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 HENSKENS T.J ▬ « I'm sipping on some sunshine »

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Closet Case
T.J Henskens
T.J Henskens

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Masculin Pseudo Hors-RP : Nii'
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• Age : 31
• Pouvoir : Ses silences t'insultent.
• AEA : Lily. Ah, non. Guy.
• Petit(e) ami(e) : HUGO. TOUT LE MONDE LE SAIT DE TOUTE FACON. RIGHT.

RP en cours : Just for the hell of it

Messages : 162
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HENSKENS T.J ▬ « I'm sipping on some sunshine » _
MessageSujet: HENSKENS T.J ▬ « I'm sipping on some sunshine »   HENSKENS T.J ▬ « I'm sipping on some sunshine » Icon_minitimeMar 15 Jan 2013 - 15:00



* Tyler John Henskens


*nom – Henskens
*prénom – Tyler John ; T.J
*age – 18 ans
*né le – 01 Février 1985

Pouvoir
"Contrôle parental."



Alter Ego Astral
Guy.



Passions


N'aime pas / Phobies




« You'll never know if you don't go ;
you'll never shine if you don't glow. »

Physique


Fancy feet dancing through this town.

Caractère


I'm a scholar and a gentleman ;

Histoire courte


And I usually don't fall when I try to stand.



Informations Hors-RP
Avez-vous bien lu les règles ? { Je peux faire ça, REGARDEZ } - Nii'.
Où avez vous trouvé ce forum ? Aussie Aussie
Est ce votre premier perso...
♦ ...Dans un forum RP ? G'day mate.
♦ ...Dans ce forum ? TOUTES LES PIRES BESTIOLES VIVENT EN AUSTRALIE.
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Closet Case
T.J Henskens
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HENSKENS T.J ▬ « I'm sipping on some sunshine » _
MessageSujet: Re: HENSKENS T.J ▬ « I'm sipping on some sunshine »   HENSKENS T.J ▬ « I'm sipping on some sunshine » Icon_minitimeDim 28 Juil 2013 - 18:45


Nous ne sommes pas des Anges


« If you think you're getting away, I will prove you wrong ~ »

D'un geste élégant, le tissu glissa sur la peau délicatement halée ; puis, du bout des pieds, au rythme de déhanchés discrets, la silhouette menue se glissa jusqu'au miroir à pied près du dressing. La musique qui résonnait depuis son portable faisait vibrer ses muscles à la mesure des pas de danse qu'elle exécutait, légers et souples, sur le tapis beige : sa bonne humeur embaumait la pièce d'une odeur presque plus sucrée que celle de son parfum préféré. Chemisier parfaitement noué, short correctement cintré, boucles blondes domptées en une queue de cheval sage et ordonnée, elle s'accorda un sourire. Ma chère Ashley, tu es resplendissante aujourd'hui. Son reflet lui renvoya le compliment à travers un sourire ravissant auquel ni les lèvres roses ni les dents blanches ne faisaient défaut. Et quoi de plus normal, aurait-elle ajouté, puisque rien n'aurait su lui faire défaut.
La modestie n'avait jamais été un trait de famille marquant, dans cette maison.
D'un pas dansant, écouteurs à présent enfoncés dans ses oreilles serties de petites perles bleues accordées à ses bottines, la jeune fille ferma la porte derrière elle. Comme chaque dimanche matin, avoir la salle de bain pour elle toute seule n'avait pas été bien compliqué : le seul qui d'ordinaire lui faisait concurrence devait dormir profondément. Un bref coup d’œil à sa montre et des aiguilles tendant vers le dix l'incitèrent à faire un crochet par le fond du couloir. Il ne lui en voudrait pas, si ? Grâce à elle il aurait le temps de s'habiller décemment avant que midi ne sonne, ce serait un fichu miracle. De quoi le ravir, donc. Et puis dormir n'importe quand, fête la veille ou non, ce n'était décidément pas un rythme de vie qu'elle jugeait sain. Elle préférait le voir sprinter pour lui voler sa place dans la salle de bain plutôt que le laisser dormir toute la matinée comme un chat paresseux.
Surtout en ce moment.
Comme ce n'était pas son genre d'appréhender, de mordre ses lèvres enduites de gloss et de se ronger les ongles, elle afficha plus d'assurance encore. Si Dieu avait inventé les masques et l'hypocrisie en plus de la mauvaise foi, ce n'était certainement pas pour rien. Ça lui aurait fait mal de savoir que personne n'utilisait les outils qu'il avait négligemment laissé à leur disposition. Sa voix claire ne tremblait que rarement. Ses yeux verts ne brillaient pas.
Sa fierté ne l'aurait pas permis, jamais.

