Du silence. Encore du silence. Encore. Depuis qu'elle était seule, aucun bruit n'avait troublé ses longues et mélancoliques pensées, et elle marchait doucement dans les couloirs, perdue dans des idées sombres. Elle ne savait rien du chemin qu'elle avait emprunté, si ce n'est qu'elle était passée dans de nombreux couloirs mal éclairés, et tapissés. Cela lui rappelais le jour de son arrivée avec Anaëlle, cette longue marche jusqu'à la salle de bal. Tristement, elle continua son chemin, cette fois en tentant de reconnaître les lieux. Mais tout ici se ressemblait. Tout était triste et tout était couloirs. Sans un bruit (la moquette aspirait même le bruit de ses pensées) elle avançait. Soudain elle reconnut la porte de la salle de bal. Elle sourit faiblement et poussa la porte. La lumière qui flottait en cette salle fit s'étirer ses lèvres en un sourire. Cependant, elle avait l'impression qu'elle ne devait pas y rester. Étrange, certes, mais... Elle ne devait pas rester là. Elle referma silencieusement la porte. Et reprit son instinctive marche. Un peu plus tard (sans être plus précise) elle se retrouva devant le hall. Le grand hall majestueux tel qu'elle se le rappelais. Elle vit alors une forme debout. Un espoir insensé la prit à pleines mains et elle bondit vers la porte qui malheureusement était déjà refermée. Elle tourna alors son regard vers la fille (car s'en était une) qui se tenait en face d'elle. Sa première réaction fut un mouvement de recul : Pas si étonnant quand on se trouve en face d'une fille crasseuse et habillée si étrangement. Mais alors en voyant les larmes sur les joues de cette petite âme perdue ici pour toujours... Sa douceur l'emporta, elle s'avança vers elle et la serra dans ses bras amicalement. Puis elle la relâcha, s'écarta d'un pas ou deux et murmura :

-C...ça va aller ? Je ne sais pas trop ce qui m'a pris... Tu... Tu n'as pas l'air bien... ?

Elle contempla la fille un moment, de ses cheveux pleins de poussières à ses longues cicatrices. D'ou tout cela pouvait-il bien venir...

[HS: ce début est la fin de l'histoire de Mirabelle dans sa présentation. Pour faire un lien et facilité la compréhension sans pour autant aller voir sa fiche afin de répondre, ça peut attendre.
Pour ce qui est de son pouvoir, je vais le préciser à chauqes post, pour l'instant, afin de le rappeler. Il est actif en permanence et elle ne le contrôle pas. Toute personne lui parlant, entendant sa voix ou la regardant plus de 3 secondes se verra dans le désir de lui parler plus, de s'intéresser à elle ou autre chose du genre, ce n'est pas une attirance physique, mais sociale, disons.]

-Hmmm

Mirabelle s'éveillait peu à peu de sa longue inconscience, reprenant instinctivement les rennes de son corps engourdi. Il y avait une odeur répugnante près d'elle... elle ouvrit les yeux et s'apprêta à voir des excrément à côté d'elle dans le fossé.

-Que... des poubelles ?! s'exclama-t-elle, surprise. Mais où est... ?

Elle se leva péniblement, trébucha et se rattrapa sur une poubelle, elle avait presque une bonne odeur... Elle remarqua ses bras, ils étaient incroyablement sales et couvert de crasse, de boue ou peut-être pire encore... C'est elle qui sentait aussi fort ! Quand elle voulut voir le reste de son corps, elle tomba à la renverse et poussa un cri silencieux. Non seulement elle était hyper sale, mais en plus elle ne portait plus les mêmes vêtements qu'il y a quelques minutes... enfin... Elle croyait s'être fait renverser le jour même ou la veille... mais à la vue de son corps grandit...

-C... C'est quoi... ça ? se demanda-t-elle, effrayée, en voyant sa poitrine.

Des larmes coulèrent de ses beaux yeux paniqués. D'où vient-elle comme ça ? Toute sale, puante, le visage taché de sang sec, des vêtements... des vêtements ça ? Plutôt des morceaux de peau, de cuir, des feulles nouées... Elle portait un grand pagne, une sorte de jupe lui arrivant jusqu'au bas des genoux, et une sorte de petit drap déchiré, découpé grossierement et grisâtre, marron de saleté, en qui de haut... Ses cheveux étaient noir de saleté, on pouvait y trouver des petites branches, des feuilles... peut-être autre chose, elle ne préféra pas y penser. Elle ne remarqua pas encore la grande cicatrise qu'elle avait derriere sa jambe droite, nue. Elle ne portait même pas de chaussure !
En larme elle s'achappa de cette impasse et se dirigea vers des maisons. Elle frappa à la porte de la premiere mais personne ne répondit. Elle essaya la seconde maison et on lui ouvrit... pour lui refermer la porte au nez.

*Que m'arrive-t-il ?*

Elle apperçut l'église du village et s'y précipita. Là-bas au moins elle serait accueillit et on l'aiderai, les religieux étaient en général altruistes. Elle frappa à la porte plusieurs fois et n'attendit pas avant de pousser la lourde porte, pas si lourde que ça, à sa surprise. L'intérieur était magnifique mais ne ressemblait en rien à une église. Curieuse, elle entra doucement et entendit les portes se refermer derriere elle.

