Le grenier est sans doute la salle la moins agréable du pensionnat, un cataclysme de poussière a recouvert toute la pièce et l’acari y est roi. La pièce est pourtant attirante, le désordre présent et toutes ces cachettes possible, j’étais d’ailleurs caché, enfin, allongé entre des cartons plutôt, le sol n’est pas très confortable, mais en ces temps agités, il n’y a pas mieux, j’étais déjà recouvert de saleté, et j’avais déjà du en aspirer plusieurs fois. Chaque débris ou babioles menaçait de me tomber dessus, le léger courant d’air traversant la pièce semblait chargé d’ennemis, c’est une pièce qui est se gouverne elle-même finalement, elle a pris possession d’elle-même, tout simplement. Une araignée a commencé a tisser sa toile entre mes deux pieds, ai-je l’air si inerte que ça ? Je l’ai laissé faire, c’était agréable à regarder et une action propice à la réflexion, de toute façon, elle finira par voir sa création être réduite à néant, même si je ne suis pas sûr que ça pourra affecter une petite bête comme celle-ci, j’avais l’impression de devenir un meuble de la pièce, ça ne me gênerait pas plus que ça. Le plancher grince un peu, il suffit de prendre une trop grande inspiration pour entendre le poids craqueler sous mon poids, accompagné de l’équilibre précaire, le lieu donne l’impression d’être un géant aux pieds d’argile, tout semble pouvoir s’écrouler en un rien de temps, tout semble si fragile, et pourtant, on a l’impressions d’être dans une photo figée où tout est voué à ne jamais mouvoir, je me demande encore comment j’ai réussi à me cacher ici sans gêner la stabilité... Ah si, c’est vrai, je suis une ombre.

Si je me suis caché ici, c’est parce le pensionnat est devenu incroyablement agité, depuis cette annonce dont j’ai entendu parlé, ce «Rudy» aurait le moyen de sortir et cette formule, ou que sais-je, serait éparpillée à travers diverses feuilles cachées dans tout le pensionnat. Et voilà un arsenal de pensionnaires sur-excités qui cherchent partout sans jamais réfléchir une seconde, ils se sont accaparés la tranquillité de chaque pièce, j’espère qu’ils n’ont pas trop amoché le piano, c’est pourquoi je suis venu me réfugier ici, la saleté a pour l’instant rebuté tous les chasseurs de trésors. Je n’imagine même pas le désordre qui viendraient mettre dans ce désordre qui ne leur a rien demandé, parce que oui, c’est sûr que la pièce n’est pas rangée, mais ce n’est pas une raison pour venir la perturber encore plus, comme je l’ai dit, la pièce a une allure de photo, et elle doit le garder. L’idée que des gamins s’agitent partout ici, recréer un ouragan de poussière et un tremblement de terre, les planches sur lesquelles je suis ne tiendraient pas, c’est sûr... Oui, cette idée me forcerait même à chercher moi-même les feuilles du cahier de Rudy tout seul pour être sûr de ne rien déranger. Cette chasse ne m’intéresse qu’à moitié d’ailleurs, d’un certain côté, je suis intéressé par tout ce mystère, mais de l’autre la sortie n e m’intéresse pas, si j’avais la réponse à la sortie, je la garderais pour moi, tout simplement et ne l’userais jamais, c’est juste d’avoir la solution à ce mystère et de me procurer une puissance d’esprit, d’avoir en possession ce que tout le monde cherche... Oui, en plus du savoir, l’idée de puissance ne me gênerait pas, mais cette chasse serait trop longue et je n’arriverai pas à trouver ces feuilles avant les autres pensionnaires, je vais continuer d’attendre , voir ce qu’il se passe et agir à un moment certain, pour être sûr de ne rien gâcher, de ne rien détruire et de comme cette pièce, ne pas perdre ma stabilité et puissance précaire.