« But you better not steal the moves... »

D'un coup de pied dont elle fut très fière, elle enfonça la porte en bois.

« T.J ! »

Fière d'elle et des paroles on ne peut plus appropriées de sa chanson, Ashley posa ses mains sur ses hanches – pour pousser un glapissement effrayé la seconde suivante, couvrant ses yeux dans un mouvement précipité. Juste au cas où, se jura-t-elle en rougissant involontairement, parce qu'il n'y avait au fond sûrement pas de quoi crier. Quand elle écarta ses doigts, aussi prudente qu'une enfant devant un film d'horreur, elle put constater que non, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter – pas de quoi réveiller les voisins ou alerter ses parents non plus. Elle s'abstint donc de hurler à nouveau.
La fille aux cheveux pâles qui jusque-là pianotait sur son portable, assise sur le côté droit du lit, avait de un l'air parfaitement gentille et saine d'esprit, de deux des vêtements sur le dos. Tout pour plaire, en somme. Rassurée, Ashley poussa un bref soupir avant de lancer un regard peu amène à l'autre silhouette encore endormie sous les draps. Cet abruti avait de la chance d'avoir le sommeil lourd, parce qu'elle avait sacrément envie de retirer ses écouteurs et de monter le volume à fond pour lui faire profiter de sa musique. Ça aurait peut-être eu un effet positif sur...
Eh ben, tiens, ses hormones, pour commencer. Ça n'aurait fait de mal à personne.
Consciente que rester là à fixer l'invitée bêtement n'allait les mener nulle part, elle reprit rapidement constance. Son frère manquait vraiment à tous ses devoirs : la pauvre devait être réveillée depuis un moment déjà sans savoir que faire. Vu que son visage ne lui disait strictement rien, elle paria sur une touriste. En fin d'année, il y en avait toujours quelques-uns à rechercher la chaleur de l'été austral et flâner sur les plages.

Étant donné son niveau en langues, elle pria pour une britannique ou une française. C'était ça ou la catastrophe assurée. Il n'y avait plus qu'à espérer.

« Ah, pardon. Tu veux venir prendre un petit-déjeuner ? Ou juste partir ? Enfin tu peux descendre si tu veux, en tout cas, trancha-t-elle d'un mouvement du poignet. Mes parents sont habitués, ils vont peut-être grimacer un peu mais... »

… Mais elle n'avait pas l'air de suivre du tout. Bouche fermée sur une ligne droite, l'adolescente resta la fixer sans plus oser rien dire. Elle n'allait quand même pas lui parler dans toutes les langues imaginables jusqu'à ce que l'autre Casanova se réveille pour lui dire qu'elle avait un accent sexy espagnol ou sexy russe, parce que sinon elle n'était pas sortie de l'auberge – et la Belle au Bois Dormant non plus.
Timidement, la jeune femme finit par prendre la parole.

« Hum... Tu parles trop, vite, je... »

Ah. Sourcils haussés, tiquant sur l'accent familier, elle croisa les bras.

« Deutsch ?

-Ha ! Sprichst du Deutsch ? »

Rien qu'au joli sourire de l'inconnue, Ashley ne put réprimer une grimace ennuyée. Ça allait encore faire des cartes postales pour rien, ça. Et puis elle avait l'air gentille.
D'un geste parfaitement naturel, elle fit signe à la fille d'attendre et retira sa bottine pour la lancer à la tête de l'endormi. Quand elle se pencha dans l'encadrure de la porte pour appeler Ian, qui s'était invité quelques minutes plus tôt pour jouer aux jeux vidéos dans le salon, un grognement de protestation émana enfin de sous les couettes. Encourageant.
Ça l'aurait été, du moins, si toutes ces sales manies n'étaient pas allées en empirant.

« Iaaaaan, comment on dit ''mon frère est un connard mais tu peux prendre le petit dej' ici si tu veux'' en allemand ? »



