| | | Pas sortie de l'auberge... [Libre] |  |
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Invité Invité
![Pas sortie de l'auberge... [Libre] _](https://2img.net/i/_.gif) |  Sujet: Pas sortie de l'auberge... [Libre] ![Pas sortie de l'auberge... [Libre] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Dim 10 Mar 2013 - 14:29 | |
| Nuojing s’ennuyait. Elle ouvrit la bouche pour parler, puis la referma. C’était vrai. Canan n’était pas avec elle. Elles auraient dû être ensemble, pour s’installer dans la résidence universitaire où elles vivraient en colocation pendant qu’elles fréquenteraient la fac de lettres. Mais son amie avait la grippe, et était restée chez elle. Elle ne la rejoindrait que lorsqu’elle serait guérie. C’était elle qui avait décidé de partir tout de même aujourd’hui. Après tout, elle était grande, et connaissait le chemin.
Mais elle ne s’était pas attendue à ce que cela soit aussi dur. Au fil des années, Canan et elle étaient devenues si proches. Elle était son amie, sa sœur…ses yeux. Elle était la seule personne à qui Nuojing pouvait demander « Alors ? Décris-moi ! Ca ressemble à quoi ? » Sans elle, elle se sentait seule…et comme amputée.
Le train s’arrêta un peu brusquement. Si la jeune fille n’avait pas été assise, elle aurait sans doute perdu l’équilibre. Une voix désincarnée provenant d’au-dessus de sa tête, côté fenêtre, annonça l’arrêt auquel elle devait descendre. Nuojing se leva et prit ses bagages. Il y avait son sac de cours, qui contenait le mp3 lui servant de liseuse audio (essentiel pour une étudiante en littérature aveugle), son dictaphone et son matériel braille, ainsi que sa valise, dans laquelle elle avait emporté des vêtements (que Canan lui avait assuré être tous de couleur sombres, et donc tous potentiellement assortis), ses sabres et sa tenue d’entraînement qu’elle n’aurait abandonnés pour rien au monde, ainsi que son mp3 personnel, destiné à un usage musical, et d’une forme différente du précédent afin d’éviter les confusions.
Ainsi chargée, l’étudiante descendit du train. Le trajet était simple, elles l’avaient mémorisé ensemble. A la sortie de la gare, cinq cent mètres, tout droit. La jeune fille compta mentalement ses pas, avec application. Il fallait ensuite tourner à gauche. La porte était à cinq autres pas. Un, deux, trois, quatre, cinq. Voilà, elle y était.
Non, elle n’y était pas. Elle avait dû faire une erreur quelque part. Elle frappa plusieurs fois du talon contre le sol et écouta l’écho avec attention. Une chose était sûre, cette maison était plus grande que la résidence. Elle tendit la main. La poignée aussi était différente, plus lisse, comme patinée par le temps.
Elle avait dû se perdre. Qu’à cela ne tienne. Sans doute quelqu’un dans cette bâtisse serait-il suffisamment aimable pour lui indiquer son chemin. Nuojing frappa donc à la porte. Au premier frôlement, le battant s’ouvrit comme de lui-même. Mais peut-être se faisait-elle des idées et avait-elle tout simplement été devancée par quelqu’un l’ayant aperçue où souhaitant sortir.« Bonjour. Je me suis perdue. Je cherche la résidence étudiante Les Tournesols. »Pas de réponse. Intriguée, Nuojing tapa ses doigts l’un contre l’autre. S’il y avait eu quelqu’un, devant elle, sur ce seuil silencieux, elle l’aurait entendu. Mais elle était seule. Intriguée, elle ne put s’empêcher d’avancer d’un pas, entrant dans la maison.« Ohé ! Y a quelqu’un ? »Le son de sa voix lui revint, amplifié par les murs lointains et le plafond haut d’une grande salle. La porte se referma soudain derrière elle dans un chuintement sourd. Elle se retourna et actionna la poignée, qui résista. Bien sûr, avec sa déveine habituelle, elle était tombée sur une porte grippée. Elle n’était pas sortie de l’auberge…- Spoiler:
[Hrp : Je tente ma chance, on sais jamais, peut-être qu'une bonne âme acceptera de venir aider Nuo. Et sinon, ben...je pourrais toujours éditer plus tard en un post unique où elle trouvera le moyen de se débrouiller toute seule pour s'orienter dans ce grand hall.]
