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 Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]

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« great boo-EYES i mean eyes »
Marie-Colombe Mazarin
Marie-Colombe Mazarin

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• Age : 35
• Pouvoir : Elle peut marcher sur les plafonds, les murs, vivre entièrement à l'envers si l'envie lui en prend. Et ça lui prend souvent.
• AEA : Il y a des risques que cette sale bête te saute dessus pour t'effrayer.
• Petit(e) ami(e) : Oh, elle fait passer des auditions.

RP en cours : Marie-Colombe donne un spectacle par là.


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Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] _
MessageSujet: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeLun 7 Fév 2011 - 20:59

« Attends moi, au moins! Eloise! »

Son appel resta une fois de plus sans réponse. Marie-Colombe, le souffle court, peinait à maintenir son rythme de course, toujours derrière son AEA, qui semblait avoir décidé de jouer à qui s'écroulerait en premier sur le dur et brillant sol de ce couloir qui ne semblait pas avoir de fin. La jeune femme n'avait accordé aucun regard à ce qui l'entourait depuis qu'elle avait commencé à poursuivre son ami imaginaire, et bien qu'elle ait d'ores et déjà croisé un bon nombre de personnes, dont certaines qu'elle avait faillit bousculer au passage, elle n'y avait guère prêté plus d'attention qu'elle ne l'aurait fait à une plante verte. Marie-Colombe n'était pas une personne franchement rêveuse ou fantasque, il fallait l'avouer. Elle avait toujours mené une vie profondément terre à terre où les rêves n'avaient pas leur place. Associé à ce qui lui était arrivé au cours des cinq dernières années, elle n'en était devenue que plus pragmatique encore. A ses jolis yeux, ce qui existait était uniquement ce que l'on pouvait toucher. Ce que l'on pensait voir mais que l'on ne pouvait toucher n'était rien d'autre que du vent, elle avait une manière relativement crue et dure de l'exprimer, mais qui avait le mérite d'aller droit au but. Alors cette situation...Elle était plus intriguée qu'horrifiée. Incrédule, c'était sûr: Comment était-ce seulement possible que tout ce charabia manuscrit à l'entrée soit vrai? Elle s'en serait retournée avec un petit rire si Eloise ne lui était pas apparu alors. A lui seul, il avait réussi à chambouler toute sa belle petite logique. Les animaux parlants n'existaient pas, et encore moins ceux sortant tout droit de notre enfance. Comment diable pouvait-il être ici, en ce cas? Cette façon de s'exprimer, cette voix, elle la connaissait par cœur. C'était cette voix grave et rassurante qui avait bercée les nuits d'orages durant lesquelles ses frères n'avaient pu la rassurer. C'était ce regard malicieux et ces pattes puissantes contre lesquelles elle s'était maintes fois mesurées à la course, en vain. C'était Eloise. Marie-Colombe voulait savoir à quoi tout ceci rimait, si ce n'était qu'un songe, si elle allait bientôt se réveiller dans son lit, bête d'avoir fait un tel rêve. Si tout cela était la réalité, comment une telle chose était possible. La magie n'existait pas, et il y avait quelques heures à peine, elle y aurait sans hésiter mit sa main à couper.

Mais plus maintenant. Cependant, chaque porte possède sa serrure, c'est bien connu, et ce problème avait forcément une solution, qu'elle se promettait de trouver en cet instant même. Et pour ça, Marie-Colombe ne voyait pas trente-six moyens d'y parvenir; Si elle arrivait à attraper son ami, elle pourrait voir s'il était bien en chair et en os et pas le fruit de son imagination fatiguée, et s'il était bel et bien réel, lui poser des questions, lui qui avait l'air d'en savoir tellement plus qu'elle. Mais encore fallait-il réussir à l'attraper, cette sale bête! Elle ne se souvenait plus l'avoir imaginé aussi rapide. Sur le coup, elle aurait voulu qu'il soit cul-de-jatte, ça aurait été plus aisé de le saisir. Sentant que la fatigue commençait à faire trembler ses longues jambes, la jeune femme se décida à tenter le tout pour le tout. Elle visait bien, avait un bon élan, alors pourquoi pas? La douleur ne lui faisait pas peur; Elle avait du faire face à bien pire que cela dans sa vie. L'immense cicatrice à sa jambe en témoignait. Fort heureusement, cachée sous ses collants bariolés et opaques, elle était invisible.

« Je vais t'avoir...! » s'exclama-t-elle avant de littéralement se jeter sur lui, avec tout l'élan dont-elle était capable. Un petit cri surpris lui répondit, alors que la jeune femme et son AEA allèrent rouler quelques mètres sur le sol dur, des cloches dansant devant leurs yeux. Ouah...Ça, c'était de la chute, songea la mignonne, baissant ses yeux bleus vers Eloise, qui grognait, serré fermement contre sa poitrine.

« Mais quelle brute tu fais! Je te jures...Et après, on osera me dire que les femme sont délicates!

-Tu n'avais qu'à t'arrêter, je te l'ai demandé plusieurs fois, je te signales. Rétorqua Marie-Colombe en se rasseyant à peu près convenablement, massant ses coudes endoloris. C'est entièrement ta faute, ce que je viens de faire. »

S'asseyant lui aussi sur le sol, Eloise lui lança un regard singulier, avant de pousser un long soupir, ce qui faillit faire rire la jeune femme aux cheveux roses. Mais se rappelant où elle se trouvait, elle reprit un air plus ou moins sérieux. Ses fins sourcils froncés, elle observa rapidement le décor. L'endroit était très beau, bien qu'un peu sombre, et lui rappelait les décorations du château dans lequel elle avait donné maintes représentations. Rien qui lui sembla ancien ou sortant de l'ordinaire, donc. Cela la rassura quelque peu, elle n'aurait pas aimé se trouver dans un lieu étrange où rien ne lui aurait été ne serait-ce que légèrement familier. Voyant que sa créatrice détaillait avec un intérêt non dissimulé ce qui l'entourait, Eloise reprit la parole, avec ce ton narquois qui devait être naturel chez lui:

« Tu te demandes enfin où tu es? Il était temps!

-Où sommes-nous? Lui demanda vivement Marie-Colombe, tournant vers lui un visage mécontent, tu avais l'air de bien être informé, dans l'entrée!

-Moi? Oh. Sans doute, qui sait. Mais peut-être que tu devrais demander à cette personne qui arrive? Elle en saura certainement plus que moi au sujet de cet endroit. »

A la personne qui...? Tendant l'oreille, Marie-Colombe parvint à distinguer dans le silence presque morbide de l'endroit des bruits de pas précipités. Se relevant en précipitation, elle serra ses poings, se mordant la lèvre inférieure. Elle n'était pas particulièrement méfiante, la jeune femme. Mais le contexte n'incitait pas au relâchement, il fallait l'avouer. Alors, sur ses gardes, elle fit, assez fort pour que la personne ( qu'elle ne voyait pas encore) puisse l'entendre:

« Qui que vous soyez, je ne vous conseille pas de vous approcher! Parce que, euh...Je suis armée, et bien armée, alors vous feriez mieux de faire attention! »

Tout en disant cela, elle avait cherché dans les poches de son manteau son petit couteau, qu'elle avait déplié dans un soupir de soulagement. Là, le couteau serré dans ses mains, elle attendit que cette dite personne se montre. Cet endroit ne lui inspirait aucune sécurité, et elle était persuadée que cette impression était tout à fait vraie. Le danger...Il résidait dans la pénombre et le silence de ces couloirs. Qui sait ce qui peut surgir de l'obscurité pour vous saisir à la gorge. Assis à côté d'elle, Eloise attendait patiemment, sans un mot. Il n'avait pas l'air inquiété, et Marie-Colombe lui envia ce calme qui paraissait presque déplacé sur l'instant. Uh...Comme elle ne se sentait pas bien ici.
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Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] _
MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeLun 7 Fév 2011 - 21:41

Il marchait, tout simplement. Il n’avait rien d’autre à faire dans l’immédiat. Simplement marcher, jusqu'à ce qu’il trouve une fenêtre pour sortir de l’auberge.

Enfin, il avait encore une fois bien compris qu’il ne se trouvait pas dans cette fameuse auberge. Il était… Ailleurs. Il ne savait pas exactement où. Les messages qu’il avait lut à l’entrée de ce mystérieux bâtiment l’avaient plus ou moins renseigné, mais malheureusement il n’y croyait pas vraiment. Etant un grand sceptique de nature, Victor DeManslen n’était pas quelqu’un à qui l’on pouvait faire croire l’existence de la magie dans l’état actuel des choses. Il avait passé beaucoup de temps sur la terre ferme, jamais à réellement s’évader dans des paysages lointains et imaginaires. Oh bien sûr, il ne niait pas que rêver et partir dans des contrées fictives pouvait être amusant, mais il continuait de penser qu’il ne valait mieux pas trop s’éloigner du monde réel d’origine. Après tout, ce monde réel n’était t-il pas l’endroit où tout se déroulait ? Victor l’avait bien compris depuis tout ce temps. Ca n’était pas par le biais des rêves qu’il pourrait retrouver Marie Colombe, qu’il pourrait faire revenir Alexandre du pays des morts. Les rêves étaient distrayants, mais malheureusement pas utiles dans le sens immédiat du terme. Et cela, Victor le savait. C’était aussi pour cela qu’il refusait de totalement croire à la situation présente. Malgré le fait qu’il ai rencontré Sagark en chair et en os. Enfin, facon de parler, le Serpent étant constitué essentiellement d’un métal inconnu, et son habitat étant… Dans une matiére encore plus étrange. Sagark n’était pas un être de chair et de sang. Il n’empêche qu’il était bien une créature intelligente, si ce n’était pas le cas il n’aurait pas trouvé le moyen de s’accrocher à la ceinture de Victor pour plus de commodité. De plus, le fait d’avoir Sagark ainsi accroché à sa taille semblait redonner des forces au jeune aristocrate. Comme si son ami imaginaire lui accordait un peu plus d’énergie.

Et Sagark parlait, parlait encore. Dans sa langue incompréhensible pour le reste des êtres vivants, cette langue que seul Victor était à même de comprendre. Le jeune homme écoutait son ami imaginaire tangible lui raconter ce qui se passait ici, lui affirmer que ce qui se passait était bel et bien réel, que Victor était coinçé. Le propriétaire de l’AEA habitant la soucoupe volante n’écoutait pas cette dernière sans arrêt. Il ne pouvait pas le croire lorsqu’il prétendait qu’il était impossible de sortir d’ici. Il devait sortir, retrouver Marie Colombe. C’était ça, c’était la raison pour laquelle il était parti du manoir. Il n’avait aucune intention de flancher devant un si petit obstacle que ce manoir maudit ! Il le vaincrait, son amour pour la jeune équilibriste était forcément plus puissant que le maléfice de cet endroit. Oh, mais voilà qu’il y croyait alors ? Les allusions de Sagark entraient plus facilement dans le cerveau de Victor, faisant douter le jeune garçon sur la nature exacte des événements. Ce qu’il se passait, était-ce oui ou non de la magie ? Sans répondre, Sagark se détacha de la ceinture de Victor et reprit son envol en tourbillonant doucement autour de son propriétaire dans son habitacle si particulier. Victor regarda l’ami qu’il avait imaginé durant son enfance, lorsque son père ne le laissait pas accéder à la mine de savoir qu’il aurait voulut apprendre dès qu’il avait sut lire. C’était le propre d’Alexandre de devenir l’intellectuel. Pourtant, leurs façon d’être avaient été inversés. Alexandre était plus passionné par l’exercice physique t Victor par l’exercice mental. Cela avait eu une utilité certaine lors de la mort d’Alexandre toutefois, que Victor ai des connaissances de base pour qu’il puisse endosser le rôle de l’hériter maintenant. Cette phrase, directement soufflée par Sagark, fut chassée de l’esprit de Victor. Il n’avait pas à écouter l’ami imaginaire. Il suffisait juste de ne pas y croire. Si il pensait suffisamment fort que tout cela n’était qu’un rêve, alors peut être qu’il finirait par se réveiller. Il fallait qu’il se réveille. Oh, vite, ça commençait réellement à devenir urgent. Pas que la compagnie du Serpent dans son OVNI était désagréable, quoi que le jugement était relatif, mais il fallait avouer que la perspective d’être coincé ici à tout jamais pétrifiait Victor de peur. Il était parti pour revoir Marie Colombe. Et il se pouvait qu’il ne la revoit plus jamais.


" Qui que vous soyez, je ne vous conseille pas de vous approcher! Parce que, euh...Je suis armée, et bien armée, alors vous feriez mieux de faire attention !"


Victor releva la tête, persuadé d’avoir entendu une voix, qui cette fois ci était bel et bien humaine. Le charabia de Sagark cessa immédiatement, et le reptile de métal sorti sa tête pour regarder dans la direction d’où provenait le son. Une silhouette, vraisemblablement féminine quoi qu’un peu grande pour une femme, se tenait devant Victor. La pénombre l’empêchait de voir correctement, néanmoins les intonations de la voix et la présence de formes sur la silhouette renseignèrent clairement le jeune aristocrate sur le sexe de sa nouvelle interlocutrice. L’AEA du jeune homme s’éleva un peu plus en l’air pour tenter de jauger les alentours. Il redescendit rapidement, communiquant ses visions à Victor via son charabia. Le jeune homme hocha la tête, il y’avait un petit animal avec la jeune femme, sans doute un AEA, comme Sagark avec Victor. Alors il y’avait quelqu’un d’autre ici. Et bien, elle avait l’air aussi…


Ce fut à cet instant que Victor le réalisa. Cette voix, cette intonation, ce ton employé. Cela lui était familier. Trop familier. Il écarquilla les yeux, cligna plusieurs fois avant de se tourner vers Sagark, sans rien dire, l’air totalement ébahi était présent sur son visage. Victor fixa la silhouette, puis, méfiant et avançant prudemment, il fit un pas, puis deux, puis trois. Son pied finit par arriver dans la lumière pour que la jeune femme puisse le voir. Tandis qu’il avançait, il prononça une phrase, une phrase qu’il espérait fondée. Une phrase venue du fin fond de ses espoirs les plus fous.


« Je… Quel est votre nom ? Je vous en supplie, dîtes moi votre nom ! »

Il accéléra la marche, de manière à se rapprocher un peu plus de la jeune femme, mais Sagark bloqua son propriétaire dans sa manœuvre. Selon le reptile, il vallait mieux ne pas prendre de risques, elle était armée. Victor stoppa sa marche. Il fixa la silhouette, sans pouvoir aller au-delà. Il devait savoir. Il devait savoir si c’était bien elle. Mais ça n’était pas possible, non… Pas ici ? Ca aurait été trop beau…



[Je n'aime pas mon post. Je ferais mieux la prochaine fois, j'espère.XD]

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Marie-Colombe Mazarin
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• AEA : Il y a des risques que cette sale bête te saute dessus pour t'effrayer.
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MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeSam 19 Fév 2011 - 15:24

La première pensée qui était venue à l'esprit de Marie-Colombe en entendant ces pas se rapprocher était qu'ils ne pouvaient venir que d'une personne mal intentionnée, et qu'elle faisait bien de prendre son couteau pour pouvoir se défendre si courir n'était pas en option. Cet endroit ne lui inspirait aucunement confiance; La jeune femme aux longs cheveux roses se serait tenue sur ses gardes dans n'importe quel endroit lui ayant été inconnu, et encore plus si ce dit endroit était supposément magique et dont elle ne pouvait pas sortir, quoi qu'elle fasse. Elle avait croisé quelques personnes en poursuivant Eloise, mais obsédée par l'idée de rattraper son AEA, n'y avait guère fait attention. Comme elle le regrettait, à présent! Ces personnes auraient sans aucun doute pu la renseigner sur la démarche à suivre en ce lieu qu'elle jugeait hostile en tous points, et aurait pu l'aide, la guider. Car clairement, aussi bien mentalement que physiquement, la jeune funambule était totalement perdue. Fronçant ses fins sourcils, ses mains crispés sur le couteau qu'elle tenait fermement entre ses doigts, elle jeta un regard scandalisé à Eloise lorsqu'il étouffa un petit rire moqueur. Her, de qui se moquait-il, ce fauve malpoli? Il était tout à fait normal d'avoir peur, dans une telle situation! Marie-Colombe n'avait aucune idée d'où elle était, et ne savait rien des personnes qui habitaient cet étrange endroit. Étaient-elles pacifiques, ou au contraire, agressives? Étaient-ce des personnes prises au piège, comme elle, tel un majestueux papillon coincé dans la toile de l'araignée aux huit yeux luisants de gourmandise? Elle n'en avait aucune idée, aucune idée. Alors plutôt que d'aller au devant d'un hypothétique danger les bras grands ouverts, elle se protégeait et assurait ainsi sa survie.