Mais tout s’enchaîne très vite et j’entends des pas venir, la porte s'entrouvre, laissant un son strident gâcher l’ambiance sonore de la pièce, l’araignée s’arrête de tisser sa toile, elle a incroyablement bien avancée depuis tout à l’heure, je m’excuse, je suppose que je vais bientôt détruire son travail. Les jambes s’activent et chaque pas laisse entendre un grincement de parquet de plus en plus proche et fort, tout va vraiment très vite, je glisse ma canne entre une pile de livres et des cartons et lorsque que les «Tac» des chaussures sont tout proche et les «Tic tac» me menacent. Je lève ma canne, belle prise, la personne chute et tombe, j’use de mon pouvoir et la rattrape in extremis, le plancher va bien, et les objets finissent d’osciller de la droite vers la gauche, je m’en suis bien sortie, je pose délicatement la personne par terre, peut être de la peur, mais aucun mal, je m’assois sur une chaise qui étale toute la poussière qu’elle porte sur mes habits, je ne lui en veux pas, de toute manière mes habits sont déjà assez sales après ma petite sieste, j’ai beau les avoir un peu secoué, je ne pouvais déjà plus me rendre présentable, je pointe ma canne vers le dos de la personne et tient un discours bref et menaçant: «On ne bouge plus». Tout est allé très vite.

L’intranquilité.

L’agitation ambiante était en effet relativement perturbante pour Emily. Elle s’était réfugiée dans sa chambre, là où elle aurait pensé pouvoir être tranquille, après ses aventures assez délirantes dans la salle Yume, en compagnie de Garry. Roulée en boule dans son lit, les écouteurs dans les oreilles, elle s’était fait violemment écraser par un Nao déchaîné pour une raison X ou Y. Cela s’était résolu en coups, tirage de cheveux et hurlements éraillés, pour qu’Emily quitte sa chambre totalement furieuse bien qu’intérieurement amusée. Ils commençaient à se retrouver dans leurs vieux jeux, dans leurs vieilles taquineries, et ça la rendait tellement joyeuse qu’elle pourrait presque sautiller partout en chantonnant – mais son égo n’y survivrait pas, aussi se contenta-t-elle d’aller se cacher dans les étages, gravissant les escaliers rapidement. Elle sentait la moquette sous ses pieds nus, et comptait le nombre de pas qui séparaient sa chambre de… tiens, du grenier. Elle s’avança vers l’antique porte, et s’arrêta sur le palier. Qu’allait-elle y faire, chercher les feuilles de Rudy ? Elle n’était pas sure que ce soit tellement une bonne idée, au final, de pouvoir sortir. Il s’était passé trop de choses étranges ici, au final, est-ce que c’était une solution acceptable de voir toutes ces personnes s’échapper au grand jour, de voir tous ses secrets se faire éparpiller ? Elle ne voulait pas être un phénomène de foire – c’était trop tard pour ici, mais elle ne voulait pas courir le risque qu’ils puissent sortir, si ?
Elle soupira, et secoua la tête. Emily ouvrit la porte, avec la ferme intention de trouver une feuille – et si c’était le cas, elle verrait de la conduite à tenir à ce moment là. Elle toussa, la gorge encore engourdie par sa récente maladie, tandis qu’elle avalait de la poussière. Celle-ci dansait dans la lumière offerte par la lucarne, changeant de direction à chaque souffle de la respiration inégale d’Emily. Elle souleva son t-shirt, l’appliquant contre son visage, tandis qu’elle allait ouvrir la fenêtre, laissant un courant d’air passer. Elle ferma les rideaux afin de se protéger du soleil, et alluma une des lampes. Sur le trajet du retour, un mouvement l’interpella – mais ce n’était qu’une horloge un peu abîmée. Elle s’en approcha, et regarda de plus près l’état de l’horloge… avant de se prendre les pieds dans quelque chose. Elle eut le temps de voir une canne avant que celle-ci ne se retire brutalement – donc finalement, ce n’était pas elle qui se l’était prise, mais la canne qui était venue à sa rencontre.

