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 Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]

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Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] _
MessageSujet: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeLun 15 Juin 2009 - 12:45

Parcouru d’un long frisson, Nikolas se frotta les bras vigoureusement. Son gilet et son débardeur bleu peinait à le réchauffer, en grande partie à cause des courants d’air qui traversaient le manoir de temps à autre. Heureusement qu’en visitant ce qui semblait être sa chambre, il avait trouvé un gilet court. Sans doute appartenait-il à un des autres occupants de la pièce… Mais puisque la salle était vide à ce moment, il n’avait pas put demander et avait donc prit le vêtement noir plus ou moins sans permission. Le jean qu’il portait était par contre bien à lui, un large jean sombre et confortable. Un instant, une seconde, une question traversa l’esprit du jeune Special :

*Est-ce que c’est parce que je suis pieds nus que j’ai froid ?*

Probablement que oui. Ce matin, en se réveillant dans ce qu’il allait appeler sa chambre, une sorte de flemme l’avait prit et il n’avait mit ni chaussettes, ni chaussures. Mais il ne tomberait pas malade pour ça, il était plus résistant qu’un adolescent normal après tout. N’empêche que résistant ou pas, ce pensionnat lui foutait la chaire de poule, à cause du froid mais pas uniquement. A part Petra, Nikolas n’avait pas vraiment fait d’autre rencontre mais il avait eut plusieurs fois le loisir de voir certains de ses colocataires… Pour ne pas dire camarades. Et entre nous, il y en avait qui était encore plus terrifiant que la légende du réchauffement climatique ! Tous se promenaient évidement avec leur bestiole respective. A cette pensée, Nikolas baissa le regard vers Meetoo qui trottinait à ses côtés. S’il avait sut… La fouine leva ses petits yeux noirs et vicieux vers lui, un semblant de sourire réconfortant barrant sa petite tête.

- Aller, tant fait pas Niko… Je suis là.
- Mouais.


Et puis ce pouvoir ! Il le savait, son pouvoir était nase ! Contrôle de l’électronique… Il avait faillit déchirer les tympans de la première personne qu’il avait croisé à cause d’une antiquité de MP3 du temps des Rouillés, avait vaguement piraté un téléphone portable en volant deux numéros au hasard avant de s’en débarrasser puisque la communication avec l’extérieur semblait impossible… Et il s’était juré d’éviter l’androïde qu’il avait croisé la veille, dans le genre bourré d’électronique c’était tout de même le mieux… Donc le plus facile à dérégler sans le faire exprès. Hors, Nikolas ne voulait pas se faire d’ennemi, il voulait simplement sortir de ce merdier sans nom.
Évidement que son pouvoir lui plaisait, c’était le pied total même, mais il avait vu des trucs plus cool durant sa rapide visite de sa nouvelle demeure : Invocation d’animaux, contrôle de l’ombre, création d’objet à partir d’un dessin… Tout ça c’était classe et presque utile. Mais bon, il n’allait pas passer sa journée à se morfondre non plus, il n’avait pas finit de visiter le rez-de-chaussée. Une dernière pièce avant de pouvoir passer au 1er étage.
Il manquait quelque chose d’ailleurs… De la musique ! De la bonne vieille musique de Rouillée qu’il avait en quelque sorte volé à l’interface de la ville. Le téléchargement illégal comme disait l’Ancienne Génération. Comme tout était devenu légal, ou presque, ce terme avait disparu de la circulation en même temps que le pétrole, 99% de l’humanité et presque autant d’animaux et de plantes.
D’un geste du pouce et de l’auriculaire, le jeune Special activa son écran oculaire. Deux points fluorescents se mirent à briller au fond de ses iris pendant que ces deux fenêtres couvrirent son champ de vision. D’un rapide réglage il les rendit translucide. Manquerait plus qu’il fonce dans quelque chose, ou quelqu’un. Il y avait le lecteur audio et la fenêtre de l’interface de la ville, au cas où il capterait un quelconque réseau et donc un moyen de quitter le manoir.

- Alors…

Comme s’il chassait une mouche, Nikolas passa d’une musique à l’autre pour trouver celle qu’il voulait écouter… Voilà, ce n’était pas la meilleure mais elle lui plaisait et la mélodie douce et mélancolique collait plutôt bien à la situation. [U-turn _ Aaron] Une musique qui datait des Rouillés, bien avant la catastrophe, quand les écouteurs n’étaient pas encore implantés dans la boîte crânienne et que les ordinateurs étaient aussi gros qu’un pavé magnétique. Mais la musique était pas mal, sur leur CD audio.
Chantonnant l’air, Nikolas arriva devant la porte qu’il n’avait pas encore ouverte. Une porte assez imposante qui devait cacher quelque chose d’imposant… Mais quoi ? Éteignant déjà son ordinateur interne, Nikolas colla l’oreille contre le bois pendant que Meetoo reniflait l’air.

- Meetoo ?
- RAS chef, et toi ?
- Pareil.


Le jeune homme poussa la porte, les muscles tendus près à s’enfuir. Une odeur étrange lui parvint. Une odeur de livre. Écarquillant les yeux, Nikolas resta quelques secondes dans l’entrée, observant les étagères couvertes de bouquin. Il n’en avait jamais vu autant au même endroit. La bibliothèque de New Town serait sans doute heureuse de les voir. S’il arrivait à sortir, il emmènerait quelques ouvrages avec lui !
Sans refermer la porte, Nikolas s’avança vers une étagère et détailla chacun des livres, les ouvrants, les feuilletant, lisant quelques pages de certains… Meetoo était montée sur son épaule, une étrange grimace de dégoût sur le visage.

- Imagine le nombre de forêts qu’ils ont dut abattre pour avoir tout ça, Nikolas.
- Mais on s’en fout, c’est trop intense de tomber sur un truc comme ça ! Et arrête d’être aussi pessimiste. Bibliothèque, quel est le nom de… Ha oui c’est vrai… Tu vois, ça c’est un truc foireux que les pièces ne parlent pas… Contrairement au papier.


Absorbé par un ouvrage où chaque mot du langage Rouillé était répertorié, Nikolas n’entendit pas un intrus entrer. C’est Meetoo qui se tourna vers l’homme, crachant comme un chat pour exprimer son mécontentement.
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Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] _
MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeLun 15 Juin 2009 - 17:49

Claude leva la main pour l'interposer entre la fenêtre et ses yeux. Il regarda passivement filtrer entre ses doigts la lumière du soleil qui le gênait tant. Il bougea lentement ses doigts pour faire bouger cette lumière entre ses doigts, comme si elle le caressait, à portée de lui, à portée de main. Tout aussi lentement, il joignit les doigts, formant un petit panneau inutile contre la clarté débordante, avant de fermer méticuleusement la main pour se retrouver sans rien entre les doigts, comme de bien entendu. A cette reflexion stupide, Claude répondit par un grognement desespéré. Il avait prit le lit superposé pour ne pas avoir à être surpris si il décidait de faire telle ou telle chose qui nécessitent la solitude et pour être un peu isolé de ces garçons dont il n'avait que faire. Mais cela disposait également de quelques inconvénients, dont celui de devoir se lever pour fermer les rideaux. Claude tendit une nouvelle fois la main comme dans l'espoir d'attraper les rideaux, qui soit dit en passant étaient à trois mètres de lui, avant de soupirer en s'affaissant entre ses couvertures. Il gromella, de fort méchante humeur, après avoir jeté un coup d'oeil à la pendule

« Connerie de pute cul de jatte, 'sont cons, l'est que 13 heures putain... »

Après ces paroles pleines de joie, d'amour et d'allegresse, Claude dut se résoudre à se lever, non sans insulter ses chers compagnons de chambre dont il connaissait à peine le nom et encore moins le visage. Ce n'était même pas des femmes, et pas non plus des compagnons très droles... Y'avait bien le boulet, Pierre-Xavier là, mais il était surtout amusant de l'humilier qu'autre chose... Et il n'était pas là. Claude descendit l'escalier sur le côté de son lit avec la grâce d'une limace apoplectique et ferma d'un coup sec les rideaux. Cependant, levé pour levé, Claude n'était pas prêt de pouvoir se rendormir, ainsi il alla trainasser dans la douche une dizaine de minutes pour se réveiller. A vrai dire, il s'était de nouveau endormi assez tard ce soir, vu qu'il avait de nouveau coincé entre ses serres la petite Lye et qu'ils avaient tous deux passé un agréable moment ensemble. Quoique, il ne savait pas si Lye partageait ce point de vue et à vrai dire, il s'en contrefichait. Relativement repu de tout appetit tordu pour le moment, ayant pu se défouler il y avait à peine quelques heures, ce fut à tête reposée que Claude refléchit à ce qu'il allait faire de sa journée.

Boire? Nan... Se promener? Flemme... Chercher quelqu'un d'interessant? Boarfe, tfaçons il n'y avait personne... Claude prit une grande inspiration pleine de lassitude et expira un souffle rempli d'amertume. Il prit la rare décision de flâner dans la bibliothèque. Il n'était pas quelqu'un qui aimait particulièrement les vieilles choses qu'étaient les livres et les trucs un peu indigestes qu'ils renfermaient, mais appréciait feuilleter de temps en temps des portfolios de photographes ou des livres à thème sur son époque de prédilection, à savoir lorsqu'il avait réellement vingt cinq ans, et non pas lorsque la magie du pensionnat avait fait regresser son corps de quarante ans. Ce fut ainsi que Claude partit d'un pas décidé vers la bibliothèque après s'ietre habillé comme il le fallait. Comme il le fallait, c'était à voir, car ses tendances vestimentaires étaient vraiment à mettre au goût du jour... Il fallait cependant paraître authentique dans le rôle du soixante-huitard degingandé, plutôt que de risquer de faire suinter son secret des pores de son mensonge permanent. Claude avait donc enfilé une chemise blanche à carreaux surmontée d'un gilet sans manches grisâtre, associée à un pantalon de toile un peu relâché et à des chaussures mal cirées. Il noua un foulard autour de son cou, trouvant le temps un peu frais pour une après midi de juin, et couvrit la masse de sa chevelure noire d'un bêret ringard, ce qui le fit davantage ressembler à un Gavroche échappé de la plume d'Hugo qu'à un jeune homme relativement contemporain au XXIème siècle.

