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 Comme une bête en cage [LIBRE]

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Comme une bête en cage [LIBRE] _
MessageSujet: Comme une bête en cage [LIBRE]   Comme une bête en cage [LIBRE] Icon_minitimeLun 5 Mar 2012 - 19:29

La porte s’était refermée. Dans un sursaut, Akua s’était désespérément jetée dessus, en vain. Elle griffait, feulait, enrageait. Mais la porte ne bougeait pas. Aussi fort qu’elle tape, le bois ouvragé restait intact, ses ongles ne parvenaient même pas à l’entamer. Comme c’était frustrant ! Si seulement elle avait une arme... Mais sa tenue de cérémonie en était dépourvue.

A bout de force, les mains rougies, elle se laissa glisser le long de la porte. Des larmes de désespoir ruisselaient sur ses joues, finissant sur ses mains qui commençaient à être douloureuses. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Un mélange d’incompréhension, de peur et de colère lui déformait le visage.

Soudain, son instinct la sortit de sa léthargie plaintive. Elle se releva et se retourna brusquement pour faire face à la présence qu’elle venait de percevoir. Alors ses yeux s’agrandirent, et elle tomba à genoux devant l’être qui lui faisait face. Sa déesse se tenait là, devant elle, dans toute sa splendeur et sa majesté. De nouvelles larmes coulèrent, perles de joie et d’adoration.

Elle prononça son nom dans un murmure :

« Anahera... »

La louve s’approcha d’elle à pas silencieux, suivie d’une longue trainée de lumière ondoyante. Comme dans la légende, ses pattes faisaient naître des fleurs lumineuses sur le sol, qui s’épanouissaient le temps d’une foulée. Le museau humide de la divinité caressa doucement la joue d’Akua, telle une mère rassurante. Sans réfléchir, la jeune fille enlaça le cou de la déesse, enfouissant son visage dans son pelage chaud et doux.

Apaisée, Akua se releva, puis observa la pièce environnante. Un chemin rouge se traçait devant elle, il semblait mener aux hauteurs de l’édifice. De multiples et étranges portraits la dominaient depuis les murs. Tous étaient vêtus de manière plutôt insolites, et comble de l’horreur, ils étaient dépourvus de cornes ! Voilà qui était bien sinistre... Il y avait cependant un panneau qui détonnait un peu du reste. Plusieurs feuilles y étaient restées accrochées, chacune recouverte d’une écriture différente et inconnue. Pourtant, et à son plus grand étonnement, Akua comprenait parfaitement ce qui était écrit.

Alors qu’elle parcourait du regard les lignes de ceux qui l’avaient précédée, elle sentait son corps se glacer d’effroi. Pas un seul instant elle ne douta de leurs paroles, car le mensonge lui était inconnu. Elle ne pouvait que croire ce que d’autres s’étaient efforcés de lui expliquer.

« Tout ira bien, tu verras. Je sais que tu y survivras. »

La voix d’Anahera s’élevait, douce et confiante. Akua lisait une telle assurance dans le regard de sa déesse qu’elle en fut bouleversée. La gorge serrée, elle hocha la tête en guise de remerciement.

Ses yeux revinrent se poser sur le panneau, et elle effleura du bout des doigts une image annotée représentant quelques jeunes filles souriantes. Elle n’en avait jamais vu d’aussi bien dessinée. Ses doigts ne parvenaient même pas à sentir les coups de pinceaux. Elle remarqua à nouveau l’absence de cornes. Et leurs canines lui semblait bien petites... Etait-ce la norme dans ce monde ? Akua se sentit d’autant plus étrangère à cet univers inconnu. Les êtres qui étaient peints dans cette salle n’étaient pas de son peuple, ils n’étaient pas des Tuakans. Mais alors, qui étaient-ils ?
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Comme une bête en cage [LIBRE] _
MessageSujet: Re: Comme une bête en cage [LIBRE]   Comme une bête en cage [LIBRE] Icon_minitimeJeu 15 Mar 2012 - 14:38

Vincent n’eut pas le temps de comprendre quoi que ce soit qu’une énorme porte se referma derrière lui. Il ne savait pas comment ni pourquoi il était atterri ici, mais ne chercha pas à comprendre. Il fit un grand sourire. Il était seul ici. Personne à l’horizon pour l’embêter ou le toucher. C’était parfait. Il ne savait pas s’il était atterri au paradis, malgré l’air lugubre du grand couloir dans lequel il se trouvait, mais c’était tout comme. Mais son idéal paradisiaque se brisa rapidement en morceaux lorsque pendant qu’il observait les lieux, il vit une personne quelques mètres plus loin.

