J’étais nouvelle, ce qui impliquait que je ne connaissais rien de l’endroit, et encore moins des personnes qui y vivaient. Après une arrivée plutôt très mouvementée, je découvris à mon réveil que toutes les bougies étaient allumées le jour. Je fus soulagée de constatée que, de cette façon, le pensionnat semblait beaucoup moins lugubre et épeurant, mais surtout je découvris dans quel luxe j’allais maintenant habiter. Les sofas moelleux, les lits vieux mais si confortables, les peintures, les tapisseries, bref tout ici sentais le luxe, l’argent, et ça me fascinait. Ce pensionnat avait dut coûter une fortune non seulement à construire, mais à meubler aussi. Définitivement, j’étais vraiment très impressionnée !

Mes pas se firent aléatoires. Où pouvait-on manger ici ? Car si les bougies semblaient magiques et s’allumer toute seul, cet endroit ne semblait pas faire disparaitre la faim. Mon ventre gargouillait et, par le fait même, chantait une mélodie de la faim plutôt sonore dans les corridors déserts. Je continuais de penser que ce pensionnat était vide, sauf moi et Jason, car peu importait où mes pas me menaient, tout restait étrangement vide. Dans l’éventualité où il y aurait autant de résidents qu’on m’avait assurée, où étaient-ils ? Y avait-il une urgence dont je n’étais pas au courant et où j’aurais put me rendre utile ? Autant mon ventre ne cessait de faire du bruit, autant mon cerveau roulait à toutes vitesses à la recherche d’une question.

Je finis par croiser une porte close. ENFIN ! Peut-être y avait-il quelqu’un à l’intérieur ? Je pris mon courage à deux mains, refreinant ma peur et alimentant ma curiosité, je poussai la seule chose qui me séparait de cette salle, et me rapprochai de mon but, un humain, quelqu’un pour m’indiquer où manger. La salle était grande, toute tapissée de miroirs sur chaque mur. Il n’y avait pas une surface que les miroirs ne couvraient pas. Et puis, finalement, mon regard se porta sur un jeune homme plutôt bien bâtit, que dis-je, très musclé, qui me donna d’abord la chair de poule. Il avait le pouvoir de m’écraser en deux secondes, en générant autant d’effort que moi lorsque je dors. Puis, pour paraitre polie – et bien évidement éviter cette catastrophique fin – je lui souris. Un sourire timide, mais bien réel, alors que mon regard accrocha quelques secondes au sien, puis dériva. Je savais comment paraitre réservée mais sympa. J’avançai de quelques pas.

« Pardon, je ne voulais pas vous dérangez, euuuh.. » dis-je simplement avant de regarder à nouveau cette salle. « C’est magnifique, tous ces miroirs ! »

Je ne savais pas trop à quoi pouvait servir cette salle, mais elle me rappelait le Titanic, film que j’avais souvent regardé avec ma mère, alors que celle-ci demeurait impassible et que je me forçais à faire de même. Malgré tout, cette scène avait toujours éveillée mes fantasmes, et aujourd’hui je me trouvais dans une salle identique.

[HRP : J'espère que je ne te déçois pas ^//////^]

Cette salle était splendide. J’avais toujours aimé mon reflet dans le miroir. Pas que je sois prétentieuse ou narcissique, mais je savais apprécier certains de mes aspects. S’il y avait bien quelque chose chez moi que j’avais, c’était que j’étais jolie. Malheureusement, mes résultats académiques n’étaient pas aussi bons que mon physique. Voilà pourquoi mon travail de mannequin m’allait comme un gant, me disait toujours ma maman. Je ne pourrais pas être docteure, ni professeure. Pas que j’étais stupide. Loin de là, j’étais vive d’esprit, mais ma mémorisation et n’était pas la meilleure. J’étais loin d’être une première de classe, disons. Pour en revenir à la salle des miroirs, je me voyais et voyait l’homme devant moi partout où je regardais. C’était troublant. Très troublant, même, je dirais.

Je revins à la réalité, à ce qu’on me disait, et je souris avec enthousiasme. Enfin quelqu’un de sympathique me proposait de l’aider. Je ne m’attendais pas à ça, moi qui n’avais croisé âme qui vive depuis mon arrivée. J’étais contente de ne plus être aussi seule, c’était sinistre ce grand pensionnat lorsqu’il était vide et silencieux. Je détestais ça, alors avoir la compagnie de quelqu’un, même d’un inconnu comme lui, me réconfortait en quelque sorte. J’étais contente.