Alors qu'elle était trop occupée à admirer la beauté du lieu, elle n'avait pas remarqué la jeune fille qui venait de se précipiter sur la porte. Croyant se tenir face à une des soeurs (dans une tenue atypique pour une soeur...) de l'église, Mirabelle voulut l'implorer de lui venir en aide. Mais la jeune fille, rousse elle aussi, recula instinctivement, l'examina rapidement et la prit sans cérémonie dans ses bras, salissant par la même occasion ses habits propres...
Mirabelle ne savait comment réagir et n'eut pas le temps de réfléchir qu la jeune fille la lache, recula un peu et lui demanda si elle allait bien en bafouillant:

-C...ça va aller ? Je ne sais pas trop ce qui m'a pris... Tu... Tu n'as pas l'air bien... ?

Mirabelle réalisa qu'elle avait gardé la bouche ouverte de stupeur depuis tout ce temps et la ferma avant de trouver par quoi commencer:

-Je... Vous... Ma soeur, je ne sais pas ce... qui m'arrive, j'ai peur, je me suis réveillée dans une rue, pas loin, dans... cette tenue et... ce corps... Je ne comprends rien. Ses jambes faiblirent et elle se laissa faiblement tomber à genoux, éclatant en sanglots. Aidez-moi je vous en prie !

Elle voulut se cacher le visage de ses mains et essuyer ses larmes mais ses mains beaucoup trop sales l'en dissuadèrent. Elle laissa ses larmes couler et lui brouiller la vue.

-Je... Vous... Ma soeur, je ne sais pas ce... qui m'arrive, j'ai peur, je me suis réveillée dans une rue, pas loin, dans... cette tenue et... ce corps... Je ne comprends rien.

Elle tomba sur le sol en pleurant.
Aidez-moi je vous en prie !
Emilly avait cru un instant que la fille se moquait d'elle. Un bref instant. Alors, en la voyant se mettre à pleurer, elle comprit immédiatement que la fille ne jouait pas la comédie.
Aussitôt, Emy lui posa la main sur l'épaule, en se demandant ce qu'elle voulait dire par 'ma soeur'... En fait, autant lui poser la question concrètement :

-Heu... Que veux tu dira par "Ma soeur" ?

Il lui vint alors l'idée que peut-être, vu que le pensionnat avait pour elle prit la forme d'un tout autre bâtiment, il était possible que la fille dont elle ne connaissait pas encore le nom ait cru entrer dans une église.

On... n'est pas dans une église... Le pensionnat à du en prendre la forme. Articula-t-elle.

Puis, tentant encore un sourire joyeux, elle demanda :

Je m'appelle Emilly. Et toi ? Je peux t'expliquer des trucs sur cet endroit étrange, si tu veux. Elle scruta le visage triste de la fille et, s'agenouillant à coté d'elle, murmura :

Je parie que tu ne t'appelles ni Jeanne, ni... Louise. J'ai raison ?

Ce n'était peut-être qu'un illusion, mais il lui semblait que Ni-Jeanne-Ni-Louise pleurait un peu moins. Emilly se demandait aussi pourquoi la Ni-Jeanne-Ni-Louise pleurait, et surtout ce qu'elle voulait dire par 'je me suis réveillée' et 'cette tenue et ce corps' mais elle n'osa e demander de crainte d'inonder la jeune fille de questions pour l'heure indiscrètes. Elle se rappelait comme Anaëlle et elle s'étaient réconfortées mutuellement. Et elle n'avait plus trop besoin d'être réconfortée. Alors que la fille, elle, oui. Beaucoup. Ce serait sa tâche, elle se le promettait.

[HS: Pouvoir actif en permanence (je sens que ça va vite me lasser de le répeter sans cesse xD)]

Mirabelle ne pouvait se retenir de sangloter, il lui était arrivé tellement de choses mystérieuses en si peu de temps... la jeune fille en face d'elle semblait beaucoup s'inquieter pour elle. Seulement, elle n'avait pas compris pourquoi Mirabelle l'avait appelé "ma soeur". Elle ne serait pas une religieuse de l'église ? Non, la jeune rousse comprit suffisamment la situation pour lui dire qu'elle n'était pas dans une église... Mais alors, où était-elle entrée ? Elle avait parlé d'un pensionnat, quel pensionnat ? Peut-être l'église en question avait été emmenager pour accueillir des orphelins... oui, c'était le plus probable.
Mirabelle regarda son interlocutrice dans les yeux, à travers le flou de ses larmes, imaginant la peine qu'elle aurait pu avoir en perdant ses... Une seconde, des parents ? Mirabelle avait beau chercher, elle ne trouvait aucun souvenir de ses parents... Elle essaya de se frotter les yeux en clignant avec force. Elle se servit finalement un peu de son... tissu qui lui servait de haut.
Avant qu'elle ne puisse réfléchir plus en détail, la fille lui adressa un beau sourire radieux:

-Je m'appelle Emilly. Et toi ? Je peux t'expliquer des trucs sur cet endroit étrange, si tu veux.

Mirabelle cessa aussitôt de pleurer, et pendant que cette Emilly s'installait à côté d'elle, par terre, à genoux, Mirabelle tilta sur la partie "endroit étrange" de la phrase...

-Je parie que tu ne t'appelles ni Jeanne, ni... Louise. J'ai raison ? ajouta Emilly en un murmure.