« Merde ! » souffla-t-elle, avant de stopper dans sa chute.

…
Attendez, elle s’était arrêtée dans sa chute ?! Elle écarquilla les yeux, et se retourna, cherchant à savoir ce qu’il l’avait stoppée. Okay. Une ombre. Un pensionnaire était là, et elle n’était pas sur de ses intentions. La voix qui surgit dans son dos, en revanche, l’informa très précisément de ce qu’il voulait.

« On ne bouge plus.
- Baaaah oui j’allais te le dire tiens ! »

Elle ignora la canne pointée dans son dos, et se retourna brutalement, l’attrapant avec sa main gauche, l’empêchant de bouger.

« Putain ça t’arrive souvent de faire tomber les gens, bouffon ?! »

Elle était rousse, pas si grande que ça et semblait même assez frêle, mais c’est à cette fragilité qu’il ne fallait pas se fier. Je l’avais déjà croisé plusieurs fois dans le pensionnat, elle avait l’air plus calme que la plus part des pensionnaires, mais assez instable pour autant, elle ne semblait pas avoir de repères et portait surement un très lourd secret... Enfin, je ne m’étais jamais intéressé à elle mais elle m’avait toujours paru à part, ce n’était pas un mouton, elle ne suivait pas le groupe, elle avait ses propres pensées, ça a été mes seules déductions, je n’ai jamais cherché à savoir si elles étaient vrai, tant pis.

Une rapidité déconcertante et en un spasme elle m’attrape la jambe droite, c’était assez impressionnant, plus que son langage. Ah ! C’est bien le défaut de la plus part des pensionnaires, aucune classe, des mots, des mots et encore des mots, ce n’est pas à travers des insultes qu’on fait peur, ces mots sentent la colère et la chaleur, ils ne font pas mal car on les connait, on les identifie et... oui, on sent leur chaleur, ils n’ont rien a caché. La puissance vocale vient de la froideur des mots, les mots froids, oui, les mots qui laissent sous-entendre des choses, qui laissent penser une puissance cachée, oui, le mystère est bien plus fort que la franchise, le doute, tout simplement le doute.

Ah oui, elle m’a attrapé la jambe droite, malheureusement pour elle, la droite, c’est celle qui est paralysée, je ne sais pas ce qu’elle fait, si ça se trouve elle force, elle essaye de me broyer la jambe, mais je m’en fous, je ressens plus rien, ce n’est qu’une ombre, oui, ma jambe est telle une ombre de moi-même. Ce que je sais, c’est que je ne peux plus bouger, déjà qu’avec une jambe c’est pas facile, alors si on m’attrape celle en bois, je suis bloqué, et tourner autour d’un poteau, le poteau étant la jeune, même si ce n’est surement pas un compliment pour une demoiselle, bref, je disais donc que je n’avais pas envie de tourner en rond a cloche-pied, autour de cette jeune fille, le problème étant qu’elle a fermé les rideaux amenant un bon nombre d’ombres, le bon point, c’est quelle a allumé la lumière, créant ainsi d’autres portail, je me permets de déplacer ma canne, touchant ainsi l’ombre sous l’armoire à côté de moi. 1, 2, 3, Disparu.