« Heum. Je cherchais l’endroit où manger. »

Sur ce, mon ventre cria sa famine. Comme la pièce était relativement écho avec tous ces miroirs, le bruit fut amplifié. Mon ventre criait fort et longtemps. Il me faisait mal, alors je mis mes mains dessus et fit une légère pression, espérant qu’il ne se taise.

« Désolée. » Je rougis un peu. « Et vous.. Que faisiez-vous dans une pièce aussi spéciale ? »

Je regardai un peu au sol puis, me reprenant selon mon éducation en tant que professionnelle des plateaux de tournages, je remontai mes yeux vers les siens. J’avançai un peu, effleura un miroir, alors que mes doigts rejoignaient leur reflet. Je ne me rendais compte que maintenant de mon état lamentable, mes cheveux en bataille, mes cernes par manque de sommeil, mes mains écorchées, etc. Je faisais peur à voir, mais dans un tel lieu et en telles circonstances, j’avais beau le constater, ça m’importait peu.

ACTION > Se regarder dans le miroir <

Dan se regarde dans le miroir, et trouve :

« Un bouton sur la joue !! Omg !!1 »

[ACTION 1/4]

L’homme que j’avais finalement trouvé dans ce pensionnat désert me semblait assez sympathique. Tant mieux, car j’avais énormément besoin de compagnie ! Je le détaillais dans le miroir à son insu, dans un de ceux qui me présentait son flanc gauche. Il n’était pas laid, loin de là, mais mon attention était plutôt attirée vers autre chose chez lui. Il était recouvert d’une fourrure tigrée. Mon premier réflexe fut de m’émerveillée devant ce spectacle, puis de la touchée. Je voulais passer ma main dans ces poils, les touchés, pour sentir leur douceur sous mes doigts. J’avais besoin de cette douceur, de me callée au creux de quelque chose d’aussi chaleureux, de m’y réconforter. Ce pensionnat était grand et effrayant, et cette fourrure me rappelait les oursons en peluche du temps que j’étais jeune. Ça me faisait tout chaud au cœur.

« Oh heu pardon, j’étais perdue dans mes pensées. » Je déglutis, mal à l’aise. « vous cherchez les pages d’un livre, comme c’est étrange.. »

Je ne comprenais pas du tout pourquoi il cherchait les pages d’un livre. Je trouvais ça plutôt bizarre et je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils. Où pouvaient bien être cachés les pages d’un bouquin ici, dans cette pièce sans grands meuble. Derrière les miroirs peut-être, mais alors il serait bien compliquer d’aller les chercher. Ces pages en valaient-elles la peine ?

« Je suis Ella, enchantée. »

Je lui souris à nouveau et approchai du miroir encore un peu pour me voir de plus près. Je me penchai alors vers une plante à mes pieds, curieuse de voir quel était cette sorte. J’étais une jeune fille curieuse qui regarda ensuite Dan. Mes doigts fouillaient distraitement les feuilles de la plante, allant de la naissance de la tige jusqu’au haut, passant doucement dans les feuilles, effleurant les fleures parfumées. Mes doigts aimaient bien cette sensation, cette découverte. Je ne cherchais rien, je fouillais juste pour le simple plaisir.

« Alors, elles ont l’air de quoi les pages de ce livres ? »

J’étais vraiment trop curieuse. Je me le répétais sans cesse mais cela ne changeait rien au fait que je voulais savoir. Mon ventre continuait de gargouiller légèrement, mais j’avais oubliée ma faim, trop obnubilée par cet homme à l’apparence féline et par ces pages mystérieuses.

[HRP : action fouiller les plantes]

Ella fouille les plantes, et trouve :

« Un très joli bracelet »

[ACTION 2/4]

Ma main sortit des plantes avec quelque chose. C’était dur et froid, c’était tout sauf une page de journal et je ne fus pas surprise de voir un bracelet vibrer dans ma main. Je me relevai enfin, les genoux un peu douloureux dut aux courbatures d’une telle position et frottai le bijou contre mon chandail. Il semblait fait d’argent et je l’aimais déjà. Sans plus attendre, je le mis à mon poignet en souriant puis regardai Dan qui, lui, semblait m’observer. Il aimait mon bracelet. Peut-être le voulait-il ? En effet, cela ressemblait à un bracelet d’homme, mais je l’aimais trop pour le lui donner. Pas que j’étais égoïste, mais dans un tel pensionnat où je n’avais rien à moi, une telle propriété me faisait sentir si bien !

