Darkness [Solo]

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(mangez-moi mangez-moaaa)

Claris Linden

Pseudo Hors-RP : Sköll

• Age : 25
• Pouvoir : T'as une drôle de tête ce matin, non ?
• AEA : Un papillon philosophe parlant couramment le mirrorien.
• Petit(e) ami(e) : Une brioche.

RP en cours : Ça risque d'être un peu mouvementé.

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Inscrit le : 12/01/2011

Sujet: Darkness [Solo] Mar 1 Fév 2011 - 19:35

Darkness [Solo] La lourde porte du hall fut poussée avec difficulté, laissant passer dans l’entrebâillement une petite, très mince silhouette accrochée à la poignée. Comme avec une certaine dose d’appréhension. « Grand frère ? » Fais demi-tour, petite souris. Ce n’est pas sérieux, tu ne devrais pas… referme la porte et reviens sur tes pas… A l’intérieur du bâtiment, tout était noir. Les yeux de Claris, habitués à la lumière, ne pouvaient distinguer les éléments de décor de la pièce dans laquelle elle s’apprêtait à pénétrer. Elle hésitait, debout sur le seuil, se balançant d’avant en arrière, tenant la poignée entre ses doigts glacés. « Yoan ? » Un courant d’air froid enveloppa la jeune fille qui frissonna. Bon sang, qu’il faisait froid… Pour se mettre à l’abri, elle avança de quelques pas, lâchant ainsi la porte qu’elle retenait contre son épaule… Et celle-ci se referma avec un bruit sinistre. Claris sursauta et fit volte-face, le cœur battant à tout rompre. D’un geste hésitant, elle tendit la main vers la poignée intérieure et la saisit, la tournant d’un coté… puis de l’autre… la porte ne se rouvrit pas. Ressentant un début d’inquiétude, la fillette tourna une deuxième fois, puis joignit ses deux mains sur la poignée, la secouant dans tous sens… sans résultat. La panique faillit la submerger. Elle relâcha sa prise et recula de quelques pas, jetant autour d’elle un regard apeuré. Ses yeux s’étaient lentement habitués à l’obscurité. Elle put bientôt distinguer les éléments principaux du décor qui l’entourait. La salle semblait vaste, très vaste, très froide aussi. Levant les yeux, elle n’aperçut pas le plafond, mais un lustre énorme se balançait dan le vide, les chandelles éteintes. Elle se demanda pourquoi, dans cette noirceur, elles n’avaient pas été allumées… peut-être parce que c’était la journée ? Mais comment une telle obscurité pouvait-elle exister de jour, alors qu’elle distinguait des fenêtres dans les murs clairs ? De plus, lorsqu’elle était entrée, c’était le matin, non ? Claris ne comprenait pas. Hésitante, elle fit quelques pas dans le noir et gagna une fenêtre : dehors, l’obscurité. Elle ne pouvait rien distinguer de concret. Et elle ne pouvait pas ressortir. Lentement elle glissa à terre, enveloppée par les ténèbres. Le noir. La jeune fille déglutit : elle avait toujours craint le noir. Toujours. Mais jadis, quand elle avait peur, il y avait son frère pour la rassurer. Nous étions toujours ensemble. Toujours, depuis sa première vision du monde. Toujours. Et aujourd’hui, son jumeau n’était plus là. Elle était seule. Toute seule. « Yoan… » Murmura-t-elle, au bord des larmes, en posant ses mains de chaque coté de sa tête, derrière ses écouteurs. « Grand frère… reviens… » J’ai peur. Peur de quoi, petite fille ? « Hein ? » Claris rouvrit les yeux. Le noir était transpercé par une faible lueur mordorée qui voletait devant son visage. Elle entendit un bruit d’ailes tout près de ses oreilles, puis une faible voix basse qui lui murmurait : Lève-toi, ne t’effondre pas déjà. Trouve quelqu’un. Marche. Sans trop savoir pourquoi, Claris se sentit rassurée. Elle se redressa péniblement et regarda autour d’elle, cherchant des yeux la personne qui lui parlait. C’est alors qu’elle sentit un poids – léger, mais un poids tout de même – sur son écouteur gauche. Interloquée, elle leva la main… et ses doigts rencontrèrent la douceur pelucheuse de fines membranes appartenant à une aile plus grosse que son oreille ! Elle sursauta, et la voix reprit, sans sembler dérangée le moins du monde, au creux de son oreille : Allons-y, princesse. Claris hésita un instant… puis elle tira de sa poche son Ipod et envoya une des musiques favorites de son frère, qui se mit à résonner doucement dans son casque. C’est alors qu’elle crut voir remuer, dans l’ombre, une silhouette familière ; son cœur fit une embardée. « Grand frère ? » Souffla-t-elle avec appréhension. Mais elle n’obtint pas de réponse, et lorsqu’elle dirigea la lueur de son appareil vers le mur, il n’y avait rien, ni personne. Silencieusement, elle baissa la main, laissant l’obscurité se réinstaller. Mais en elle, une certitude s’était faite : Yoan était ici, quelque part. Pourquoi se cachait-il, elle l’ignorait. Mais elle le retrouverait. Courageusement, la jeune fille empoigna son lecteur à musique et se dirigea vers une des portes du fond, qu’elle ouvrit et franchit d’un pas décidé. Sujet Terminé

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