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 Daniel Elise

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Daniel Elise _
MessageSujet: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitimeSam 10 Oct 2009 - 19:37

Daniel Elise :

Nom : Elise, nom français à connotation féminine. Qu'est-ce que je n'aurai pas donné pour échanger ce nom de famille avec mon prénom.

Prénom : Daniel. Encore une lubie de ce cher paternel. Il m'as baptisée comme un garçon, car c'est ce qu'il aurait préféré avoir. Quant à ma mère, on ne pouvait pas dire qu'elle était au mieux de sa forme après l'accouchement, aussi elle n'a pas eu son mot à dire dans l'histoire.

Age : 18 années

Date de naissance : le 25 mai 1991 à 3h30 du matin dans les alentours de Nantes en France

Sexe : Féminin, ne vous fiez pas à ce prénom trompeur.

Sexualité : Bisexuelle, sacré schizophrénie !

Pouvoir :

Mon souffle sera l'arme qu'il vous faudra à la fois craindre et désirer. La logique de mon pouvoir obéit à une règle très stricte. Je suis autant capable de faire le bien en m'infligeant du mal que d'obtenir l'effet inverse. Les êtres vivants ou objets matériels présentent tous une odeur particulière. Une effluve, un parfum qui constitue presque une sorte de carte d'identité de la personne ou de l'objet en question. Ces odeurs transmettent des flux, des émotions palpables non par l'odorat mais par un sixième sens que je ne parviens pas tout à fait encore à définir. Je suis donc capable de les percevoir et par ce biais, pratiquer mon pouvoir en exerçant un échange de flux par simple respiration. Je m'explique : une personne triste se fera aspirer ses émotions négatives pour que je lui donne alors mes émotions positives. Il en sera de même pour le deuxième cas, à savoir, une personne heureuse, enthousiaste se fera aspirer ses émotions positives pour que je lui donne alors mes émotions négatives. Mon pouvoir peut se retrouver applicable pour des émotions secondaires en suivant le même principe. A terme, une fois que je saurais complètement contrôler ce pouvoir, il me sera possible selon ma volonté, de contrôler le sens de ces flux. L'absorption d'émotions positives engendre une dépendance à celle-ci, c'est pourquoi il me faut trouver un juste équilibre de transfert pour que mon pouvoir, mon corps et mon esprit puissent cohabiter sans aucun soucis. Certains parfums auront un attrait irrésistible pour ma perception trop sensible des odeurs et aveugleront en quelque sorte ma rationalité. Enfin, je ne peux utiliser ce pouvoir que lorsque je suis maître de moi-même (exclut donc les moments où ma seconde personnalité émerge et également ceux où j'éprouve des émotions trop extrêmes).C'est donc pour résumer, une capacité qui peut s'avérer très utile pour moi comme pour la personne sur qui je l'exerce, mais qui reste extrêmement instable et sombre facilement dans des usages pervers.

Spoiler:

Physique :

Je dois vous avouer que pendant plusieurs années, j'ai eu du mal à me fixer sur mon sexe. Depuis mon arrivée dans ce monde, j'ai toujours été partagée entre deux volontés. Celle de mon père et celle de ma mère. Ils étaient très souvent en désaccord à ce sujet, l'un voulant me voir porter des pantalons et réaliser tous les travaux de bricolage à la maison tandis que l'autre aspirait à me voir devenir une très aimée et élégante jeune fille et me voir épouser un riche bonhomme pour assurer mon avenir. Finalement, ce fut mon père qui gagna la première guerre et pu me faire ressembler au fils qu'il avait tant voulu que je sois. Il y réussissait d'ailleurs si bien qu'il n'était pas rare que j'entende le dimanche à l'église :

"Votre fils est absolument charmant M. Elise, quel gracieux jeune homme il fera !"

J'avais alors les cheveux coupés très courts et était vêtue de pantalons, de salopettes et était souvent coiffée de bérets. Mes camarades d'école étaient d'ailleurs principalement des garçons et je rougissais à 8 ans quand une petite fille m'avouait avant de déposer un baiser sur ma bouche :

"-Daniel, tu es vraiment beau ! Tu veux qu'on se marie?

Et il était vrai, que même en garçon, je conservais des charmes certains. J'avais une peau pâle, douce et mes traits de visages étaient fins, gracieusement dessinés. J'avais une épaisse chevelure lisse et châtain très claire, présentant quelques reflets dorés sur certaines mèches. Mes yeux ronds et pourvus d'épais cils étaient vairons. J'affirmais cette dualité de sexe jusqu'à travers la couleur de mes yeux. De même que mes yeux n'étaient ni totalement verts ni totalement ambrés, je n'étais ni tout à fait garçon, ni tout à fait fille. On aurait presque pu croire, pour quelqu'un qui connaissait ma piètre situation, que comme mes parents, la nature s'était jouée de moi en m'accordant cette particularité de couleur pour mes iris. Puis à l'adolescence, mon père eut enfin ce qu'il voulait. Ma mère accoucha d'un second enfant, un fils et ma destinée se retrouva alors entre les bras de celle qui m'avait donné la vie. J'avais grandi, j'atteignais à présent à quinze ans, ma taille définitive et mesurait pour cinquante kilos de poids, un mètre soixante-sept centimètres. En somme, je n'étais ni grande, ni petite, juste dans la norme française. De même, il devenait difficile de continuer à nier ma nature première de fille puisque qu'avec l'adolescence, j'obtins mes caractères sexuels. Ma silhouette s'était allongée, mes hanches se distinguaient à présent du reste de mon buste, ma poitrine grossissait d'année en année et mes traits de visage et de corps mûrissaient de concert. J'étais alors sous les soins de ma chère mère, qui prenait un plaisir certain à m'habiller comme une poupée pour coiffer mes cheveux d'or qui eux avaient poussés et atteignaient à présent le bas de mon dos. Bien sûre, il fallut en même temps que changer mes habitudes vestimentaires, changer mes attitudes et mes manières. J'avais coutume,plus petite, de courir les rues et de m'amuser souvent en sueur, à relever tous les défis que mes copains me posaient. Dorénavant, je ne devais plus courir mais marcher. Ne plus rire à gorge déployée, mais étouffer un petit rire charmeur derrière une main de porcelaine. Je ne devait plus crier pour appeler mes amis, mais murmurer presque leur noms quand je discutais avec eux. J'étais devenue l'opposée de ce que j'avais toujours été, et vous pouviez alors imaginer que mes préférences sentimentales en étaient également troublées. Jusqu'ici, j'avais beaucoup aimé ces petites brunes aux yeux mutins azurs, leur parfum sucré et leur manies douces. Et il me fallait maintenant apprendre à aimer, ces garçons aux cheveux courts, leur odeur plus acide, ainsi que leur regard provocateur. Ce changement s'opéra tout de même sans difficulté, au grand soulagement de ma mère. Je rougissais de la même manière qu'à mes huit ans en entendant sursurer à quinze ans à mon oreille :

"-Daniel, tu es belle..je t'aime."

Mais se posait alors la question inéluctable que tout adolescent se pose ou au moins pense : "Qui suis-je?"
Je finis par prendre mon apparence en main, peut-être était-ce du à un fort sentiment de frustration que j'éprouvais jusqu'alors, ce triste sentiment qui est de se sentir ballotée par les volontés des personnes que nous aimons. C'est ce revirement si soudain qui vous fera connaître" La vraie Daniel que je suis aujourd'hui ". Le plus souvent Danielle pour votre plus grand plaisir, vous me verrez arborer sous une masse de cheveux longs, parfois tressés, un regard épanoui et attractif légèrement maquillé de noir et de brun. Mon teint toujours pâle conserve cette même douceur d'antan et vous invite à la caresse. Mes petites lèvres charnues souvent parcourues d'un sourire amical sont légèrement rosées, voir vermeilles. Quant à mes tenues vestimentaires, j'aime me parer de vêtements aux couleurs sombrant dans l'excès.Le temps des robes à dentelle et petits nœuds est révolu, tout comme celui des baggy déchirés et chaussures montantes. On peut caractériser mon style vestimentaire d"excentrique" il est vrai, pourtant, il ne sera jamais composé de couleurs communes et jamais mon apparence ne sera vulgaire. J'aime beaucoup les couleurs vives, particulièrement le rouge. Vous en trouverez partout : sur mes pulls en laine, sur mes vestes en tissu, sur mon épaisse écharpe en laine sur mes pantalons en toile, et parfois même sur mes chaussettes. Je passe d'ailleurs très souvent pour une jeune fille délurée car je ne me gène pas pour me revêtir de couleurs dépareillées entre elles. Cet éventail de couleurs à une signification bien particulière pour moi. En France comme dans beaucoup de pays, les couleurs sobres sont synonymes de routine, de tristesse, voir de décès. C'est pourquoi je cherche tant à m'en dissocier :j'aime la vie, le bonheur et ça personne ne saurait me retirer cette idée de la tête.

Mais hélas, cette situation aurait été trop belle pour être vrai, et un jour, on finit par m'amener chez un psychiatre car parait-il j'adoptais parfois un caractère étrange..
Le diagnostic s'avéra intransigeant à mes yeux :

" La négation d'un passé enfoui fait ressortir chez cette jeune fille aux attraits charmants une personnalité bien déstabilisée mais fort heureusement non dangereuse."

