||Silence, je t'écris... || (PV-Holly Addison)(Terminé)

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...Émile Watson...

"Aies peur de moi. Sois dégoutée, haineuse. Mais, surtout, ne soit pas mon amie."

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"Tic. Tac."

Bien haut perché sur son mur, l'horloge semblait le narguer avec mépris de ses douze yeux numéraux.. L'incessant son que produisait le déplacement de l'aiguille n'était que d'infâmes insultes portées chaque seconde à ceux lui étant inférieurs. Mais bien évidemment, personne ne s'en formalisait. Qui aurait eu assez d'intelligence pour remarquer un détaille aussi anodin et futile? Sûrement pas les pensionnaires de ce pensionnat maudit; ils étaient tous tombés dans un piège qu'un gamin aurait pu facilement éviter. Bon, il n'était pas mieux, il avait lui aussi succomber à cette sombre tentation. Le plus bête, c'était que malgré l'aspect lugubre du bâtiment, ils s'étaient tous laissés emporter à l'intérieur de ses murs comme de vulgaires insectes attirés par une lumière artificielle. C'était vraiment idiot en y repensant; tout disait pourtant de fuir ses lieux, mais personne n'avait été assez lucide, pour comprendre le message. Voilà où cela les avait tous emmené aussi; dans une prison aux allures d'internat. Vraiment, il se félicitait mentalement pour avoir été aussi peu perspicace. Sarcastiquement, évidemment. De la part des autres, il ne les connaissait pas suffisamment -et ne voulait pas les connaître non plus, mais venant de lui, c'était une pure et simple marque de faiblesse. Être aussi aveugle... c'était impardonnable. Il se traitait d'ailleurs de tous les noms depuis qu'il avait franchi les portes "interdites". Et pour cause.

"Tic. Tac. Tic. Tac."

Cela devait bien faire une heure qui il était ici et il était tout aussi énervé que les cinq premières minutes. Ce bruit, ce monde, cette atmosphère peu silencieuse pour un endroit comme celui-ci, tout lui tapait sur les nerfs! Il n'aspirait qu'à une chose: sortir d'ici le plus rapidement possible. Cependant, à voir tous ses visages résignés, il s'était irrévocablement rendu compte que s'il y avait une sortie, elle n'avait pas encore été trouvée. Mais lui, il allait la trouver. Par contre, il ne chercherait pas comme ces débutants. Non, il commencerait par rassembler diverses informations sur ce lieu, c'était le premier pas à faire. Ceci comportait sur un peu tout: des cartes, des schémas techniques et peut-être même, s'il était chanceux, quelques légendes ou rumeurs qui l'aideraient dans sa "mission". Bien sûre, la solution la plus facile et fructueuse resterait toujours de faire équipe avec tous ceux qui voulaient, tout comme lui, sortir d'ici indemne. Or, c'était la proposition qu'il avait rejeté la première. Il était hors de question qu'il forme équipe avec une ou l'autre des personnes présentes en ces lieux. Il n'avait confiance en personne, surtout pas en des inconnus séquestrés. Ainsi, il travaillerait tout seul. Telle une victime qui ne connaît point l'identité de son agresseur, il ne pouvait croire en aucun visage, aucune parole. Mais ce n'était pas ce qui l'arrêterait.

"Tic. Tac. Tic. Tac. Tic..."

Il laissa un léger soupir passé ses lèvres pincées par l'irritation. Il n'arriverait jamais à se concentrer avec tout ce bruit, c'était indiscutable. Il referma brusquement le livre qu'il étudiait, faisant sursautés quelques-uns de ces nigauds assis sur la table voisine. Il ne leur adressa qu'un regard méprisant avant de retourner voir les étagères. La bibliothèque était le meilleur endroit pour soutirer quelques informations en douce, sans qu'aucun ne le soupçonne de loin comme de proche. Il reposa le bouquin sur des tablettes mouvantes, tentant par la même occasion de se rappeler le nom de cet objet. Un carrosse? Non, c'était loin deressembler à un de ses moyens de transport; même la grosseur des roues différaient largement. Peut-être un panier-roulant? Il n'était pas certain que cela existe bel et bien, mais si c'était le cas, il devait sans aucun doute être nommé d'une manière analogue. Bon, de toute manière, c'était tellement frivole comme détaille que cela en devenait idiot.

Il vagabonda entre les rangées à la recherche de quelque chose pour le sortir de cette situation. Malheureusement, lui-même ne savait point ce que se "quelque chose" pouvait être. Il laissa ses yeux décrypter les titres qui passaient sous ses mains d'artiste. Si la bibliothèque semblait plutôt ordinaire avec sa grande baie vitrée, ce n'était pas le cas pour sa fourniture en papier. Même la désignation "étrange" était faible. Il fronça les sourcils en rencontrant des phénomènes plus ou moins… particuliers. Les titres en eu même étaient insolites. Des bouquins dans les styles comme " Les joies et bonheurs à vivre séquestré " à ceux un peu moins sadiques, mais tout aussi singuliers comme "Le livre pour ceux qui n'aiment pas lire", il y avait vraiment de quoi devenir cinglé… pour ceux qui ne l'étaient pas encore du moins.