Curieuse de façon de demander le prénom. Après tout c'est plus original et celà provoqua un petit sourire rapide à la bouille humide de Mirabelle.
Elle voulut lui répondre mais au moment d'ouvrir la bouche, son regard s'arrêta sur le visage d'Emilly. Il y avait quelque chose là-dedans qui lui plaisait... une impression agréable. Elle était belle, ses yeux n'avaient pas la même couleur, l'un vert et l'autre allant plus sur le bleu. Et surtout, ses cheveux étaient magnifiquement long et lumineux, d'un roux éblouissant... quand elle voulut comparer avec elle, elle émit un petit soupir en s'appercevant qu'on ne pouvait même plus voir sa couleur d'origine... Ce court instant d'admiration passé, elle osa prendre la parole:

-Pardon... Je m'appelle... avant d'en dire plus, elle se dit que c'était une occasion de faire une nouvelle connaissance, et elle voulait que ça se passe au mieux, sans moquerie par rapport à son prénom... Appelle moi Mira. Elle lui rendit un timide sourire de politesse.

En observant distraitement les alentours, son regard se bloqua sur la porte... Celle-ci n'avait pas la même apparence qu'à l'extérieur...

-Comment...

Mira s'interrompit en précipitant ses mains à sa bouche, son nez coulait. Quand elle regarda discrètement, elle vit du sang... encore du sang s'ajoutant à ses mains, puis étalé sur son visage, se melant aux taches seches, de sang, déjà présente.
-Oooh... non !

Elle s'allongea instinctivement et mit la tête à l'envers en se pinçant le nez.
Quelle situation ridicule...

-Pardon... Je m'appelle... Elle fit une légère pause, comme si elle réfléchissait. Appelle moi Mira. Elle tenta un sourire.

-Mira ? C'est cool, comme nom ! sourit Emily.
Brutalement, sans doute à cause du stress, le nez de Mirabelle se mit à saigner. Cette dernière s'allongea en se pinçant le nez, afin de stopper l'hémorragie. Emy sortit de sa poche un mouchoir et le lui tendit. Tiens, sourit-elle.

Oui, cela n'aurait pas été étonnant si son saignement avait été dû au stress, car, il faut bien le dire, quand on arrive dans un endroit bizarre, avec en plus aucune idée de l'endroit ou on s'était réveillé... Enfin, bon, sans doute que ça irait mieux quand elle serait un peu renseignée. Oui, il fallait qu'elle en sache un peu plus sur l'endroit ou elle se trouvait.

-Tu voudrais peut-être des précisions ? Emy sourit, et sortit un deuxième mouchoir pour les dernières traces de sang. Elle le lui donna, puis la contempla un moment. Elle donnait, il semble... Envie de lui parler. Ce n'était pas concret, mais... comment expliquer ? Emy avait envie de s'occuper d'elle encore, de lui expliquer des trucs, de l'aider...

-Dit ? Tu saines souvent du nez, ou bien c'est le stress, ou autre chose.... ?

Emy réfléchit un court instant. Le panneau pourrait être utile. Le panneau d'affichage, bien sûr. Celui qu'on lisait à son arrivée. Cela permettrait déjà d'avoir des précisions. Ensuite, elle pourrait parler des endroits qu'elle avait visité. En fait, il n'y en avait pas tant que ça... La salle de bal, les couloirs...

(HRP : Oui ! Je m'en rappelle, promis xD)

Alors que Mira tentait tant bien que mal de stopper le saignement, Emilly lui tendit un mouchoir. Elle l'accepta avec plaisir et la remercia.

-Tu voudrais peut-être des précisions ? lui proposa Emilly en lui donnant un autre mouchoir. Dit ? Tu saignes souvent du nez, ou bien c'est le stress, ou autre chose.... ?

Après avoir fini de s'essuyer le nez et la bouche, Mira chercha un endroit sur elle où mettre les mouchoirs ensanglantés mais se résigna à les garder en main.

-Non... je sais pas, j'ai dû rester longtemps au soleil... Si ce n'est pas une église ici, qu'est-ce ? Un orphelinat ? J'acceptes que tu me parle de cet endroit, et si possible je... je voudrais téléphoner à la police. Je ne voudrais pas vous déranger plus longtemps et je ne me souviens de presque rien, à part qui je suis... je crois.

Mirabelle ferma les yeux et se concentra.

-Je m'appelle Mira K... Ghel... Gholli ! J'ai 14 ans, je... j'habite... je connais... Elle ouvra les yeux et baissa la tête de désespoir. Je ne sais plus... A vrai dire je ne comprends même pas comment mon corps et ma voix ont pu changer si vite... On m'a kidnappé ? Drogué ? Combien de temps suis-je resté inconsciente, disparue... ? Quelqu'un me cherche-t-il ? Oh !

Mira cessa son monologue et sse rappela de la présence de la fille à ses côtés.

-Je suis désolée ! implora-t-elle, confuse.

[Pendant ta réponse, au moment que tu voudras, Mira se mettra à gigoter de plus en plus (le haut du corps)]

-Non... je sais pas, j'ai dû rester longtemps au soleil... Si ce n'est pas une église ici, qu'est-ce ? Un orphelinat ? J'acceptes que tu me parle de cet endroit, et si possible je... je voudrais téléphoner à la police. Je ne voudrais pas vous déranger plus longtemps et je ne me souviens de presque rien, à part qui je suis... je crois.


Oui, le soleil était une raison probable de ce saignement.

-Je m'appelle Mira K... Ghel... Gholli ! J'ai 14 ans, je... j'habite... je connais... Je ne sais plus... A vrai dire je ne comprends même pas comment mon corps et ma voix ont pu changer si vite... On m'a kidnappé ? Drogué ? Combien de temps suis-je resté inconsciente, disparue... ? Quelqu'un me cherche-t-il ? Oh !

-Heu... Et bien... Mira, je ne pense pas que l'on puisse appeler la police. On se trouve au... Pensionnat interdit. On est... Bloqué ici. Répondit Emy.

