Tourner la page.

Tourner la page.

Elle méditait silencieusement en parcourant le couloir. Volke avait raison, après tout. "Le suicide n'était pas une solution", qu'il avait dit. Peu importe ce qui avait pu se passer, ou ne pas se passer d'ailleurs, il fallait aller de l'avant. Oublier la mort de Ritchie, tout ça. D'ailleurs, autour d'elle, personne ne semblait véritablement affecté, sauf peut-être Rikka qui semblait déprimer (pour changer) et Eva qui se révélait encore plus bizarre qu'à l'accoutumée. En parlant de cette dernière, sa supposé "meilleure amie", leurs relations n'étaient pas au beau fixe. Apprenant qu'elle avait été là lors du décès du junkie, et qu'elle ne lui avait rien dit, Helen se sentait un peu blessée mais n'osait pas lui faire part de ses reproches. Eva quand à elle, sentait bien qu'Helen l'évitait, et réagissait en laissant couler les choses, d'autant plus qu'il avait aussi d'autres évènements troublants et malsains dont son amie n'était pas au courant... Enfin, comme elle avait décidé, il était temps d'oublier le passé. Il était temps de faire une croix sur Ritchie, une croix sur tous les sentiments qu'il lui inspirait, voilà, et puis de toute façon au départ, c'était un poids dans sa vie, un non-dit que ses copines connaissaient pourtant sans oser en parler, une impression de trahison dans le calme couple qu'elle formait avec Marian, une sensation de malaise teinté d'amertume lorsqu'elle discutait avec Eva, donc voilà, oui, il n'y avait aucune raison de ressasser, ressasser...

Ses pas l'avaient menée jusqu'à la cuisine - l'appel du ventre sans doute. En y réfléchissant, elle aurait préféré une viennoiserie au Glossy Gloomy Lovyou, mais au GGL il y avait Toya, qu'un sourire forcé ne trompait pas. Et paradoxalement, tout en ayant infiniment envie que quelqu'un lui tende une main secourable, elle ne voulait pas qu'on s'apitoie sur son sort. Et quel sort ! "Oh, le garçon dont que tu aimes depuis longtemps est mort ? Et c'était en plus un junkie malpoli ? Tu délires ma vieille, c'est un service qu'on t'a rendu là, et puis franchement t'as pas a te plaindre avec tous ces autres qui ont des passé bien pires et pervers encore..." C'était ce que la perfide voix de la raison lui chuchotait en guise de réconfort, et elle s'efforçait d'y croire. Même si ça faisait mal.

D'accord. Arrêter de réfléchir. D'accord. Arrêter de se souvenir. D'accord. Allez, un peu de courage, ce n'est pas si difficile.

Elle s'imaginait shooter dans la porte pour l'ouvrir comme l'aurait fait un adolescent voulant se donner une allure rebelle et désinvolte, et ouvrit simplement la porte en saisissant délicatement la poignée, souriant de penser qu'elle pouvait penser des trucs si triviaux. C'était un bon début. Elle se dirigea vers le placard où elle savait rangés les biscuits et gâteaux en une trajectoire rectiligne, porta le paquet déjà ouvert à son autre main qui vint piocher un Petit Prince de LU pour l'envoyer se faire écraser entre ses dents. S'appuyant négligemment contre la table, elle se mit à essayer de penser à des choses banales. Se forcer à penser pour ne pas penser à quelque chose qu'on sait ne pas vouloir penser est une affaire difficile, mais il fallait croire qu'une parfaite (ou presque) solitude pouvait faire des miracles.

J'aimerai bien manger un vrai gâteau, se dit-elle intérieurement, mais en faire un et le manger toute seule, ce n'est pas très amusant...

« Je suppose qu'il doit bien y en avoir au GGL... »

La boite de petits LU toujours à la main, elle décida d'aller y jeter un coup d'oeil, et se retourna brusquement en avant vers la porte...