Parce que Marie-Colombe n'avait aucunement envie de rendre l'âme ici-même, au beau milieu de nulle part, avec pour tombeaux et seuls témoins de sa mort de vieux murs aux couleurs trop sombres à son goût! Fixant nerveusement l'endroit où la personne à qui appartenaient les pas arriverait bientôt, elle jeta un vague regard par dessus son épaule, juste au cas où. La jeune femme avait lu tant de livres dans lesquels le héros se faisait lâchement attaquer dans le dos par un complice de celui à qui il faisait courageusement face! Bon, elle l'avouait, elle n'était pas une héroïne de livre d'aventures, mais ce décor lui faisait tellement penser à celui d'un de ces livres...Un vieux manoir habité par d'étranges personnes et dirigé par un fou aux pouvoirs incommensurables. Maintenant qu'elle y pensait, c'était tout à fait ça! Oh mon Dieu, mais où était-elle tombée? Y avait-il des monstres ici? Une phrase que son frère lui avait dite un soir, provenant d'un livre et à cause de laquelle elle avait refusé de dormir la chandelle éteinte des jours durant, lui revint soudainement en mémoire. Les monstres construisent leur maison dans le noir...

Il sembla à Marie-Colombe qu'elle était piégée dans un immense garde-manger pour monstres. Super. Elle était encore plus rassurée, maintenant.

« Je… Quel est votre nom ? Je vous en supplie, dîtes moi votre nom ! »

Un pied était arrivé dans la lumière sans qu'elle y prenne garde, et la voix qui résonna dans le couloir sombre la fit largement sursauter. Tenant toujours serré dans ses mains son couteau, elle se mordit violemment la langue pour ne pas exprimer sa surprise. Si elle avait entendu cette voix l'appeler dans la rue, dans sa ville natale, alors certainement se serait-elle retournée vers la source de cette voix et lui aurait-elle sauté dessus sans plus de cérémonie. Mais ici, son esprit était tourmenté par la peur et les souvenirs. Elle ne savait pas où elle était, elle ne savait pas même si tout ceci n'était pas seulement un songe dont elle sortirait bientôt! Que pouvait-elle espérer de cette situation? Les monstres n'avaient pas forcément une apparence hideuse, ils pouvaient prendre forme humaine pour venir terrifier leurs victimes. Prendre l'apparence de quelqu'un qui nous est cher et sa voix, pour nous leurrer plus aisément. Les pensées de Marie-Colombe étaient tout sauf rationnelles, n'importe qui en aurait fait la remarque. Mais fraichement débarquée dans cet endroit, sans aide ni repères, pouvait-on réellement l'en blâmer? C'était un coup à devenir fou, tout ceci. Si toutefois on ne l'était pas déjà, bien évidemment.

Une douleur atroce à son ventre la fit quasiment se plier en deux. Elle ne poussa cependant aucun gémissement, se redressant comme elle le pouvait pour faire face à cet inconnu, qui s'était par ailleurs arrêté. Souvent elle avait mal ici, juste là. Des fois, la nuit, la douleur était telle qu'elle n'arrivait pas à fermer l'œil. Marie-Colombe était une tombe, son corps était une tombe, pour avoir hébergé un enfant déjà mort avant de voir le jour. Alors c'était normal que ça lui fasse mal...Non? La tristesse, les regrets, les pleurs (Ça fait un peu Tous les Matins du monde, ça...XD), ça fait toujours mal. Élevant dans les airs une voix qu'elle espérait assurée et en aucun cas tremblante, elle fit:

« Dites moi le votre et je vous dirais le mien! Et n'approchez pas plus! »

Oui, s'il lui disait son nom, elle lui dirait le sien. Ou plutôt...S'il était...S'il n'était pas une simple copie, une simple illusion, alors il saurait son nom. Oui. Si elle devait dire son nom à cet homme, alors elle s'enfuirait, car il ne serait qu'un ennemi. Mais s'il le connaissait, alors, alors...Tournant sa tête vers la droite, elle vit qu'Eloise avait disparu. Elle regarda tout autour d'elle, mais ne le vit pas, comme s'il s'était évanoui dans l'obscurité. Un frisson la parcouru, mais elle tenait toujours ce couteau dans ses mains. Un super ami, dis donc! Il la laissait là, seule, alors qu'elle était peut-être en danger.

Si Marie-Colombe avait réfléchit un peu plus, cependant, elle aurait su que si Eloise était parti, c'est qu'elle n'était pas en danger, justement. Mais résonner logiquement dans une situation qui est tout sauf logique...C'était trop lui demander. Elle avait peur. Elle était méfiante. Et cette angoisse serrait son cœur sans vouloir la laisser respirer de nouveau.
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MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeSam 19 Fév 2011 - 16:59

Est-ce que c’était vraiment possible ? Est-ce que par le plus grand des hasards la personne qui se tenait en face de lui, cette silhouette féminine pouvait appartenir à… à la personne que, justement, Victor rêvait de retrouver ? Il était parti de chez lui pour la revoir, et maintenant qu’il était coincé dans cet endroit complètement farfelu, il avait éprouvé des doutes sur le fait qu’il puisse un jour revoir le doux visage de la femme de sa vie. Pourtant, lorsque la voix qui appartenait sans aucun doute à la silhouette dans le noir en face de lui s’était élevée dans le couloir immense où il marchait dans l’état actuel des choses, Victor avait espéré. Il avait espéré, il croyait, il s’était aussi contenu toutefois. Si il avait laissé ses émotions le submerger dans l’immédiat, il se serait jeté dans la lumière en face de lui, les bras en avant et les larmes aux yeux, pour les retrouvailles qu’il espérait tant depuis qu’il avait été forcé par son père de quitter la capitale du royaume. Mais voilà, il se trouvait dans un endroit beaucoup trop illogique pour pouvoir se laisser envahir par des émotions, aussi fortes soient elles. Et si jamais la personne en face de lui n’en était pas une ? Si jamais il s’agissait d’un monstre ? Il pouvait y’en avoir par ici. Après tout, Sagark n’en était t-il pas un lui-même ? Malgré le fait que Victor le considère plus comme un ami qu’autre chose, il restait un être particulièrement étrange pour quelqu’un qui n’avait pas grandi avec. Et puis, cela faisait bien longtemps que le jeune homme avait abandonné Sagark pour jouer avec son grand frère, pour apprendre ce que lui apprenait, et pour lui apprendre ce qu’il savait par lui-même. Bon, le reptile métallique n’avait pas l’air de l’avoir trop mal pris, plus son propriétaire passait du temps avec lui, plus Sagark semblait heureux. Comme si il avait enfin retrouvé sa place après tant d’années passées loin de son foyer. Enfin … Est-ce que cette créature avait un foyer, d’ailleurs ? Victor n’en savait rien. Il savait que Sagark existait, qu’il était aussi l’arme qu’il avait toujours rêvé de pouvoir manier quand il était petit. Si vraiment il s’agissait de Sagark, alors il devait avoir cette faculté aussi. Levant doucement sa main dans laquelle se trouvait encore la poignée de son épée, Victor laissa son AEA s’y connecter, et s’y écouler. Le serpent de fer prit alors la forme du fleuret que Victor connaissait bien. Donc, c’était possible. Cette créature était bel et bien l’ami imaginaire que Victor connaissait quand il était encore un jeune enfant qui ne savait pas vraiment parler. Peut être était-ce pour cela que Sagark ne pouvait communiquer qu’avec ce langage ? D’ailleurs, maintenant qu’il y repensait, ce fameux langage ressemblait beaucoup à des couinements de nouveau né. Rien d’étonnant, Victor avait imaginé Sagark encore bébé. Ce qui expliquait pourquoi il avait finit par lui dire adieu, bien plus tôt que la plupart des enfants. La Soucoupe volante se fixa une nouvelle fois à la ceinture du jeune homme, inhabitée pour l’instant car l’AEA de Victor se trouvait pour l’instant changé en arme qu’il prévoyait d’utiliser si jamais la silhouette en face de lui s’avérait vraiment hostile. C’était possible, non ? Il se trouvait dans un château probablement hanté. Son seul allié pour l’instant était son ami imaginaire d’enfance. Il était aussi la seule arme véritable dont il disposait dans l’état actuel des choses, le reste de son arme n’étant pas sur lui. Victor ne leva pas son fleuret immédiatement. Il attendit tout d’abord la réponse de la personne en face de lui. Car même si il considérait largement le fait qu’il s’agisse probablement d’un imposteur, peut être, peut être qu’il y’avait une infime et minuscule chance que cette personne soit bien celle que Victor voulait qu’elle soit.

« Dites moi le votre et je vous dirais le mien! Et n'approchez pas plus
! »

Victor hocha doucement la tête, sans avancer plus que cela. Son arme à la main devait peut être le rendre encore plus menaçant aux yeux de la personne en face de lui, si tant est que cette personne ait des émotions. Et qu’il s’agisse bien d’une personne. Surtout si il s’agissait de Cette personne Là en particulier. Mais il ne pouvait pas laisser tomber son fleuret et laisser repartir Sagark vagabonder. Après tout, dans l’immédiat, il était son seul moyen de défense immédiate contre la personne en face. Enfin, elle avait une lame à la main tout de même ! Elle ne pourrait pas lui reprocher d’adopter lui-même une posture défensive. Pas qu’il ne sache pas se défendre sans armes, simplement si Sagark s’avérait vraiment être Sagark, et qu’il avait les mêmes capacités qu’autrefois, alors il était bien plus sûr de s’en équiper plutôt que de s’en remettre à des connaissances martiales, qui, même si elles étaient poussées, ne valait pas une arme aussi inédite que pouvait l’être l’AEA. Plissant les yeux pour espérer y voir lui-même plus clair, Victor ne distinguait toujours pas avec précision les traits exacts de la jeune femme en face de lui. Il fut tout de même perturbé par le fait qu’elle n’avait pas l’air de reconnaître sa voix. Lui il la connaissait, c’était toujours la voix de Marie Colombe. Mais dans ce cas, si c’était bien elle, pourquoi n’avait elle eu aucune réaction en entendant la sienne ? L’avait elle oublié ? Ou est ce que c’était simplement Marie Colombe ? Il n’en savait rien. Elle lui avait demandé son nom en tout cas. Victor se mordit la lèvre, sans vraiment oser répondre. Sur son arme, Sagark continuait de lui parler par murmures, lui prodiguant des conseils assez insolites. Selon le reptile, la meilleure façon de surmonter cette situation était d’avancer en prononçant le nom de l’amour de la vie de Victor, Marie Colombe Mazarin. Le jeune homme aux longs cheveux mauves ne trouvait pas que cela pouvait être une bonne idée, après tout si il avançait il était probable que la silhouette l’attaque à coup de couteau. Et puis aussi, il ne pouvait pas faire confiance à Sagark. Même si c’était bien son ami imaginaire, cela faisait beaucoup trop longtemps qu’ils ne s’étaient pas revus. Il ne pouvait pas lui faire totalement confiance à lui non plus, malgré le fait qu’il avait bien la confirmation qu’il s’agissait d’un ami pour lui. Victor regarda son arme, tandis que l’AEA se plia doucement comme si il hochait la tête. Sans avancer, le jeune homme replia ses jambes pour déposer doucement son arme au sol, et lever ses mains. La créature en face de lui était peut être menaçante, mais si c’était bien le cas, Sagark pouvait toujours tenter de le défendre en cas de besoin. Il restait un Serpent, même accroché à cette poignée. Pour l’instant, à cette distance, mieux valait jouer le jeu de cette silhouette. Si elle devenait réellement dangereuse, il faudrait aviser à ce moment là. Et peut être se battre aussi.


« Je m’appelle…»
il hésita un court instant avant de relever son visage. Il connaissait Marie Colombe, elle était la personne à qui il tenait le plus dans ce vaste univers, même à l’endroit où il se trouvait actuellement. Si vraiment c’était elle en face de lui, il aurait été bien plus sage de montrer qu’il la connaissait elle, plutôt que de lui dire son nom à lui. C’était comme ça que Marie Colombe fonctionnait. Du moins, c’est comme ça qu’elle fonctionnait avant qu’il ne s’en aille. Est-ce que c’était une bonne idée ? De lui demander si elle était vraiment Marie Colombe ? De lui apporter des preuves ? De… Ah, il ne savait pas ! Il fallait bien qu’il répondre quelque chose ! Autant qu’il dise son nom alors. Cela pouvait déjà le sortir de ce mauvais pas. Peu importe si en face c’était Marie Colombe ou quelqu’un d’autre, ça n’était pas dire qu’il s’appelait Victor DeManslen qui allait le tuer.

« … Victor. DeManslen.»
Acheva t-il sur un ton assuré.

A présent, il se demandait surtout ce qu’il fallait dire. Demander à s’approcher ? Demander son nom à elle ? Il devait le savoir, il fit un geste pour avancer, mais le stoppa. Il se rendit compte tout de même qu’elle ne voulait pas s’approcher. Plus les minutes passaient, et plus il était dévoré par l’envie d’avancer pour voir. Mais il ne fallait pas prendre de risques. Qu’aurait fait Marie Colombe à sa place ? Est-ce qu’elle voudrait vraiment qu’il risque sa vie ainsi ? Non, sûrement pas. Il ne pouvait pas prendre de risques. Il fallait encore être prudent. Mais il fallait aussi savoir. Oui, il fallait qu’il sâche. Il fallait qu’il la voit en face, qu’il sâche qui était la personne juste devant lui. Il fallait qu’il en ait le cœur net, qu’il finisse par ne plus avoir une tempête dans son esprit. Il devait savoir. Est-ce que cette silhouette était vraiment… Marie Colombe Mazarin ?


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Marie-Colombe Mazarin
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• Pouvoir : Elle peut marcher sur les plafonds, les murs, vivre entièrement à l'envers si l'envie lui en prend. Et ça lui prend souvent.
• AEA : Il y a des risques que cette sale bête te saute dessus pour t'effrayer.
• Petit(e) ami(e) : Oh, elle fait passer des auditions.

RP en cours : Marie-Colombe donne un spectacle par là.


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Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] _
MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeJeu 10 Mar 2011 - 4:23

Ce n'était pas logique, pas logique du tout. Marie-Colombe s'était toujours vantée d'être une jeune femme pragmatique et foncièrement terre à terre, quelqu'un qui ne se laissait jamais influencer par des facteurs extérieurs dans ses décisions. Une femme forte, en somme, il le fallait bien! Elle n'aurait pas supporté d'être simplement traité en fragile poupée de porcelaine, ce qu'elle n'était indéniablement pas. Comme toutes les belles roses, elle avait des épines, et exhibait fièrement les siennes. Alors pour elle, se retrouver dans une telle situation, c'était pire que déstabilisant, elle ne savait plus quoi faire. Et encore plus quand...Eh bien, quand un homme avec la voix de Victor était en train de lui parler! Elle devait être en train de rêver, elle ne voyait pas d'autre solution à son équation. Comment aurait-il pu être ici, dans cet étrange lieu dont-elle ne connaissait rien? Dans son esprit embrouillé, ça ne pouvait être qu'un piège tendu par un monstre assoiffé de sang, ou un esprit malin à la recherche de divertissement. Diantre, elle n'avait aucune envie de faire la marionnette dans un spectacle tordu! Regardant le couteau qu'elle tenait entre ses mains, elle eut la surprise de le voir trembler. Que? Elle se mordit violemment la lèvre inférieure, s'interdisant de trembler comme une pauvre feuille secouée par le vent. Marie-Colombe Mazarin était une femme forte, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds, directrice du cirque Mazarin en personne suite à la mort de l'ancien directeur! Elle n'allait pas se laissait impressionner par quelques esprits farceurs, ça aurait été d'un ridicule! Jetant un rapide regard autour d'elle, elle se demanda une nouvelle fois dans quelle sorte d'endroit elle avait atterrie. A en juger par la décoration des lieux, ce devait être un édifice d'une grande beauté. Ceux qui pouvaient se permettre de faire construire de telles merveilles étaient les riches propriétaires et bien évidemment, les membres de la Cour du Roi. Plusieurs fois la funambule aux cheveux roses était passée devant les grandes maisons de ces riches personnes, se demandant ce que cela pouvait bien faire d'avoir tant de place pour nous. Elle-même n'avait eu une chambre individuelle que relativement tard, et l'endroit où elle et sa famille vivaient tous était bien loin d'être aussi grand que ces magnifiques maisons.

Victor aussi, s'était-elle dit à plusieurs reprises, avait du vivre dans une maison comme cela. Sans doute vivait-il toujours dans un aussi bel endroit, n'importe où son père l'ait envoyé! S'il y avait bien une chose que Marie-Colombe s'était refusé à ne serait-ce qu'envisager, c'était que Victor ait pu la quitter de son plein gré. S'il était parti sans même laisser un mot, c'était qu'il avait du y être contraint. Son père avait du l'envoyer loin d'ici en apprenant leur liaison, et elle n'avait même pas pu lui dire pour leur enfant. Repensant à cela, une crainte sourde s'empara d'elle, et elle serra encore plus le couteau dans ses fines mains. Si c'était vraiment lui qui lui faisait ace, que pouvait-elle lui dire? Lui dire qu'il lui avait manqué? Non, ça n'aurait pas été assez; La solitude qu'elle avait ressenti lorsqu'il était parti, le vide dans son cœur, tout ça ne pouvait être exprimé à l'aide de mots. Alors la joie de le revoir! Même ses larmes n'auraient pu montrer à quel point elle en aurait été heureuse. Mais...Penser que c'était peut-être son bien aimé qui se tenait devant elle ne ferai qu'ajouter à la déception de s'apercevoir que peut-être il s'agissait d'une toute autre personne. Alors, alors...