Il chercha pendant plusieurs minutes un sujet intéressant parmi ses tonnes de feuilles reliées par des couvertures parfois rigides, parfois souples. Ses doigts glissèrent d'une étagère à une autre sans vraiment en prendre conscience. Il toucha et feuilleta plusieurs manuscrits morbides, romans policiers, contes pour enfants, encyclopédies datant de quelques années avant la sienne, mais rien ne l'intéressa amplement pour avoir l'honneur d'être transporté sur une des tables libres qu'il avait repérées. Elles étaient très loin du cadran. Il y avait bien veillé.

Soudainement, alors qu'il avait enfin trouvé quelque chose de "potable", il sentit quelque chose le plaquer rudement contre l'une des étagères. Trop faiblement pour la renversé, mais assez fort pour lui couper pendant un moment le souffle. Son livre vola un ou deux mètres plus loin dans un bruit sec, mais il n'en se formalisa que très peu. Sous le coup de la surprise, il avait fermé les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, il ne vit rien qui aurait pu provoquer ce violent choc. Devant lui, il y avait toujours l'étagère dont il avait été sauvagement séparé. Il regarda de tous les côtés, mais ne trouvât rien de suspect. Alors qu'il allait observer plus loin s'il n'y avait pas un minuscule indice de son "agresseur", il entendit un léger carillonnement ressemblant à son prénom venir d'un peu plus haut. Il leva la tête, une expression d'intense confusion. Alors que son cerveau avait déjà identifié l'animal bleuté, sa raison était encore désarçonnée par la situation. Cependant, il reprit contenance en entendant cette voix pâteuse et rauque.

"- Ne cherche pas plus loin, Émile, tu es pris ici… Comme…"

Il ne finit jamais sa phrase, pour le plus grand damne du jeune homme qui en avait ras-le-bol de son comportement je-sais-tout-et-je-te-suis-supérieur. Il lui lança un regard noir en réponse, comme pour lui signifier sa mort prochaine si ne dégageai pas de champ de vision là, tout de suite. Aucunement effrayé, le volatil étira avec désinvolture ses grandes ailes céruléennes.

"- Ah, au fait, c'est moi qui t'as poussé sur…"

Ce fut les mots de trop. Toute la pression qu'il avait accumulée depuis son arrivée fut évacuée par une colère noire. Il prit un livre au hasard et fit le geste de le lancer sur la bête plumeuse. Heureusement pour celle-ci, un raclement de gorge vint interrompre son attaquant. Émile se détourna pour porter son regard rageur sur celui ou celle qui avait osé l'arrêter en plein geste. Ce fut "celle". Elle paraissait passablement gênée et il y avait de quoi. Elle lui tendit le livre qu'il avait échappé plutôt. Il porta son regard sur l'objet, ensuite sur celui qu'il tenait dans ses mains, puis regarda l'oiseau sur son perchoir. Il fit plusieurs fois le chemin entre le bouquin qu'il tenait et la silhouette de Phelim, se demandant franchement s'il avait encore une chance d'assommer cet oiseau de malheur sans attirer l'attention sur sa personne.

À la réponse négative qu'il dû accepter, il remit son arme improvisée en place. Il se tourna complètement vers la jeune fille en la dévisageant comme si elle venait d'une autre planète. Il sourit intérieurement; ce n'était qu'une gamine.

Il prit tout de même son cahier qu'il portait inlassablement toujours sur lui et l'ouvrit. Il empoigna un crayon à encre rouge, puis traça quelques mots par courtoisie.

"Je vous remercie. Je vous demande pardon pour cette scène plutôt désagréable dont vous avez été témoin."

Puis, il prit le livre qu'elle lui tendait. Il le mit sous ses aisselles et se prépara à repartir, quand soudain il se ravisa. La mine à la fois intriguée et songeuse, il replongea son regard violet métallisé dans celui de la jeune fille.

"Savez-vous comment sortir d'ici?"

Puis, au regard qu'elle lui lança, il raya sa question et récrivit plutôt:

~~"Savez-vous comment sortir d'ici?"~~
"Savez-vous s'il existe un moyen de sortir d'ici?"

Il attendit patiemment la réponse de son interlocutrice le visage calme, l'esprit bouillant de curiosité.

J'étais crevé, qu'est ce que j'avais à faire que de venir dans la bibliothèque ? J’aime lire, mais ce n'est pas le moment de lire, je m'étais donc cacher dans les rayons de la bibliothèque avec ma Nintendo DS. Qui viendra par la pour m'embêter et me dire d'arrêter de jouer ? Surtout que dans cette rangée il n y avait que des livres au titre assez extravagant ... Je ne pense pas que quelqu'un viendra rechercher un quelconque livre dans ces étalages ...

