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 I spy... { Libre }

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Self-Inflicted Masochist
Aarne Kinnunen
Aarne Kinnunen

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• Age : 35
• Pouvoir : Te coincer pour mieux te violer.
• AEA : Un hippocampe maltraité.
• Petit(e) ami(e) : Nikoleta. Même si y'a des risques de chutes dans les escaliers qui se profilent.

RP en cours : I'll escape myself

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MessageSujet: I spy... { Libre }   I spy...  { Libre } Icon_minitimeJeu 2 Aoû 2012 - 22:23

{ Aarne } - si, je me tire. dis au revoir à mes parents et Luukas pour moi. adieu la serpillière, bonjour loiuytrttiop [ 00:14 ]

Le bruit d'une porte qui claque brutalement, dans son dos, arrache un sursaut à Aarne. Il soupire, peste en silence contre le monde, tout et n'importe quoi. Contre son portable qui a failli lui échapper, contre la porte trop lourde, contre ce bar sûrement à moitié vide et beaucoup trop silencieux. Il n'a vraiment pas que ça à faire, retaper ses messages. Ça ne coûte pas plus cher, pourtant. Ça ne prend pas plus de dix secondes, avec l'habitude. Mais malgré tout, sourcils froncés, ce sont bien des éclairs que ses yeux pâles lancent à l'écran.
Il retape en quelques gestes rapides les mots manquants, appuie brièvement sur la touche envoyer. Vite fait bien fait.
Pourtant, pas à un seul instant il ne lève le nez de son écran. C'est trop silencieux, ici. Beaucoup trop. Aucun bruit familier ne vient résonner à ses oreilles, personne ne vient le saluer. Pas de bruits de pas. Pas de voix. Seul un long silence, lourd et oppressant, répond à son entrée impromptue. Et ça c'est anormal. Il le sait, il le sent. Inconsciemment il emboîte toutes les pièces du puzzle les unes avec les autres, conjecture, pense, inonde son cerveau de suppositions et de doutes. Le bruit de la porte, trop lourd ; le silence ; l'impression de solitude qui pèse sur ses épaules.


« Je suis seul. » Voilà ce qu'il pense.

Alors il nie, il rejette l'idée dans un coin de sa tête tandis qu'il s'acharne sur son portable. Le message refuse de s'envoyer. Quelques mèches de cheveux blonds tombent devant ses yeux et lui, un peu penché en avant comme pour mieux cerner le problème, continue inlassablement de taper sur envoyer. Envoyer, envoyer, envoyer. Il essaie encore, et encore, et encore. Et encore. Encore, encore. Ça ne marchera pas. Il le sait, c'est évident. Il le sait mais il continue malgré tout.
Parce qu'il ne peut pas encore lever les yeux. Pas encore, non.
Puis, soudain, l'écran s'illumine.


-(1) nouveau message -

{ Eve } - C'est quoi ce message ? T'es pas sérieux au moins ? Et je t'ai déjà dit de pas m’appeler comme ça. Ennemi des femmes, pff. [ 00:16 ]

Il fixe le message un long moment, comme fasciné par les lettres noires sagement alignée sur son écran tactile. Non. Son message n'avait rien de sérieux. Bien sûr qu'il va revenir, il n'a que ça à faire de toute façon. Il a ses études, sa famille. Elle, aussi. Et même si tout cela ne pèse bien pas lourd dans la balance, c'est au final suffisant s'il n'y a rien de l'autre côté. Et il n'y a rien, absolument rien de l'autre côté.
Il tente de nouveau, en quelques gestes nerveux, de faire parvenir un message à Eveliina. Ça ne marchera pas, ça ne marchera pas. Aussi fortes soient ses espérances durant les quelques secondes où ses doigts s'activent sur l'écran, ça ne marchera pas.
Ça ne marche pas.

Il lève les yeux.
Du calme. Du calme. Pas la peine d'essayer la rationalité – la situation n'a rien de rationnel. Autant le prendre autrement.