Claude ouvrit donc assez tranquillement la porte menant à la bibliothèque et commença à fouiller dans les rayons afin d'y trouver un ouvrage intéressant. Il n'avait pas vraiment de matière de prédilection dans ses études, c'était un peu pour cela qu'il les avait abandonnées d'ailleurs, mais il était certain de trouver ne serait-ce qu'un livre qui puisse retenir son interiet plus de quelques minutes. Le jeune homme n'en eut cependant pas l'occasion. Remarquant sa présence, un animal juché sur l'épaule d'un lecteur qu'il n'avait pas remarqué auparavant bien que très près de lui commença à l'apostropher par de violentes interjections animales, alors qu'il était innocemment en train d'effleurer la tranche d'un livre. Claude leva les mains comme si il était pris en flagrant délit - habitude? - et passé la surprise, protesta avec véhémence


« Eh, toi, retiens ta bestiole, nous sommes dans une bibliothèque, que diable, je n'ai rien abîmé ! »

Claude allait se remettre à la recherche d'un livre qui pourrait l'intéresser lorsqu'il nota que la personne qu'il venait d'injectiver ne semblait pas se sentir concerné par ce qu'il disait. Il semblait mieme fasciné par le livre qu'il tenait entre les mains. Claude haussa un sourcil, se disant qu'il devait très certainement avoir affaire à un de ces tarés qui une fois un livre ouvert de leurs mains, ne peuvent le lacher avant de l'avoir fini.. Cela le faisait penser à la charmante petite borgne - Eva, lui semblait-il - qui fréquentait régulièrement le lieu. Il s'approcha alors de l'interessé, soucieux de lui faire part de sa mauvaise humeur, pensant avoir trouvé le parfait souffre douleur en la personne de l'inconnu. Cependant, il suspendit aussi bien ses gestes que ses paroles lorsqu'il vit ce que tenait l'energumène entre les mains. Claude fit une grimace et articula

« Eh, qu'est ce que t'as à regarder ça comme ça... Ce n'est jamais qu'un Larousse... »

C'était limite flippant, quand même, ces yeux plein d'étoiles qui fixaient des colonnes de mots comme si il détenait le secret du monde...

[Ps: quel bon goût musical \o\ ]
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Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] _
MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeLun 15 Juin 2009 - 20:14

Oser Vt : Avoir la hardiesse, le courage de : Oser se plaindre.
Osier Nm : Rameau jaune et flexible d’une sorte de saule.
… La liste était encore longue mais c’était tellement amusant de trouver ce genre de chose toutes réunis dans un livre. Normalement, on cherchait les mots sur des logiciels mais aucun ne donnait une liste où il fallait chercher soit même. Ou alors on pouvait poser la question à la pièce. ‘C’est quoi mi dans le mot mi-habillé ?’ ‘Un demi-mot’… C’était le genre de blague que se permettait les pièces intelligentes mais elles étaient bien utiles, c’est ce que remarquait Nikolas maintenant qu’il ne jouissait plus de ce luxe. Les salles Rouillées étaient belles certes, mais un brin ennuyeuses.
Pour revenir au livre de plus de 1000 pages, il avait put y voir quelques dessins d’animaux inconnus à son répertoire, comme la gazelle par exemple. Il avait aussi trouvé des mots que personne n’utilisait plus, d’autre dont ses professeurs lui avaient parlé en même temps qu’ils relataient les erreurs de leurs ancêtres… Que de choses intéressantes
Un regard commença à peser sur ses petites épaules. Quelqu’un était entré sans qu’il ne s’en rende compte ? Finissant de lire la définition du mot Ostéodensitométrie qui le faisait quand même bien rire, Nikolas envisagea de se retourner quand une voix s’éleva derrière lui. D’un bond il se retourna vers l’homme, le dictionnaire contre lui comme pour se protéger d’un éventuel coup… Il était peut-être devenu un peu parano depuis qu’il était entré dans ce pensionnat… Mais prudence est mère de sûreté comme disait son père adoptif quand il testait certains logiciels sur l’interface de la ville.

- Je… Je voulais pas vous déranger, c’est que… Enfin… Je connaissais pas, on a pas trop de livre chez moi… Un Larousse vous dites ?

Sa peur se transforma en surprise, c’était effectivement écrit sur la couverture : Larousse 2009. Nikolas se laissa surprendre encore quelques secondes avant de se souvenir que les gens ici avaient tendance à venir de l’époque Rouillée, donc de 2000/3000 environ. 2009 n’était donc pas une date surprenante à lire sur un livre de cette bibliothèque. Sans doute qu’une bonne moitié des autres bouquins étaient encore plus vieux. 1900, peut-être même 1800 ! Ce serait vraiment incroyable. Rien que d’y penser, Soundless en avait des fourmis dans les mains.
La personne en face de lui ne semblait pas particulièrement méchante mais quelque chose lui disait de se méfier. Était-ce parce qu’il semblait tout droit sortit d’un livre d’histoire ? Un mauvais pressentiment ? De la paranoïa ? Détaillant rapidement celui-ci, Nikolas resserra le livre contre lui pendant que Meetoo se lovait contre son cou, un œil méfiant sur l’autre. Brun, grand… Le contraire du jeune espion en fait. Il était l’une des personnes les plus vieilles qu’avait rencontrées Soundless mais tout était relatif. Il ne devait même pas avoir 30 ans. Quoi qu’à l’époque, 30 ans c’était déjà pas mal. Chez Nikolas, un trentenaire était tout juste sortit de l’adolescence et avait encore toute la vie devant lui. C’était trop jeune pour se marier, le monde du travail commençait à s’ouvrir pour la plupart… Rien à voir avec l’an 2000.
Oui, c’était évidant que cette personne venait de cette époque. A l’entendre parler et à regarder sa façon de s’habiller n’importe qui aurait deviné qu’il s’agissait d’un bon vieux Rouillé. Comme ceux des écrans d’histoire. C’était encore plus intéressant que le livre d’ailleurs. Un vrai, en chair et en os ! Une personne de l’ancienne génération.
Cherchant une façon convenable de formuler sa question, Nikolas baissa les yeux vers ses pieds avant de les relever vers son vis-à-vis. Il ne fallait pas paraître impolis, surtout que d’après Larousse, rouillé n’était pas un adjectif très mélioratif.

- Vous êtes un Rouillé… Enfin je veux dire, vous venez du deuxième millénaire ? 2000 ? Prenant un peu d’assurance, Nikolas enchaîna avec un petit sourire fier, comme un historiens qui découvre un homme préhistorique et qui arrive à communiquer avec. Moi je suis né en 4040 à peu près. Je m’appelle Nikolas, enchanté !

Il tendit sa main droite vers l’autre pour qu’il la serre. Dans le genre rencontre improbable, Nikolas tapait fort et était assez fier de lui. Quand il raconterait ça au boss des Special… Non, il y avait peu de chance qu’il puisse en parler avec quelqu’un de son époque. Il passerait sans doute pour un fou, serait opéré comme une tête vide et oublierait ses mésaventures. Ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée, à méditer.
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Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] _
MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeMar 16 Juin 2009 - 9:36

Claude regardait avec une certaine apprehension le type chelou qui feuillettait le dictionnaire avec une tête d'illuminé. Il en avait déjà croisé des cas graves, ici, mais chaque fois c'était un truc diffférent... Visiblement, ce type avait une passion pour les pavés de lecture. Dans sa jeunesse, Claude avait plutôt la passion pour les pavés à lancer sur les CRS mais chacun ses fétichismes ! Certes, il fallait bien que jeunesse se passe pour arriver à des choses plus sages - oui Claude tu peux parler - mais ces choses le surprenaient toujours, un peu comme la musique de sauvage des jeunes des années 2000 ou les vêtements des danseurs de... enfin les éoliennes, là. Le "jeune" homme détailla le visage du déviant - oui Claude tu peux parler - lorsque celui-ci se tourna vers lui, visiblement surpris de la soudaine présence de quelqu'un derrière son dos. C'était un marmot. Il lui donnait entre 14 et 15 ans, l'âge où les bonnes choses commençaient à se fâner et où les enfants devenaient de plus en plus arrogants, perdant du charme de leur jeunesse, gâchant la chance qui leur était offerte de rester parfaits un peu plus longtemps. Cependant, malgré l'âge qui aurait pu lui convenir, Claude ne se sentit pas interessé. D'une part parce qu'il avait rempli son quotat minimum pour le moment avec Lye, d'autre part parce que les garçons ne lui plaisaient pas du tout. Il se borna donc à jauger l'inconnu par le deuxième critère disponible dans sa pauvre cervelle depravée, à savoir si il serait d'agréable compagnie pour boire ou faire des mauvais coups, denrée rare dans le pensionnat. Mais son allure un peu féminine et son air de victime - quelle gentillesse - ne lui laissaient présager rien de bien folichon, c'est pourquoi se peignit sur sa misérable face une profonde indifférence après ce premier regard.

