"Mère ?!" Une adorable petite voix résonna dans la grand couloir du manoir, faisant se retourner le majordome qui attendait sagement devant la porte de la cuisine.

Celui-ci esquissa un sourire, posant son index sur ces lèvres pour faire signe à la fillette qu'il fallait se taire. Abigail, car tel était son nom, posa à son tour son doigt sur sa bouche, imitant ainsi l'adulte qui était devant elle. Elle savait parfaitement que quand le monsieur lui disait de se taire, c'est qu'il fallait l'écouter. Sous peine de rester toute l'après-midi puni dans la salle vide. Elle attendit donc sagement à côté du majordome, posant de temps à autre son oreille contre la porte pour écouter ce qu'il se passait de l'autre côté. Alors qu'elle allait de nouveau coller son visage contre le bois, celle-ci s'ouvrit doucement, laissant apparaitre une belle dame blonde fort bien vêtue.

"Abigail, pourquoi n'es-tu pas à la salle d'étude ?" Demanda la jeune femme d'un ton qui se voulait plutôt sévère.

"Mère ! J'ai fini tous mes exercices, puis-je aller jouer dehors ?" Demanda la petite fille tout en agrippant la robe de sa mère.

"Seigneur, pourquoi m'avoir donné une fainéante pour fille ? Cela ne fait même pas une demie heure que tu étudies."

Abigail releva la tête, le regard larmoyant et la petite boue triste qu'elle prenait régulièrement pour amadouer sa mère. La jeune femme soupira alors, et la petite fille récupéra tout aussitôt son sourire. Qui disait soupir, disait oui. Elle courut alors sans attendre dans sa chambre, s'installant sur son lit pour récupérer quelques affaires. C'est à dire un magnifique cahier en cuir, cadeau de ces parents pour ses 9ans, ainsi que quelques crayons qu'on lui avait également offert. La petite redescendit alors, se précipitant vers l'immense jardin que possédaient ses parents. Elle s'installa comme à son habitude sous un arbre, et se mit à griffonner sagement.

Abigail n'était pas ce genre d'enfant infernal que la sous population pouvait avoir. Elle avait bien été élevée. Certes avec un peu de dureté, mais c'est ce qui faisait qu'aujourd'hui, la petite fille était adorable et sans problème. Son père était un grand avocat, étant très peu à la maison à cause de ces nombreux déplacements, c'était principalement sa mère et toute la petite équipe du manoir qui l'avaient élevé. Sa mère, Suzie, travaillait également, mais elle n'avait pas à quitter le domicile pour exercer son métier, en effet, elle créait de nombreuses robes et bijoux, reconnu dans le monde entier. Passion pour le dessin qu'elle avait transmis à sa progéniture.

Un jour, il fallut bien inscrire la petite Abigail à l'école, et c'est une école privée que ses parents choisirent, il fallait bien évidemment le meilleure pour leur fille. La petit dut alors faire ses valises, l'établissement dans lequel elle devait rentrer, ne se trouvait pas en Angleterre. Sa mère lui avait dit qu'elle logerait chez un oncle le temps de ses études, elle n'avait pas peur de partir loin, ayant déjà été de nombreuses fois chez de la famille hors de l'Angleterre. Abigail se retrouva à Paris, et alors qu'elle disait au revoir à son oncle pour son premier jour de cours. Un étrange mal-être la pris, quelque chose qui aurait du la retenir, qui aurait dû l'empêcher de franchir cette grille et de pénétrer dans ce "Pensionnat".

Abigail est une petite fille tout à fait adorable. Ayant reçu une très bonne éducation, elle sait rester en place et se taire quand il le faut. Bien évidemment, elle sait se tenir en présence des gens, mais elle n'en reste pas moins une enfant. C'est une grande bavarde, elle aime raconter sa vie, ses petits soucis, souvent d'humeur joyeuse, Abigail a un humour plutôt douteux, afin celui d'une enfant quoi. Mal grès son jeune âge, elle n'aime pas qu'on la prenne de haut, et elle n'hésitera pas à le faire remarquer, la petite n'a pas sa langue dans sa poche, c'est un reproche que lui faisaient souvent ses parents. La blonde est très imaginative, elle réfléchit très vite, bien qu'elle ne connaisse pas tout de la vie. Abigail est plutôt naïve, enfin c'est un peu normal, à 10ans elle ne connait encore rien du monde des grands, et gobe à peu près tout ce qu'on lui raconte, comme les petites filles qui naissent dans les roses. La petite est une grande trouillarde, elle a peur de beaucoup de choses comme le noir, elle tombe en larme lorsqu'elle est effrayée et part se cacher dans un petit endroit ou elle se sent à l’abri. Abi est très sociable et elle n'aime pas réellement être seule, elle a toujours besoin d'être avec quelqu'un. En bref, la petite est une gamine tout a fait gentille qui ne cause que très peu de problème.

Abigail du haut de ses 10ans mesure un mètre vingt pour trente-cinq kilos. Elle a hérité du physique de sa mère, et espère devenir aussi jolie qu'elle. La petite fille a un visage ovale et le teint plutôt pâle, bien qu'elle sorte régulièrement dehors, sa peau ne prend pas vite des couleurs, seul ses petites pommettes sont légèrement rosées, lui donnant un effet de bonne mine mal grès son teint blanc. Abigail a deux grands yeux d'un bleu profond, qui font tomber plus d'un petit garçon. Ses yeux reflètent beaucoup de choses, son visage est très expressif, il est facile de savoir ce qu'elle ressent rien qu'en la regardant, mais c'est une enfant, et il est normal qu'elle ne sache pas encore contrôler ses expressions. De long cheveux blond lui retombent en cascade sur les épaules, des anglaises assez épaisses, une coiffure très réputées à son époque. Il lui arrive souvent de les attacher avec un ruban, afin de ne pas être déranger lorsqu'elle dessine.

Niveau vestimentaire, Abi est très coquette. Elle aime les belles robes bouffantes et colorées. Sa préféré reste la robe que lui a offert sa mère pour son noël, blanche et lui arrivant aux genoux, elle porte cela avec un petit gilet bleu aux broderies dorées et des collants de la même couleur. La petite fille aime également les bijoux, elle garde constamment autour de son coup, une gourmette en or qu'elle a reçu à sa naissance, ainsi que plusieurs petits bracelets qu'elle enlève le soir pour se coucher.