Fronçant ses sourcils, son regard bleu reprit une lueur déterminée. Elle préférait partir du principe que ce n'était pas lui, de cette manière elle ne serait pas déçue. Respire, respire...Au moment où elle était parvenue à retrouver une respiration à peu près convenable, la silhouette qui lui faisait face prit la parole, la faisant se figer sur place tant elle était anxieuse d'entendre la réponse qu'il allait lui donner:

« Je m’appelle…»

Il fit une pause, et la jeune femme du se faire violence pour ne pas lui hurler de se dépêcher de finir sa phrase. Il s'était accroupi, et semblait avoir déposé son arme à terre. Preuve qu'il n'était pas hostile? Elle n'y aurait pas mit sa main au feu. Il pouvait très bien avoir d'autres atouts en poche, après tout, et elle n'avait aucun moyen de le savoir. Alors prudence.

« … Victor. DeManslen.»

Marie-Colombe déglutit à l'entente de ce nom, fermant ses yeux pour empêcher des larmes de les inonder. Victor DeManslen...Deux options s'offraient alors à la jeune femme; Soit cet homme était bel et bien Victor, et elle s'effrayait pour rien, aussi illogique que cela puisse paraître. Ou bien ce n'était qu'une illusion, un monstre, un mauvais tour que lui jouait son esprit embrouillé. Ça n'aurait pas été étonnant, elle n'avait eu de cesse pendant trois longues années de retrouver ce dernier, d'espérer qu'il revienne à ses côtés malgré tout. Elle avait perdu l'enfant qu'il lui avait donné, et avait du supporter seule ce malheur. Mais ça allait, vraiment! En y réfléchissant, elle s'était dit que c'était mieux qu'il ne le sache pas, elle ne voulait pas qu'il soit triste à cause de ça...Repensant à la tombe qu'elle avait fait à son petit garçon, elle se dit qu'il aurait du avoir trois ans cette année. A qui aurait-il ressemblé? A son père, à sa mère? Marie-Colombe s'était toujours dit qu'il aurait été grand et fort, un bel homme, dont elle aurait été fière d'être la mère. Ah...

Elle secoua sa tête. Repenser à ça ne servait à rien, ces souvenirs faisaient partis du passé, ils n'avaient pas leur place dans le présent. A quoi bon à ressasser des 'si seulement' qui n'existeraient jamais...

« Ah oui? Et bien, si vous dites vrai, alors vous devez déjà connaître mon nom! Allez-y, dites le! »

Son nom. Elle voulait l'entendre modulé par cette voix qu'elle aimait tant, et ce même...Même si ce n'était qu'une illusion.
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Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] _
MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeDim 13 Mar 2011 - 19:19

Toute cette histoire ne tenait pas debout. Pourquoi est ce qu’il restait là, à fixer une silhouette en face de lui dont il parvenait à peine à distinguer les contours, alors qu’il aurait dut partir de cette maison pour retourner chercher Marie Colombe ? Pourquoi est ce qu’il ne passait pas par une de ces fenêtres pour courir à travers la forêt, et ainsi rejoindre une route ? De cette manière, il aurait un lien avec la civilisation. Et à partir de là, retourner à la capitale pour y retrouver Marie Colombe serait une possibilité bien réelle. Pas une simple idée qui lui germait dans son esprit. Il ne pouvait pas voir devant lui, et même si cette silhouette semblait bien avoir sa voix… Il se pouvait qu’elle ne soit pas Marie Colombe. Si vraiment il s’agissait d’elle, n’aurait elle pas dût … avoir une sorte de réaction en l’entendant ? Sans doute, mais avait il eu lui-même cette réaction pour commencer ? Il était bien Victor DeManslen, si cette femme devant lui… Si tant est qu’il s’agissait bien d’une femme à la base, si cette entité était bien Marie Colombe, alors… Alors il aurait dut simplement aller la voir, la serrer dans ses bras pour l’embrasser, la dorloter, lui promettre de ne plus jamais la quitter… Autant d’actes qui lui brûlaient le corps et les lèvres, autant d’envies dont il ne pouvait pas s’empêcher… Il voulait cela, oh oui il voulait vraiment aller voir Marie Colombe. Mais pour lui dire quoi ? Pour lui annoncer son retour ? A vrai dire il n’y avait pas vraiment pensé. Même si son départ avait été mûrement calculé, il n’avait absolument pas prévu ce qu’il allait dire à Marie Colombe le jour de leurs retrouvailles. Si ce jour était effectivement aujourd’hui, il se trouvait bien plus démuni qu’il ne l’aurait cru. Si c’était vraiment elle, il n’avait aucune idée de ce qu’il pourrait bien lui dire. S’excuser ? De ne pas avoir été là ? Sans doute. Il était parti, contraint et forcé, alors qu’elle devait très certainement avoir grandement besoin de lui. Il était parti alors qu’elle avait sûrement une période difficile à traverser. Il se souvenait encore que la mort de Mazarin, le père adoptif de Marie Colombe était mort quelques temps après qu’il fut contraint de partir de la capitale pour aller vivre dans ce manoir si reculé de tout ce qu’il aimait. Et qu’il n’avait même pas put assister à l’enterrement de cet homme si admirable. Victor aimait beaucoup Mazarin. Il était respecté, même dans la Noblesse, ne serait-ce que pour ses admirables numéros et pour sa volonté de fer. Pour quelqu’un tombé amoureux d’une de ses disciples, nul doute que cet homme devait réellement compter. Et il n’avait pas put être là pour son enterrement. Il n’avait pas put être là pour le saluer une dernière fois. C’en était trop maintenant. Il n’avait pas put soutenir la femme de sa vie lorsqu’elle avait perdu le seul être cher à son cœur. Peut être même qu’elle pensait l’avoir perdu lui, non ? Peut être… A cette pensée il fut prit d’une envie soudaine d’avancer devant lui pour vraiment voir si cette femme était Marie Colombe. Oh, oui il voulait absolument que ce soit elle. Il avait beau se répéter constamment que ce n’était peut être qu’une illusion, que c’était peut être dangereux, que tout ceci n’était peut être qu’un gigantesque canular monté par un quelconque… Sorcier, Noble, Aristocrate, peu importait, il avait beau se dire tout cela, il ne pouvait pas s’empêcher d’espérer. Il ne pouvait pas s’empêcher de croire à tout prix que Marie Colombe était bien la personne en face de lui. C’était tout simplement impossible de penser l’inverse, il avait beau essayer, il n’y arrivait pas le moins du monde.

Qu’est ce qu’il devait faire alors ? Est-ce qu’il devait se retourner et essayer de s’enfuir ? Les murmures de Sagark lui parvinrent une nouvelle fois, l’incitant à s’avancer dans la lumière et à dire le nom de Marie Colombe haut et fort. Mais il ne pouvait pas l’écouter aussi facilement. Victor le voulait, il le voulait vraiment que cette fille devant lui soit Marie Colombe. C’était même son vœu le plus cher dans l’état actuel des choses. Et il n’arrivait pas à se convaincre d’autre chose. Il n’arrivait pas à reconsidérer la possibilité. La joie était trop grande. Il n’avait fait que penser à elle durant ces trois années passées loin d’elle. Il n’avait fait que penser à ses retrouvailles, il n’avait qu’une seule envie, c’était la revoir quoi qu’il lui en coûte. Seulement voilà : il ne pouvait pas simplement se jeter dans ce qui pouvait être la gueule du loup. Malgré toute ses envies, malgré le fait qu’il n’arrivait pas à penser autre chose que le fait que la personne en face était bien Marie Colombe.. Malgré tout il ne pouvait pas prendre un risque aussi important que celui de se jeter simplement devant elle. Il ne voulait pas mourir, pas avant d’avoir revu Marie Colombe. Pas avant de l’avoir revu, de s’être au moins excusé pour l’avoir laissée seule tout ce temps. Il ne pouvait pas, il voulait au moins s’excuser auprès d’elle, c’était la moindre des choses. Et malgré tout il ne voulait pas mourir. Il savait qu’il importait pour Marie Colombe, au moins autant qu’elle lui importait elle. Il savait que si elle venait à mourir, lui aussi mourrait quelque part. Il ne pouvait pas mourir. D’abord parce que personne ne veut mourir. Mais surtout parce que cela aurait tué Marie Colombe dans un sens, qu’il meurt véritablement. Il ne pouvait pas mourir. Mais la personne en face de lui, si il s’agissait vraiment d’elle… Elle ne lui ferait aucun mal. Non, aucun.


« Ah oui? Et bien, si vous dites vrai, alors vous devez déjà connaître mon nom! Allez-y, dites le! »

Victor hocha la tête, bien que l’obscurité environnante ne permettrait peut être pas à son interlocutrice d’apercevoir ce geste. Mine de rien, ce qu’elle venait de dire avait aiguillé Victor dans l’espoir qu’elle puisse vraiment être Marie Colombe. C’était sa voix. C’était son ton employé. C’était sa manière de parler. Elle aussi sans doute, si elle avait été enfermée dans les mêmes conditions que lui, elle agirait de cette manière. Elle aussi sans doute, si elle était vraiment Marie Colombe, se comporterait avec les mêmes intentions que lui. Il la connaissait bien. Il était l’homme de sa vie, et elle était la femme de la sienne. Qu’il puisse se tromper sur son identité était peut être impossible. Même si dans le cas présent il se refusait à dire quoi que ce soit, par peur sans doute. Mais la peur ne fait jamais rien avancer. Mazarin le savait, il avait eu le courage d’élever tout ces enfants. Marie Colombe avait elle aussi eu le courage de rester avec lui, même si elle savait que cela ne serait pas facile pour elle autant que pour lui. Ils avaient tous eu le courage d’en arriver jusque là, lui n’avait fait qu’un timide essai pour tenter de retrouver Marie Colombe en partant de chez lui. Ce manoir était peut être sa chance à son tour, de faire preuve du même courage que Mazarin et que Marie Colombe. C’était son tour maintenant. Il le faisait pour elle. Pour l’instant, il fallait simplement dire le nom auquel il pensait. Et il voulait vraiment avoir raison en disant cela.

« Marie Colombe. C’est toi ? C’est vraiment toi ? »

Il avait presque murmuré les interrogations, bien que le nom de Marie Colombe avait été prononcé de manière très claire. Sagark se retractait autour de sa poignée d’épée, signe du fait qu’il n’aurait aucune raison d’intervenir pour l’instant. Victor leva doucement une main devant lui, son visage témoignant de l’espérance qu’il avait de pouvoir avoir raison. Il ne voulait pas se tromper, non. Il voulait vraiment que ce soit elle. Il eu la soudaine envie de faire trois pas dans la lumière pour serrer la silhouette dans ses bras, peu importait son identité. Il se retint, bien évidemment. Il laissa de nouveau tomber son bras le long de son corps, avant de lever ses mains en signe de soumission. Elle tenait toujours un couteau, et lui devait se montrer courageux. Le courage n’était pas toujours signe de prendre les armes pour se battre. Le courage pour l’instant, c’était d’accepter d’affronter cette entité, quel qu’elle soit. Et pour l’affronter, il devait la voir. Et pour la voir, il ne devait pas avoir une attitude hostile. Quelques petites larmes perlèrent sur le bord de ses yeux, qu’il cligna comme il pouvait afin d’effacer. Il ne pouvait pas encore pleurer. Il devait savoir. Marie Colombe. C’était elle ? C’était vraiment elle ?


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Marie-Colombe Mazarin
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MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeSam 26 Mar 2011 - 17:30

Maintenant, c'était avance ou recul, mais fait quelque chose, ou bien tu vas y laisser ta peau. D'ordinaire Marie-Colombe n'était pas si hésitante, choisissait bien et rapidement, comme elle en avait toujours eu l'habitude. Mais là? Comment savoir comment agir, quel chemin prendre? Lequel était le bon, pour commencer? Ah, la jeune femme aux cheveux roses espérait ne jamais avoir mit les pieds dans cet endroit. Tout aurait été bien plus simple. Elle serait allée voir le Roi, puis serait revenue, et, et...Et elle aurait reprit sa petite routine, cette petite routine qu'elle aimait par dessus tout et qu'elle n'aurait changée pour rien au monde. La funambule pouvait encore voir les visages préoccupés de ses frères, alors qu'elle leur annonçait avec entrain sa convocation. Mosle et Angel n'avaient jamais doutés des capacités à gérer les choses de leur petite sœur adorée, mais savaient mieux que quiconque que le monde dans lequel ils vivaient n'étaient pas propice aux grandes ambitions, encore plus si elles étaient tenues par des femmes. Marie-Colombe ne leur en voulait pas de s'inquiéter pour elle, cependant; Entre eux, ça avait toujours été à la vie, à la mort! Elle aussi aurait été bien inquiétée pour eux, à leur place. Mais quoi de plus normal dans une famille que de veiller les uns sur les autres? La jeune femme se moquait éperdument qu'on puisse considérer sa famille comme n'en étant pas une. Elle se moquait bien des liens du sang, quand on aimait, ils ne comptaient aucunement. Qu'importe s'ils n'avaient pas tous la même mère, elle et tous ses camarades, ceux avec lesquels elle s'était entraînée toute sa vie, ceux avec lesquels elle avait passé les meilleurs moment de son existence. Ensemble, ils formaient une famille, qu'elle s'était refusée à laisser se désagréger à la mort de Mazarin. C'est pour ça qu'elle avait reprit les rênes du cirque...Elle savait que c'était ce que Mazarin aurait voulu. Victor aurait-il été fier d'elle, elle se demandait? Elle avait tellement mûrie, en l'espace de trois ans. Marie-Colombe avait espéré de tout son être, durant trois longues années, le bonheur de ce dernier. Même loin l'un de l'autre, ils avaient tout de même le droit d'être heureux, surtout lui. Surtout lui. Alors maintenant qu'elle était là, dans cet endroit étrange...Une partie d'elle voulait que cet inconnu en face d'elle soit Victor, qu'elle puisse le serrer contre lui et pleurer son retour, mais une autre partie d'elle ne désirait pas qu'il se trouva dans un tel endroit.

Parce qu'ici, si tout ce qui était marqué sur le panneau de liège en bas, était vrai, c'était forcément une sorte d'Enfer, non? Ne plus pouvoir sortir...Rien que cette pensée glaçait le sang de la jeune funambule, et elle aurait voulu avoir le pouvoir de discerner le vrai du faux. Pour savoir si oui ou non sortir n'était à présent plus qu'une utopie. Pour savoir...Si elle avait encore une chance de retrouver sa famille, restée derrière cette immense porte qui refusait de s'ouvrir. Elle se mordit légèrement la langue, s'interdisant de telles pensées. Ce n'était pas avec des regrets et du pessimisme qu'elle allait trouver une solution à son problème, c'était certain. Reportant sa pleine et entière attention sur la silhouette dont elle ne distinguait pas les traits, elle se demanda...Qui ça pouvait bien être. Victor, une illusion, quelqu'un d'autre? Ah, elle le saurait bien lorsqu'il répondrait à sa question. Si cette voix appartenait réellement à Victor, alors il serait en mesure de dire son nom. Si ce n'était pas lui, il ne parviendrait pas à répondre, et elle serait fixée. Dans ses mains, son couteau lui semblait peser des tonnes. Elle aurait voulu le lâcher, mais ne pouvait y consentir. Le danger était toujours là, présent, il rôdait, rampait dans le noir, alourdissait l'atmosphère.

Marie-Colombe détestait ça. Elle aurait désiré que tout ceci ne soit qu'un rêve, et qu'elle se réveille dans son lit, saine et sauve, dans cette chambre dont elle connaissait les moindres recoins par cœur. Mais c'était impossible, n'est-ce pas? Elle le sentait, le savait, au fond d'elle, bien qu'elle se refuse encore à admettre une telle chose. Ce n'était pas un cauchemar, c'était la réalité. Et elle ne pourrait plus jamais ressortir d'ici, c'était fini. Fini.

« Marie Colombe. C’est toi ? C’est vraiment toi ? »

A l'entente de son nom, la jeune femme aux yeux bleus baissa doucement son couteau, involontairement, le gardant toutefois fermement serré entre ses mains. Marie-Colombe. Elle n'avait jamais trouvé la sonorité de ce prénom aussi satisfaisante que dans les voix de Mazarin et Victor. C'était joli, comme nom, non? Marie-Colombe. Ça sonnait comme la liberté, comme un oiseau qui prend son envol, petit tache sur l'immense éther azuré. Ça allait bien avec ceux de ses frères, chaque fois, il y avait dedans cette idée de vol, de ciel. Un oiseau ne se laisse jamais apprivoiser, mais il choisit ceux à qui il fait confiance. Il protège farouchement sa liberté, refusant de se faire mettre en cage. Mettre un oiseau en cage, c'était le tuer, quelqu'un le savait, ça? C'était le priver de tout ce qui avait fait sa vie jusqu'à présent. Elle, elle n'avait jamais été captive. Elle avait su créer un paradis de sa prison, et s'y plaire. Elle n'avait jamais été captive. Pourquoi fallait-on qu'on lui joue un tour aussi cruel, à présent? Qu'avait-elle fait de mal? Elle ne voulait pas restée enfermée ici pour toujours. Non non non, elle ne le voulait pas!