« Oui, un Larousse, je dis. Tu sais pas c'que c'est ou quoi? Un dictionnaire. » maugréa-t-il d'un ton désagréable, le prenant clairement pour un imbécile et le lui faisant savoir. Néanmoins, Claude n'était pas au bout de ses surprises et était loin de savoir que des deux, c'était lui l'imbécile qui ne connaissait rien au monde ne serait-ce que par l'étendue respective de leurs connaissances. Claude avait bien fait des études, il avait même sa maîtrise d'économie et gestion qui ne valait pas grand chose sur le marché du travail, étant donné qu'il l'avait eue lors des évènements de la fin des années 1960... Mais son esprit s'était tellement érodé pendant les quarante ans où il n'avait pas vraiment exercé de travail très lié à ses qualifications qu'il n'arrivait très certainement pas à la cheville de celui qu'il considérait comme un « pauvre type ». A en juger par ses vêtements, il devait arriver du XXIème, et se croire ainsi supérieur à lui aux habits si vieillots. Claude croisa les bras, gardant une attitude très froide vis à vis de l'inconnu, qui semblait hésiter à parler. Allez, accouche, quelle question stupide tu vas poser maintenant?

Il ne s'attendait pas vraiment à cela...

Non, pas vraiment.


« D-De quoi tu m'as traité, là ? » balbutia Claude. Il réagissait un peu mal à cette insulte inconnue et qui aurait paru particulièrement ridicule si il n'avait pas fait une association d'idées entre l'adjectif utilisé par le jeuneot et son âge véritable à savoir soixante-cinq ans. Il toucha son visage, faisant mine de remettre une mèche de ses cheveux mal coiffés en place. Non, il avait toujours la peau lisse et bien tendue, il n'y avait pas une ride, un cheveu blanc quelque part ? Et si il redevenait vieux ?! Cependant, le freluquet précisa sa pensée et ce fut tout aussi loufoque, voire plus, que ce qu'il s'était imaginé. 4040, rien que ça, et mon cul c'est du poulet ? Claude se retint d'éclater de rire

« Tu te f..» Claude s'interrompit en visant le visage sérieux de son interlocuteur, qui venait de se présenter. Nicolas - pour lui c'était la seule orthographe possible de ce prénom - était sans doute un fou furieux échappé de l'asile, et il ferait mieux de rire de lui, mais... Si il voulait qu'on croie sa version des faits, comme quoi il viendrait du passé... Il fallait faire semblant de croire ceux qui venaient du futur... Ce gamin qui se prenait sans doute pour un conquérant de l'espace ou il ne savait quelle connerie. Il avisa la main que son interlocuteur lui tendait et se dit qu'il valait mieux jouer le jeu de ce mioche.

« Claude Blanc, le plaisir est pour moi. » fit-il, soudain plus avenant, en serrant la main de "Nicolas". « Je viens de 1968, mais cela doit te paraître un peu lointain. »

Claude jeta un regard au Larousse, se demandant toujours un peu pourquoi ce pauvre gamin jouait avec un dictionnaire... Si ca se trouvait, tout son comportement faisait partie de son jeu stupide. Il finit par demander

« Il n'y en a pas, chez toi ? Tu viens de quel pays pour n'en avoir jamais vu ? Meme en l'an quatre mille quelque chose on doit bien avoir besoin de ça... »

Il s'interrompit, se demandant pourquoi le gamin avait l'air si sérieux pour un jeu d'enfant. Et surtout, pourquoi un adolescent d'une quinzaine jouerait à cela tout seul, à son iage... Cela tenait plutôt des enfants de sept ans, ce genre de jeu, et c'était plus attendrissant - au goût Claudien - qu'à cet age, où c'était limite effrayant.

« Et surtout tutoie moi, je ne suis pas assez vieux pour ces politesses. » ajouta-t-il, riant jaune.
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeMar 16 Juin 2009 - 19:12

Dictionnaire… Apparemment c’était quelque chose de tout à fait commun ici, vu le ton surpris de l’autre. Nikolas haussa les épaules, n’osant pas trop répondre verbalement. Il passait clairement pour un crétin finit, un inculte de base, le dernier des imbéciles. Il aurait bien aimé les voir, eux, chez lui. Ils auraient été bouche-bée par la technologie et la nouvelle culture. Rien à voir avec leur mode de vie actuel. Il n’ouvrit donc pas la bouche, n’en pensant pas moins tout de même. Et puis il n’en voulait pas à l’homme, ici il ne fallait sans doute pas se fier aux apparences, les gens pétaient des câbles assez facilement sans pour autant être réellement une menace.
Décidemment, le mot ‘Rouillé’ ne devait pas être utilisé à la légère ici. Tout le monde le prenait mal. C’était facile de comprendre pourquoi mais bon, ça ne voulait pas rentrer dans sa petite tête qu’il devait tenir sa langue. Reculant d’un pas pour mettre quelques centimètres symbolique entre lui et son vis-à-vis, il balbutia quelques mots pour tenter de calmer le plus grand.

- Ce… C’était pas une insulte.

L’adulte changea en quelques secondes, passant d’une sorte d’énervement à de la sympathie. Meetoo poussa un soupir, certaine que son ami se laisserait mener en bateau… Et il ne fallut que deux secondes à Nikolas pour lui prouver qu’elle avait raison. Malgré un petit sourire encore timide, il ne retira pas la main qu’il tendait vers Claude, cherchant à visualiser l’état du monde en 1968… Mais c’était tellement loin, vieux, Rouillé. Le monde commençait à décliner mais la bêtise des Hommes étaient tout juste à son apogée d’après les cours d’histoire. Après, l’humanité s’était bercé de douces illusions, puis avait remarqué un problème, avait fait semblant de l’arranger et avait subit la conséquence de ses actes. Comment dire à quelqu’un de ‘maintenant’ que son monde serait détruit ? Il ne valait mieux pas trop en parler.
Vu qu’il avait changé d’époque, ça ne l’aurait pas étonné qu’il est changé de lieu aussi. Une moue étirant ses lèvres, Nikolas chercha à se souvenir l’ancien nom du continent sur lequel il vivait, ce n’était plus très utilisé… Mais ce devait être le nom que connaissait Claude.

- Je viens d’Europe, de New Town. Pour les dictionnaires… Non, il n’y a même plus de livres depuis la Catastrophe… Enfin si un peu mais pas autant qu’ici. C’est devenu foireux, tout le monde utilise des systèmes informatisés… C’est moins dangereux pour l’environnement et plus solide.

Il faillit ajouter un petit truc du genre ‘Comme mon écran oculaire’, mais ce serait trop compliqué à expliquer pour le moment. Regardant la couverture du livre, Nikolas continua dans sa lancée, les yeux pétillants.

- Tu dois en connaître des choses intéressantes ! C’est vrai que vous étiez plus de 5 milliards sur Terre ? C’est énorme… Pas étonnant que vous ayez pensé à aller vivre sur Mars. La conquête de l’espace, c’est plus trop d’actualité, on essaye surtout de réparer vos erreurs. Bon, il allait s’arrêter là, ça tenait plus du règlement de compte que de la discussion anodine. Est-ce que tu pourrais me parler un peu de… Ton temps, si c’est pas impolis. En cours d’histoire ils nous parlent beaucoup de vos conneries mais j’imagine que ça devait pas être si moche que ça… Réchauffement climatique, pollution de l’air, disparition de certaines espèces… Y avait du bon, n’est ce pas ?

Son ton respirait la candeur. Claude était sans doute mille fois plus intéressant que tous les cours du monde. Tant pis s’il n’était pas crut, il venait du futur et voulait en savoir un peu plus sur le présent, c’était tout. Et puis autant se tenir au courant de l’actualité pour ne plus passer pour un idiot. Après ses quelques secondes de silence, une autre question bourgeonna dans son esprit.

- Dis Claude ? Tu sais écrire ? Avec un stylo je veux dire… Tu pourrais m’apprendre ?

‘On est ami, n’est ce pas ?’ C’est ce que semblait chuchoter les yeux bleus clair de Nikolas. C’est vrai que grâce à sa naïveté, il ne devait pas être la personne la plus malheureuse du pensionnat. Il s’en sortait même plutôt pas mal.
Il faillit tendre le bras pour attraper celui de Claude, appuyant sa question avec un contact mais la gêne et la timidité le retinrent pour la plus grande joie de Meetoo qui soupirait de temps à autres de la candeur de son jeune ami. Une bonne poire, une jolie petite victime comme disait Claude. C’est pour ça qu’elle, au contraire, se méfiait de tout le monde.
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeMer 17 Juin 2009 - 17:02

Claude savait très bien faire l'hypocrite. Pour ne pas soulever des soupçons sur ses activités, il avait bien dû ressembler au gentil papy qui donne à manger aux pigeons dans les parcs... C'est pourquoi ses sourires forcés semblaient parfaitement spontané et ses gestes dégoulinant de fausseté masquaient les vices irascibles de sa personne. Le jeune homme sourit donc gentiment au gamin qui lui sourit en retour, brave enfant. Enfin il ressemblait à un ado normal, et ne tirait pas la tête des fonctionnaires affairés de mille bêtises ou des vieux ressassants des souvenirs amers. Cela le rassura un peu et le conforta dans l'idée que le gamin était complètement à l'ouest, dans son monde, dans son jeu. Ce n'était plus de son âge, il faudrait penser à le lui signifier... Cependant, il y avait un décalage certain entre sa bouille de gamin et les paroles qu'il déblatérait, parfaitement convaincu de ce qu'il disait. Des systèmes informatisés, la disparition du livre, Non mais c'était quoi, ces blagues, encore? Claude pris un air légèrement embarassé, avant de demander, le fixant

« Euh... C'est quoi, ta "catastr..."»