▬ Novembre 1997, Sydney
Assuré sur ses deux jambes, un large sourire aux lèvres, T.J exécuta une petite danse plus ridicule qu'autre chose sur le sable chaud. Il y avait dans ses yeux verts autant de lumière que sur sa peau ; et plus il riait, plus ses amis riaient, plus il rayonnait. Les adultes qui passaient près d'eux ne se préoccupaient pas de ses pitreries, les adolescents grimaçaient méchamment – mais lui s'en fichait, il s'en fichait même complètement d'avoir l'air idiot pourvu de rester le centre de l'attention. A douze ans, il n'avait pas encore appris à être adulte. A douze ans, il n'avait pas encore compris le sens du mot « honte ». A douze ans, surtout, il n'avait pas cessé d'être lui-même par crainte de ne pas rentrer dans le moule – parce qu'à douze ans, il n'en voyait tout bonnement pas l'intérêt.
Lucy disait que c'était parce que, avec une personnalité comme la sienne, il n'avait pas besoin de suivre pour se faire apprécier. Il la croyait volontiers. La sœur de son meilleur ami avait des jugements plutôt sûrs, en général, et le garçon avait pris l'habitude de lui donner raison sans se poser de questions.
Et puis tout ces trucs d'hypocrisie, lui, ça le dépassait.

« Vous allez où, pour les vacances ? »

D'un mouvement tout sauf élégant, T.J se laissa tomber près de ses camarades. Ashley, sur laquelle il devait garder un œil, tressait les cheveux d'une petite rouquine : rien de grave à l'horizon. Admettant que sa sœur était de toute façon bien assez grande pour ne pas se perdre ou se faire enlever à deux mètres à peine de lui, le garçon accorda toute son attention aux réponses désordonnées qui fusaient de part et d'autre.
Des amis, il en avait presque autant qu'il avait de voisins et de personnes dans sa classe ; hormis un ou deux garçons qu'il préférait éviter, la vaste majorité de ses connaissances l'appréciaient – et réciproquement. Sa vivacité et sa gentillesse mettaient à peu près tout le monde d'accord, et puisqu'il n'était pas bien difficile les insultes ou moqueries s'échappaient rarement de sa propre bouche. Quand sa mère lui tapotait la tête et l'enlaçait entre ses bras, elle lui disait qu'il avait tout pour lui : et là encore il aurait pu la croire sans concession, si et seulement si elle n'avait pas dit exactement la même chose de la blondinette qui lui servait de sœur. Pour l'avoir vu fixer les autres petites filles avec un dédain évident, il lui semblait clair qu'elle n'était pas parfaite. Du coup, forcément, l'avis de ses parents semblait un peu biaisé ; il préférait s'en référer à ce que disaient ses amis et, dans une moindre mesure, ses professeurs. Celle de sport ou celui d'anglais, évidemment, mais aussi celui de mathématiques, qui savait apprécier à sa juste valeur son enthousiasme débordant. Apparemment, il adorait le voir lever la main et se tromper ne serait-ce que pour pouvoir corriger et expliquer ensuite. « C'est en faisant des erreurs qu'on progresse », comme il disait.
En attendant, T.J attendait toujours de récolter autre chose que des C.

« Et toi, tu vas où ? »

Un sourire éclaira son visage d'une joie contagieuse.

« Chez mes grands-parents ! On va chasser le crocodile et chopper des mygales, plein de mygaaales~ »

Fort de cette affirmation, le garçon chatouilla les côtes de la petite brune qui lui faisait les gros yeux. Les épaules secouées de rires, elle tenta en vain de repousser cette attaque sournoise de ses petites mains soignées : peine perdue. Plus grand, plus déterminé à l'ennuyer qu'elle ne l'était à le repousser, aussi, il n'eut aucun mal à prendre l'avantage. Si c'était une guerre, ce n'était pas équilibré ni même fair-play – ce que sa sœur, juste derrière, ne se priva pas de faire remarquer à grand renforts de soupirs méprisants. Elle n'en était pas encore à crier 'ennemi de la femme', mais ça se jouait vraiment à trois fois rien.
Cédant enfin aux « arrête arrête, s'il te plaît » de sa victime, T.J passa ses bras autour de sa taille en signe de rédition.

« C'est horrible les araignées ! s'exclama-t-elle en tapotant le dos de son ami. Si t'y touches tu m'approches plus jamais, erk.

-Maaaaais Brooke ! Elles sont adorables ! Avec toutes leurs petites pattes noires qui grimpent partout... »

Les traits de la fillette s'étirèrent sur une grimace sincèrement horrifiée que T.J, un sourire mutin aux lèvre, s'empressa de dissiper en lui volant un baiser.
Le temps qu'elle crie et s'indigne, il avait déjà sautillé jusqu'à sa sœur pour vérifier qu'elle allait bien. Cette petite chose avait beau ne pas être aimable, elle avait au moins le mérite d'être obéissante : quand il lui expliqua qu'ils devraient y aller dans une dizaine de minute, elle opina simplement du chef, tout à fait digne dans son joli maillot vert.