Et elle ne souhaitait pas ceci à Victor non plus. Si on l'avait enfermé ici, c'était bien trop injuste pour lui. Elle le retrouverait, certes, mais...C'était trop injuste. Relevant sa tête, elle prit le couteau dans une main, se concentra. Ses frères étaient de talentueux lanceurs de couteau, qui lui avaient apprit leur art. Elle ne se serait jamais prétendue aussi douée qu'eux, mais se jugeait d'un niveau plus que respectable. D'un geste habitué, elle tendit le bras, et le couteau parti en sifflant, frôlant tout juste l'ombre dont elle distinguait les contours, pour aller se figer dans un mur, plus loin. Marie-Colombe Mazarin ne ratait jamais son coup. Jamais.

« Je ne sais pas. Ça dépend. Qui je suis, pour toi? »

Elle marqua une légère pause, pensive. Sa voix semblait bien moins forte qu'à l'accoutumée. Elle ne pouvait s'empêcher de trembler quelque peu. Ce n'était pas sa faute, c'était...

« Est-ce que j'ai raté mon coup? »

Faisant référence au couteau, bien évidemment. Alors, d'après lui, avait-elle raté sa cible, à une aussi petit distance? Pensait-il qu'elle avait pu vouloir lui enfoncer dans le cœur et se rater de la sorte? Tout ce que la jeune femme aurait voulu, c'était serrer Victor contre elle. Mais la méfiance l'emportait sur cette envie, et elle ne pouvait se résigner à se rapprocher. Et maintenant, elle n'avait plus d'arme. Elle ne pensait cependant pas en avoir besoin.
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Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] _
MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeSam 26 Mar 2011 - 19:33

Marie Colombe Mazarin. Un bien joli nom pour une bien jolie femme.

C’était les premiers mots qu’avait pensé Victor la fois où elle lui avait enfin indiqué son patronyme. Elle s’appelait Marie Colombe Mazarin, et était une des artistes du cirque de Mazarin, le fameux cirque qui produisait ces numéros si fameux à la cour du Roi. Et c’était aussi elle, la fameuse funambule que Victor avait vu ce fameux jour, ce jour où il l’avait vu pour la première fois exécuté ses acrobaties, ses tours de passe-passe, ses lancers de couteaux. Elle était une artiste extrêmement douée, aucun doute là-dessus. Et pourtant, dès ce soir là, il avait ressenti quelque chose de différent, quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti auparavant en voyant ce corps grand et fin effectuer ces acrobaties, lancer ces poignards de jet, ou encore marcher sur cette corde raide. Il avait ressenti pour la première fois, une passion s’emparer de son cœur. Et par la suite, il l’avait revu. Par la suite, il avait apprit son nom. Par la suite, il l’avait embrassé, il l’avait emmené avec lui, il l’avait aimé du plus fort qu’il le pouvait. Parce qu’il savait, il l’avait compris qu’il était tombé amoureux d’elle. Et que cela était réciproque. Marie Colombe Mazarin. Un bien joli nom pour une femme qui était bien plus que simplement belle. Elle était forte, déterminée et adorable. Même si, quand il avait été forcé par son père de partir loin d’elle, Marie Colombe avait dut ressentir beaucoup de peine à son départ, il savait qu’elle s’en était relevée, et qu’à présent elle devait se donner corps et âme au cirque de sa famille. Au cirque de Mazarin. Le vieil homme était mort d’ailleurs, quelques mois après que Victor était parti de la capitale. Il s’en voulait de ne pas avoir été là pour l’accompagner dans son dernier souffle. Même si il n’était pas un de ses parents, Victor tenait à Mazarin, ne serait-ce que parce qu’il était ce qui se rapprochait le plus d’un père pour la femme de sa vie. Victor avait un père, lui aussi. Mais si il l’aimait beaucoup durant son enfance, depuis quelques années il ne ressentait plus que du dégoût envers ce vieil homme qu’était son paternel. Il n’était plus l’homme charmant et souriant qui l’avait élevé et entraîné à l’épée dans son enfance, cet homme qui plaçait tout ses espoirs en son fils aîné, Alexandre. Depuis la mort de sa femme et de son fils, Homaël DeManslen était devenu le vieil aigri et avare que Victor connaissait. Sans doute le décès trop brutal de celui qui allait faire prospérer sa famille, ainsi que celui de la femme qu’il avait toujours aimé l’avait affecté au point que sa véritable personnalité était partie en même temps que sa moitié et sa progéniture. Laissant son deuxième file avec un corps sans âme, avec juste la volonté de restaurer la réputation des DeManslen. Et pour cela, aucune chance d’avoir autre chose pour Victor qu’un mariage stratégique. Et pourtant… Pourtant Victor ne voulait épouser aucune autre que Marie Colombe. Tout ce qu’il voulait, c’était vivre avec la belle artiste de crique, enfant illégitime du roi. Et personne d’autre. Pas la belle Noble qu’Homaël avait trouvé du coté de la famille des cousins du roi. Pas la belle princesse du quatrième royaume le plus riche de leur pays où la lune était double. Pas même cette fille plutôt mignonne que son père lui avait un jour ramené à la maison, certifiant qu’elle valait bien mieux que toutes les Marie Colombe du monde. Victor n’en voulait pas. Il ne voulait pas toutes les Marie Colombe du monde, parce qu’il n’y en avait qu’une, et qu’elle était totalement unique. Une seule Marie Colombe existait dans ce monde à la double lune, dans tout cet univers dont Victor ne connaissait rien. Une seule femme était Marie Colombe, il n’en existait pas plusieurs. Et cette femme était celle que Victor voulait à ses cotés. Pourquoi exactement ? Allez savoir. Sans doute parce qu’il était totalement amoureux d’elle. L’amour ne se contrôle pas, quand on tente de le brider, il n’en devient souvent que beaucoup plus fort. Marie Colombe était restée avec lui, malgré le fait que Mazarin aurait put ne pas cautionner sa relation avec un aristocrate de la cour. Marie Colombe était restée avec lui, alors qu’elle n’était socialement qu’une paria de la société, une artiste d’un cirque qui comprenait divers enfants d’adultères de la part du roi de son pays. Et malgré ce rang social, il était tombé amoureux d’elle. Il ne savait pas pourquoi. Qui aurait put le dire, de toutes manières ? Comme il l’avait pensé quelques temps plus tôt, l’amour ne se contrôle pas, pas le moins du monde. Tout ce qui comptait pour Victor maintenant, c’était de revoir Marie Colombe. Son exil, tant de temps passé à ne rien faire d’autre que se plier aux ordres d’un père qu’il ne reconnaissait plus, tant de temps passé à penser à elle, tant de temps passé à simplement désirer de la revoir. Il n’en pouvait plus maintenant.

Si il était parti de ce manoir, si il avait quitté la douce sécurité de l’avenir assuré en tant que Noble de la cour, si il s’était aventuré sur les routes du royaume avec l’intention de retourner à la capitale par ses propres moyens, c’était en pensant à une seule personne qu’il l’avait fait. C’était en pensant à Marie Colombe qu’il avait décidé de prendre tout ces risques. C’était pour elle qu’il avait prit cette décision. Est-ce que le fait de la retrouver était sa récompense ? Il se fichait bien de retourner de là d’où il venait, tant que Marie Colombe était avec lui. Il n’avait plus personne à part elle maintenant à qui il tenait vraiment. Son père n’était guère plus qu’un vieil inconnu avec lequel il ne voulait plus avoir affaire. Sa famille se résumait à peu de gens de sa connaissance, que cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas revu. Ses amis lui avaient tourné le dos à peine était il parti en exil dans ce manoir si lointain de tout. Il ne voulait plus que Marie Colombe, il était sûr qu’elle au moins, elle ne l’avait pas oublié. Elle représentait son dernier espoir de pouvoir compter pour quelqu’un dans l’état actuel des choses. Mais au fond… Si lui, retrouver Marie Colombe ici le rendait heureux, serait-ce le cas pour elle ? Elle avait encore sa famille, son travail ‘de l’autre coté ‘. Peut être qu’elle ne voudrait pas rester avec lui finalement. Peut être qu’elle serait trop triste pour l’aimer à nouveau. Victor eu un sursaut de déprime en entendant cela, puis il se redonna confiance en songeant que si Marie Colombe était amoureuse de lui, autant que lui d’elle, alors il se devait de la rendre heureuse, que sa famille soit là ou pas. Peu importait l’endroit, tant qu’il était avec elle, cela irait pour elle. Elle avait réussi à lui faire ressentir ce sentiment de son coté, alors il devait le faire à son tour pour elle. Cette personne en face, c’était elle, forcément Marie Colombe. Plus la conversation avançait, et plus Victor en était certain. C’était elle, forcément elle.

A peine avait-il acquis cette certitude qu’il la vit tendre doucement le bras, dans un geste qu’il connaissait bien pour l’avoir souvent vu dans ses spectacles. Elle s’apprêtait à lancer son arme. Si il savait que Marie Colombe était en face de lui, tout du moins il en était persuadé, il ne put retenir un sursaut et une augmentation de stress. Peut être qu’elle ne l’avait pas reconnu ? Peut être qu’elle allait le tuer ? Oh mon dieu, pourquoi avait-il déposé son arme ? La voyant amorcer son geste de lancer de couteau, il faillit pousser un hurlement, disant à Marie Colombe qu’il était bien Victor, qu’elle n’avait pas à le tuer, il n’était pas une menace, il s’apprêtait à la supplier. Mourir de sa main à elle serait tellement idiot… Elle ne pouvait pas… Il ne savait pas quoi faire, ni quoi penser. Sagark ne fit rien de son coté, le serpent ayant parfaitement compris ce qu’il se passait. Lorsque le couteau passa à quelques milimètres du cœur de Victor, celui-ci sentit une goutte de sueur perler sur son front. Sagark n’avait pas bougé. Il aurait put stopper ce couteau en route, sans doute. Il était un serpent, des reflexes et de la vivacité, c’était son truc. Arrêter un couteau fonçant vers son maître était simple comme bonjour pour lui, si toutefois le couteau était assez fin pour cela. Mais il n’avait esquissé aucun geste, laissant le couteau se planter dans le mur. Victor tourna un court instant la tête, afin de voir où la lame s’était plantée, avant de reposer son regard sur la silhouette de Marie Colombe. C’était elle, cela ne pouvait être qu’elle. Elle ne ratait jamais sa cible… Avait-elle voulu le toucher ? Non sûrement pas, non.


« Je ne sais pas. Ça dépend. Qui je suis, pour toi? »

Victor regarda la silhouette, ses mains toujours levées devant lui en signe de soumission. Il baissa un court instant la tête, ne sachant comment réagir à l’agression qu’elle venait de lui faire subir. Il avait l’habitude qu’elle joue un peu avec un couteau quand elle était avec lui, cela avait même fini par lui plaire il ne trouvait plus cela dangereux. Mais bon. En tout cas, il savait quoi répondre à la question qu’elle venait de lui poser. Par contre, la suivante fut plus difficile à résoudre.

« Est-ce que j'ai raté mon coup? »

Le jeune aristocrate pencha sa tête sur le coté, ne sachant pas trop quoi répondre. Il aurait d’abord fallut qu’il sache ce qu’elle visait, non ? Il cligna quelques fois des yeux, avant de hausser doucement les épaules, sans trop avoir de réponse. Lui visait-elle le cœur ? Marie Colombe ne ratait jamais sa cible, pourtant elle aurait put vouloir le tuer sous le coup de la peur et de la méfiance. Si elle avait eu ce genre de sentiment, il ne pouvait pas lui blâmer cela. Mais elle ne ratait jamais son coup, jamais, il le savait bien. Alors… Que répondre ? Qu’il ne savait pas, tout simplement. Cela dépendait de sa cible.

« Pour moi, tu es celle que j’aime, et que j’ai perdu pendant toutes ces années. Tu es la femme qui détient mon cœur, mon âme et tu es tout ce que j’ai de plus précieux au monde. Marie Colombe est cette personne. Est-ce que c’est toi ? »

Puis il fit un nouveau pas dans la lumière, qui lui arrivait désormais jusqu’au pectoraux. Sa longue queue de cheval passait aussi dans la lumière, seule sa tête et son cou étaient encore dans l’obscurité. Il ne pouvait donc toujours pas voir Marie Colombe, mais elle devait pouvoir voir son corps, à lui. Elle devait pouvoir voir la légère déchirure près de son cœur, faîte par le couteau lancé précédemment. Il répondit :

« Je ne sais pas. Qu’est ce que tu visais ? Marie Colombe ne rate jamais sa cible, surtout pas à une si courte distance. Je le sais bien. Je l’aime. »
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Marie-Colombe Mazarin
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• Petit(e) ami(e) : Oh, elle fait passer des auditions.

RP en cours : Marie-Colombe donne un spectacle par là.


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MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeSam 2 Avr 2011 - 18:05

Marie-Colombe aurait voulu être devin. De cette façon, elle aurait immédiatement su si la personne qui lui faisait face était Victor, l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde, ou une simple illusion, destinée à la tromper et faire baisser sa garde. Cela faisait peut-être trois longues années que Victor avait disparu de sa vie, sans pour autant disparaître de son cœur, mais elle se rappelait de lui comme si elle l'avait vu hier pour la dernière fois; Grand, fort, il était l'homme le plus doux et compréhensif qu'elle ait jamais rencontré de sa vie. Elle avait bien vu qu'il était issu d'une famille plus qu'aisée en lui parlant pour la première fois, les mots et les habits ne trompent jamais, mais elle s'était alors permise de jeter cette information dans un coin de sa tête, de la considérer comme banale et inutile. C'était vrai, ça n'avait pas été important, ce jour-là, il s'était juste agit d'un bel homme fort aimable qui l'avait complimentée sur ses prestations au cirque. Elle avait rougit de ses compliments, et ils avaient débutés une conversation banale, typique, elle n'aurait jamais du plus se soucier de lui. Elle n'aurait jamais du le recroiser. Et pourtant, la vie nous joue de drôles de tours parfois, et Victor DeManslen semblait être un de ces tours, un tour merveilleux s'il en était. Jusque là, Marie-Colombe n'était jamais tombée amoureuse, et elle ne mentait pas! Les personnes qui l'avaient toujours entourées étaient les membres de sa famille, ses amis, ses confidents, et Mazarin avait été comme un père à ses yeux. Absorbée par son travail et ne sortant en ville que pour faire des emplettes, elle n'avait jamais trouvé le temps d'être amoureuse, puis ça ne l'avait pas intéressée plus que cela à l'époque. Son grand amour, c'était les couteaux et surtout, surtout la corde raide. L'amour était une notion lointaine qu'elle n'appliquait qu'à sa famille, à un niveau différent. Quand sa vie lui suffisait amplement, qu'elle était heureuse, pourquoi aurait-elle du s'embarrasser d'un petit-ami? Ça ne lui avait rien dit. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Victor. Au début, elle ne pensait pas l'avoir aimé, pas comme un amant; Mais sûrement était-ce car l'amour, cette étrange de sensation, lui était complètement inconnue. Comme on ne parvient pas à nommer précisément ce que l'on ne connait pas, elle avait collé à ce sentiment un autre adjectif, mettant ces rapides battements de cœur sur le compte d'une vive amitié. Marie-Colombe aimait tellement Victor, le savoir parti lui avait fait tellement mal, à la fois par son absence, et par le fait qu'elle ne savait pas où il avait été emmené, ce qui lui était arrivé. Elle aurait voulu savoir. Mais il ne lui avait pas été donné de savoir.

Du moins, jusqu'à aujourd'hui. Si cet homme était bel et bien Victor, alors elle pourrait lui poser mille questions, l'embrasser et l'enlacer à lui en faire mal. Observant un moment ses mains, vides, la jeune femme aux cheveux roses pria ardemment que cette ombre soit son amant, et non pas quelques dangereuses illusions que, désarmée, elle n'aurait plus eu qu'à fuir. Ce drôle de manoir était dangereux, elle le sentait bien; On lui avait apprit, de toute manière, à se méfier de ce qui ne peut être expliqué. Et comment expliquer le fait qu'elle avait atterrie ici, alors qu'elle poussait simplement une des portes du grand palais de leur seigneur? C'était à n'y rien comprendre. Elle avait naïvement pensé au début être entrée dans une pièce qu'elle ne connaissait pas, et avoir été enfermée dedans tout bêtement; Une telle bourde, ça aurait bien été capable de lui arriver! Marie-Colombe avouait ne pas être très dégourdie, des fois...Mais après avoir vu Eloise, parcouru des dizaine de couloirs sans parvenir à sortir de cet endroit, elle avait du se rendre à l'évidence: Elle n'était plus dans la château de son très respecté Roi. En ce cas, où était-elle, alors? La magie...C'était difficile à croire, elle n'avait plus cinq ans et ne croyait plus aux fées et aux dragons depuis longtemps, tout de même. Elle était une adulte, qui s'efforçait de trouver à tous ses problèmes une solution rationnelle. Mais là, elle devait s'avouer vaincue, elle n'y comprenait rien, absolument rien. Et la présence de ce 'peut-être Victor' ne l'aidait pas beaucoup, sinon ne l'embrouillait qu'un peu plus.