Cet endroit est chiant et me donne envie de vomir. L'ambiance lugubre, la haine qui se dégage des gens, le silence froid qui pèse autour de nous, c'est le genre de chose qui me donne envie de vomir... Pourquoi je suis entré ici d'ailleurs ? Pourquoi telle est la question. Peut-être parce que de toute façon je n'avais aucun endroit ou aller, peut-être que je cherchais juste une connexion Internet potable. La vie est étonnante, peut-être qu'une personne normale serait devenu folle, mais moi je ne suis pas tellement normale. Sa n'as rien à voir avec mon physiques ou quoi que ce soit de naturel. Mais déjà ce qui se passe, et aussi ce papillon noir que je comprends.

D’ailleurs il est où ? J'ais donc ranger ma Nintendo ds pour le chercher, tout ce que j'ais aperçu s'est un oiseau bleu en train de parler sans finir ses phrases, je me suis donc mise à voir avec qui il parlait, ce n'est pas mes affaires mais je m'ennuie. Peut-être que sa sera marrant et je vais tomber nez à nez avec un cuisinier professionnel en cuisine de sandwich au thon, sa ce n'est qu'un rêve ... J'ais juste aperçu un homme, il n'avait pas de sandwich au thon à la main, il avait juste un carnet. Il s'apprêtait à lancer un livre sur l'oiseau bleu, il était majestueux cet oiseau, j'ais donc arrêter son geste et prit son livre. Qu'est ce que j'ais foutu ? C'est pas mes affaires... Je l'ais fait maintenant, c'est tant pis. J'avais une tête, je suis idiote, c'est ce que je pensais.

D'ailleurs il écrit sa dans le carnet après mon geste:

"Je vous remercie. Je vous demande pardon pour cette scène plutôt désagréable dont vous avez été témoin."

Il été donc muet. Je ne ferais pas une mine étonnée, je vois pas pourquoi je la ferais, je ne sortirais pas un " désolé ", c'est le dernier truc à faire devant un muet. J'allais partir, sauf qu'il s'est remis à écrire :

"Savez-vous comment sortir d'ici?"

Il croit vraiment que je vais rester ici si je sais comment fuir ? Que j'avais tellement envie de rester ici ? Il a repris son caryon, a barré la deuxieme phrase et s'est mis à écrire une nouvelle question :

~~"Savez-vous comment sortir d'ici?~~
"Savez-vous s'il existe un moyen de sortir d'ici?"

Je lui ais donc répondu , sa ne se ferait pas de le laisser écrire sans lui répondre, j'avais bien envie de partir mais je ne pourrais pas, sa ne se ferait pas :
"- As-tu réfléchis avant de poser cette question ? Tu crois que je serais rester ici si y avait un moyen de partir ? Bien sûr que non. Je serais parti ... "

Son regard continua à me fixer, je n'aimais pas son regard, j'ais baisser les yeux, puis je me suis mise à lui demander comme une idiote une question qui me passa par la tête :
"- Tu as toujours eu ce regard ? "

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"Ne te pense jamais plus forte; un scarabée reste un scarabée. Facilement… tuable."

Après avoir posé cette question dans son cahier, il attendit la réponse de l'autre. Bien qu'il fût curieux de celle-ci, il se mit à penser qu'il aurait dû simplement reprendre son livre et la lancer sur le volatile bleuté.

Elle ne semblait pas avoir comprit le véritable sens de sa question. Il était savait pertinemment que s'il y avait un moyen de sortir d'ici, quelqu'un devait bien le connaître. Cependant, il n'était pas certain que tout le monde soit ici involontairement. Peut-être existait-il quelqu'un dans cette amasse de population qui était venue ici de son plein gré? Si c'était le cas, cette personne devait aussi connaître la faille dans ses murs. Il suffisait de trouver cet être et lui poser la question. Mais voilà, le problème était malheureusement là; trouver qui? Il ne se basait que sur une déduction peu lucide, il ne savait même pas si elle existait vraiment.

Dans tout les cas, il l'espérait ardemment. Il n'allait pas rester ici, les bras croisés à attendre qu'il neige. Il allait attendre longtemps, pour ne pas dire éternellement. Non, il trouverait quelqu'un ou quelque chose qui l'aiderait à s'échapper d'ici. Il en était convaincu.

"- As-tu réfléchis avant de poser cette question ? Tu crois que je serais restée ici s'il y avait un moyen de partir ? Bien sûr que non. Je serais parti ... "

Émile choisi délibérément d'ignorer l'arrogance dans la voix de la gamine pour s'en tenir à l'essentiel; elle en n'avait aucune idée. Si vraiment il en existait un, elle ne le connaissait pas. Cela l'avançait énormément dans sa quête, se dit-il ironiquement. Il tourna son regard vers celui de l'oiseau hautement perché. Ses pupilles noires semblaient brillées malicieusement face à son échec apparent. Il fronça les sourcils pour lui intimer de se taire; il ne voulait pas avoir en plus cet idiot de volatile dans les jambes. Lorsqu'il fût certain que l'animal avait comprit, il reposa ses yeux glacials sur la jeune fille. Elle semblait plus morte que vivante; on aurait dit qu'elle était dans une grande phase de déprime. Il n'aimait pas ce genre de personne; ceux qui abandonnait la vie ou qui se laissait mourir n'avait vraiment aucune intelligence. C'était des idiots purs et simples.

