FINI } Amour, vacherie et mal de crâne.

Sujet: FINI } Amour, vacherie et mal de crâne. Sam 7 Mar 2009 - 22:04

C’est Kyoko, mon prénom !...

Allen sourit devant la mine agacée de Kyoko. Il ne fallait pas le nier, ça l'amusait follement d'énerver la folle à la game boy : un passe-temps comme un autre. Quelle était déjà la raison de ce surnom ridicule ? Bah ! Qu'importe, de toute façon le plus important était le moment présent à marquer d'une pierre blanche ! Absolument, Kyoko Maeda, la killeuse de champignons s'extasiant sur plusieurs de bishis avec sa meilleure amie Chiara Raffaeli avait bien voulu accepter l'aide du charismatique Allen Winters ... quoi qu'elle n'avait pas vraiment le choix, vu son état déplorable ! Son équipement de geek d'un coté et une jeune fille de l'autre, ils sortirent du salon dont les bougies s'éteignirent instinctivement dès que la porte claqua derrière eux.

Euh, tu peux juste m’accompagner jusqu’à l’infirmerie ? Kyoko saura se débrouiller, une fois là-bas.

Son « Ouais, bien sûr ! » sonnait comme du jem'enfoutiste, à croire qu'il n'avait pas franchement écouter la malade accrochée à son bras comme une méduse ; c'est donc tout seul comme un grand qu'il décida d'aller déposer son colis à l'infirmerie. Un colis bien lourd d'ailleurs, son bras commençait à s'engourdir sous le poids de son boulet ...

Dans le noir, dans les couloirs, un silence pesant s'était formé autour des deux jeunes gens. Seul le grincement du parquet lorsqu'ils posaient leurs pas ou les essoufflements de Kyoko témoignaient de leurs existences dans les ténèbres. C'était assez glauque, et Allen n'avait pas vraiment envie de rester là trop longtemps ... pas qu'il avait peur ! Noooon, pas du tout ! C'est juste que, il se fait tard ... et il n'a toujours pas terminé son niveau ! Voilà !

Lâcha t-il soudain après un moment d'arrêt. Ce n'était pas très gentil de dire ça, surtout que ce n'était pas sa faute à la pauvre petite Kyoko ; mais alliant le geste à la parole et de toute la force qu'il pouvait avoir dans ses petits bras, le jeune homme souleva sa demoiselle en détresse tel le grand Hercule de la mythologie grecque (sans les gros muscles et l'aura de Dieu) avant de marcher à grand pas vers la salle où Eva passait la plupart de ses journées.

Sans ressentir les mauvaises ondes que devait sûrement lui envoyer son paquet, c'est en trombe qu'ils arrivèrent dans l'infirmerie. Avec la délicatesse d'un lama tourmenté, Allen lâcha Kyoko sur un lit et soupira de soulagement, comme si était enfin débarrassé d'un énorme poids.

« Rah, tu abuses franchement sur les chips...

- Eeeh, c’est pas Kyoko qui est grosse, c’est juste toi le gringalet même pas capable de supporter le poids d’une pauvre jeune fille en fleur sur son bras ! Ah, c’est vrai que j’oubliais que les geeks ne sont musclés que des doigts… »

Bref, sur ces douces répliques agréables, les deux jeunes gens avançaient à pas lents dans l’épaisse obscurité du couloir… (Oui, parce qu’ils n’étaient pas foutu d’appuyer sur l’interrupteur, tiens) Elle se força à ne pas sursauter à chaque nouveau grincement de parquet, et maudissait ses yeux qui ne semblaient pas vouloir s’accoutumer au noir. Bon, heureusement, l’autre à côté ne semblait en mener bien large non plus. Elle le sentait un peu hésitant aussi – ou alors c’était elle qui frissonnait, mais fallait bien se rassurer par tous les moyens possibles –, et leurs respirations décalées d’ailleurs la faisait se sentir comme actrice d’un film d’horreur… Faut dire, avec le lieu où ils étaient enfermés, et l’enfermement lui-même, le scénario n’en tenait que mieux la route… Rah, il ne lui avait jamais semblé que le chemin entre le salon et l’infirmerie était aussi long ! Et s’ils avaient raté la bonne porte ? Comment savoir dans des ténèbres pareilles ?

« T'es vraiment un boulet ! »

, lâcha-t-il soudainement, coupant court à ses interrogations.