« Pour moi, tu es celle que j’aime, et que j’ai perdu pendant toutes ces années. Tu es la femme qui détient mon cœur, mon âme et tu es tout ce que j’ai de plus précieux au monde. Marie Colombe est cette personne. Est-ce que c’est toi ? »

Marie-Colombe eut un haut le cœur, et du se faire violence pour que les larmes n'arrivent pas jusqu'à ses yeux. Que pouvait-elle espérer, maintenant, sinon que cet homme était, devait être Victor? Il le devait, oui, car sinon, elle ne s'en serait jamais remise. La jeune femme aux yeux bleus s'était dit au début que, s'il s'agissait d'une illusion, elle la dissiperait sans mal, et s'en irait sans aucune marque sur son cœur, qui resterait fort jusqu'au bout. Maintenant, elle se rendait compte à quel point elle avait été stupide de penser ceci. Victor lui manquait tellement, elle aurait donné n'importe quoi pour le retrouver. Même s'il ne s'agissait peut-être pas de lui, qui se tenait juste devant elle, elle voulait le serrer contre elle. Une dernière fois, avant que ce brouillard bienheureux ne se dissipe. L'homme approchant un peu plus, elle pu le voir plus nettement, bien que son visage resta encore dans l'ombre. Ces cheveux, ces habits...Comment ne pouvait-il pas être Victor? Elle voulait qu'il soit Victor. Elle voulait pouvoir pleurer, mais pleurer de joie.

« Je ne sais pas. Qu’est ce que tu visais ? Marie Colombe ne rate jamais sa cible, surtout pas à une si courte distance. Je le sais bien. Je l’aime. »

Les yeux de Marie-Colombe s'ouvrirent en grand, et cette fois, elle ne pu retenir les larmes qui dévalèrent le long de ses joues. Elle se fichait bien que ce ne soit peut-être pas Victor. C'était lui, ça ne pouvait qu'être lui. Il n'y avait que lui pour parler de la sorte, seulement lui qui pouvait faire battre son cœur si fort. Elle l'aimait. Elle aurait voulu pouvoir lui dire, malgré la distance, que pendant toutes ces années, elle ne l'avait pas oublié. Qu'il avait toujours été présent dans son cœur, et que même si ce n'était qu'une illusion qui disparaitrait bientôt, il le serait à jamais. Marie-Colombe aimait Victor, elle avait attendu durant toutes ces années un vain signe qui l'aurait rassurée sur le sort de ce dernier. Signe qui n'était jamais venu, mais qu'elle ne s'était jamais lassée d'attendre. Car c'est aussi ça, l'amour, non? Attendre à jamais, sans se décourager une seule fois. La jeune femme aux cheveux roses ne s'était jamais découragée, ou alors avait immédiatement reprit courage. Elle ne ratait jamais sa cible. Là non plus, elle ne la raterait pas.

La funambule ne sentie pas ses jambes se mouvoir. Elle s'avança vers la personne encore à demi-voilée par l'ombre, levant vers elle des yeux embués de larmes, un petit sourire toutefois présent sur ses lèvres. Il lui semblait sur le moment qu'elle pouvait bien mourir; Ça ne lui aurait rien fait. Elle était tellement heureuse.

« Je ne te visais pas. Quelle femme pourrait vouloir tuer l'homme qu'elle aime? Je... »

Elle l'enlaça subitement, fondant en larmes. Marie-Colombe aurait voulu que le temps s'arrête, qu'il cesse de passer. C'était par sa faute si elle et Victor avaient eu à souffert de cette absence. Trois ans, c'était énorme, c'était trop. Tant de choses étaient arrivées dans laps de temps. Elle ne voulait plus...Avoir à vivre une telle chose.

[ROTFL.XD]
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MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeSam 2 Avr 2011 - 20:25

Victor se souvenait de tous ces précieux moments passés avec Marie Colombe. Tout ces instants bénis qu’il avait put partager avec elle, chacun d’entre eux était devenu un moment qu’il chérissait du plus profond de son cœur. Du plus petit baiser sur la joue, timide et réservé, à la cristallisation de leur amour sous sa forme la plus culminante. Du plus petit moment d’humour aux plus grands éclats de rire qu’ils avaient put partager. Chacun de ces moments étaient gravés, soigneusement dans son cerveau. Il ne pouvait pas oublier le moindre de ces instants, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait put vivre qu’avec eux durant sa période d’isolement. Trois ans. Trois longues années passées loin de sa chère et tendre, de la famille de cette dernière, de ses amis restés à la capitale. Victor avait passé trois ans seul, sans personne autour de lui. Juste son père qui venait lui rendre visite parfois, et cette visite se passait souvent fortement mal. Faute de visite, l’arrivée d’Homaël DeManslen tournait rapidement à la confrontation avec son fils. Victor n’aimait pas cela, mais son père était devenu un homme particulièrement cruel depuis la mort d’Alexandre. Le jeune homme aux yeux clairs n’en voulait pas vraiment à son père pour ce revirement de personnalité, non. En fait, il trouvait même cela un peu normal. Mais… Qu’il se venge ainsi… Qu’il l’enferme de telle sorte à ce que Victor ne souhaite plus qu’une seule chose : sortir de ce fichu manoir… Cela dépassait de très loin toutes les limites de la patience de Victor. Il ne pouvait pas vivre sans que Marie Colombe ne soit présente à ses cotés. On trouvait le morceau d’âme qu’on nous avait enlevé à notre naissance pour le placer dans une femme. C’était ainsi qu’Alexandre qualifiait la rencontre amoureuse de son vivant. Victor avait trouvé cette moitié d’âme qui lui manquait, et qui était incarnée en Marie Colombe. Elle était la femme de sa vie, elle devait être avec lui, le contraire ne lui était même pas envisageable. Alors pourquoi… ? Pourquoi est-ce qu’il était ainsi forcé de devoir subir les folies de son père, cette punition injuste de devoir être exilé dans cet endroit si reculé… Juste parce qu’il aime autre chose qu’une Noble que son père avait prévu ? Est-ce que c’était juste ? De le forcer à vivre ainsi en ermite, juste parce qu’il était tombé amoureux définitivement de la fille adoptive de Mazarin ? Victor ne trouvait pas cela juste. Il trouvait cela complètement sur exagéré de la part de son père. Il ne voulait qu’une seule chose depuis son arrivée au manoir, repartir, repartir et repartir encore, encore et encore, retourner là d’où il venait, revenir dans son foyer. Dans sa maison, avec ses proches, ses amis, la femme de sa vie. Sa famille, cela aurait été bien plus dur, il le concède. Des DeManslen, il ne restait directement plus que lui-même et son père. Il avait bien quelques cousins indirects, et d’autres neveux ou ce genre de chose, mais aucune descendance directe, aucune… Véritable famille si l’on pouvait dire cela ainsi. Les DeManslen n’étaient plus que deux. Peut être que c’était pour ça qu’Homaël ne pouvait tout simplement pas accepter le fait que Victor aime une autre femme que ce que lui-même avait prévu. Peut être que c’était parce que cela condamnait pour de bon la glorieuse lignée de sa famille… Victor n’était pas d’accord avec cette idée, mais était parfaitement capable de la comprendre. Dans une famille comme la sienne, vivre avec quelqu’un qui n’avait pas le sang bleu était fortement mal vu. Bon, il est vrai que le sang de Marie Colombe était bel et bien bleu, mais… C’était d’autant plus grave, parce qu’elle était une… Enfant d’adultère. Se marier, fonder une famille avec une femme aux pareilles origines… Pouvait donner au père de Victor des cauchemars pendant des nuits entières. Oui, Victor comprenait parfaitement cela, il comprenait le point de vue de son père. Mais n’était tout simplement pas d’accord. Il aimait Marie Colombe. Son origine n’avait rien à voir là dedans. Elle était pauvre, n’était qu’une simple funambule, et pourtant il restait amoureux d’elle. Parce que ce qu’elle était n’était pas important. C’était qui elle était qui importait le plus aux yeux de Victor. Et elle était la femme de sa vie, il ne fallait pas chercher plus loin. Il se souvenait encore de cette nuit qu’ils avaient passé ensembles. La toute première, aussi bien pour lui que pour elle. N’était-ce pas là un signe de prédestinée ? Un signe qu’ils étaient fait l’un pour l’autre ? Il se souvenait de chaque instant, mais celui là était peut être le plus magique de tous. Enfin, il ne se prononcerait pas non plus, il était vrai que chaque instant passé avec Marie Colombe était un instant imprégné de magie pure. Mais là… Là c’était vraiment un signe prédestiné pour lui. Il avait attendu la bonne, et elle était arrivée.

Et maintenant ? Cela faisait trois ans qu’il n’avait pas revu Marie Colombe. Trois longues années passées sans elle, trois longues années pendant lesquelles tout ce qu’il avait pu faire était de ressasser les vieux souvenirs de sa vie à la capitale. Trois ans, et pourtant sa passion pour elle était toujours aussi intense qu’au premier jour. Il l’aimait, cela était évident. Mais il ne savait toujours pas. Il ne savait toujours pas si la personne face à lui était Marie Colombe. Le couteau qu’elle avait lancé était une preuve, certes, mais cela suffisait-il vraiment ? Marie Colombe aurait put vouloir le tuer, ne serait-ce que parce qu’elle avait peur de lui, qu’elle pouvait penser qu’il était un monstre de cet endroit maudit, comme lui aurait put penser ça d’elle. Il se pouvait qu’elle ne soit pas Marie Colombe, mais justement une créature des enfers, un démon que Victor devrait vaincre afin de dire adieu à Marie Colombe… Il se pouvait que le couteau soit vraiment une tentative d’agression, que Marie Colombe ne ratait jamais sa cible ne signifiait pas pour autant qu’elle était totalement infaillible. Sous un coup émotionnel, cela pouvait arriver. Et puis, c’était passé si près de son coté droit que la confusion était assez grande. Il ne savait pas vraiment quoi penser. Alors il avait parlé. Il ne savait pas si elle, en face de lui, était Marie Colombe, mais lui il était Victor DeManslen, et cela ne changerait pas. Le jeune homme aux cheveux sombres continua de regarder devant lui, la silhouette féminine qui était l’auteur du lancer de couteau précédent. Il attendait. Si vraiment cette personne était Marie Colombe, elle aurait dût être touchée par ses précédentes paroles. Elle était toujours très touchée par ses déclarations, parce que celles-ci étaient justement assez rares. Victor aimait Marie Colombe, de tout son cœur, mais il ne le répétait pas à tout bout de champ. Il estimait qu’elle le savait, de toutes évidences. Ses déclarations n’étaient pas fréquentes. Sans compter que cela faisait trois ans qu’il n’avait pas eu l’occasion de le lui dire. Mais dans l’instant présent, cela lui paraissait plus qu’approprié. Soudainement, il aperçu la silhouette se mouvoir. Il faillit faire un geste de défense martiale, si il n’avait pas noté instantanément qu’elle était en train de pleurer. Quelques respirations difficiles, dues aux pleurs, provenaient de la silhouette sombre qu’était celle que Victor pensait être Marie Colombe. Des pleurs… Et une démarche relativement peu prudente. Elle ne venait pas pour l’attaquer, elle venait pour….


« Je ne te visais pas. Quelle femme pourrait vouloir tuer l'homme qu'elle aime? Je... »

Ca y’est. Il sentit ses bras, ses bras à elle, l’enlacer et sa tête se poser doucement contre son épaule. Marie Colombe était une femme grande, mais lui était encore plus haut qu’elle, il s’en souvenait. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle se place à cet endroit là. Cette voix. Cette déclaration. Ces pleurs. Victor sourit, retenant lui-même ses propres larmes avant de baisser la tête pour enlacer à son tour celle qui ne pouvait être que Marie Colombe. C’était incroyable, totalement surréaliste. Il voulait la retrouver, et voilà qu’elle lui tombait dans les bras maintenant. Victor retenait ses larmes, souriait simplement, mais irradiait tellement de joie que l’ombre autour d’eux sembla se dissiper, doucement. Il était heureux. Tellement heureux de la sentir à nouveau dans ses bras. La lumière se fit autour de leur étreinte. La silhouette était plus que précise à présent. Cette chevelure rose. Ce corps si finement travaillé… Ces bras solides et fins à la fois. Victor détailla avec attention chaque partie du corps qu’il était en train d’enlacer avec toute sa passion pour être certain que c’était bien elle, quoi que le doute n’était plus permis. Enfin, il amena sa main droite sur la nuque de la femme de ses rêves, avant de lui murmurer, tout doucement dans son oreille.

« Je t’aime. »


Tout simplement. Il n’avait pas besoin d’autre chose. Il posa avec beaucoup de douceur ses lèvres sur le front de Marie Colombe, le visage de cette dernière étant toujours hors de vision. Il voulait le voir. Mais pour l’instant, ça attendrait. Il savourait ce moment. Il n’oubliait aucun des moments passés avec Marie Colombe, chacun de ces instants magiques étaient gravé en lui comme des inscriptions sur un marbre eternel. Cet instant là tiendrait une place de choix pour lui, aucun doute là-dessus.



[Ah bah oui, ROTFL. Ca devait bien arriver un jour, hein.XDDDD]
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RP en cours : Marie-Colombe donne un spectacle par là.


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MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeMer 13 Avr 2011 - 18:06

Comment une telle chose pouvait-elle être possible? Voilà ce que se répétait en boucle Marie-Colombe, alors qu'une douce chaleur qu'elle n'avait pas ressentie depuis tant de temps s'emparait agréablement de son corps. Si on avait pu lui accorder un souhait, alors elle aurait demandé que le temps s'arrête, que les secondes arrêtent de défiler aussi rapidement, que les aiguilles des horloges se bloquent, tant elle était heureuse. La jeune femme aux longs cheveux roses en avait subit, des chutes, tout au long de sa vie! Elle n'était pas née avec des prédispositions particulières, il avait fallu qu'elle s'entraîne beaucoup pour atteindre le niveau qu'elle avait actuellement. Elle avait eu de nombreuses fractures, et il ne passait pas une journée sans qu'elle ne se fasse un bleu quelque part. La douleur physique était un concept qu'elle connaissait par cœur, sur le bout des doigts; Se heurter durement au sol ne lui faisait plus peur, depuis le temps, elle en avait prit l'habitude. Alors la jeune fille aux mille fractures, accoutumée à la douleur, avait été bien étonnée de s'apercevoir qu'il existait des douleurs auxquelles on ne s'habituait jamais, et ce même avec le temps. Les douleurs physiques, c'est chose aisée que de les faire cesser: Des soins, un bandage, et plus personne n'en parle. Elles cicatrisent lentement, laissant parfois une marque indélébile sur la peau, mais Marie-Colombe ne s'en était jamais préoccupée. Elle n'avait jamais été particulièrement occupée de son apparence et, enfant, la seule chose de féminine chez elle avaient été ses longs cheveux! Pas très délicate, la gamine, avait-elle souvent entendu dans son dos, paroles prononcées par les dames de la boulangerie ou de l'épicerie, alors qu'elle poussait vivement la porte, habillée d'un short et d'une chemise trop grande, ses provisions sous le bras. La funambule n'avait jamais prit ces remarques comme des insultes cependant, ces bonnes dames ne pensaient sans doute pas qu'elle les avait chaque fois entendues. Ces paroles, confessions faites à voix basse, ne lui étaient pas destinées, aussi avait-elle fait semblant de ne pas les entendre, et les avait vite oubliées. Oui, le concept de la douleur, elle le connaissait par cœur. Ça fait mal un temps, puis ça part comme c'est venu, ça ne reste pas. Pourtant...Quand Victor était parti, la douleur avait ressentie avait été telle qu'elle avait pensé ne plus pouvoir se relever. Si elle s'était relevée, c'était en partie à cause de sa famille, et son enfant, parce qu'elle avait désiré pour lui la meilleure vie possible. Puis Mazarin était mort. Puis Lyre était mort. Tant de ses piliers s'étaient écroulés en peu de temps, elle avait cru définitivement perdre pied. Puis regardant le ciel étoilé de la nuit, depuis la fenêtre de sa chambre, elle avait réalisé que ce n'était pas ce que Victor aurait voulu qu'elle fasse. Il aurait voulu qu'elle se redresse, aille de l'avant, qu'elle soit heureuse, comme avant. Alors elle s'était relevée. Elle avait prit appuie sur les autres jusqu'à ce qu'elle soit en mesure de marcher de nouveau seule, et avait avancé. Mais la douleur, elle était toujours présente, ne la quittait, la lançait comme au premier jour. Quand elle avait vu cette silhouette, entendu cette voix, elle avait cru mourir de désespoir, ou d'espoir.