Caractère :

Voilà donc toute l'intrigue de ma personne. Un ensemble complexe de paradoxes bien dissimulés qui refont de temps en temps surface. Je suis.. Daniel, sauvage,indomptable et Danielle douce, intrigante. Ce second caractère se retrouve mêlé du précédent définissant la personnalité que j'adopte le plus souvent. Mais alors, pourquoi ces revirements soudains ? Eh bien, comme nous le dirait monsieur le psychiatre, "négation d'un passé enfoui" . A qui la faute? La réponse vous démange je le sais, oui mes parents. Aveuglés par leur désir égoïste, ils m'ont tour à tour confondue et ont fait naître cette seconde personnalité pour que tous deux soient satisfaits.
Le seul hic, c'est que ce problème psychologique s'est déclaré un peu tard pour qu'il ait quelconque utilité pour mes parents. Enfin, comme je connais mal cette seconde personnalité, je laisserai le psychiatre se charger de cette mission première qui est de vous délivrer l'essentiel de ses traits.

" La seconde personnalité de Daniel? On ne peut pas vraiment dire quelle est la vraie dans l'histoire, car même cette personnalité enfouie comporte des défauts et des qualités. Enfin, je préfère vous signaler immédiatement que celle-ci n'est pas dangereuse, puisque si elle l'était, la jeune fille serait mise en examen. Donc pour faire bref.. Ah, vous voulez les détails? Bon soit, alors je n'ai rencontré cette seconde Daniel qu' au tout début de nos rencontres. Elle était venue, douce et pleine de joie comme à son habitude, puis quand je lui ait annoncé que j'allais bientôt prendre ma retraite, en un sursaut je me suis retrouvé devant cet autre. C'était la première fois, au début, je n'avais eu vent de ses changements de caractère que par l'intermédiaire de ses parents qui la juraient épouvantable dans ces moments là. Pourquoi cette apparition, eh bien, je l'ai suscitée sans le faire vraiment exprès. Ce départ a certainement provoqué en elle une certaine déception douloureuse. Mais quand je disais que je prenais ma retraite, il me restait encore quelques années, je me suis donc mal exprimé avec elle.Sitôt ce malentendu dissipé, elle est revenue à sa première personnalité. Comment est-ce que je pourrai vous décrire la seconde.. Hmm, je suppose que Daniel n° 2 est en même temps un concentré de déception et de douleur, qui le rend donc très impulsif et assez mesquin sur les bords. Mais quand je dis méchanceté, il aime juste vous jeter des pics au visage, des pics verbaux bien entendu ! Il est un peu sa part de masculinité. Dans ces moments là, elle devient donc une sorte de jeune homme extraverti et déluré, assez porté sur La chose malheureusement. Comment je le sais? On va dire qu'il a été jusqu'à me faire des propositions.. Bhin oui que voulez vous, je suis vieux, mais au fond, Daniel reste une jeune fille qui aime et les filles et les garçons. Mais il a également une part de mélancolie profonde à propos de ses parents, il les aime plus que tout et n'est donc absolument pas révolté d'être né de leur égoïsme. Daniel n°2 est donc en sorte, l'ensemble des sentiments refoulés par l'autre Daniel, c'est pour cette raison qu'il n'est pas une partie d'elle complètement différente, juste celle qu'elle n'ose jamais montrer au monde.."

Je dois dire que lorsque j'ai lu le rapport écrit de mon psychiatre qui résultait de cette entrevue avec mes parents, ma première réaction fut d'éclater de rire. Je m'étais fait une idée assez sordide de ma maladie, mais au contraire ! Elle n'avait rien d'inquiétant et était peut-être juste un peu déstabilisante pour mes proches. Cela m'avait soulagée quelque part, je ne voulais pas ressembler à certains personnages que l'on voit dans des films : un côté tout doux et un côté tout piquant, meurtrier assoiffé de sang. Bon j'avoue qu'il y a une part de ça, mais beaucoup moins stéréotypée !Ma seconde réaction, fut par contre beaucoup moins enthousiaste. Ce n'était pas tant lié au fait que j'étais malade, mais plutôt que mon père et mon jeune frère s'étaient montrés presque odieux à ce sujet là. Pour parler de la collocation avec ce second moi, il y a toujours une seconde voix, en plus de celle de mon alter ego qui m'habite la tête. Je ne suis pas folle vous savez? Entendre des voix est naturel, cela créé une certaine ouverture d'esprit. Oui je sais ce qui vous vient alors immédiatement à l'esprit. Vous trouvez que je suis gamine pour une jeune fille de 18 ans? C'est que vous n'avez pas tout à fait tord si vous prenez qu'en
compte la façon dont je m'exprime. La joie de vivre est le propre de l'enfant, enfin cela n'est que mon avis. D'ailleurs parlons de moi, enfin je veux dire, du moi qui m'habite la plupart du temps !

Je suis.. quelqu'un d'enthousiaste vous l'aurez deviné, je n'arrive pas à comprendre les personnes voyants la vie en noir . Certes, je parle avec manque d'expérience puisque mon enfance n'a été colorée que de douces couleurs pastelles, mais je suppose qu'envisager la vie sous sa couleur la plus sombre ne vous fait pas vivre heureux. Et à quoi rime une existence si nous la vivons pour nous lamenter et respirer sans cesse le parfum de la mort?

Je suis.. quelqu'un d'ouvert, tout comme mon second moi, enfin c'est ce qu'on m'a dit, parce que franchement, collaborer avec un petit démon pareil, ce n'est pas de tout repos. Je ne suis donc pas timide, sauf quand je fais des erreurs. Oui parce que parlons-en, je suis quelqu'un d'extrêmement maladroit, au plus grand désespoir de mon autre moi. J'aime beaucoup rire, et faire rire, pour les mêmes raisons citées plus haut. Mes meurtrissures, je ne vous les montre jamais. Jalousie, peur,flemmardise me caractérisent.Quoi comment ça la flemme est un vice? Pas du tout, si vous saviez toutes les choses que l'on peut faire allongé sur un lit ! Non mais à quoi pensiez-vous ? Je parlais évidemment du fait que l'on peut lire, écrire, s'enregistrer sur son fidèle magnétophone et répéter en boucle des répliques de films, de pièces de théâtre que l'on adore ! Ah, ce n'est pas ce que vous faites vous? Que voulez-vous que je vous dise, mon univers est assez spécial quand on y est pas accoutumé.

Pour conclure,je suppose que je dois parler de mon rapport avec les autres? Eh bien,je n'ai jamais eu de mal à me faire des amis, peut-être parce que je représente une certaine légèreté alliée tout de même à un soupçon de sérieux. Car même si je ries souvent et que j'aime faire le clown, je reste quelqu'un sur qui on peut compter et tel un doberman en jeun depuis une semaine, n'hésiterai pas à donner ma vie pour défendre la cause d'un(e) ami(e) même si c'est une cause étrangère à mes principes. L'amitié passe bien par là non? Des sacrifices.

Alter Ego Astral :

Eliott, ah Eliott adorable petit passe-temps ! La douceur de ton pelage ne reflétait que la douceur de ton regard par lequel filtrait l'étrange mystère de ton âme et de ta personnalité si inattendue. Félin si tendre à mon cœur, tu étais celui qui a toujours rassuré mes peurs, en te lovant sans précédent contre mon cœur. Ta fourrure épaisse et veloutée était la présence réchauffante la plus souhaitée. Ton corps revêtu de cette si aimable fourrure était dans les tons grisés. Plus foncée aux extrémités de tes pattes et de ta queue en panache. Tes attrayants iris étaient de couleur verte et étaient par ailleurs très expressifs. Il n'était d'ailleurs pas rare d'y voir se refléter une tendresse profonde, même si, il fallait l'avouer, tu préférais montrer, une attitude des plus affligées. J'aimais d'ailleurs beaucoup me moquer de tes manies. Tu as toujours voulu ressembler à un humain, "un gentleman" comme tu le disais si bien, c'était la raison pour laquelle tu me suivais à chaque pas que je faisais, sur tes deux pattes arrière, tout comme un humain. Mais tes folies ne s'arrêtaient pas là, combien de fois t'avais-je surpris en train de laper dans le verre de ma mère, des liqueurs alcoolisées? Au moins aussi souvent qu'avec un journal ouvert sur tes genoux, à lire, ou au moins à faire semblant de le faire, les dernières nouvelles de notre journal régional. Tu avais le don de me faire rire, bien plus que moi-même. Mais je crois que, par dessus tout, c'était le petit nœud bleu foncé qui ornait ton cou allié à ta frimousse intelligente qui me faisait le plus craquer. Tu étais, le rayon de soleil qui venait éclairer ma vie pendant toute mon enfance, mais qui a sitôt flétri ses couleurs en m'abandonnant à l'adolescence. Ô Eliott, pourquoi m'as tu laissée ? N'étais-je pas celle qui te chérissait le plus?

Spoiler:



Passion(s) :

Ô temps suspends ton vol ! C'est bien Lamartine qui disait cela non? Donc comme vous pouvez le deviner aisément, théâtre, poésie, bref littérature me passionne ! D'ailleurs, j'ai suivi pendant plusieurs années des cours de théâtre, d'où sûrement mon côté un peu farfelu.

Musique? Je n'ai jamais eu le courage de me lancer dans l'apprentissage d'un instrument de musique. (j'admire ceux qui y sont parvenus). Sinon dès qu'une mélodie connue vient raisonner contre mon tympan, à coup sûre elle me transporte dans ma bulle de déjantée pour vous faire voir une jeune fille complètement prise dans une danse au rythme effréné, se déhanchant comme une danseuse haïtienne. Oui je sais, c'est une belle référence, mais en réalité, je danse comme un pied.
Pour ce qui est de chanter, ma voix est assez gutturale, peu commune, et les seules fois où j'accepte de la faire raisonner pour du chant c'est sous ma douche en tout intimité.

