se blottit contre lui, la tête contre son cœur. Elle le sentait battre contre son visage. Elle était si bien, si près -je me retiens de faire la blague du cyprès, cette fois, ça va devenir lourd sinon- de lui. Elle se sentait devenir être, tel le hêtre -ahah ! J'ai rien dit pour le hêtre !-, quelqu'un d'important aux ye... hem : à l'œil de quelqu'un. Et ses mains dans les siennes. Et sa peau sur sa peau. Que de niaiserie dégoulinante.
Petra se décolla un instant du borgne pour attraper sa bouteille de vin, bu quelques gorgées, la reposa, se nicha de nouveau près de Morgan. Elle posa son menton sur son épaule, les bras serrés autour des siens. Elle était si bien.


"Je pense que ton voisin est sur le point de se jeter du 8eme étage d'une chocolaterie invisible."

Petra est toujours bourrée, évidemment.


"..."

Sa main droite remonta et passa dans les mèches de cheveux de Morgan -il faudrait qu'elle lui fasse découvrir l'après-shampoing, ça ferait des miracles sur lui-, s'arrêta à l'arrière de son crâne. Son visage se redressa, sa joue se posa contre. Elle ferma les yeux. Un sourire apparut sur son visage maculé de larmes.

"Je suis tellement bien avec toi, Morgan."

Et c'était vrai. Pas d'hypocrisie comme lorsqu'ils avaient commencé à parler, dans le couloir, où elle lui demandait des nouvelles et lui annonçait qu'elle était contente de le revoir. Par pure politesse. Car oui, Petra est peut-être dévergondée, mais elle possède tout de même les bases de la politesse.
Cependant, là, c'était du vrai. Elle était tellement bien, serrée contre lui. Elle se sentait en sécurité, dans une bulle à part. Hors du monde. Le monde pouvait lui cracher au visage, elle ne s'en rendrait pas compte : elle était avec quelqu'un de bien, qui la rendait vraiment heureuse.
Elle l'avait rendu heureuse, elle aussi, mais c'était par la force. Elle lui avait hurlé dans les oreilles, elle lui avait donné un ordre. Était-ce une réelle façon de rendre les gens heureux ? Lui l'avait consolé, avait prit ses mains... Ils avaient fini par s'enlacer -il n'avait pas vraiment eu le choix, en fait, mais passons. Et elle était heureuse.
Que c'est mignon. Que c'est niais.
Mais Petra, si j'étais toi, je me décollerais vite de Morgan. Déjà, il risque de croire des choses louches au sujet de votre relation. Mais en plus, si ça continue, ton copain va rompre avec toi pour se caser dans un moule à gaufres !
[Il était vraiment ch.... à caser, celui-là è__é ]
Sauf évidemment, elle ne m'a pas écouté -et son petit ami est resté à l'extérieur de toute façon. Petra ne m'écoute jamais. Petra n'écoute jamais personne, en fait. Petra n'écoute que Petra et sa bouteille d'alcool. Et évidemment, Petra fit la pire chose à faire dans cette situation...
Ses lèvres se déplacèrent pour se poser sur la peau de Morgan. Un baiser sur la joue. Un deuxième. Elle se déplaçait. Un sur la commissure des lèvres. Puis un sur la bouche. Un baiser court, juste sur les lèvres, d'abord. Elle s'enleva. Elle revint. Cette fois-ci, ce fut long. Sa langue explora la bouche de Morgan, caressa la sienne. Tourna lentement. S'en alla.
Les lèvres de Petra reculèrent, de même que son visage. Elle reposa sa tête dans le creux formé par le coup et le haut du torse, les bras sur les épaules du garçon. Elle était si bien près de lui...
Petra, ma belle, Morgan est comme une créature terrible, un croisé limace-dragon. Il risque de te faire très mal. Toi aussi, tu risques de lui faire mal. Alors lâche cette limace cracheuse de feu tout de suite !


