Touche pas à la Porte ! [T.J Henskens]

{ Jajaja j'ai du mal à RP en ce moment. Brûlez moi. ;A; }

Le rire de Selenda tout autant que sa remarque le laissèrent étrangement indifférent. Oui, eh bien, elle n'avait pas tort ; si elle avait pu sortir, elle serait déjà dehors. Logique. Ce qui l'ennuya, en revanche, fut que ses paroles ne lui parurent pas incontournables. Pas absolues. Parce que si la plupart des pensionnaires disaient vouloir sortir, d'autres semblaient redouter cette possibilité comme la peste. Et d'autres encore s'en moquaient. Sans compter que, parmi ceux qui voulaient partir, un certain nombre ne faisaient pas grand chose contre leur enfermement. Pas qu'ils aient beaucoup de moyens à disposition, mais... Ça n'enlevait rien aux faits : se taire et attendre revenait à accepter.
Alors vu sous cet angle, il y avait de fortes chance pour que 'tout' n'ait pas été essayé. Il y avait forcément un moyen de sortir. Ils étaient bien rentrés, non ?Alors ils finiraient par trouver un moyen de pousser la porte dans l'autre sens. Et par 'ils' il entendait 'les personnes intelligentes qui cherchent des solutions' ; pas lui.
En tout cas, se téléporter était maintenant et grâce à lui à barrer de la liste des solutions possibles. Comme quoi il travaillait, de temps en temps. Pas intelligemment et certainement pas méthodiquement, mais il lui arrivait de chercher malgré tout. Ce qui était déjà amplement suffisant à ses yeux. Parce que si pour récolter des informations il devait manquer chaque jour d'être assommé, frappé ou écorché, merci bien. Il passerait son tour. Selenda n'était certainement pas la personne la plus dangereuse qui loge dans cet endroit – quoi qu'en fait il n'en était pas très sûr – et, quoi qu'il en soit, il devait y avoir des pouvoirs bien plus effrayants que le sien. Sachant qu'elle venait de faire un trou dans le plancher, hmmm...

Non. Il était tout bonnement incapable de sincèrement penser qu'il risquait sa vie ici.

Malgré tout, l'insistance avec laquelle les yeux de Selenda revenaient se poser sur le trou commençait à lui poser question. Que pouvait-il y avoir de si intéressant, hein ? Ce n'était qu'un trou. Un truc potentiellement dangereux, des planches brisées. Du bois un rien trop fragile, à la limite. S'il y avait quelque chose de captivant là-dedans, il passait complètement à côté. Un trou est un trou. Sa brillante analyse s'arrêtait là.

« Bon. Pour moi c’est net, alors. »

Net quoi ? Il plissa les yeux dans sa direction, incertain, ses deux mains accrochées aux poches de son jean. Elle fixait toujours le vide. Peut-être qu'elle avait une méchante obsession pour ça, remarque.

« Tu vas rester au bord de ce trou sans rien faire longtemps ? »

Quand leurs regards se croisèrent, il ne put s'empêcher de sourire ; réflexe. Pour se donner une certaine contenance, peut-être – ou simplement parce qu'il y était habitué. Son incapacité à ne pas sourire aurait pu l'inquiéter en d'autres circonstances mais là, honnêtement, il se fichait assez de la tête qu'il pouvait bien tirer. L'elfe n'était pas membre du jury d'un magazine de mode.
Mais allait-il rester longtemps sans rien faire au bord de ce trou ? Très bonne question. Il aurait pu, disons, sauter sur place pour tester la solidité du sol. Ou encore descendre à l'étage du dessous pour voir ce que ça donnait d'en bas. Il aurait aussi pu s'éloigner un peu plus du vide, histoire d'être à l'abri.
Mais non, il restait planté là sans rien faire. C'était de loin la plus intelligente de toute ses possibilités. Franchement. Il attendait de savoir ce que la jeune femme comptait faire ; il essayait de deviner ce qui serait le moins dangereux pour lui. Sa santé avant tout.

