[Rudy] There's a flame in the dark (Hemione <3)

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Un iceberg. J’étais dessus. Je flottais, je dérivais. Allais-je mourir ? Bah, au fond, pourquoi pas. Je ne le désirais plus aussi ardemment qu’avant, mais je ne voulais pas tant vivre que ça. Au fond, je m’en foutais. Un ou l’autre, ça m’importait peu, car jamais je ne retrouverais mes parents. Si je vivais, je serais coincée dans ce pensionnat, et si je mourais, je disparaitrais complètement. D’un côté comme de l’autre, je n’aurais pas ce que je désirais le plus au monde. J’avais compris et je m’étais faite à l’idée, depuis le temps.

Je m’approchai alors de l’eau qui entourait l’iceberg. Elle était glacée, et moi donc. Je frissonnai. Il faisait si froid que mon haleine créait de la buée. C’était quoi cette histoire. Un iceberg, ici, au pensionnat. On m’avait dit que des trucs étranges s’y passaient régulièrement, mais un iceberg… Les I avaient fait fort, cette fois. Et pourquoi moi ? Ils étaient où les autres ? Je regardai mon reflet dans l’eau glacée, retrouvant le visage que j’avais avant d’entrer au pensionnat. Bien maquillée, bien coiffée… Je souris comme avant. J’avais oublié ce que c’était que de se sentir aussi belle et pleine de potentiel. Je touchai l’eau, effleurant mon reflet, voulant me l’approprier.

Le reflet bougea, et moi pas. Mon dieu, qu’est-ce qui se passait. Qu’y avait-il de l’autre côté de l’eau, là où mon reflet prenait vie. Peut-être que c’était la réalité, de l’autre côté. Peut-être que je n’avais qu’à aller de l’autre côté pour retrouver la vie que j’avais eu. Peut-être que.. Un instant. Peut-être que c’était une machination des I. Je me relevai précipitamment, cherchant un endroit où me réfugiée. Je n’allais certainement pas me laisser prendre au piège et tomber dans l’eau. Je n’étais pas aussi sotte qu’il y parait.

Malheureusement, je perdis pied et sombrai dans l’eau glacée. Je ne pouvais plus respirer, je m’enfonçais dans cette eau qui me glaçait jusqu’à la moelle. J’allais mourir frigorifiée, ou asphyxiée. Je me débattais, voulait de l’air et de la chaleur. Je sentais des milliers de poignards s’enfoncer en moi, me couper, me détruire. J’avais trop froid. Je voulais remonter, retourner chez moi, au pensionnat s’il le fallait. Mais pitié, je voulais être sauvée. Je pleurais, grelottais, me débattait.

Puis, mon souhait fut exaucé. On me tira vers la réalité, vers l’air, vers la chaleur. Quel affreux cauchemar. Je me levai d’un bond, apeurée, et réalisai que j’étais sur un sofa, à dormir et grelotter. Je m’étais assoupie, un livre de la bibliothèque posé sur ma poitrine. Oh, le livre d’aventure que j’avais emprunté. L’héroïne, se réveillant sur un iceberg, devait trouver qui l’avait déposé là et comment se sortir de cette affreuse situation. Là voilà, la source de mon cauchemar. Toujours grelottante, je me dirigeai vers la cheminée où le feu brûlait. Je m’assois devant, les genoux replié sur ma poitrine, le regard perdu dans les flammes. Je n’aurais jamais cru vouloir revenir au pensionnat. Je commençais à m’y sentir chez moi, j’imagine. Soupire.

« Il faut chaud ici, après tout. On manque de rien. Je pourrais refaire ma vie ici, j’imagine.. »

J’essayais en vain de me convaincre. L’idée faisait tranquillement son chemin, je commençais de plus en plus à apercevoir cette éventualité.