D'accord. I spy...

Un grand Hall comme on en fait plus. Un tapis rouge démodé. Des escaliers. De la tapisserie plutôt ancienne. Des plantes en pot. Des tableaux. Plusieurs tableaux. Des chandeliers, des bougies. Un panneau en bois. Qui jure drôlement avec le reste. Trop, même. Tellement que ça en serait presque suspect.
Mais ça, pour l'instant, il s'en fiche. Il exécute un demi-tour précipité, referme ses deux mains sur la poignée et tire, pousse, s'acharne, s'énerve. Ça ne bouge pas d'un pouce. Même en s'aidant de son épaule ou en donnant des coups de pieds dedans, c'est tout juste si l'épais panneau de bois tremble.
C'est là qu'il se souvient du panneau ; et, juste avant, de son portable.


-(3) nouveaux messages -

{ Eve } - Réponds stp [ 00:20 ]
{ Eve } - Sérieux je m'inquiète là, réponds. T'es où ? J'ai du mal à envoyer, t'es dans une grotte ou quoi ?[ 00:22 ]
{ Eve } - AARNE REPONDS[ 00:25 ]

Réponds ? Pour la première fois dans sa vie, il eut envie de répondre à cet ordre. Là, tout de suite, sans faire d'histoires. Dire oui, la tête baissée. S'excuser. C'est aussi bref qu'intense et le contre-choc l'est tout autant. Bang. Un grand coup en pleine tête.
Si le portable ne va pas voler contre un mur, c'est uniquement parce qu'il part d'un pas pressé vers le tableau en liège. Ça détonne – donc c'est important. Une règle de base. Il n'a pas vraiment d'autre solution sous la main, de toute façon. Ses pas se font presque traînant à mesure qu'il s'approche des papiers et photos épinglés ça et là, clairement vieilles pour la plupart, à peine plus récentes pour d'autres. Il lit les mots sans vraiment les lire, n'y comprend rien et – surtout – ne cherche pas à comprendre.

N'importe quoi.


« C'est n'importe quoi. »

Il se bloque, fait abstraction de tout. Il a dit non, c'est tout et ça ne sera pas autrement. Des pouvoirs ? Des animaux stupides ? La blague ! Comme s'il allait croire un truc pareil !
Alors il fait la seule chose logique à faire : donner un coup de pied dans le mur.


« Espèce de... Je vais te l'ouvrir cette porte, et vite fait encore ! »

Histoire de marquer sa détermination, il donne un violent coup de pied dans un meuble. La plante posée dessus vacille puis s'écrase au sol dans un bruit sourd, étalant la terre et les morceaux du pot dans une espèce de bouille maronnâtre.
Et, là, une voix.
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I.R.M sur pattes
Maël Lionwhyte
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• Pouvoir : Je peux voir votre cerveau.
• AEA : Jack. Mister Jack est un rat blanc, savant, qui aime son petit confort. Voilà.
• Petit(e) ami(e) : Mon reflet dans le miroir. ... Bwahahahaha. *trouveçadrôle*

RP en cours : "Dans les cuisines, même le majordome n'a pas son mot à dire." ft Aarne.

Close the damn door = William

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MessageSujet: Re: I spy... { Libre }   I spy...  { Libre } Icon_minitimeLun 6 Aoû 2012 - 14:21

La panique.
Uniquement cette panique qui est apparue, comme un monstre gigantesque, et qui a dévoré tout semblant de raison. Je n'ai rien pu faire pour lui échapper, et ce uniquement parce que je m'étais placé moi même en position défavorable : j'avais brisé mes codes. J'avais brisé ma route. Et tout ce qui sortait du compréhensible m'avait horrifié. J'avais eu peur. J'avais eu peur de cet homme qui me courrait derrière. J'avais eu peur du regard qu'il avait, et encore plus du regard qu'il aurait pu avoir s'il avait découvert quelles informations imprimées sur le papier j'avais plaqué contre ma poitrine, sous ma chemise. Alors il était avait été normal que je coure. Pour fuir. Cela avait été parfaitement normal que je fuis ce que je ne comprenais pas, parce que j'étais créé de cette manière : pour comprendre et appréçier ce que je comprenais. Dans le cas contraire, alors mon monde devenait un chaos inintelligible. Terrifiant.