Victor...Était revenu. Marie-Colombe s'était faite depuis longtemps à l'idée de ne plus jamais revoir Mazarin, ou de ne jamais entendre Lyre rire et crier. Ils étaient morts, et avaient rejoins un Royaume plus beau aux cieux, un endroit dans lequel ils ne souffriraient pas. Ils lui manquaient, mais elle leur avait fait ses Adieux, devant ces tombes grises aux écritures dorées. Le vent avait séché ses larmes, et elle avait fait de son mieux pour ne pas en verser de nouvelles. Mais Victor, Victor! Si encore elle avait su ce qu'il était advenu de lui, elle aurait pu cesser de penser autant à lui. Mais c'était bien ça le pire, de ne pas savoir. Mazarin lui avait dit que son père avait certainement du l'emmener ailleurs en apprenant leur liaison. Que la famille DeManslen était une famille qui ne comptait plus que le père et le fils, en l'occurrence Victor et son père, qu'il ne pouvait se permettre de laisser son unique enfant fricoter avec une simple villageoise et artiste de cirque comme elle. Tu veux à ce point détruire cette famille? Lui avait-il demandé, et elle n'avait su que répondre. Non, elle ne voulait pas détruire la famille de Victor, sûrement pas, surtout qu'il n'avait plus que son père. Mais, mais...En regardant son ventre grossir au fil des mois, elle n'avait pu s'empêcher de penser que ce n'était pas juste. Que si le père de Victor voulait le bonheur de son fils, car oui elle ne pouvait décemment pas penser qu'il veuille le rendre malheureux, les parents ne peuvent pas faire sciemment ceci à leurs enfants, il aurait du les laisser ensemble. Où es-tu? Cette question, elle l'avait posée des millions de fois dans le vide, chagrinée chaque fois que seul le silence pesant lui répondait. Elle aurait tant voulu entendre sa voix. Elle aurait voulu le serrer contre elle, pouvoir l'aimer sans se cacher, faire sa vie avec lui.

Et maintenant, il était là, tout près d'elle. Était-ce un rêve? Marie-Colombe ne pensait pas. Cette chaleur qui lui remplissait le cœur et l'âme était bien réelle, ça ne pouvait pas être une illusion. Victor, Victor. Elle avait toujours trouvé ce prénom joli, et il le portait bien. Tout chez lui avait plu, et ce dès la première seconde, bien qu'elle avait au début refusé de se l'avouer. On dit que l'amour frappe plusieurs fois, et peut-être que c'était vrai. Mais pour la funambule aux yeux bleus, l'amour avait frappé une seule fois, et c'était la première et la dernière, la plus belle fois, la meilleure. Marie-Colombe aurait pu rester immobile dans les bras de son amant pour l'éternité, ça ne l'aurait pas dérangée. Mais elle se rappela où ils étaient, ce qu'elle avait lu sur le panneau. Ah. Oui, ils étaient...

« Je t’aime. »

Marie-Colombe senti les lèvres de Victor de poser sur son front en un doux baiser, et elle le serra un peu plus contre elle en réponse. Oui, elle aussi, elle l'aimait. Elle l'aimait tellement, ça n'aurait pas du être permis! Quand on aime autant, on a tellement peur de perdre l'autre...Doucement, la jeune gemme aux longs cheveux s'écarta de Victor, brisant leur étreinte quelque peu. Elle aurait voulu se blottir contre lui pour toujours, mais...Ça n'aurait pas été raisonnable, n'est-ce pas? Et puis, vu leur situation, ce n'était pas très prudent, on ne savait jamais! Marie-Colombe les craignait toujours, ces fameux monstres cachés dans l'ombre.

« Je t'aime aussi, tu ne peux savoir...Oh mon Dieu! Mais je ne t'ai pas même demandé comment tu allais! Non, d'abord, comment tu es arrivé ici? Où tu étais, pendant tout ce temps? Victor...Tu m'as tellement manqué! Je suis désolée, je suis un peu confuse, ah ah... »

Marie-Colombe essuya du revers de la main quelques larmes qui coulaient encore sur ses joues, relevant la tête pour adresser un grand sourire à Victor. Il lui semblait soudain, étrangement, que ces couloirs qu'elle visitait depuis son arrivée n'étaient plus aussi sombres qu'auparavant.

« Je suis si heureuse de te revoir. » Laissa-t-elle s'échapper dans un petit soupir satisfait, se faisant violence pour ne pas fondre de nouveau en larmes. C'est qu'une telle vague d'émotions, elle n'y était pas habituée!

[VDM. Maintenant j'arrive plus à RP.XDDD]
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Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] _
MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeMer 13 Avr 2011 - 21:29

L’amour, Victor trouvait ce sentiment fort compliqué.

Dans sa jeunesse, il n’avait eu aucune place de libre pour l’amour. Dans la famille DeManslen, quand on cherche à grandir, l’amour n’est qu’un sentiment très secondaire. Il se souvenait encore de son père qui l’obligeait à s’entraîner régulièrement dans l’optique de devenir un soldat. De sa mère qui passait son temps à instruire Alexandre dans ces grandes pièces parsemées d’étagères avec des livres. Victor se souvenait de tout cela, il se souvenait que dans cette période, ni lui ni Alexandre n’avaient eu le temps qu’on accorde généralement à l’amour à cet âge là. Tout du moins pour Alexandre. Etant l’aîné, le grand frère de Victor était nettement plus avancé que son cadet sur le chemin de la vie. Il connaissait beaucoup plus de choses sur le monde, et pas seulement parce que c’était lui qui suivait les cours de niveau intellectuel. Il avait l’expérience d’un homme mûr et mature dans les souvenirs du jeune homme. Oui, sans doute que Alexandre n’avait pas eu le temps de voir et de connaître l’amour de son coté. Victor n’avait pas vraiment eu plus de temps non plus à vrai dire. Il avait rencontré Marie Colombe dans une période assez tardive de sa vie. Leur histoire avait duré deux ans, il s’en souvenait très clairement. Et ils avaient été séparés trois ans. Ils s’étaient rencontrés chacun dans leur période de dix septième année si il ne s’abusait pas. Cela faisait longtemps quand on y réfléchissait. Six ans… Six ans qu’il avait pour la première fois ressenti de l’amour envers une personne. Pour la première et la dernière fois. Jusque là, Victor n’aurait jamais vraiment cru que l’amour le frapperait de cette manière. Il n’avait pas cru qu’en voyant ainsi le corps merveilleux de cette funambule onduler lors de cette soirée passée à la cour, il aurait le lendemain cette boule caractéristique qui lui alourdissait le cœur, le souvenir de cette femme omniprésent dans son esprit. Il n’aurait jamais cru cela, non. Petit, il voyait toujours sa vie comme son père le lui avait dit depuis la mort de Mme DeManslen et de son fils Alexandre. C'est-à-dire comme un Noble Aristocrate, un membre d’une éminente famille qui avait perdu de nombreux membres suite à de tragiques accidents. Un membre d’une famille qui cherchait à se reconstruire, le dernier héritier de la fortune des DeManslen. Et en tant que tel, il se devait de choisir une épouse convenable à son rang. Son père lui en avait parlé de nombreuses fois, insistant bien sur le fait qu’il y’aurait des chances pour que Victor n’aime pas sa promise. A cette époque, le jeune homme n’en avait pas grand-chose à faire. Il était encore jeune à la mort de son grand frère et de sa mère. Il était encore un jeune enfant, certes mature et raisonné pour son âge, mais encore un jeune garçon malgré tout. L’amour, les femmes… Tout cela ne l’intéressait guère. Tout ce qu’il voulait c’était perpétrer l’héritage d’Alexandre. Honorer la promesse qu’il lui avait faîte d’être heureux en toutes circonstances. A présent qu’il devait assumer autant son rôle que celui de son frère aîné, il aurait du pain sur la planche. A l’époque, il s’était simplement dit que l’amour ne viendrait pas de sitôt. Il n’avait pas eu tort, l’amour avait mit du temps à se montrer. L’amour, pas vraiment les fiancées potentielles envisagé par son père. Victor ne se souvenait plus avec combien de filles de son âge il s’était disputé pour une simple histoire de poupée mal faite. Il ne se souvenait pas non plus du nombre de fois où on l’avait forcé à s’asseoir devant la mère de la candidate, qui était tout sauf quelqu’un d’adorable. L’archétype même de la femme riche et à la recherche d’un gendre idéal, tout en essayant ses nouvelles parures. Victor ne se souvenait plus du nombre d’événements qu’il avait vécu de cette manière. Il avait eu de la chance d’avoir eu le choix de refuser après toutes ces rencontres. Il fallait dire que même son père n’était plus aussi emballé à l’idée que son fils épouse une de ces personnes après avoir lui-même passé un peu de temps avec elles. Et les années avaient passées, Victor continuait de grandir en tant que l’héritier des DeManslen le plus parfait possible, continuant de recevoir parfois des visites des jeunes filles de la cour qu’il ne parvenait toujours pas à aimer. Pour lui, les filles de cette période étaient toutes des jeunes femmes sans âme. Sans saveur. Il était jeune, il était un homme. Dans ces conditions, percevoir la gente féminine comme autre chose qu’une grande succession de filles plus cruches les unes que les autres était assez normal.

Malgré le fait qu’il avait par la suite bien grandit encore, et qu’il avait bien mûrit, les femmes qu’il avait rencontré au cours de son existence jusqu’alors tendaient toujours à le faire pencher pour cette hypothèse. L’amour n’était pas arrivé finalement, c’était ce qu’il avait cru au départ. Puis était venu cette soirée à la cour du Roi. Cette soirée durant laquelle il avait put voir le fameux cirque de Mazarin en activité de ses propres yeux. Les numéros étaient spectaculaires, voire grandiose pour le jeune homme. Pas encore tout à fait adulte pour rejeter complètement la magie d’un tel spectacle, mais plus tout à fait assez jeune pour ne pas comprendre que ce qui se déroulait devant lui était une œuvre d’art magistrale. Et puis le moment était arrivé. Elle s’était avancée sur la scène et avait commencé un numéro tout à fait banal pour elle sûrement, mais qui reste encore aujourd’hui pour le jeune aristocrate un souvenir extrêmement précieux. Pour la première fois il avait put voir une femme effectuer des prouesses physiques d’un niveau bien supérieur à celui des filles auquel il s’était habitué depuis, pour la première fois il trouvait de la grâce dans les mouvements de cette femme, pour la première fois, il sentait une boule dans son ventre germer petit à petit alors que la jeune femme saluait avec les autres artistes lors de la fin du spectacle. Il avait applaudit, à tout rompre, en toute sincérité. Non seulement le crique oui. Mais aussi cette femme qu’il ne connaissait pas alors.

Et il l’avait retrouvée un jour. Par pur hasard ou peut être que le destin l’avait voulut. Ils s’étaient revu, avaient sympathisés. Puis Victor avait finit par comprendre un beau jour qu’il était tombé amoureux d’elle. Eperdument amoureux de Marie Colombe Mazarin. Leur histoire avait perduré deux ans qui furent les plus belles années de la vie du jeune homme. Deux ans d’un bonheur pratiquement parfait, durant lesquels lui et sa dulcinée avaient vécus tels deux personnages de ces œuvres de fiction où les amoureux s’aiment d’un amour dépassant les sommets des plus hautes montagnes du royaume, capable de surpasser même la hauteur de la double-lune de leur monde d’origine. Ils étaient si heureux, oui… Il l’aimait tant qu’il aurait vraiment voulut passer sa vie avec elle, et non pas trois ans enfermé dans ce manoir où il n’avait rien à faire mis à part étudier en essayant de s’isoler du monde, ou penser à Marie Colombe. Penser à l’instant où il pourrait la revoir, la demander en mariage, lui faire un enfant. Faire sa vie avec elle. Il savait que son père ne serait pas d’accord, mais lui savait qu’il ne pouvait être heureux que comme cela. La famille DeManslen était morte en même temps que sa mère et son frère. Homaël DeManslen n’était plus l’homme intransigeant, mais malgré tout jovial que Victor avait connu dans sa jeunesse. Lui-même n’était plus ce jeune garçon passionné de lecture maintenant. Tout cela l’avait profondément dégoûté à présent. Il voulait juste être avec l’élue de son cœur. La revoir, la ressentir contre lui, et s’excuser. Et cet endroit lui en offrait la possibilité maintenant…


« Je t'aime aussi, tu ne peux savoir...Oh mon Dieu! Mais je ne t'ai pas même demandé comment tu allais! Non, d'abord, comment tu es arrivé ici? Où tu étais, pendant tout ce temps? Victor...Tu m'as tellement manqué! Je suis désolée, je suis un peu confuse, ah ah... »

Elle brisa quelque peu leur étreinte en s’éloignant légèrement de lui. Il ne pouvait pas dire que cela lui déplaisait, car maintenant il pouvait enfin voir son visage. La pénombre ne semblait plus être autour d’eux. Comme si par une étrange coïncidence, ce noir qui continuait de se répandre dans ce couloir, avait cessé d’évoluer autour d’eux en même temps qu’ils s’étaient reconnus. Il la voyait clairement maintenant. Son visage gracieux, ses deux yeux d’un bleu un peu plus profond que les siens. Ces cheveux roses d’une longueur plus que respectable. Il souri comme il n’avait jamais sourit depuis ces dernières années, des larmes perlant aux coins de ses propres yeux tandis que l’élue de son cœur essuyait les sienne d’un revers de la main.

« Je suis si heureuse de te revoir. »

Il lui souri une nouvelle fois en retour, sentant les larmes de joie et la tristesse s’emparer de lui. Où il était pendant tout ce temps… Il lui avait manqué… Elle aussi, elle lui avait cruellement manqué. Il eu un hoquet, ne sachant pas par où commencer. Il ne savait pas quoi dire, il ne savait pas si il voulait vraiment lui répondre. Il était soudainement submergé par des émotions de toutes provenances. De la tristesse, de la peine de ne pas avoir été là pendant ces trois ans. De n’avoir put donner aucune nouvelle. La joie de la revoir, de la sentir de nouveau contre lui, de l’entendre lui parler, de la voir sourire devant lui. Sans oublier qu’il ne savait toujours pas où il se trouvait malgré tout… Il prit une profonde inspiration pour calmer cette énorme vague déferlante sur son subconscient, avant de regarder dans les yeux la femme qui occupait ses rêves et ses pensées.

« Moi aussi. Je suis tellement heureux de te revoir… Je n’espérais plus ce moment depuis que j’étais arrivé ici. Je… Je suis désolé. Je suis désolé de ne pas avoir été là pendant tout ce temps. Ce… Mon père m’avait forcé à partir dans un manoir, je… Pardon, Marie Colombe je suis tellement…. »

Tellement quoi ? Tellement désolé ? Tellement fou de toi ? Tellement content de te revoir ? Il ne savait pas exactement quoi dire. Il baissa les yeux, n’osant plus vraiment la regarder pour l’instant. Il était à la fois honteux et fou de joie. Les sentiments se bousculaient dans son cœur et son cerveau, il ignorait quoi faire. Ses mains, notamment celle dans le dos de son amoureuse étaient figées au même titre que lui. Il avala difficilement sa salive, avant de relever un visage complètement perdu entre le flot de ses sentiments. Il hocha la tête avant de sourire de nouveau, essayant de ne pas laisser tout les sentiments négatifs qui le submergeaient gâcher cet instant de bonheur. Il venait de la retrouver. C’était tout ce qui comptait.

« Pardon. Je ne sais pas quoi dire, je… Je suis…. »

Il ne savait pas quoi dire, non. Peut être qu’il attendait un signe de sa part. Un signe qu’elle l’aimait encore vraiment autant qu’il l’espérait. Il voulait encore être avec elle. L’aimer autant que possible. Son cœur battait tellement fort qu’il se demanda un instant si il n’allait pas exploser dans sa poitrine. Son cerveau bouillonnait, ne sachant pas quoi faire dans cette situation. Il ne savait pas quoi faire. Heureux, désolé, interloqué… Il avait besoin d’aide. Elle était la seule à pouvoir lui en apporter.



[Allez, du courage ! Essayons de ne pas faire trop niais !XD]

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Marie-Colombe Mazarin
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• Petit(e) ami(e) : Oh, elle fait passer des auditions.

RP en cours : Marie-Colombe donne un spectacle par là.