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[Rudy] There's a flame in the dark (Hemione <3) Sayuri11

J'était au pensionnat depuis à peine deux jours, entre temps j'avais juste réussi à me créer des ennuis en cherchant bêtement les dortoirs sans même arrivé à les trouver. Découvrant que mon sens de l'orientation avoisinait les zéros je mettais décidé à parler avec les nombreux résidents, malheureusement mes approches furent des échecs car personne ne semblait être concerné par mon problèmes ou peut être étais ce le fait que j'avais comme seul habit ma tunique blanche qui hors contexte pouvait faire vaguement penser à un hôpital flippant ? Je ne comprenais rien et Electre non plus ( ou alors ne voulait elle rien me dire ), la seule chose que nous savions, c’était que mon "pouvoir" était handicapant et son déclenchement incontrôlable, dès que je ressentais quelque chose d’inhabituel je rasais les murs de peur d'être encore une fois plongée dans l'obscurité. Le pire était tout se qui pouvait se rapprocher d'un comportement humain normal voulant interagir avec un de ses semblables, je priais à chaque instant que rien ne nous tombe dessus tout en essayant de paraître naturelle. Je détestais mon pouvoir, il était injuste presque hostile et contre mon gré par dessus tout ! Autant dire qu'il allait me falloir un bon moment avant de m'y habituer...

L'internat était immense, de nombreuses personnes vaquaient à leurs occupations sans avoir de but précis, un réel manque de motivation planait dans l'air et pourtant il y avait apparemment un moyen de sortir d'ici. Les bribes de conversations m'atteignaient lorsque je passais devant des groupes et nombre d'entre elles était accès sur un mystérieux "journal" caché dans le pensionnat. Cet endroit me semblait plus qu'étrange et n'avait rien en commun avec ce que j'avais connu au paravent.
Me sentant étouffer je cherchais une porte, une fenêtre, un morceau de verdure, n'importe quoi d’extérieur qui pouvait signifier que je n'était pas totalement prise au piège. Je traversais des pièces entières sans pour autant ralentir ma marche effrénée, je me demandais encore comment tout cela était possible, je n'était pas sur ma planète d'origine, je ne reconnaissais rien, je n 'avais rien à faire ici, absolument rien ! Vite, vite ! Il me fallait de l'air, un air frais vivifiant qui me plongerais dans une VRAIE réalité.
Les portes s'ouvraient à la volée, je ne faisais même plus attention aux autres occupants puis enfin la lumière apparut. Après avoir passé une journée entière dans le manoir mes yeux mirent un certains temps à s'habituer au spectacle merveilleux qui se présentait devant moi, un épais tapis de neige recouvrait entièrement la coure et le vaste jardin, en arrière plan je distinguais une foret mais ce qui attirait mon attention c'était précisément se qui se trouvait au dessus de ma tête, un ciel bleu azuré juste magnifique. Les larmes me montèrent aux yeux jamais de ma vie je n'avais pu contempler le ciel s'était resté un mythe des anciens temps, j'osais à peine y croire. Voir autant de verdure, autant de beauté remettais en question toutes les appréhensions que j'avais eu jusqu'ici.
Prise d'une envie furieuse, je m'élançais joyeusement, une telle liberté comblait l'énorme manque que je ressentais depuis toujours.

Je n'entendais pas Electre qui me conseillais avec empressement de rentrer vite à l'intérieur avant que j’attrape froid, je ne ressentais pas encore la neige qui mouillait ma tunique et me pétrifiais doucement les membres, l'euphorie du moment chassait l'état physique. J'aurais presque voulu en finir ici.
Un gout amère gâcha quelque peu l'instant, des nuages vinrent assombrir le ciel et une légère angoisse se diffusait en moi. Ouvrant brusquement les yeux, je me relevais instantanément, Non ! Il ne fallait pas que cela recommence.
Electre me jeta un regard plein de compassion et je comprenais qu'elle avait une fois de plus raison, il fallait rentrer.
Traînant les pieds je ne prenais pas le temps de regarder en arrière car nous reviendrons c'était une certitude. Non loin du hall je trouvais un salon et une cheminée, une jeune fille était assise sur l'un des fauteuils. Je ne voulais déranger personne et fit donc le choix d'être la plus discrète possible, malheureusement mes chaussures mouillées produisaient un son hautement perceptible.
Je m'immobilisais à quelques pas du feu, retenant mon souffle avec Electre sur mes talons. Mouillée, j'étais tiraillée entre l'envie de me réchauffer et la gène que je pouvais occasionner.