« AH ! »

...pour se heurter à un jeune homme à la tignasse claire. Dans un sursaut de l'adolescente, le paquet de gâteaux voltigea une seconde avant de s'écraser par terre, répandant les miettes sur le sol et leurs chaussures.

« Je... Désolée... Ah, tu m'as fait peur...

balbutia-t-elle en portant la main a son coeur, comme pour reprendre son souffle,

je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un soit... »

Elle dégagea les mèches qui lui tombaient sur le front d'un mouvement précipité.

Et c'est là que normalement, vous avez un blanc.

+

Cloud tournait en rond dans ce dédale de couloirs et de pièces en tout genre depuis facilement une journée entière. Il commençait à abandonner l'idée d'un repas. Son dernier vrai repas remontait maintenant à un peu moins de trois semaines et son estomac ne manquait pas une occasion de le lui rappeler. Les seules fois où il avait eu aussi faim, c'était les premiers mois qu'il avait passé dans le désert. Il n'avait pas encore le moindre instinct de survie et il arrivait à peine à utiliser le sabre de son père. Dommage qu'il n'y ait pas le moindre signe de gibier dans cette grande maison... Normalement il aurait maudis cet endroit qui le privait de nourriture mais d'un autre côté, il avait rencontré quelqu'un. Une vraie personne en cher et en os et pas une de ces illusions causées par le manque d'eau. Une vraie personne qui lui avait parlé et qui en plus l'avait traité comme un être humain. Dans sa tête, il était l'homme le plus chanceux au monde mais dès que cette pensé lui venait en tête, son ventre le ramenait à la réalité avec un gargouillis très peu discret... Il s'allongea sur un mur une minute et regarda autours de lui. Les murs semblaient tous identique. Comment quelqu'un peut trouver son chemin ici? S’en était fini de lui. Jamais il ne retrouverait son chemin. C'est sur ces obscures pensées qu'il senti une odeur particulière. Une odeur qui lui mit l'eau à la bouche. Il avait enfin trouvé de quoi manger. Il se dépêcha de suivre l'odeur jusqu'a l'entrée d'une pièce mais avant même de pouvoir entrer, il fonça dans quelqu'un. C'était une fille un peu plus petite que lui aux cheveux de jais mais Cloud ne lui porta pas vraiment attention au début. Il s'excusa brièvement et regarda le paquet de gâteaux à ses pieds. En son fort intérieur, il ne voulait faire qu'une chose: se jeter au sol et lécher les miettes au sol puis engloutir le reste qui semblait encore en un morceau. Le fait est que ça lui semblait moralement incorrect étant donné que ce n'était pas à lui. Sans vraiment y penser, il se pencha et ramassa les miettes et les gâteaux puis les remis dans le paquet pour finalement lui tendre ce dernier. Ses yeux croisèrent ceux de la jeune femme. Des yeux sombre autant par la couleur que par les émotions qu'ils reflétaient. Pendant un instant, des images de son village lui revint en tête et il réalisa par la même occasion qu'elle pouvait voir ces yeux. Il détourna le regard ; égèrement, un peu mal à l'aise. Second contact humain depuis sept ans. Qu'est-ce qu'il pouvait bien dire? Qu'est-ce qu'il pouvait faire? S'excuser? Non ça il venait de le faire. Se présenter peut-être. Ça lui semblait anodin. Personne ne piquerait une crise juste pour un nom. Les yeux regardant ailleurs, il parla d'un ton hésitant.

"J'espère que vous n'avez rien. Je m'appelle Cloud Belmont. Encore désolé."

Il l'avait refait sans s'en rendre compte. Il avait encore vouvoyé quelqu'un. Oliver l'avait regardé d'un drôle d'air la dernière fois et il s'était dit qu'il ne devrait plus le refaire. Un bruit bien familier le sorti de ses pensées. Son ventre criait toujours famine mais il sauf quelques armoires, il ne semblait pas y avoir de nourriture ici... Ce qu'il ne savait pas c'était que celle-ci était justement dans ces armoires. Il fit quelques pas puis se laissa tomber près d'un mur. Peut-être que cette fille savait où était la nourriture. Sans vraiment se rendre compte qu'il agissait bizarrement, posa tout de même sa question.