[Bwahahaha le post naze ! 8D Désolée.]
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeMar 22 Sep 2009 - 10:59

Le pirate consolait son otage. La demoiselle devenait geolière et le borgne désemparé en était réduit à tout faire pour essayer de la consoler. Ce n'était plus le syndrome de Stockholm, on penchait plus pour Lima, faute d'aimer les charmes nordiques on préférait le soleil sudaméricain. Enfin, une telle comparaison risquait d'effrayer Petra, ou de la plonger dans l'incomprehénsion totale. Il était vrai que pour une demoiselle du futur, elle n'était pas instruite... Elle serait capable de répondre « Moi aussi, j'aime tes cheveux au Mexique » à cette charmante phrase péruvienne, comme elle venait de lui répondre une obscure phrase sur une chocolaterie en lieu et place d'une réponse concise et vaguement dans le sujet actuel. Morgan cligna de l'oeil, perplexe. Mais... Quel voisin ? Quelle....

« .... Plait-il ? »

Il fallait eclairer sa lanterne, car il avait bien du mal à saisir toute la beauté absurde de cette phrase s'étant promenée sur les levres délicates de la rose alcoolique. Néanmoins, lorsqu'elle rerit la parole, la phrase avait un peu changé de consonnance et de longueur... Morgan opta pour l'hypothèse qu'il avait mal entendu la première partie de ce qu'elle avait dit, préférant de loin la deuxième... Elle se sentait bien avec lui. Si seulement elle sentait le même bien être que celui qu'il ressentait, ce serait merveilleux. Si seulement il arrivait à mettre un mot à ce qu'il se passait dans sa tête, si il arrivait à attraper le fantôme qui se cachait dans les tréfonds de son esprit un peu embrumé par la cigarette, il était certain qu'il se sentirait mieux. Peut-être que sont train de vie changerait, que ses relations à autrui ne ressembleraient pas à des rapports sado-maso à la sauce Nao, et que la tension accumulée dans son corps pourrait enfin laisser place à un bien être moins ephemère.

Morgan ne répondit rien, un petit sourire se dessinant inconsciemment sur ses lèvres pincées. Lui aussi, il était plutôt bien, avec Petra. Pourtant, elle était le contraire de tout ce qu'il aimait, elle avait une couleur de cheveux affreuse, et elle était un peu limitée intellectuellement. Mais il se ferma l'esprit, préférant croire que ce n'était qu'une conséquence de l'alcool. A ce moment, tout pouvait arriver, les I, Emily, Nao, un raz de marée, un arc en ciel, un carambolage au moment du tirage du premier prix de la tombola du salon de l'agriculture, il s'en foutait bien. Le problème, c'est que ce qui arriva était à dix années lumières de toutes les choses citées plus haut. Il laissa la bise de Petra s'offrir à ses joues avec un murmure défavorable. Si il avait refusé tout contact de ce genre, même amical, après un certain incident, ce n'était pas pour rien... Il le tolérait encore avec Emily, mais ces parades étaient si bassement humaines que...

Attention, Morgan, le danger se rapproche.

Il eut un geste de recul semblable à celui qu'il pourrait avoir si cette ratatouille mutante du nom de Nao se tenait en lieu et place de la charmante Petra, mais il ne mit pas beaucoup d'entrain à se dégager de l'etreinte de la demoiselle du futur. Pas assez pour qu'elle abandonne. Et pas assez de dégout pour qu'elle sente son refus. Comme avec Nao. Il faisait un pas en arrière, dame offusquée, Bovarie clone de Bovary, pour mieux revenir dans la danse, charmée malgré elle par les désirs interdits. Pute de Morgan.

C'est ainsi qu'ils s'etreinrent, qu'elle l'embrassa, et qu'il accepta. Il ferma les yeux, elle se retira, elle revint. Aucun écho néfaste du blondinet nymphomane ne perturba son bien être. Un baiser au goût de vin et de cigarette, aux relents de clichés français. Cette fois-ci, il voulait bien croire que ce ne fût pas une conséquence de l'alcool... Les lèvres de la jeune fille quittèrent les siennes, maladroitement, une chaleur désagréable envahissant son visage. C'était une bêtise, de la laisser faire ça, non ?... Et puis, elle ne devait pas l'aimer, il n'était pas le genre de garçons que ce genre de filles apprécient... Et puis... Et... Et puis, pourquoi se posait-il ces questions, d'abord ?! Certes, Petra n'était pas repertoriée dans le genre « violeuse d'écureuil » comme pour l'être ce stupide propriétaire de boucles d'oreille vertes, mais c'était une bêtise, de se laisser approcher ainsi, alors qu'il s'était fait une promesse, alors qu'il n'arrivait pas à remonter la pente, alors que ce ne pouvait que lui être néfaste, il tendait le bâton pour se faire frapper... Mais il était masochiste, que voulez-vous.