« Merci beaucoup, c’est vrai qu’il est joli ! » Je regardai à nouveau mon bracelet en le tâtant. « Alors, ces pages de journal, je peux aider à les trouvés ? »

Un peu d’action dans cette vie morose m’aiderait sûrement à oublier cet emprisonnement. Et puis si je pouvais contribuer à trouver un moyen de nous évader, je le ferais sans hésiter. Je voulais absolument retrouver mon chez moi, sortir d’ici, retrouver mes parents. Même si j’avais rencontré quelqu’un pour qui j’avais déjà un peu d’attachement, je pourrais le revoir une fois à l’extérieur, non? Et puis, valait-il vraiment tous les gens à l’extérieur qui me manquait ? Et mon rêve ? Ce que j’étais malheureuse ici. J’étais perdue dans mes pensées. J’étais partie si profondément dans mes rêveries que je n’avais même pas vu Dan fouiller dans sa poche et en sortir une barre chocolatée. Mon esprit vagabondait d’ici à là-bas. Je revisitais tous ces moments qui je pourrais bien évidement jamais revivre, mais aussi tous ceux que je n’aurais jamais l’occasion de vivre. Comme mes premiers défilés, mon premier amour, mon mariage. Cet endroit brisait tous mes espoirs. Juste avant qu’il ne soit trop tard pour me ramener à une humeur plus ou moins positive, Dan me sorti enfin de mes pensées.

« OH ! Merci, merci infiniment ! C’est si gentil l ! »

J’attrapai la barre chocolatée sans plus attendre, lui arrachant presque des mains tellement j’étais affamée, l’ouvrit et l’engouffrât d’une bouchée. C’était si bon, si doux dans ma bouche qui attendait quelque chose à mâcher depuis si longtemps. Mon estomac gargouillait maintenant d’impatience, se tordait dans l’attente de recevoir ce présent. J’avalai finalement ma seule grosse bouchée et me sentit si bien, avec l’estomac qui arrêtait de me faire souffrir. Mon sourire était plus grand que jamais.

« Vraiment, c’est vraiment gentil ! » Dis-je en me lichant les doigts en quête de quelque chose d’autre à me mettre sous la dent.

Puis, je retournai brièvement mon attention sur le bracelet, puis sur les miroirs. J’observai à nouveau Dan subtilement à travers ceux-ci, souriante et bondissante. Je n’avais jamais crut que la nourriture était un si grand luxe. J’aurais tuer pour manger cette barre chocolatée, et maintenant j’aurais tuée pour montrer ma gratitude.

Dan parti à la découverte d’un couloir de miroir et je le regardai s’éloigné alors que la curiosité gagnait mon être, remplaçant la faim qui se faisait maintenant plus discrète. J’observais chacun de ses gestes, chacun de ses reflets et de ses mimiques. Il semblait aussi curieux que moi, et je le suivis du regard jusqu’à ce qu’il fut trop loin pour que je distingue autre chose que sa silhouette et son pelage. Alors, je reportai mon attention sur mon propre reflet, un peu démoralisée de voir à quel point je ne ressemblais plus à la Ella d’avant. Mes cheveux étaient ébouriffés alors qu’il y avait quelques jours ils étaient lissés à la perfection comme presque toujours. Mon maquillage était disparu lorsque je l’avais enlevé le premier matin, découvrant l’horreur qui avait coulé sur mes joues. Depuis, je n’en mettais plus car je n’en avais pas avec moi.

Alors que mon esprit était tout concentré sur cette constatation qui me brisait le cœur, Dan revint et c’est son reflet dans le miroir que j’aperçus en premier. Je me retournai, souriante alors que je développais une certaines sympathie pour cet homme. Mon ventre ne me faisait que légèrement souffrir maintenant, et j’étais tant hypnotisée par le mystère du labyrinthe de miroir que je ne le sentais même plus. Mon regard se porta à nouveau sur le couloir que semblait sans fin grâce aux miroirs et j’approuvai les dires de mon nouvel ami.

« D’accord, allons voir de quoi il s’agit ! »

Dis-je avec une excitation mal dissimulée. J’aimais bien les mystères, avais toujours regardé des films policiers et lu des romans du même titre (quoi que je faisais tous cela très rarement à cause de mon horaire trop surchargé!). J’entrai entre les deux rangées de miroirs, avançant à pas décidés alors que je promenais mon regard sur tous les reflets de moi et de Dan. C’était hypnotisant et je dus faire un effort titanesque pour décrocher mon regard de ces reflets une fois arrivée à l’intersection.