Pour le reste, je suis un petit cordon bleu assoiffé de savoir. J'adore mitonner des petits plats, pour moi et bien plus encore pour les autres. Ces mélanges d'épices, ces danses exotiques de mets raffinés n'ont plus aucun secret pour mes mains expertes ! "Bon appétit bien sûr"

J'aime assez bouger, mais paradoxalement, je n'aime pas faire du sport "Le sport c'est pour les acharnés", et je ne suis en aucun cas une personne de ce type. Aussi quand je parle de bouger, c'est naturellement sortir en discothèque pour me faire humilier sur la piste de danse ou participer à des concours de cuisine. C'est d'ailleurs dans ce seul domaine que vous me verrez habitée d'une soif de se surpasser incomparable.

J'aime beaucoup également les costumes ! Me glisser dans la peau du capitaine crochet ou dans la pauvre insouciance de l'agneau dans une fable de la fontaine, est un exercice que j'aime faire. J'ai d'ailleurs une certaine facilité dans l'imitation, ce qui me permet d'exceller en théâtre. J'aime, lié à cet activité, réaliser mes propres costumes à partir de rien, ayant acquis assez de notions de couture pour parvenir à l'aboutissement de mes projets.


N'aime pas / Phobie(s) :

Les insectes ! Je n'ai rien contre eux pourtant je ne les supporte pas. Leur petites pattes croustillantes, leur contact froid et fourmillant, berk ! Si vous voulez vraiment vous recevoir une baffe, glissez moi une de ces petites bêtes dans le col de mon t-shirt, vous me verrez assurément gesticuler dans tous les sens pour me jeter dans la fontaine la plus proche.

Les personnes obsédées par leur souffrances. Je compatis pendant un certain temps, mais si cela devient récurrent, je provoque "leur réveil" sur les choses essentielles. A quoi bon se compliquer la vie ?
Les personnes également très fières d'elle-même, j'ai une fâcheuse manie à les imiter sous leur nez, voir leur visage se rigidifier de colère, me fait rire. Fort heureusement, même si je déteste faire du sport, courir est un entraînement que j'ai acquis en pratiquant ce genre de mascarade.

Enfin, la dernière chose que je n'aime pas vraiment, c'est mon autre moi. Je le considère comme faiblesse. Avoir conscience de ces changements de personnalité me frustre. C'est déplaisant de s'expliquer au premier venu le lendemain de mon revirement de personnalité que je lui ai sauté dessus pour lui dire "mange-moi"
uniquement parce qu'il s'agissait d'une crise de dédoublement de personnalité.Non mais franchement, vous pensez que c'est crédible comme excuse pour quelqu'un qui vous connait seulement parce que vous l'avez croisé dans les couloirs? Non bien évidemment.

Histoire : 1 ère partie, Daniel ou l'enfant travestie.


Mon enfance aurait pu ressembler à celle d'une héroïne de science fiction, battue par le sort, négligée de ses parents. Mon enfance fut au contraire celle d'un anti-héros préoccupée par le désir d'être aimée de ses deux parents presque trop parfaite pour que l'on y trouve quelconque intérêt. A chaque fois que je demandais à mes parents de me raconter le jour où je suis venue au monde, c'était à chaque fois une version différente qui m'était contée, florilège incessant de détails inutiles qui recensaient en somme ma venue ardemment désirée dans ce monde décoloré. Aussi, avec le temps et l'expérience, je me forgeai ma propre version, certainement plus proche de la réalité que tout ce que mes parents avaient bien pu en dire jusque là.

En mai, fais ce qu'il te plait..

"- Henry, réveilles-toi ! le.. le bébé arrive ! j'ai perdu les eaux ! A l'hôpital, viiite !"

Le dernier mot prononcé par ma mère avait été une longue plainte, dûe à un début de contraction, le travail ayant déjà commencé. Henry, mon père, la tête encore embuée de rêves s'était levé précipitamment et s'était habillé en un clin d'œil. Cela faisait bientôt une semaine qu'il attendait avec impatience le jour de ma naissance. Après avoir installé ma mère sur la banquette arrière de sa peugeot,il avait pris place derrière le volant, tremblant de tous ses membres. Enfin, le moteur fit raisonner son rugissement, et le véhicule démarra, éblouissant la route de ses phares. Il ne voyait pas la vitesse indiquée par le compteur, mais n'ayant personne en vue, le monospace filait sur le bitume à toute allure. 10 minutes après notre départ, un panneau routier indiquait Nantes centre. Mes parents arrivèrent dans le Hall des urgences de l'hôpital qui avait suivi la grossesse de ma mère.Elle,se contorsionnait de douleur. Une sage femme ainsi que plusieurs membres du corps médical accoururent et emmenèrent ma mère dans une salle propice à l'accouchement, laissant mon père se ronger seul les sangs dans la salle d'attente.

"-Poussez madame !"

Les chirurgiens disaient n'avoir jamais entendu une femme crier autant pour un accouchement, celui-ci étant particulièrement douloureux. Ma mère suivait tant bien que mal les indications de la sage femme et des chirurgiens, faisant de son mieux pour mettre au monde l'objet de son désir.

"-Elle se présente par le siège, cela s'annonce difficile"

C'est ce qu'on avait lancé à voix basse à l'adresse des chirurgiens présents. L'heure n'était pas à l'inquiétude, la mère semblait vigoureuse et en bonne santé. Mais les minutes finirent par s'additionner,et rien ne venait. Derrière leurs masques stérilisés, on voyait perler sur les visages des personnes présentes des gouttes de sueur. Ma mère commençait à fatiguer de tant d'efforts. Blottie dans son utérus, je ne semblais pas vouloir m'exposer à ce monde froid et à cette lumière éblouissante. On craignait à présent pour la santé de la mère et de l'enfant. En effet, si je ne sortais pas bientôt, je risquais l'étouffement. Sans pour autant savoir ce qui se passait réellement, ma mère pleurait tout en continuant son travail. A force de persévérance, je finis par montrer le bout de mes petites fesses potelées, sortant progressivement, avec difficulté.

"-Vous y êtes presque, courage madame !"

C'était là des encouragements sincères. On pratiqua une incision pour faciliter le passage de la tête et enfin, je sortis en entier. Le visage de ma mère s'éclaira d'un grand sourire qui disparut aussitôt en voyant que je ne bougeais pas. Le cri tardait, avais-je fini par étouffer? C'est ce que tout le monde semblait se demander. On exerça sur mon corps inerte des massages cardiaques, afin de raviver quelconque réflexe de respiration.

"-Mon bébééééé !!!!!"

C'est dans ce cri désespéré que ma mère livra ses dernières forces et perdit connaissance. Elle avait tant donné, tant poussé, tant souffert pour voir un corps inerte à la sortie, qu'elle était tombée d'épuisement, persuadée de ma mort. Une seconde de conscience supplémentaire lui aurait pourtant permis ,d'effacer de sa mémoire son angoisse ,d'entendre enfin mon cri, et de voir ma cage thoracique gonfler sous l'effet de ma première inspiration. J'étais, parait-il un très beau bébé, enfin c'est ce qu'avait affirmé la sage femme qui s'était occupée de ma mère pendant tout l'accouchement. On emmena d'ailleurs cette pauvre évanouie dans une chambre afin de lui administrer les soins nécessaires. On avait coupé préalablement le cordon sanguinolent qui me reliait encore à elle, puis après quoi, on me lava et on prit mes mesures :

" 3 kilos 500 grammes, de sexe féminin.. "

On avait fait venir mon père, son irruption interrompant les blouses blanches dans leur inspection.Il avait une expression horrifiée sur le visage. Il avait entendu tellement de cris qu'il s'était imaginé le pire des scénarios. En pénétrant la salle, il interrogea la sage femme, paniqué :

"-Ma femme, où est-elle?Est-elle .. m
-Non, ne vous en faites pas M. Elise, elle se repose, elle a seulement perdu connaissance peu de temps après la venue de votre enfant.
-Mon enfant .. C'est un fils?
-Non, il s'agit d'une magnifique petite fille que vous avez là, tenez!"

Enroulée dans un linge et lavée, j'étais un adorable petit poupon qui disposait déjà de petites mèches de cheveux clairs. La sage femme me déposa dans les bras de mon père, affreusement déçu.

"-Oui.. je suppose.
-Comment pensez-vous l'appeler? Peut-être y avez-vous déjà réfléchi avec votre épouse?"

Mon père marqua une légère pause puis déclara d'un ton grave :

"-C'est tout réfléchi, ce sera Daniel."

La sage femme n'osa rien ajouter, haussant seulement les sourcils de surprise. Après quoi, elle lui donna des conseils concernant mon alimentation, et prévint mon père qu'une infirmière passerait aussi souvent que possible voir comment irait la mère et l'enfant et me prodiguerait les soins nécessaires à ma survie. Depuis ce jour, je conservais ce prénom, qui allait être le commencement d'une longue période de confusion de genre. Ma mère avait plutôt mal réagi à cet accouchement, elle fit une dépression les mois suivants ma naissance. Déclarée inapte à me nourrir au sein, je dus me contenter du lait industriel en poudre . Elle avait en plus de cette dépression eut les idées un peu chamboulées, devenant un peu fragile psychologiquement.

