Kaas Se'Ban
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Personnage: Nom : Se’Ban
Prénom : Kaas
Age : Seize ans
Date de naissance : Huit août
Histoire : (Morion est un monde moins évolué que le nôtre. Il n’a pas suivi le même parcours et n’a pas encore découvert la technologie mais en reste assez proche.)
Kaas est née en août. Son père était un marin dont elle garde l’image floue d’yeux rieurs et d’une voix profonde. Il mourut en mer alors qu’elle était encore en bas-âge, lors d’une des nombreuses tempêtes qui balaient les côtés et brisent les mats. Sa mère ne pouvant espérer subvenir aux besoins de deux personnes, elle dût surmonter le deuil et se trouver un travail. Très vite, elle s’engagea en tant que serveuse au Peuplier d’Or, petite auberge douillette et propre située près des collines au patron honnête et sympathique. Elle céda ainsi sa maison près du rivage pour aller un peu plus profondément dans les terres, dans un petit village. Kaas garde peu de souvenirs de l’île de Miyado où elle habitait et ne saurait la décrire aujourd’hui. La mer, le sable et les rochers l’ennuyaient ; le volcan en activité qui interdisait aux habitants une partie des terres ne créait en elle aucun rêve d’aventure. Elle passait son temps dans l’auberge où sa mère était serveuse, guettant les voyageurs assise au bord de la cheminée et humant l’alcool d’ananas dans les cruches. Le cuisiner la laissait manger ses petits pains aux pommes, les clients posaient souvent une main sur sa tête et elle circulait dans toutes les chambres, fouinant sous prétexte d’ouvrir les fenêtres et de laver le sol. Elle se rappelle encore de nombreux trésors égarés sous un meuble ou au fond d’un tiroir, et du plaisir qu’elle avait à les collecter en inventant une histoire à leur propriétaire. Chaque employé formait sa famille, chaque voyageur était un ami. Elle comblait ainsi l’absence d’un père marin noyé, enfant solitaire mais jamais abandonnée, mêlée aux adultes et gagnante au tarot. Les récits des étrangers la berçaient. Très tôt, les récits sur le désert devinrent sa passion. Cette terre de sable et de chaleur, de dunes et de dureté, de silence et d’éternité nourrissait sa fascination plus que n’importe quelle autre. Un homme qui y était allé lui offrit un jour un dessin de fennec et le lendemain, Kaas se baladait partout avec Amme, discutant et riant en compagnie de cet ami imaginaire. Ils étaient inséparables.
Kaas grandissait dans cette petite bulle réconfortante ; elle ignorait que la guerre grondait sur le continent. Les insulaires de Miyado ne virent pas l’ombre d’un uniforme, n’entendirent pas un coup de fusil ; pourtant, les répercussions de la bataille se firent sentir. Réquisitionnés pour les combats, les seuls navires assez équipés pour leur fournir de la nourriture ne vinrent plus. Misère et famine tombèrent sur l’île oubliée, totalement coupée du monde. La faim n’était plus que l’habituelle compagne des journées. Les bandits comprirent rapidement la situation. Ils avaient là l’occasion de s’emparer de toute une terre sans que personne ne les arrête. Très vite, les lieux devinrent dangereux. Les gens se cloîtraient chez eux. Mais il fallait bien vivre, et la mère de Kaas continuait à servir les chopes dans l’auberge… La déchéance n’épargna pas le petit commerce. De plus en plus mal famée, la taverne devint cauchemardesque. Les regards lubriques glissaient sur les serveuses et sur cette adolescente que la puberté formait de plus en plus. Le jour où le chef autrefois si généreux renvoya sa mère parce qu’elle avait refusé de coucher avec un client, Kaas perdit rêves, innocence et illusions. Il ne fut plus question de désert, elle oublia Amme. Rongée entre mer et volcan, sillonnée de voleurs et dévastée par la famine, Miyado était un enfer. Il n’y eut bientôt plus rien à manger. La mère de Kaas mourut de maladie dans les mois qui suivirent son renvoi. L’adolescente livrée à elle-même savait que son tour viendrait et se voyait maigrir de jour en jour. Il n’y avait pas trente-six solutions. Malgré les risques, elle décida d’aller sur l’autre flanc de l’île avant d’être trop faible pour bouger, et s’aventura derrière le volcan. Quelle ne fut pas sa surprise de constater qu’il y avait un manoir sur ce versant, au milieu du basalte et des poussées de lave ! Le bâtiment imposant signait une certaine richesse, peut-être de la nourriture. Elle n’hésita pas longtemps avant d’en pousser la porte.