Il poussa un soupire plein de désespoir, plaquant la capuche de son sweat-shirt noir tout détendu sur sa tête, mouvement réflexe dès qu’il croisait quelqu’un comme si cela pouvait le protéger des autres ou le rendre invisible. Il fronça alors les sourcils pour observer la personne de loin. Une jeune femme. Rien de plus normal. Quoi que… Il vit d’étranges cornes logées sur sa chevelure, attisant sa curiosité.


- ‘’Mais d’où est-ce qu’elle sort…’’

- ‘’Tu n’as qu’à aller lui demander sombre crétin.’’
Répondit une voix tranchante provenant de son épaule.

Vincent acquiesça d’un mouvement de tête avant de se raidir et de finalement sursauter dans un cri de terreur. Quelqu’un lui avait parlé !! Contre son oreille !! Il y avait… Il se calma et regarda finalement au-dessus de son épaule sur laquelle était perché un grand corbeau noir aux yeux dorés. Le plus surprenant aurait été en temps normal le fait que le corbeau soit tranquillement perché sur Vincent sans que le garçon n’ait de mouvement de recul ou de rejet, mais le plus impressionnant était que ce fameux corbeau parlait, et qu’il n’était pas du tout inconnu du garçon. Il le reconnut même tout de suite, ce corbeau arrogant et lucide qui l’avait conseillé pendant des années dans ses rêves. Heureux, il attrapa l’oiseau et le serra dans ses bras, se moquant des insultes qui fusaient du bec de celui-ci. Il finit par le relâcher, le piaf s’envolant assez haut pour ne pas être attrapé à nouveau.

Le jeune homme se ressaisit alors en sentant l’animal outré par son comportement totalement inhabituel, et revint à ses préoccupations principales. La fille à l’autre bout du couloir. Elle devait surement savoir où ils étaient, et pourrait lui dire pourquoi elle avait ces drôles de cornes sur la tête. Il prit son courage à demain et avança lentement dans le sombre couloir, observant l’étrangeté des lieux –il avait l’impression d’être dans un de ces vieux châteaux de la renaissance, décrits exactement à l’identique dans les romans. Il arriva finalement à trois mètres de la jeune femme –distance de sécurité nécessaire pour lui- qui était apparemment accompagnée d’un grand loup. L’endroit où il était apparu était de plus en plus étrange. Son ami imaginaire qui était réel, une femme avec des cornes, un grand loup… Intimidé par la proximité avec la jeune femme, il tira un peu plus sa capuche sur son visage pour cacher son embarras.


- ‘’E… Excusez-moi… Je voulais savoir pourquoi vous aviez des cornes sur la tête… Et si vous saviez où nous sommes…’’

Il baissa la tête, gêné, son regard oscillant de droite à gauche avant de tomber sur un panneau où étaient épinglés plusieurs papiers noircis par l’encre. Il jeta un coup d’œil rapide, lisant en diagonale, tellement perdu qu’il n’avait pas remarqué que les écritures étaient toutes dans une langue différente. Néanmoins il comprit un peu mieux la situation. Il était enfermé dans un endroit où on ne pouvait sortir ?? Génial… Il allait mourir enfermé dans un endroit lugubre. Heureusement il semblait y avoir une forêt. Il y avait donc un moyen de sortir s’aérer.
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Comme une bête en cage [LIBRE] _
MessageSujet: Re: Comme une bête en cage [LIBRE]   Comme une bête en cage [LIBRE] Icon_minitimeSam 31 Mar 2012 - 23:36

