Big Bang au pays des Candides [ Alexander ]

Sujet: Big Bang au pays des Candides [ Alexander ] Jeu 1 Sep 2011 - 9:22

Se dandinant sur ses gigantesques talons, Chelsea sort de la cuisine, une canette de bière dans la main droite, une assiette blanche contenant juste une feuille de salade dans l'autre - la bière, c'est calorique, alors il faut bien compenser ! Des écouteurs dans ses oreilles lui passent à fond du The Strokes, au rythme duquel elle ajuste ses pas et le roulement de son derrière.
Le choix de son déjeuner a été fait, maintenant, il lui faut un endroit sympa pour le manger, si possible avec des gens. Parce qu'être avec des gens, c'est mieux : elle peut parler. Bien sûr, elle peut parler quand elle est toute seule, mais c'est nettement moins drôle. Les armoires et les tapis répondent généralement très peu avant le troisième joint de la journée. Chelsea n'en a fumé qu'un depuis son réveil... il y a trois quart d'heure, certes.
Dans la salle à manger, il y aura probablement quelques glandus qui, comme elle, à quinze heures, grignotent quelque chose et seront ravie d'avoir la charmante compagnie de la brindille rousse si raffinée, n'est-ce pas ? C'est ainsi que Chelsea débarque, sautillante, vêtue d'une mini-jupe vraiment mini en cuir brun et d'un chemisier blanche en broderie anglaise, très très décolleté, et avec une cinquantaine de colliers et de sautoirs multicolores qui dégoulinent le long de ses petits seins.
Mais horreur, la pièce est vide ! Oh noooon, Miss Crinière de Lion va devoir manger toute seule, c'est trop triste, non non. Elle aura passé une heure à se maquiller pour des prunes ! En plus, elle avait galéré pour mettre son eye-liner, aujourd'hui. Qui en profitera ? Une table et une fenêtre, cool. En soupirant de déception, Chelsea se dirige vers une table assez grande, sans doute prévue pour quatre ou cinq personnes, attrape une chaise qui trainait, juste en face d'une belle baie vitrée ancienne, donnant vue sur le lac et un pan de la forêt.
Elle coupe sa feuille de salade en plusieurs petits morceaux, elle en avale un avec une gorgée de bière. Si elle ne croise personne dans l'heure qui suit, elle devra se résigner à s'occuper toute seule. Elle pourrait aller finir de feuilleter le joli livre sur la peinture florentine qu'elle avait déniché hier, par exemple. Aller se promener dans les bois, quand on est seule, c'est pas très drôle - et puis il y a peut-être un loup violeur de demoiselles, haha. Frapper aux portes de toutes les chambres du dortoir des garçons jusqu'à ce qu'elle trouve un jeune homme un peu naïf qui rêve d'une aventure d'un après-midi, cela pourrait être une bonne activité pour passer le temps. Une seconde gorgée de bière. Chercher quelque chose à boire qui soit plus fort que la bière, ça l'occupera bien une demi-heure. Et ça occupera sa tête après, parce que c'est impossible de devenir ivre et joyeux avec juste un peu de bière.
On se fait vraiment chier dans ce manoir.
C'est vraiment trop con qu'elle s'y soit fait enfermée. C'est de la faute de sa mère, tout ça : si elle n'avait pas été mourante, jamais Chelsea n'aurait dû aller la voir et ne se serait perdue. Mais relativisons : il y a des personnes qui sont là depuis quatre, cinq ans. Elle, ça fait un mois et il y a actuellement des rumeurs qui courent sur un moyen de sortir, donné par un gars sur des petits bouts de papier, ou quelque chose dans ce genre. La rousse n'a pas très bien comprit, et elle n'est pas très branchée chasse au trésor, mais les autres pensionnaires disent qu'on va bientôt réussir à sortir, alors bon.
Quand elle sortira, il faudra qu'elle explique qu'elle a été séquestrée ici, on l'interviewera et elle deviendra plus célèbre qu'elle ne l'est déjà. Et puis tout le monde voudra l'aider, donc elle aura une cour de garçons à ses pieds. Ici, les garçons semblent la fuir un peu trop à son goût, c'est décevant. Elle est pourtant super canon, merde ! Elle n'a réussi à coucher qu'avec deux jeunes ingénus qui n'ont pas très bien comprit ce qui se passait, et ce n'était pas grandiose. Il y a vraiment des gens nuls, ici.
... Mais au moins, avec ces gens on peut parler : la seule chose en face de Chelsea -outre la fenêtre et la vue-, c'est un vieux chandelier qui pue. Alleeeez, venez les gens.