(…)

Mes muscles fins, maigres morceaux de mon corps, tremblaient sous la peau fine, cette dernière étirée sur mon être. Je frissonnais des pieds à la tête, pris par un froid inexplicable. Inexplicablement inexplicable. Dangereux. Effrayant pour moi. Mes yeux dardés sur le rat, j'observais en silence l'animal me fixer. Jack ? Jack ! Jack ? Pourquoi était-il là ? Cette créature... C'était irrationnel, car elle ne pouvait pas exister. Car elle n'existait tout simplement pas, et n'était que le fruit de mon imagination ; c'était une chose que j'avais inventé, et qui ne pouvait aucunement dépasser le stade du réel. J'étais simplement sujet à une hallucination, c'était ce qui était le plus logique. Mais je sentais que ce ne l'était pas. Et cela me provoquait une douleur sourde, dans le crâne, qui me donnait lentement envie de lever les mains à ma tête et de me griffer les tempes avec mes ongles. De me faire saigner la peau jusqu'à ce que la douleur externe devienne plus puissante que ce murmure sinueux qui glissait entre mes synapses. Cela faisait mal. Et je commençais à comprendre pourquoi. Parce que tout ceci n'était pas logique. N'était pas explicable.

« Je ne peux pas accepter. ...pas... logique... »

Des larmes amères vinrent tracer leurs sillons argentées sur mes joues trop pâles, et comme des preuves de ma décadence mentale, se glissèrent d'en dessous ma chemise les feuilles que je venais de récupérer, quelques minutes auparavant. J'avais quitté Londres pour tomber ici. J'avais lu des mots. Des mots, qui vantards, criaient toutes leur signification au fin fond de mon être, s'imposant comme vrais. Mais tellement improbable que ces paradoxes s'affrontaient entre eux.

J'entrouvrais les lèvres, sans chercher à regarder le panneau d'affichage, -duquel je m'étais de toutes manière trop éloigné pour apercevoir les mots, et je répétais avec un mélange de résignation et de fureur les mots qui refusaient de prendre un sens plausible dans mon esprit rongé par l'inquiétude.

« Si vous lisez ces lignes déposées sur ce misérable bout de papier, c’est que vous venez de commettre une grossière erreur, certainement la plus grosse de votre vie.
Je vous souhaite la bienvenue, en tant que pensionnaire, dans votre nouvelle et éternelle demeure. Ceci n’est nullement une farce de mauvais goût, je n’ai aucunement le temps de plaisanter, ni l’envie de rire. Vous allez bientôt vous rendre compte que cet endroit maudit vous retient prisonnier. Est-ce de la magie ? La réponse à cette question est oui. Si vous ne me croyez pas, tentez d’ouvrir la porte. N’hésitez pas ! J’ai, comme vous, dékà désespérément tenté de sortir des centaines de fois... en vain.
Alors ? Convaincu(e) ? Bien…
Pour vous éviter une perte de temps colossale, je vais vous retracer les grandes lignes de votre nouvelle existence. Sachez que ce pensionnat étant magique, il va falloir vous résoudre à croire à tout, même aux faits les plus invraisemblables. Ne paniquez pas si jamais vous faites vous-même des choses inexplicables : en entrant dans ce pensionnat, vous vous verrez doté(e) d’un pouvoir qui vous sera propre. De plus, vous allez retrouver dans l’enceinte de cette prison un ami que vous aurez oublié depuis quelques temps déjà... N’ayez donc aucune crainte si un animal vient à vous parler. Cela ne sera que votre Alter Ego Astral.
Je vous souhaite de rester en vie et de toujours garder espoir. Cordialement, Periple Skye. »