Alors qu’elle continuait de parcourir des yeux les messages épinglés devant elle, Akua sentit plus qu’elle n’entendit l’infime mouvement de sa déesse. La louve avait prit une posture méfiante, les muscles bandés, elle semblait prête à bondir sur la moindre menace. La jeune fille adopta instinctivement la même attitude. Dans la nature, l’intuition avait plus de place que la réflexion. L’intuition vous sauvait la vie quand la réflexion ne faisait que vous ralentir. Elle se tourna vivement vers l’origine des soupçons de la divinité, sans aucune idée de ce qui la menaçait. Ses mains cherchaient vainement la dague qu’elle aurait du porter à la ceinture. Seul le fin tissu nacré de sa tenue de cérémonie répondit à son toucher, lui rappelant avec retard qu’elle ne portait aucune arme.

Face à la porte, la jeune fille attendait. Son regard acéré balayait les lieux sans trouver ce méritait tant d’attention. Pourtant, Anahera continuait de guetter, le regard vrillé sur l’entrée. Un événement allait se produire, un événement que même ses sens de Tuakan ne pouvaient déceler. S’en remettant à sa déesse, Akua s’interdit tout relâchement. Quoi qu’il se passe, elle ne se laisserait pas surprendre.

Mais aussi forte que soit sa volonté, aussi fervente que soit sa confiance, Akua dû fermer les yeux. Pur hasard ou étrange concordance des événements, la vision de ce qui arrivait lui fut interdite. Une fraction de seconde plus tard, ses paupières se relevèrent. Elle reconnu le son de la porte que se fermait. Une personne se tenait sur le seuil. Le regard de prédateur de la jeune fille analysa rapidement ce nouvel arrivant. Il ressemblait aux œuvres accrochées un peu partout dans la salle, tout aussi richement vêtu et dépourvu de cornes. Cet être lui semblait encore plus étrange dans la réalité. Si semblable et pourtant si différent... C’était un jeune mâle, probablement du même âge qu’elle. Un oiseau noir se tenait sur son épaule. Il ne les avait pas encore remarqué et arborait un grand sourire, bien qu’elles ne soient pas particulièrement cachées. Visiblement, la prudence lui faisait défaut. S’il avait été une proie, il serait déjà mort.

Enfin, il les remarqua. Dans un mouvement de recul, il rabattit un morceau de son vêtement sur sa tête. Une réaction pour le moins atypique... Et incompréhensible. Pourquoi réduire son champ de vision devant le danger ?

Ils s’observèrent mutuellement, certainement aussi méfiants l’un que l’autre.

« Mais d’où est-ce qu’elle sort… »

Les mots qu’il prononçait venaient d’une langue inconnue, pourtant la jeune fille en comprenait le sens. Le processus lui donnait une étrange impression, mais elle ne s’y attarda pas. Ce n’était pas le moment.

« Tu n’as qu’à aller lui demander sombre crétin. »

L’oiseau... Ainsi il parlait aussi.

Ce qui suivit fut pour le moins... Inattendu. Elle sursauta quand le jeune homme se mit brusquement à hurler, sans raison apparente. Venait-il de découvrir l’oiseau ? Son cas était alors bien pire qu’elle ne le pensait... Comment avait-il pu survivre jusque-là, s’il ne se rendait même pas compte de ce qui le touchait ?! Mais plus déconcertante encore fut sa réaction suivante, que d’étreindre tendrement l’animal dans ses bras. Lunatique, le jeune homme...

Akua avait laissé de côté sa propre attitude, et se contentait de regarder la scène qui se déroulait sous ses yeux, dans la plus totale incompréhension. Sa déesse était assise à ses côtés, visiblement dans le même état d’esprit, la tête légèrement penchée sur le côté.

Le volatile, peu enclin à partager cette soudaine preuve d’affection, était finalement parvenu à se délivrer de l’étreinte passionnée.