Spoiler:

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Le manoir était silencieux. Il me semblait qu’il n’y avait que moi qui existais à présent. J’étais seule au monde, et je le sentais encore plus que jamais. C’est en prenant du recul à ce moment que je pouvais même voir clair dans mon passé. J’avais toujours été presque seule contre le monde. Sauf mes parents, je n’avais jamais eu d’amis ni d’amour. Je n’avais jamais construit une relation et jamais je n’avais pu m’appuyer sur quelqu’un. Certes, ma mère avait toujours été présente pour me reconduire aux auditions, m’encourager et me soutenir, mais jamais je n’avais pu lui ouvrir totalement mon cœur. Je n’avais jamais partagé mes peines de petite fille lorsqu’elle découvre le monde cruel qui s’offre à elle. Personne n’avait été présent pour moi lorsque le premier garçon à faire apparaitre des papillons dans mon estomac ne m’avait jamais adressé un regard. À quoi ça sert d’avoir du talent et d’être jolie si personne n’est là pour le partager ?

Tous ces trucs que j’avais pu manquer me frappaient de plein fouet maintenant. J’avais tant souvent dû interpréter l’amitié ou l’amour sans jamais vraiment la vivre. C’était ici, assise seule, emprisonnée dans un pensionnat maudit, devant un feu crépitant, que je découvrais que j’étais jalousie de toutes les personnes qui avaient une facilité à créer des liens et se faire des amis. J’aurais tout fait pour moi aussi avoir la facilité d’aborder les gens et de me faire apprécier, de m’entourer de personnes. Certains étaient doués pour ça. Pas moi. Je savais défiler et me faire apprécier ma beauté, mais c’était tout. Et ce ne m’étais pas suffisant.

Mon regard était perdu dans les flammes qui passaient parfois du jaune à l’orangé. La chaleur qui se dégageait du foyer réchauffait mon cœur qui se compressait dans ma poitrine. Mes pieds nus s’étirèrent vers le feu, laissant l’apaisante chaleur les réconforter. Si seulement il était possible de faire de même avec son cœur. Je n’aurais qu’à l’approché du feu pour me sentir à nouveau heureuse. Retrouverais-je un semblant de bonheur un jour ? Il y avait des semaines j’aurais immédiatement répondu que le bonheur, ce n’était plus pou moi. Que jamais il ne reviendrait. Que jamais je ne le retrouverais. Quelle défaitiste, m’aurait-on dit. Mais il fallait comprendre la dépression post-enfermement qui m’avait accablée. J’avais perdu du poids, perdu goût à la vie. Ç’avait probablement été l’épisode à la véranda qui m’avait ramenée à la réalité. Qui m’avait fait sortir de cette torpeur. En ayant peur de mourir, parfois nous découvre à quel point nous espérons vivre.

Je détestais ressasser toutes ces choses. J’aurais aimé aller de l’avant définitivement. Mais comment avancer lorsqu’on est emprisonnés dans un manoir qui avait créé votre malheur des mois auparavant ? Comment construire quelque chose de nouveau alors que les souvenirs du passé ne cessent de venir encore et encore ? Je soupirai. Je devais arrêter de penser à tout ceci et me mettre vraiment en route vers la lumière au bout du tunnel. Il était définitivement temps de laisser le mannequinat derrière moi pour me concentrer sur ma nouvelle vie. J’avais toujours souhaité des amis, eh bien il était maintenant temps de recréer ma vie comme j’aurais souhaité qu’elle soit au début.