Alter Ego astral... Mes yeux embués de larmes effleurèrent les contours du rat blanc, qui sage, s'était assis sur ses pattes antérieures, veillant à me bercer d'un regard trop intelligent pour que j'accepte sa condition. Il n'était qu'un animal. Pas un humain. ET surtout il n'était qu'une pensée, frivole, qui s'était égarée un jour, prenant vie dans ma tête. Et nulle part d'autre qu'ailleurs de ma tête. Uniquement ma tête. Pouvait-il seulement exister ? Non. Non non non.
Un feulement de rage retentit hors de mes lèvres, et d'une torsion du poignet, je me soulevais violemment, en heurtant le mur, désequilibré.
Stop Maël.
Calme toi.
Jack leva sa tête blanche vers moi. Mes yeux noirs étudièrent son profil que je devinais aussi arrogant que le mien. Cette simple constation me fit l'accepter, et dès lors, l'appréçier. Je tendais la main, et Jack courut de mes doigts jusqu'à mon épaul, laquelle il s'installa confortablement contre ma clavicule. Je ne dis rien. Je ne pouvais rien dire car rien de ce que je dirais ne serait réellement logique. Aussi fallait-il que je comprenne avant de ne parler. Cet ordre des choses me laissait quelque peu pantois, mais j'étais résolu à ne pas sombrer dans la folie, en faisant des erreurs liées à la panique. Aussi calmais-je ma respiration, et mes mouvements redevinrent lents, précis, minutieux. Avec une certaine douceur, je me tournais vers les marches du Hall. Il y avait ici un énorme escalier, qui fournissait assez d'ombre pour que je m'y sente à l'aise. D'une démarche pointilleuse, veillant à ne pas me déplacer trop vite ou trop bruyamment, étudiant d'un regard panoramique le vide de la salle, j'observais chaque détail. L'architecture du lieu ne me permettait pas de définir où j'étais. Il n'y avait aucune décoration qui me fournissait plus d'indice. Balayant du regard les marches, je les atteignais, et en grimpant sept, je m'accoudais contre la très large rambarde sculptée. Dans l'air, se détendait quelque chose de fantasque. Comme un rêve éveillé. J'avais l'absolue certitude que ce qui se tramait en ce moment même n'était pas un rêve. Et cela me bouleversait de la manière la plus dure qui soit. Jack vint caresser ma gorge avec sa petite tête blanche. Je ramenais mes genoux contre moi, et veillais.

(…)

Il ne fallut pas longtemps avant que quelqu'un ne se manifeste de nouveau. Un garçon. Un étrange garçon avec d'étranges habits de sauvages, et un engin très étrange dans la main. Il me suffit d'un regard pour constater deux choses.
1) Je n'avais pas perdu ma faculté d'analyse.
2) Je percevais le cerveau de ce garçon.
Comme une vérité établie depuis la nuit des temps, je voyais, en surbrillance, l'encéphale du garçon, qui se maintenait comme une bulle sous le crâne de l'individu jeune. Je le voyais. Un frémissement de paupière, et ma vision s'accentua. Un battement de cil, et elle se floutait, revenant au visage. Cette faculté noya toutes les phrases les plus stupéfaites qui soient dans ma gorge, et sans rien dire, je regardais le garçon faire. Il s'énervait lentement. Paniquait. Comme moi quelques heures auparavant. Mes yeux se plissèrent. Devais-je aller à sa rencontre ? Il avait l'air tellement différent de moi, mais paraissait aussi si... identique à ma condition. Je pinçais les lèvres dans une moue boudeuse. Il avait l'air plus vieux que moi. J'espérais qu'il ne crie pas trop.
En silence, j'étirais lentement mon corps, ramenant mes boucles blanches sur mes joues et mon front, en allant vers lui. Des petits pas, mesurés, tandis que mes yeux noirs se focalisaient sur son cerveau apparent. Quel phénomène inouïe. En plus du béhaviorisme habituel que m'apportait le déchiffrage des codes physiques, s'offrait à moi un langage... cérébral ? Tellement plus intime, tellement plus fouillé... Pendant une seconde, un véritable sourire ravi étirait mes lèvres, dans l'extériorisation de la joie la plus intense qui soit. Je maîtrisais, car je comprenais !