Elle avait annoncé ça un peu... Brusquement. Mais elle n'avait pas eu d'autres idées, et espérait donc ne pas avoir... Déclaré ça trop rapidement.

-En fait, on est bloqué ici. Et on n'a pas encore trouvé un moyen de sortie.

Soudain, elle leva les yeux vers Mira et remarqua alors que cette dernière s'agitait étonnamment. Son buste semblait osciller étrangement.

-Heu... Osa Emilly. Ca... Ca va ?

C'était vraiment étonnant. Elle bougeait étrangement, et Emy se sentait un peu gênée. Mais tenta de continuer, et expliqua à Mira rapidement le fait que la porte était verrouillée. Qu'on ne pouvait pas sortir. Et aussi l'histoire de l'âge qui s'arrête de défiler. Et du pouvoir bizarre. Mais Mira gigotait encore plus qu'au début.

"Mira ?" Murmura Emy. Elle demanda si ça allait, mais n'obtint pas de réponse. Elle observa Mira bouger de plus en plus.

Peut-être qu'Emy l'avait avec ses propos 'déstabilisée' au sens propre ? Nan, mais plus sérieusement, que se passait il donc ? Elle n'avait jamais vu quelqu'un se tortiller à ce point ! Elle redemanda si ça allait, mais une nouvelle fois personne ne répondit. Elle soupira doucement, un peu inquiète. Que se passait-il donc avec Mirabelle ?

[Whaou xD]

Bloqué... Comment ça bloqué ? le maître des lieux interdisait à quiconque de sortir ? Pourquoi ne s'échapaient-ils tout simplement pas par la porte d'entrée ... ?
Mirabelle réfléchissait à cet illogique raisonnement, ils n'ont pas trouvé de moyen de sortir d'ici... elle regarda la porte. Tandis qu'elle réfléchissait, quelque chose la génait, la chatouillait au niveau du torse. N'y prenant pas compte, elle essaya de se débarrasser de cette sensation en bougeant un peau, frottant du mieux qu'elle pouvait sa peau contre son tissu qui lui servait de haut ou encore sa peau contre... sa peau. Elle ne voulait pas paraître sans malpolie et sans gêne en mettant sa main dans la poitrine pour apaiser sa démangeaison.
Ainsi se contentait-elle de gigoter sur place d'une drôle de façon en essayant d'écouter Emilly sans croiser son regard.
Elle apprit que ce lieu avait quelque chose de magique... et semblable à une prison... Les portes étaient closes, fermées, verrouillées pour l'éternité... et apparemment elle allait pouvoir contempler cette éternité car, effectivement comme elle avait pu le sentir au tout début, sans y préter attention, le temps n'avait plus court sur elle. Elle ne vieillirait plus jamais... Cela était-il appliqué à l'extérieur aussi, juste avant d'entrer ? Ca pourrait peut-être bien expliquer pourquoi elle a pris un corps... une forme d'adulte. Elle garda cette pensée dans un coin et bougea de plus belle sur place... cette gêne était de plus en plus insupportable, on aurait dit qu'un insecte ou une bête s'amusait à danser à l'irlandaise entre ses... dans sa poitrine. Elle essaya de l'ignorer le plus possible et écouta jusqu'au bout son institutrice improvisée. Apparemment, comme si le verrou magique ne suffisait pas à la touche irréelle de ce lieu, chacun des prisonniers se voyaient obtenir une sorte de pouvoir magique aléatoirement selon le caractère ou un quelconque facteur. [pas le métier..]

Au bout d'un moment, énervée, Mira ne fit plus attention aux interrogations et inquiétudes d'Emy. C'était trop fort, que ce passait-il dans son "t-shirt" ?! Encore un peu et elle ne tiendrait plus... elle y mettrai la main ou enleverai carrément le... non, n'exagérons pas, elle n'est pas seule et jamais elle n'oserait se montrer à qui que ce soit... Emilly continuer de l'interpellait mais Mira n'en pouvait plus...

-Ghhh

Tant pis pour les "on-dit" ! Après tout ce n'est pas grave, elle n'en mourra pas et il n'y a qu'un seul témoin...
Mirabelle enfonça sa main dans son haut et, voulant se soulager, attrapa quelque chose d'assez... mou et bizarre... Elle ouvrit exagérément les yeux de surprise et retira sa main viollement, faisant voler dans les airs un petit animal blanc:

-AAAAAAAH !!!

Celui-ci retomba sur la tête de la souillon. Il s'agita, s'emmela dans les cheveux puis protesta:

-Sal'té d'poils !! Grmlml j'm'en irais t'les débrousailler à la machette moi... grommela-t-il en essayant de se dégager, en vain. Oh, une mouche, slurp !

Mirabelle n'osa plus bouger. Elle s'était levée et regarda Emy droit dans les yeux... avec de grands yeux ronds étonnés.

-Em... Emilly... que... qu'est ce que j'ai sur la tête... ?

(Hmmm ?)
Mira se tortillait encore et encore. Elle semblait ne pas entendre les paroles d'Emy qui se tut. Et l'observa en haussant les sourcils.

Brutalement, n'en pouvant plus, Mira plongea la main, la retira avec un air d'horreur extrême, ce qui fit jaillir de son tee-shirt un espèce de truc bizarre. Cette espèce-de-truc-bizarre atterrit sur sa tête et se mit à gigoter.
-Sal'té d'poils !! Grmlml j'm'en irais t'les débroussailler à la machette moi... grommela-t-il en essayant de se dégager et en s'emmêlant dans les cheveux de Mirabelle. Oh, une mouche, slurp !