"Euh... tu saurais où je peux trouver de la viande? J'ai pas pu manger depuis trois semaine...

Trois semaine sans manger était un peu plus de temps que ce qu'un humain normal pouvait passer sans manger. Pour lui, ça paraissait beaucoup mais ce n'était pas si grave mais il ne réalisait pas vraiment que tout le monde n'avait pas passé leur vie dans le désert à chasser pour survivre. Un jeune homme aux cheveux blancs et aux yeux violets à pupilles verticales qui portait en plus une épée aussi grande que lui dans le dos, ça ne courait pas les rue. Même chez lui. Au moins, ça, au moins, il le réalisait mais il pensait à autre chose. Contrairement à Oliver, cette fille la semblait moins extravertie et en regardant dans ses yeux, il aurait pu jurer qu'il y avait vu de la tristesse. Contrairement aux hommes, les yeux ne mentent jamais. Il avait du l'apprendre bien vite pour savoir à qui se fier étant plus jeune. Il n'aimait pas parler de son passé et il s'abstint de poser toutes questions, mais sans même se soucier qu'elle voyait ses yeux, il la regardait les yeux plantés dans les ceux de la jeune femme, toujours appuyé sur le mur. Son estomac refit un autre gargouillis bien sonore qui le fit soupirer. Pourvue qu'elle puisse lui dire où il trouverait de quoi manger.

Helen le vit hésitant devant le paquet à leurs pieds. Hum ? Ne sachant trop comment interpréter ce regard interrogatif, presque frustré, elle fut contente qu’il bouge le premier pour ramasser les gâteaux. Elle répondit un petit “merci” automatique lorsqu’il lui le lui tendit l’air gêné, bien qu’elle ne savait plus trop quoi en faire – non seulement ils étaient tombés par terre, mais elle n’allait pas en plus de mettre à se goinfrer comme une morphale devant un inconnu – et croisa son regard. Hein ? Des pupilles fendues au milieu d’iris violets ? Ces yeux qui la détaillaient la firent frissonner, et quand il les détourna elle ne pu s’empêcher de faire de même.

« J'espère que vous n'avez rien. Je m'appelle Cloud Belmont. Encore désolé. »

“Vous” ? Ah ! Comme c’était bizarre ! Il avait plus vieux qu’elle de seulement quelques années, et elle ne s’était pas donné la peine de le faire, alors que lui le fasse… Se rappelant que le pensionnat pouvait accueillir des personnes de milieu vraiment différent, elle se demanda quelques instants s’il ne faisait pas partie de la haute aristocratie, ou quelque chose du même goût. Elle écarta cette idée tout de suite, au vu de son costume et de la lourde épée qu’il portait. Aïe, d’ailleurs… Serait-ce un guerrier ? Ou pire, un meurtrier ? Décidément, elle avait le chic pour se fourrer dans des ennuis pas possible. D’abord, s’enticher d’un junkie malpoli, ensuite, être sélectionnée pour un jeu morbide des fondateurs et tuer un de ses camarades même si ce n’était qu’un rêve, puis glisser sans le faire exprès de la tour quand elle venait d’hésiter à se suicider, sans oublier de se lier avec un assassin passant dans le coin, et maintenant… Bon, il fallait croire que la fille banale et tranquille par excellence rattrapait le temps perdu en enchainant les mésaventures depuis son entrée dans le pensionnat. Ah, l’entrée. Oui, c’était ça le déclencheur, et surtout la pire erreur de sa vie.