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Ce matin, Alexander avait du faire sa toilette seul, s'habiller seul, se coiffer seul, bref, il avait du tout faire de lui-même, ce qu'on n'avait jamais encore exigé de lui. Fort heureusement, dans sa vie d'antan, il avait pris l'habitude de les faire sans trop de soutien de la part des domestiques. Il trouvait intéressant d'essayer de lui-même, mais il faut aussi concéder qu'il n'aurait pas refuser qu'on lui frotte le dos. Ses cheveux, il ne les avait pas brossés selon son souhait. Il se contempla dans le miroir. Son teint était assez blanc, mais ses joues roses équilibraient le tout. Ses grands yeux noisettes, tout frais d'une bonne nuit de sommeil le rendait plutôt joli. Il esquissa un timide sourire de satisfaction. Il avait réussi à survivre tout seul. Il avait trouvé dans l'espèce de placard du dortoir qui faisait office de garde-robe et qui lui était attitré, quelques vêtements pour le moins originaux, mais que tout le monde semblait trouver au goût du jour. Ainsi dut-il laisser de côté ses magnifiques habits typique de son rang et du dix-neuvième. Étrangement, ils étaient à sa taille et lui convenaient à merveille. Il regarda tristement ses anciens habits, pensant bien qu'il devrait un jour ou l'autre les laver pour pouvoir les porter de nouveau, mais il ne savait pas comment s'y prendre. Il se mit alors à regretter cette toute nouvelle indépendance.

Manger. Fonction vitale élémentaire. Il lui fallait manger. Son estomac gargouillant légèrement en dépit de toute politesse trahissait sa faim. Alexander porta la main à son ventre. Il grimaça légèrement. Il regarda l'heure sur sa montre à gousset. Midi passé. Quatorze heure. Il s'était levé bien tard, trop tard. Il soupira de dépit. En réalité, il ne savait même pas se débrouiller tout seul. Il se ressaisit, mené par cette envie de croquer dans quelques choses et sortit de la chambre. Il descendit les marches d'un pas assez rapide, mais pas trop pour ne pas manquer de trébucher et de s'attirer beaucoup de peine et de honte sur sa charmante petite tête. Une fois en bas, il longea un couloir, tourna à gauche, puis à droite, se perdit, retourna sur ses pas, perdit à nouveau son chemin. Et ainsi de demi-tour en allez-retour, il parvint, par une chance bien lente dans l'action, à se retrouver dans les locaux des cuisines. Un autre problème pourtant se présentait à lui. Il ne savait pas cuisiner.

Dans sa détresse, le jeune homme ouvrait tout ce qu'il trouvait et le refermait aussitôt devant les méandres de son incompréhension. Placards, tiroirs, tout y passa. Une fois devant ce que les gens modernes ont baptisé réfrigérateur – j'entends par là que bien sûr il ne savait en rien ce que c'était – il trouva quelques denrées. Ne sachant comment mijoter le tout, et conscient de l'heure peu appropriée pour manger, il prit une carotte et croqua dedans avec ferveur. Il en prit deux autres, et se déplaça jusque la salle d'à côté où il pourrait s'asseoir pour déguster ce ridicule festin. Il n'y avait personne, du moins, il ne voyait personne. Pourtant une fille à la chevelure rousse se trouvait non loin de là. Lorsqu'il l’aperçut, il préféra ne pas la déranger. Elle lui semblait bien bizarre, comme victime du Diable en personne. La pauvre. Il aurait bien compatit à son malheur et tenté de l'aider, mais pour l'heure il ne désirait qu'une chose, manger les légumes roux. Il s'assit au hasard à une table, pas top loin de la demoiselle, et contempla les mets avec mélancolie. Les bons plats lui manquaient.

Sujet: Re: Big Bang au pays des Candides [ Alexander ] Dim 4 Sep 2011 - 8:34

Quelques morceaux de laitue plus tard, toujours aussi ennuyée, Chelsea entend, ô miracle, le doux son d'une personne qui arrive dans la salle à manger. Sans se retourner, pour garder un peu de mystère, la jeune rousse s'amuse à essayer de deviner qui cela pourrait bien être et se laisse aller à des fantaisies de gamine. Une fille de la vingtaine, un peu délurée comme elle, avec qui elle deviendrait amie, ferait la teuf et boirait comme un trou jusqu'à sept heures du matin. Un beau surfeur californien au torse en forme de tablette de chocolat bronzé, avec les cheveux blonds qui flottent dans le vent. Un Italien chaud comme la braise qui lui fera passer des nuits aussi torrides que celles de la Botte, par été caniculaire. Un Suédois aussi brûlant que le sauna dans lequel il a passé la moitié de sa jeunesse et qui se révèle être un dieu scandinave au lit.
La bombasse tourne son visage pour voir la tête de cette nouvelle personne dont elle n'a entendu que les pas. Ow, ce n'est pas vraiment ce qu'elle espérait. Il a néanmoins l'air pas mal. Plutôt mignon. Pas très bien habillé, mais ses cheveux bruns en bataille lui donnent du charme. D'une voix de téléphone rose, Chelsea l'accueille d'un secouage de mèche et d'un :

"Hellooo mon petit."

