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 cherche la liberté... si tu le peux. (post' unique)

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cherche la liberté... si tu le peux. (post' unique) _
MessageSujet: cherche la liberté... si tu le peux. (post' unique)   cherche la liberté... si tu le peux. (post' unique) Icon_minitimeDim 17 Juil 2011 - 0:37

La sortie de votre emprisonnement se trouve à l'entrée de votre liberté, sir.

Les vieilles portes de fer rouillé grincèrent dans un écho lugubre dans le silence qui avait fait lieu de visite, il y a encore quelques secondes de cela. En fait, ce n'était pas totalement silencieux; la respiration d'Émile, rapide et saccadée, troublait l'atmosphère calme de l'endroit. Calme n'était pas l'exacte mot, les qualificatifs ''sombre'' et ''froid'' évoquait beaucoup plus à l'esprit cette funeste bâtisse. De plus, les arbres à moitié morts rappelaient étrangement les manoirs hantés des vieux contes de fée. Il ne manquait plus que la princesse, le dragon et la sordide malédiction pour qu'un scénario digne des plus irréelles réalités fasse son apparition entre les murs du bâtiment. Pour ce qui est du chevalier, Émile ne jouerait en aucun cas ce rôle, surtout pas en ce moment-ci. Car, maintenant, il avait davantage l'impression d'être la princesse ensorcelée par un sort d'attraction quelconque qu'un valeureux chevalier en quête d'un amour éternel.

"I don't know where I am, but I know that I am too far of you."

Émile observa quelques secondes l'entrée désormais ouverte, puis, sans vraiment réfléchir aux conséquences de son geste, il franchit le portail. Un court sentier de dalles se profilait devant lui, menant jusqu'à deux battants fermés. Contrairement à la grille en fer, ils n'avaient pas l'apparence d'être passé à travers des siècles et quelques poussières. Les portes semblaient fraîchement repeinte, comme pour attirer le regard sur celle-ci, comme pour faire oublier le sombre destin que réservait le Pensionnat si on se laissait entrainer en son entre. Malheureusement, tel un taureau attiré par un modeste drapeau rougeâtre, Émile ne porta pas attention aux subtils indices et pénétra à l'intérieur.
Grave erreur, mauvais calcules, manque grossier de jugement.


À peine eut-il mit les deux pieds de l'autre côté que les portes se refermèrent brusquement derrière lui dans un bruit sec et lourd. Sa réaction ne se fit aucunement tardée; il pivota rapidement sur ses pieds et pris à deux mains la poignée d'une des deux embrasures. Rien à faire, elle ne bougea pas d'un millimètre. Il frappa sur le bois, poussa de toutes ses forces, en vain. Il tapa une dernière fois la porte de son poing fermé, puis se laissa glisser dos à l'objet plat et lisse.

"I'm scary.
I know I won't find you soon."

C'était le meilleur ça! Il s'était enfui pour éviter l'emprisonnement potentiel de son ennemi, voilà maintenant qu'il se retrouvait enfermé! Au moins, il ne le retrouverait pas ici, ça, c'était assuré. Par contre, la mauvaise dépêche, c'était que, si l'avide mécène ne pouvait le trouver, alors son frère non plus n'aurait aucune chance de retrouver sa trace. C'était plutôt mauvais signe, voir même effrayant. Si son frère ne le retrouvait pas... Il serait coincé ici à jamais, n'est-ce pas..?

Il frissonna. Il avait tant à faire, à vivre! Il ne pouvait pas finir comme cela, enfermé telle une souris dans un inhumain piège à rat! Lui, le discret peintre de la lune rouge -ses peintures avaient pour la plupart la caractéristique de comporter l'astre lunaire de couleur écarlate, son frère le surnommait donc ainsi pour sa manie-, prisonnier d'un pensionnat! Et puis, c'était quoi, un pensionnat? Une sorte de prison pour enfant? Mais Émile n'était plus un enfant, pourquoi l'avoir enfermé, lui? De plus, il n'avait rien fait de mal... En fait, si, il était entré sans demander la permission dans ce bâtiment maudit, dit ''interdit''.
C'était peut-être cela qu'on lui reprochait. Mais, comment faire pour remédier à son erreur...?

"Do you miss me, where you are?"

Soudainement, il releva le regard vers les couloirs. Plus loin, éclairant de sa blême texture le mur sur lequel il était accroché, un morceau de liège entouré d'un cadre blanc immaculé était fermement fixé sur une paroi de béton. À première vue, cela ne semblait pas vraiment anormal, même si planté un clou dans du béton relevait certainement du professionnel. Non, le plus étrange, c'est qu'il n'y avait pas de clou. Non, non, Émile n'était pas malade; il n'y avait vraiment aucun outil qui tenait le petit tableau en place.

