Padam, Padam.
Une musique passe sur la Jukebox, Padam Padam. La chanson avait l'air si triste, la piste était vide, personne. Que le silence et moi. Seul sur la piste de dance. Tout ressemblait à un rêve, la musique qui passe, moi, la piste de dance et Elle. Elle qui était dans ma tête, prête à la faire exploser. Elle c'était une jeune fille. Elle se trouvait dans ma tête, la plupart du temps elle se taisait. Je sais qu'elle vient de mon passé mais je ne me rappelle pas. Elle me hante.
Mais je devrais l'oublier et danser, profiter du moment.


Je me met à chanter avec la chanson, je m'allonge sur la piste de dance. Seule mais pas seule à la fois, comme une force qui me soutient, qui me dit pas sombrer. Je ne sombrerais pas, pas maintenant. Il me reste tant de chose à faire ici. Tant de chose que je n'ai pas essayé et William. Je ne peut pas sombrer tant que j'ai William, tant qu'il ne sombrera pas j'essayerais de résister, pour lui. Pour l'amour.
Je veut rester juste quelques temps sans sombrer, quelques jours me suffiront. Je veux essayer de résister le plus longtemps à la folie du Pensionnat. Je ne résisterais pas toujours, j'aurais peut-être des moments d’inattention mais je ne veux pas sombrer maintenant.
Je ne peux pas.

Il me reste mes rêves pour m'échapper de la réalité et ne pas sombrer. Je peux m'échapper, penser à autre chose. Je peux m'imaginer fuir le pensionnat. M'envoler dans le ciel, sauver des personnes en danger, retrouver mon passé et vivre heureuse, mourir dans un magnifique cimetière fleurie, et j'aurais une belle sépulture. Enfin, on déposera des fleurs sur ma tombe tout les jours parce que je serais un héros. De plus, j'aurais sauver tout le monde et j'aurais libérer tout les pensionnaires. Ils seront tous heureux et moi aussi, même quand je serais sous terre, morte.
Mais ce n'est qu'un rêve.


Lumière tamisée, mon corps étendue sur le sol froid de la piste, de la musique.
Je ne sombrerais pas, je ne veux pas. Je ne veux pas couler dans la douce folie du Pensionnat, je ne veux pas abandonner ainsi. Je ne veux pas perdre ainsi. J'ai toujours haï les lâches, je neveux pas en être un. Je ne veux pas choisir la solution de facilité. Je peux vous donner n'importe quoi autre mon amour en échange de cette garantie comme quoi je ne sombrerais pas.
Je serais prête à faire n'importe quoi.

Premier message : Aly ?
Deuxième message :Aly, où est tu?
Troisième message :Réponds-moi ma chérie
Quatrième message :Je sais que tu es partie. On est venu nous l'annoncer. Ils ne savent pas si tu es morte. Mais moi je sais que tu es vivante ! Ton portable est toujours allumé. Je sais que tu peux lire ce que j'écris. Pourquoi tu ne me réponds pas ? Alyona... Réponds-moi

Une demie-heure de silence
Cinquième message :Je te retrouverais Aly. Je te le jure. Je te t'abandonnerais pas. Je t'aime.
Plus rien.

Assise dans le couloir, dos contre le mur, ses larmes tombèrent sur l'écran du téléphone portable. Elle ne pouvait pas lui répondre. Ni l'appeler. Ni rien. Ils étaient condamnés, l'un à voir l'autre, l'autre à chercher.

Qui peut le juger,
Qui peut aimer,
Jusqu'à oublier sa vie,
Qui peut tout donner,
Tout abandonner,
Un destin de maudit,
Qui peut le juger,
Qui peut aimer,
Jusqu'à oublier sa vie,
Il vit dans un monde,
Qui s'éteint le jour,
Où on peut tuer par amour

Ce refrain. Elle le connaissait par cœur. Aujourd'hui, il illustrait si bien ce qui se passait.
Son casque sur les oreilles, elle écoutait la chanson en boucle depuis une heure maintenant.
Sans se lasser.
Assise dans le couloir.

Elle n'avait vu que peu de personne passer devant elle. Même pas un regard, même pas un sourire.
Son fauteuil était encore là, tel un poids accroché à sa cheville.
Encore une fois, elle avait réussi à ce lever, et à marcher, bien que ses jambes soient faibles.

Plongeant sa main une énième fois dans un paquet de bonbon, elle regarda le vide.
Qui peut tout donner,
Tout abandonner,
Un destin de maudit
Qui peut le juger,
Qui peut aimer,
Jusqu'à oublier sa vie,
Il vit dans un monde,
Qui s'éteint le jour,
Où on peut tuer par amour...