Injustice et incompréhension


Pour résumer la situation précédente, j'étais donc née un matin très tôt, attendue patiemment par mes deux parents, mais de cet accouchement ne ressortit que de la déception. Comme je vous l'ai dis, ma mère tomba en dépression après ma naissance, intimement persuadée de ma mort. Aussi, au départ, elle ne m'avait acceptée comme sa fille, rejetant la possibilité que j'aie survécue à cette nuit là. Autant dire qu'elle n'avait pas les idées claires. Même si l'on employait tous les arguments rationnels pour la convaincre, elle restait persuadée de ce qu'elle avait vu et ne voulait en rien renoncer à ses acquis. Mon père lui, affreusement déçu de mon sexe avait commencé dès le début à me travestir. Il travaillait comme notaire dans un cabinet à Nantes gagnant assez d'argent pour nous faire vivre dans une maison des plus confortables. J'avais reçu une éducation très complète à l'exception du déguisement que vous connaissez. Je crois que je n'ai jamais été vraiment troublée au départ, de ce changement de sexe. Comme c'est ce qui semblait plaire le plus à mon père, je considérais ma situation comme tout à fait normale. Aussi étrange que cela pouvait paraître, je finis par lier une amitié profonde avec ma mère. Je me souviendrai toujours de ces moments passés avec elle, dans sa chambre aux volets à peine entrouverts. Elle ne voyait personne, ne travaillait plus et restait seule dans la pénombre à marmonner des paroles incompréhensibles. Je n'avais jamais alors osé, jusqu'à mes 3 ans, essayer de la rencontrer. "Maman" était d'ailleurs un mot presque étranger dans mon vocabulaire. Mon père ne m'en parlait presque jamais. Une fois je lui avais demandé, alors qu'il me montrait une photo d'elle dans le salon :

"-Elle est belle maman, dis papa, elle est ou maintenant?
- Oui elle est belle Daniel, mais tu dois laisser ta maman tranquille, elle est malade.."

Malade, oui c'était certain qu'elle l'était. Je l'entendais parfois hurler le soir à travers les cloisons de ma chambre. Elle semblait tant souffrir, souffrir de solitude. Mon père allait souvent la voir, mais elle avait besoin de quelqu'un toujours présent près elle, pour lui tenir compagnie et l'arracher à ses pensées folles. Une nuit d'orage, peu avant mon entrée en maternelle, j'entendais ma mère crier en même temps que retentissait le vacarme effroyable du tonnerre. Je ne savais alors exactement où se trouvait mon père, mais cette nuit là, un seul sentiment m'envahissait : j'avais peur de l'orage. Je pensais qu'il en était de même pour ma maman, c'est pourquoi je me levai, vêtue d'un petit pyjama vert anis et me dirigeai vers la porte de sa chambre. Je n'osais pas entrer dans sa chambre, et restait plantée devant sa porte de chambre quelques instants, me rappelant les incitations de mon père. Mais vous pensez bien qu'une interdiction, où tout ce qui pouvait ressembler à un devoir, incitait franchement pour un enfant de mon âge à braver l'interdiction. C'est pourquoi, sur la pointe des pieds, je saisis de mes mains pâles la poignée en bronze et poussai finalement la porte. La pièce était éclairée faiblement. Tout de suite à gauche de la porte, se trouvait le lit sur lequel reposait misérablement l'enveloppe charnelle de ma pauvre mère. Elle avait repoussé les draps et les couvertures de son lit vers le pied du lit et était allongée à plat ventre, le visage enfoui dans son oreiller. C'est vrai qu'elle me fit un peu peur au début. Elle avait tout d'une vilaine sorcière : les cheveux en bataille, emmêlés, une peau cireuse et des vêtements fripés. Ce qui m'encouragea à avancer dans sa chambre c'était cette compassion que j'éprouvais pour elle. Elle restait ma maman, et même si je ne savais pas exactement pourquoi elle criait autant, je voulais la rassurer sur l'orage. Je m'approchai du lit et grimpai avec agilité sur le matelas. Je m'assis à genoux à côté d'elle et commençait à lui caresser les cheveux doucement. Elle ne releva même pas la tête, mais stoppa ses sanglots. Je lui chantonnai alors de ma voix encore douce de petite fille quelques notes puis lui chuchotai, comme pour la mettre dans la confidence :

"-N'aies pas peur maman, j'ai peur aussi du braoum ! Je peux dormir avec toi maman, tu n'es plus malade comme ça."

Elle se releva alors lentement, tremblant de tous ses membres et plongea son regard vitreux dans le mien. Son visage n'avait rien d'effrayant, elle avait seulement les yeux encore rouges de larmes quand sa voix toute tremblante s'exclama :

"-Mon bébé ! Tu es revenu? Tu viens emporter ta pauvre mère en enfer? Tout ira bien n'est-ce pas? Puisque tu es là mon bébé."

Elle m'avait prise dans ses bras et me berçait comme un poupon, la tête contre son cœur. Sa faible voix faisait raisonner des notes de musique qui sonnaient étrangement à mes oreilles, aussi étrangement que ses paroles. Mais je ne m'inquiétais pas, même si je ne comprenais pas ce que signifiait enfer, j'étais persuadée à présent qu'elle n'aurait plus peur de l'orage, tout comme moi. C'est ce que ma mémoire avait réussi à reconstituer de ma première rencontre avec ma mère. Je n'ai jamais su si durant les premières années qui suivirent notre rencontre, elle me considérait comme son enfant, ou plutôt comme une illusion de son enfant.Mais il fut certain que dès ce jour, les liens qui nous unissaient se renforcèrent indéniablement. Quand mon père prit connaissance de cette entrevue, je passai un mauvais quart d'heure. Je lui avais désobéi et fut punie en conséquence. En réalité, ce qui effrayait mon père, c'était que moi et ma mère devenions presque inséparables, et que par le même biais, je demeurais sous son influence. Il voulait que je sois son fils, et pas sa fille,ce que ma mère avait pourtant bien l'intention de me faire devenir. Même si mon travestissement était déjà bien déployé, mon éducation dans ce domaine n'en fut que plus renforcée depuis lors.
Il avait réussi à faire de mon apparence une si belle tromperie, que même les personnes de mon entourage proche ne soupçonnait même pas le fait que je sois une fille. Presque personne n'était au courant, et seul mes papiers d'identité attestaient de mon réel sexe. Jusqu'à mes 11 ans donc, ma scolarité se déroula sans encombres. J'arrivais facilement à me faire des amis, et je rencontrais un réel succès avec les filles. J'avais adopté sans problèmes toutes les manies et attitudes des garçons de mon âge et seuls les moments passés avec ma mère semblaient m'arracher à cette vie de garçon, pour me confronter avec ma réelle nature. Ma mère n'était donc pas si folle que je le supposais. Dans ses moments de lucidité, elle me posait souvent des questions troublantes, auxquelles je ne savais souvent pas répondre correctement :

"- Daniel, quel nom stupide, pourquoi ton père a-t-il voulu te parer de pareil prénom?
- Bhen, tu sais bien maman, je suis un garçon, alors sans doute que Daniel était un prénom qu'il voulait me donner.
-Crois-tu vraiment que tu le sois? Ne t'es-tu jamais demandée pourquoi ton papa ne voulait pas que tu passes autant de temps avec moi?
-Pour que tu te reposes, il se fait beaucoup de soucis à propos de toi.
-Crois-tu que ça soit la seule raison?
-.. Papa dis que tu risques de me changer en tapette, et je ne veux pas ressembler à une fille. Elles sont beaucoup trop fragiles, puis en fille, je ne serai jamais capable de te protéger maman. Mais dis.. tu ne veux pas que je sois une fille pas vrai? Papa se trompe?"

Après quoi, elle poussait un profond soupir et repartait dans des délires que elle seule comprenait. Je me sentais souvent mal après ces réflexions. Doutant sérieusement de plus en plus des intentions de mon père. Après tout, je faisais tout ce que je pouvais pour ressembler au fils qu'il voulait tant.Et je ne recevais en retour que de vagues compliments, sans pour autant qu'il me reflète l'image d'un père comblé. Quand je ne parlais pas avec ma mère, je confiais mes appréhensions à Eliott. C'était un félin qui savait me parler, me rassurer. Je n'ai jamais compris pourquoi mon père ne croyait pas en son existence, même quand celui-ci jouait avec une pelote de laine en sa présence. Je crois que c'est lui qui m'aida le plus à trouver la meilleure voix à suivre. Un jour, alors que je lisais paisiblement allongée dans l'herbe tandis qu'il se reposait tranquillement sur une branche d'arbre,je lui demandais:

"- Hey, Eliott, tu dors?"
*Hmm? Non, je t'écoutes.*
"-Dis Eliott, tu m'aimerais si j'étais une fille?"
*Bah, pourquoi tu dis ça? T'es un garçon non ?*
"-Je ne sais plus. Maman dit que non, et Papa m'a rit au nez quand je lui ai demandé si j'étais une fille."
*-Et toi, qu'est-ce que tu aimerais être?*
"-Je sais pas Eliott, les filles sont tellement stupides. Elles sont toujours en train de se plaindre. Être un garçon, c'est être plus mature, c'est sur nous que repose les fondations de la famille."
*-Être une fille, ça comporte des avantages tu sais. Elles sont souvent les chouchoutes des professeurs. Puis c'est beau une fille, c'est réconfortant. C'est la douceur qui manque à ce monde.*
"-Alors tu penses qu'une fille c'est mieux? Tu sais, je me suis jamais senti rejeté par les autres. Pourtant l'autre jour, je me suis fait traité de fille, et ça m'a vraiment fait de la peine."
*-Pourquoi, qu'est-ce qu'il s'est passé Daniel?*
"-Bhin, on était aux toilettes des garçons et puis yen a un de ma classe qui m'as demandé pourquoi j'allais toujours dans les toilettes avec cuvette. Pour moi c'est plus confortable de faire assis. J'arrive pas à faire debout comme les autres, sinon je m'en met partout. Puis je les ai observé tu sais, ils ont pas la même chose que moi. Ils ont ce qu'ils appellent un zizi, moi j'ai rien qui ressort. Et le garçon qui m'a demandé ça, il s'en est aperçu. Il m'as traité de fille, parce qu'apparemment les filles n'ont pas de zizi.Tu crois que je suis normal?"
*-Peut-être que tu es une fille Daniel, mais tu dois pas te sentir différent pour autant. En réalité, on a plus de choses en commun avec les filles que de différences. Et Garçon ou fille présentent tous deux des avantages. Tu penses que tu aimerais en être une?*
"-Peut-être. J'aime bien quand maman me parle de cuisine, ça me fascine. J'aime bien les odeurs sucrées. Je n'aime pas sentir mauvais. J'ai toujours eu peur des insectes, c'est dégoûtant. Mais si papa sait tout ça, il sera en colère contre moi,c'est sûr. Et moi, j veux pas le décevoir."
*-Daniel, il faut que tu sois ce que tu décides d'être. Peu importe si ton papa n'est pas d'accord. Ta mère sera au moins du même avis.*
"-Tu as raison Eliott. Oh mon petit Eliott, qu'est-ce que je ferai sans toi?"