« C'est n'importe quoi. »

Je confirme mentalement. Ça l'est. Plus que douze seconde avant l'impact entre moi et lui. Plus que onze secondes avant qu'il ne prenne conscience de mon existence. Que nous existions pleinement aux yeux l'un de l'autre. Plus que neuf secondes.

« Espèce de... Je vais te l'ouvrir cette porte, et vite fait encore ! »

Le heurt de son pied sur le meuble résonne dans un craquement qui me fait grimacer. Ça a fut faire mal, ça... Je vois son cerveau s'illuminer de plusieurs petites couleurs. C'est ça, la souffrance physique ? Captivé, je réduis encore la distance à trois secondes. Il observe les morceaux de verre étalés au sol, par sa faute, et moi je l'observe. Domination totale de l'être : compréhension de la chose. J'ouvre la bouche. Fasciné.

« La porte ne s'ouvrira plus. C'est expliqué sur le panneau, là bas. Si c'est expliqué, c'est que c'est vrai. Tu peux ne pas y croire, et chercher à réfuter. Mais nous avons tous deux essayé d'ouvrir la porte, et cela n'a pas marché parce qu'elle ne s'ouvrira plus. Alors nous sommes enfermés ici. C'est ce qu'il faut comprendre. »

Je l'ai vu se retourner et me fixer. Je lève la main et vient triturer une boucle blanche de mes cheveux, sans le lâcher des yeux. Un sourire mièvre étire mes lèvres, dans ce qui pourrait presque ressembler à un rictus de moquerie. Seulement je ne peux pas me moquer ; car nous sommes deux souris de laboratoire enfermés dans la même dangereuse cage. C'est tout simple à comprendre.

« Je m'appelle Maël. Je suis né le 11 août 1864. Aujourd'hui, avant que je ne rentre ici, nous étions le 3 mars 1888. Je dis cela... parce que je ne suis pas certain que nous soyions de la même époque. Ou alors tu es un étranger à l'Europe. Est-ce que tu viens d'Indes ? Pourquoi portes ces vêtements qui semblent si fragiles, si pauvres ? Et qu'est-ce que c'est que ça ? »

Ce faisant, je déisgnais le portable tenu dans sa main, avec un intérêt non dissimulé. Je voyais une surface illuminée, sur laquelle était imprimée de manière éphémère des mots, des chiffres et des symboles. Dédaignant toutes manières, je m'approchais vivement de lui, pour mieux regarder le téléphone portable.

« Est-ce que ça marche avec un système de peigne ? Tu écris des mots sur du sable, et avec le peigne tu les effaces pour recommencer à écrire quelque chose ? D'où vient la lumière projettée sur la surface ? Et ces touches là, avec des lettres ? Que representent les barres, là ? Comment tu t'appelles ? Est-ce qu'il y a beaucoup de choses comme ça, d'où tu viens ? Comment ça marche ? »

Insatiable. Je voulais tout savoir, tout comprendre.


Dernière édition par Maël Filipoudille le Ven 10 Aoû 2012 - 14:24, édité 4 fois
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Aarne Kinnunen
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MessageSujet: Re: I spy... { Libre }   I spy...  { Libre } Icon_minitimeJeu 9 Aoû 2012 - 20:43

Lorsque la voix retentit, Aarne se surprend à espérer. Ça fait longtemps qu'il n'a pas prié mais, vu la situation, il se sent presque capable de le faire ; s'en remettre à quelque chose, quelqu'un qui n'existe pas. Avec un peu de chance, se dit-il, c'est le propriétaire. Avec un peu de chance, il va m'expliquer comment sortir. Mais l'espoir en reste là et la logique, imperturbable, reprend bien vite le dessus.
Il ne sortira pas ; et cette personne, qui qu'elle soit, n'est pas là pour le rassurer.
Trop rationnel pour croire aux contes de fées, hein ? Ça l'aurait bien aidé, pourtant. Les idiots ne se rendent pas compte de leur chance.