« Moi, c’est Helen. Sans E à la fin, et sans accent,

précisa-t-elle machinalement,

et euh… c’est pas grave du tout, c’est moi qui ne faisait pas attention, donc… »

Un gargouillement l’interrompit. Constatent soulagée que ce n’était pas elle qui l’avait émis, elle se surprit à pouffer, et simula une toux pour ne pas gêner Cloud en lui faisant croire qu’elle se moquait de lui, loin de là son intention. C’était juste la situation qui lui paraissait amusante… Enfin… Bref, elle aurait du s’en douter. Il était sans aucun doute affamé, et après tout c’était la raison qui conduisait habituellement les gens à la cuisine ou au GGL lorsqu’ils étaient connaisseurs.

« Euh... tu saurais où je peux trouver de la viande ?

lui demanda-t-il soudain, et elle fut assez contente de voir qu’il la tutoyait à son tour,

j'ai pas pu manger depuis trois semaines…
- Ah, euh, oui, bien sûr… Hein, quoi ? Trois semaines ? »

s’écria-t-elle soudain en réalisant la durée que la durée que cela constituait.

Trois semaines… Trois fois une semaine… Trois fois une fois sept jours… Impossible ! Elle avait déjà du mal à sauter un repas (à part le petit déjeuner qu’elle estimait pouvoir ne pas compter), alors, trois semaines sans manger ! Le point positif, c’est qu’il avait au moins du avoir un peu d’eau, sans eau c’était impossible de survivre longtemps, c’était prouvé. Elle supposa d’abord qu’il exagérait un peu son état pour donner un effet plus dramatique, comme quand on dit “je suis mort de fatigue !” ce qui ne peut pas être vrai puisque si l’on était mort on ne pourrait pas parler, enfin je m’égare. Mais devant son air des plus sérieux, Cloud lui paraissait être le genre de jeune homme droit et un peu à l’ouest qui ne pouvait pas trop blaguer sur ces choses là. Comme un héros de jeu video super sérieux. Comme Cloud de Final Fantasy… Et en plus, ils avaient le même nom. Elle retint un sourire du à ce raisonnement absurde qui la faisait un peu penser à Kyoko ou un autre gamer pro du pensionnat. En tout cas, sa phrase lui avait fait comprendre implicitement qu’il venait d’arriver ici. Les autres habitués savaient normalement comment trouver de quoi se nourrir…

« Normalement, Solon laisse toujours quelques restes à réchauffer pour ceux qui ne savent pas trop cuisiner – dont moi – donc je suppose que… Attends, je vais te faire chauffer un truc. »

Elle se dirigea vers le frigo d’où elle extirpa une assiette recouverte d’un film aluminium, plaça cette dernière dans le micro-onde et le mit en marche. Mmh, c’était un peu étrange tous ces objets dans une cuisine à l’air si peu récente, mais il fallait croire que le pensionnat avait sa magie bizarre qui lui permettait un peu de modernité.

« Voilà, il suffit d’attendre encore 5 minutes… Tu pourras tenir jusque là ? Euh, sinon, tu peux prendre un gâteau bien sûr, hein… Enfin, tu viens d’arriver, je suppose ? En général, les gens ne viennent plus trop ici à moins d’avoir vraiment envie de cuisiner. On va plutôt au GGL, enfin, le Glossy Gloomy Lovyou, c’est un café qu’une pensionnaire à ouvert… »

[HJ : Euh, en revanche, je pars après-demain matin au Viet Nam >< Et cette fois, je n'aurais pas d'ordi du tout. Donc si tu me réponds ce soir ou demain matin, je pense que je pourrais te faire une dernière réponse avant de partir, mais sinon, je suis désolée, je ne reviendrais que vers le 20 août !]