« Hmmm, par où allons-nous ? »

Avant que Dan n’ait pu me répondre, je fis le jeux de « la petite vache a mal aux pattes » pour décider quel chemin emprunté. Mon doigt se promenait d’un embranchement à l’autre au rythme de la comptine et je me balançais un peu comme une gamine. Au final, mon doigt s’arrêta sur le chemin d’extrême droite que je pris sans hésitée. Dan devait se demander ce que je faisais mais, à cet instant, trop engourdie par l'excitation du moment, je ne me rendais même pas compte que j'agissais dans une certaine excès. Je ne faisais qu'écouter mon goût pour l'aventure, lui laissant la liberté de contrôler tous mes faits et gestes. Je tendis ma main alors que je marchais, frôlant le mur de miroirs et créant un jeu de reflet assez intéressant. Au nouvel embranchement, je me tournai vers mon ami, cette fois-ci bien à ce qu’il choisisse la direction à prendre. À gauche ou à droite ?

Je lui jetai un regard inquisiteur qui lui démontrait que j’attendais ses directives.

Je regardais Dan faire des symboles étranges sur les miroirs au fur et à mesure que l’on – où plutôt je - choisissait. Je trouvais ce petit jeu ridicule, comme si on allait se perdre. Je me souvenais exactement par où l’on passait et d’où on venait. Il ne fallait pas être très intelligent pour ça, mais je gardai toutes ces réflexions pour moi. Arrivés à l’intersection où je voulais laisser Dan choisir, il prit la droite. Je trouvais que c’était un très mauvais choix puisqu’on finirait immanquablement par revenir sur nos pas et retrouvé notre salle du départ. Je ne dis rien, cependant, et c’est toujours enjoué que je suivis mon nouvel ami. J’aimais l’aventure, me sentant comme dans un roman, comme dans un jeu. Je me sentais comme ces héroïnes que j’aimais tant regarder à la télévision ou lire avant. Ça me rendait simplement excitée et de plus en plus curieuse.

Bientôt, on déboucha sur une nouvelle salle où s’offraient à nous 4 autres passages. Je sifflai en voyant cette belle découverte, ne sachant aucunement par où nous devrions aller. Je pensai d’abord à nous séparés, puis réalisai que c’était une très mauvaise idée. Nous allions nous perdre chacun de notre coté, et les chances devenaient alors très forte que l’on ne revienne jamais.. Et que l’on meurt. Je compris que le jeu devenait un peu plus dangereux. Que nous arriverait-il si on perdait ? Le pensionnat semblait assez cruel pour nous laisser mourir. Je m‘étonnais même qu’il n’y ait pas de pièges dans ce labyrinthe.

Just alors que je me faisais cette réflexion en me regardant distraitement dans une des glaces de la nouvelle pièce, je vis Dan tomber à la renverse lorsque le miroir sur lequel il s’adossait se brisa en milles morceaux. Surprise, je me retournai pour découvrir un gros désordre… ainsi qu’un nouveau passage. Un passage secret ! Surexcitée, j’aidai mon ami à se relevé, ne pouvant détacher mon regard du nouveau passage devant nous, presque hypnotisée.

« Ça va, tu n’as rien ? »

Je me tournai rapidement vers Dan, puis replongeai mon regard dans ce chemin qui me semblait aussi normal que les autres, quoi que rien dans ce labyrinthe aux murs faits de miroirs ne fût normal. Je m’avançai prudemment sur ce chemin, écrasant tous pleins de morceau de miroir sur mon passage. Les bruits n’étaient pas agréables, ces crissements, mais en faisant de grands pas je nous évitai d’en entendre trop. Une fois que j’étais totalement plongée dans ce nouveau couloir, j’examinai les miroirs, comme si je m’attendais à voir quelque chose de différent. Tout était bien identique aux autres avenus que nous avions déjà emprunté.

« Nous prenons par ici, Daniel ! »

Je me surprise à être aussi familière, mais une fois que ce fut dit, je ne pouvais plus reculer. Et puis, j’étais tellement surexcitée que c’était plutôt loin de mes préoccupations. Je parcourus rapidement le chemin, arrivant à une nouvelle petite salle meublée cette fois-ci et comportant 3 chemins. Je soupirai. Nous allions vraiment nous perdre à l’allure que ça avançait, et je ne savais quel chemin prendre. Je me tournai vers Dan, encore une fois.