Emy recula d'un pas, l'air horrifié. Elle avala sa salive anxieusement.
-Em... Emilly... que... qu'est ce que j'ai sur la tête... ?

-Heu... Emy réfléchit un moment. Que dire. Elle contempla l'animal. Elle comprit soudain. Il devait s'agir de cet 'AEA' dont on parlait sur le tableau. Haussant un sourcil, elle murmura :

-Un... Petit lézard blanc.

Heu... C'était blanc, oui. Et ça avait l'air horriblement visqueux. Pinçant les lèvres pour ne pas se mettre à rire en voyant la chose se tortiller dans la masse chevelue de Mira, elle ajouta :

-Et il n'a pas l'air d'aimer tes cheveux !

Elle ne put se retenir plus longtemps. Elle éclata de rire... le comique de la situation, et le fait aussi que rire ici n'était pas fréquent, l'emporta sur tout son sérieux.

Elle tenta encore un instant d'étouffer son rire, mais fini par se relâcher entièrement.

Peu à peu, elle se calma. Elle s'excusa au près de Mira et lui servit comme excuse qu'elle n'en pouvat plus, qu'elle devait rire, et que là... Elle tendit la main pour retirer le lézard des cheveux de Mirabelle.

La situation dans laquelle Mira s'était trouvé fit éclater de rire Emilly, bien qu'elle eut tenter de se retenir. C'eut un effet bénéfique sur la réaction de la victime-au-lézard. Le rire d'Emy toucha Mira qui y prit part à son tour. Elle laissa la rieuse sortir le lézard de son pétrin qui, aussitôt libre, lui échappa, courra le long de son bras, descendit au sol en parcourant une des ses jambes et escalada sur Mirabelle, pour finir perché sur son épaule.
Mirabelle n'osa pas le repousser, un lézard blanc parlant n'était pas commun...

-Et ça les fait rire... sale p'tites harpies...

Consciente d'être, d'après les dires d'Emilly, dans un lieu magique, elle pensa qu'il s'agissait d'un esprit ou d'un humain métamorphosé en animal, comme elle avait pu lire dans un roman anglais mettant en scène un jeune garçon au front mutilé. Mais alors... son sourire s'effaça quand elle se souvint d'où il sortait... N'ayant pas entendu la phrase du lézard, trop perdue entre sa surprises, sa peur et ses pensées, elle s'exclama:

-Mais qui êtes vous ?!

Elle n'attendit même pas une seconde qu'elle s'adressa à Emilly de vive voix:

-Je suis....
-Que faisait ce lézard parlant dans ma poitrine ? Et pourquoi parle-t-il ?
-...Okéé .....

Mirabelle implorait Emilly, du regard, de lui réveler tout ce qu'elle pouvait savoir.

Mira se mit à rire aussi et laissa Emilly prendre la bête hors de sa tignasse emm-
êlée. Ouf, songea Emy, elle l'avait déridé.
Le lézard ne la mordit pas, comme elle l'avait un moment pensé. Non, il se contenta de
sauter jusqu'au sol, et de remonter ensuite sur Mirabelle... En passant le long de ses
bras et jambes, avant d'atteindre ses épaules.

-Que faisait ce lézard parlant dans ma poitrine ? Et pourquoi parle-t-il ?
Demanda Mira d'un air un peu... troublé ?

Et bien... Il doit s'agir de ton AEA... Alter égo astral. Elle fit une petite pause pour réfléchir.Mais, d'après ce que j'ai lu, reprit-elle, tu devrais le connaître... Tu ne vois pas qui c'est ?

C'était certes un peu délicat à expliquer. Mais, on se débrouille bien quand même, nan ?
Un lézard... Elle ajouta que si il parlait, c'était sans doute à cause de la magie des lieux.
Oui, cela ne faisait aucun doute. Et bien sûr, le sien n'était pas apparu. Que de chance...
En même temps, elle ne voyait pas ce que ça pouvait être... Un serpent ? Un marcassin, un
hibou ? Elle avait pensé à tant d'animaux dans sa vie. Bref, elle ne risquait pas d'avoir la moindre
idée de quel animal il pouvait s'agir.

-Et bien... Il doit s'agir de ton AEA... Alter égo astral.

Un Alter Ego Astral ? Que cela pouvait-il bien être ? Mirabelle interrogea Emilly du regard, qui ne tarda pas à rajouter:

-Mais, d'après ce que j'ai lu, tu devrais le connaître... Tu ne vois pas qui c'est ?

Comment pouvait-elle connaître un lézard qui parle... ? Mirabelle commençait à douter de la crédibilité de cette fille voire même de la situation. Après tou, elle rêvait peut-être... Tant de choses anormales s'étaient produit après son accident, à son réveil... Oui, elle venait de se souvenir de l'accident en détail ! Une voiture roulant à une allure folle l'avait fauché... Bizarre qu'elle en soit sorti indemne... En tout cas elle s'était retrouvée propulsée dans un fossé. Elle s'y était réveillé quelques instants avant de s'évanouir. Et voilà qu'elle se réveille dans une ruelle, le corps grandit et revêtant d'étranges habits primaires ? Non après tout cela devait être un rêve à l'aspect réel... Surtout quand on rajoute un pensionnat verrouillé magiquement, un reptile doué de la parole; etc... Oui ce devait être un rêve.
Mirabelle se détendit et décida de jouer "le jeu de son subconscient". Mauvaise actrice, elle sourit à Emy:

-Oh, non je ne vois pas. Mais où as-tu lu tout ça ?