Au début, Kaas fut perturbée (comment ne pas l’être), avec l’impression d’évoluer dans un rêve. Mais pour elle, le pensionnat est une vraie bénédiction. Il la sauve de la faim, lui restitue un ami représentant l’enfance bénie, lui offre la vie éternelle et contre quoi ? La liberté, une blague ! Le volcan et la mer l’ont habituée aux limites et tant qu’il y a des jardins, du soleil et du vent, elle ne se considère pas comme prisonnière. Pour l’instant, elle n’y voit donc que du bénéfice. Mais peut-être changera-t-elle d’avis…
Caractère : Kaas a grandi trop vite et cela se voit. Lorsqu’on est catapulté presque du jour au lendemain d’un petit paradis à un quasi-enfer, on ressort rarement indemne. Aussi, sans qu’elle ait rien de naïf et en dépit de son pessimisme, elle laisse parfois rejaillir des traces d’enfance dans ses rêveries ou ses envies frôlant le caprice. Elle est en effet assez impulsive. Avoir frôlé la mort lui a conféré une curiosité téméraire, même si la peur d’avoir faim la ronge. Son intelligence réside dans le fait qu’elle sache raisonner au plus simple et ne s’encombre pas particulièrement de règles ou de convenances ; sinon, elle n’est pas particulièrement rusée, mais n’a pas à s’affliger de sa bêtise. Elle peut par contre se montrer assez superstitieuse. D’après elle, le Pensionnat est entré dans sa vie pour la sauver. Elle considère que cela est dû au destin et qu’elle a un rôle à jouer. C’est pourquoi elle s’efforce tour à tour d’être généreuse avec les pensionnaires et de percer les mystères des lieux. Franche ? Elle l’est et en tant que telle, supporte mal les hypocrites. Les gens qui aiment la vie lui plaisent, elles les considèrent comme des amis et des soutiens –ce qu’elle s’efforce d’être elle aussi. Elle apprécie les bavardages et fuit les personnes trop taciturnes. En revanche, trop de candeur et de naïveté l’exaspère et elle peut se montrer très dure avec ceux qu’elle considère comme des gamins, sans doute à cause de son « expérience de la vie. » Suicidaires et dépressifs lui inspirent carrément du mépris. Elle-même se qualifie d’un réalisme lucide mais déterminé à rester coloré. Baisser les bras représente pour elle une notion inconnue. Elle se sent plus forte de ses épreuves : une devise ? Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort !
Physique : Loin d’être une beauté, Kaas est très jolie et dégage un certain charme. Elle a des cheveux longs et souvent attachés, d’un roux flamboyant, en fait rouge (ce qui n’a rien de particulièrement remarquable par rapport à Morion) et des sourcils fins de même couleur. Ses yeux sont en amande, d’un noisette pailleté de doré et d’orangé, presque ocre par jour lumineux. Sa peau est hâlée par le soleil de Miyado, sa bouche pulpeuse et son nez légèrement retroussé. Les derniers mois où la nourriture était rare ont tiré la peau sur ses pommettes comme sur tous ses os. Auparavant, elle avait une très jolie silhouette. Mince, tonique et musclée, de petite taille, elle était connue pour l’agilité et la rapidité qu’elle avait acquises petite à force de courir entre les tables. Aujourd’hui, elle est trop maigre, saillante et anguleuse ; la malnutrition a fait gonfler son ventre comme elle a creusé ses yeux. Elle n’en garde pas moins une démarche souple et des gestes assez vifs, du moins quand elle a repris des forces. (Sa silhouette s’améliorera vite une fois dans P.I.) Kaas a l’habitude des climats chauds et des habits « découverts. » Elle ne se montre pas coquette ou sexy pour autant, ne connaît ni robe ni jupe et assume ses formes autant que son désintérêt de plaire. Elle aime être libre de ses mouvements et porte un regard pratique sur sa garde-robe. Mais si elle doit parler de ses goûts, elle dira tissus colorés, sarouel, bustiers imprimés, ceintures larges… Lin et cuir sont ses matières de prédilection. On pourra remarquer qu’elle se sépare rarement des bracelets en cuivre à ses avants-bras.
Pouvoir : Kaas peut donner soif aux gens. L’effet est bref mais d’une puissance incroyablement asséchante, presque douloureuse. En revanche, elle ne le maîtrise pas très bien (disons qu'elle ne sait pas "viser".)
Alter Ego Astral : Amme, un fennec minuscule au poil ocre et aux oreilles démesurées.
Passion(s) : Kaas aime beaucoup courir, parler à Amme, manger, rêver du désert… C’est une obsessionnelle des fruits frais.
N'aime pas / Phobie(s) : Elle a une peur panique d’avoir faim.
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Informations complémentaires : Avez-vous bien lu les règles ? Oui, même si ma mémoire est assez
code Okay (by Koenta)Où avez vous trouvé ce forum ? Sur De l’encre dans les veines.
Est ce votre premier perso... ♦ ...Dans un forum RP ? Non.
♦ ...Dans ce forum ? J’en avais un il y a très longtemps, mais il ne me plaisait pas, le niveau me décourageait et j’ai vite laissé tomber. J’espère ne pas le faire cette fois-ci... Et en tout cas je n'y compte pas ;)