Je m'étais alors élancée vers lui et l'avait saisi de mes petits bras pour frotter ma frimousse contre son pelage majestueux que j'aimais tant.
Ce que j'ignorai à cet âge là, c'était que j'avais résolu mon problème de genre toute seule,et non grâce à Eliott. Lui n'a en réalité jamais existé, seulement dans ma tête. Je lui en ai toujours voulu d'être parti à mon adolescence, c'était injuste. Il m'as laissée toute seule, toute seule affronter la colère de mon père et les bizarreries de ma mère.

2 ème partie, La revanche de la sainte mère



Ma mère allait de mieux en mieux, c'est fou ce que moi et mon père étions inquiets pour elle durant toutes ces années. A présent, elle venait remanger avec nous, dans la salle à manger, et le dialogue entre elle et mon père semblait s'être réinstauré plus facilement. Je n'avais pas encore avoué à mon père mon sentiment sur mon sexe, je n'osais pas. Ma mère n'avait pas encore pris connaissance de mon désir, et c'était quelque part tant mieux. Maintenant que tout allait mieux, je n'avais pas envie de briser ce bonheur qui les unissait de nouveau. Le bonheur est tellement rare dans ce monde qu'il faut savoir le savourer au bon moment, et remettre parfois certaines choses à plus tard pour s'y dédier entièrement. Je crois qu'ils avaient même recommencé à s'aimer, pour les avoir entendu s'unir un soir. J'étais vraiment heureuse. A l'école, ça se passait plutôt mal pour moi, mais ce qui importait, c'était que mes parents soient heureux. J'assumais cette insulte de "fille", du coup, je perdais tous mes amis garçon. Les filles me considéraient plus qu'étrangement aussi, sans doute qu'elles n'étaient pas convaincues de ce revirement de sexe. Mais elles n'étaient pas les seules à me considérer drôlement. Pour les professeurs, c'était la même chose. Seule personne à me prendre comme j'étais, c'était mon parrain. Il était enfin soulagé d'apprendre que j'avais fini par reprendre le dessus avec mon père. Que je me considérais enfin comme une fille à part entière. Il fut d'ailleurs plus que protecteur pour moi pendant la période que j'oserai appeler "période de creux". Il avait décelé en moi, des aptitudes certaines pour le théâtre, et le jour de mes onze ans, j'eus le plaisir de découvrir pour présent, un magnifique magnétophone. Vous n'imaginez pas l'usage incessant que j'en fis ! C'était mon bonheur quotidien, que de m'entraîner sans cesse à sortir des phrases humoristiques de film en prenant des intonations différentes. J'avais complètement oublié la résolution que j'avais alors prise avec Eliott, et un geste du ciel, enfin si nous pouvons le considérer comme tel, me rappela à l'ordre sur mes convictions. Mon père découvrit mon nouveau passe-temps, considéré comme inutile à ses yeux. Il préférait me voir réparer la fuite dans la salle de bain au lieu de réciter des phrases sans intérêt. Mon parrain eut d'ailleurs à ce propos des remontrances. Je choisis donc ce moment pour lui avouer ce que j'avais décidé :

"-Papa, j'ai pas envie d'aller réparer cette fuite.
-Tu n'as pas à discuter, fais ce que je te demande, et laisse moi tranquille, j'ai du travail.
-Papa, je préfère "réciter des phrases sans intérêt" et faire la cuisine plutôt que de refaire la peinture de la grille ou réparer ta fuite dans la salle de bain.
-Répète moi ça pour voir, je crois que j'ai mal entendu? -il avait pris un ton menaçant.-
-Je dis que j'en ai marre d'être un garçon, t'as pas le droit de m'obliger à être ce que je ne suis pas !"

Sans prévenir, sa main s'était abattue sur ma joue, témoignant de son impuissance à poursuivre ce qu'il avait entreprit depuis ma naissance. Il s'attendait, un jour ou l'autre à se voir confronté à cette situation, mais n'y avait jamais vraiment réfléchi jusque là. Je n'avais pas pleuré, la sensation de chaleur sur ma joue étant plus forte que la douleur elle-même. Puis il s'est mit à pleurer ,lui, et c'est là que je n'ai pas compris. Pourquoi pleurait-il ? C'était moi qui avait reçu un coup et c'était lui qui sanglotait comme un enfant auquel on aurait confisqué son jouet fétiche? J'avoue que j'étais alors aussi désemparée que lui à ce moment là. Ma mère qui avait tout vu jusqu'alors, s'était précipitée vers moi et m'avait emmenée dans sa chambre,sans rien dire à mon père, le laissant réfléchir seul. Après quoi, nous eûmes une longue discussion avec ma mère au sujet de cette dispute. Elle avait le ventre rond, et portait un enfant déjà âgé de 6 mois mais était fermement décidée à reprendre mon éducation en main. Elle disait qu'elle était demeurée trop longtemps passive envers moi. Qu'à cause de sa maladie, elle n'avait pu me choyer comme elle l'aurait voulu. Et puisqu'elle était convaincue que mon père m'ignorerait alors totalement, j'acceptais ses dires en hochant silencieusement de la tête.

Je fus, dès lors complètement métamorphosée. Je n'irai pas jusqu'à me répéter à propos des changements flagrants de mon apparence, c'est pourquoi je ne parlerai que de mon changement de point de vue du sentimentalisme. Ma mère avait chamboulé mes habitudes, de la plus petite manière de saluer les gens, jusqu'à ma façon de les considérer, j'avais changé. Du noir au blanc, du blanc au noir, tout était confusion dans mon esprit. Eliott n'était malheureusement plus là pour me conseiller, et je dus seule trouver bon port dans quantité de conseils qu'offrait ma mère. J'avais toujours cette attirance pour les filles, j'avais d'ailleurs entretenu avec une amie, une relation des plus intimes. Je ne savais pas vraiment si elle partageait mon attirance pour les filles, mais en tout cas, elle ne s'était jamais plaint de celle-ci. Heureusement, mon père n'eut pas à dire un seul mot dans tout cela. Ma mère avait gagné la seconde guerre. 3 mois après la dispute, elle mettait au monde un magnifique bébé, mon frère. La fierté que montra mon père à son égard déchira mon cœur en deux. Ainsi, je l'avais toujours déçu, il m'avait confondue pour que je sois ce qu'il avait toujours attendu, mais n'avait finalement réussi qu'à me faire éprouver de la peine. Mon enfance, et tout ce que j'avais alors vécu m'apparaissait comme sombre et sans utilité. Je pris des cours de théâtre dramatique et comique pour exorciser tous ces sentiments de moi. J'étais d'ailleurs très douée dans ce domaine. Mes performances étaient incroyables, d'autant que j'apprenais très vite. Je lisais beaucoup, m'entraînais également beaucoup pour atteindre le but que je m'étais fixé. Puisque j'avais déçu mon père en étant son fils, je devais l'impressionner en tant que fille. De ronce vulgaire, je devins rose avec malgré tout quelques épines. Douceur était mon maître mot. J'étais la "princesse" de ma mère. J'étais séduisante, savait m'exprimer élégamment, détournait fréquemment le regard des inconnus tandis que je marchais dans la rue. Quelle bonne époque pour ma mère que cette période des douze, quinze. Je crois que pour la première fois de sa vie, elle se sentait comblée sur tous les points. Elle avait enfin la fille qu'elle avait toujours rêvé, un amour sincère et profond avec mon père, et elle recommençait même à retravailler en temps qu'institutrice. Mais une fois encore, malgré tous mes efforts pour impressionner mon père, celui-ci ne daigna même pas accorder un regard sur ma personne. Il passait tout le temps libre qu'il avait à choyer son fils, fils que je n'ai d'ailleurs jamais aimé, puisque mon père avait érigé cette barrière de jalousie entre lui et moi. Je dus alors, reporter l'amour que j'avais toujours eu pour mon père, sur quelqu'un. Ou plutôt, sur un type de personne. Je n'avais plus, même si je ne l'avais jamais vraiment eu, ce réconfort masculin, cette protection à toute épreuve. Et puisque je rencontrais un succès certain avec les garçons, je ne voyais pas pourquoi je n'en userai pas pour étancher mon manque affectif. J'éprouve de sincères regrets au souvenir de cette période. J'ai fais souffrir bien des personnes. Je reproduisais le même schéma que j'avais subi avec mon père. C'était un coup je t'aime, un autre non et versait dans les extrémités pour chacune de ces attitudes. Fort heureusement, je pense qu'aujourd'hui, je me suis remise de tout ceci. J'aime garçon et fille, comme ça pas de jaloux. A quoi bon se voiler la face ? Je vous avoue que j'étais obsédée par mon père, c'est sûrement ce qui a du développer chez moi, à mon insu, cette dualité de caractère. Je l'avais déçu? Mais savait-il à quel point il avait blessé ma fierté? Sans doute que non, sans ça, je ne serai jamais devenue schizophrène..