« Arrivé à ce point, tu recules ou tu sautes, non ? »

T.J suivit du regard le mouvement circulaire que Selenda fit avec sa main. Réfléchit quelques secondes, comme considérant l'idée. Puis haussa les épaules, le sourire aux lèvres, et fit un autre pas en arrière. Entre reculer et sauter, son choix était vite fait. Il était pourtant déjà monté bien plus haut que ça, étant plus jeune, quand il trouvait encore amusant de grimper sur tout et n'importe quoi ; mais avec les années viennent les prises de conscience. Dans son cas, quand il réussissait à s'en rappeler, il évitait de se mettre volontairement en danger.
Parce que ses jambes n'étaient pas ce qu'il y avait de plus fiable au monde, pour commencer.

« Je recuuule, répondit-il en levant les mains en l'air en signe de reddition. Mais c'est bien parce que c'est toi, hein. Je voudrais pas te rendre triste en me blessant. »

Ses yeux verts scrutèrent un instant le vide et, cette fois-ci, ce fut à son tour de designer le plancher du doigt.

« Tu recules ou tu sautes ? Vu que ce truc a l'air de te fasciner... »

Ou bien tu recules pour mieux sauter ; au choix.

« Si tu veux je peux même aller en bas pour te rattraper, ajouta-t-il avec un sourire charmeur. Si tu pèses pas trop lourd. »

N

« Je recuuule. Mais c'est bien parce que c'est toi, hein. Je voudrais pas te rendre triste en me blessant. »

S

« Tu recules ou tu sautes ? Vu que ce truc a l'air de te fasciner... » Il sourit et Selenda haussa les sourcils d’un air ironique. « Si tu veux je peux même aller en bas pour te rattraper. Si tu pèses pas trop lourd. »

Q

« Hmmm… » Marmonna-t-elle, comme plongée dans une passionnante réflexion.

Qu

« Tu manques de témérité, quand même ~ Moi je préfère descendre comme ça, c'est plus amusant, non ? J’espère que tu as apprécié la balade ♥ »

B

Hmmmm... On tend vers la fin de topic ? :3

L'esprit décidément bien volage en cette soirée – non, nuit – ou matin ? – d'il ne savait même plus quelle saison, T.J entreprit de calculer combien la jeune fille pouvait peser. Exercice mental aussi inutile que stupide ; mais, sur le moment, ça ne lui sauta pas aux yeux. Il parle de poids, cherche combien elle pèse. Rien de plus logique. Toujours est-il que pour lui, en tout cas, il n'y avait rien de plus concret et pertinent à faire durant ces quelques secondes de blanc.
Et s'il arrêta brusquement, ce fut uniquement parce que l'idée qu'elle puisse déchiffrer ses pensées ne lui était pas tout à fait sortie de la tête. Tout comme le trou dans le plancher. Ne pas la mettre en colère semblait être... Hm, vital. Ne rien penser de douteux l'aiderait peut-être ; on ne sait jamais. Il s'efforça donc de plutôt songer à l'utilité de ses longues oreilles. Parce que pour l'instant, il n'en voyait aucune.

« Hmmm… »

Hmmm, oui. Ça pouvait servir à mieux entendre, non ? Non ? Il n'en avait aucune idée, tiens. C'est donc songeur que l'australien baissa à son tour les yeux sur les lattes brisées, en proie à un tout autre problème que celui de l'elfe. L'ennui avec les troubles de la concentration, c'est qu'on a vite fait de perdre le fil de ses propres idées. Ou d'oublier des détails importants. Comme éteindre le gaz, débrancher la télé, prendre sa carte de bus, ses livres de cours...
Ou surveiller quelqu'un qui peut, en un un instant,
Disparaître.
Son sourire n'annonçait pourtant aucune catastrophe. Il était même plutôt mignon, s'il excluait ce que sa propriétaire venait de faire subir au plancher. Et la seconde d'après, sans prévenir, sans bruit, sans rien, elle fit place nette. Il se retrouva de nouveau face au vide. Ce qui, bien qu'il en ait déjà été témoin, le laissa bouche bée. Disparue, envolée. Il ne s'habituerait sûrement jamais, au fina –
A côté.
Il laissa s'échapper une exclamation surprise quand elle lui attrapa le bras, les yeux ronds et grands ouverts. En une infime fraction de temps, rien n'eut le temps de se bousculer dans son esprit. Ni inquiétude, ni appréhension ; pas le moindre questionnement. Il resta simplement bloqué là, comme en mode pause, durant ce qui aurait pu être une éternité. Toute ses pensées s'arrêtèrent nettes devant une éventualité qu'il ne pouvait pas imaginer. Encore moins accepter.
Elle ne pouvait le pousser dans le vide. Impossible. Si tout cela n'avait été qu'un rêve il aurait choisi ce moment précis pour se réveiller, tant l'idée refusait de s'imposer à lui. Des heures auraient pu s'écouler sans qu'aucun changement ne s'opère. Un problème de connexion entre ses neurones, peut-être. Tomber, lui ? Non, il ne pouvait pas tomber. Elle ne pouvait pas faire ça, non. Non.
Non non non non.
Quand d'un mouvement assuré elle leur donna cette toute petite impulsion nécessaire pour les faire basculer tous les deux dans le vide, il lui manqua une réaction. Quelque chose, n'importe quoi, dont il ne fut pas capable. Crier, tenter de rétablir son équilibre... Crier, oui. Cette évidence s'imposa à lui en un éclair quand il comprit vraiment que, s'ils descendaient par là, il risquait de se faire mal. Il était muet et stupide – et là, tout de suite, terrorisé. Ça ne dura pas longtemps. Juste le temps qu'il ferme les yeux et que son cœur manque un battement. Le temps que dura leur semblant de chute avant que, brusquement, il ne se retrouve les pieds par terre.
Malgré tout, il crut bien en mourir.