Devant son regard à la fois dur et insistant, elle baissa timidement les yeux. Pendant un instant, on pu voir une silencieuse victoire briller sur ses traits. Cependant, elle fut rapidement remplacée par son habituel masque de désinvolture méprisante. Elle posa alors une question vraiment, mais extraordinairement idiote;

"- Tu as toujours eu ce regard ? "

Sur le coup, il ne sut que dire. C'était tellement… ridicule? Pas seulement ridicule; c'était impolie, insolent, incivile… Il lui aurait volontiers donné une leçon, mais il était bien las de tout cela. Sans même la regarder, il retourna à sa recherche de livre. Sincèrement, il existait du monde vraiment imbécile sur cette planète. Sans se soucier plus que cela d'elle, il prit le livre qu'il avait posé plus tôt. Il caressa la reliure, se demandant s'il y avait ne serait-ce qu'une parcelle des réponses à ses questions. Il en doutait, mais l'espérait néanmoins. Il prit le livre puis partit vers une table libre, sans laisser une seule fois ses yeux se posés sur l'autre.

Phelim, qui avait observe la scène depuis le début, descendit de son perchoir pour se poser près de la jeune fille.

"- Pardon pour mon ami, il est un peu… spécial. Mais il n'est pas méchant, tu sais. Je crois plutôt que ta remarque l'a vexé. Il est si difficile… Je vais le rejoindre, tu n'as que me suivre."

Sa voix avait été douce et chaleureuse. Suffisamment en tout cas pour convaincre la jeune fille. Il étira ses longues ailes de saphir et s'envola, la fillette sur ses talons. Il atterrit volontairement sur la tête d'Émile, ébouriffant par la même occasion ses longs et soyeux cheveux platine. Irrité d'avoir été ainsi dérangé, il se retint de justesse de frapper la bête avec son livre dont il venait de se défaire. Il releva la tête pour lui lancer un regard assassin. Ce qu'il pouvait détester cet oiseau…!

Lorsque la jeune fille arriva devant sa table, il lui fit signe de se taire et de s'assoir. Au début, elle sembla prête à rouspéter, mais à le vue de son regard austère, elle s'exécuta. Avant qu'elle n'ouvre à nouveau la bouche, il arracha une feuille blanche. Presque blanche; il y avait quelques mots d'inscris de couleur écarlate. Il regarda un moment la feuille de ses yeux perçants. Il reprit soudainement son crayon rougeâtre et réécris quelque chose. Il observa une nouvelle fois les mots, puis acquiesça, satisfait. Il tendit la tendit à la jeune fille.

"Oui, je suis toujours aussi insolent et ~~méchant~~ méprisant."

Lorsqu'elle releva la tête de son bout de papier, il y avait toujours cette étincelle flegmatique. Cependant, cette fois elle était agrémentée d'une minuscule parcelle de moquerie. Elle semblait bien idiote et immature; le fait qu'elle est suivie Phelim jusqu'à lui en était une preuve flagrante. Enfin, qui aurait voulu suivre ce démon ailé de son plein gré? Émile détestait Phelim. La jeune fille semblait bien l'apprécier; il la détestait pour cela.

J'étais resté un moment, un petit peux étonnée par ce que je venais de dire. Je suis vraiment idiote, vraiment très très idiote. Il a pris un livre et s'est installer à une table ... Et moi comme une idiote je n'ais pas bouger, je suis restée la debout comme un pic.
Puis l'oiseau bleu que j'avais sauver s'est mis à dire :
"- Pardon pour mon ami, il est un peu… spécial. Mais il n'est pas méchant, tu sais. Je crois plutôt que ta remarque l'a vexé. Il est si difficile… Je vais le rejoindre, tu n'as que me suivre."
Je l'ais suivie, qu'est ce que faisais un oiseau dans une bibliothèque ? De toute façon vu ce qui venait de se passer c'est pas la chose la plus urgente à se demander. Je ne l'aime pas ce mec, il m'agace, il prend ses grands airs mais bon... Sa se voit, il me prends pour une idiote. J'ais lu sur lui comme un livre grand ouvert. Une fois arriver devant la table, l'homme m'as demander de m'assoir et m'as écris sur le bout de papier :

"Oui, je suis toujours aussi insolent et ~~méchant~~ méprisant."

Je l'ais regarder un moment, puis je me suis mise à arrêter de me comporter comme une flemmmarde, je l'ais regarder , d'un regard insolent. Ce regard donne envie de détourner les yeux ... Puis je lui ais dit :
"- Tu t'apelle comment ? Moi c'est Holly ..."