Elle n’eut même le temps de se révolter contre le terme que le “gringalet” la souleva de terre. Mais tu n’es pas logique, Allen, tu viens de dire que Kyoko était trop lourde ! C’était ce qu’elle avait failli répliquer, mais sentant que ces mots auraient trop été une bonne occasion pour lui de lui assener une boutade, elle se retint comme elle put.

« Maiiiis, t’es trop bête, tu me tiens mal, en plus t’as pas de force, à tout les coups tu vas me lâcher comme un gros nul, et je me casserai quelque chose alors tu m’abandonneras là sans défense dans le couloir et le lendemain matin je serai retrouvée morte bouffée par des loups ! »

Conseil pour les filles ici présentes : si un jour, vous vous blessez et que l’homme de vos rêves venait à vous prendre dans ses bras de cette manière, ce que vient de râler Kyoko est la dernière chose à lui dire en guise de remerciement. En plus, elle qui venait d’écarter une phrase parce qu’elle était sujette à trop de railleries possibles, voilà qu’elle en sortait une autre encore pire… quelle débile.

En tout cas, et heureusement pour elle, Allen ne releva pas – ou du moins pas tout de suite – et continua sa route glorieuse vers l’infirmerie sacrée. Arrivés à destination, le geek déposa brutalement la no-life sur le premier lit venu, ce qui arracha un soupir de soulagement au premier et un “Aïe !” indigné à la seconde ; leurs mouvements brusques semblèrent déclencher un mécanisme qui fit que la lumière s’alluma – Ô Bonheur !

« Mmh… Bon, maintenant, faut que je trouve… j’espère qu’ils ont du doliprane… »

, marmonna-t-elle toute seule.

Ignorant royalement le sauveur qui venait de l’amener jusque là (bah, un peu d’amour propre, que diable, comment pourrait-elle remercier son ennemi juré ?), elle se releva pour se diriger, titubante, vers les placards sur le côté.

[...Je... J'AI REP !! *O* Pardon DD pour le retard. ç_ç]

Sujet: Re: FINI } Amour, vacherie et mal de crâne. Mar 20 Oct 2009 - 0:07

[ Kyoko a 666 messages OoO ]

Dans sa tête, Allen devait certainement se dire : « WTF, je suis vraiment trop bon pour cette boulette de Kyoko. » Du couloir à l’infirmerie, comme si l’envie de la laisser là toute seule ne le démangeait pas ! Il aurait parié son ordina… sa main dro… sa chemise que la petite gameuse du bac à sable l’aurait supplié en pleurant ; seulement la délicatesse et la gentlemenerie du geek était telle qu’il préféra aller s’assoir sur une chaise pivotante et ainsi oublier qu’il se trouvait dans la même pièce que celle qu’il détestait tant (il la détestait d’ailleurs tellement qu’il l’a quand même porté du salon à l’infirmerie !).

Allen s’était mis à pivoter sur lui-même, de quoi donner le tournis, alors que Kyoko s’était levé en marmonnant. Le jeune homme n’entendit pas les mots de sa princesse en détresse mais il était certains que c’était soit une insulte sur lui … soit autre chose. Bref, la petite brune fouillait les tiroirs à la recherche de médicaments. La double boulette : ça se voyait trop qu’elle ne se sentait pas bien, on pourrait presque croire qu’elle allait s’évanouir. C’est donc pour cette raison qu’Allen prit les choses en main. Il sortit de son petit manège et prit Kyoko par les épaules, puis la traîna avant de la rejeter sur son lit.

Sur ses mots, il ne prit pas attention aux choses que la jeune fille avait à dire (si elle en avait) et se dirigea à son tour vers les tiroirs. En moins de deux il trouva des dolipranes et un verre qu’il remplit d’eau du robinet. Il sortit ensuite un marqueur de sa poche et gribouilla sur la petite boîte en carton de doliprane : « De Allen "la victime" à Kyko "Bowsette" » ainsi qu’une charmante caricature de la gameuse en costume de tortue. Gentille attention, n’est-ce pas ?

Il posa donc le verre et la boîte de médicament sur la boîte de chevet près du lit où Kyoko était coincée. Elle devait être bien trop fatiguée pour se lever et/ou hurler sur Allen (ce qui était tellement reposant de toute façon).