Elle regarda ses mains sales et, curieuse, mit un doigt à la bouche... Ce rêve avait manifestement une sensibilité particulièrement réaliste en matiere de goût, ce qui fit grimacer Mirabelle de dégout.

Ou j'ai lu tout ça ? Ah... Et bien, ... ho, oui, je ne t'ai pas dit ! Tu sais, j'aurais du te le montrer dès le début. Tristement, elle sourit. Tout est sur le panneau, juste.... Et elle montra le panneau du doigt. Tu vois ? Souriante, elle s'approcha de la pancarte. Et demanda :

Alors, tu... Tu es sûre que tu ne vois pas qui c'est, ce lezard de poches ?
Soudain elle décida de s'adresser au lézard. Drôle de bête, mais il expliquerait sans doute mieux qu'elle qui il était.
-T'es qui, lézard. Dis, tu viens d'ou ? U.u, donne nous des explications !
Soudain, elle observa les inscriptions diverses sur le bois. Soupira. Ah, non, cela n'allait pas, pourquoi Mira ne voyait pas qui était ce lézard. Drôlement étrange, pourtant... Tantôt elle aurait juré que ce qui était écrit sur le panneau était juste. Et bien, apparemment, non, elle s'était fait avoir, une fois de plus. Sûre d'elle encore, elle assura que pourtant de nombreuses écritures assurait cela. Ah, oui, elle était un peu vexée. Elle se rapprocha donc de la pancarte et lu rapidement. Tiens, elle avait bien lu, il était écrit que la personne connaissait son AEA.

Alors Emilly lui montra alors un panneau où étaient affichées plusieurs affiches écrites à la main. N'ayant pas d'autre choix que d'aller voir, elle s'approcha du panneau, suivie de près par Emilly qui lui demanda.

-Alors, tu... Tu es sûre que tu ne vois pas qui c'est, ce lezard de poches ?

Si seulement elle pouvait au moins se rappeler de choses plus importantes qu'un lézard parlant... Tout serait déjà plus clair dans sa tête. Enfin, elle essaya tout de même de fouiller dans sa mémoire, tentant par la même occasion de se rappeler d'autres choses. Soudain, Emilly s'adressa au lézard qui, en ouvrant et fermant la bouche, s'amusait.

-T'es qui, lézard. Dis, tu viens d'ou ? *U.u*, donne nous des explications !

-Si c'là peut t'faire...

Elle s'était déjà retournée vers le panneau, laissant le lézard de nouveau sans interlocuteur. Rien à faire, personne n'avait l'air de le prendre au sérieux.

-Xénocrate même se tr'vait d'bons interlocuteurs.... Sauf vôt' respect, j'me tairais d'sormais !

Soucieuse, Emilly cherchait quelque chose sur le panneau, tout en répétant à Mirabelle que chaque individus en ce lieu connaissait son AEA. Approchant un peu plus le tableau, elle se mit à le scruter plus attentivement. Tout à fait sûre d'elle, c'est avec un grand sourire qu'elle pointa une phrase du doigt, faisant soupirer le lézard.

"De plus, vous allez retrouver dans l’enceinte de cette prison un ami que vous aurez oublié depuis quelques temps déjà... N’ayez donc aucune crainte si un animal vient à vous parler. Cela ne sera que votre Alter Ego Astral. "

La phrase était bien là, Emilly avait raison, cependant Mira ne voyait toujours pas d'où elle pouvait connaître ce petit reptile rayonnant de blancheur. Rien ne lui revenait et celà l'inquiétait. Tous les amis qu'elle avait pu avoir, dans sa mémoire, n'étaient plus là. Au moins elle était maintenant un peu mieux fixé sur l'identité du petit saurien.
Néanmoins, elle n'avait aucune idée de sa provenance, de si elle l'avait connu, que ce soit sous sa forme reptilienne ou non, et puis elle ne voyait aucun animal aux côtés d'Emilly.

-Y'a une question que je me pose Emilly, tu n'as pas de... elle vérifia. Alter Ego Astral ?

L'affiche était claire, tout le monde avait apparemment les mêmes conditions en ce lieu si étrange.

-Et alors peut-être que dans ce cas, il y a des exceptions ? Si il faut, tu n'as pas d'AEA et moi pas de souvenir par rapport au mien. Non ?

-Et alors peut-être que dans ce cas, il y a des exceptions ? Si il faut, tu n'as pas d'AEA et moi pas de souvenir par rapport au mien. Non ?

Elle eut une calme respiration en essayant de réfléchir. Alors, son AEA à elle, hein ? Pas apparu. se disait elle.
Ca pourrait. Mais selon moi, c'est qu'il n'est pas encore apparu. En même temps, il est possible que... Que tu l'ai oublié, et que tu ne t'en rappelle pas du tout.
Oui, c'était possible. Plus que probable. Elle se rendit soudain compte que l'étrangeté de la situation avait fait cesser (un peu) l'angoisse de Mira.
Elle se retourna vers le lézard. Le prit dans sa main et lui dit :
Bon, allez, cette fois je t'écoute. Dis moi. Elle sourit en montant la main à hauteur de son visage.
Oui, elle allait l'écouter, et il expliquerai un peu, sans doute. Allons, il avait sans doute déjà répondu mais personne ne l'avait écouté. Elle tendit l'oreille. Elle en profita pour détailler le lézard. Elle le contempla.

-Ca pourrait. Mais selon moi, c'est qu'il n'est pas encore apparu. En même temps, il est possible que... Que tu l'ai oublié, et que tu ne t'en rappelle pas du tout. lui répondit Emilly.