Il n'eut pas le temps de terminer, "Nicolas" enchaînant tout de suite après sa réponse sur d'autres questions, tout aussi déroutantes. Malgré ses talents de comédien, quelque chose en ce gamin illuminé le mettait mal à l'aise, une connaissance trop étendue pour qu'il ne soit qu'un gamin stupide, un air bien trop sérieux parfois pour qu'il soit illuminé... Sa naïveté ressemblait parfois à un rideau qui cachait, dévoilait, s'ouvrait, se refermait sur ce qu'il renfermait, et cette attitude à son âge n'était pas si rassurante que ça. Claude écouta donc, un sourire mal assuré peint maladroitement sur son visage. Jouait-il à l'ignorant, où l'était-il vraiment? Jouait-il à l'adulte, où l'était-il vraiment? Plus généralement, était-ce un jeu, ou la réalité? L'esprit obtu de Claude se ferma sur la possibilité que ce soit la vérité. Il se répéta qu'il ne croyait que ce qu'il voyait. Mais ne voyait-il pas, à ce moment là... ? Il posa encore une question, qui termina de désarçonner Claude. Dis, tu peux m'apprendre à ecrire avec un stylo? Claude perdit son sourire, regardant "Nicolas" comme si il sortait d'une autre planète. C'en était trop pour lui, et l'envie lui prit de partir et de planter là son interlocuteur à ses jeux idiots. Cependant, quelque chose l'en empêcha. Il se mordilla la lèvres inférieure, regarda Nicolas, poussa un petit soupir et fit

« Bon, une question à la fois, assieds toi. »

Lui même prit une chaise, un crayon et une feuille dans un tiroir. Il laissa planer un silence gêné. Qu'est ce qui lui prenait d'acceper, il ne savait même pas quoi raconter ! Comment raconter une époque... ? Claude devait, de plus, ne pas commettre de faux pas, ne pas trop raconter sur son époque, ne pas dépasser 1968, surtout. Quoique, il put raisonner ainsi: Il ne savait pas à l'année près ce qu'il s'était passé pendant l'empire romain. Ce type ne devait donc pas savoir à l'année près ce qu'il s'était passé au XXème siècle, non? CQFD. Mais étant donné le nombre d'archives laissés par les gens de son époque comparé à l'empire romain.... Et puis ! Qu'est ce qui lui prenait de raisonner comme si l'adolescent disait la vérité ?! Il devait faire attention de ne pas se trahir, voilà tout ce qui comptait. Claude prit une inspiration et fit avec un petit rire

« Kennedy a promis aux capitalistes que les Américains marcheraient sur la lune dans les années 1960, cependant je demande à voir ça avant de parler de Mars, d'erreurs ou tout le reste, hein... » Apollo 11 et Neil Armstrong ayant aluni en 1969, voilà la parfaite preuve de ce qu'il avançait. Bien sûr qu'il l'avait vu, ce premier pas sur la Lune, devant la télévision de l'un de ses amis un peu riches. C'était assez émouvant, et surtout particulièrement excitant. « Même si franchement je préfèrerais que ce soient les Russes qui gagnent la partie.» ajouta-t-il. On ne change pas un communiste. Et sa déception avait été à la hauteur de la fascination de la vue de ces hommes marchant sur la Lune. La faucille et le marteau auraient quand même fait un meilleur effet que ces bandes rouges et blanches doublées d'étoiles. Alors qu'il rapellait à sa mémoire ce que disait "Nicolas" sur son époque, il s'irrita un peu.

« Sinon, bien sûr qu'il y avait des points positifs, nous ne sommes pas des hommes préhistoriques, quand même ! » rétorqua-t-il en réajustant son berêt avec une moue boudeuse. « J'aime beaucoup mon époque. » ajouta-t-il. Il laissa un silence, où il se rapella. Il y a quarante ans, c'était quand même vieux.. Il y a quarante ans, c'était quand même si bien...

« J'aime mon époque» répéta-t-il. « C'était... C'était peut-être l'apogée de la bêtise, voilà pourquoi je l'aime. Il y avait ce paysage figé et ces vinyles que l'on écoutait, il y avait les fumées de ces usines qui nous enfumaient et nous promettaient à un sombre avenir, de la poussière dans les poumons et la répétition de gestes infimes et lassants, vidant nos têtes de tous les rêves qui auraient pu s'y nicher, ne laissant que de la poussière noire qui encrassait notre intérieur autant qu'elle encrassait les mains... Nous, les étudiants, les jeunes gens élevés après l'horreur, après la guerre, on ne comprenait pas tous les efforts que faisaient les adultes pour reconstruire le pays, tous les sacrifices qu'ils faisaient pour redorer le pays en y accumulant de plus en plus de crasse. On était bêtes, c'était nécessaires, mais nous, on en voulait pas, de ça, de ce modèle fordiste qui promettait argent contre malheur.» Claude mit la tête contre ses mains. Il racontait son époque du mieux qu'il pouvait. Il n'était pas un grand historien. Il n'était pas non plus un brillant sociologue ou économiste, malgré ses études. Il racontait plus avec le coeur qu'avec la tête. « On vivait dans le rouge, le rouge des Russes, y'a que ca de vrai, le partage et la communauté. Et puis, il y avait les manifestations, on était ensemble, et on apportait un peu de couleur au monde gris du XXème siècle. On était vraiment stupides, en fait, on polluait tout autant en fait, à fumer comme des pompiers et à ne pas proposer grand chose pour le monde. À mon époque, je me rapelle des fumées glauques de ce que l'on roulait pour s'offrir un peu de paradis, des couples qui se faisaient et se défaisaient au gré des désirs... Là, il y avait le son des guitares et des paroles pleines de rêves désillusionnés ou toujours un peu enfantins. La musique était quand même la plus belle, à ce moment. Que ce soit Hendrix, Gainsbourg, les Stones ou Hardy, quel que soit le style... Je ne sais pas si tu connais, que tu viennes de 4040 ou non. Si tu me trouves une guitare je peux bien te faire écouter. Sinon... Il y avait de Gaulle là, mais ça tu dois pas connaître, si tu viens vraiment du futur. Et puis... Oh, je sais pas... Si t'as d'autres questions, tu me les poseras après.»

Et puis, il ne voulait pas paraître... Il ne savait pas. Triste. melancolique. Faible. Alors qu'il commençait à prendre un air beaucoup plus amer, il se décida donc de changer de sujet et prit le stylo. Il regarda "Nicolas" d'un air circonspect. Il admirait vraiment son stylo comme si c'etait la 8e merveille du monde, ou comme si il était Leonard de Vinci esquissant un chef d'oeuvre devant ses yeux. Il avait l'air si sincère que Claude commençait à se demander si ce n'était pas par hasard vrai... Rah, non, non, et non, il se prêtait au jeu, seulement, il ne voulait pas commencer à croire toutes ces fadaises !

« Bon, alors... Tiens, prend ce stylo-ci, et cette feuille, là. Voilà euh... Bah déjà, le stylo... Non, on le tient pas comme ça ! » Claude prit la main de l'adolescent et lui positionna les doigts de manière correcte. Ce contact le fit frissonner désagréablement. Il detestait etre troublé par les garçons, mais il était tellement chelou que sa simple vue le mettait un peu mal à l'aise. « Voila. Après, tu fais rouler la pointe sur le papier, et tu traces ce que tu veux marquer. Enfin, regarde. »

Claude commença à ecrire. Il s'appliqua à faire une belle ecriture avec de jolies lettres pas trop compliquées à lire ni à recopier et marqua ainsi son nom

« A toi, ecris ton nom. » conclut-il en faisant un petit geste de tête vers lui.
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeVen 19 Juin 2009 - 20:16

Nikolas avait dit quelque chose de mal ? C’était mal de ne pas savoir écrire ? Assez pour mériter que Claude le regarde comme ça ? Nikolas recula encore d’un pas, Claude était peut-être son ami mais fallait avouer qu’il était un peu étrange. Il allait d’ailleurs très bien avec le reste du pensionnat si l’on y repensait.
Ne comprenant pas grand-chose à la situation, Nikolas s’assit gentiment, le dictionnaire posé à côté de lui, les bras croisés sur la table. Claude semblait… Septique ? Peut-être qu’au fond il ne croyait pas un mot de ce que lui disait Nikolas. C’est vrai que ce devait être dur à avaler. Nikolas s’imagina un Rouillé venant dans son monde… Personne ne le croirait avant qu’il ne passe les tests médicaux et que l’on remarque qu’il ne portait aucune opération, que ses os étaient en mauvaise état… Toutes les caractéristiques des Rouillés. Alors là, seulement à partir de ce moment les autres le croiraient, l’enfermerait et l’étudierait. Mais ça, il n’y avait que les Specials qui le savaient.
Alors sachant que personne ici ne pourrait venir trifouiller ses os, ses muscles, ses dents et toutes les autres choses qui avaient modifiées par chirurgie chez le jeune espion… Mais si ! Son écran oculaire ! Quand bien même Claude ne comprendrait pas, au temps Rouillé personne ne savait implanter d’ordinateur dans la boîte crânienne, ce qui voudrait dire que si Nikolas allumait son ordinateur interne, Claude serait obligé de le croire ! Fier de sa trouvaille, il écouta attentivement l’autre, fronçant de temps en temps les sourcils.
Il ne comprenait pas vraiment tout ce que disait son nouvel ami mais c’était vraiment intéressant. Par exemple, Kennedy… Il savait qu’il le savait mais Nikolas aurait bien été incapable de mettre un visage sur ce nom. Une personne importante pourtant. Un président peut-être. Capitalistes, 1960… Tout semblait tellement vieux et lointain. Plus personne ne parlait de politique maintenant, ni d’argent puisque rien ne nécessitait plus d’être acheté.
Bon, avouons-le, Nikolas n’avait pas cerné la moitié de la phrase de Claude, se contentant d’hocher sagement la tête. C’était assez neutre comme geste, il n’avait pas besoin de parler ce qui faisait croire qu’il avait compris, sans pour autant le dire… Enfin voilà.
La phrase suivante le fit sourire, les hommes préhistoriques… Les pré-Rouillés en fait, pour le jeune espion. Il écouta la suite avec une attention toute particulière. C’était assez imagé comme façon de parler, mais au moins Nikolas visualisait facilement les bribes de souvenirs de son ‘ancêtre’.
Il avait eut un vinyle une fois entre les mains, un très vieux vinyle qui ne marchait sans doute plus puisqu’il n’avait pas put l’écouter. Un support encore plus vieux que les CD… Il n’en avait pas crut ses yeux. Le mot guerre lui fit l’effet d’une bombe nucléaire, un immense frisson le parcouru. C’était un mot que les professeurs chuchotaient, en parlant comme un monstre mangeur d’enfants, d’Hommes et de bonheur. Comme si le fait de le prononcer à la légère en causerait une. Pourtant… Pourtant plus personne ne faisait la guerre à part les Specials, d’une certaine façon. Nikolas faisait la guerre, mais il faisait une petite guerre. Une guerre pour le bien de l’humanité et de New Town. Est-ce que c’était ce que ce disait les Rouillés avant d’utiliser leurs armes tueuses de planète ? Peut-être. Il faudrait que Nikolas pose la question à Claude, il devait savoir ça lui.
Russe… Russie… C’était pas le désert à l’est ? Si, hein, c’était ça. Les têtes vides buvaient des trucs de là-bas, des alcools fort quand le champagne n’était plus de leur goût. Il paraît qu’il y avait de la neige là-bas, ça devait être beau.