+

Helen... C'était un nom qui lui parraissait assez étrange. Le nom de son père était Fayt et à ce qu'il avait entendu, sa mère s'appelait Mirage. Selon tout résonnement logique, il ne venait surement pas du même endroit qu'elle. La surprise qu'elle avait eu quand il avait dit qu'il n'avait pas mangé depuis trois semaines en était une preuve. Personne ne mangeait à sa faim dans un millieu qui dépendait de la chasse de bête assez dangereuse. Trois semaine même pour lui ça semblait beaucoup mais pas extrême. Le marchand qui passait au village une fois par an racontait souvent des histoires et il avait parlé de grandes construction de pierres où les gens mangeait trois fois par jour et même plus. Ils devaient être de bons chasseurs... La pièce dans laquelle il se trouvait semblait pleine de machins étranges. Helen ne semblait pas vraiment y faire attention. Elle devait être ici depuis un moment.

« Normalement, Solon laisse toujours quelques restes à réchauffer pour ceux qui ne savent pas trop cuisiner – dont moi – donc je suppose que… Attends, je vais te faire chauffer un truc. »

Faire réchauffé un truc? Normalement, il fallait du feu pour faire ça et il n'était vraiment pas conseillé de mettre le feu à l'intérieure. Une logique implaquable non? Elle n'eut pas besoin de faire une seule étincelle. Helen ne fit qu'ouvrir une de ces armoires bizarre et mit l'assiette de viande qu'elle avait sorti d'un autre armoire mais en plus gros. Cloud s'aprocha de la machine et regarda l'assiette tourner quelques secondes puis se retourna vers le jeune femme. Comment est-ce que ce truc pouvait chauffer quoi que ce soit? Cet endroit était un peu bizarre ou peut-être que c'était lui qui était bizarre, mais le fait est qu'il ne connaissait presque rien de cet endroit qui devait surement être un monde différent. Helen devait le prendre pour un sauvage et elle avait un peu raison. Il avait passé sept ans seul. Sept ans c'était très exactement 2555 jours ou un truc du genre. Passer autant de temps seul lui avait totalement fait perdre tou ses moyens quand il rencontrait finalement quelqu'un. Un malaise qui devait être facilement visible pour quiquonque savait observer un peu. Ses vêtements n'aidait pas à lui donner un air civilisé et son sabre devait même lui donner un petit côté inquiétant. D'un autre côté, Helen n'avait rien dit. Elle n'avait même pas sembler le moins du monde effrayé en regardant ses yeux. Peut-être intrigué mais pas plus.

« Voilà, il suffit d’attendre encore 5 minutes… Tu pourras tenir jusque là ? Euh, sinon, tu peux prendre un gâteau bien sûr, hein… Enfin, tu viens d’arriver, je suppose ? En général, les gens ne viennent plus trop ici à moins d’avoir vraiment envie de cuisiner. On va plutôt au GGL, enfin, le Glossy Gloomy Lovyou, c’est un café qu’une pensionnaire à ouvert… »

La voie de Helen le sorti de ses pensées. Il lui lança un regard intérogateur.

"Un café c'est pas une boisson amer ça?"

Il ne savait pas à quel point cette question pouvait paraître bizarre. Seulement quelques secondes après sa question, un bruit bizarre se fit entendre. Bip bip bip... Il se retourna vers l'armoire bizarre, la petite, et il vit que la lumière à l'intérieur était éteinte. ça voulait surement dire que c'était pret. Il allait enfin voir si ce bidule était éfficace. Cloud ouvrit la petite porte et regarda l'assiette. Elle ne semblait pas bien différente que lors qu'elle était entré mais il voulu vérifier et pris l'assiette. Elle éttait bien chaude. Brulante même. Il la sorti rapidement et la déposa sur la table derrière lui. L'odeur lui fit perdre toute volonté et il se mit à dévorer le contenu de l'assiette avec ses doigts, sans même se soucier de se qu'Helen pourait penser en le voyant manger de la sorte. Il y avait tout de même pas mal de nourriture sur l'assiette mais elle disparu en moins de deux minute. Il s'essuya les mains et et remercia la jeune femme avec un sourire. Un autre truc qu'il ne faisait plus souvent ces derniers temps.

"Ca faisait un moment que j'avait rien mangé de pareille. Remarque, quand on vit seul au beau milieu de désert, ça peut paraitre un peu bizarre de se plaindre."

