Au loin, le soleil devait commencer à se coucher, car peu à peu, les bruits de la nuit prenaient le dessus sur ceux du jour. C’était ma façon de repérer la venue du crépuscule, car je ne pouvais le voir de mes propres yeux. Enfin, s’y, avec mon pouvoir comme l’expliquait les "papiers" sur le panneau dans le hall. Du moins, c’est ce que Sarah m’avait. Mais, après avoir constaté que cela provoquait certains… effets secondaires sur moi, j’ai commencé à limiter son utilisation. Et en plus, je ne faisais pas la différence entre le jour et la nuit. Du moins, pas à l’aide de ce nouveau sens. Qu’il fasse une grande noirceur ou une éclatante lumière, c’était du pareil au même pour moi.
Donc, voilà. Je me promenais à l’extérieur à la tombé de la nuit en compagnie de Pira, mon cher amora. Pour la plupart des gens ici, il devait rappeler une panthère noire aux poils plus longs que la normale, mélangé avec quelques aspects d’un chat. Ses yeux verts devaient luire dans la pénombre naissante. C’était sûrement un magnifique spectacle que de voir cette puissante bête noir de 105 cm de haut, tête comprise, déambuler. Comme il m’avait manqué après sa mort!
Pourquoi me promenai-je à cette heure à l’extérieur? Parce que je ne supportais pas l’idée de dormir avec une tonne de pierre ou autres matériaux au-dessus de la tête et je pense que Pira partageait mon avis. C’était… oppressant d’être trop longtemps dans ce manoir. Sarah avait essayé de me convaincre de prendre une chambre, mais j’avais fait à ma tête. Certes, je ne dormais pas toujours à la belle étoile dans le village du clan d’Orisa, mais les maisons étaient faites d’écorces, de peau, et de solide branche entrecroisée et non de pierre. Seul le temple dans la forêt était fait de pierre et on ne dort pas dans les temples! C’est pour ça que j’étais à l’extérieur à ce moment si avec une couverture sous le bras en compagnie de mon fidèle ami. Je savais qu’il y avait une forêt. Je l’avais vu avec mon pouvoir et déjà je pouvais en sentir quelques effluves. Cependant, je sentais aussi une odeur âcre, beaucoup plus proche. Cette odeur m’en rappelait une autre. Celle de la mort. Ho, elle n’était pas très forte, il fallait avoir un odorat surdéveloppé pour la sentir, mais je savais ce que cela signifiait. Des corps avaient été enterrés. Certes, j’étais capable de m’orienter sans avoir recours à mon don (je préférais décidément mieux cette appellation à celle de pouvoir), mais incertain face à la certitude de m’approcher de la terre de repos d’inconnu, je l’activai. Ce qui ressemblait à des pierres debout apparut devant mes yeux… non, je devrais plutôt dire dans mon esprit. C’était un spectacle… étrange. Pourquoi toutes ces pierres qui semblaient avoir été taillées se dressaient-elles au-dessus des défunts? Sûrement une coutume de cet étrange endroit. Nous, nous les enterrions dans la forêt, pour que leur corps retourne à la nature qui les avait nourrir et vu grandir. Parfois, nous utilisions la crémation… J’aurais pu m’éterniser sur les rites mortuaires, mais j’avais autre chose à faire. J’ignorai pourquoi mes pas m’avaient guidé dans cet endroit, mais il devait y avoir une raison… ou peut-être pas. De toute façon, je commençai à le traverser. Je murmurai quelques excuses à l’égard des défunts, au cas où je les aurais dérangés.
Puis, j’entendis une respiration autre que la mienne, celle de mon amora et des animaux nocturnes : une respiration humaine. Je tournai la tête vers ce que j’avais désigné comme l’entrée dans ma tête. Je vis alors une frêle et petite jeune femme et ce que le tableau du hall appelait un Alter Ego Astral et que j’avais rebaptisé en mon for intérieur un compagnon. Son "aura" ou plutôt "l’énergie" qui la dessinai devant mes yeux était assez sombre et d’une autre couleur que celle de Sarah. C’était pratique ça. Chacun avait une énergie qui me semblait unique ou presque. Et leur compagnon était d’une couleur très sombre.