Elle se lève, la bouteille de bière à la main et s'avance de sa démarche étrange d'échassier qu'un coup de vent pourrait faire tomber en direction d'Alexander. Il a l'air un peu largué, peut-être est-il arrivé comme elle il y a peu. Il bouffe des carottes. Au régime ? Comme elle, top bueno ! Ca leur fera deux points communs pour discutailler. Et plus si affinités. Et s'il n'y a pas plus si affinités, ça l'occupera toujours de parler et de sympathiser avec ce jeune homme qui semble fooort charmant. Elle fait quelques pas, s'arrête. Main sur la hanche, regard langoureux, secouage de crinière, petit sourire d'actrice porno.

"Moi, c'est Chelsea. Tu as peut-être déjà entendu parler de moi, non ? Je fais la une des magazines."

Et sans attendre de réponse, elle prend la chaise juuuuste à côté d'Alexander pour s'asseoir, les jambes croisées, les pieds sur la table.

"La semaine d'avant que je vienne je faisais la couverture de Cosmopolitan."

Et là voilà qui minaude, prend des poses, fais des regards tantôt sulfureux tantôt doux comme une sauce aigre-doux. Elle est ridicule, mais elle a une demi-bière dans le ventre, alors qu'elle est à jeun : ça l'excuse, non ? A propos de bière, elle tend la bouteille vers le nouveau venu en l'invitant d'un :

"Tu en veux ? C'est de la danoise."

Pauvre petit Alexander.

+

Bientôt sa quiétude fut rapidement interrompue. Il s'était fait repérer par la créature féminine qui s'approchait désormais de lui d'une démarche ridicule, pourtant presque effrayante, comme si elle était en pleine chasse. Il la regarda avec une certaine méfiance. Elle balançait ses hanches d'une manière trop exagérée pour être honnête. Elle était bien vêtue légèrement, cela en était honteux pour elle, et pour les yeux innocents du jeune homme. Bien sûr cela était tentant, mais mal. Il détourna le regard, il ne voulait pas avoir affaire à une fille de petite vertu. Il n'était pas digne de lui de fréquenter un bordel. Mais ce manoir, peut être n'était-il qu'un horrible bordel, une antre de tentation testant les âmes vertueuses comme la sienne. Il en était littéralement dégoutté. Il la regarda et l'écouta avec un recul prononcé. Ils n'étaient pas du même monde, et sa manière de parler l’écœurait. Avait-il vraiment la tête d'un client en manque d'amour ? Il n'avait que dix-sept ans après tout ! Cela était très inconvenant et profondément gênant. Finalement, la demoiselle qui ne devait sans doute pas être une charmante pucelle se posa en face de lui et osa mettre ses pieds sur la table. Ne fallait-il pas demander l'autorisation avant de s'asseoir ainsi. Dieu, ces filles légères étaient bien peu aimables. Et elle se vantait ensuite en lui parlant de magazine et compagnie. Il ne lui semblait pas que les maisons closes avaient coutumes de créer des journaux pour promouvoir leurs sombres créatures. Il soupira en l'écoutant mais avec beaucoup de discrétion pour ne pas paraître impoli. Il se força également à l'écouter sans trop marquer d'ennui bien qu'il ne comprenait un traître mot de ce que pouvait lui narrer cette étrange femme. Elle lui proposa ensuite une gorgée de son étrange boisson. Alexander décida qu'il était plus sage de refuser, il ne fallait pas risquer de tomber dans un plan louche. Cette femme pouvait très bien être une empoisonneuse ou quelque chose du genre qui s'amuserait ensuite à ses dépens de sa détresse. Il se racla la bouche, et sourit avec une belle hypocrisie, propre à l'aristocratie britannique, pour enfui lui répondre en tentant de bien choisir ses mots, tout en grignotant sa carotte.

- Bonjour madame. Je m'appelle Alexander Gray. Je suis... - raclement de gorge – ravi de cette rencontre assez inattendue. Je ne consomme pas ce genre de liqueur. Mais je te souhaite quand même un bon appétit.

Il avait opté pour l'emploi de la deuxième personne du singulier, pour s'adresser à une fille comme celle-ci.

Sujet: Re: Big Bang au pays des Candides [ Alexander ] Jeu 8 Sep 2011 - 20:19

Chelsea rit.

"Tu es mignon toi, mais je t'en prie : appelle-moi Mademoiselle, je pourrais être ta sœur, hihiiii. Et bon appétit à toi, moi j'ai fini.