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MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeMer 27 Avr 2011 - 18:58

Marie-Colombe, à bien y réfléchir, ignorait tout de l'endroit où elle se trouvait. Si auparavant, elle avait été trop préoccupée par cette ombre ressemblant à Victor pour trop s'attarder sur sa situation globale, maintenant que l'engourdissement du à la peur qu'elle avait ressentie s'estompait, elle commençait à percevoir d'un œil nouveau ce qui l'entourait. Les bras de son ami l'empêchaient de paniquer tant elle se sentait en sécurité entre eux, mais elle pensait bien que la réalité de cet endroit lui sauterait définitivement aux yeux sous peu, et qu'elle allait être loin de l'aimer. Qu'est-ce qu'elle avait lu sur ce panneau à l'entrée, déjà? Ah oui, cette histoire de pouvoir, de porte coincée pour l'éternité et d'animal parlant. Honnêtement, si la porte ne lui avait pas résisté et qu'elle n'avait pas eu à courir après Eloise, la jeune femme aux longs cheveux roses aurait rit au nez de ces écritures, et serait sur le champ aller quémander de l'aide, c'est qu'elle n'avait que très moyennement envie de faire attendre le Roi, dont elle avait eu l'immense honneur de recevoir une invitation. Mais maintenant qu'elle avait vu Eloise, Victor, et que la porte en effet avait refusé de pivoter sur ses gonds...La funambule commençait à sérieusement se poser des questions. Marie-Colombe n'était pas une femme qui se laissait aisément influencer ou qui avait pour habitude de mettre sur le compte d'entités malignes toutes les choses un peu étranges qui lui arrivaient au quotidien Il ne lui en était jamais arrivé tant que ça, d'ailleurs, et les fantômes pouvaient faire cliqueter leurs chaines à ses oreilles, elle démasquerait les petits idiots qui s'amusaient à lui faire une farce. Ça, c'était arrivé plusieurs fois, par contre, et elle avait été atterrée de devoir ôter le masque du visage d'Angel pour la grosse majorité de ces fois. Un an de plus qu'elle, ça se prétendait adulte, mais ça faisait des blagues douteuses une fois la nuit tombée! Marie-Colombe savait combien son frère aimait plaisanter et faire peur aux autres, les taquiner était un passe temps pour lui comme l'était le réprimander pour elle. Tous petits déjà, c'était elle qui grondait Angel, et Mosle qui repassait derrière pour les gronder tous les deux. Combien de fois les avaient on pris pour des jumeaux, elle et Angel! Ils se ressemblaient plus qu'ils ne voulaient l'admettre, la funambule aux yeux bleus le savait pertinemment. Aussi, elle ne pu s'empêcher de se demander ce qu'aurait fait Angel à sa place, ce qu'il aurait pensé de cet endroit. Aurait-il cru à la prétendue magie de cet endroit? Le problème, c'était qu'elle était bien trop terre à terre pour se laisser aller à de si hâtives conclusions. Elle n'était pas Angel, ni Acacia, ou encore Graham. Elle ne croyait pas aux fantômes, ne pensait pas que les morts pouvaient revenir de l'Au-delà, ne croyait pas en la magie, qui n'avait de son opinion jamais existé. Alors imaginez un peu son choc en se retrouvant ici! Marie-Colombe avait toujours considéré son avis à ce sujet comme absolu, et voilà qu'on la forçait à le remettre en question. Relativement perturbant, pour la jeune femme aux cheveux roses.

Et la présence de Victor ne l'aidait pas à se dépêtrer de cette toile d'araignée dans laquelle elle semblait s'être involontairement prise. Il avait disparu il y avait trois ans de cela, avant qu'elle ai pu lui dire qu'elle était enceinte, sans même qu'elle sache où l'on avait emmené, sans qu'elle ai pu lui dire au revoir. Du jour au lendemain, Victor DeManslen était sorti de sa vie, aussi soudainement qu'il y était entré. Ça lui avait fait mal, bien entendu, elle avait cru mourir de cette absence. L'espoir d'un jour pouvoir le revoir s'était amenuisé avec les jours, pour finalement devenir quasiment nul au bout de deux longues années. Si Victor avait pu revenir, s'était dit Marier-Colombe, cela faisait longtemps qu'il serait revenu. Si son père avait voulu le laisser partir, il l'aurait laissé partir depuis longtemps. Alors elle s'était faite à l'idée de ne plus jamais entendre le son de sa voix. La jeune femme avait trouvé que de cette manière, ça faisait bien moins mal que d'attendre chaque jour son retour à la fenêtre, un retour qui ne viendrait certainement pas: S'il revenait en ville, ce ne serait pas pour elle, malheureusement. Malgré tout, son cœur n'avait jamais laissé entièrement partir le secret espoir de le voir revenir, et après qu'elle ait reprit le cirque en main, elle avait scruté la foule à chaque représentation, afin de voir si le visage de Victor ne figurait pas parmi celui des spectateurs, au cas où il serait revenu en secret, ou que savait-elle. Mais jamais elle ne l'avait retrouvé. Évidemment, il ne reviendrait jamais, s'était-elle alors dit pour amoindrir la déception, il devait se construire une vie ailleurs, avec une jolie et riche jeune femme, qui lui donnerait une descendance digne de sa famille. Quelle sotte elle avait pu être, de penser qu'elle pourrait un jour faire son bonheur! Et pour la punir d'une telle audace, on lui avait enlevé son petit garçon. Ces pensées, néanmoins, n'avaient jamais été rien d'autre que le reflet d'une âme dont la tristesse et le désespoir s'étaient emparés. Même si, honnêtement, bien qu'elle le désirait de tout son être, Marie-Colombe n'avait pas pensé un jour être en mesure de revoir son amant. Alors qu'il reparaisse ici, au milieu de toutes ces ombres...C'était tellement étrange! Mais maintenant qu'elle savait qu'il s'agissait bel et bien de Victor, et pas d'un monstre ayant prit son apparence, elle laissait la joie l'emporter sur l'inquiétude qui grandissait. Pour un temps, pas pour longtemps. Mais elle voulait au moins savourer dignement ses retrouvailles avec Victor, ne fut-ce que pour deux ou trois minutes seulement.

Elle pensait...Elle pensait qu'elle ne le reverrait plus jamais, plus jamais. Les larmes avaient coulées de ses yeux sans qu'elle puisse rien faire pour les retenir. Victor était revenu, alors qu'elle n'y croyait plus. C'était presque trop beau pour être vrai. A quand remontait la dernière fois où elle avait si heureuse?

« Moi aussi. Je suis tellement heureux de te revoir… Je n’espérais plus ce moment depuis que j’étais arrivé ici. Je… Je suis désolé. Je suis désolé de ne pas avoir été là pendant tout ce temps. Ce… Mon père m’avait forcé à partir dans un manoir, je… Pardon, Marie Colombe je suis tellement…. »

Oh, alors c'était bel et bien son père, qui l'avait forcé à se retirer si loin d'elle? Marie-Colombe, contre toute attente, n'en voulu pas à ce père trop sévère de les avoir séparés. Sûrement avait-il cru bien faire en forçant son fils à la quitter...La funambule aux cheveux roses admirait tellement la détermination dont faisaient preuve certains parents qu'il lui était devenu impossible de leur en vouloir, qui qu'ils soient. Mazarin avait beau ne pas être son vrai père, il avait été tout comme, à ses yeux. Tellement gentil et compréhensif, elle n'aurait pas pu être plus heureuse qu'avec lui. Elle n'avait peut-être pas eu de mère, mais...La jeune femme restait intimement persuadée que tout ce que les parents faisaient pour leurs enfants, ils le faisaient pour leur bien, pensaient le faire pour leur bien. Ce n'était pas possible autrement, n'est-ce pas? On ne peut pas décemment vouloir le malheur de ses enfants. Aux yeux de Marie-Colombe c'était proprement impossible.

« Pardon. Je ne sais pas quoi dire, je… Je suis…. »

Marie-Colombe laissa s'échapper un petit rire de ses lèvres entrouvertes, un petit rire qui n'était pas moqueur, seulement amusé, et surtout extrêmement soulagé. Cette voix, c'était bien celle de Victor! Comme elle pouvait lui avoir manqué, ces trois dernières années. C'est fou comme deux années de sa vie seulement pouvaient influer sur ce qu'elle était à présent. Deux petites années seulement...Qui avaient été les meilleures de son existence. Dix-huit ans, elle n'avait été qu'une gamine, à l'époque, une gamine un peu désorientée de connaître l'amour pour la première fois. Mais le temps passé avec Victor avait fait d'elle une femme, et les épreuves qu'elle avait par la suite traversé avaient fait d'elle la femme qu'elle était aujourd'hui. Et Marie-Colombe était fière de celle qu'elle était devenue: C'était le reflet de son existence, de tous les malheurs qui lui étaient tombés dessus, mais aussi de tout cet amour qu'elle avait ressenti, à l'égard de Mazarin, à l'égard de ses frères, de tous ses amis du cirque, de Victor...Jamais elle ne pourrait assez les remercier pour avoir fait d'elle celle qu'elle était aujourd'hui, pour l'avoir soutenue, même dans les pires moments. Elle était tellement...

« Ce n'est pas grave...fit-elle au bout d'un moment, cherchant elle aussi les mots justes, Ce n'était pas de ta faute. Je ne t'en ai jamais voulu, parce que je savais qu'au fond, tu n'étais pas parti de ton plein gré. »

Elle marqua une petite pause. Il y avait dix millions de choses qu'elle voulait dire, qu'elle voulait faire, mais elle n'arrivait pas à se décider à en faire une seule. Elle empêchait les larmes de couler, car elle ne voulait plus en verser, même si c'étaient là des larmes de joie. Il fallait être forte, maintenant. Ne plus pleurer, ne plus regretter. C'était maintenant, plus que jamais, qu'il fallait qu'elle aille de l'avant. A quoi ça servait, de rester constamment bloqué dans le passé? Il ne reviendrait jamais.

« Tu sais, je dois m'excuser aussi. Je pensais...Je pensais que tu ne reviendrais jamais. Que tu ferais ta vie ailleurs, et que tu m'oublierais. Est-ce que tu pourras un jour me pardonner d'avoir pensé une telle chose...? »

[C'est mal parti, je crois.XD]
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Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] _
MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeMer 27 Avr 2011 - 20:05

Elle lui avait tellement manqué… Quand il avait été obligé de partir sans même pouvoir lui faire ses adieux ou pouvoir la revoir une dernière fois, il avait pensé qu’il suffisait de montrer à son père sa détermination, de lui prouver que Victor aimait Marie Colombe bien plus que tout ce que le luxe et la vie d’aristocrate pouvaient lui offrir. Victor l’aimait tant qu’il avait souhaité le prouver à son père, attendre ainsi en montrant à Homaël DeManslen que son jeune fils n’aurait pas de repos tant qu’il ne se trouverait pas aux cotés de sa belle. En partant, Victor avait relativisé les choses en pensant de la sorte. Il s’était lourdement trompé. Son Père était extrêmement têtu. Et il avait placé tout ses espoirs dans la personne de Victor. Alexandre n’était plus là, leur mère non plus, Victor était seul avec son père. Alors maintenant ils n’étaient plus que deux, la glorieuse dynastie des DeManslen allait s’achever de cette manière stupide et irresponsable. Homaël était fils unique. Il n’y avait plus qu’un seul DeManslen encore non-marié dans le monde à la Lune Double d’où venait le jeune homme aux cheveux mauves, et c’était lui-même. Il était le dernier des DeManslen à être encore ‘sur le marché’ si tant est qu’on pouvait dire cela ainsi. Il était le seul à être encore en mesure de perpétrer la lignée. Pourtant, il avait prit la décision de ne pas le faire, du moins pas de la manière dont son père le souhaitait. Oui, Victor souhaitait devenir père, devenir un homme respectable, père de famille, qui faisait vivre sa femme et ses enfants autant à la sueur de son front qu’avec la sincérité de son sourire. Oui, il voulait cet avenir radieux que tout être vivant un tant soi peu lucide cherche à obtenir. Et il aurait été simple pour lui d’avoir cet avenir, il lui aurait suffit de dire ‘Oui’ à l’une des nombreuses filles que son père lui avait présenté. Il lui aurait suffit de donner enfin son consentement à épouser une de ces femmes de Noble origine, pour pouvoir fonder une famille avec une épouse attentionnée et des enfants dont il serait forcément fier puisqu’ils seraient les siens. Mais voilà, Victor n’était pas aussi égoïste. Il savait bien qu’il n’était fait pour aucune des femmes présentées à lui par son père. Il savait bien que les enfants qui naîtraient de cette union entre lui et une de ces prétendantes seraient forcément malheureux. Des enfants nés pour remplir des vides, pour remplir leur rôle, nés d’une union également conçue pour remplir un rôle. Quel bonheur pouvait-il y’avoir à cela ? Comment ses enfants pouvaient être heureux si leur père n’aimait pas leur mère ? Comment ses enfants pouvaient devenir des gens dont il voudrait s’occuper si il n’était même pas l’homme destiné à la mère de ces mêmes enfants ? Il ne voulait pas épouser quelqu’un qu’il n’aimait pas. Autant pour lui que pour cette personne, et pour la descendance qu’ils auraient un jour, d’une façon ou d’une autre. Victor aimait Marie Colombe, et cela s’arrêtait là. Il était fait pour elle, et elle était faite pour lui. Leurs enfants seraient heureux. Peut être pas forcément très riches, mais heureux, cela était plus que certain. Parce qu’ils seraient entourés d’amour, parce qu’ils ressembleraient à leur père, et à leur mère, parce que leurs parents s’aimeraient, parce qu’ils étaient nés d’une union non pas préconçue par des interêts communs aux deux géniteurs, mais bien parce que ces derniers étaient amoureux l’un de l’autre. Parce qu’ils n’étaient pas nés en tant que remplaçants pour porter le nom de la famille, parce qu’ils n’étaient pas des objets qu’on envisageait déjà de fiancer à des personnes spécifiques. Mais bel et bien des enfants. Des enfants conçus par un couple qui voulait avoir des enfants. Parce qu’avoir des enfants, c’était le plus beau cadeau que la nature pouvait faire à des amoureux. Victor savait que cette pensée était un peu niaise et ridicule, elle aurait sûrement bien fait rire certains de ses amis à la cour. Enfin, ses amis… Il y’avait bien longtemps qu’il n’avait plus de contacts avec eux. A l’instant où il était parti dans le Manoir isolé, à l’instant où il avait été puni pour avoir fréquenté Marie Colombe, et pour être tombé amoureux d’elle, à cet instant toutes ses connaissances semblaient s’être détruites. Tout ses amis n’avaient plus de contact avec lui. Communiquer à distance était extrêmement difficile pour leur monde d’origine, même en leur qualité de Nobles. Les lettres envoyées n’étaient jamais très nombreuses au Manoir. Et elles avaient même cessé d’arriver au bout d’un moment. Victor savait bien ce qui s’était passé. L’amitié qu’il éprouvait pour ses amis s’estompait forcément. L’amour était un sentiment bien plus fort, mais l’amitié… Elle ne pouvait pas survivre à trois ans d’isolement constant. Ses amis avaient dût faire des rencontres. Grandir de leur coté. Apprendre à survivre dans la capitale. Tandis que lui ne désirait qu’une chose : rentrer pour revoir Marie Colombe et tout ceux auxquels il tenait. Mais cela n’était jamais arrivé. D’ailleurs cela n’arriverait jamais, il ne reverrait plus la capitale maintenant. Mais au fond, il s’en fichait. Il avait Marie Colombe avec lui. C’était tout ce qui importait à ses yeux.

En entendant le petit rire de Marie Colombe s’élever dans l’air autour d’eux, Victor ne put s’empêcher de sourire, toute sa tristesse disparue. Ce rire, cette manière de s’amuser… Dieu du ciel, qu’est ce que ça avait put lui manquer. Il ne savait pas comment il avait fait pour vivre trois ans sans entendre ce rire une seule fois. L’entendre de nouveau, pas dans ses souvenirs mais bien réel, bien là en face de lui, le rendait vraiment heureux. Il l’écoutait, elle riait. Elle s’amusait, elle était heureuse elle aussi. Et visiblement, elle ne lui en voulait pas du tout. Il joignit donc son rire à celui de sa bien aimée pendant quelques temps, avant de la laisser parler. Sa voix semblait à la fois fragile, pure, et forte à la fois. Elle ne tremblait pas, ne pleurait pas, elle voulait être forte. Il devait l’être aussi, par respect pour elle, et pour ce qu’il était pour elle.


« Ce n'est pas grave...Ce n'était pas de ta faute. Je ne t'en ai jamais voulu, parce que je savais qu'au fond, tu n'étais pas parti de ton plein gré. »


Il soupira de soulagement, avant de caresser doucement les cheveux de Marie Colombe, savourant ce doux contact qu’il n’avait pas oublié, mais dont il avait été privé si longtemps qu’à présent il y prenait un plaisir fou. Il l’écoutait. Attentivement, chacune de ses paroles semblait être l’occasion pour lui d’écouter un peu plus une voix de sirène qui racontait quelque chose de diablement intéressant. C’était vraiment étrange, elle aurait put lui raconter quelque chose de vraiment ennuyeux, il aurait sûrement bien rit une fois qu’elle aurait terminé. Marie Colombe avait ce don sur lui, ce don de le captiver, quoi qu’elle pouvait faire.


« Tu sais, je dois m'excuser aussi. Je pensais...Je pensais que tu ne reviendrais jamais. Que tu ferais ta vie ailleurs, et que tu m'oublierais. Est-ce que tu pourras un jour me pardonner d'avoir pensé une telle chose...? »


Il cessa un court instant de lui caresser les cheveux pour la regarder droit dans les yeux, un sourire flottant sur ses lèvres. Sa main droite remonta doucement le long du dos de Marie Colombe, arrivant au niveau de son cou, puis de sa joue. Il caressa la joue de son amante, avec une douceur caractéristique de l’homme amoureux, puis plaça sa main derrière la nuque de la jeune femme pour caresser cette partie de son corps.