- Ha si ! De Gaulle je connais ! Il fit une moue mécontente, il n’était pas complètement stupide non plus. Il apprenait ses cours comme tout le monde. Un grand Rouillé qui faisait des discours pour libérer la… Heu… La France ? On l’a vu en histoire… On a apprit les guerres, pour ne plus en refaire ! Je suis peut-être de 4000 mais j’suis pas non plus une tête vide !

Un coup de chance. C’était une des rares personnes que Nikolas avait retenu. New Town se trouvait approximativement au Sud de Paris, en France donc. Les élèves avaient donc un passage plus important sur l’Europe que ceux de l’ancien continent américain. Eux devaient sans doute connaître plus Kennedy que le général.
Mais passons, Claude prit le stylo entre ses doigts, gagnant encore une fois toute l’attention du jeune Special. Nikolas resserra ses doigts fins sur l’outil Rouillé avant que l’autre ne lui montre la bonne façon de le tenir. C’était bizarre… Les lettres se dessinèrent sur la feuille blanche. C. L. A. U. D. E. Claude. Ça avait l’air assez simple en fin de compte. Se mordant la lèvre inférieure, Nikolas commença à écrire ses lettres maladroites sur le papier. N. I. K. O. L. A. S… Un maternel aurait sans doute fait mieux mais c’était un bon début pour quelqu’un qui n’avait encore jamais vu de stylo de sa vie.

- C’est bien comme ça ? Sa question lui revint en tête. Au fait… Je voulais savoir… C’est une guerre si un groupe de personne attaque ceux qui font du mal à la ville ? Parce que… Enfin voilà, je voulais savoir.

Si, quand je travaille chez les Specials, je suis une machine de guerre ou si on peut me considérer comme un policier… Il griffonna une deuxième fois son prénom puis essaya d’écrire son nom de famille, recommençant trois fois à cause de son E qui avait plus des airs de paquet de nœuds. Une fois chose faîte il releva la tête, regardant Claude avec un petit sourire fier.

- Ho ! Faut que je te montre quelque chose aussi, tu vas voir !

Au moins, avec son écran oculaire, Claude serait obligé de le croire. Il lâcha le stylo pour bouger son pouce et son auriculaire, rendant ses yeux bleus clairs plutôt fluorescent, jaune et vert. Son fichier musique s’imposa dans son champ de vision avant qu’il ne le rende transparent pour pouvoir voir Claude qui ne devait voir qu’un rectangle remplis de logo et d’écriture dans les iris colorés de son vis-à-vis.

- C’est mon écran oculaire, un ordinateur interne.


[Comme dirait Metroid, je crois que j'ai fait de la merde en boîte, désolé -.-]
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeLun 22 Juin 2009 - 9:04

"Nicolas" écoutait assez attentivement, et ne quittait pas cette espèce d'air sérieux qui faisait froid dans le dos. Visiblement, il lui apprenait tout ce qu'il racontait, il ne semblait pas en avoir entendu parler, ne serait-ce que par les eclairs d'incompréhension qui se mêlaient à son regard de temps en temps. Claude jetait de temps en temps des coups d'oeil à son interlocuteur, mais évitait un peu de croiser son regard. Il regardait donc droit devant lui, ce qui lui donnait un air d'illuminé plus qu'autre chose mais ce "Nicolas" était mal placé pour lui faire une quelconque remarque, lui et ses grands yeux brillants de curiosité presque malsaine. En plus, finalement, à parler de mai 68, il avait plus l'impression de vieillir que de rajeunir. Il avait presque l'impression que ses doigts allaient se fletrir, que son visage se riderait, qu'il redeviendrait gras et laid. Il prit une grosse inspiration, soudain très nerveux. Son interlocuteur nota pendant ce temps qu'il connaissait de Gaulle. Claude le regarda, haussant un sourcil, souriant à moitié

« Qu'est ce que t'as avec la « rouille » toi ? Fais gaffe à ce que tu dis, des gens seraient tentés de te montrer à quel point leurs poings ne sont pas « Rouillés » si tu les apelle comme ça. En tous cas, ouais c'est bien ça. »

Il ne faisait pas vraiment partie de ces gens, d'une part parce qu'il se fichait bien de cette insulte ridicule, chose que certains prendraient très certainement au pied de la lettre. Par contre, il faillit bien rire lorsqu'il lui montra le résultat tremblant de son travail. Il n'avait jamais vu de stylo de sa vie, ou quoi? Fallait le faire exprès, pour écrire aussi mal... Ou dire la vérité quant à son origine, mais il ne voulait toujours pas en entendre parler. Il releva, un peu intrigué, au jeune homme

« Euh... T'es sur que ça s'ecrit pas avec un C, Nicolas? Non? .. Ah bon. »

Nikolas... Il regarda encore un peu le papier. Les gens du XXème avaient tendance à ecorcher un peu les noms qu'ils donnaient à leurs enfants, pour leur donner une consonnance un peu exotique sur le papier. C'était plus amusant que déroutant, et Claude se fit vite à la nouvelle orthographe du prénom de son interlocuteur. Il répondit finalement à Nikolas

« Ouais c'est comme ça... Euh pour ça... Bah ça dépend. Si les personnes tuent, blessent ou cassent sans raison... »

Cependant Claude n'était pas tellement la bonne personne à interroger sur ce sujet

« Mais en général, si un groupe de personnes s'attaque à la ville, c'est qu'ils ont des revendications, alors il faut les écouter, leur permettre de faire entendre leur voix auprès d'organismes politiques en toute paix, sans menacer leur liberté de penser ou d'agir... Si toutes les possibilités leurs sont données sans qu'ils n'en fassent l'usage et qu'ils continuent à faire du mal, alors je peux avouer qu'il est normal de vouloir les comprimer.»

Claude n'aimait pas trop l'avouer, mais bon. Il conclut tout de même

« Mais si aucune possibilité ne leur sont donnée... Ouais, c'est la guerre, de s'attaquer à eux comme ça. Pourquoi ? »

A peine eut-il fini sa phrase que Nikolas sembla se souvenir de quelque chose, et fit bouger ses doigts d'une manière etrange. Claude ne remarqua qu'un peu après la couleur etrange de ses yeux. Le regard sombre de Nikolas avait viré au brillant et ce, sans qu'il mette de lentilles. Claude ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes, n'y croyant pas. Il croyait ce qu'il voyait. Eh bien, voila, là il le voyait. Il balbuita

« Un-un-un or-ordinateur ?! Mais.. T'es un robot alors ?! »

Disons qu'il n'aimait pas vraiment toutes ces hautes technologies qui engloutissaient le marché dans le début des années 2000. Déjà, tous les outils de trace l'empêchaient parfois de commettre ses forfaits sans prendre de gros risques, et il avait de plus en plus de mal à s'occuper de ces chers enfants, ces chers fillettes qu'il appréciait tant. Le soixante-huitard devenu pédophile n'était plus rien qu'un être faible devant cette sorte de machine bbizarre implantée dans les yeux de Nikolas. Eho, eho, on n'était pas dans un film de science fiction ! Il fit

« Alors t'es vraiment de... de 4040 ou quelque chose, là ?! Qu-quatre mille quarante... M-Mais c'est pas possible ? Et... Ca te sert à quoi, ce truc dans tes yeux, c'est une arme ?»

Affolé? Mais non voyons, où voyez vous cela?
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeMar 30 Juin 2009 - 14:00

Nikolas ignora les phrases de Claude, il y répondrait plus tard. Pour les Rouillés surtout. Il hocha la tête avec un sourire certain, oui Nikolas avec un K. C’était comme ça, lui ne voyait pas son nom s’écrire avec un C, il n’avait jamais vu ça nulle part, pas même dans la liste des prénoms qu’il avait trouvé une fois sur l’interface de la ville.
Bien sûr que les Specials écoutaient les revendications des groupes avant de les attaquer, sinon comment pourrait-on savoir qu’il fallait les attaquer ? Ce n’est pas parce qu’une bande d’excentriques un peu à l’écart de la ville s’amusaient à critiquer le système actuel qu’ils étaient supprimés… Enfin c’est ce que son Boss lui avait dit. S’il ne lui faisait plus confiance à lui, à qui pourrait-il faire confiance ? A Meetoo ? Sa fouine qui se plaisait à dire du mal de tout le monde, à tord et à travers, sans raison ? Non merci. Il l’aimait bien, il la considérait comme son ami mais s’il ne parlait qu’avec elle, il allait finir par attraper la paranoïa… Encore une vieille maladie qui n’existait que dans les livres d’histoires. Bon, disons que les Specials Circumstances pouvaient faire la guerre, mais que c’était pour le bien de la ville. Ce qui, pour Nikolas, était totalement vrai.

