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 Le côté ensoleillé de ta peur [PV Lye]

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Le côté ensoleillé de ta peur [PV Lye] _
MessageSujet: Le côté ensoleillé de ta peur [PV Lye]   Le côté ensoleillé de ta peur [PV Lye] Icon_minitimeMar 26 Juin 2012 - 17:47

Jack était pourtant athée.

Ayant grandi et évolué auprès de deux extrêmes, à savoir ses parents, il lui fallut faire un choix très tôt ; elle décida de l'intensité de sa foi à quatre ans. Sa mère, issue d'une famille chérissant les traditions - et leur création, pour peu qu'il n'y en ait pas encore dans un certain domaine, catholique "de naissance" si l'on en croyait la date avancée de son baptême, ayant mené à terme toutes ses communions et veillé à la prière chaque soir de sa vie, ne comptant dans son existence qu'une messe manquée : le dimanche où Jack vit le monde. Son père, s'étant enfui de l'étau des siens, leur étouffante insistance, ayant aimé plus de femmes mariées que l'église ne le tolérait, dont la moitié des amis présentaient "quelques tendances homosexuelles" selon les propos de son épouse, quelque peu venimeux,  évitant les édifices religieux ainsi que la religion elle-même comme l'on évite la peste ou comme l'on s'éloigne d'une odeur nauséabonde ; connu pour ses grands discours anti-Christ autant que pour les résultantes et retentissantes disputes avec Alice, son casier judiciaire ne contenant en tout et pour tout qu'un ASBO pour dégradation d'abbatiale. Jack dût faire face à la question avec tout le sérieux qu'on accordait à une enfant. La déception de sa mère fut de courte durée, car contre toute attente Ruby choisit d'imiter quotidiennement ses rituels. Jack suspecta que ce fut en rapport avec sa maladie.

Mais son enfance bien que sortant de l'ordinaire n'expliquait pas sa présence dans un temple. Elle-même se l'expliqua ainsi ; les espaces, sa solitude et la compagnie des forêts étaient, avec sa magie disparue, l'une des profondes meurtrissures creusant son coeur. Bien que le manoir fut large et le vide immense, les bois fantastiques au-dehors, elle ne retrouvait nulle part la tranquillité qu'elle avait toutes ces années cultivée ; à l'abris du bruit, de la vie, de tout ce qui constituait alors son univers. Ici les individus ne cessaient de surgir d'un endroit à un autre, interrompant le cours de ses pensées - lesquelles elle aimait voir s'enchevêtrer, donc isolées de celles des autres, épaisses et odorantes - et la paix qu'elle partageait avec les arbres, sans doute eux-mêmes mécontents.

Elle repoussa la culpabilité presque physique menaçant de la ronger, celle la rapportant à son père, car ne serait-il pas déçu - non, probablement pas, enragé conviendrait mieux - de la savoir sous le toit d'un lieu culte, peu importe ce qu'on y vénérait ? Mais elle ne prierait pas, n'aspirait qu'à s'allonger et apprécier ce silence des plus denses, peut-être consumer une poignée de cigarettes, brûler cet amas de tabac plutôt qu'un encens, écraser ses mégots contre les colonnes, si cela la soulageait. C'est ce qu'elle fit, au mot près. Sur le dos, la seconde tige entre ses dents, ses lèvres serrées autour du filtre, inspirant, elle fixa un long moment le haut plafond et les dorures mates.

Il lui avait fallu du temps pour s'habituer aux changements dus à la perte de sa magie, aux allumettes, au sentiment d'impuissance et à la terreur liquide dans son ventre. À sa salive, devenue chimique, ce qui enthousiasmait Ekzael quand elle ne l'était pas, enthousiasmée, car elle devait alors apprendre à se contrôler, afin que la langue de ce dernier n'adopte pas les caractéristiques du gruyère et qu'elle n'ôte la vie d'un autre par simple inadvertance, et quelle en était l'utilité sinon faire fondre les serrures et rendre dépendants ses amants ? Elle avait encore à cataloguer l'entièreté des substances qu'elle était désormais capable de produire, jusqu'ici le panel allait au-delà de dix, chacune distinctement différente, et s'orientait vers un large horizon. Elle ne savait pas si ce fait devait lui paraître prometteur ou apte à l'enfoncer.

Se redressant en position assise, elle avisa l'étendue de parterre dallé, puis l'opposante entrée à laquelle elle tournait le dos. Enfin, et percevant avec une vague anxiété ne lui ressemblant pas les réflexions fleuries de son père, elle joignit ses mains et se mit à prier.



[H-RP : Pardon pour la qualité pas terrible du post, les conditions de rédaction étaient heu pas super idéales x_x]
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