Ce fut hébété qu'il rouvrit les yeux ; et, sitôt qu'elle l'eut lâché pour aller se téléporter plus loin, il se sentit curieusement déséquilibré. Ça, au moins, on peut y remédier.
Il se campa donc plus fermement sur ses deux jambes, tentant tant bien que mal d'intégrer qu'en quelques secondes il venait d'être victime de la blague la plus cruelle qu'on ait jamais osé lui faire. Et que, même s'il ne le nierait certainement plus tard, ce tour de passe-passe lui avait vraiment fait peur. Vraiment.

« Tu manques de témérité, quand même ~ Moi je préfère descendre comme ça, c'est plus amusant, non ? J’espère que tu as apprécié la balade ♥ »

Manquer de – ? Ses yeux s’écarquillèrent un peu plus encore. Il saisissait mal comment il aurait pu apprécier la balade, mais soit. Soit. Sa gorge sèche, nouée ou juste irritée ne lui permit d'abord qu'une exclamation indignée.
Mais comme un T.J muet ne serait plus T.J, il ne tarda pas à retrouver l'usage de sa langue.

« Non ! » Et il n'aurait pas pu être plus honnête. « Y'en a qui préfèrent les escaliers, tu vois ! »

Inutile de préciser qu'il faisait partie de cette catégorie. Sûrement que pour elle se téléporter était plus simple et amusant, oui. Mais lui, remettre sa vie ou ses jambes à la confiance qu'il pouvait porter en Selenda, non. Pas besoin de la connaître beaucoup plus pour savoir qu'il ne le ferait probablement jamais. Elle aurait pu le lâcher. A partir de là...

« Aaah, je déteste ça, ajouta-t-il avec une grimace en gardant une distance de sécurité entre lui et l'elfe – en l'absence de projectiles, on est jamais trop prudent. C'est nul ce truc. Non non – sérieux, refais jamais ça. Sinon je te hante jusqu'à la fin de ma vie. Ou de mon après-vie. »

En tout cas il n'était pas prêt de remonter au grenier. Trop de mauvais souvenirs. Pour ce qui était de laisser Selenda tranquille, en revanche... Elle pouvait compter sur quelques temps de tranquillité. Mais combien, ça, T.J seul le saurait. Sa capacité à se remettre de ses traumatismes était à peu près aussi élevée que sa capacité à faire de mauvaises blagues.
Il reviendrait l'ennuyer.

{ Yep. Tu peux répondre et finir, ou... Ou comme tu veux, en fait. Tu sauras te débrouiller. 8D }

A

« Non ! » Depuis l’autre bout du couloir, T.J tentait néanmoins de faire valoir son point de vue. « Y'en a qui préfèrent les escaliers, tu vois ! »

D

« Aaah, je déteste ça. C'est nul ce truc. Non non – sérieux, refais jamais ça. Sinon je te hante jusqu'à la fin de ma vie. Ou de mon après-vie. »

S

« Dis-toi que c’est de bonne guerre ~ Allez, bonne nuit ! »

E

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