Je réapparais dans un endroit caché de la salle, pour pas trop user de mon pouvoir, j’attends que la demoiselle se relève pour revenir jusqu’à elle, en attendant je sors une dague de ma manche, chacun ses spasmes, je lui mets une dague sous la gorge tout saisissant ses deux bras, je ne suis pas doué pour ce genre de choses, «retenir les gens» moi généralement je les tue, je cherche pas à les bloquer avec cette technique. La jeune fille va commencer à se débattre, j’interviens directement:

«Écoutez-moi, je ne vous veux aucun mal, même si ça semble dur à imaginer, je ne lancerai pas ma dague pour le prouver, mais vous devez m’écouter. Vous êtes là pour les pages du cahier de Rudy ? C’est pour ça que je vous ai fait tombé, à force de marcher trop vite vous alliez tout faire tomber, et pour trouver une page dans le bordel que vous alliez mettre, ça aurait été compliqué non ? Parce que oui, vos pas étaient trop lourds, je n’irais pas jusqu’à mettre en cause votre poids, ce serait surement trop indiscret, mais bon, toujours est-il que si je n’avais pas refroidi vos ardeurs vous vous seriez pourri la vie seule. Bien sûr, j’aurais pu juste vous prévenir au lieu de vous faire chuter mais... j’avoue que j’ai trouvé ça plutôt drôle. Pour en revenir aux pages, vous êtes seule, vous devez être peut être la seule à être partie sans compagnon pour fouiller une pièce, je sais que vous souhaitez la fouiller parce que vous avez fermé les rideaux, vos actions sont précises, vous n’êtes pas hésitantes, vous avez mis la pièce dans des conditions qui vous semblent optimales, il n’y a rien d’autre à faire ici que de chercher ces pages, aucune autre raison de se mettre à l’aise que de vouloir chercher ces pages. Vous avez sûrement un but autre que celui des autres, enfin, c’est une conclusion débile, j’avoue que je n’en sais rien en fait, mais bon, sachez que je cherche les pages aussi, mais que je ne souhaite laisser personne d’autre les voir aussi, je ne veux pas que les gens sortent d’ici, parce que si on peut sortir, je suis mort... et puis j’aime bien cet endroit, le cimetière est agréable. Bref, je parle, je parle, tout ça pour vous dire que j’ai une chance sur deux que ça ne vous gêne pas de m’aider à dissimuler la réponse à cette énigme qu’est le pensionnat, dans le pire des cas, vous allez alerter les autres, mais ça ne me gêne pas, ça rendra la tâche juste un peu plus compliquée.»

Je l’ai lâchée, elle m’avait sûrement écouté, je n’aime pas faire des tirades, mais ça valait peut être la peine je crois que je n’avais rien oublié, j’ai peu de chances contre elle, son retournement brusque de tout à l’heure me laisse penser qu’elle n’est pas à sous-estimer, de plus, l’utilisation de mon pouvoir, de courte durée certes, mais à trois reprises m’a grandement affaibli, je suis faible, oui. Toujours est-il que cette tirade me semblait la meilleure solution, le meilleur moyen pour une aide mutuelle plutôt qu’une perturbation de l’ambiance. Heureusement, rien n’avait bougé.

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Il est tard, ça s'explique ainsi, aucune action pour cette fois, tu peux rep tranquillement.

Emily ne l’aimait déjà pas. Elle avait attrapé son pied, l’empêchant de bouger – bien que cela ne paraisse pas l’embêter plus que ça, au final… Il disparut tout à coup, après avoir bougé légèrement sa canne. Bon, ce mec contrôlait les ombres et pouvait y disparaître, visiblement. Elle se retourna, le cherchant du regard, parcourant la pièce. Elle se redressa, et aussitôt elle sentit le contact d’une lame quelconque contre sa gorge, et ses bras se retrouvèrent instantanément bloqués par le mec mystérieux. Elle l’avait déjà croisé, quelques fois, sans vraiment y faire attention. Il semblait un peu à part, un peu dégoûté de l’humanité peut-être ? Enfin, elle avait déjà assez d’un misanthrope sur le dos, elle n’allait pas EN PLUS s’en rajouter un autre… Elle se figea, tentant de trouver un angle pour se débattre, tentant de chercher un moyen de s’échapper… Mais il commença directement à parler.