Elle ne sait pas que cet étrange garçon la prend pour une fille de joie. La pauvre. C'est ridicule : elle ne ferait jamais payer une relation sexuelle. En plus, quel intérêt ici ? Tout est gratuit, même le cannabis ! Elle n'a aucunement besoin d'argent dans cette utopie schtroumpf. Elle croit juste que ce garçon est excessivement poli - et coincé. Une bière ne le rendra pas ivre. Une bière à jeun et avec un joint peuvent faire tourner la tête, peut-être.
Il s'agit donc de remuer ce petit mignon et lui apprendre la life auprès de la sublima Chelsea Brown ! Cette dernière se relève alors pour changer de position : elle balaie d'un geste de la main les carottes d'Alexander et s'assoit à l'endroit où elles étaient, juuuuuuste en face du pauvre garçon qui n'a rien demandé. Le pauvre petit. Les chevilles croisées dans une position charmante qu'on lui a apprit lors d'un shooting pour une marque de chaussures et les mains posées sur le rebord de la table, elle décide de tout mettre en œuvre pour impressionner son interlocuteur qui ne semblait pas très émoustillé par les mensonges sur la carrière de Chelsea. M'enfin, ce n'est pas vraiment un mensonge, juste une groooosse exagération. Elle a fait deux trois couvertures de magazine, voilà tout. Cosmopolitan, elle y est apparue mais pas sur la première page.

"Et j'ai aussi fait des publicités. J'ai fait des trucs pour du fromage, à la télé, et pour de la crème glacée. Et j'ai aussi été l'égérie de bla bla bla"

La voilà lancée dans un tourbillonnant name-dropping absurde où elle mêle de véritables contrats et ceux de son invention, censé prouver son intérêt et sa grandeur qui font qu'Alexander devrait absooolument lui parler et faire d'autres choses plus ou moins licites avec elle.

+

« Mignon » ? Il n'était sociologiquement parlant adéquat de dire mignon en parlant d'un individu de sexe masculin. Cependant, n'ayant jamais porté un grand intérêt à la Sociologie et aux ouvrages de Margaret Mead par exemple, il ne s'en offusqua pas. Il n'avait d'ailleurs pas compris non plus le sens moderne du mot « mignon ». L'étrange fille, visiblement aux mœurs très légères, était suffisamment polie pour lui souhaiter un bon repas. Tant mieux ! Mais dans ce cas présent ; pourquoi ne le laissait-elle pas manger en paix, ou plutôt subsister avec ces minables mets ? Elle devait sans doute suivre les coutumes de cette époque qu'il ne connaissait pas encore. Il avait bien compris que dans ce sombre univers, c'était en quelque sorte lui l'animal de foire, car il n'était pas encore parvenu à se socialiser selon les préceptes de cette micro-société. Ces pensées n'étaient en rien agréable, aussi Alexander les chassa-t-il en focalisant sur la carotte qu'il rognait paisiblement. Concentré sur l'aliment, il ne vit pas ce que tramait l'autre chose de couleur orange, à savoir : cette Chelsea qui voulait encore se faire appeler Mademoiselle alors qu'il était clair, à sa démarche que sa quête du phallus avait été mainte et mainte fois satisfaite, voir plus...

L'attitude de la fille de petite vertu changea rapidement en effet. Visiblement, elle ne pouvait se contenter de cette phase passive, où les individus cherchant à faire connaissance se regardent sans rien dire forcément. Il est également important de noter, que le jeune Gray n'avait en réalité aucune envie de chercher à la connaître davantage, mais le piège s'était refermé, il n'avait plus le choix que celui de subir cette présence opportune. D'un geste, elle balaye avec une certaine rapidité qu'il faut lui concéder les deux dernières carottes du garçon. Ensuite, elle se hissa sur la table à l'endroit où les jolis légumes se trouvaient avant. L'entreprise si elle se voulait séduisante, était assez comique, voir une fille gênée par sa poitrine tenter de s'asseoir sur la table pouvait en effet porter à rire. Alexander rougit légèrement, puis il soupira. Que Diable avait-il bien pu pouvoir faire pour mériter de voir une femme se livrer à un spectacle aussi dégradant ? Il respectait les figures féminines, si elles savaient rester dignes. Mais cette fille-là, que faisait-elle ? Elle se vantait sans arrêt d'avoir figurer dans des brochures qu'il ne connaissait même pas et chercher à l'aguicher. Physiquement bien sûr, le jeune homme rester un mâle sensible à ce genre de tentation, mais il se disait différent et totalement désintéressé. Il soupira une nouvelle fois, et prit la parole avec beaucoup de timidité, la voix plus tremblante sur certains sons que sur d'autres.

- Euh.. Tu sais.. Ça ne sert pas à grand chose de te mettre autant en avant avec moi.. Cela ne m'intéresse pas vraiment..

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