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+  Pseudo Hors-RP : Kréature • Age : 32 • Pouvoir : Te forcer à jouer son jeu. Ouioui. • AEA : Imbroglio. Un cochon d'inde vert. Qui parle l'humain, le chien, le chat ... Multilangue, ce petit. • Petit(e) ami(e) : Meuh. Devinez. RP en cours : Guess Who I Met .. [Eliot Wolf & Al Whelan]
Second ActeMessages : 29 Inscrit le : 09/07/2012
| | Sujet: Re: Pas sortie de l'auberge... [Libre] Dim 17 Mar 2013 - 8:14 | |
| « Ohé ! Y a quelqu’un ? »
Bien entendu, qu'il y a quelqu'un, jeune fille. Bien plus qu'un simple quelqu'un. Il y a Moi.
Et Boom. Le merveilleux bruit de la porte se fracassant avec violence. Du moins, avec autant de fracas violent qu'une porte se fermant doucement en grinçant ne le peut. Malchance sur toi, petite fille et nouvelle pensionnaire amie, pis en crisse à part de ça!
Je ne me suis pas égaré, non. Je me suis juste ... aventuré quelque part pour manger. Pas seulement ça; Imbroglio voulait se promener. Et Eliot a disparu, alors bon ... une balade, ça peut être agréable. C'est donc pour ces raisons que j'arrive dans le Hall D'entrée. Mes pas résonnent très faiblement dans le corridor, mais tu pourrais peut-être les entendre. Et là je te vois, petite chinoise...Mais tu es banale, bon Dieu!
J'ai atteint les escaliers avant de lui répondre, et je descend vers elle, lentement, tenant mon cobaye dans mes bras pour lui éviter d'avoir à se fracasser en bas des dites marches pour me suivre. Arrivant finalement à la rencontre du plancher, là où j'ai retrouvé Petit Ange pourtant à jamais perdu, je me permis de lui parler.
«Bien entendu qu'il y a quelqu'un, mademoiselle.»
Mais enfin, j'étais de bonne humeur aujourd'hui, sait-on pourquoi. Alors, je suis plus poli que d'habitude, et je le sais très bien. Quand même, on ne doit pas être méchant durant la damnation pardonnez-moi, l'arrivé ô combien GRANDIOSE dans un monde de bonheur garanti digne du pays des merveilles, sous la forme d'un bâtiment aussi MERVEILLEUX que celui-ci, d'une grande femme aussi IMPRESSIONNANTE que celle qui se dresse devant moi. Croyez-le ou non, je suis sincère, ou ironique, choisissez. Oh, la vie est belle, la vie est belle. Happy happy, joy joy. Fuck.
«Tu traînes beaucoup de choses. D'où peux-tu bien venir, avec un si gros bataclan?»
Ouh. Ça fait une éternité que j'ai pas dit ce mot là, bataclan. J'adore ce mot. Mot que j'ai dit employé en contemplant la petitesse de mademoiselle de ma position très bas d'escalier-esque. J'avais dit ceci en ne laissant aucunement passer ma curiosité qui était, soyons honnête, totalement absente, en fait. Je ne suis pas curieux de savoir quel mauvais vent l'a emmené, mais je suis content qu'elle soit tombée sur moi, et pas sur quelqu'un de bien plus fou. Oui, ouiouiouioui ça se peut, tomber sur plus fou que moi. Croyez-le.
En fait, ma curiosité, je dois admettre, n'est pas totalement inexistante à cette heure; je me demande pourquoi mademoiselle trimbale des armes, des sabres, qui plus est. Mais bon, je pourrai bien lui demander, lorsqu'elle m'aura répondu. Et je m'interroge aussi sur le pourquoi de sa position. Pourquoi elle est là, devant la porte, et pas devant le panneau? Avant que je ne me manifeste, elle aurait bien pu le rejoindre et le survoler, non?