« Je ne pourrais jamais t’en vouloir pour quoi que ce soit. Tu ne le pense plus maintenant, et c’est tout ce qui compte. Tu m’as manqué. Vraiment. Beaucoup trop manqué. »

Un peu plus sûr de lui, il appuya légèrement, très légèrement sur la nuque de l’amour de sa vie pour avancer son propre visage vers celui de Marie Colombe. Et leurs lèvres se joignirent. Il hésita un court instant, avant que leurs lèvres ne soient en contact. Hésita, il ne lui avait pas demandé son avis. Il ne savait pas si elle en avait autant envie que lui. Pourtant, dès l’instant où le baiser commença, Victor ne fut pas capable de s’arrêter. Pas capable de regretter. Il se sentait bien. Beaucoup trop bien pour faire quoi que ce soit d’autre que prolonger le baiser autant qu’il le pouvait. Ca n’était qu’un simple baiser, comme ils l’avaient fait des centaines de fois, pourtant il n’arrivait plus à le stopper. A chaque fois qu’il voulait dire quelque chose, et donc rompre leur embrassade, il n’y parvenait pas, et continuait de caresser la nuque de Marie Colombe tout en prolongeant leur acte d’affection. Il n’y arrivait pas. Cette sensation lui avait trop manqué.



[... En effet. C'est parce que c'est encore les retrouvailles! On fera mieux dans peu de temps! Tiens le coup!XD]
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Marie-Colombe Mazarin
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MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeDim 15 Mai 2011 - 15:55

La vie de famille, c'était une notion bien lointaine, pour un enfant. L'amour, on ne s'y intéresse que bien plus tard, il faut d'abord savoir s'amuser, courir et rire. Marie-Colombe trouvait affreuse l'idée qu'on puisse rabâcher à un enfant que bientôt, il devrait fonder une famille, prendre femme ou époux et vite faire des enfants, car on ne savait jamais quand la maladie pouvait frapper, et qu'il était impératif d'avoir une descendance. Les croyances populaires de son Royaume prétendaient qu'en chacun de nos enfants se trouvait un morceau de nous, et que c'était de cette manière qu'on survivait à la mort, gagnait l'immortalité dans un certain sens. La jeune femme aux cheveux roses n'aurait jamais osé remettre cette croyance en doute, qu'elle trouvait très belle par ailleurs. Dans les yeux de nos enfants, on s'aperçoit, tel que nous étions des années auparavant, petit et tellement insignifiant face au reste du monde, cette époque durant laquelle on pensait dur comme fer qu'on pouvait décrocher les étoiles si on le voulait. A quoi ça servait, d'embarrasser des enfants de tâches qui ne devraient leur revenir que dans des années et des années? Chaque chose en son temps était le leitmotive de la funambule. Les enfants devaient savoir s'amuser et découvrir le monde avant de donner la vie à leur tour. L'immortalité, comme chacun le disait, on ne perdait rien à la gagner un peu plus tard. Marie-Colombe avait vu tellement de parents pressés de voir leurs enfants grandir, et elle avouait n'y rien comprendre. Elle, elle n'aurait jamais voulu que ses enfants se marient jeunes, tout ça pour porter sur leurs épaules de trop lourdes responsabilités! Elle les aurait laissés jouer jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de voler de leurs propres ailes. La maman oiseau qu'elle était n'aurait jamais permit de les laisser trop tôt quitter le nid, ils auraient chuté, et comme tout le monde le savait, d'une telle hauteur pour un si petit être, une chute était fatale.

Marie-Colombe était encore une enfant, lorsqu'elle avait rencontré Victor. L'amour avait frappé trop tôt, elle le savait, et sans doute auraient-ils mieux fait d'attendre avant de s'engager. Deux enfants aveuglés, qui n'avaient pas pris de précautions nécessaires, et qui s'étaient sévèrement fait punir par leurs parents. La vie est injuste, n'est-ce pas? La jeune femme aux yeux bleus avait été tellement triste de la tournure qu'avaient pris les évènements. On lui avait enlevé Victor, Mazarin, puis son enfant. Heureusement pour elle, pendant les deux ans qu'avait durée leur relation, elle avait eu le temps de grandir, bien obligée. Elle s'était affermie, n'était plus une enfant. Après la mort de ceux qu'elle aimait, elle avait prit sa vie et celle de ses compagnons en mains. Si elle était restée une enfant, elle se serait écroulée, aurait quitter ce monde sans un mot. Marie-Colombe était fière d'avoir réussit à tenir, c'était la preuve qu'elle était forte. Adulte. C'est toujours dur de quitter ce monde d'insouciance où l'on pense que tout est permit, mais il fallait surmonter cette épreuve. Elle n'était plus celle qu'on surveillait et qu'on choyait, à présent; Elle était celle qui surveillait et choyait. Et curieusement, ça lui allait bien. Un rôle tout désigné, depuis longtemps, en quelque sorte.

« Je ne pourrais jamais t’en vouloir pour quoi que ce soit. Tu ne le pense plus maintenant, et c’est tout ce qui compte. Tu m’as manqué. Vraiment. Beaucoup trop manqué. »

Sans doute que Victor aussi, avait eu le temps de grandir. Il n'était plus un enfant, il était un adulte. Marie-Colombe ne parvenait pas, pourtant, à considérer comme un erreur ce qu'elle aurait elle-même considéré comme une erreur si elle avait une spectatrice extérieur à leur histoire. On ne pouvait qu'apprendre de ses maladresses, elle imaginait, pour empêcher que nos enfants les reproduisent par la suite. La main de Victor...Était chaude. Ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas sentir ce contact, si agréable, si merveilleux. Sur le coup, la funambule aux yeux clairs se moqua bien de l'endroit où elle se trouvait. Victor étai là, avec elle, il était revenu! C'était incroyable. Tellement...Merveilleux. Elle qui pensait ne plus jamais le revoir, c'est comme si la deuxième moitié de son cœur, à l'arrêt depuis trois longues années, venait de se remettre à battre. Comme dans un rêve. C'était purement et simplement...Magique. Elle ne parvenait pas à trouver les mots justes.

Quand les lèvres de Victor vinrent se poser sur les siennes, Marie-Colombe écarquilla les yeux, surprise, avant de les fermer et se laisser aller à cette tendresse depuis longtemps oubliée. Plus jamais elle n'avait aimé après Victor. Pas qu'elle se l'était interdit, mais simplement car elle n'était jamais retombée amoureuse, c'était aussi simple que ça. Les yeux de son amant l'avaient hantée chaque nuit, et elle n'était jamais parvenu à l'oublier. Une fois qu'on trouve son âme soeur, on ne peut plus jamais s'en défaire. Nos âmes restent unies même après la mort, quelles que soient les circonstances. Même loin l'un de l'autre, elles restent unies à jamais, car les âmes ont cette particularité de ne jamais mourir. Elles sont immortelles. Et une fois unie à une autre, elles ne peuvent plus s'en détacher. Ne forment plus qu'une sale âme, reflet de deux cœurs qui battent en harmonie.

Marie-Colombe aurait voulu ne jamais briser l'étreinte de leurs lèvres, mais au bout de quelques instants, elle fut bien obligée. Elle éloigna progressivement son visage de celui de Victor, et une larme roula de nouveau le nom de sa joue. Elle l'insulta mentalement, accrochant un sourire à ses lèvres. Elle se sentait revivre...Son cœur avait recommencé à battre, il était de nouveau complet.

« C'est tellement bizarre, fit-elle en laissant s'échapper un petit rire de ses lèvres, c'est comme si tout ce temps j'avais vu le monde en noir et blanc, et qu'à présent, je le voyais de nouveau en couleurs. »

Elle marqua une légère pause, agrandissant son sourire, fermant ses yeux l'espace d'un instant, pour ensuite les rouvrir. C'était presque trop beau pour être vrai...

« Merci. » souffla-t-elle dans un soupir de soulagement.

[Ce que je me sens neuneu, à écrire ça!XD]
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Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] _
MessageSujet: Re: Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen]   Monsters build their home in the dark. [Victor DeManslen] Icon_minitimeDim 15 Mai 2011 - 17:05

Pendant toutes ces longs moments passés au manoir, pendant tout ce temps où Victor avait été tout seul, sans personne pour le soutenir, pendant toutes ces années qui, bien que peu nombreuses avaient été particulièrement difficiles à passer, pendant tout ce temps Victor avait pensé à Marie Colombe. Son image l’avait hanté pendant qu’il essayait de se concentrer sur ses études et son travail. Il repensait à la chaleur de son corps, à la douceur de sa peau, à la candeur de sa voix quand il devait normalement apprendre correctement les lettres et les chiffres dans toutes leurs subtilités. Tout cela ne l’intéressait fondamentalement pas. En réalité, ce n’était pas que son avenir lui importait peu, ni que toutes ces connaissances que son père voulait lui faire rentrer dans le crâne étaient inutiles de son point de vue. Loin de là même, Victor était quelqu’un d’intellectuel, pour qui l’éducation et le savoir étaient des choses fondamentales pour réussir sa vie. Le problème venait du fait que sans Marie Colombe, il n’avait plus goût à rien. Il savait qu’elle aurait voulut qu’il se batte de toutes ses forces pour parvenir à survivre sans elle, et c’était donc ce qu’il avait fait. Mais cela n’empêchait pas qu’il se sentait fondamentalement mal. Il avait constamment cette impression de vide, comme si il lui manquait quelque chose d’important. Comme si il cherchait quelque chose d’indispensable à sa survie, mais qu’il ne parvenait pas à le trouver. Mais ce n’était pas là une comparaison tout à fait honnête. Pour être vraiment en paix avec lui-même, le jeune homme aurait plutôt dut dire qu’il avait trouvé la chose nécessaire à sa survie, mais que cette dernière lui était maintenue hors d’atteinte, uniquement parce que son père ne souhaitait pas que son fils fasse sa vie avec cette catégorie de chose. Bien que comparer Marie Colombe à une simple ‘chose’ lui paraissait hautement réducteur, la comparaison tenait cette fois ci bien plus la route. Combien de fois, le jeune DeManslen avait maudit son père de lui avoir ainsi tout arraché ? Combien de fois Victor avait pleuré dans les draps de son grand lit, parce qu’il n’y avait pas la splendide funambule aux cheveux roses à ses cotés ? Il n’avait pas compté. Avait passé plus de deux ans loin d’elle, loin de tous les projets qu’il avait eu avec elle. Parce qu’il avait des projets, c’était évident. Ils s’aimaient. Et même si ils n’étaient que des enfants à l’époque, ils avaient grandis depuis. Ils étaient devenu des adultes, avaient prit leurs responsabilités. Mais malgré ce passage à l’âge mature, Victor n’avait jamais put dire adieu à Marie Colombe, jamais. Il l’aimait trop pour cela. Grandir ne signifiait pas perdre une âme d’enfant qu’on avait autrefois. D’ailleurs le jeune homme aux cheveux mauves s’était souvent demandé si ce n’était pas justement sa relation avec Marie Colombe qui l’avait fait grandir aussi rapidement. Il avait toujours été un garçon plutôt mature et responsable, mais depuis sa découverte de l’amour avec la jolie équilibriste, il devait bien avouer que maintenant il avait les manières de son père quand celui-ci formait encore un couple et un chef de famille avec sa mère. Autrefois, c’était le cas. Depuis la mort d’Alexandre et de leur mère, Homaël DeManslen n’était plus cette personne. Il était devenu un être que Victor n’arrivait pas à faire autre chose que le détester. Quelqu’un pour qui le jeune homme nourrissait une haine profonde. La haine de l’avoir déraciné de tout ce qu’il connaissait.

En sentant Marie Colombe lui rendre son baiser, Victor ne put retenir un sourire sur ses lèvres, malgré le fait que ces dernières étaient bien assez occupées comme ça. Elle se laissait aller, autant que lui, à cette douceur si exceptionnelle qu’était l’amour profond. Chacun était la moitié de l’autre. Victor aimait Marie Colombe, et pour son plus grand bonheur, elle l’aimait aussi. Tout deux ne pouvaient vivre sans l’autre au final. Même si chacun était proche de l’autre à sa manière, leur réunion et leurs retrouvailles si émouvantes pour lui, ne pouvaient signifier qu’une chose : il voulait passer tout le reste de son existence avec elle. Cette sensation de baiser avec elle lui avait tellement manqué. Il ne s’était pas passé un seul jour au manoir sans que Victor ne tente de se remémorer la sensation que cela lui procurait, lorsqu’il embrassait Marie Colombe Mazarin. Il ne l’avait jamais oubliée, bien évidemment, mais cela ne voulait pas dire que le manque ne lui obstruait pas l’esprit. Et on ne pouvait combler un tel manque avec de simples souvenirs. Pour lui, il lui fallait Marie Colombe. Parce qu’il était tout simplement amoureux d’elle. Elle était la seule avec qui il souhaitait passer le reste de son existence. La seule avec laquelle il pouvait envisager d’avoir une descendance. Avoir des enfants lui semblait une chose merveilleuse. Être adulte à présent ne voulait pas dire qu’il se sentait prêt à devenir père, mais pourtant avec elle à ses cotés, il lui semblait que n’importe quel obstacle volerait en miettes devant leur amour réciproque.

Plus jamais il ne la quitterait désormais, il en faisait le serment. Durant trois ans, il avait été beaucoup trop faible, il n’avait pas sût écouter ce que son cœur lui dictait. Il n’avait put que courber l’échine devant la volonté inébranlable de son père, et endurer tout ce que ce dernier lui faisait subir. Il n’avait put qu’attendre patiemment que Marie Colombe et lui puissent redevenir aussi amoureux l’un de l’autre qu’avant, sous la bénédiction de son paternel. Il avait été naïf, en plus d’être faible. Il avait vraiment cru qu’un tel avenir était possible. Mais dans la vie, tout ne venait pas vers nous sur un plateau d’argent. Victor avait eu la chance d’avoir une éducation et une formation afin de devenir quelqu’un qui sache se débrouiller dans sa vie qui venait tout juste de véritablement démarrer. Il avait eu la chance de trouver son âme sœur, la personne qui partagerait sa vie pour le restant de celle-ci, et avait aussi eu la chance de trouver cette personne relativement tôt dans son existence. Il avait eu de la chance, mais cela ne durerait pas, tout simplement. Un jour ou l’autre, il fallait se lever et se battre. Faire en sorte que ce que l’on voulait qu’il nous arrive, nous arrive bel et bien. Et Victor voulait qu’il lui arrive son mariage avec Marie Colombe. C’était tout ce qu’il voulait. L’aimer, l’épouser, fonder une famille avec elle. Le panneau à l’entrée avait dit que cela pouvait être vu comme un nouveau départ pour eux. Et bien il en avait formellement l’intention. Prendre un nouveau départ. Avec elle. Tant qu’elle était avec lui, il pouvait faire tout ce qu’il avait envie, c’était ce qu’il ressentait. Dès que Marie Colombe était près de lui, Victor DeManslen devenait quelqu’un d’indestructible, de surpuissant. Quelqu’un à même de surmonter n’importe quel obstacle sur son chemin. Sentant le contact des lèvres de Marie Colombe s’éloigner des siennes, il se retint d’avancer pour l’empêcher de partir. Il ne voulait pas que leur acte cesse, mais il fallait bien qu’il se finisse un jour ou l’autre. Avec un sentiment de regret, il la laissa s’éloigner doucement de lui pour pouvoir contempler ce visage qu’il aimait tant. Une larme perlait sur le coin de l’œil de sa belle. Il s’en inquiéta un court instant, avant de la voir sourire et lui répondre, ce qui le rassura sur ce qu’elle devait ressentir.


« C'est tellement bizarre, c'est comme si tout ce temps j'avais vu le monde en noir et blanc, et qu'à présent, je le voyais de nouveau en couleurs. »


Elle ria un court instant, fermant ses yeux. Il l’attira contre elle dans l’optique de la serrer de nouveau contre lui, lui caressant les cheveux. Il l’entendit dire merci dans un soupir de soulagement, ce qui le conduisit à avoir une réaction similaire. Il soupira d’aise, à la fois satisfait et soulagé d’avoir enfin retrouvé la femme de sa vie dans un endroit qui pourtant ne prêtait pas à ce genre de chose de prime abord. Il l’éloigna de son corps ensuite, la regarda en souriant, constatant qu’elle semblait aussi heureuse que lui. Son visage refléta la joie de revoir son adorée, puis après lui avoir caressé la joue, il avisa ce qui pouvait bien se trouver autour d’eux. Ils s’étaient retrouvés maintenant. Restait à savoir où.

« De mon coté, j’ai la sensation d’avoir retrouvé la raison qui me poussait à croire que j’avais quelque chose à faire dans ce monde. Je suis vraiment heureux de te revoir, Marie Colombe. Hé, tu as grandis depuis la dernière fois ! Tu es devenue une vraie adulte maintenant. »

Il laissa échapper un petit rire, retenant une larme de joie qui s’apprêtait à couler sur sa propre joue, avant de jeter un coup d’œil circulaire autour de lui. Bon, peut être que cet endroit était vraiment une prison, mais la cage était bien dorée en tout cas. Enfin, Marie Colombe était présente, et pour lui ça faisait forcément de cet endroit autre chose qu’une prison. Plutôt un paradis.

« J’ai cru que cet endroit était l’enfer quand je suis arrivé. Mais si tu es là, ça ne peut pas être ça. Peu importe où nous sommes tombés, au moins on est ensembles. Et ça, c’est la plus belle chose qui me soit arrivé depuis trois ans. »




[Personnellement je ne trouve pas ton poste neuneu, moi.8D

Comparé au mien...o_O]
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