La première chose qu’elle pouvait dire, c’est qu’il était complètement malade. C’est vrai, elle menaçait souvent quelqu’un avec une dague pour rien, surtout pour lui dire ensuite qu’elle ne lui voulait aucun mal. Elle souffla, haussant les sourcils, et écouta la suite – il avait réussi à capturer son intérêt, il fallait l’avouer. Pour ensuite le reperdre. Il s’épanchait en explications, mettant à la fois en cause son poids et en affirmant ne pas le faire, tout ceci pour expliquer finalement que c’était juste pour s’amuser qu’il l’avait laissée tomber. Encore un barjo, soupira-t-elle intérieurement. Il fallait croire qu’elle était un aimant à fous à lier… Elle se reconnecta à ses paroles lorsqu’il parla de nouveau des feuilles, car il était plutôt intéressant de connaître de quel côté il se positionnait. Et il s’épanchait, et il s’épanchait… A ce stade là, c’était limite pour s’écouter parler, s’impatienta-t-elle. Elle se figea néanmoins lorsqu’il parla de ses conclusions quant à sa venue ici, était-elle si transparente ? Ou était-ce seulement lui qui était si prompt à comprendre ? Elle ne répondit rien, attendant qu’il la relâche. Ce qu’il finit par faire, évidemment. Elle se retourna brutalement, mettant plusieurs pas entre eux, restant bien à l’écart des ombres – même s’il semblait pouvoir les atteindre facilement avec sa canne. Elle le regarda, méfiante, observant avec précautions son masque. Elle n’aimait pas les gens masqués, cela l’insupportait de ne pas voir le visage de la personne à qui elle parlait (comme la plupart des gens, cela étant dit). Elle croisa ses bras frêles contre son corps, et pinça les lèvres.

« Ca t’arrive souvent de monologuer comme ça ? lâcha-t-elle au bout d’un moment. Bon, d’accord, on a qu’à rechercher les feuilles ensembles… On avisera après. Mais t’as pas intérêt à refaire ton petit coup de passe-passe avec les ombres. »

Elle resta soigneusement face à lui, ne lui tournant jamais le dos, tandis qu’elle observa la pièce. Des objets entassés, des horloges cassées, une montagne de peluches abîmées et beaucoup, beaucoup de poussière. Tout en soulevant des objets au hasard de façon machinale, elle réfléchissait. Si jamais elle trouvait une feuille, qu’allait-elle en faire ? La garder pour elle ? Elle ne voulait pas que les portes soient ouvertes. C’était sa seule protection, son seul foyer à présent… Mais elle en avait quand même un qui l’attendait, à l’extérieur. Son père était toujours là. Elle pourrait le rejoindre ? Et après, devoir oublier ces cinq années ? Non, surement pas. Elle ne pouvait plus refaire sa vie, à présent… Elle se mordit la lèvre, se maudissant d’être tiraillée ainsi dans tous les sens, et d’être incapable de trouver une solution. Elle haïssait les I., qui les considéraient comme des rats de laboratoire, et elle savait très bien que si elle sortait, elle en deviendrait véritablement un – car de ceux qui l’avaient vue au Bal, ceux qui en avaient entendu parler, l’un d’entre eux parleraient forcément. Et ce serait la fin pour elle. Elle ne voulait pas fuir, jamais, jamais.
Sa décision était prise : si elle trouvait une feuille importante, elle la détruirait. Tant pis pour les autres.
Elle se retourna, surveillant l’homme au nom inconnu du coin de l’œil, tout en fouillant parmi les tableaux entassés. Il y en avait des déchirés, d’autres affreux, et certains dont elle soupçonnait les I d’être eux-mêmes les auteurs (les signatures dont le nom de famille, illisible, commençait par I avaient de quoi l’intriguer.) Elle en retourna certains, vérifiant l’arrière.

« Au fait, tu t’appelles comment ? Moi c’est Emily. »

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Examine les tableaux
(AHAHAHA je te l'avais dit que je l'écrirai dans l'avion.