« ... P... Petra ? »

Le premier mot qui osa briser son mutisme. Ses paroles ne lui appartenaient plus. Il aurait très bien pu demander « Have you met Ted ? » et obtenir en réponse « Brian is in the kitchen ». Heureusement, il conserva assez de bon sens, contrairement à Petra, pour ne pas sortir les phrases les plus etranges. Posant avec appréhension ses mains sur les omoplates de la douce alcoolique. Elle avait la peau si douce...

« Tu... Pourqu... »

Il aurait aimé poser beaucoup de question. Ne serait-ce que pour clarifier son esprit. Mais il n'osa pas s'avancer. Il n'était pas sûr de vouloir savoir.

« Tu... Tiendras le coup ... ? Tu... Si il y a un problème plus tard... N'hésite... pas. »

C'est alors qu'il entendit des bruits dans l'escalier. Quelqu'un ? Le garçon se figea, plutôt que de rejeter Petra comme le bon sens le voudrait, ses mains crispées enlaçant le dos de la demoiselle, comme les siennes enlaçait le sien. Qu'était-ce ?...
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeSam 10 Oct 2009 - 18:56

[ ~ Nous souhaitons remercier Raken de nous prêter l'un de ses personnages pour la conclusion
de ce RP et de nous laisser carte blanche avec lui. 8D ~ ]


Morgan bafouillait encore quelques phrases pour les arrêter au bout de quelques syllabes. Il était adorable, mais il faudrait bien qu'il apprenne à parler correctement, un jour. Ca pourrait lui être utile si jamais des extra-terrestres qui parlent à peu près les principales langues humaines débarquent dans le pensionnat et zigouillent toutes les personnes qu'ils ne comprennent pas, dont les bafouilleurs. Ah mais elle oubliait un détail : y'avait un machin qui faisait qu'ils parlaient tous la même langue, dans cette baraque. Donc les extra-terrestres auraient entendu leur langue parlée en bafouillant. Hem, corrigeons : alors si des extra-terrestres zigouilleurs qui ne supportent pas les bafouilleurs arrivent, ce serait utile qu'il sache parler correctement, le Morguichou.
Il finit par lui sortir un blabla lui demandait si elle tiendrait le coup et patati et patata et potatoes. Petra voulut lui demander des explications -tenir quel coup ?- quand des bruits de pas se firent entendre dans l'escalier.


***


Lorsque le sublime Owen Hellert s'était réveillé, ce matin-là, sa première action fut d'ouvrir les volets de sa chambre et de s'exclamer, en voyant le soleil radieux dehors :

La nuit était sombre, mais quel temps ce matin.
Je sens que ce joli jour ne sera pas vain.


Rakenou, ma cherie, ne me laisse jamais carte blanche pour incarner l'un de tes personnages. Jamais.
Le bel Owen partit ensuite s'occuper de faire son lit. Il le faisait sans un pli, comme y arrivent si bien nos mères et les femmes de ménage dans les hôtels, et que nous les jeunes n'avons jamais réussi à reproduire. C'est d'ailleurs pour cela que l'on couvre nos couettes froissées et ridicules de vêtements : pour nous cacher cette effroyable vérité qu'était le fait que nous ne savons pas faire nos lits correctement. Mais Owen, en bon Gary Stu, savait faire le sien parfaitement.
Il alla ensuite prendre sa douche, même s'il en avait déjà prit trois la veille et s'était réveillé durant la nuit pour en prendre une quatrième -il se devait de rester propre. Il en sortit, se mit du bon déodorant qui sent le sexy, puis se parfuma avec son chez "Owen n°5", que les créateurs de parfum de Chanel avaient composé en le rencontrant durant quelques secondes, alors qu'il marchait à cent mètres d'eux dans une rue bondée. Owen n°5 sentait le Owen, mais en encore plus Owen, et en so Owen. Tellement Owen n'est-ce pas ? Il se coiffa ensuite avec un peigne puis une brosse à cheveux, puis encore avec un peigne. Et quand il fut sûr d'être terriblement bishi, il alla s'habiller d'une chemise noire et d'un pantalon blanc. Beau comme il était, il allait pouvoir narguer Emily à volonté.