Puis l’inconnu s’avança vers elle, la ramenant à la réalité. Akua ne le craignait pas, son attitude et ses mouvements n’étaient pas ceux d’un prédateur. Ses pas étaient bruyants même sur le tapis rouge, sa démarche manquait de stabilité. Dans l’état actuel des choses, il ne pouvait se défendre ni attaquer efficacement. Il s’arrêta tout de même à une distance respectueuse d’elle, observant ainsi la plus élémentaire des prudences face à une inconnue. Tout n’était peut-être pas perdu pour lui, après tout.

« E… Excusez-moi… Je voulais savoir pourquoi vous aviez des cornes sur la tête… Et si vous saviez où nous sommes… »

Quelle voix hésitante. Akua se contenta d’abord de le dévisager. Le jeune homme avait le regard fuyant, elle le vit lire le panneau à côté duquel elle se tenait. Dans son monde d’origine, un tel comportement serait une honte. Même les proies étaient plus prudentes et sensées que lui. Mais elle n’était plus dans son monde. Elle allait devoir s’adapter. Et se faire des ennemis ne lui serait d’aucune utilité. Elle poussa un profond soupir, décontractant lentement ses muscles.

Avec un sourire ironique, elle répondit :
« Ce serait plutôt à moi de vous demander pourquoi vous n’en avez pas. »

Puis son sourire disparu, et elle reprit plus sérieusement :
« Quand à cet endroit... Je viens d’arriver, tout comme vous. Tout ce que je sais de ce monde est écrit ici. »

Tout en parlant, elle désigna d’un vague mouvement de la main le panneau couvert de petits papiers. Elle continuait à regarder le jeune homme du coin de l’œil quand l’un d’eux attira son attention. C’était celui qu’elle s’apprêtait à lire avant d’être interrompue. Le ton du message était différent des autres. Menaçant. Akua fronça les sourcils. L’auteur qui se donnait le nom de « gardien de la forêt » interdisait à quiconque de chasser dans les bois environnants. Comment osait-il ?! Chasser pour manger, puis être chassé à son tour, telle était la loi immuable de la nature. Vouloir changer cela était impardonnable. Eh bien, qu’il se désigne comme le prédateur suprême si cela lui chantait. Mais il ne freinerait pas le cycle de la vie.

Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de la Tuakan, dévoilant ses longues canines effilées. Elle laissa trainer le bout de ses doigts sur le morceau de papier, et parla comme si ce « gardien » pouvait l’entendre :

« Je relèverai le défi. »

Puis elle planta son regard sur le jeune homme :

« Au fait, je suis Akua, du clan Ruiha. Qui êtes-vous ? »

Elle s'était présentée comme elle l'aurait fait face à un enfant Tuakan, sans les fioritures réservées aux adultes. Après tout, il semblait aussi maladroit et vulnérable que ces derniers. En s'attardant à ses côtés, elle lui témoignait déjà plus d'attention qu'il n'en aurait jamais eu dans son monde.
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Comme une bête en cage [LIBRE] _
MessageSujet: Re: Comme une bête en cage [LIBRE]   Comme une bête en cage [LIBRE] Icon_minitimeLun 9 Avr 2012 - 12:27

Lorsqu'il aperçut la sombre bâtisse qui se dressait devant lui, Erik ne pensait qu'à une chose : se procurer une tasse de thé fumante et se réchauffer devant un feu ronronnant. Faisant fi de toute prudence, il poussa le grillage et se dirigea vers la porte. Il aurait probablement dû se douter que quelque chose ne tournait pas rond : un somptueux manoir dans une forêt à l’aspect inhabité, c’était suspect. Mais il n’en faisait qu’à sa tête, suivant plus ses désirs que sa raison. Arrivé devant la porte d’entrée, il chercha une sonnette, une cloche, un heurtoir, bref quelque chose qui préviendrait les occupants de cette demeure qu’il était à la porte. Histoire de ne pas entrer et se retrouver nez à nez avec un propriétaire furieux qu’il se soit invité : dans ce cas de figure, il pouvait être sûr qu’il n’aurait pas de thé. Mais n’apercevant rien de la sorte, Erik se décida à pousser la porte et à entrer.