Puis un frisson me parcourut l’échine. Qu’est-ce que c’était que ce frisson ? Je me tournai, curieuse et un peu effrayée. Une jeune fille tout en cheveux se tenait là, devant moi, ne semblant pas trop savoir si elle devait s’approcher ou pas. Je tentai de lui sourire timidement et me fit toute petite pour lui créer de l’espace.

« Vous pouvez prendre une place si vous voulez »

Je tentai en vain d’avoir l’air naturelle et décontractée. Je n’avais aucun talent pour la désinvolture et me le reprochait mentalement. Stupide, Ella, allez, ait l’air normale, parle, soit rigolote. Encore une fois, je m’étais giflée si j’avais pu. Puis, revenant à la réalité, je remarquai que la jeune fille semblait être mouillée. C’était d’ailleurs le son de ses souliers qui m’avait alertée. J’avisai ses cheveux qui dégoulinaient, ses vêtements collés à son corps. Pauvre petite, moi qui avais froid, elle devait être frigorifiée.

« Il fait un froid de canard, que faites-vous mouillée ? »

Je me tassai encore un peu plus pour lui offrir une place de choix auprès des flammes.

[Après tant d'attente, voilà enfin la réponse ~]

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Une jeune fille ressemblant presque à une enfant. Si mignonne près du feu, et toi tu es là debout avec un air stupide. Grande plante mouillée, tu aimerais pour une fois dans ta vie paraître aussi bienveillante et candide que cette tendre enfant alors souris Hermione sois une gentille fille et rappelles toi de ce que tu as appris. Et surtout ne là fait pas pleurer.

Elle avance, des gouttes tombent sur la moquette, elle voudrait juste réchauffer son corps paralytique. On lui propose de s'asseoir, mais elle regarde fixement l'adolescente du coin de l'oeil, elle hésite mais a t-elle vraiment le choix ? Une légère tension se fait ressentir, un moment de battement, puis un "Merci" discret s'échappe de ses lèvres, le lien est noué. Hermione essaye d'être heureuse, elle sourit aux flammes, à ce manoir, à la personne à ses cotés qui indirectement lui procure tellement de bien avant de décider de se poser sur le tapis comme un vulgaire animal. D'un geste royal elle ramène ses cheveux contre son sein et enlève ses fines baskets.
Hermione se rendit vite compte que la charmante personne n'avait en réalité pas la langue dans sa poche, sa question la surpris quelque peu et une main posée au sol elle tripota nerveusement les fibres rêches du tissu. Quelques secondes plus tard, sans un mot elle se retourna vers son interlocutrice et chercha à lire dans ses yeux une quelconque indication de confiance, pouvait elle vraiment tout lui raconter ? Elle en déduisit qu'il était peut être un peu tôt pour celà. A la place elle se permit une remarque tout à fait objective,
" Ce n'est rien, c'est à cause de la neige "
Remarque idiote en somme, elle ne se sentait pas de tout lui avouer, pourtant elle n'avait pas grand chose à se reprocher à par le fait de s'être laissé aller à un besoin soudain. Elle savait très bien que ce n'était pas une réaction "naturelle", dans le doute de se qu'aurait pu penser sa compagne valait il mieux la jouer discrètement. Hermione s'en voulait car elle ne voulait pas coincer cette adorable créature dans une position défavorable. Elle tendit une main assurée et se présenta comme on lui avait appris.
" Je suis Hermione matricule Belcant planète Asmodeus, enchantée "
Pendant un instant elle se demanda si tout cela allé fonctionner, peut être que c'était la solitude que recherchait cette fille, peut être allé t'elle s'écraser lamentablement en ne comprenant que trop tard qu'aucun lien ne pourrait se nouer. Comme d'habitude elle s'en était fait toute une idée mais le risque d'une déception là faisait stresser à un point qu'elle ne pouvait imaginer.

