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 Out of Focus. {Poste Unique}

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Obedient Soldier
Aphrodite Areïl
Aphrodite Areïl

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Féminin Pseudo Hors-RP : Nii' / MPDT
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• Age : 32
• Pouvoir : Elle peut te bouffer le bras, bro.
• AEA : Rhylaa toute douce.
• Petit(e) ami(e) : Son coeur est mort en même temps que Hans. #aphrans

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Out of Focus. {Poste Unique} _
MessageSujet: Out of Focus. {Poste Unique}   Out of Focus. {Poste Unique} Icon_minitimeJeu 23 Déc 2010 - 17:18

Le sac vide battait régulièrement contre la cuisse d'Aphrodite, mais il n'y prêtait pas attention. Ce n'était pas la première fois qu'elle devait s'aventurer en dehors de la bâtisse grise et défoncée qui lui servait de 'maison', après tout. Rien de bien compliqué. Elle devait courir, sans se faire voir, sans un bruit, sans se faire tuer, et revenir de la même façon. Elle l'avait déjà fait une dizaine de fois. En général, personne ne cherchait à tuer les ravitailleurs. Ce n'étaient pas des cibles intéressantes. Trop rapide, frêles. Remplaçables en quelques minutes à peine. C'aurait été comme tuer un lapin ; le temps que celui-ci meurt, un autre serait déjà parti, aurait pris sa place. Curieusement, se savoir remplaçable ne la choquait pas plus que cela. Question d'habitude, sans doute. Ses cheveux rouges, trop voyants, étaient cachés à l'intérieur de la capuche qu'elle portait ; ses jambes n'étaient isolés du froid que par un short un peu trop grand, noir, laissant une moitié de ses cuisses et ses mollets dénudés. Son pull aussi était trop grand, mais le but n'était pas d'être esthétique : elle avait mis ce qu'elle avait, voilà tout. Les robes, cela faisait plus de dix ans qu'elle n'en avait pas porté. Un pistolet était attaché à sa ceinture, sous son vêtement. Il ne lui servait jamais, mais sait-on jamais. A la moindre alerte, elle s'en serait emparée et aurait tiré. Ses yeux foncés scrutaient l'air saturé d'air autour d'elle, et elle n'eut que le temps de se couvrir le visage avec ses bras pour se protéger d'une explosion, à quelques mètres d'elle, qui la projeta au sol. La jeune fille retint un juron, enlevant machinalement la poussière qui couvrait son visage, s'empêchant de tousser, quitte à s'étouffer. Pas un bruit. Elle attendit ainsi quelques secondes, malgré sa position inconfortable, puis se releva silencieusement et reprit sa course. Elle ne devait être qu'à quelques mètres de l'autre bâtiment, en toute logique. Aphrodite comptait les pas et s'orientait comme elle le pouvait, avec la boussole que lui avait offerte Dorian fermement serrée dans sa main. Ça pouvait toujours être utile, quand elle était violemment détournée de son chemin par des tirs ou des explosions comme celle qui avait précédée. Elle jeta un rapide coup d'œil à l'objet rond, et se réorienta vers le Nord.

Quelques mètres encore. Cinq. Ici, les tirs fratricides n'étaient pas particulièrement rares. Avec toute cette poussière, difficile de savoir sur qui on tirait. La plupart du temps, ils se repéraient aux sons que faisaient leurs armes. Les leurs émettaient un petit clic très distinctif avant de tirer. Celles des autres faisaient un bruit beaucoup plus grave, comme deux pierres que l'on frapperait l'une contre l'autre. Il y avait les uniformes aussi, bien sûr. Mais elle ne se souvenait que de peu de fois où elle avait eu le loisir d'observer la tenue de ceux qui voulaient lui tirer dessus. Et c'était parce qu'ils étaient morts. Et sur son chemin. Brusquement, Aphrodite se retrouva nez-à-nez avec une porte. Elle s'arrêta quelques centimètres avant de ne se la prendre en plein visage, surprise. Uh? Elle jeta un coup d'œil à sa boussole, puis à la porte, perplexe. Étrange, il ne lui semblait pas qu'elle était aussi proche. De rapides regards autour d'elle lui indiquèrent qu'elle était seule ; les débris en constante suspension dans l'air l'empêchait de voir quoi que ce soit d'autre. On lui avait toujours appris à réfléchir rapidement, de manière à être efficace. C'est ce qu'elle fit. Une porte, là où aurait dû se trouver l'abri, ça ne pouvait être que l'abri. Problème réglé. Elle appuya sur la clenche et la poussa avec son épaule droite, peu étonnée qu'elle lui semble aussi lourde. Les abris étaient blindés, les portes aussi. Parfois, les ouvrir était bien plus compliqué que ça, surtout étant donné sa carrure chétive. Et quand la porte se referma derrière elle, elle dû cligner des yeux une dizaine de fois à la suite pour s'habituer à la lumière. Elle frotta ses yeux, sourcils froncés. Uh?

Ça, c'était pas un abris. La soldat tira sur sa capuche, libérant ses cheveux en bataille-plus ou moins attaché en queue de cheval des plus sommaire. Où était-elle? Putain. Son cœur manqua un battement, puis son rythme s'accéléra considérablement, au point quelle crut risquer soit l'arrêt cardiaque, soit la crise d'hystérie. En désespoir de cause elle posa des regards perdus autour d'elle, serrant son pull entre ses doigts trop minces. C'était..., beau, comme endroit. Accueillant. Instinctivement, cela lui rappela la jolie maison bien rangée qu'elle avait quitté à huit ans. Sauf que c'était bien plus grand et bien plus joli, bien sûr. Aphrodite se sentait presque de trop, ici, couverte de poussière, à peine regardable. Elle passa machinalement ses mains sur son pull, faisant tomber nombre de grains ressemblant à du sable au sol, puis secoua ses cheveux de la même manière. Ses grands yeux se reposèrent sur la porte, dont elle s'approcha prudemment. Saisit la poignée entre ses mains, et tira. Doucement d'abord, puis de toute ses forces, un pied contre l'autre battant censé lui donner le maximum de force dans les bras. Tout ce qu'elle gagna fut de tomber au sol, se faisant mal au dos au passage. Elle se releva avec beaucoup de précautions, et recommença le même manège. Rien à faire.

Un sourire éclaira son visage. Elle ne savait pas où elle était, mais ça ne pouvait pas être pire que dehors. Naïvement, elle aurait pensé à un rêve. Ou peut-être un miracle. Ses pas la conduisirent ensuite vers un panneau en liège, sur lequel était inscrit diverses choses. Qu'elle lut avec une attention presque exagérée, les yeux grands ouverts dans une surprise tout sauf feinte. Certains messages lui semblaient plus optimistes que d'autres, mais aucun ne lui paraissait..., réaliste. Possible. Vrai. Uh. Un ami imaginaire? Cela ne lui disait rien. Un pouvoir? Dans un réflexe stupide elle tendit ses mains devant elle, comme craignant de ne mettre le feu à quoi que ce soit. Mais rien ne se passa, évidemment-et heureusement pour elle, d'ailleurs. Un pouvoir, un ami imaginaire, d'autres personnes, une nouvelle vie. C'était trop surréaliste pour qu'elle y croit. Et puis son arme, sur sa hanche, semblait lui crier qu'elle était en train de rêver, qu'elle allait se réveiller à moitié morte quelque part. Ou peut-être était-elle morte? Elle n'en savait rien. Et ne voulait pas le savoir.

Elle resta bouche-bée devant le panneau, serrant sa boussole contre elle. Non, elle ne voulait pas le savoir.
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