La lumière du hall l’éblouit, à tel point qu’il ne fit pas attention à la porte qui se refermait derrière lui dans un grincement sonore. Petit à petit, ses yeux s’habituèrent à la clarté des lieux et il observa le décor : son regard glissa du tapis élimé à l’immense lustre suspendu au plafond en suivant l’escalier majestueux qui menait à l’étage supérieur. Il se rendit soudainement compte qu’il n’était pas seul dans le hall : deux jeunes gens se trouvaient déjà dans cet endroit. Ils avaient probablement dû remarquer sa présence, vu le bruit qu’avait fait la porte en se refermant. Etaient-ils des habitants du manoir ? Peut-être. Toutefois en les observant, il sentit que quelque chose n’allait pas : le jeune homme arborait un air apeuré et gêné, comme s’il ne savait pas ce qu’il faisait ici. Et la jeune fille portait des cornes. Pas de fausses cornes, comme on pouvait en voir pour divers déguisements, mais de vraies cornes. Ou alors, l’imitation était vraiment réussie, car la ressemblance était frappante.

Ne sachant que penser de cette situation, il resta sur place, hésitant à aller leur parler. Mais d’un autre côté, peut-être qu’ils avaient du thé ou qu’ils savaient où en trouver. Mais la vue de l’énorme louve aux côtés de la jeune fille le cloua sur place : depuis quand les loups étaient des animaux de compagnie ? Levant la tête, il aperçut également un corbeau : sa présence le surprit, s’attendant plutôt à voir cet oiseau en extérieur. Erik poussa un long soupir : dans quelle galère s’était-il encore fourré ?

« Eh bien, on ne dit plus bonjour aux vieux amis ? »

Erik se figea. La voix venait d’en bas, à ses côtés. Baissant le regard, il aperçut un tigre, qui arborait un air malicieux. Si tant est qu’un tigre pouvait avoir l’air malicieux. Mais, croisant les orbes bleues claires de l’animal, des souvenirs lui revinrent brusquement à l’esprit. Les rayures bleues sombres confirmèrent sa première impression. S’agenouillant, il caressa le pelage soyeux du tigre et enfouit sa tête dans son cou.

« Lucifer… Ça faisait tellement longtemps. »

11 ans qu’il n’avait plus pensé à son ancien camarade de jeu. Il s’en voulait légèrement, mais la joie de le retrouver, en chair et en os, le submergea. Finalement, il se sentait plutôt confiant : un endroit qui réalisait son vœu d’enfance le plus cher ne pouvait pas être foncièrement mauvais, non ? D’un pas léger, il se dirigea vers les deux inconnus. En chemin, un panneau d’affichage attira son attention. Fronçant les sourcils, il s’en approcha et lut rapidement les différents messages. Alors comme ça, il se retrouvait prisonnier dans ce manoir ? Soupirant, il haussa légèrement les épaules : tant qu’il y avait du thé au citron dans cette baraque, il se fichait de sa liberté. Souriant, il s’approcha des deux inconnus et soulevant légèrement son haut-de-forme en guise de salut, il leur dit :

« Bonjour ! Savez-vous si l’on peut trouver du thé dans cet endroit ? »

De l’endroit où il se tenait, il se rendit compte qu’en effet, les cornes de la jeune fille étaient réelles. Certes cela le surprit, mais il se raisonna : près tout, ce lieu semblait quasiment magique. Il se pouvait parfaitement qu’il croise des hommes-animaux à la longue : autant s’habituer dès maintenant à l’anormalité. Mais son impulsivité l'empâcha de rester en place. Il fit le tour du hall, se fichant de l'impolitesse dont il faisait preuve. Lucifer le suivit des yeux, secouant la tête l'air de dire que rien n'avait changé : son maitre était encore ce gamin impatient qui courait dans les champs. Revenant vers les deux inconnus, il leur sourit franchement et reprit :

« Non, en fait, laissez tombe, je trouverais bien par moi-même. A une prochaine fois peut-être ! »

Ces quelques mots prononcés, il s'élança dans les escaliers et monta à l'étage, aisément rattrapé par son alter ego astral, avide d'aventures et de découvertes en tout genre.
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