Dernière édition par Daniel Elise le Ven 23 Oct 2009 - 21:22, édité 6 fois
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Daniel Elise _
MessageSujet: Re: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitimeDim 18 Oct 2009 - 22:08


3 ème partie, Enveloppe-moi de ton étreinte, Ô douce Schizophrénie..

"-Ou étais-tu ce soir Daniel? Cela fait plus d'une heure que nous t'attendons pour le dîner !
-Je.. j'étais avec un ami, je suis désolée Papa.
-Je n'ai que faire de tes excuses ! Tu es intenable, toujours à courir à droite et à gauche et jamais à la maison avec ta mère !"

Alors ça c'était la meilleure ! Il me faisait un sermon pour être arrivée en retard au souper? Il me reprochait de n'être pas avec ma mère, alors que lui n'était jamais avec moi. Je bouillonnais intérieurement. J'avais passé une soirée exécrable. Je devais avoir rendez-vous avec l'une de mes conquêtes. Je l'ai attendu plus d'une demie-heure dans le froid pour finalement me faire pauser un lapin. "Je suis désolé, ce soir ça va être impossible". Je les déteste ces mecs ! A croire qu'ils sont incapables de tenir parole. J'étais donc affreusement déçue, et retournais chez moi en bus. Mais comme cela ne suffisait pas, je me fis embêter dans ce même bus. Une troupe de types assez louches ont commencés à me faire la causerie. Non mais de quoi se mêlaient-ils? J'ai fais mine de descendre au prochain arrêt de bus. Ils m'ont suivi, puis j'ai commencé à courir. Oui parce qu'il fallait que je courre encore en plus de ça ! Je déteste faire du sport ! Heureusement, ils se sont lassés de me suivre à un rythme plutôt soutenu et ont abandonné la partie. Le nouveau problème qui s'était alors posé à moi c'était que je m'étais perdue. Il faisait nuit, et je n'avais jamais été dans cette partie de la ville. J'ai finis par demander de l'aide à un conducteur, et suis rentrée chez moi à pied. Ce petit détour a bien prolongé mon trajet de 20 minutes supplémentaires. Autant dire que ce soir là, j'étais non seulement gelée, mais également sacrément remontée. C'est pourquoi j'avais haussé la voix en crachant à mon père :

"-ET ALORS ? T 'ES PEUT-ÊTRE TOUJOURS AVEC MOI ,TOI ?
-Ne me parle pas sur ce ton Daniel, ou alors ça va mal aller pour toi ! Tu me déçois amèrement."

Je crois alors que c'était la seule chose à ne pas prononcer de la soirée. J'avais fais une telle frustration de ce manque d'amour de la part de mon père que c'était comme si tous mes sentiments refoulés les plus violents à propos de ce sujet refaisaient surface tous à la fois, exorcisant une seconde personnalité de moi-même. Je basculais dans un second état excitatif où je semblais contrôlée par une autre personne que moi-même. La rage me consumait à une vitesse faramineuse, la lueur de douceur qui emplissait d'habitude mes prunelles se ternissait et laissait finalement place à une détresse incomparable. Un sourire narquois s'était dessiné sur mon visage angélique. Je me mis à rire, d'un rire désenchanté pour répondre malicieusement à mon père :

"-Oh vraiment? J'en suis navrée !
-Qu'est-ce que t'as donc enseigné ta mère pour me répondre aussi insolemment?
-Certainement plus de choses que ce que tu n'auras jamais pu m'enseigner, vieux débris !
-Méfies-toi Daniel, tu risques l'internat !
-Quand comprendras-tu, que si je suis ainsi c'est que c'est de TA faute? Je t'aime papa, quand arriveras-tu à le comprendre?"

J'avais prononcé cette dernière phrase d'un ton faussement honnête, bien que c'est ce que je pensais intimement. Mon cœur était partagé entre la souffrance que m'infligeait mon géniteur chaque jour, et cette compassion et cet amour que je nourrissais pour mes deux parents. Blesser, c'était là tout ce que je voulais faire. Blesser mon père pour le réveiller sur une réalité. Je lui tendais une perche, la seule que je ne lui ai d'ailleurs jamais tendue aussi directement.Il n'avait rien répondu à cela, m'avait seulement ordonné de passer à table, faisant mine de n'avoir rien entendu.Ce genre de dédoublement de personnalité se reproduisit encore quelques fois, chaque fois plus terribles et plus insoutenables pour mes parents. C'est ce qui les poussa à en parler à un psychiatre. Au début, je refusais de m'y rendre, prétextant à ces sautes d'humeur, une grande fatigue ou une grande nervosité. Mais petit à petit, je du me convaincre que c'était peut-être un peu plus que ça. La première fois que je me rendais chez le docteur Edmund, j'étais paralysée de frayeur, mes intestins étaient noués et je me tordais les mains d'appréhension. Je crois d'ailleurs pouvoir vous reproduire fidèlement cette première entrevue. J'avais pénétré dans son cabinet immaculé et m'était assise directement sur le siège en face de son bureau. Il m' avait observée un court moment, et me m'avait finalement fait un interrogatoire oral :

"-Nom et prénom s'il vous plait
-Elise Daniel
-Âge ?
-16 ans
-Sexe ?
-Je crois que c'est facilement devinable vous ne croyez pas?
-Je préférerai vous l'entendre dire directement.
-..Féminin".

Il me fit passer ensuite quantité de test psychologiques pour s'assurer que j'étais saine d'esprit. Une fois ceux-ci passés. Il s'épongea le front d'un mouchoir et déclara :

"-Vous semblez en parfaite santé mademoiselle. Confirmez-vous être cependant atteinte d'une névrose quelconque comme le dit vos parents?
-C'est à dire que.. je me suis longtemps penchée sur la question, et je pense qu'il y a effectivement quelque chose qui ne va pas, docteur.
-Racontez-moi.
-Pensez-vous qu'il est normal d'insulter de vieux débris son père alors qu'on l'aime profondément?
-Cela peut arriver en effet.
-De se sentir contrôlée par une force externe sans que ceci ne soit visible?
-Je dois avouer que c'est là, un peu plus délicat à juger. Entendez-vous des voix mademoiselle? Voyez-vous, des choses inhabituelles?
-Oui monsieur, j'entends une voix. C'est une voix.. masculine, elle résonne en ce moment même dans ma tête.
-Que vous dit-elle ?
- Pardonnez-moi l'expression mais.. elle me dit "Putain, fais chier, ça craint de rester coincé là avec un pecnot qui essai de m'exorciser."

M. Edmund retira ses lunettes, désorienté. Il se demandait certainement si je ne me foutais pas un peu de sa tête. C'est ce qu'on aurait pu croire si on faisait impasse sur mon histoire. Après quoi, il griffonna quelque chose sur son papier placé devant lui et me laissa prendre congé. Cela faisait plusieurs mois que cette voix nasillarde raisonnait dans ma tête. A chaque décision que je prenais, celle-ci me poignardait en m'envoyant au visage des remarques déplaisantes. C'était pénible de ne plus s'entendre penser tranquillement. Parfois, je me frappais même la tête de mon oreiller pour la faire taire, sans succès. D'autres séances du même type furent organisées. A chacune de celles-ci, le visage de M.Edmund semblait de plus en plus déconfit. Il tournait sûrement en rond, ne débouchant sur aucune issue valable à son raisonnement. Le seul moyen de lui montrer ma réelle maladie était de la lui montrer directement. Or, c'était chose difficile, puisque l'apparition de cette seconde personnalité n'était pas quelque chose que je contrôlais.Je nouai très vite une sorte d'amitié avec le psychiatre. Je le plaignais sincèrement, il perdait son temps à essayer de trouver les causes de ces changements d'humeurs. Jusqu'au jour où je me montrai enfin sous mon autre facette. Je venais comme à mon habitude, enjouée et douce, assister à une nouvelle séance. Ces visites étaient comme un jeu pour moi, c'était comme si moi et le psychiatre désirions devenir amis et que nous nous interrogions mutuellement sur nos goûts et couleurs. Mais ce matin là, son visage fatigué et l'absence de sourire sur celui-ci, effaça la gaieté de mon cœur. Surtout quand M.Edmund déclara d'un ton sans émotions :

"-Je devrais certainement prendre ma retraite bientôt. Ça me fera le plus grand bien, je ne dors plus ces temps-ci."

C'était comme si mon cœur se re-brisait encore en deux. Une vague de déception m'envahit. Moi qui était si heureuse de venir à ces séances, juste pour discuter avec M.Edmund, il m'annonçait alors qu'il devrait me quitter puisqu'il partait en retraite. Mon second versant se montra cette fois-ci au docteur.Mon autre moi avait prit une pause masculine, et se caressait de l'index ses lèvres rosées. Il lança d'un ton joueur :

"-Voyons, vous me quittez déjà? Je commençais sincèrement à vous apprécier doc'.
-Comment ça, de quoi parlez-vous?
-Ne faites pas l'innocent, je sais pertinemment qu'entre nous c'est de la lave en fusion."