En effet, elle avait raison. Mirabelle avait probablement oublié ce petit être blanc, elle avait oublié tout ce qu'elle avait pu connaître d'ailleur. En y pensant c'était vraiment bizarre, elle n'avait aucun souvenir de sa vie avant qu'elle se réveille dans le fossé puis la ruelle. Tout ce qu'elle arrivait à se souvenir, c'était son prénom, son nom et peut-être son anniversaire. Ainsi que certains traits de son caractère, ses goûts, tout ce qui se rapporte à elle seule. Si elle pouvait rencontrer une personne qui l'avait connu avant... ou mieux, si elle pouvait se souvenir de tout, ce serait tellement bien, elle en était certaine ! Mais en même temps... Elle se retrouvait apparemment bloquée ici pour toujours... Il valait peut-être mieux qu'elle reste avec cette amnésie spéciale... Peut-être même que le fait d'être arrivé en ce lieu était une chance pour elle et son amnésie de commencer une nouvelle vie sans avoir besoin de passé. Tout le monde ici était comme elle, prisonnier. L'entraide et la solidarité devait sûrement être d'actualité ici, elle l'espérait.

Emilly profita de la rêvasserie de Mira pour prendre le lézard dans ses mains. Celui-ci, surpris, essaya de se débattre mais il était trop tard, Emilly le tenait bien et puis ces mains étaient douces... elle n'avait pas l'air méchante ou lui vouloir du mal. Ainsi se détendit-il.

-Bon, allez, cette fois je t'écoute. Dis moi. s'adressa-t-elle à lui.

-Final'ment t'veux m'parler ? Il eut l'air de scruter la jeune fille pour voir si elle n'allait pas se détourner de lui. Bien ! Alors t'voulais savoir quoi déjà... ah oui. J'suis bien l'Alter Ego Astral d'nos amies ici présentes. Rusé, habile, intelligent, savant, beau, agile, courageux, ponctuel, fidèle, loyal, amusant, aventureux, séduisant, charmant, courtois, dévoué, discret, dynamique, juste, généreux, jovial, observateur, sage, volontaire... j'suis l'compagnon parfait pour c'te gourde d'Mira ! J'suis l'ch'valier d'ses dames, l'bourreau des coeurs, Sire Fridolin, ma p'tite dame.

Mirabelle ne su comment réagir face à tant de bavardage venant d'un si petit être... et surtout de ce qu'il venait de dire à son sujet. L'annonce de son prénom llui déclencha un petit rire. Petit rire que Fridolin le lézard ignora superbement.

-Final'ment t'veux m'parler ?
Bien ! Alors t'voulais savoir quoi déjà... ah oui. J'suis bien l'Alter Ego Astral d'nos amies ici présentes. Rusé, habile, intelligent, savant, beau, agile, courageux, ponctuel, fidèle, loyal, amusant, aventureux, séduisant, charmant, courtois, dévoué, discret, dynamique, juste, généreux, jovial, observateur, sage, volontaire... j'suis l'compagnon parfait pour c'te gourde d'Mira ! J'suis l'ch'valier d'ses dames, l'bourreau des coeurs, Sire Fridolin, ma p'tite dame.

Emy tiqua sur le 'Nos amies' de Fridolin. Elle l'observa un moment après qu'il eut fini sa tirade. Elle l'observa encore et fini par murmurer :

-(a part) Nos amies ? (à Frido) Heu... Tu veux dire que tu es l'AEA de plusieurs personnes ? Et si je peux te demander, c'est que... Ou à tu rencontré Mira ?

Puis elle lâcha dans un rire nerveux :

J'ai une question à te poser : Je peux t'appeler Fridouille ou Frido ? C... ça te va bien. Et pourquoi dis tu 'gourde de Mira' ?
Puis elle sourit. Il était vraiment fier de lui... Et plutôt marrant. Oui, il détendait l'atmosphère. Et elle l'aimait bien, ce p'tit lézard.
Mais là, elle avait un problème. Enfin, Mira avait un problème. Ou et quand avait elle rencontré Frido ? Et pourquoi parlait-il d'elle au pluriel ? Tant de questions qui torturaient l'esprit de Emilly.

Emilly et Fridolin avaient l'air de bien s'entendre, aussi Mirabelle en profita pour regarder plus attentivement autour d'elle, admirant la beauté du grand hall.

Le lézard parlant croulait sous les questions.

-Minute jolie d'moiselle ! C'ment v'tu qu'j'sois l'AEA de plusieurs personnes ? J'ne vois qu'Mira moi. Un large sourire se dessina sur sa petite gueule. Et où j'l'ai rencontré ? D'vant toi, ici même pardi ! Mais j'la connaissions d'puis... ça fait un bail. Elle est toute p'tite. Elle m'a oublié d'puis.

Mirabelle revint auprès des deux pies et Emilly rigola nerveusement puis demanda:

-J'ai une question à te poser : Je peux t'appeler Fridouille ou Frido ? C... ça te va bien. Et pourquoi dis tu 'gourde de Mira' ?

-Calmos p'tite ! T'peux m'app'ler M'sieur Fridolin s'tu veux. Et pourquoi j'ne pourrais pas l'app'ler comme ça hein ? R'garde là bien. il fit un clin d'oeil à Emy. T'l'as trouve pas l'air hagard ? Mais c't'une brave p'tite. Suffit d'la brusquer un p'tit peu et hop ! t'peux avoir une parlotte à p'près normal avec.

Il émit un rire semblable au sifflement du serpent.

-En parlant d'normalité, t'saurais pas où n'pourrions trouver d'l'eau pour décrasser c'te poubelle ambulante ? J'dois dire qu'c'est pas très agréable là où j'étais...