Elle s'avança entre les pierres et semblait bien connaître son chemin, à moins qu'il ne fasse assez claire pour qu'elle se repère. Cependant, elle ne m'avais pas encore aperçu. Je restai là, à l'observé, intrigué. Elle se pencha derrière l'un de ces drôles de monuments de pierre. Elle cueillit quelque chose, dont la forme ne m'était pas très familière puis arracha les herbe qui entourait ceux, plus petit, qu'elle avait laisser là. Puis, un détail attira mon regard. Contrairement aux autres végétaux ou tout simplement contrairement à tous les objets que je voyais, je ne distinguais pas uniquement les contours de cette plante : c'était très faible et très foncé, presque de la même couleur que le vide entre les contours, mais quelque chose semblait tourbillonné dans la plante, comme si elle contenait quelque chose d'autre à l'intérieur. C'était si faible que pendant un instant je cru avoir rêvé. Je fixais ces étranges plantes, oubliant momentanément la jeune femme est son compagnon. Mais, Pira me sortit de mes réflexions intriguées. Il se rapprocha de moi et je pouvais sentir que ses muscles étaient tendus. Puis, je me suis rappelé que je n'étais pas seul, sauf que je ne pu évité la collision entre l'étrange "cueilleuse" et moi. Elle était frêle, je l'avais déjà remarqué quand elle était entré, mais lorsqu'elle se cogna contre moi qui était beaucoup plus grand et bâti qu'elle, j’eus presque peur qu'elle se sois fait mal. Je remarquai un petit changement au niveau de son énergie... J'avais remarqué que cela arrivai assez souvent, mais je ne comprenais pas très bien pourquoi encore. J’aurai bien aimé que la voix qui c'était adressé à moi à mon arrivé m'éclaire un peu sur ce point, mais j'imagine que j'allais devoir le découvrir par moi même...
Tout en se frottant un bras elle me dit durement :

« Tu pourrais faire attention, idiot. »

- Désolé... je... est-ce que je t'ai fait mal?

Contrairement à elle, mon ton était à la fois calme et désolé. J'étais sincèrement désolé d'avoir été distrait au point de ne même pas avoir remarqué qu'elle allai me heurté. J'aurai pu lui répondre sur le même ton qu'elle avait employer, mais ce n'était pas vraiment mon genre et, de toute façon, c'était moi qui était dans le tort. Pira lui, ne semblait vraiment pas apprécier cette jeune fille. C'était simple à savoir, un peu plus et il grognais. Dans son attitude, on pouvais lire « Attention, si tu essaye de lui faire du mal, je t'envoie rejoindre tes ancêtre ». Du moins, c'était ce que moi je sentais, peut-être parce que j'avais toujours vécu avec ces puissantes bêtes près de moi? Je lui caressa la tête pour calmé mon ami un peu trop protecteur et lui rappeler que je savais moi aussi me battre et que je n'étais plus tout à fait comme le gamin qu'il avait connu. Puis, tout en regardant directement la frêle jeune femme dans les yeux je lui dit :

- Je te pris de me pardonné.

Je ne voyais pas pourquoi Pira se méfiait autant de cette frêle jeune femme. Mon long couteau de chasse pendant à ma hanche et je savais très bien que je n'aurai pas besoin de m'en servir si elle m'attaquais. Si elle commettais une tel imprudence, je me savais pleinement capable de la maîtrisé sans avoir recours à une arme. Donc, je considérais que mon compagnon s’inquiétait inutilement.



[HRP: Désolé si j'ai été longue à répondre]

Alice ne put retenir un petit rire mesquin quand il lui demanda s’il lui avait fait mal. Comme si elle allait dire la vérité. Même si ses os s’étaient brisés, même si la douleur lui ordonnait de se tordre voir de mourir, elle résisterait, et resterait plantée là le regard droit, ne laissant rien paraître. De plus, il n’avait fait que la bousculer, ses paroles abrasives n’étaient que pure provocation, et pas un reflet exact de son état physique. Ignorant l’Alter Ego du jeune inconnu qui visiblement appréciait l’Aura de la jeune fille autant que celle d’un démon sortit des enfers, elle sourit. Ce n’était pas ce genre de sourire rassurant et innocent, plutôt le genre terrifiant. Surtout à minuit, dans un cimetière.

Ce rouquin en face d’elle méritait-il le châtiment ultime ? Etait-il assez innocent et obligeant pour mériter le statut de damné ? Les Démons ne vont pas dans le gouffre de l’enfer, ils sont trop malin pour ça. Seuls les êtres écrasés d’ingénuité prennent le chemin droit vers les abysses. Souvent guidés par un être malin, ne souhaitant que la perte de l’humanité. C’était bien là tout le travail d’Alice. Elle commençait par un Pensionnat fermé, voulait y étendre la noirceur de son âme. Avant de trouver le moyen de s’en échapper. Il y en avait forcément un. Au dehors l’attendait sa victime préférée, celle qui souffrira de cet entraînement.

