– Ehmm... Alors en fait je pensais que la bibliothèque c'était une bonne piste et j'étais content. Mais j'ai l'impression de perdre déjà toute ma motivation.
En effet, ils se tenaient tous deux sur le pas de la porte et ils pouvaient observer la distance terriblement décourageante sur laquelle s'étendaient les rayonnages de livres qu'ils s'étaient promis d'inspecter pour retrouver ces fameuses pages. Ils avaient choisi la bibliothèque de façon intuitive et vaguement logique parce que c'était là que Fay lui-même avait découvert le cahier, la première piste que les prisonniers eurent pour déchirer le voile de ce mystère qu'était leur asile.
Il faisait beau jour et à travers les fenêtres, des rayons de lumière semblaient désigner les quelques premières rangées de livres à l'entrée de la pièce. Fay prit Skye par le bras et l'entraîna au milieu des poussières dansantes.



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ce n'est pas clair, mais Fay montre son intention de visiter les rangs de livres 1 à 5.

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Arrachée au pas de porte, la jeune femme se laissa entrainer au cœur du ballet poussiéreux. D’un pas leste elle gagna le centre de la salle et renversa sa tête, offrant son corps à la lumière laiteuse avant de s’écraser le long de l’allée. Ses lèvres s’entrouvrirent et aspirèrent quelques confettis dansants, tandis que son acolyte se penchait sur les ouvrages. Rassemblant ses jambes, elle se redressa et parcourut du bout des doigts les premières étagères pour se saisir des manuscrits vieillis ainsi que des livres brochés afin de les déposer à ses côtés.
Crissant, craquelant, l’écrit exhumé qu’elle tenait entre ses mains fébriles se plaisait à s’émietter, comme expirant après un réveil inassumé. Il s’agissait d’une poudre envolée, comme une trainée, celle qui passe et qui s’infiltre dans les moindres recoins, dans toutes les cavités, car tandis que les mots glissaient, insensés, hors de portée ; Skye ressassait tétanisée, la rumeur espérée qui courrait à un rythme effréné au pensionnat interdit.

-« Je n'ai rien trouvé et de votre côté Fay? Prise d’une quinte de toux irrépréhensible, elle leva les yeux vers son compagnon qui, immobile, semblait avoir cessé toute recherche. Je vais ouvrir les fenêtres lâcha- t’elle en se débarrassant des livres empilés sur ses jambes. D’un geste sec elle écarta les deux battants et inspira goulûment une grande rasade d’air pour enfin aller s’asseoir dans un des fauteuils qu’elle tritura distraitement, lasse.
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Action : examiner les fauteuils.

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La frétillante Chiara Raffaeli tapotait avec insistance sur son portable, répondant en gloussant aux SMS qu’elle recevait, les partageant avec sa camarade Helen adorée. Elles se rendaient dans la bibliothèque (lieu que Chiara fréquentait d’ailleurs très peu) afin d’y chercher d’éventuelles feuilles de Rudy. Elle sautillait presque d’excitation du haut de ses talons, mais il était difficile de savoir si c’était pour la chasse au trésor ou pour les SMS qu’elle recevait… Cela étant dit, elle poussa la porte, et la première chose qu’elle vit fut une fille brune, complètement engloutie dans un fauteuil.

« AHHH !!!! CA VA ???!!! » s’écria-t-elle, paniquée.

Elle se mit à courir vers la fille, ne remarquant même pas l'autre personne, et la hissa hors du fauteuil. Elle la soutenait pas les hanches, et la tira d’un coup sec ; elles finirent leur course sur la table basse, emportées par l’élan.