« Je vais dire à maman que tu fais des trucs dégoûtants, précisa-t-elle tout de même en tassant la terre au pied de son château. Elle va t'interdire de piscine et ce sera bien fait. »

… A la réflexion, il venait de changer d'avis. Elle n'avait rien pour elle, cette gamine.

« J'embrasse qui je veux, bleeeh.

-Bleeeh.

-Tyler, tu viens dans l'eau ? »

Pour répondre un « oui » sonore à son meilleur ami, debout à quelques mètres de là, il dut arrêter de tirer la langue à sa cadette : ce qu'elle s'empressa bien sûr de qualifier de forfait, soutenue par la petite rouquine dont elle avait tressé les cheveux. Tous des vendus, grommela-t-il en rejoignant Ian et les quelques autres qui attendaient à ses côtés, calant au passage sa planche de surf sous son bras. Il y avait juste assez de vent pour faire de jolies vagues, et de ce côté de la plage l'affluence était raisonnable ; pour surfer, c'était l'idéal.
Alors dix minutes, juste dix minutes. Ensuite ils rentreraient, attendraient leurs parents et prendraient le repas. Il tirerait les joues de son petit frère pour lui faire manger ses légumes, Ashley assiérait sa poupée préférée sur ses genoux, leur mère se plaindrait de son travail, leur père renverserait son verre et tout le monde applaudirait – sauf le fautif, parce que bizarrement ce genre d'accidents n'arrivait que les jours où il mettait sa chemise préférée.
… A moins que toutes ses chemises ne soient sa chemise préférée, en fait. Il n'était pas très sûr.

« Bataille d'eaaaau ! »

Caché derrière sa planche, T.J éclata de rire. Sa mère aurait sûrement dit que ce n'était pas « préféré » si c'était au même niveau que tout le reste ; dans un sens, elle n'avait pas tort. Il n'aurait pas pu dire que tous les jours étaient ses préférés, par exemple.
Alors s'il fallait choisir, il aurait dit que...

« T.J ! ÇA FAIT DIX MINUTES, TU REVIENS ! »

C'était 'aujourd'hui', son moment préféré.



▬ Mai 1998, Sydney
« BWAHAHA JE SUIS UN LOUP-GAROU ! »

Dans un hurlement strident qui continuerait de leur faire honte sur au moins cinq générations, les deux garçons se retrouvèrent dos dans la boue.

« Aouuuu ~ ! Deux nouvelles victimes de la forêt, herherher. »

Légèrement étourdis par leur chute, ils ne réagirent pas immédiatement aux battements de main satisfaits de leur amie. C'était un peu comme une malédiction, ce truc ; chaque fois que Ian, trop peureux pour son propre bien, s'accrochait maladroitement à T.J, ils s'écroulaient en arrière. Leurs pieds finissaient toujours par déraper : aussi débrouillards que deux quilles sur une piste de bowling, ils ne s'équilibraient jamais. Aucune chance.
En attendant, ça faisait bien rire Le Grand Méchant Loup.

« Bordel de non, Lucy !

-Tu crains, mes cheveux sont tout sales maintenant !

-Lucy quoi ? Moi je suis Le Grand Méchant Loup. Wolfy pour les amis. Je mange les petits enfants, aouuuu ~ »

Après un juron que son père aurait sûrement mis sur le dos de sa mère – et vice-versa – Tyler redressa le dos pour deux. Son meilleur ami, toujours accroché à son bras, tentait tant bien que mal de calmer les battements affolés de son cœur ; à travers leurs vestes tâchées, il les sentait presque mieux que les siens.
La grande blonde savait parfaitement qu'elle n'avait pas le droit de lui faire peur comme ça. Ian avait toujours eu le cœur plutôt fragile, et des parents sur-protecteurs ; en d'autres termes, le terroriser s’appelait « chercher à avoir des ennuis avec Monsieur et Madame ». Parce qu'elle était sa grande sœur et qu'elle veillait beaucoup sur lui, Lucy oubliait souvent que ça comptait aussi pour elle. Une chance pour elle que son cadet ne soit pas du genre à tout rapporter.

Mains sur les hanches, la jeune fille regarda ses victimes se relever d'un air satisfait.

« Où t'as mis Ashley ? demanda T.J en plissant les yeux.