- Pour savoir…

Nikolas rit doucement, fermant les yeux. Un robot ? Bah voyons, faut pas exagérer non plus. Ce n’était qu’un ordinateur interne. Il avait beau être un fondu de technologie, il ne s’imaginait pas se reconvertir totalement en machine. Un corps métallique, très peu pour lui. Il appréciait beaucoup sa peau, ses os et une très grande partie des autres matières naturelles et organiques qui le constituaient. Il y avait, pour une raison pratique ou esthétique… Ou par un petit grain de folie, des gens qui se trouvaient plus charmant avec des oreilles de chats ou des ailes de papillons. Maintenant que tout était possible, l’implantation n’était pas rare mais les rajouts étaient très souvent mécaniques. C’était le genre de chose qui faisait rêver les enfants, Nikolas travaillait de temps en temps dessus mais n’avait que très rarement été tenté par de telles extravagances. Ces personnes là étaient beaucoup plus ‘robot’ que Nikolas.

- C’est comme… Heu… Avoir un kit oreillette implanté directement dans l’oreille. C’est comme ça que ça s’appelait, le truc pour avoir le portable sans devoir le tenir ? C’est un peu vieux pour moi. Enfin, sauf qu’à la place du portable, c’est un ordinateur… Et que j’ai un aperçut visuel… Enfin c’est trop compliqué à expliquer. Ce qui est sûr, c’est que c’est pas une arme ! C’est un ordinateur en plus petit… Et je suis pas un robot.

Fronçant faussement les sourcils, Nikolas fit semblant de se vexer quelques secondes avant de remarquer que son explications pouvaient être assez difficile à comprendre… Surtout qu’il n’était pas sûr de l’époque du kit oreillette. Ça se trouve, Claude ne comprendrait rien et il serait obligé d’essayer de lui réexpliquer.

- Je suis quand même content que tu me veuilles bien me croire maintenant… C’est vrai que ça doit être bizarre. Ça l’est pour moi aussi, de venir dans le passé. C’est bizarre.

Il marqua une petite pause. Claude ne semblait pas rassurer, comme un Pré-Rouillé qui découvre le feu… Nikolas chassa cette comparaison de son esprit, elle n’était pas très flatteuse pour son nouvel ami. Faisant tourner doucement le stylo entre ses doigts, prenant bien garde de ne pas le faire tomber, Nikolas sourit à Claude.

- Tu sais, j’aimerais vraiment que tu me parles de chez toi. Pas forcément d’un seul coup… Quand tu penses à un truc, tu me le dit et c’est tout. C’est juste parce que… Moi je me sens seul ici. A part Meetoo, je connais pas grand monde et j’ai l’impression qu’y a plus de gens de ton époque que de la mienne. Je pense que je passe pour une cruche quand les autres me parlent de… Des Etats-Unis d’avant, des animaux et tout le reste parce que moi je ne connais pas tout ça.

Il leva de grands yeux humides vers son vis-à-vis. Il se retenait tant bien que mal mais ce n’était franchement pas facile. A force de repenser à tout ce qu’il laissait derrière lui, aux personnes qu’il ne reverrait jamais… Et pour quoi ? Un pensionnat pourrit, une fille bourrée qu’il avait rencontrée et un gars d’une vingtaine d’année qui le prenait sans doute à moitié pour un crétin, à moitié pour un monstre.

- J'aimerais... J'aimerais qu'on soit ami... Si tu veux bien. Et puis si tu veux, je te parlerais de chez moi aussi. Ça doit être moins intéressant que ton époque mais bon... Enfin voilà.

Nikolas posa le stylo sur la table, à côté de la feuille portant son écriture maladroite. Meetoo qui avait réussit à se faire oublier soupira tout doucement, qu'est qu'elle n'aimait pas voir Nikolas comme ça. De temps en temps il avait vraiment l'air d'une fille.
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeJeu 9 Juil 2009 - 10:08

Claude cherchait des yeux un truc quelconque pour se protéger de l'arme dans les yeux de son interlocuteur. Il devait être en colère contre lui, pour l'avoir traité comme un gamin débile, non? Alors il ferait des rayons lasers... Ou un truc du genre, qui désintégrerait ou brûlerait ses chairs avant qu'il aie le temps de s'en apercevoir. Claude mit la main sur un livre qu'il serra contre lui, vain bouclier contre l'atrocité de l'amas de technologie ambulante. Cependant, contrairement à ses peurs, le "robot" ne semblait avoir aucune envie de lui chercher des noises, et se mit même à expliquer le pourquoi du comment. Il comprenait très bien ce qu'il disait, mais à l'époque dont il etait censé provenir, les ordinateurs et autres kits-oreillette n'avaient pas été inventés ou étaient dans les laboratoires de recherches secrets des armées soviétiques ou américaines, qu'en savait-il, lui ? Quoi qu'il en était, Claude parvint à murmurer, à moitié rassuré.

« Euh... Ouais je vois... Enfin on m'en a parlé. »

Nikolas avait semblé un peu irrité durant son discours, mais lorsqu'il ajouta qu'il était heureux qu'il le croie, il avait tout de suite retrouvé son ton un peu plus léger, celui qui faisait comprendre qu'il n'était encore qu'un adolescent malgré toutes ses connaissances bien supérieures à lui. Un tel étalage de connaissances vexait un peu inconsciemment le pédophile, qui du haut de ses soixante cinq ans mentaux aurait aimé connaître plus de choses qu'un mioche à l'air illuminé. Mais ses petits airs entre l'intellect et la naïveté, ses petits airs d'enfant adulte faisait bien oublier toute cette frustration. Bien qu'il ne soit pas interessé par les garçons au sens où il était habituellement interessé par les gens de son âge, un intérêt d'une autre sorte l'empêchait de lui cracher à la figure ce qu'il pensait de la technologie avant de partir s'ennuyer ailleurs. Claude dévisageait le garçon tandis qu'il faisait tourner un stylo dans ses doigts et lui formulait plusieurs demandes. Il les écouta attentivement, acceptant pour une fois de ne pas lui couper la parole ou de paraître trop décontenancé. Il posa un coude sur la table et appuya la tête contre sa main, essayant d'être le plus naturel possible. Le jeune homme refléchit un instant et rit légèrement du jeune homme, sans intentions méchantes.

« A ton époque, on demande aux gens d'être son ami ? De mon temps ça se faisait plutôt au concours de circonstances... Mais t'inquiètes pas, je veux bien, hein ! Je trouve juste ça marrant. »

Claude sourit un peu, scrutant Nikolas. Le garçon avait quand même des manières de se comporter un peu feminisées, mais il n'en fit pas la reflexion, se contentant de le penser très fort. Ce devait être le lot de l'avancée dans le temps, le barrage entre les sexes se désagrégeait un peu plus chaque année, on remarquait déjà la recrudescence d'androgynes dans les années 2000, et cette tendance avait dû continuer à faire son chemin jusqu'en 4040. Il trouvait gênant de temps en temps ces tendances, notamment lorsqu'il devait faire certains choix au volant de son véhicule. Maintenant que les garçons pouvaient porter les cheveux longs et que leurs visages encore poupins ressemblaient à ceux des filles, maintenant que les filles ne portaient pas toujours des jupettes ou des robes, il faudrait lui expliquer comment il pourrait ne pas avoir de marge d'erreur ! C'est pourquoi les fillettes en robe étaient encore un bon point de repère. Il aurait presque envie de demander à Nikolas si à son époque, les garçons portaient des robes, mais dans ce contexte peut-être que son "ami" risquerait de mal le prendre. Ami... Ces syllabes avaient des consonnances étranges pour Claude, qui n'avait rien d'autre que des potes tout juste bons à boire en sa compagnie. Il ne savait pas trop bien comment se comporter, ni si Nikolas pourrait être au fil du temps considéré comme un ami... Et si celui-ci ne risquait pas de trop se rapprocher de lui et de, peut-être, découvrir ce qu'il cachait derrière son masque de jouvence. Comme il était hors de question que celui-ci se doute de quoi que ce soit, Claude se résolut de ne pas jouer les amis trop proches.

« Bien, alors accord conclu, tu m'apprends un peu sur ton époque, je t'en apprend sur la mienne... Mais à mon humble avis, seul compte vraiment le présent, le passé et le futur sont autant de trucs prise de tête que générateur de conflits... M'enfin, j'suis pas historien. »

Claude se redressa, et s'étira un peu

« Par contre, j'aurais bien envie de boire quelque chose de bon, il fait chaud, tu trouves pas ? Je vais chercher à boire, tu veux que je te rapporte quelque chose... A toi ou à ta euh... ta bestiole agressive ? »

Il décocha un regard mauvais à la bestiole en question, retenant toujours la peur qu'elle lui avait faite alors qu'il n'avait fait que toucher des livres. Il avait oublié la notion même d'AEA, le sien ne s'étant pas manifesté et ne donnant que peu d'interêt à la gente animale... Alors le fait que la fouine pouvait parler ou penser comme un humain ne lui avait pas même effleuré l'esprit.

« En m'attendant, tu pourras t'entraîner à ecrire. »

[Desolé du retaaard @_@]
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeJeu 9 Juil 2009 - 16:52

Comment une personne peut-elle deviner que l’on veut être ami avec elle si on ne lui demande pas ? C’est comme… Comme quand on veut sortir avec quelqu’un, il faut lui demander. Mais bon, le concours de circonstances, comme disait Claude, pouvait tout à fait marcher aussi. De toute façon, celui-ci voulait bien de Nikolas comme ami, tout allait bien.