Je l'ais regarder longuement et puis je me suis mise à penser aux Jeux Vidéos, j'ais détourner les yeux, puis j'ais penser à Pikachu. Il est vraiment trop mimi, faut que j'essaye de le capturer sur ma nouvelle cartouche de Pokémon.. Sa serait vraiment cool si il existe réellement ... J'ais tourner la tête vers l'homme à qui j'avais demander le prénom pour voir si il a répondu à ma question.
Il était transformé en Pikahu ! Qu'est ce que j'ais fait ? Oh lala ! Je suis dans une galère! Comment j'ais fait sa, ou plus précisément est-ce que je l'ais fait ? J'en sais rien mais en tout cas le jeune homme s'est transformé en Pikachu !

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"Même plus petit, je reste plus fort que toi. Aies peu, car je ne fais pas de cadeau."

Après s'être assise, Émile lui montra le petit bout de papier dont l'encre rouge avait inscrit quelques mots arrogants. Au fond de ses yeux violets brillaient une petite étincelle de malice; il adorait énerver les plus jeunes que lui. C'était tellement jouissant. Il lança un vague regard à son Alter Ego Astral pour voir sa réaction et ne fût pas surpris de le voir ricaner doucement. Au moins, il ne riait pas contre lui. C'était déjà ça de gagner. Cependant, à le voir sourire sadiquement, il su que son cher ami avait trouvé un nouveau moyen pour l'embêter. Encore une fois. Il étira ses longues ailes bleutés et, contrairement à ce que le jeune homme pensait, se roula en boule comme un petit chien. Il ferma ses paupières sur ses obscurs onyx, comme s'il allait s'endormir. Il se rectifia mentalement en voyant la respiration de l'animal devenir plus profonde, plus lente. Il dû faire de gros efforts pour ne pas le réveiller à coup de livre sur la table. S'il avait été seul, il l'aurait fait c'était certain; juste pour le voir sursauter jusqu'au plafond le cœur battant à tout rompre. Il l'aurait fait. Mais il ne le fit pas. En fait, il se contenta de lui lancer un regard ennuyé. Il ne méritait même pas son attention.

Il reposa son attention sur la jeune fille devant lui, passablement énervée par son attitude hautaine. Il se retint de sourire lorsqu'il la vit le fixer avec insolence. Elle croyait vraiment lui faire peur, se montrer plus grande que lui, mais elle n'était rien qu'un misérable insecte à ses yeux. Oui, Émile était agaçant. Oui, il était détestable. Il fallait faire avec puisqu'il ne changerait pour rien au monde. Ou le fuir comme la peste. La fillette semblait avoir prit la première option; elle était encore là, tentant pathétiquement de lui faire détourner des yeux, de l'effrayer. Peine perdue, cela ne faisait que l'amuser. Au moins, se dit-il, elle avait reprit des couleurs; elle avait laissé tomber sa carapace désinvolte et blasée pour un visage beaucoup plus intéressant. Ses yeux semblaient lui lancer des éclairs, mais il ne s'en formalisa pas plus que ça. Il s'en fichait royalement en fait. Et c'était encore plus drôle. Elle reprit la parole, desserrant difficilement la mâchoire;

"- Tu t'appelle comment ? Moi c'est Holly ..."

Cette phrase lui sembla bien hypocrite à ses oreilles. Comme si elle posait la question par pur désintéressement. Bon, d'un côté c'était sa technique habituelle de feindre que rien ne l'atteignait, alors recevoir son propre comportement était plutôt…spécial. Ce n'était pas désagréable car cela le divertissait grandement, mais ça lui faisait une drôle d'impression, comme lorsque l'on voit son reflet dans un miroir pour la première fois de sa vie. C'est étrange au début, mais avec le temps ça devient banal, ordinaire. Il n'aime ce qui est ordinaire, ce qui est comme les autres. Les personnes comme ça ne valent même pas son regard sur leur personne, encore moins son attention. Il soupira doucement; il n'avait aucune envie de répondre à la question. Or, il sentait qu'elle ne le lâcherait pas tant et aussi longtemps qu'il n'aurait pas donné une réponse, aussi fausse soit-elle.

Il prit son crayon de couleur écarlate, mais ne l'ouvrit pas tout de suite. Il réfléchit quelques instants; quel nom donné? Sûrement pas son vrai, il avait une part de fierté à garder! De plus, si personne ne connaissait son vrai nom, il s'éviterait un tas d'ennuis bien inutiles. Après un moment d'intense réflexion, il trouva la réplique parfaite. Il fit sauter le bouchon rouge, puis commença à écrire. Il n'écrit qu'un seul mot, mais il était suffisant pour comprendre. Fière de sa petite plaisanterie, il rangea son outil dans l'une des poches de son veston. Avant de retourner la feuille vers son interlocutrice, il porta son attention sur cette-dernière. Elle avait détourné les yeux, ennuyé par sa présence visiblement. Vexé par ce désintéressement plus qu'évident, il retourna la feuille vers la fillette, puis se replongea dans son livre.