Intrigué par cet étrange phénomène, Émile se releva lentement, laissant son sentiment d'angoisse de côté un moment. Il se dirigea vers l'objet en suspension, ne laissant que sa curiosité prendre le relais. Pendant son trajet, il tenta avec curiosité d'expliquer la situation de l'objet d'une manière scientifique et logique. Cependant, rien ne pouvait clairement l'expliquer; il y aurait pu y être collé par une colle ou bien soutenu par une corde. Mais, en avançant jusqu'à l'objet, il eut tôt de constater que le tableau n'était pas collé au mur. En fait, contrairement à ce qu'il pensait, il ne touchait pas le mur. Il n'y avait aucune corde non plus. C'était tout simplement...impossible.

En observant plus attentivement, il constata qu'il y avait plusieurs morceaux de papier épinglé. Plusieurs retinrent son attention, mais un en particulier lui sauta aux yeux. Il commença à le lire, à la fois intrigué et sur le qui-vive. Après tout, qu’elle autre enchantement pouvait encore s’emparer de lui? C'est donc dans cet état d'esprit qu'Émile esquissa la lecture des petits billets.

"All I see is bland without you."

« Oubliez tout ce que vous savez et bienvenue à vous. »
Oublier tout ce qu'il savait…? Mais c'était quoi ce délire?! Oublier…Oublier sa famille? Oublier…son frère? Non. Cela, c'était impossible. Ce n'était pas parce qu'il était emprisonné qu'il allait se soumettre aux conditions obtuses d'un bout de papier. De plus, que voulait-il qu'il oubli précisément? Intérieurement, il avait quelques doutes quant à la nature de ce qu'il devait effacer de sa mémoire. Cependant, malgré son sang-froid et son calme habituel, il n'allait pas se résoudre à suivre cette "règle". Oh non, jamais. Il continua, bien que frustré, sa lecture.

«Vous n’êtes pas mort, mais vous devez abandonner tout ce que vous avez laissé derrière vous jusqu'à cet instant
Ah, tien. Enfin une bonne nouvelle. Enfin, il doutait presque que cela soit une bonne nouvelle. Mais bon, tout cela n'était qu'une vilaine farce, n'est-ce pas? Évidemment que tout était irréel, dans le cas contraire, cet établissement aurait été séquestré par le Scotland Yard. Des personnes enlevées et enfermées, cela ne passait pas inaperçue, c'était élémentaire. Alors…il n'avait pas à suivre toute cette comédie, non? Puisque tout était faux… Il n'avait donc pas à abandonner l'idée de rejoindre son frère, de revoir sa famille…N'est-ce pas?

"Please, please don't forget me."

«Cet endroit est scellé de l’intérieur, vous y verrez ce que votre imagination ne saurait décrire. »
Cela, il l'avait déjà remarqué; impossible d'ouvrit cette satané porte et dieu sait la force et la détermination qu'il y avait mis. Par contre, la dernière phrase le laissa perplexe. Il ne croyait pas en la magie. Or, que pouvait donc être ce "que votre imagination ne saurait décrire" ? Peut-être que cela faisait référence à la beauté des lieux? Pourtant, pour l'instant, plongé ainsi dans les pénombres, il ne voyait pas vraiment ce que cet endroit avait de sublime. Oh, bien sûre, il n'avait pas encore porté son regarda ailleurs que sur les couloirs et les murs.

«Bienvenue à vous. Vous venez de tout perdre, mais vous n’êtes pas seuls
L'auteur se répétait. Cela faisait la deuxième fois qu'il lui souhaitait la bienvenue, la deuxième fois qu'il trouvait ses mots hypocrites. Non, il n'avait pas tout perdu. Il refusait de l'admettre. Par contre, s'il restait un long moment ici –ce qui avait très peu de chance d'arriver, il n'allait certainement pas faire ami-ami avec les autres. Oh non, il resterait dans son coin à ruminer et réfléchir, mais il n'irait pas vers les autres.

«Rejoignez donc les autres et dites vous que tout n’est pas perdus. Que c’est un nouveau départ. Bienvenue à vous Priez pour ne jamais me croiser. »
Un nouveau départ? Et s'il ne voulait pas de ce nouveau départ? De toute manière, il ne resterait pas ici. Donc, il n'avait que faire de ce qu'il dirait ou lui sommerai de faire. Il partira d'ici d'une manière ou d'une autre. Vivant ou… mort. Mais il ne resterait pas ici. Il sauterait d'une fenêtre, ferait exploser un mur, fracasserait une porte, mais sortirait de cet endroit. S'il voulait le retenir, il leur montrerait qu'il était mieux de le laisser tranquille. S'il n'allait pas vers les autres, il n'avait aucune raison pour que les autres viennent à lui. Dans le cas contraire, il les retournerait de côté bien assez vite.