« La porte ne s'ouvrira plus. C'est expliqué sur le panneau, là bas. Si c'est expliqué, c'est que c'est vrai. Tu peux ne pas y croire, et chercher à réfuter. Mais nous avons tous deux essayé d'ouvrir la porte, et cela n'a pas marché parce qu'elle ne s'ouvrira plus. Alors nous sommes enfermés ici. C'est ce qu'il faut comprendre. »

Ses yeux clairs fixent le garçon avec toute l'intensité dont il peut faire preuve. Il le détaille, l'écoute, cherche à, comment dire – comprendre. Comprendre, oui. Ce gamin a les cheveux encore plus clairs que les siens, un regard perçant. Petit, trop poli. Les mots sortent de sa bouche sans lui laisser l'occasion de protester. Pire : il énonce des vérités sans broncher, calmement, avec pragmatisme. Ses vêtements sont bizarres, datés, démodés. Et lui reste là, à écouter un garçon sorti de nulle part lui expliquer sagement qu'il doit croire ce qui est écrit sur ce panneau ?
Non. Non, non. Jamais de la vie.
Pourtant il continue de l'écouter, son portable serré dans sa main droite, sourcils froncés, crispé de la tête aux pieds. La porte ne s'ouvrira plus ; nous sommes enfermés ici. Les mots ont beau faire sens, son esprit refuse de les assimiler et de les considérer comme vrais. Rien de tout ça n'est logique, absolument rien. Et l'étudiant en science qu'il est, si habitué aux sensations physiques et aux démonstrations concrètes, logiques, continue de tout nier en bloc. Toute cette situation est invraisemblable. Tout, du début à la fin en passant par ce type aux cheveux blancs dont les lèvres s'étirent en un sourire.
C'est impossible ; point.


« Je m'appelle Maël. Je suis né le 11 août 1864. Aujourd'hui, avant que je ne rentre ici, nous étions le 3 mars 1888. Je dis cela... parce que je ne suis pas certain que nous soyons de la même époque. »

1888. 1888. 1888.
Aucune émotion ne passe sur son visage. Seuls ces quelques chiffres résonnent dans sa tête, occultant tout le reste. Il vient du XIXème siècle. Du XIXème. Cette époque n'évoque en lui que quelques rares souvenirs d'Histoire, des restes de cours que son attention trop dissipée n'a pas réussi à conserver ; mais malgré tout, ce voyage dans le passé de presque deux-cent ans lui laisse une désagréable sensation de malaise. Ça expliquerait... Les vêtements, la politesse. Ça se tient. Et c'est bien ça, le pire. Ça se tient.
Les questions du garçons tintent dans ses oreilles sans qu'il cherche à y répondre. Il ne comprend rien, rien du tout. Et sous son air agacé et sa stature droite il tremble, si fort qu'il craint que ça ne se voit. Garde tout pour toi, ne laisse rien transparaître, rien. Noie tes sentiments encore une fois.
Il a l'impression que, s'il les laisse s'exprimer, il va devenir fou. Alors il essaie, il les renferme, les contient, serre les poings et fixe Maël en espérant que dans le flot de ses paroles quelque chose, même infime, lui permette de se raccrocher au train de la réalité.
N'importe quoi pourvu qu'il retouche le sol et puisse respirer de nouveau.

Son geste de la main fait l'affaire.