À ces mots, son visage s'assombrit. Il se rapela da sa première journée dans la désert, seul, sans aucun savoir pour la cuisine ou encore la chasse. Après près de 24 jours, il avait trouvé un reste de ce qui avait du être un repas pour les bêtes sauvages du coin. La viande était crue mais il ne fit pas son difficile. Ce genre de souvenir ramenait toujours une part de souffrance qu'il n'arrivait pas à cacher. Il tenta d'oublier et esseya de reprendre son sourire. Le passé devait rester derrière lui. Maintenant il était... euh... Il ne savait mêm pas où il était en fait. Helen devait le savoir elle. Elle semblait assez à l'aise ici et elle devait en savoire bien plus que lui. Ça ne coutait rien de lui demander.

" Dit, c'est quoi cet endroit? J'ai essayer de sortir d'ici mais la porte ne s'ouvre pas. J'ai même démolis un mur et il s'est refait par lui-même! Ça ne ressemble à rien que j'ai pu voir chez moi..."

Il n'y avait pas à dire, Cloud semblait étonné de tout ce qu'elle faisait. Ce n'était pas le seul à ne pas connaître ce genre d'engins : bien que la plupart des pensionnaires viennent à peu près de la même époque qu'elle, elle en avait déjà croisé venu du passé (qui s'accommodaient d'ailleurs mal de toutes ces technologies), du futur (qui s'accommodaient d'ailleurs mal à toutes ces machines datant pour eux de la préhistoire), voire des gens de son époque mais qui n'avait pas du tout vécu dans les mêmes conditions, et c'était surement de cette catégorie là dont faisait partie Cloud. Enfin, il ne lui avait pas posé de question, et Helen bien que toujours prête à aider son prochain (sauf quand il s'appelait Hervé Lulu) ne voulait pas paraitre trop envahissante et lourde en commençant à lui expliquer le pourquoi du comment de toutes les machines présentes. Et puis, de plus, si ça se trouvait, c'était elle qui se faisait des idées en lui trouvant un petit air surpris. Bref, pas de question, pas besoin de se lancer dans des explications fastidieuses.

« Un café, c'est pas une boisson amère ça ? »

Ah, ben, mince, puisqu'on en parlait, en voilà une, de question. Heureusement, celle-ci était bien simple, ce n'est pas comme s'il se mettait à demander comment un micro-onde pouvait réchauffer le plat ou comment était construit un frigo (questions où la pauvre Helen n'aurait pas pu répondre, et comme tous les êtres humains elle détestait se voire obligée de dire "je ne sais pas" en reconnaissant sa faiblesse, mais ne nous écartons pas trop). Un café, donc.

« Un café...Euh, oui, ça peut être cela, mais on appelle aussi "café" les endroits qui... servent des cafés*. Et d'autres boissons et cetera. Euh, là, le GGL je dis que c'est un café, mais on peut aussi considérer ça comme un petit restau' - je veux dire, "restaurant" - enfin, ce n'est pas très bien défini, mais Toya - c'est la gérante - y sert à boire et à manger en bref. »

~~la planète~~

« Ça faisait un moment que j'avais rien mangé de pareil. Remarque, quand on vit seul au beau milieu de désert, ça peut paraitre un peu bizarre de se plaindre.
- Au beau milieu du désert ? Ah, d'accord... »

« Il ne ressemble à rien que je fréquentais avant non plus. Bon, c'est vrai qu'il y a pas mal de choses qui me sont familières, comme les micro-ondes, les frigo ou les fours, mais à part ça... Tu viens d'arriver, c'est ça ? Disons qu'au bout d'un moment, on laisse tomber. Ça fait un peu plus d'un an, maintenant, que je suis ici. Je me suis refait des amis, j'ai un copain, et beaucoup de souvenirs ici. Il vaut mieux essayer de se reconstruire une vie. Il y en a qui pensent qu'on est ici pour repartir de zéro... Alors ne perd pas trop de temps à essayer de trouver un moyen. »

conclut-elle avec un léger sourire triste.