Le coup d’œil furtif du jeune homme vers l’arme qui pendait à sa hanche la fit rire. S’approchant de lui en ignorant les grognements sourds qui montaient de l’animal au sol, elle murmura à l’oreille du nouveau venu.

« Tu crois réellement que je m’abaisserais à t’attaquer physiquement, à l’aide d’une arme ? Je n’accepte que le combat que je sais gagné par avance. »

Faisant un pas en arrière, Alice laissa son visage se faire éclairer par la Lune incertaine. Elle nageait dans son élément, le cimetière était le lieu de terreur injustifié. Tous les mythes des villageois d’autrefois, qui tremblaient à la nuit tombée. Aucun monstre ne pouvait venir hanter leurs rêves mise à part ceux que leur inconscient créait. Les morts ne se relèvent pas, mais il est plus drôle de faire croire le contraire. Entretenir la peur et la terreur est quelque chose de fascinant. C’est pourquoi errer dans les cimetières était la chose qui convenait le mieux à cette spectrale jeune fille. Pour peu qu’elle change de vêtement, son corps décharné avait tous les attributs du squelette, et sa peau trop blanche brillait sous l’éclat morbide de l’astre nocturne.

Tournant les talons, elle commença à esquisser l’ombre d’un pas, comme si elle s’en allait par-delà les tombes. Elle avait déjà deviné que quelque chose, de peut-être inaudible, la retiendrait en cet instant.

[désolé de mettre autant de temps, surtout pour ce genre de réponse, j'ai énormément de révision en ce moment ><]

Elle a ri, mais de quoi? J’avais brièvement penché un peu la tête vers mon arme pour dire silencieusement à Pira qu’il n’avait pas à s’en faire. Qu’est-ce qu’il y a de drôle là-dedans? De toute façon, m’avait-elle tout simplement vu, puisque quelque instant plus tôt elle était entré en collision avec moi. De plus, j’avais l’impression qu’elle m’avait dit que je ne lui avais pas fait mal par fierté…
La jeune femme s’approcha de moi, un peu trop au goût de Pira car il se mit à grogné plus fort. Elle se mit sur la pointe des pieds pour réussir à s’approcher un peu plus de mon oreille. Moi, j’étais resté tout aussi droit qu’à mon habitude.

« Tu crois réellement que je m’abaisserais à t’attaquer physiquement, à l’aide d’une arme ? Je n’accepte que le combat que je sais gagner par avance. »

Elle avait cru que je croyais qu’elle allait m’attaqué? Non, c’était Pira qui me donnais l’impression de pensé ça. Elle m’avait surprise en me disant cela. Ça façon de résonné aussi m’avait surprise. Si on acceptait que les combats gagnés d’avance, on ne s’améliorait pas. Et en plus, on est souvent obligé de mené des combats incertain dans la vie.

-Désolé, mais je crois que tu t’es mépris sur mon comportement. Je n’ai pas l’habitude de sortir une arme quand j’en n’ai pas besoin, je ne faisais que rassurer mon ami que tu sembles rendre nerveux et un peu agressif.

Lorsque j’avais prononcé le mot ami, j’avais fait un petit geste de ma main libre vers Pira. Elle devait me trouvé un peu bizarre avec ma couverture roulé sous un bras, la plupart des gens ici ne dormais pas à la belle étoile, du moins, je crois. Je fis un pas en arrière pour mettre un peu plus d’espace entre nous deux dans le but de faire un peu descendre le son du grognement de Pira. Immédiatement, il est venu se placé entre nous deux, comme pour qu’elle ne s’approche plus autant de moi. Je laissai échapper un petit soupir découragé. Il était pire qu’une mère amora quand il voulait! C’est vrai que dernièrement, j’en avais eu des chances de mourir, mais pas de quoi qui justifierais un tel comportement de protection. Peut-être était-il un peu jaloux de Lirina…
Bref, je me promis de lui en parler avant de m’endormir ce soir.
La jeune femme allait s’en aller quand je me suis décidé à lui posé une question :

-Euh… avant de t’en aller… est-ce que tu pourrais me dire pourquoi il y a toute ces drôles de pierres sur cette terre du repos?

J’ignorais que pour la plupart des gens, cet endroit avait un autre nom, plus court, que "terre de repos", soit, celui de cimetière. En fait, j’ignorais encore beaucoup de chose sur ce monde étrange qu’était ce pensionnat. Même ce mot, je ne le connaissais pas avant d’arrivé ici.


[HRP:Ce n’est pas grave, et c’est tout à fait normal de faire passer les études d’abord]