Sans lui donner le temps de réagir, mon corps s'était élancé vers son bureau et ma main s'était agrippée à sa cravate. Mon visage était à quelques centimètres de celui du docteur. Je sentais d'ailleurs son haleine sur mon visage, pas désagréable. Je hurlais intérieurement de ce soudain élan de sensualité qui me prenait. Comment pouvais-je demeurer impuissante à ce point? Cette seconde personnalité avait totale emprise sur moi, c'était un combat contre moi-même qu'il fallait livrer. Mon second moi emprunta ma voix pour glisser malicieusement au creux de l'oreille du psychiatre :

"-C'est si triste que vous ayez à me quitter, pourquoi faut-il que vous me laissiez à mon sort?
-Daniel, reprenez-vous, quand je disais que je partais en retraite, ce n'est pas pour tout de suite ! J'ai encore au moins 10 ans de travail acharné."

Il déglutit avec difficulté. Alors, ce n'était qu'un malentendu ? Il ne m'abandonnait pas vraiment? Je m'affalai sur le bureau comme un corps sans âme. J'étais revenue à moi-même mais je me sentais étrangement vidée de l'intérieur. Mon cœur semblait brûler de tristesse tandis qu'avec contenance, je me rasseyais sur le siège de cuir. Je m'exclamai immédiatement à l'adresse du docteur d'une voix bredouillante :

"-Euh.. je, je suis désolée.
-Ne vous excusez pas Daniel. Vous venez de me livrer l'exact contenu de ce que je m'évertue à définir depuis des mois. Êtes-vous prête à entendre mon diagnostic?
-Non, je, j'aimerai rentrer chez moi. Mes parents sont dans le couloir, je pense que j'aimerai l'entendre de leur bouche. Je vous remercie de tout ce que vous avez fait pour moi Monsieur. Au revoir."

Il n'ajouta rien à ce que je venais de lui confier. Je pense qu'il comprenait en partie. Je me sentais faible, c'était la première fois que cela me le faisait d'une manière aussi intense. Je ne comprenais pas pourquoi. Cette séance m'avait livrée ce que je redoutais de constater. Ces sautes d'humeur, cette voix dans ma tête, semblaient ne pas être illusion.Je ne faisais pas la comédie, j'étais réellement bien malade. Mes parents rentrèrent dans la salle sitôt que j'en sortis. Je m'assieds alors à côté de mon frère, sans lui adresser un mot. Nos regards ne cherchèrent pas à se croiser, de toute manière, nous ne nous aimions pas et ne faisions aucun effort pour nous connaître. Pourtant ce jour là, il me demanda innocemment :

"-Alors, finalement t'es une timbrée ou pas? Parce que personnellement, c'est ce que je me suis toujours dit en vivant avec toi.
-Si j'étais timbrée Timothé, cela ferait depuis longtemps que je t'aurais étranglé dans ton sommeil.
-Très drôle, grande sœur chérie."

Mes parents étaient de retour. Ma mère avait une expression horrifiée sur le visage, mon père lui ne semblait même pas surpris. Elle s'avança vers moi et me prit les mains. Une larme perla sur sa joue gauche. Elle s'exclama d'une voix fébrile :

"-Tu es atteinte de schizophrénie ma fille !"

Mon visage se figea d'étonnement. J'apercevai en coin, un sourire méchant se dessiner sur les lèvres de mon frère.Il semblait satisfait de mon état.Je m'exclamai, pour me rassurer moi-même :

"-Vraiment? Quelle chance vous avez ! Vous n'aurez qu'à sonner ma seconde personnalité si vous en avez marre de celle-ci."

Cette phrase tomba sans succès dans le vide qui me séparait alors de mes parents. Quand je parle de vide, c'est bien entendu une référence à l'état psychique dans lequel je me trouvais. Nous prîmes ensuite, une fois l'explication scientifique donnée, le chemin de notre maison, puis, une fois arrivée, me précipitait dans ma chambre et la vérouillai après y être entrée. Je m'allongeai alors sur mon lit et me plongeait dans une réflexion intense tout en observant fixement le plafond. Je tenais entre mes mains le rapport du psychiatre. Je l'avais déjà lu plusieurs fois. Je n'arrivais toujours pas à croire que j'étais mentalement atteinte. C'est alors que Sa voix insupportable me demanda du tréfond de mon esprit :

*-Pourquoi ne m'aimes-tu pas? Je ne t'ai jamais fais de mal, et moi je t'aime Daniel.
-Laisse-moi tranquille, je te déteste et ça sera toujours comme ça, tu es tout ce que j'exècre chez moi.
-Pourtant je ne représente pas que tes plus grands travers. Je cache cet amour pour ton père, tu ne l'as certainement pas oublié n'est-ce pas?
-Tais-toi, tu me dégoûtes. Si tu avais vu l'expression de satisfaction qui régnait sur son visage quand ma mère m'a annoncé cette horreur, tu ne l'aimerai plus, comme moi.
-Ignores-tu donc tout du pardon Daniel?
-Et toi, tu ne sais pas ce que "tais-toi signifie ?"
-Je le sais bien plus que toi, puisque je suis réduis au silence tandis que tu te pavanes avec ta personnalité de gentille fille.*

"-LA FERME ! "

Une larme, puis deux avaient coulées sur mes joues rebondies. J'enfouis mon visage dans mon oreiller. Il était enfin parti, enfin pour le moment. Mon cœur était assombri de désespoir. J'aurai aimé être comme n'importe quelle ado de seize ans, libre et épanouie. Au contraire j'étais enchaînée par de multiples frustrations, toutes plus mesquines les unes que les autres. Je passais ma journée à pleurnicher dans ma chambre et à réfléchir. A l'issu de cette journée, une nouvelle Daniel était née...

Au matin renaît
De ses cendres l'indomptable phœnix
Reprenant son envol de ses ailes neuves et déployées
Parcourant l'azur vers de douces contrées.


"-Hé Daniel, c'est pas aujourd'hui ton anniversaire?
-Si mélissa, c'est aujourd'hui.
-Désolée si je n'ai pas de cadeau sous la main, je passe ce soir chez toi pour le fêter avec toi? Tu veux qu'on aille se faire une petite bouffe?
-Si tu veux, laisse-moi le temps d'y arriver déjà, a plus tard.
-A plus tard, chérie."

dix-huit ans ça se fête n'est-ce pas? Me voilà déjà à l'année du bac. J' ai commencé à passer le permit, j'ai déjà fais quelques heures de conduite. Ma vie est redevenue normale. Enfin quand je dis normale, à quelques exceptions prêts en fait. Non, je ne suis plus cette Daniel sanglotante, j'ai bien changé en l'espace d'un an. Sans doute ais-je réalisé qu'il y avait bien plus grave que ses petits problèmes personnels sur terre. Et je crois que la personne qui m'a ouvert les yeux sur ça, c'est bien Mélissa. Elle est atteinte de leucémie, elle n'a plus que quelques mois à vivre. Et elle les vit avec le sourire. Elle est souvent à l'hôpital, mais parfois, elle revient chez elle, sous surveillance médicale. J'ai toujours mon dédoublement de personnalité, mélissa reste la seule à ne m'avoir jamais jugée sur mon inconstance. Dorénavant, mes journées se passent sous la glorieuse citation du "carpe diem" ou vivez l'instant présent. Je pense avoir tiré un trait sur le dédain de mon père et de mon frère. Je ne leur ai jamais plu? Tant pis pour eux, j'aime ma mère et c'est le principal. Depuis que je connais Mélissa, j'ai réussi à me faire embaucher en temps que bénévole à l'hôpital. Comme je suis douée pour faire rire les gens, je propose mon humour aux différents services de son hôpital. Ça me permet de passer un peu plus de temps avec elle. Là, je la croisais alors que je quittais les cours, exceptionnellement plus tôt qu'à l'accoutumée. Elle était en compagnie de sa mère, couverte de vêtements de la tête aux pieds. On ne peut pas dire qu'elle soit très prudente. Elle sort dans la rue malgré son insuffisance immunitaire. Je crois qu'elle aime jouer avec la mort.De toute façon, elle n'a plus grand temps à vivre et elle sait pertinemment qu'à la fin, elle se fera quand même emporter par la grande faucheuse.
Comme d'habitude, je rentre chez moi, sauf qu'aujourd'hui, la maison est vide. Timothé est encore à l'école, Maman finit ses cours et Papa ne sera pas rentré avant une heure tardive. Il fait des heures sup' en ce moment. Comme j'ai beaucoup de temps devant moi, et que demain c'est samedi, je pose mon sac dans ma chambre et ressort de la maison pour prendre la direction de l'hôpital. Il fait frais pour un mois d'octobre. Je m'équipe d'un sourire rayonnant tandis que traverse le hall de l'hôpital nouvellement construit. Les secrétaires médicales me sourient, et m'indiquent les enfants à aller voir. Je vais dans des toilettes proches puis sort de ma poche de manteau une trousse de maquillage. Je sors un tube de rouge à lèvres et me badigeonne le visage de cette couleur. Je l'adore par dessus-tout, le rouge.Ensuite,je m'attaches les cheveux en palmier et observe le résultat final : Je ressemble vraiment à un clown, et rit de moi-même en m'apercevant. J'ai une fois de plus obtenu le résultat escompté. Ainsi parée, je déambule dans les corridors à la recherche de mon premier patient. Un certain petit "maxime", opéré suite à une crise d'appendicite. Je rentre calmement dans sa chambre. Je m'assure avant de faire mon numéro, qu'il est bien éveillé. Une expression figée et triste demeure sur sa frimousse, tandis qu'il observe tristement le paysage qu'offre la fenêtre à côté de son lit. Je me racles un peu la gorge et finit par m'exclamer, prenant une grosse voix grave :

"-Hoho, mais qu'est-ce que je sens? Une odeurrr de petit garçon bien frais. Miam quel délice !"
Le petit garçon détourna son regard de la fenêtre vers moi, qui m'était approchée, grimée de la tête aux pieds. Un sourire commença à se dessiner sur ses lèvres pâles.