-Minute jolie d'moiselle ! C'ment v'tu qu'j'sois l'AEA de plusieurs personnes ? J'ne vois qu'Mira moi. Et où j'l'ai rencontré ? D'vant toi, ici même pardi ! Mais j'la connaissions d'puis... ça fait un bail. Elle est toute p'tite. Elle m'a oublié d'puis.

Oui, mais moi il me semblait que... Il avait dit Nos Amies. J'en était sûre.
Mr Fridolin laissa échapper un horrible rire grinçant. Je serrai les dents. Quel rire atroce !

-En parlant d'normalité, t'saurais pas où n'pourrions trouver d'l'eau pour décrasser c'te poubelle ambulante ? J'dois dire qu'c'est pas très agréable là où j'étais...

Heu... Oui, mais. Ok. Il paraît que chacun ici à une chambre. Peut-être... Il y aura un lavabo ? Allez, venez, on va voir.


Emy fit un signe à Mira. Ok. Mais ou étaient les chambres. Elle jeta un coup d'oeil sur le panneau. Ok, fit-elle. Et elle s'engagea vers les escaliers. Fridouille, monsieur Fridolin était encore posé sur sa main. Elle sourit faiblement. Ok, songea-t-elle. Soit. Elle avait en fait hâte de voir les chambres. Donc, autant y passer. Mira avait commencé à observer le hall. En détail. Mais elle sembla réagir quand je lui fis signe.
Puis je dis au lézard :
Hé ! Tu as dit Nos amies ! Pourquoi au pluriel ? Et ou l'as tu rencontré ?
Mon ton de voix n'était pas brusque. Simplement... Pressant. Je voulais comprendre. J'avançai vers l'escalier.

Voilà que ce lézard, Fridolin, se mettait à poser les questions essentielles à la place de Mirabelle. Après tout, au moins c'était fait. Emilly lui fit signe de la suivre, ils allaient se mettre en quète de trouver leur chambre. C'était incroyable mais... apparemment, une chambre était déjà préparé pour chacune d'entre eux. Cet endroit réservait bien des surprises, comment pouvait-il être conscient de la toute nouvelle présence de Mirabelle ? Ou bien qui était déjà au courant et avait préparé tout celà ? Et puis d'abord, qui étaient les maîtres des lieux ? Tout celà était bien trop compliqué pour Mira qui commençait à sentir la fatigue arriver... la fatigue ?! Mais elle venait de se réveiller peu de temps avant de rentrer ici... il y a peut-être une heure...
Emy posa une question, à Fridolin, que Mira ne comprit pas du tout.

-Hé ! Tu as dit Nos amies ! Pourquoi au pluriel ? Et ou l'as tu rencontré ?

Comment ça "nos amies" ? Fridolin serait-il au courant de la venue d'une autre personne ? Une personne qui serait amie avec lui, voire même avec elle ?! Mirabelle regarda intensivement le lézard blanc et ouvrit grand les oreilles.

-Allons allons, n'sois pas si curieuse p'tite. P'têt qu't'as mal entendu, ou p'têt pas. R'garde autour de toi et juge, par c'qui t'entoure, de c'que j'aurais bien pu dire. il refit un clin d'oeil moqueur. Mais n'nous attardons pas ici, la puanteur d'la d'moiselle c'mence à piquer les narines.

Fridolin fit signe à Emilly de l'approcher un peu plus de son oreille, ce qu'elle fit. Il regarda Mirabelle un moment, l'air de vouloir lui dire de voir ailleurs, puis quand celle-ci s'éloigna, boudeuse, s'attarder sur les détails de la tapisserie, le petit saurien chuchota distinctement à sa porteuse:

-Arrête avec ces questions s'il te plaît. Laisse la vivre et découvrir elle même qui elle est... et ce qu'elle est. Je te raconterai tout à un autre moment si tu veux, si tu me promet de ne jamais en parler à qui que ce soit, surtout à elle. il reprit à voix haute, ce qui blessa "légèrement" les tympans de la pauvre Emilly. Alors ces chambres ? C'pour maint'nant ou d'main ?

-Tu as une idée d'où elles peuvent être ? demanda timidement Mirabelle qui s'était senti exclu du petit groupe qui venait de se former.

-Arrête avec ces questions s'il te plaît. Laisse la vivre et découvrir elle même qui elle est... et ce qu'elle est. Je te raconterai tout à un autre moment si tu veux, si tu me promet de ne jamais en parler à qui que ce soit, surtout à elle.
Je n'eus pas le temps d'être surprise, car il se remit à parler normalement, dans mes oreilles, et je fis une grimace de douleur.
Alors ces chambres ? C'pour maint'nant ou d'main ?

-Tu as une idée d'où elles peuvent être ? Demanda Mira. Oui, je dois avouer que j'avais oublié à cause de ce que me disait Frido, sa présence à coté de moi.

-Heu... Non. J'eus un bref rire nerveux. Je désignais l'escalier du menton, et ajoutai : Sans doute en haut.

Je me rappelais avoir vu des portes avec des noms la-haut, lors de mes pérégrinations diverses. C'était sans doute des chambres.

J'eus alors le loisir de penser à Mira.
Je commençais à monter les marches tout en visualisant un peu ce que m'avait murmuré Frido. Ce qu'elle était ? Ce ? Mais... Elle était bien humaine, nan ? Et puis... Elle serait... Plusieurs ? Alors... Schizophrène ?
Oui ! Cela devait être ça ! Sinon... Je ne voyais pas !