«....... Bataclan........ Bataclan................. Bataclan...................... *Woof*.»
Imbroglio. Je l'aime, ce brave petit.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Pas sortie de l'auberge... [Libre] Lun 18 Mar 2013 - 18:59 | |
| L’attention de Nuojing fut attirée par un bruit de pas derrière elle. Le parquet craquait, en hauteur, sans doute à l’étage supérieur. Puis les pas se firent plus sourds, plus étouffés, et elle les entendit descendre. Un escalier, en pierre ou en marbre sans doute.
La démarche était plutôt lourde, probablement celle d’un homme de grande taille, et sonnait bancale, comme légèrement asymétrique. Il semblait avancer avec assurance, sans marquer d’hésitations.
«Bien entendu qu'il y a quelqu'un, mademoiselle.»
Cette voix lui confirma qu’elle ne s’était pas trompée. Il s’agissait d’un homme, un jeune homme sans doute. Peut-être était-il le fils des propriétaires de cette grande maison. Ou alors, peut-être que cet endroit était une autre résidence que celle qu’elle cherchait. Il semblait en âge d’être étudiant, et cela aurait bien correspondu à la grande taille que la bâtisse lui avait semblé avoir.
Pleinement consciente que, dans tous les cas, elle était entrée chez lui sans que personne ne l’y ait invité (après réflexion, il lui semblait évident que la porte avait tout simplement été mal refermée par la dernière personne à être entrée ici), la jeune fille se décida à se montrer un peu plus polie qu’à son habitude.
« Bonjour. Excusez mon intrusion, je me suis perdue. Je cherchais la résidence étudiante Les Tournesols. Et puis…il se trouve que la porte est bloquée. La poignée doit être grippée, je n’arrive plus à ouvrir. »
«Tu traînes beaucoup de choses. D'où peux-tu bien venir, avec un si gros bataclan?»
Bataclan ? Comme toute (future) étudiante en lettres se respectant, Nuojing savait que le terme « bataclan », lorsqu’il ne désignait pas une salle de spectacle parisienne édifiée au dix-neuvième siècle par l’architecte Charles Duval, signifiait désordre, attirail embarrassant, ou encore cohue, par extension, et n’avait pas d’étymologie connue… Mais elle s’égarait.
Elle était consciente d’être plutôt chargée mais, dans la mesure où elle ne prévoyait pas de rentrer chez elle avant les vacances de Noël, ce n’était pas vraiment surprenant. Elle avait emmené presque l’intégralité de ce qu’elle avait dans sa chambre, afin d’être sûre de ne manquer de rien, car elle ne prévoyait pas d’avoir beaucoup de temps à passer dans les centres commerciaux.
« J’arrive d’une toute petite ville, à deux ou trois heures de Paris en train, d’où mon gros ʺbataclanʺ ».
«....... Bataclan........ Bataclan................. Bataclan...................... *Woof*.»
C’était une deuxième voix, qui était bien plus aigüe que la première, sans pour autant sembler féminine. Pourtant, je n’avais entendue que les pas d’une seule personne, je l’aurais juré. Et cette voix provenait exactement de l’endroit où il se trouvait, j’en aurais mis ma main au feu. C’était étrange. Ceci dit, cette façon de répéter le mot comme pour en goûter la saveur et de mimer un aboiement…
Peut-être tenait-il tout simplement un enfant dans ses bras. Oui, c’était forcément ça. Un enfant en train de jouer à faire des imitations.
« C’est votre frère ? »
Je n’avais pas tellement l’habitude des enfants, et avais généralement tendance à les éviter, car les rares que j’avais rencontrés étaient capricieux et me jouaient de sales tours, se cachant juste sous mon nez et ne répondant pas à mes appels. Mais j’étais prête à faire un petit effort. Après tout, cela ne serait pas long. Il me fallait juste mon chemin. Et j’avais besoin qu’il répare sa porte, aussi. Ensuite, je pourrai tout simplement regagner la résidence, et prendre un repos bien mérité.