« Ouf, ça va ? T’es sure hein ?! Bon, d’accord, d’accord. T’es qui ? Moi c’est Chiara. Tu cherches les feuilles aussi ? Ah et elle c’est… Nell, ma chérie ça va ? »

« ...Oui... » acquiesça Helen discrètement. Situation pathétique. Elle aurait voulu se trouver n'importe où, mais pas ici. Cela faisait des mois que cela s'était produit... Des années ? Elle ne savait même plus, tant la notion du temps était trouble en ces lieux. Ce qu'elle savait, c'était que jusqu'à maintenant, elle avait toujours tout fait pour éviter ces gens. Fay, qu'elle avait tué, et Skye qui l'avait vue. Rien que leur silhouette au détour d'un couloir ravivait en elle d'affreux souvenirs, et la pensée qu'elle pouvait se révéler monstrueuse, finalement, en dessous de cette carapace de fille ordinaire. Elle ne voulait pas se rappeler, et elle avait peur des représailles... Elle se tenait donc là, la tête ostensiblement baissée pour cacher sa frimousse paniquée dans ses mèches rousses, et son regard louchait sur les possibles cachettes présentes. La porte était une option à bannir au vu de la présence de l'italienne, mais l'étroitesse des couloirs des rayonnages l'appelaient d'une voix aguicheuse... Elle céda.

« Je... vais chercher là-bas... » fit-elle plus pressée de disparaitre que de trouver quelque chose.

Il n'y avait rien qui ressemblât de près ou de loin à une page arrachée d'un journal ostensiblement isolée, mais comme toujours une myriade de livres anciens et fascinants. Fay feuilletait Mille herbes et champignons magiques, de Phyllida Augirolle, lorsqu'un énorme fracas se fit entendre. Il reposa le livre avant d'aller découvrir Skye et Chiara Rafaelli, par terre entre la table basse et un fauteuil renversé. Au même moment, quelqu'un disparaissait derrière d'autres rayons, de sorte qu'on aurait pu croire qu'elle s'enfuyait après avoir poussé les deux autres filles. Craignant d'avoir l'air d'accuser sans preuves, il les aida à se relever sans un autre commentaire que : “Je n'ai rien vu parmi ces livres... Mais c'est trop difficile, comment trouver une seule feuille alors qu'on n'a aucun indice ?”
Ennuyé un peu, Fay s'approcha distraitement de la baie vitrée et du tableau qu'elle offrait du dehors, appliquant les empreintes de ses doigts et la moiteur de son haleine sur la vitre.


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Action : examiner les fenêtres

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La noyée de l'océan molletonné dérivait dans la gorge du mobilier, parmi les coussins brodés et les pelotes effilées. Le fil épais du canapé s'étirait, s'entremêlait avec le cheveux poisseux de l'infortunée, pour plus qu'il n'en résulte que l'esquisse vaseuse d'un velours piqué. On l'arracha toutefois à ce pitoyable Charybde pour la plonger dans la douceur d'une peau satinée.
D'un violent coup de hanche on avait fini par avoir raison du siège. Dans un dernier bruit de succion, Skye fut projetée en arrière et s'écrasa contre la table basse. Enfouie sous l'inconnue, elle sentait son corps s'engourdi puis se raidir, tandis que leur point d'appui vacillait.
Skye secoua mollement la tête: la sirène au teint doré déversait sur elle d'innombrables mots bourdonnants. Elle extirpa sa main de la pression de Chiara, toujours en proie à une furieuse logorrhée, avant de la poser sur ses lèvres, toutes pleines de leurs dernières syllabes.


-...Merci mademoiselle Chiara.

Le cri qui tournait en elle déformait un sourire tremblant qu'elle étirait. Elle se redressa, confuse, effleurant du bout de son nez le cou fraîchement humecté de la jeune fille.
D'un pied fragile elle vint s'adosser contre une étagère à l'équilibre précaire. Dans un sinistre grincement, cette dernière s'affaissa contre sa voisine, qui déferla sur deux autres, formant un déluge tout pareil à un torrent de poussière qui se serait élevé depuis les manuscrits effeuillés.


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Action: Renverser toutes les étagères

C'est peut être pourri, mais on s'en moque, PARCE QUE JE VEUX CETTE PHOTOGRAPHIE \o/

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