- Hum, moui… Mais j’essaierais le concours de circonstances, ça doit être intéressant.

Le jeune espion hocha la tête, marché conclut. Peut-être que si quelqu’un lui parlait de quelque chose qu’il ne connaissait pas, Nikolas pourrait aller demander conseil à Claude. Comme ça il serait assez calé en histoire Rouillée pour ne plus passer pour un imbécile. Il pourrait peut-être même passer pour quelqu’un de ‘normal’, physiquement à part ses dents, ses pupilles en amandes et la couleur de ses cheveux il n’avait rien de bien différent du Rouillé de base. Et puis tous ces petits détails ne semblaient pas déranger les gens qu’il avait rencontrés ici. Sans doute l’air de la ‘japanification’, les gens se modifiaient pour ressembler aux héros de mangas… Les cheveux blancs argentés devaient donc presque être banal.
Nikolas Soundless allait pouvoir reprendre du service dans l’infiltration ! Pour s’échapper en premier lieu évidemment. Il ne voulait faire de mal à personne, à part peut-être à ceux qui les séquestraient dans le pensionnat. Nikolas n’était pas un tueur.
Un petit rire cristallin s’échappa d’entre les lèvres du jeune homme. Bestiole agressive… Il regarda Meetoo grogner en montrant ses petits crocs blancs, un sourire amusé étirant sa bouche.

- T’énerves pas Meetoo… Je trouve que ça te va vraiment bien. Se tournant vers Claude, il fit la moue en réfléchissant. Je sais pas, prends moi ce que tu veux, ma bestiole agressive boira avec moi… Je voudrais pas demander n’importe quoi… Ce que tu veux tant qu’il n’y a pas d’alcool dedans. Merci Claude.

Nikolas caressa la petite tête de sa fouine, tentative pour la calmer, avant de reprendre le stylo et la feuille. Dès que Claude quitta la pièce, Meetoo sauta sur la table, ruminant au sujet du nouvel ami de Nikolas. Elle tourna en rond sur la table, puis parcouru les étagères avant de revenir se percher sur l’épaule du jeune espion.

- Bestioles agressive ! J’ai l’air d’une bestiole agressive ? Nikolas ! T’aurais put lui dire quelque chose au lieu de l’approuver.
- T’es pas super sympas avec les autres non plus…
- Ecoute-moi au moins ! Ça sert à rien d’écrire sur ton bout de papier… On dirait un gribouillage… Qu’est ce que t’as écrit ? T… Ta… Ta gueu… Ta gueule ? TA GUEULE ?! Et ça te fait rire ?
- Ouais… Comment on fait un S majuscule ? Comme ça ?
- Je crois… Et puis change pas de sujet. Ton Claude machin je le sens pas, en plus je sais pas où il est allé chercher les trucs mais il en met du temps.
- Il est partit y a peine deux minutes.
- Mais… Je vais continuer à rien dire, tu m’énerves… On en reparlera plus tard.
- Si tu veux, Meet-Meetoo.

Grognant de plus belle, la fouine partit se lover entre deux livres à la couverture en cuir vert, à la place du dictionnaire qu’avait prit Nikolas. Quand celui-ci eut finit d’écrire son nom de famille, il commença à écrire les premiers mots du dictionnaire qui lui venaient : Transparent, Régate, Cube… Puis il finit par Rouillé… Couvert de Rouille. Fer ou acier oxydé… C’est sûr que c’était pas très agréable. M’enfin, fallait pas laisser des ruines rouillées comme souvenirs s’ils voulaient pas se faire appeler comme ça !
Débutant un semblant de dessin, un aérocar sans doute. A croire qu’il n’était pas plus doué pour le dessin que pour l’écriture. Bah, c’était pas son truc de toute façon. Et en plus, il n’y avait plus de place sur la feuille, recto et verso. C’est vrai qu’il avait écrit gros, il n’allait pas écrire en patte de mouche pour la première fois, n’est ce pas ? Reposant la feuille et le stylo, Nikolas croisa les bras sur la table et posa sa tête par-dessus, attendant sagement le retour de Claude.

- Si ça se trouve, y a pas moyens d’avoir à boire ici.
- Et comment on aurait fait pour manger et boire ce matin ? Si j’avais mit mes chaussures, je te les auraient lancé à la figure ma vieille.
- Mais tu les as pas mit !

C’est vrai ça, il l’avait presque oublié. Ce n’était pas très important non plus puisqu’il restait assit pour le moment. Des bruits de pas lui firent relever la tête, c’était Claude ! Reprenant rapidement son 'matériel de travail', il trouva un peu de place pour écrire le mot Chien. Au moins Claude penserait qu'il avait travaillé pendant toute son absence... Réflexe d'élève, pardonnez-le.
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeJeu 9 Juil 2009 - 17:35

Claude sourit avec Nikolas à en voir la tête que faisait la bestiole après qu'il l'aie qualifiée d'agressive. A croire qu'elle le comprenait. Ahah, c'était marrant, mais bon, c'était aussi parfaitement stupide, comme pensée ! Lorsque le garçon formula sa requête, il haussa les épaules d'un petit mouvement mou et fit en soupirant

« Ah ces jeunes, ils savent pas comment s'amuser, comme tu voudras ! »

Son exclamation intuitive le fit frisonner, il n'aurait peut-être pas dû formuler sa phrase ainsi... Même si Nikolas ne tirerait certainement pas de conclusion à partir du mot «jeune» qui lui était adressé, chaque faux pas le faisait frémir comme une mise en garde, ou comme un imminent et omniprésent rappel de sa condition. Ce genre de mal à l'aise inexpliqué était un peu ennuyeux, mais il l'effaça sous un grand sourire et ferma la porte derrière lui. Il délassa d'un coup toute la pression qui s'était accumulée sur ses épaules et souffla longuement, avant de partir vers les cuisines, loupant de peu la discussion entre le garçon venu du futur et son Alter Ego Astral. Etant un habitué de ce lieu, ne serait-ce que pour trouver les boissons fraîches, il la trouva bien vite, contrairement au salon ou à l'infirmerie. Il hésita un instant mais pris finaleent ce qui lui tombait sous la main pour le garçon, c'est à dire de la limonade qu'il vrsa dans un grand verre. Il partit ensuite vers la cave pour chercher sa boisson, ce qui lui prit plus de temps que prévu car l'espèce de petit frigo qui abritait ce qu'il echerchait était bien caché sous les cageots, à croire qu'on ne l'utilisait jamais - quelle honte ! - et que personne ne l'avait jamais trouvé. Il s'attarda un instant dans la cave, foulant du pied l'endroit même où il avait rencontré sa charmante demoiselle de compagnie, souriant en y repensant. Il finit par remonter, craignant que sa canette ne tiédisse entre ses mains presque moites de chaleur. La température avait monté sans prévenir, dire que ce n'était qu'un début d'après midi paisible, et voilà que le soleil pointait son nez et grillait le pensionnat ! Il pensa donc à mettre des glaçons dans la limonade de Nikolas et ayant mis le tout sur un plateau - quelle charmante attention - il revint à la bibliothèque.

« Me revoilà ! J'ai pensé que la limonade ne ferait pas trop de mal à ton rongeur, tiens. »

Il posa le verre de Nikolas devant lui, puis la bouteille au cas où il aurait envie de se resservir. Il ouvrit de son côté la canette de bière qu'il avait rapporté de la cave avant d'en tirer une gorgée.

« Ah, je sais pas si ça existe encore à ton époque, la limonade, c'est sans alcool, c'est en gros... De l'eau sucrée au citron. Plutôt rafraîchissant. Bon, voyons ce que tu as ecrit...»

Claude s'empara de la feuille et la maintint au niveau de ses yeux pour déchiffrer l'écriture maladroite de Nikolas. C'était quand même amusant, un adolescent avec autant de savoir qui savait à peine de se servir d'un crayon... « ... & $ ∫ S - oui c'est bien comme ça que ça s'ecrit - transparent, régate, cube - où tu choisis tes mots ? - ta gueule - c'est destiné à qui, ca ? - chien, rouillé... Oh... Rouillé...»

Le jeune homme parut pensif de nouveau. C'était bien comme cela qu'il l'avait appellé, les première fois, et parfois sans le faire exprès. Lorsqu'il voyait ce mot, il pensait un peu à sa pauvre bicylette qui devait lui appartenir depuis quarante ans et qui rouillait dans un coin de son appartement sans qu'il ne l'utilise, sans qu'il ne veuille s'en débarasser... Mais à son humble avis, pour Nikolas ce mot avait une consonnance plus spéciale que des bouts de fers oxydés. Il leva les yeux du papier, observant de nouveau Nikolas, avant de boire une nouvlle gorgée d'alcool

« Hm, c'est quoi, pour toi, un.. « Rouillé» ? C'est lié à ce que t'as appellé la « Catastrophe », tout à l'heure ? »

Voilà la première question qu'il aurait à lui poser. La deuxième suivit, suivant presque naturellement la seconde

« Et là bas... Tu faisais quoi ? Enfin, un ordinateur dans la tête, pour un gamin, c'est bizarre quand même, ils ont tous ça pour aller à l'école ? »
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeJeu 9 Juil 2009 - 21:20

Nikolas ne fit pas attention à la remarque de Claude si la ‘jeunesse’. Pour lui, Claude était son ainé de minimum 5 ans, ce qui lui permettait ce genre de remarque… Peut-être que Meetoo aperçut la gêne du plus vieux mais cela ne changea pas son air déjà exécrable. Et puis quoi qu’elle dise, à moins d’insister et d’y ajouter des arguments tenaces, Nikolas ne ferait pas vraiment attention à ses remarques.
Le jeune espion remercia Claude d’un signe de tête, regardant le liquide jaunâtre que contenait le verre. Oui, la limonade il connaissait mais pas comme ça. Celle-ci, vu l’époque, devait encore être faite à l’ancienne. Elle sentait plus fort que celle de New Town en tout cas, autant au goût qu’à l’odeur. C’était donc ça, le goût du citron ? C’était légèrement différent de ce qu’on leur donnait en poudre pour les boissons ou en tube pour mettre sur les gâteaux.