Soudainement, il sentit des picotements l'envahir à la base de la nuque. Au début, il n'y fit guère attention. Cependant, cette désagréable sensation se répandit rapidement dans tout son corps. À un point tel que, pendant un moment, il pensa avoir été victime d'une malédiction. Il commença à se sentir nauséeux et confus lorsque la pièce commença à tourner brusquement. Tout devenait flou et il se sentait proche de l'évanouissement. Dans un hélant de lucidité, il se leva de sa chaise –celle-ci tombant à la renverse- pour tenter d'appeler à l'aide, mais muet comme il l'était, personne ne pouvait l'entendre. Étrangement, le plafond sembla s'éloigner de lui, la pièce grandissait. La table s'élevait dangereusement, tout autant que tout ce qui l'entourait. Il ferma les yeux, tentant de chasser les vertiges qui l'empoignaient.

Lorsqu'il les rouvrit, il était toujours dans la bibliothèque. Par contre, celle-ci avait considérablement grandit. Tout ce qui était à l'intérieur aussi d'ailleurs. Il commença à paniquer, l'esprit on ne peut plus clair. Qu'était-il arrivé? Pourquoi tout avait soudainement changé de proportions? Pourquoi était-il au sol? Il n'avait aucune réponse à ses questions et cela l'agaçait au plus haut niveau. Il leva la tête vers "Holly" et fut stupéfait de constater qu'elle n'avait pas changé. Enfin, si, sa grandeur avait dangereusement accrût. Pourquoi était-il le seul à être resté normal? Il se le demandait.

Il la dévisagea, de ses deux petits yeux noirs et ronds comme des billes. Sa petite queue jaunes se balança vers la gauche et… Pause, retour: sa petite queue jaunes?! Il s'étira le cou pour constater qu'il avait bel et bien un nouvel attribut dans son dos. C'est à ce moment qu'il se rendit compte de sa condition particulière. Il baissa son regard sur ses mains pattes jaunes citron. Elles avaient chacune trois griffes peu aiguisés, mais tout de même assez pour blesser. Puis, il baissa ses deux onyx sur son corps rond et jaune. Il était devenu une poupée! Il gesticula comme un damné dans tous les sens, bougeant son petit corps soleil comme une marionnette. Il ouvrit la bouche et un unique son y sortit.

-Pika?

Cette fois, il était complètement dans un second état. Il ne vit même les quelques étincelles jaillirent de ses petites joues rouges. Il était en colère, très en colère. Il ne savait pas ce qu'elle lui avait fait, mais elle allait réparer son erreur coûte que coûte. Ses yeux noirs lui lancèrent des couteaux alors qu'elle-même semblait pétrifiée. Son aura menaçante doubla de puissance alors qu'il grimpait sur la table pour être face à face avec la gamine. Il ramena ses petits poings fermés de chaque côté de sa tête, grondant de rage.

-Pika, pika…CHUUUUUUU!

Une immense décharge électrique dansa quelques instants autour de la petite souris jaune avant de se dégager de lui-même et aller fracasser l'une des étagères. Quelques livres revolèrent sous la force de son onde pour aller se frapper sur d'autres étagères. Il regarda les dégâts qu'il avait causés d'un œil morne. Des livres, ça se remplaçaient et replaçaient. Il s'en fichait royalement. Il regarda une nouvelle fois la jeune fille, la pointant de sa petite patte, la menaçant de faire pareil avec elle si elle ne lui rendait pas son apparence.

Sous ses pieds, il y avait la feuille contenant sa réponse. Sur le bout de papier, on pouvait y lire dans une écriture rouge;

"Anonyme"

Ok, ok, faut que je me calme.. Le pire c'est qu'il a vite compris qu'il avait le pouvoir de lancer des éclairs ! Y avait personne aux alentours, j'étais la seule personne à pouvoir faire sa, vu que ce n'était sûrement as une coïncidence, si à ce moment je pensais à Pikachu. Juste avant sa transformation il avait écrit sur le papier :
"Anonyme"
J'ais commencer à prendre peur quand il m'a menacer en lançant des éclairs sur les livres. J'aurais pu le transformer en Ronflex sa aurait été moins dangereux ! Le fait d'y penser ne changea rien il était encore en Pikachu... J'ais penser encore e encore de ne plus vouloir que Pikachu existe mais sa ne changeait rien. Je ne savais pas quoi faire, j'avais peur à ce moment la.. Je me suis mise à trembler, je me suis relevé sur ma chaise et j'ais crier :
"-J'en ai marre ! Ok ? T'as pas à me lancer d'éclairs et te prendre de haut ! Si tu crois que sa me marrait de te transformer en Pikachu ? Bah non ! Je l'ais pas fait exprès M.Anonyme ! Je voudrais que sa s'arrête ! Tout de suite et maintenant !"
Le petit corps se transforma sous mes yeux, le jeune homme apparut debout sur la table, sans aucun effet secondaire... Moi je me mettais à respirer doucement, j'étais essoufflée à force de crier...
D'ailleurs je venais pas de crier dans une bibliothèque ? On s'en fout, c'est pas sa le plus important .. Je l'ais regarder longuement, je suis descendu de la chaise doucement et puis je lui ais dit:
"-Tu me regarde peut-être de haut, mais ne te crois pas plus grand que tu l'es, tu n'est qu'un pauvre mec méprisant. Tu me fais pitié !"