[Hrp : J'ai pas retrouvé ta couleur. je voulais remplacer par du cyan mais ça fait mal aux yeux alors j'ai mis le bleu là même s'il ressemble pas du tout. Désolée.] |
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+ Pseudo Hors-RP : Kréature • Age : 32 • Pouvoir : Te forcer à jouer son jeu. Ouioui. • AEA : Imbroglio. Un cochon d'inde vert. Qui parle l'humain, le chien, le chat ... Multilangue, ce petit. • Petit(e) ami(e) : Meuh. Devinez. RP en cours : Guess Who I Met .. [Eliot Wolf & Al Whelan]
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| | Sujet: Re: Pas sortie de l'auberge... [Libre] Sam 23 Mar 2013 - 21:06 | |
| [Hors-Rp : La couleur n'est pas un problème, ça va très bien et ça me dérange pas. En fait c'est moi qui m'excuse, pour ma possible médiocrité. xD Mais juste pour te dire, forum actif possède plusieurs couleurs, et il y a un topic quelque part ici. Je ne sais pas vraiment où il est, par contre. Et ma couleur c'est ''cornflowerblue'', au passage. xD]
« Bonjour. Excusez mon intrusion, je me suis perdue. Je cherchais la résidence étudiante Les Tournesols. Et puis…il se trouve que la porte est bloquée. La poignée doit être grippée, je n’arrive plus à ouvrir. »
Eh bien, quelle malchance pour la petite mademoiselle; non seulement elle s'est perdue, mais en plus, elle est perdue. Elle devra rester ici pour ... Dieu seul sait combien de temps. Peut-être qu'il serait préférable que je lui montre le panneau, qu'elle sache? Non. Malchance, petite pensionnaire amie, comme je l'ai déjà dit, mais je t'expliquerai, avant que tu ne lises l'affiche.
« J’arrive d’une toute petite ville, à deux ou trois heures de Paris en train, d’où mon gros ʺbataclanʺ ».
Oh, désolé que tu aies fait tout ce chemin pour finir enfermée ici, my lady.
Quand Imbroglio à parlé, elle avait l'air confuse, surprise d'entendre plus d'une sonorité vocale, enfin, plus surprise que de voir un cobaye s'égosiller -à peine- et s'amuser à singer un chien, évidemment.
« C’est votre frère ? »
Euh ... What the fuck? Elle ne voit pas Imbro'? J'ai l'air d'un cochon d'inde, moi?! Bon, bon. Restons calme et gentil, et parlons autour d'une tasse de thé à mademoiselle. Oui, autant lui expliquer maintenant.
« Oh, ne t'excuse pas, tu n'es pas une intruse. Et la porte, c'est triste pour toi, mais tu ne pourras pas l'ouvrir.»
En m'en allant vers le panneau, je continue de lui parler, passant près d'elle;
« Viens, il serait préférable que tu lises la panneau, pour éviter que je ne fasse erreur en t'expliquant.»
En supposant que tu puisses lire ce qu'il y a sur ce babillard, voyons. Oui, je te crois coupable de cécité, toi qui ne peux pas faire la différence entre l'homme en bleu et le cobaye verdâtre.
« Et non, ce n'est pas mon frère, mais je pourrai t'expliquer quand tu auras lu l'affiche.»
Affiche à côté de laquelle je me suis posé, lui donnant de petits coups avec mon index, un petit bruit en résonnant. |
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| | Sujet: Re: Pas sortie de l'auberge... [Libre] Dim 24 Mar 2013 - 20:57 | |
| « Oh, ne t'excuse pas, tu n'es pas une intruse. Et la porte, c'est triste pour toi, mais tu ne pourras pas l'ouvrir.»
A cet instant précis, Nuojing se demanda si son interlocuteur n’était pas en train de se payer sa tête. Elle était forcément une intruse. Après tout, elle était chez lui, non ? Et cette histoire de porte…était-elle tombée sur un fou ? Quelqu’un de dangereux ? Elle espérait que non, mais ne pouvait avoir aucune certitude pour l’instant. Au moins, le cas échéant, elle savait se défendre. Elle remercia mentalement son grand-père.