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Mes sombres pensées étaient sagement rangées dans un recoin de mon esprit. Je ne voulais plus y penser, et aller de l’avant. Commençons par cette jeune fille. Elle semblait timide et réservée, comme moi, mais sympathique. Et puis, comment le savoir avant d’avoir entamé une conversation avec elle? Il ne restait qu’à décider comment j’allais l’aborder et l’emmener à discuter avec moi. Ils faisaient comment, les autres? Cela semblait tant naturel pour les autres êtres humains, et moi je me sentais comme le vilain petit canard parmi tous ces êtres sociables. Je réprimai un soupire – il ne fallait pas créer de première impression déjà avant de s’être présentée. Mon regard se promenait des flammes à mes pieds, mon esprit cherchant encore une façon de faire avancer les choses. Ce silence me pesait énormément.

Puis, une idée me venue. La tête penchée vers la gauche, les multiples scènes que j’avais répétées et dont je me souvenais encore par cœur se mirent à défiler. Comment les héroïnes que j’avais interprétées s’y étaient-elles prises? Elles semblaient toujours si naturelles et originales, se frayant un chemin dans la vie sans aucun effort. Ce que j’aurais donné pour être comme elles. Mais il n’était pas le moment de se lamenter, la vie n’attendait qu’un mouvement de moi. La jeune fille ne semblait pas totalement contre l’idée de discuter, et semblait même alimenter une certaine conversation. Elle portait sur la neige, chose que je détestais pour mourir, mais c’était déjà un bon début. Si ça se trouvait, je pourrais faire dévier cette conversation sur la chaleur et le soleil. Peut-être alors arriverais-je à me réchauffer. Et voilà, j’aurais fait dune pierre deux coups.

Alors que je prenais l’inspiration décisive pour poser mon geste, que j’ouvrais la bouche pour entamer une discussion sur la pluie et le beau temps – quelle originalité, me direz-vous, - la jeune fille me devança, allant au-devant de mes espoirs. Elle me tendait la main, comme si j’étais quelqu’un d’important et se présentait. J’en étais presque émue. Elle me tendait la main, simplement, comme si j’étais quelqu’un qui le méritait, quelqu’un qui en valait la peine, et se présentait le plus simplement du monde. Et elle n’avait pas eu l’obligation de le faire. Je n’étais pas une collègue qu’on lui avait imposée. Elle s’était avancée de moi de son plein gré, pour faire ma connaissance.

Je repris de ma prestance, retrouvant une posture un peu plus droite, et attrapai timidement sa main, un sourire trop crispé à mon goût peint sur mes lèvres.

« Ella Russel, Angleterre, euuuh… Planète Terre, enchantée. »

Et c’est à ce moment que je compris qu’elle ne venait pas de mon monde. On m’en avait glissé un mot, m’avertissant que tous ne venaient pas de la planète Terre, et encore moins de l’Angleterre. Je rencontrais mon premier extra-terrestre et était encore plus impressionnée par cette fille trempée. Mon regard devint fuyant et ma bouche perdit de son humidité. Oh, merde. Je perdais mes moyens, et je ne le voulais pas. Pourquoi fallait-il que la personne avec qui je désire nouer un lien d’amitié vienne en fait d’une autre planète. Il y avait de grandes chances pour qu’on n’ait absolument rien en commun. Je retrouvai un sourire qui trahissait cette fois-ci un peu mon angoisse, mes mains se tordant dans de drôles de sculptures.

« Tu es ici depuis longtemps ? Je veux dire… le pensionnat… »

Avec un peu de chance, une banale conversation découlerait de cette rencontre et je pourrais retourner me terrer sous mes couvertures. L’idée aussi d’en sortir. L’idée aussi de vouloir me faire des amis. Ce que je pouvais être naïve, parfois. Et le feu, lui, continuait de crépiter sereinement dans la cheminée, m’empêchant de me congeler sur place. Me rassurant et ne me laissant pas plonger dans le désespoir. Il y avait toujours une flamme d’espoir dans l’obscurité…

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