- Oui, je connais mais… La notre c’est 100% de l’arôme artificiel, celle-là non. Nikolas montra la mention ‘sans arôme artificiel, colorant et conservateur’ imprimé sur l’étiquette de la bouteille. Je préfère comme ça…

Le jeune homme reprit une gorgée avant de tendre le verre vers Meetoo qui faisait mine de bouder dans son coin. Celle-ci releva la tête, renifla et revint sur la table. Nikolas pencha légèrement le verre pour que la fouine puisse boire un peu avant qu’elle ne fasse un semblant de grimace et aille s’asseoir sur les genoux de son maître.
Nikolas releva la tête quand Claude prit sa feuille, il regarda le papier avant de donner une explication à chaque question et plus important encore, sur les Rouillés et la Catastrophe.

- Dans le Larousse, j’avais plus d’idée… De quoi ? Ho, ça ? C’était pour Meetoo, elle n’arrêtait pas de couiner…

L’odeur âcre de la bière fit froncer le petit nez de Nikolas avant qu’il ne relève les yeux vers Claude. La seconde d’après il fixa le sol quelques secondes pour chercher une explication valable et pas trop compliqué. Fallait pas non plus paniquer l’autre, c’était pas la peine, il avait sans doute eut assez d’émotions et de surprises pour aujourd’hui.
Triturant le stylo, Nikolas reporta de nouveau son attention sur Claude pour commencer son petit récit.

- Je ne connais plus la date exacte, mais les humains ont finis par… Détruire la Terre. C’est principalement la faute du pétrole. J’ai vu sur internet que personne ne savait si c’était une mutation ou une erreur scientifique mais ça c’est mit à véhiculer une maladie qui a tout détruit sur son passage. Beaucoup par le carburant des voitures et des avions. L’humanité a quasiment disparu, comme la plupart des animaux, des plantes, des paysages que tu dois connaître. C’est ça la Catastrophe. Mais comme l’Homme s’adapte, on a finit par trouver un moyen de reconstruire des villes entièrement sur magnétisation… C'est-à-dire que les bâtiments n’ont plus de fondations, que les voitures ‘volent’… Et tout ça grâce à une plaque métallique dans le sol. On est beaucoup plus évolué technologiquement et chirurgicalement que vous.

Ça, c’était la petite minute histoire. Un bon résumé de ce que les habitants de 4000 appellent la Catastrophe. Inutile de décrire plus en détail pour le moment, de parler de l’opération des Pretties, des clans et de tout le reste, ce n’était pas la peine d’embrouiller plus Claude. Buvant une nouvelle gorgée de limonade, Nikolas continua, forçant un sourire réconfortant.

- Mais tu ne le vivras sans doute pas, ni tes enfants si tu en as un jour ou les personnes que tu peux connaître. Je crois que ça tourne autour de 3000 donc… Et puis on s’en ait plutôt bien sortit après. Pour les Rouillés, c’est simplement parce que la seule chose qui nous reste du monde d’avant la Catastrophe, et donc de vous, ce sont vos grands bâtiments en fer qui forme des sortes de… Ruines en ferraille… Et après tout ce temps, ça a rouillé… Tu vois, c’est pas une insulte.

Finit la partit pénible. Après, parler des Specials et de son écran oculaire serait une partie de plaisir. Rien que d’y penser le sourire lui revint aux lèvres et il continua d’un ton un peu plus léger après avoir laissé quelques secondes à Claude pour digérer ce flot d’informations.

- Et pour finir, je travaille… Travaillais pour les Specials Circumstances. En temps normal je n’aurais pas le droit de te le dire, mais bon… C’est le cas de le dire, c’est une circonstance spéciale. C’est une organisation secrète constitué de surdoué majoritairement… J’ai été recruté pour mes capacités technologiques. Je suis informaticien d’un point de vue officiel. Il tapota sa tempe de l’index, montrant de cette façon son écran oculaire. Grâce à mon entrée chez les Specials, j’ai put fabriquer mon ordinateur interne. Normalement je suis le seul à en avoir un, pour le moment. Nikolas retenait mal son sourire fier et victorieux. Bon, en plus de financements pour mon écran oculaire, j’ai gagné une opération d’entrée… Chez nous c’est tout à fait banal, les opérations. Une pour solidifier mon squelette, une pour modifier ma dentition, et une pour remodeler mes pupilles. Cette fois-ci, ce sont ses dents acérées et ses yeux qu’il montra du doigt pour appuyer ses paroles. Voilà, j’ai répondu à toutes tes questions ?

Plus fier de ce qu’il venait de raconter, le Pensionnat n’avait pas dut connaître. Et le pire, mesdames et messieurs ? C’était sans doute que chacune de ses paroles étaient vraies.


[Les explications sont assez... Disons que ce n'est pas mon truc d'expliquer quelque chose à quelqu'un d'autre u.u Désolé si c'est un peu lourd ou compliqué]
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitimeLun 31 Aoû 2009 - 10:25

Claude se fichait pas mal de l'avenir du monde, tant que cela arrivait après sa mort, tant qu'il n'était pas concerné. Il n'avait pas eu de femme fixe, où elles avaient fini par le trahir, et les enfants n'étaient pas des compagnies valables. Il n'avait pas eu d'enfants, n'avait jamais voulu en avoir, n'en voudrait certainement jamais. Peut-être par peur de les désirer, eux aussi, peut-être par peur de savoir jusqu'où sa perversion pourrait aller, ou tout simplement par lassitude, ou paresse. Alors ce qui pouvait bien arriver après sa mort, il s'en fichait bien. Il n'avait personne à protéger, ses amis mourraient aussi un jour ou l'autre, et puis c'était tout. Il ne ressentait ni fierté ni honte à l'égard de l'humanité, et le fait qu'il reste toujours des hommes à l'an quatre mille il ne savait plus quoi lui était plutôt égal. Oh, c'était sympa, il avait pu rencontrer un garçon fort sympathique. Ce fut donc avec une humeur assez égale qu'il écouta le discours de Nikolas. Le fait qu'il aie un ordinateur integré dans la tête l'impressionait bien plus que toutes ces choses sur le petrole, qui était déjà annoncé à son époque comme une menace futur et comme un fléau présent pour toutes ces histoires d'environnement. Les paysages que Nikolas lui decrivaient ressemblaient à tous ces livres et à ces films d'anticipation, la crédibilité en plus étant donné que c'était un témoin lui même qui racontait avec ses mots le paysage de sa planète.

Certes, ses mots pouvaient paraitre un peu enfantins, vu le vocabulaire et les tournures de phrases qu'il employait, mais Claude lui en était reconnaissant, ne souhaitant pas tellement s'embrouiller les idées, ne voulant avoir qu'un vague aperçu de ce que pouvait vouloir dire la vie là bas, et surtout ce mot que Nikolas posait avec tant de gêne dans ses discours, comme par crainte d'insulter, ce mot « Rouillé ». Celui-ci lui expliqua finalement que voulait dire ce mot, et il hocha légèrement la tête, songeant aux paysages des films post apocalyptiques qu'il avait pu voir. Des bâtiments entiers complètement rouillés, et les habitants raillant un peu ces hommes d'antan qui faisaient tant de stupidités. C'est sûr que... En plus, Claude ne pouvait se vanter d'être très très ecologiste.

Le garçon finit par expliquer sa situation. D'un coup, il semblait bien plus fier, et cela fit sourire Claude. Malgré tout ce qu'il racontait, tout son passé très etrange et déjà très mature pour un jeune de son âge, il ressemblait toujours par certaines de ses mimiques à un petit gamin, presque trop jeune cette fois. C'en était charmant, commenta son for intérieur d'amateur d'enfants, qu'il etrangla tout aussi intérieurement, gardant son sourire frais et dispos. Lorsque Nikolas commenta ses changements physiques, il approcha un peu son visage pour mieux les observer. Ses dents avaient en effet de quoi faire un petit peu peur, quant à ses pupilles, elles ne semblaient par moment presque pas humaines. Mais cela devait être normal, pour un garçon du futur... Il se sentit d'un coup particulièrement dépassé, et laissa échapper un petit rire désabusé.


« Bof, t'inquiète pas pour les enfants, j'en ai pas eu. Par contre, c'est quand même bien etrange, ces canines, tu fais un peu peur. C'était pour dévorer des gens ? Enfin, j'imagine que ton organisation, c'est genre... le FBI ? Enfin euh... La police secrète, quoi ? C'est... euh... impressionnant. »

Claude se passa une main dans les cheveux, et tira une autre gorgée de sa bière. Un peu pour s'aider à le croire, ou à lui donner du courage face à ce gamin à l'intelligence supérieure et venu d'une époque dont il ne connaissait rien.

« Je dois vraiment paraître stupide, à côté de toi, dire que mes parents m'avaient coupé les vivres... M'enfin, avec toutes ces chirurgies, ces technologies, normal que je me sente un peu... « rouillé » d'un coup, même si à vrai dire, le futur du monde...»

Il fit un petit geste maussade, qui montrait bien qu'il n'en avait pas grand chose à cirer. Cette lassitude ne lui convenait pas vraiment. C'est pourquoi il fit

« T'façons, on est enfermés, alors bon ! Mieux vaut profiter de ce qu'on a à disposition ! T'es sur que tu prends pas d'alcool ? »
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MessageSujet: Re: Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv]   Cours d'histoire ou comment se faire des amis étranges [Pv] Icon_minitime

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