« Qu’est-ce que vous voulez dire ? » interrogea-t-elle avec une méfiance nouvelle.
Elle l’entendit recommencer à marcher, dans sa direction. A peine s’était-elle raidie qu’il la dépassait déjà, et continuait son chemin. A quoi jouait-il ?
« Viens, il serait préférable que tu lises le panneau, pour éviter que je ne fasse erreur en t'expliquant. Et non, ce n'est pas mon frère, mais je pourrai t'expliquer quand tu auras lu l'affiche.»
Elle l’entendit alors frapper du doigt ce qui devait être un panneau de liège. Un léger bruissement de papier accompagnait certains de ces tapotements. Il devait effectivement y avoir des affiches sur ce panneau d’affichage. Ce qui prouvait uniquement que cet endroit était un autre foyer étudiant, non une maison particulière.
Elle marchai dans la direction d’où provenait ce son. On ne savait jamais. Peut-être certaines de ces affiches seraient-elles rédigées en braille.
Non, ça, c’était une hypothèse idiote, Nuo ne le savais que trop. A part sur les boîtes de médicaments ou les boutons d’ascenseurs, le braille était loin de s’être démocratisé. Pourtant, elle ne put m’empêcher de tendre la main pour frôler l’une des feuilles. Le papier était lisse, et…
Elle la vit. Une jeune fille portant une épée et une sorte d’armure, une jeune fille aux cheveux bruns et aux yeux noisette. Elle la voyais. Avec ses yeux. Et elle parlait.
« Si vous lisez ces lignes déposées sur ce misérable bout de papier, c’est que vous venez de commettre une grossière erreur, certainement la plus grosse de votre vie. »
« Oh, la vache ! »
« Je vous souhaite la bienvenue, en tant que pensionnaire, dans votre nouvelle et éternelle demeure. Ceci n’est nullement une farce de mauvais goût, je n’ai aucunement le temps de plaisanter, ni l’envie de rire. Vous allez bientôt vous rendre compte que cet endroit maudit vous retient prisonnier. Est-ce de la magie ? La réponse à cette question est oui. Si vous ne me croyez pas, tentez d’ouvrir la porte. N’hésitez pas ! J’ai, comme vous, déjà désespérément tenté de sortir des centaines de fois... en vain. »
Elle se tenait dans le hall, une pièce gigantesque. Luttait avec la porte comme Nuojing l’avait fait elle-même. Griffonnait un mot à la vite et le punaisait. Nouveau gros plan sur son visage.
« Alors ? Convaincu(e) ? Bien…
Pour vous éviter une perte de temps colossale, je vais vous retracer les grandes lignes de votre nouvelle existence. Sachez que ce pensionnat étant magique, il va falloir vous résoudre à croire à tout, même aux faits les plus invraisemblables. Ne paniquez pas si jamais vous faites vous-même des choses inexplicables : en entrant dans ce pensionnat, vous vous verrez doté(e) d’un pouvoir qui vous sera propre. De plus, vous allez retrouver dans l’enceinte de cette prison un ami que vous aurez oublié depuis quelques temps déjà... N’ayez donc aucune crainte si un animal vient à vous parler. Cela ne sera que votre Alter Ego Astral.
Je vous souhaite de rester en vie et de toujours garder espoir.
Cordialement,
Periple Skye. »
Elle vit des gens faisant des choses extraordinaires, en rafale, comme si on les zappait. Cracher du feu, marcher au plafond, faire des bulles… Elle vit des animaux divers et variés, parmi lesquels un magnifique lion qui me rappelait quelque chose…
Et puis le noir se fit, à nouveau. L’obscurité. Elle ne savait pas ce qui s’était passé, mais en tout cas, c’était perturbant.
Surtout rageant, en fait. Avoir des hallucinations visuelles était un comble pour une aveugle. Au fond, elle aurait voulu que ça ne s’arrête pas. Voir des choses irréelles était déjà voir quelque chose.
Elle frappa du poing contre le panneau et lâcha, à mi-voix :
« Fait chier !» |
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