Les dernières notes retentirent dans les oreilles de la jeune fille.
En soupirant, elle se releva difficilement, et se remit dans son fauteuil roulant.
Ne me cherche pas trop. S'il te plait. Ne me cherche pas trop

Elle erra quelques temps, avant d'entendre de la musique, sortir d'une pièce.
Intriguée par cette mélodie mélancolique, l'adolescente roula jusqu'à cette salle d'où sortait la mélodie.
Quand elle poussa la porte, elle reste bouche bée. Une immense salle s'offrait à elle.
Une immensité accentuée par une hauteur de plafond dérisoire, et par de grande baies vitrées, donnant vue sur un parc, presque sombre et terrifiant.
La salle contrastée avec cette vision : reposante, calme.
Les lumières étaient tamisées, et la musique passait encore.
La jeune fille se rendit soudain compte la nature de l'immense pièce : Une salle de bal. Une immense salle de balle.

Combien de personne pouvait tenir ici ? Une centaine ? Beaucoup plus...
Fascinée par cet univers, elle se leva de sa chaise, et marcha d'un pas hésitant, chancelant.
Comme soudain ivre, elle se mit à rire. Un rire franc, joyeux, avec une certaine folie.

Elle remarqua soudainement une personne allongée, par terre.
La jeune fille du se mettre à terre pour ne pas tomber.
Quelqu'un...
Quelqu'un...

L'adolescente s'avança doucement, et s'allongea près de la jeune fille.
Elle n'avait porté aucune attention sur son physique. Elle c'était juste allongée là, à côté d'elle.
Un besoin de contact...

-Salut murmura Alyona, d'une voix qui se voulait amicale.

Criiiiiiiiiiiiish.

Crissement de pneu, lesquels ? C'est dans ma tête surement. Ou c'est Elle, Elle qui est dans ma tête. Une illusion ? Un rêve éphémère ? Peut-être est-ce tout et n'importe quoi., peut-être est ce juste le fruit juteux de mon imagination ? Dans ce cas je le mangerais, ne laissant aucun superflus. Je veux rêver et partir autre part. Je veux aller jusqu'à que mon imagination soit épuisée. Je veux partir loin de là, m'enfuir. C'est cette force qui m'aide à ne pas sombrer.

Puis une jeune fille à coté de moi, allongée. Une autre rêveuse. A ma place vous verrez un plafond et quelques toiles d'araignée. Moi je vois autre chose, il y a des formes, des couleurs qui se dessinent. Des choses. Un pneu ? UN PNEU ? Pourquoi un pneu ? Je ne l'ai pas tuer. Je l'avoue, je me rappelle de toi, je sais qui tu-es. Je sais pourquoi tu me hantes mais arrête. C'est juste toi qui n'a pas voulu bouger de la route. C'est ta faute alors arrête ! ARRÊTE ! Pourquoi veux-tu que je m'en rappelle ? Je voudrais me rappeler de mon passé mais je ne veux pas me rappeler de l'accident, j'ai fait tant d'effort pour essayer d'oublier.

J'ai perdue la mémoire, c'est vrai. J'avais réellement tout oublié, les mauvais et les bons souvenirs y compris. Si je devais me rappeler de cet accident, j'aurais préféré oublier. Tu ne veux pas me laisser rêver c'est ça ? Tu ne veux pas ? Tu as décidé que mon seul échappatoire à la réalité ne devait pas être utilisée. TU N'AS PAS LE DROIT ! Tu n'a pas le droit de me dire ce que je dois faire, c'est mon corps, mes pensées et mon cerveau !


« Tu n'a pas le droit de me faire ça ! TU N'AS PAS LE DROIT ! »


Mon souffle est haletant, je me suis relevée. Je suis debout. Pour quoi j'ai dit ça ? Pourquoi je fais sa ... C'est dans ma tête, Elle n'existe pas. Elle a existé mais Elle est morte. Je me sens juste coupable maintenant que je me rappelle d'elle, c'est fini. Le cauchemar est fini tout est fini. Ce n'était qu'un mauvais rêve n'est ce pas ? Je n'ai jamais fais ça, je ne l'ai jamais pousser. Elle est morte de sa faute, par elle même. Je n'ai en aucun cas influencé sa mort. Elle serait morte de toute façon n'est ce pas ?
Elle n'a qu'à partir maintenant, je peux rêver, je peux partir et m'échapper de la réalité. Je suis libre.



Lumière tamisée, musique nostalgique, respiration haletante, corps debout.

[right]Smile,ok, ;)[/rightLes lumières dansaient. Un bal mélancolique.
Il faisait nuit maintenant.
Nuit...
Allongée au sol, elle regardait ces lumières. La musique passait toujours.
Dans son esprit, aucune pensée.
Calme. Sereine. Depuis quand n'avait-elle pas senti ce bien-être presque irréel ?
Laisser son esprit s'envoler. S'envoler au grès du vent, où de la musique.

Elle ferma les yeux et soupira. A côté d'elle, la jeune fille ne bougea pas.
Tu n'a pas le droit de me faire ça ! TU N'AS PAS LE DROIT !