Sourire moqueur combo colgate. Quand on y repense, Kyoko pensait vraiment vrai (qui l’eut crû…) ! Allen était totalement en contradiction avec ses faits et gestes. Qu’est ce qui le retenait là ? Rien à part cette fille presque, voir totalement, dans les vapes et qui en plus était sûrement la personne la plus désagréable qu’il connaissait au monde ! Et pourtant il était là à la servir comme le ferait si bien un petit chien. Serait-ce ça, l’amour ?

Non …

Allons alloooons ma petite Kyko, les malades restent à leur place : dans le lit, en attendant de crever. Mais comme je suis trop sympaaaaaaa, je vais un peuuuu t’aider.

répliqua-t-elle hors de ses gonds.

Non mais pour qui il se prenait !? C'était quoi cette manie de toujours la tourner en ridicule de cette façon !? Surtout dans un tel moment, alors qu'elle se sentait toute faible dans son petit corps ! Profiter d'un moment de faiblesse, quelle manque de fair-play ! Enfin, elle ne pouvait pas tellement l'insulter de tous les noms non plus, car malgré le fait qu'il soit si insupportable verbalement, il n'en était pas moins serviable au niveau des actes. Quand elle y repensait, peu d'autres personnes l'aurait portée jusqu'à l'infirmerie et prit soin d'elle maintenant, à cette heure de la nuit... Elle fit la moue, et se laissa mollement tomber dans le matelas, vaincue.

Après tout... Ce qui se passait là, c'était plutôt comme si elle était en position de force et qu'il executait (non sans une boutade, certes, mais tout de même) le moindre de ses désirs ou besoins, non ? Hahaha ! Bien fait, sale geek !

Alors, merci quiiii ?

fit-il tout sourire.

répondit-elle en calquant le même rictus artificiel.

Feignant le sourire, elle avala d'un coup deux comprimés avant de descendre lentement le verre d'eau.

fit-elle en tirant la langue,

Elle essuya les quelques gouttes d'eau encore accrochées au commissures de ses lèvres du revers de sa manche, avant de ramener la couette du lit de l'infirmerie sur elle. Elle avait froid. Un peu trop chaud en même temps aussi, aussi, mais frissonnait. Sa tête était encore lourde, et elle attendait avec impatience que les médicaments fassent leur effet.

Elle ferma les yeux.

« Mmh. T'as l'intention de rester là, m'énerver toute la nuit ou de laisser Kyoko mourir en paix ? »

[C'est nul mais je me remet lentement à RPer, hein ♥]

Pendant qu'elle buvait son remède, Allen s'installa le plus confortablement qu'il pût sur un lit voisin à celui de Kyoko. Il n'était pas malade mais le lit était confortable et puis … il méritait bien ça après avoir porté l'autre malade ! Il se massa la nuque puis jeta un coup d'oeil à Kyoko qui au même moment lui adressa la parole :

Mmh. T'as l'intention de rester là, m'énerver toute la nuit ou de laisser Kyoko mourir en paix ?

La jeune fille avait fermé les yeux et semblait si fragile … Vous savez, comme Blanche-neige la princesse naïve qui mangeait des pommes qu'une vieille lui apportait (parfaite critique des gens faisant du porte à porte ! Vous tuez des gens les mecs !!) … mais l'histoire ne se finissait bien entendu pas comme ça : une horde de nain tuait le méchant et Blanche-neige était réveillé par un prince tout aussi naïf et pas si beau que ça. À ce moment, Allen se sentait donc un peu comme le prince en un peu moins idiot et beaucoup plus charismatique ! Et bien entendu Kyoko était sa princesse … en beaucoup plus idiote et moins pure.
Dans un élan venu de nul part tout comme l'énergie nouvelle qui l'envahissait : Allen sortit tout doucement de son lit et s'approcha jusqu'à ce que son corps touche les rebords du lit. Il observa un instant le visage paisible de Kyoko et se posait des questions : embrasser, violer, tuer, foutre une baffe, pincer ? Un frisson freina ses ardeurs et le geek recula tout en secouant la tête. De biens terribles pensées avaient sitôt envahi son esprit … Il se remit dans le lit et ferma les yeux en pensant très fort à Pacman et wakkawakka distinctif qu'il faisait en engloutissant des gélules.

Il avait murmuré très doucement et il était peu certains que l'intéressée l'ai entendu, mais il continua :

Il se tut un instant, se sentant ridicule.

Il ferma les yeux : wakkawakka.

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