Voilàààà, désolé pour la piètre qualité, j'ai écris tout ça un peu n'importe comment et ça part en live T_T Enfin, je voulais te laisser une dernière réponse avant de partir. Il se peut que je trouve des ordinateurs au Viet Nam, mais bon, je suppose que ce sera avec un temps limité et je me sentirai pas trop d'attaque à faire un RP T_T Voilà ! Donc je reviendrais aux alentours du 20 août, d'ici-là, prend ton temps pour me répondre =D

+

« Il ne ressemble à rien que je fréquentais avant non plus. Bon, c'est vrai qu'il y a pas mal de choses qui me sont familières, comme les micro-ondes, les frigo ou les fours, mais à part ça... Tu viens d'arriver, c'est ça ? Disons qu'au bout d'un moment, on laisse tomber. Ça fait un peu plus d'un an, maintenant, que je suis ici. Je me suis refait des amis, j'ai un copain, et beaucoup de souvenirs ici. Il vaut mieux essayer de se reconstruire une vie. Il y en a qui pensent qu'on est ici pour repartir de zéro... Alors ne perd pas trop de temps à essayer de trouver un moyen. »

"Reconstruire ma vie?... Il n'y a rien à reconstruire enfait. Être coincé ici est même mieux."

Il prit un air sombre en prononçant ces mots (comme d'habitude...)Tout ce qu'il avait laissé derrière lui n'était que solitude. Ici, deux personne sur deux l'avait traité comme un être humain donc ça ressemblait plus au paradis à ses yeux. Peut-être bien qu'il était le seul. Helen elle avait eu un petit air triste en lui répondant. Très certainement, elle avait perdue des proches et autres. Même si il ne regrettait rien, il savait très bien ce que ça faisait de perdre un être cher et il ne pouvait que comprendre sa douleur, mais d'un autre côté, au bout d'un an est-ce qu'on oubliait tout ça? Est-ce qu'on oubliait toute ceux que l'on avait perdu? Il ne pouvait que prier que se soit le cas. Et surtout, un an c'était assez pour ne plus se perdre? Pour une personne normale peut-être mais pour lui, ce serait difficile...

"J'aimerait savoir, comment tu fait pour pas te perdre danss cet endroit? C'est vraiment gigantesque et en plus, tout les couloirs se ressemble. Je retrouverai pas cet endroit et encore moin ce café si je sors d'ici..."

Il avait même cru qu'il allait crever dans ces couloirs. Étrangement, il esseya de se rappeler les dimenssions externe du bâtiment. C'était complêtement impossible qu'une maison de cette taille ai autant de couloirs. Il avait marché presque une journée entière dans des couloirs en essayant des portes au hasard donc en plus, avec la taille des pièce, ça défiait toute logique. Celui qui avait bâtit cet endroit bizarre devait avoir un esprit assez abstrait... Il se prit la tête entre les mains quelques seconde.

"J'ai carrément l'impression d'avoir changé de monde et en plus, je suis la que depuis une journée... du moins je crois. Ah oui, je suis désolé de t'embêter avec mes question mais, il appartient à qui ce manoir. Les gens se font coincer ici sans raison donc il doit surement avoir un propriétaire qui était la avant non?"

Il devait avoir l'esprit bien sadique lui en plus. C'est pas la chose la plus sympa du monde d'enfermer les gens dans une grosse baraque bizarre et les laisser à eux même. Poser la question à un résident qui ne venait pas tout juste d'arriver rendait les chances d'une réponse un minimum précise bien plus grande mais peut-être qu'Helen en aurait marre de ses questions et qu'elle le laisserait là. Il esperait être tombé sur quelqu'un d'un peu plus sociable que lui. Pas que c'était bien difficile mais quand même.

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Dsl mille fois pour la qualité et la longueur >< et surtout que j'ai trainer beaucoup pour répondre...

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