Le nordique s'ennuyait un peu. Il fallait dire que Kyoko et Wilhelm semblaient occupés, et que les traités d'histoire qu'il avait l'habitude de lire à ces moments là commençaient à le fatiguer. Il était sans doute un peu trop fatigué pour les apprécier à leur juste valeur... En effet, s'endormant presque sur place, Sven Erikso nn'avait pas vraiment fière allure. Les yeux dans le vague, il ruminait des propositions de choses à faire, sans trouver quoi que ce soit qui le satisfasse. Finalement, il monta sur les échasses qui lui servaient de jambes. Rien de tel qu'une petite course pour le dégourdir un peu. Ce qui, en soi, était un peu paradoxal, pour quelqu'un qui se plaignait de se sentir harassé. Toutefois ce fut cela qui l'attira dans le couloir, en dehors de la chaleur rassurante du salon. Bon, par où allait-il passer... Et puis, où allait-il cou...
Oh.
Il rêvait, où la porte d'entrée était... béante ? Ouvrant de grands yeux, Sven s'élança vers le hall au fond du couloir. Si il y parvenait à temps, peut-être aurait-il seulement le temps de la retenir. Mais la porte se referma en claquant. Les épaules de Sven s'affaissèrent en un soupir découragé. Comment avait-il pu être assez bête pour croire à une libération ? C'était trop facile, trop beau pour être vrai. Le moral au plus bas, il allait faire demi-tour lorsqu'il songea que si la porte était ouverte, c'est qu'un ou une arrivante venait de faire son apparition. Il enjamba les quelques mètres qui le séparait de la porte, avant de passer la tête par la porte d'entrée. Il ne mit pas longtemps à trouver la jeune fille, puisque visiblement, le nouveau venu était du sexe féminin. Ses longs cheveux blonds cachaient son visage, et elle semblait aussi perdue que la plupart des gens, lorsqu'ils arrivaient. Un petit pincement au coeur. Il s'approcha d'elle et posa une main sur son épaule, lui signifiant sa présence.
« Bonjour... Vous venez d'arriver, c'est cela ? »
Sven s'accroupit pour être à la même hauteur que la jeune fille recroquevillée sur elle même. Il lui sourit gentiment. Il fallait la rassurer ! Même si l'affaire n'était vraiment pas facile, et il le savait bien...
« Je m'apelle Sven Erikson... Je suis, comme vous, enfermé ici... Et... euh... »
Il ne sut pas quelles paroles prononcer pour ne pas la faire paniquer, et préféra se taire, attendant sa réaction.