Elle c'était relevé, soudainement, brisant la sérénité de l'adolescente.
Elle semblait... Troublée, apeurée.
Alyona releva doucement le haut de son corps et regarda cette étrange personne. De quoi parlait elle ?

Il y a des gens étrange ici...
Aly soupira et essaya de ce relever.
Sentant que ses jambes ne la soutiendrait pas longtemps, elle posa ses mains sur les épaules de la jeune fille et la regarda avec gentillesse.

Calme toi. Respire. Tu as l'air chamboulé. Il vaut mieux que tu restes par terre.
Tu es … dans la salle de bal. D'accords ?

Mécaniquement, elle tira sur son short et passa sa main dans ses cheveux. Gestes habituels qu'elle faisait quand elle était dans une situation... telle que celle ci.

Soudain, son portable vibra.
Ah oui... Elle l'avait toujours sur elle.
Aly, c'est Alice. Où tu es ? On te cherche depuis une semaine ! Tu ne réponds pas au téléphone. Rappelle moi s'il te plait. Je peux t'aider, tu le sais.
T'aime ma chérie.

Doucement, elle rangea son portable et ravala durement ses sanglots. Il ne fallait pas pleurer devant quelqu'un. Elle se l'était promis.

Surtout que cette adolescente avait besoin réconfort.

Alyona tomba soudain à terre. Malgré l'appuie qu'elle avait, ses jambes ne répondaient plus. Encore une fois.
Son médecin lui disait souvent, qu'elle forçait trop. Qu'importe, elle voulait marcher elle. Courir comme avant. Faire du vélo, du roller. Se servir de ses jambes !

Haha. Je suis un boulet. Tu trouves pas ?

Feu.
Cannette vide.
Lumière tamisée.
Bam.
Mort.


Quelques mots, mon cerveau vide. Je suis partie loin, je ne suis plus connecter à moi même. Je suis perdue. Mes rêves sont envolés, je ne réfléchis plus. Qui suis-je ? Je ne suis rien. Pourquoi ? Parce que je sombre peux à peux. Je ne reverrais plus la surface, j'abandonne. Je ne suis plus là, je suis autre part. Je ne suis que l'ombre de ce que j'étais autrefois. Je suis la dernière note de la partition qu'est ma vie, je suis cette dernière note douce et mélancolique qui disparaît peu à peux. Je suis magistrale mais finie, je suis la dernière chose qu'on aura vu de moi. Holly n'existe plus vraiment n'est-ce pas ?

Comment dire que j'existe quand je suis finie, quand ma vie n'est plus rien. Je ne veux pas mourir mais je ne veux pas vivre. Je sais que c'est la fin, qu'il me reste une dernière chose à faire et ça sera fini, la note disparaîtra et deviendra muette. Je ne suis plus rien, j'ai changé. Je me rappelle de tout, ma perte de mémoire est finie. Je me rappelle de toute ma vie, mes malheurs. Pourquoi continuer ? Je ne veux pas mourir mais je ne veux pas vivre ainsi. Je ne veux pas vivre de façon normale alors qu'à l'intérieur de moi je suis morte.

Même mon corps n'a plus l'air humain. Je n'ai pratiquement pas de chair, je suis squelettique de plus j'ai des cernes gigantesques. Je ne mange que rarement, je ne dors pas beaucoup et je sors la nuit comme maintenant. Je ne suis plus rien d'humain. Ma vie parmi la société se finit là. Je sais que sa aura existé un jour, j'aurait été heureuse un moment. Je suis heureuse, je sais que c'est la fin mais je suis fière. J'ai rattrapé un peux ma vie dans le pensionnat. J'aurai rencontré des personnes, j'aurais eu des amis, un premier amour. Je sais que celui-ci n'aura pas réellement exister, il est à sens unique et le sera pour toujours. Je suis heureuse de tout ce que j'ai vécue, vraiment heureuse.

La lumière tamisée, la musique nostalgique qui passait. Que vouloir de plus ? C'est mon adieu, un adieu à ma vie en communauté, je suis à la fin de celle-ci. Je ne parlerais plus à personne et je me cacherais, évitant le contact. Je finirais ainsi ce qu'on a pu appeler un jour ma vie. Je suis Holly Addison, fille de Mary Addison et de Rey Brook. J'ai été heureuse de vivre cette vie. Je suis heureuse de finir ainsi ma vie en société. Je vivrais seule à partir de maintenant. C'est la fin.

« C'est la fin. »


Lumière tamisée, musique mélancolique, je ne suis plus là, je suis partie de la salle de bal.
Les rideaux se ferment sur ma vie. Maintenant il n y a plus qu'un long silence car plus jamais je ne parlerais à quelqu'un.
Et c'est ainsi que commence les cris.
Je ne peux éviter la fin quand elle arrive.