Purée, je suis devenu folle.Ok, je suis sarcastique mais pas à ce point quand même ! J'étais comme dans un second état, je s !ais pas ce que je faisais. Il m'avait mis en rogne et c'est la seule chose à quoi je pense!Et puis ce mec, il me fait vraiment pitié ! Il est grave comme même, je me demande pour qui il se prend.. J'ais soupirer , j'ais pris un bouquin, je l'ais remis à sa place et je l'ais regarder un moment et je lui ais dit:
"-T'as aussi intérêt à les ranger, c'est de ma faute mais pas que de la mienne ! "

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"Le vent de tes mots ne m'atteint nullement. Réfléchis plutôt que de parler dans le vide, tu économiserais bien des efforts inutiles."

Après l'avoir menacée de ses petites pattes jaunâtres, la boule d'électricité sur pattes s'assit sur la table. L'éclair qu'il avait lancé l'avait surpris au début, mais maintenant il s'y était fait. Heureusement, il s'intégrait assez facilement aux nouvelles situations. Par contre, il ne voulait sous aucun prétexte resté dans ce petit corps de "pikachu". Il ne connaissait pas le nom de la bête en quelle il avait été transformé, mais comme les uniques sons sortant de ses cordes vocales se résumaient à de piteux "pikachu", il convint à lui donner ce sobriquet. De plus, il lui allait parfaitement, bien qu'il n'aurait pu expliquer le pourquoi de ce constat. Il tourna la tête sur le côté, cherchant le regard de quelqu'un d'assez conciliant pour lui redonner son apparence véritable. Manque de chances, ils n'étaient que tous les deux dans ce pétrin. D'un côté, c'était mieux ainsi; il n'aurait pas vraiment apprécié se voir ridiculiser devant une masse trop importante de personnes. Quoiqu'il aurait rapidement trouvé un moyen de les faire taire, même dans ses conditions. Ce n'était pas parce qu'il était enfermé dans cet…chose… qu'il allait renoncer à son côté hautain et moqueur. Oh non, il n'allait pas perdre la face pour si peu. Bon, pour le "peu", on repassera.

Il observa la jeune "sorcière" en face de lui. Elle semblait complètement effrayée, voir terrorisée. Il chercha pendant un instant ce qui avait pu causer une telle frayeur chez la gamine quant la réponse s'imposa d'elle-même à lui. Les livres. L'éclair. S'il avait pu sourire cyniquement, il l'aurait fait sans hésiter. Cependant, s'il prenait le parti d'étirer la commissure de ses lèvres, il savait d'or et déjà que son visage lui renverrait un air bien niais d'imbécile heureux. Il n'était ni imbécile, ni heureux. Ainsi, afficher une telle expression se révélerait beaucoup plus de l'hypocrisie que tous autres sentiments humains. Enfin. La jeune fille sembla complètement paniquée; elle tremblait tellement qu'il se demanda quelques secondes si la température de la pièce avait soudainement chutée. Il ne connaissait pas encore les effets secondaires de sa transformation, alors qu'il soit immunisé contre les températures trop froides, cela passait remarquablement bien. Soudainement, un bruit de bois heurtant subitement le plancher ciré résonna dans la bibliothèque. Ses oreilles –ou était-ce des antennes?- se levèrent instantanément dans cette direction. Holly s'était brusquement levé, énervée, presque hystérique. Elle lui cria, hurla plutôt, quelques choses comme des reproches s'avérant bien fondées. Cependant, cela lui passa dix pieds au-dessus de la tête. Il l'ignora.

"-J'en ai marre ! Ok ? T'as pas à me lancer d'éclairs et te prendre de haut ! Si tu crois que sa me marrait de te transformer en Pikachu ? Bah non ! Je l'ais pas fait exprès M. Anonyme ! Je voudrais que sa s'arrête ! Tout de suite et maintenant !"

Effectivement, il l'avait pensé. Il avait bien cru qu'elle s'était amusée à ses dépends. Cela aurait été justice, voir logique qu'elle l'attaque de la sorte pour se venger. Mais si elle ne l'avait pas fait exprès, alors comment faire pour reprendre son corps initial ? Là, il était vraiment paumé.