"Comment? Vous vous moquez de moi? Sachez que ma colère ne vous épargnera pas".

Je mimais un déplacement bruyant et un peu lourdeau puis m'étalai de tout mon long en trébuchant sur un sac à dos. Maxime éclata de rire, j'avais réussi. Même si cette fois-ci c'était une chute tout à fait involontaire. Je me relevai, m'époustait légèrement puis venait m'asseoir sur le rebord de son lit. Je faisais alors apparaître comme par magie dans le creux de ma main gantée, deux bonbons aux emballages orangés. Emerveillé, le jeune garçon saisissait les sucreries et me remerciait. Je crois que c'est là que je me sentais le plus épanouie, enfin quand je n'étais pas derrière les fourneaux évidemment. Jouer pour faire sourire les autres était une activité qui m'apaisait. Quelqu'un sortit de la salle de bain et demanda, amusé :

"-J'espère que le grand méchant loup ne s'est pas fait mal en trébuchant sur mon sac."

C'était le grand frère de Maxime, il devait à peu près avoir mon âge. Je lui souris un moment. Mon second moi me hurla :
*Ouah, vise le canon, c'est le moment de planter le grappin dessus Daniel !
-Occupe toi plutôt de ce qui te regarde, je suis là en temps que professionnelle, j'ai d'autres enfants à aller voir.*

J'étouffais un petite rire puis déposait un baiser sur le front du petit Maxime. Je sortais ensuite de ma poche de pantalon la liste que m'avait donnée la secrétaire médicale et poursuivait ma tournée. Cela me prit bien au total une bonne heure et demie. Une fois terminée, je reprenais le chemin de la maison et appelait depuis mon portable Mélissa.

"-Ouais, allô mélissa? Je rentre chez moi là, j vais nous préparer un bon petit plat, tu peux venir d'ici une petite heure. A tout de suite chérie."

Une fois chez moi, je m'affairais à préparer un met succulent : gratin de légumes du soleil et garniture de lardons suivi d'un bon fraisier bien parfumé. J'étais absolument épuisée.Une fois le repas presque achevé je me posais dans un fauteuil du salon. Le gâteau reposait au frais dans le frigo, et le gratin cuisait lentement dans le four. Mes jambes étaient ankylosées et mes paupières étaient lourdes. Je luttais quelques instants contre la fatigue pour finalement me plonger dans les bras de Morphée. Un quart d'heure plus tard, une odeur de brûlée se frottait à mes narines. Il faisait anormalement trop chaud. Je suais à grosse goutte. J'entrouvrais les yeux et découvrait avec horreur que la cuisine avait prit feu. Sans doute avais-je laissé cuir trop longtemps le gratin dans le four, puisque celui-ci croulait déjà sous les débris d'une partie de la charpente de la cuisine.J'apercevai depuis la fenêtre, mon amie mélissa, qui s'était stoppée en voyant l'immense fumée noirâtre s'échapper de la maison ainsi que les flammes rougeoyantes qui s'échappaient des fenêtres. Par réflexe, j'attrapais un tissu que j'allais imbiber d'eau dans la salle de bain pour le mettre devant le visage. Le feu s'était répandu durant mon absence au salon et commençait à mordiller le mobilier. J'étais acculée. Les gaz se faisaient de plus en plus méchants, et il commençait à faire beaucoup trop chaud pour que je le supporte. Mélissa devait avoir appelé les pompiers puisque j'entendais vaguement au loin les sirènes de leur assourdissantes machines raisonner. Je restais immobile, esquivant de temps en temps des étincelles de feu et criant à l'aide pour que l'on vienne me chercher. Ma vue commença à se troubler. J'avais absorbé trop de gaz nocifs. Je m'écroulais par terre parmi les flammes et les décombres. Mon regard se fixait alors faiblement vers la porte d'entrée de la maison. Un pompier la lacérait à coups de hache pour pénétrer dans la maison. Quelle sotte, j'avais fermé derrière moi en plus de ça. Ma pensée se dirigeait alors inlassablement vers les gens que j'aimais. Ma mère, mélissa, était-ce la fin de ma vie? Une larme coula de mes yeux et s'évapora instantanément au contact de ce brasier infernal. Je regrettais même de ne pas avoir dit au revoir à mon père et à mon frère, malgré la haine que je nourrissais pour eux. La dernière chose que j'aperçus, c'était cette lumière aveuglante qui prenait racine sous mon corps allongé. Une lumière aveuglante, le paradis qui sait. En réalité, je ne le savais pas encore, c'était une faille inter-dimensionnelle qui s'était ouverte, telle une brèche dans un mur.Aspirée par celle-ci, je m'étais retrouvée allongée sur les dalles fraîches du pensionnat interdit. M'avais-t-on sauvée? Si oui pourquoi? L'aveuglante lumière avait laissé sa place à la noirceur d'un sommeil sans rêves et toutes ces questions semblaient flotter dans l'immensité du néant de mon inconscience sans jamais trouver de réponse...


Pour avoir le personnage :

Avez-vous bien lu les règles ? Oui, elles ne seront pas Code Bon dans ma mémoire.

Où avez vous trouvé ce forum ? Sur l'Académie Keimoo

Est ce votre premier perso...

♦ ...Dans un forum RP ? Non

♦ ...Dans ce forum ? Oui


Dernière édition par Daniel Elise le Mer 21 Oct 2009 - 21:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitimeLun 19 Oct 2009 - 21:26

Je me permet de faire un double-post pour vous signaler que ma présentation est terminée, et que je n'y toucherai plus, sauf sous l'avis d'un modérateur ou admin bien entendu.
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MessageSujet: Re: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitimeVen 23 Oct 2009 - 19:31

Bienvenue au pensionnat interdit,

> Le code est bon

> La fiche est plus que correcte à mon gout, cependant êtes vous sur(e) de vouloir faire parvenir votre personnage de cette manière et non pas d'une autre? Je trouve cela dommage au niveau de la cohérence de l'histoire de faire intervenir une "inter-dimensionnelle " après avoir fait tout un développement dans un monde sans magie. [enfin, ce n'est que mon avis, il ne doit pas vous faire changer d'avis pour autant.]

>Votre AEA n'est pas censé être un humain mais bel et bien un animal, (Même si certains rétorqueront que l'homme est un animal) veuillez je vous prie en changer les caractéristiques.

Spoiler:


J'attends votre réponse avant de valider et de verrouiller.

Cordialement Periple.
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MessageSujet: Re: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitimeVen 23 Oct 2009 - 19:56

Oui ! Ma fin est un peu foireuse, mais elle n'est pas aussi incongrue qu'elle n'y parait. Le pensionnat interdit n'est-il pas après tout un établissement magique? Et vue que mon histoire est narrée par mon personnage lui-même, cette "faille inter-dimensionnelle" sera considérée par mon personnage comme le passage entre deux mondes, tout comme l'on passe de la vie à la mort. Tout ça pour dire que vu le contexte un peu libre du pensionnat, je pensais qu'une fin pareille à celle-ci ne gênerait pas tant que ça. De plus, Daniel n'est pas du genre à provoquer le destin, en se rendant elle-même dans ce pensionnat. C'est une jeune adulte assez banale et n'irait donc pas chercher la complication, c'est pourquoi j'imaginais les choses plutôt ainsi. Cela reste aussi mon point de vue et l'interprétation que je fais de Daniel, et comme je me sens trop flemmarde pour trouver en plus de ça une autre fin, bin.. faudra vous contenter de ça !

*cours se cacher à l'abri d'une éventuelle funeste colère*

PS : Je donne l'air d'être indignée, mais en réalité pas du tout, j'aime m'expliquer de la sorte, j'espère seulement vous avoir convaincu(e).
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MessageSujet: Re: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitimeVen 23 Oct 2009 - 20:13

Très bien je n'insiste pas sur ce point, cependant est-ce que vous pouvez revoir les caractéristiques de votre AEA? Il n'est pas censé être humain mais plutôt animal. (CF edition du message ci-dessus.)
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MessageSujet: Re: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitimeVen 23 Oct 2009 - 20:16

Je suis justement en train de le modifier, je pense que ce sera fini d'ici la fin de soirée. Une question à ce propos. J'aimerai que mon alter égo soit un chat, qui parvienne à se tenir sur ses deux pattes arrières et qui échange télépathiquement des paroles avec mon personnage ,est-ce possible? Ou faut-il que Eliott soit une simple bête ni plus ni moins?
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MessageSujet: Re: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitimeVen 23 Oct 2009 - 20:34

Il est tout à fait possible que votre AEA se tienne sur ses deux pattes arrières, de plus, ils communiquent avec les pensionnaires soit par la parole soit par d'autres moyens (télépathie si vous le souhaitez, sachez qu'il pourra aussi parler aux autres.)
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MessageSujet: Re: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitimeVen 23 Oct 2009 - 21:26

Voilà, je pense que cette fois-ci c'est la bonne, j'ai modifié la chose pour mon alter ego astral . =)
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MessageSujet: Re: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitimeVen 23 Oct 2009 - 21:44

Ok, pour moi c'est parfait ! =D

Alors hop hop hop, je te valide, je verrouille, je déplace. Tu peux commencer à RPer dans le hall d'entrée, flooder avec les autres membres et te présenter dans la section appropriée.

En te souhaitant de passer d'agréables moments sur notre forum !
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MessageSujet: Re: Daniel Elise   Daniel Elise Icon_minitime

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