"The only person for me is you, so how can I live if you're not here?"

Tout à coup, son cerveau bouillant sembla se remettre en marche. Il relit une première fois, puis une deuxième fois les quelques lignes écrites. À chaque fois, il déchiffrait un peu mieux le sens cacher de tout ce charabia. Les mots soulignés n'étaient pas là pour faire jolies. C'était un avertissement tacite. Il rejoignit tout ce qui était décoré d'une ligne et écrit à une fine encre. Il obtint le résultat suivant;
«Oubliez jusqu'à cet instant. Vous êtes seuls et perdus. Priez pour ne jamais me croiser.»
Au moins, cela avait l'avantage d'être clair et précis. Et menaçant.

Il soupira en imaginant ce qu'il l'attendait, c'est-à-dire qu'il n'en avait strictement aucune idée. Il rit jaune, les mains plaquées sur ses yeux épuisés. C'était bien son genre de se foutre dans pareil pétrin, cependant dans un contexte comme cela, c'était un peu exagéré. Un peu beaucoup en fait. Par contre, même s'il n'acceptait pas complètement sa situation actuelle, cela ne voulait guère dire qu'il allait nier jusqu'à ce qu'il tombe de fatigue, il n'était pas si idiot. Il devait trouver une échappatoire. Une faille, un trou, un passage secret, une fenêtre pas trop loin du sol et accessible… Tous les moyens étaient bons pour s'échapper d'un sombre destin.

"I just…just want you to smile again."

Il avança, pas après pas, sa main caressant les murs lisses à la recherche d'indices, ses orbes perçants scrutant attentivement les environs. À part quelques tableaux accrochés ici et là, quelques outils ménagers et autres décorations futiles, il n'y avait malheureusement rien qui laissait entrevoir une quelconque sortie. Cependant, il ne désespéra point et continua son chemin. Rapidement, son regard vif tomba sur un immense escalier dont la splendeur le laissa coi pendant un moment. Il était…imposant, oui, c'était le mot parfait. Il se dirigea dans sa direction, réduisant lentement la distance à parcourir. Ainsi, à force de marcher, il constata rapidement qu'il y avait quelque chose sur une des rampes bien lisses. Quelque chose de couleur céruléen. Quelque chose dont le corps se soulevait et s'abaissait à un rythme régulier. Quelque chose de vivant.

Lorsqu'il fut assez près de la tâche cobalt, il pu clairement l'identifier à ses plumes bleutés à un volatile. Pourtant, il n'avait jamais vu d'oiseau aussi majestueux, d'une telle noblesse. Il était pourtant dos à lui et déjà il ressentait un étrange sentiment l'envahir. Un drôle de pincement empoigna son cœur, comme un pressentiment. Un pressentiment agréable. Il avança doucement les doigts dans sa direction, sa main tremblant comme une feuille proie à un fort vent d'automne. Avant même qu'il ne touche le magnifique plumage bleuté de l'animal, celui-ci fit volte-face. Émile eu tout le plaisir à se perdre dans ses superbe yeux ébène. Pendant quelques secondes, il crut être devenu aveugle tant son attention était focalisée par ses iris semblant lire en lui comme un livre ouvert.

"Tu savais qui j'étais… Je sais qui tu es… Sais-tu qui je suis…?"

Ses paroles eurent l'effet d'un coup de poing. Le regard d'Émile se voila. Une onde électrique sembla passée dans tout son corps, lui laissant une drôle de sensation. Son bras en suspension dans les airs retomba le long de son corps. Ses lèvres formèrent un mot qui ne fut jamais compris que par son seul interlocuteur. Des battements d'ailes lui répondirent en écho à son silence évocateur, comme pour l'inciter à le suivre.

"I regret that I never said to you how you were important for me."

Il glissa une main sur la rampe, l'autre dans ses cheveux dorés, se laissant emportés par le bruit apaisant des plumes s'entrechoquant avec le vent. Il avait encore à découvrir avant de partir. Son frère ne lui en voudrait probablement pas d'être légèrement en retard. Et puis, avec ce fidèle compagnon bleuté à ses côtés, que pouvait-il lui arriver? Une nouvelle fois, des lettres muettes furent prononcées dans un silence paisible. C'était effrayant. C'était nouveau. C'était un nouveau destin.
'Phelim'

"One day we'll be together, that's a promess dear brother."
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