-Ash... Oh ! Rouuuuge, viens, on a de la viande pour ce soir ! »

Sans faire craquer la moindre branche d'arbre, une petite fille sortit de l'ombre d'un gros tronc. En la voyant dégager ses jolies boucles de son capuchon, son frère sentit une vague de soulagement détendre ses épaules. Il était censé veiller sur elle, après tout – et puisque ses parents avaient déjà refusé de laisser leur frère partir avec eux sous prétexte qu'il était d'humeur aventureuse et risquait de leur échapper, perdre sa sœur n'était pas exactement la meilleure façon de leur prouver quoi que ce soit. D'autant qu'à priori, veiller sur Ashley était la tâche la plus simple qui soit : elle ramassait des fleurs, chantonnait et pestait de temps en temps, mais ne s'éloignait jamais de ses guides.
Sauf que là, il y avait Lucy. Et rester dans les chemins, ça, cette idiote ne savait pas faire.

Comme pour lui donner raison, la plus âgée du groupe baissa son masque de loup sur son visage.

« Herher, il ne reste plus qu'à dépecer les victimes. Ensuite, on les cuira au feu de bois ! »

T.J, faussement effrayé, posa une main contre son cœur.

« Oh noooon, je ne veux pas être dépecééééé.

-Sois plus convainquant, pourceau ! »

Le jeune homme lança un regard effaré à sa petite sœur lorsqu'elle lui mit un coup de bâton dans les jambes.

« Sois pas brutale, sauvage !

-Chut, tu te tais et tu obéis. »

Ben tiens.
Si leurs parents avaient su ce que les demoiselles entendaient par « jouer au Petit Chaperon Rouge », ils auraient peut-être opposé un peu plus de résistance avant de les laisser s'enfuir à l'autre bout du parc. Il pouvait parier tout son argent de poche que savoir leur petite princesse fiancée à un loup ne leur aurait pas beaucoup plu – surtout si elle dévorait son adorable grand frère en guise de repas de noces.
De toute façon, décréta-t-il en grimaçant, [/i]je serais indigeste.[/i]

« Her, Rouge – on a qu'à les assaisonner avec les fleurs et les feuilles que tu as ramassées.

-Hm hm. D'accord.

-T'es débile ! s'exclama Ian, qui tentait tant bien que mal de retrouver un semblant d'honneur. On a plus huit ans, on sait très bien qu'tu –

-GRAAAAH ! »

Le hurlement de Lucy se mêla à celui de son frère ; avant même d'avoir pu comprendre ce qui se passait, T.J se retrouva entraîné à toute vitesse par la poigne ferme du blondinet. Ses jambes peinèrent immédiatement à suivre les longues enjambées de Ian – et pourtant, les cris de guerre de Lucy auraient pu faire courir n'importe qui plus vite que son ombre. Même lui n'avait pas spécialement envie de se faire attraper, quand elle était d'aussi bonne humeur. On ne sait jamais. Pure mesure de sécurité. Elle aurait été capable de... Enfin, de – non, il prenait le problème à l'envers.
De quoi n'aurait-elle pas été capable, au juste ?
Sportif ou pas, le garçon eu vite du mal à suivre son ami sans avoir l'impression de se faire arracher soit la peau du poignet, soit les muscles des mollets. Elle allait forcément les rattraper, de toute façon : même avec Ashley sur le dos, cette fille était une foutue flèche. Il n'avait pas fait d'athlétisme, lui, et –

Déséquilibré par le terrain glissant, Ian glissa brutalement en arrière.
Oh oh.

« He – ! »

Dans un fracas amorti par les feuilles et la boue, les quatre enfants tombèrent les uns sur les autres comme un mauvais château de carte. Seule Ashley, à califourchon sur le dos de Lucy, réussit à s'extirper du petit tas sans salir autre chose que ses chaussures et le bout de sa cape.
Maintenant, ils étaient vraiment sales de partout. Et quand il disait vraiment, il voulait vraiment dire vraiment ; vraiment. Son meilleur ami avait l'air de s'être roulé par terre, sa propre chemise était plus marron que blanche et Lucy, quoi que protégée par son masque, s'était tout de même offerte une moitié de teinture en glissant : c'était trempé, froid et franchement dégoutant.
Après avoir redressé Ian d'un coup de main bienveillant, T.J ne put s'empêcher de ricaner.

« Haha, on dirait un champignon !

-Tu peux parler ! T'as vu ta tête, on dirait un monstre marin !

-Genre, je… »

Sa belle assurance ne dura pas. Tandis qu'il passait une main naïve dans ses cheveux pour les remettre en place, son visage se décomposa.

« ...MES CHEVEUX ! LUCYYYY ! »

Assis à une table de pique-nique quelques mètres plus loin, Clive regarda les enfants se jeter des feuilles dessus avec bienveillance.

« Chérie ? Je crois qu'il va falloir sortir les serviettes, tout compte fait. »



...

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