« Tu en penses quoi ? On prend droite ou gauche ? »

J’examinai les deux choix, ne voyant pas au bout des deux couloirs. J’étais vraiment embêtée, par où pourrions-nous passer ? Je n’en avais tellement aucune idée…

[HRP : c'est pas mon meilleur, désolée !]

Daniel ne décida pas du passage à emprunter comme je l’aurais souhaité mais voulut plutôt inspecter la salle dans lequel nous avions finalement débouché. Pas que cette idée m’ait vraiment déplu, mais une fois dans ma vie je faisais quelque chose de limite dangereux et d’insensé j’aurais voulut aller en bout, ne pas arrêter, partir au pas de course et ne pas me retourner. Si je pensais trop, j’allais me mettre à douter, à avoir peur et à rebrousser chemin. J’avais une nature plutôt peureuse et effacée, et alors prendre les devant, aller vers le danger, me jeter à la gueule du loup.. Tous ça me rendait ivre de liberté. Était-ce bien ou mauvais ? Je n’en avais aucune idée, je ne faisais que ressentir le sang qui amenait plus d’oxygène à mes muscles qui se contractaient, le poil s’hérisser sur ma peau ainsi que ma sueur y perler. Mon corps était tout tendu, prêt à toute éventualité, à toutes découvertes. Mes yeux parcouraient la salle à toutes vitesses et je réfléchissais au moins trois fois plus rapidement. Les paroles de Dan n’étaient pas dénudées de sens et, en abandonnant le projet de continuer, je me joins à la visite de la salle.

En d’autres temps j’aurais trouvé cette inspection plutôt impertinente, mais c’était grâce à un passe caché que nous y étions parvenu. Pourquoi il n’y en aurait pas d’autres ? Et puis, pourquoi celui-ci était-il aussi bien dissimulé ? Toutes ces questions se bousculaient dans mon esprit alors que je regardais attentivement un miroir. Comment savoir que celui-ci était truqué ou non ? J’appuyai sur le miroir du plus fort que le pouvait mon petit être, et cherchai une faille. À genoux, je regardais le chevauchement de ce miroir et de celui à sa gauche lorsque Dan effectua un brusque mouvement à ma gauche.

« Ça va Dan ? » demandai-je innocemment, plus par courtoisie qu’autrement, toujours concentrée dans mon inspection.

C’est la réponse de mon ami qui me tira de cette profonde concentration dans laquelle je m’étais plongée. En me relevant, je lui demandai ce qu’il voulait dire, puis regardai ce qu’il me montrait. Son reflet n’était pas à l’image de sa posture, remarquai-je d’abord. Puis, en me rapprochant un peu du miroir, je vis son expression faciale, toute la haine qu’elle représentait. Un frisson me parcouru l’échine tant je me sentais attaquée par ce reflet démoniaque.

« Ho la vache ! Dis, tu as vraiment fait cette expression? » demandai-je en me tournant vers Dan.

Je ne voulais plus voir ce reflet, mais je ne voulais pas d’avantage lui faire dos. Ainsi, au trois quart, je voyais le miroir dans ma vision périphérique mais ne le voyait pas assez pour avoir à endurer ses effets. Puis, une idée me vint. Si ce miroir était magique, peut-être parlait-il ? Ou peut-être pouvait-il leur dire comment précéder, ou même peut-être était-il truqué. Je me tournai à contrecœur une nouvelle fois vers le miroir. Je l’observai quelques instants avant de me décidai à l’interpeler.

« Hey toi, le visage déformé, tu peux discuter ? » Je m’avançai vers lui, voyant mon reflet aux airs menaçants.

Je fus très étonnée de voir ce type d’expression sur mon petit minois. Je laissé échappé un petit bruit de surprise, puis me repris. Je devais tirer des informations de ce miroir, ou du moins le faire pivoter pour y passer. J’avais si peur… Que je tremblais légèrement. Mes membres étaient incontrôlables et je me maudissais pour cela. Je voyais aussi le reflet du vrai Dan dans le miroir et c’était étrange de le voir deux fois dans ce miroir. Mon regard se porta un peu sur lui avant de revenir sur l’image démoniaque de Dan qui, elle, ne semblait pas vouloir s’animer.

« T’es quoi au juste ? Un monstre ? Une abomination ? ». Ma voix n’avait aucune assurance à cet instant, mon cœur battait la chamade, mais je devais aller au bout de ce mystère. « En tout cas, tu es vraiment affreux, ça y’a pas à dire ! »

C’est moi ou j’aurais jurer que le reflet démoniaque avait bouger?

[Ce fut long mais c'est posté :D]