Alors qu'il allait répliquer par un autre cri de rage, il sentit les mêmes picotements le reprendre. La transformation inverse débutait. En un instant, tout redevint normal. Enfin, peut-être pas "normal" puisque cet endroit en lui-même ne l'étais pas, mais tout de même. Les dimensions ordinaires d'une table étaient de nouveau les mêmes qu'à son entrée dans cet endroit. Il soupira intérieurement de soulagement. Il venait de faire son apparition et déjà il se faisait transformer en bête électrique! La prochaine fois, il n'irait pas voir les autres. Pas les filles, en tout cas. Trop susceptibles. Il ne voulait pas revivre ce qu'il venait de se produire. Non, s'en était assez pour lui. Il tourna la tête vers son Alter Ego Astral. Tien, maintenant il était réveillé. À voir l'étincelle moqueuse qui brillait dans ses yeux noirs, il avait probablement tout vu et tout entendu. Vraiment, il était l'homme le plus malchanceux de la terre. Enfin, s'il était toujours sur cette planète. Il avait des raisons valables pour en douter.

Il entendit la fillette respirée par à-coups, sûrement essoufflée par ses cris et lamentations. Bien fait pour elle; on ne crit pas dans une bibliothèque. Elle retiendrait la leçon. Quoiqu'il y avait de grandes chances pour qu'elle se révolte plutôt qu'elle s'excuse. Bon, il commençait à s'habituer au comportement puérile de la jeune fille, alors qu'elle ajoute des morceaux ou pas… Comme pour lui confirmer ses pensées, elle reprit la parole, presque dégoutée.

"-Tu me regarde peut-être de haut, mais ne te crois pas plus grand que tu l'es, tu n'es qu'un pauvre mec méprisant. Tu me fais pitié !"

Émile resta un peu surpris de ses paroles, mais ne réagit pas. Elle était vraiment en colère; il voudrait mieux ne pas ajouter de l'huile sur le feu. Pas tout de suite, du moins. Il la regarda se diriger vers les livres étalés pêle-mêle sur le sol. Il n'y avait pas été de main morte. D'un côté, il ne s'était que défoulé. Toutes ses émotions refoulées… Elle, elle avait de la chance; lorsque cela n'allait pas, elle pouvait crier. Par lui. Il réduit au plus terrible des silences. Il n'avait droit à aucun son, aucun mot. Il n'avait que les gestes et l'écriture pour s'exprimer avec les autres. Or, il y avait des moments où il aurait préféré être totalement inexistant au lieu de supporter le lourd fardeau de cette aphasie. Personne ne le comprenait. Il ne faisait rien pour se faire comprendre; au contraire, il se dissimulait le plus possible dans l'insolence et l'arrogance. De cette manière, personne ne pouvait apercevoir l'être blessé qu'il était réellement. Ce mutisme… combien de fois avait-il tenté de le percer? Combien de fois il s'était maudit de porter une telle malédiction? Beaucoup trop de fois.

"-T'as aussi intérêt à les ranger, c'est de ma faute mais pas que de la mienne ! "

Au moins, elle avait remarqué que c'était de sa faute. C'était déjà un bon pas en avant. Une envie de la laisser seule ici, comme une bonne femme de ménage ramassant les dégâts de ses maîtres, le prit soudainement. Il refoula cependant cette idée. Non, il n'était pas compatissant ou désolé. Il ne regrettait rien. Seulement, il ne voulait pas sortir tout de suite de cet endroit; où irait-il, s'il se décidait à prendre la sortie? Il ne savait pas. Bien évidemment, il ne pouvait rester cloîtré ici comme un idiot. Par contre, il pouvait bien rester ici encore quelques temps…

Il prit le premier livre à ses côtés, puis le rangea dans l'étagère. Son visage, tantôt méprisant, avait retrouvé de son calme légendaire. Sa froideur intégrée. Il l'aida bon gré mal gré à nettoyer l'endroit de tous les bouquins. Il y en avait vraiment, mais vraiment beaucoup. Mais déterminé à mener à bien sa tâche, il l'effectua minutieusement, la tête dans les nuages.

Après un moment de travail, dans le plus complet silence, il tomba sur un titre plutôt… spécial. Il jeta un regard vers la jeune fille pour voir si elle l'observait. Comme la réponse fut négative, il l'ouvrit doucement. Dès la première page, il eu un haut-le cœur. C'était un livre de torture pure et simple. Autant physique que mentalement. Il y avait des cris et des souffrances en images. Des personnes dont les larmes abondant leur visage souillé par le ravage des flammes n'aspiraient qu'à partir. Des enfants mutilés, des parents condamnés pour un amour interdit, des… Il le referma brusquement, faisant sursauter celle qui était à ses côtés. Il le remit à l'aveugle dans les étagères, la main tremblant légèrement. C'était horrible, c'était inhumain... et pourtant c'était la réalité. La sienne, du moins.

Il fouilla dans l'une de ses poches de veston pour en sortir le même carnet qu'il utilisait depuis des années. Il en sortit aussi son outil rouge. Il écrivit de son élégante écriture écarlate quelques mots à l'adresse de la jeune fille. Il lui tendit par la suite le bout de papier.

"Ma tâche terminée, je m'en vais. À une prochaine fois... Ou pas."

Émile écouta sa réponse, puis partit, indifférent. Finalement, cette journée à la bibliothèque lui aura apprit à bien se méfier de la classe inférieur.

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[Terminé]

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