L’univers, les cris, le désespoir. Une vie bercée par la tristesse des uns et des autres, des nouveaux et l’enfermement entre les épais murs du pensionnat. Chaque fois j’avançais j’entendais ça, j’essayais d’ignorer tout. C’était toujours comme ça, avec comme seule compagnon mes écouteurs enfoncés dans les oreilles... Dans la foule de pensionnaire à l’air maussade je voulais voir un sourire, un beau sourire gigantesque et beau. Le type de sourire qui vous donne envie de rire et de chanter. Mais je ne l’ais jamais vu, je ne m’en rappelle plus … Alors je revois les airs maussades des pensionnaires, les faux sourires, les pleurs, l’ennuie, je revois cette vérité que je hais. Je la connais trop bien alors je m’échappe de celle-ci les écouteurs dans mes oreilles la musique à fond.


Je voulais m’envoler, quitter ces murs et prendre William avec moi. Si seulement j’étais un oiseau … J’aurais volé si loin de ces visages qui maintenant ont bercé ma vie quotidienne. Cette vie avec un grand vide. Je me serais envolé si loin j’aurais remplie le vide et je me serais peut-être crée une nouvelle vie, modelé pour qu’elle soit parfaite. Je me serais envolé si loin que personne ne m’aurait retrouvé, je me serai caché un peux partout, j’aurai changé d’habitat toutes les semaines. J’aurais semé les personnes aux airs dangereux. J’aurais eu une belle et folle adolescence, évasive et inconsciente mais quand j’y repense je ne sais plus ou j’en suis. Je suis …. Adulte ? Non, sa ne se peut pas, je ne veux pas avoir raté la meilleure partie de ma vie à cause de sa. Une perte de souvenir, sa ne se peut pas, impossible. Je suis adolescente, jusqu’à ce que je ne le souhaite plus tout simplement.

Mais je ne peux pas m’envoler et je reviens à cette triste réalité, elle se colle à ma peau comme un chewing-gum sur une chaussure. Alors je suis revenue à tous ces visages maussades et tristes, je suis revenue à la réalité. Dans ce cas je retourne à ma musique, j’augmente le son dans mes écouteurs et me voila replongées dans mon monde, un monde sans problème et avec l’adolescence que je veux, des rires et des sourires partout puis je vole aussi. C’est un monde magnifique et extraordinaire joyeux et heureux. Ce n’est pas la réalité mais c’est bien, c’est différent. Je sais ce n’est qu’un rêve idiot qui ne se réalisera jamais mais grâce à sa je ne coule pas. Je ne deviens pas folle et je souris. Un sourire évasif et inconscient, il est éphémère mais pendant les quelques minutes ou il sera resté on aura pu dire qu’il est resté. Mais si je suis la seule à sourire la vie est triste. De toute façon elle était déjà triste alors … Sa ne change rien.

Pour m'envoler réellement il me faudrait un sourire d'une personne particulière.