Dix heures après son réveil -c'est à dire vers dix-huit heures-, après avoir bien Owené et vaincu un ours mutant de cinq mètres de haut venu de la forêt pour détruire les plants de tomate de Martine à la Ferme, Owen décida d'aller chercher une bouteille de vin blanc pour accompagner le pavé de saumon et la mousse de cresson qu'il comptait cuisiner pour son raffiné dîner.
Il descendit alors en direction de la cave. Ce fut en ouvrant la porte qu'il réalisa que la lumière blafarde qui éclairait le lieu était déjà allumée. Quel énergumène avait donc oublier de préserver l'environnement en faisant cesser les ampoules de cette petite pièce ?
Il s'avança, faisant grincer les marches malgré son poids faible par rapport à son magnifique mètre presque quatre-vingt-dix, et arriva enfin dans la cave. C'est là qu'il comprit : il y avait deux personnes. Deux personnes enlacées l'une dans l'autre, dans une position très... ambiguë. Il ne connaissait pas la fille, une fille aux cheveux blancs et roses. Il lui semblait l'avoir déjà quelques fois, sans doute au bal. Mais le garçon, il le connaissait bien.

Mais n'est-ce pas Morgan Poulenc que je vois là ?
Celui qui était avec Emily ma foi !


***


C'était qui, c'ui-là ? Petra l'avait déjà vu, mais elle ne le connaissait franchement pas. Et surtout, il parlait de façon soooo chelou -même s'il sentait sooo bon. Mais le problème ne résidait pas là : il avait l'air cool, d'avoir de l'influence sur les autres... et il connaissait Morgan. Il pourrait lui ficher une sale réputation de pelotteuse de borgne vite-fait bien-fait ! Aich ! Alerte à Maliboouuuuuuu !
Elle s'écarta brusquement de Morgan en glapissant :


"Bas les pattes, perveeeeeeeers ! Kyaaaaah !"

Heureusement que Bishi Fatal n'avait pas assisté à toute la scène. Sinon, cette technique pour ne pas se taper la honte serait fatale. Mais par contre, c'était vraiment salop pour Morgan.
Elle se sentait bien près de lui, mais il fallait faire des sacrifices pour sauver son apparence, sa réputation.
Elle regarda à peine Owen, terriblement gênée de la situation dans laquelle elle s'était plongée en venant avec le borgne dans la cave, détala les escaliers qui menait vers le rez-de-chaussée et se barra.


[EDIT : Nous tenons à nous excuser d'une erreur terrible. En effet, Owen ne prend pas autant de douches comme ça. Nous avons fourbement exagéré. Il n'en prend qu'une seule par mois environ, ça suffit -sa peau est naturellement propre.]
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MessageSujet: Re: Insomnie et hallebarde [PV Morguichou]   Insomnie et hallebarde [PV Morguichou] Icon_minitimeDim 25 Oct 2009 - 22:38

Cette proximité bannie était transgressée allègrement, comme à peu près tous les principes de notre cher borgne misanthrope et psychotique. Il lui faudrait peut-être finir par revoir ses bases, pour éviter de finir ravagé par la culpabilité d'enfreindre toutes ses règles aussi facilement. Une fois un pas fait hors du cercle, il était tellement plus facile d'en faire un deuxième. Et il ne restait que la culpabilité, qui en soit, ne pouvait pas faire grand chose, et n'était pas citée à comparaître pour excuser ses actes. Il lui faudrait peut-être faire une thèse, un jour. Une thèse pour essayer de comprendre ses propres réactions, aussi imprévisibles que contradictoires. Ou pour essayer de mettre un mot sur ce qu'il représentait, sur ce qu'il pensait, sur ce qu'il ressentait. Faire une véritable hypothèse sur ce qu'il se passerait, après. Oui, et après ? C'était bien beau, de vivre le moment, mais après ? Petra se souviendrait-elle de son baiser, déposé comme une promesse sur ses lèvres tremblantes, scellant le contrat qui détruirait ou sauverait une bonne fois pour toutes le jeune homme du naufrage ? Et puis, comment se comporter, à présent ? Cette promesse valait-elle en dehors de cette sombre cave? Comment devait-il agir en sa présence, désormais ? Comptait-ce comme une déclaration ? Etaient-ils ensemble, désormais ? Tremblant, les joues teintées du rouge de l'indécision, Morgan commençait à poser sur Petra le véritable mot qui motivait ses gestes. Ou un début de mot. Ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, ne s'étaient pas croisés longtemps, mais si elle restait comme elle était, malgré sa bêtise, son alcoolisme, sa superficialité…

Mais il n'eut pas le temps de s'étendre davantage sur le sujet. En effet, comme à peu près chaque fois qu'il tentait d'analyser la situation, un élément perturbateur l'en empêcha. Cet élément perturbateur fut d'abord un bruit, identifié comme un pas lorsqu'il se répéta. Puis une silhouette. Morgan eut juste le temps de retirer ses mains du dos de Petra, restant néanmoins assez proche d'elle pour que ce soit mal interprété, surtout venant de sa part. Et surtout lorsque les yeux qui se posaient sur lui étaient ceux d'Owen Hellert. Il aurait pensé à à peu près n'importe qui, Helen, Eva, le fantome de Ritchie. Mais pas lui... Morgan balbutia quelque chose, mal à l'aise, lorsqu'il l'interpella, retirant progressivement ses mains de Petra. Il n'était pas si louche, de toutes manières, il avait une réputation de sainte nitouche, ce n'était pas pour rien, et c'était assez justifié. Il n'avait rien à craindre, voilà, il la consolait juste, et c'était vrai de toutes manières, lui, il n'avait rien fait, si ? Malgré ces pensées confuses lui martelant qu'il n'avait pas à avoir peur du phénomène du pensionnat, un mauvais pressentiment ne le lâchait pas.

Il voulut retirer calmement ses mains de Petra, comme si de rien n'était, mais elle fut plus rapide, le repoussant violemment en le traitant de pervers. Morgan ouvrit des yeux ronds, tombant lourdement sur le sol de la cave. Il mit deux ou trois secondes à comprendre que l'adjectif lui était destiné. Per... vers.... Quoi ?! Traiter Morgan de pervers, c'était traiter Kurogane de choupi ou Toya de brute. Bien que certains évènements laissent à y penser... Il cligna de l'oeil une fois, deux fois. Mais pourquoi agissait-elle ainsi ? Aurait-il glissé sans faire attention sa main où il ne fallait pas, en les retirant ? Il ne s'abaisserait pas à une telle negligeance lubrique ! Mais n'étant pas complètement stupide, en croisant le regard d'Owen, il comprit, entre désanchantement et perplexité, la nature des motivations de Petra, qui avant qu'il n'aie son mot à dire, fuit dans les escaliers. Il tendit une main impuissante vers les cheveux roses qui se ruèrent hors de la pièce, empressés de garder sur leur propriétaire une réputation de bonnes fréquentations.


« Petra ... »

Il se figea une seconde, avant de se relever, les idées plus claires. Il n'avait pas à se justifier auprès d'Owen, qui était trop parfait pour être un parfait imbécile. Son attitude serait plus que suspecte, si il partait en bafouillant des excuses et en cherchant à la retrouver en boitillant. Retrouvant la superbe qui l'avait quitté depuis un moment, Morgan se releva, fier comme un coq. Une chute, une fille qui me traite de pervers ? Jamais entendu parler. Il épousseta son vêtement avec négligeance, avant d'affronter le regard posé d'Owen, qui ne semblait pas particulièrement interpellé. Il put néanmoins apercevoir son sourcil gauche (non non pas le droit, le gauche !) s'arquer légèrement, sans doute à cause du caractère incongru de la scène. Morgan lui jeta une oeillade neutre, détournant ensuite la tête avec suffisance, essayant de garder son image intacte. Ce à quoi répondit Owen

« . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . »

Oui, les silences d'Owen sont aussi en alexandrins.

Après quoi, Morgan se dirigea vers la sortie lui aussi, veillant à ne pas trop trembler de trop de chaos intérieur. Owen se détourna aussi, cherchant où pouvait donc être passé le vin qu'il cherchait à marier avec son parfait repas. Le borgne monta les escaliers assez calmement, avant de vaciller, de trébucher, et de finir par se diriger vers sa chambre à grands pas. Il n'avait pas compris grand chose, au final. Ou peut-être une, qu'il préféra oublier. Ce mot était banni depuis longtemps et ce n'était ni Nao ni Owen ni Petra qui allait changer quoi que ce soit.
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