« Est-ce que ça marche avec un système de peigne ? Tu écris des mots sur du sable, et avec le peigne tu les effaces pour recommencer à écrire quelque chose ? D'où vient la lumière projetée sur la surface ? Et ces touches là, avec des lettres ? Que représentent les barres, là ? Comment tu t'appelles ? Est-ce qu'il y a beaucoup de choses comme ça, d'où tu viens ? Comment ça marche ? »

Gêné par le babillage incessant de ce collégien et réticent à l'idée de laisser quiconque l'approcher pour l'instant, il esquisse un pas en arrière.
1888, hein ? Quelle date stupide.
Aarne jette un coup d’œil à son portable noir et blanc. Puis, pour le faire taire ou bien pour ignorer les messages qu'Eveliina ne manquerait pas de lui envoyer, il le pousse sans douceur contre le torse de son potentiel ancêtre.


« Tiens. Je te le prête si ça te fait taire. » Dans sa propre voix, brusque et énervée, il perçoit un soupçon de panique ; ça ne fait que l'énerver un peu plus. « Mais si tu le casses crois-moi, t'es pas prêt de pouvoir réutiliser tes mains. »

Menacer lui procure le sentiment, bien que factice, de récupérer un peu de contrôle sur la situation. Il reprend nettement confiance en lui. Peu importe où il est et ce qu'il se passe, sa priorité est de sortir. Il faut sortir.
Ses longues jambes l'amènent en quelques pas rapides au centre de la pièce, sous le lustre, d'où il peut observer l'ensemble sans se démettre les cervicales. Sortir, sortir... Il doit bien y avoir une explication rationnelle. Peut-être est-il simplement devenu fou. Peut-être que tout ça, c'est dans sa tête.
C'est sa dernière option. Et pour la vérifier, il n'a pas le choix. Il va falloir discuter.


« 1888, hein ? grommelle-t-il en étudiant le décors d'un regard critique. C'est ça. Je suis né en 2007. Aarne. Vingt-deux ans. Finlande. Et je vais sûrement pas croire ce que des malades ont écrit sur un bout de papier uniquement parce qu'ils me disent de le faire. »

En disant cela il grince des dents. La porte, sur sa gauche, semble presque le narguer. Et vraiment, s'il était seul, il n'hésiterait pas un seul instant à retourner donner des coups dedans.
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Maël Lionwhyte
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MessageSujet: Re: I spy... { Libre }   I spy...  { Libre } Icon_minitimeMar 14 Aoû 2012 - 19:00

H.S : Désolée pour le retard. Mon ordi personnel est en bug, et je suis obligée d’utiliser celui familial ce qui allonge considérablement mon temps de réponse. Désolée ._.

BS : https://www.youtube.com/watch?v=D1PH_Y8Xn4g

Esquisse d’un mouvement de recul, imperceptiblement, le doute, le gêne et la colère prenait place. Je relevais les yeux sur le visage du garçon, mes yeux violets cherchant à comprendre cette vérité incrustée sous les traits du jeune. Comme si c’était vraiment envisageable ? Etait-ce la réalité ? Était-ce de ces choses tellement fausses qu’elles paraissent véritables ? Pourquoi… Pourquoi, cependant, étais-je plus inquiété par cette capacité à observer ce qui aurait du m’être invisible plutôt que de refuser l’enfermement ?
« Parce que l’enfermement est plausible. »
Murmure que je n’adressais qu’à moi-même, une seconde avant de me taire, en ressentant l’objet que me plaquait le garçon contre la poitrine. Baissant les yeux dessus, j’en observais les lignes courbes, et goûtait au poids inattendu de ce qui relevait certainement d’une technologie très avancée. L’avidité soudaine d’en maitriser le fonctionnement fit étinceler mon regard et je soulevais avec une douceur minutieuse l’objet, mon attention nettement détachée du jeune homme.

« Tiens. Je te le prête si ça te fait taire. »

Un sourire formidable étira mes lèvres et j’ignorais délibérément la brusquerie exprimée par les mots de mon homologue. J’avais décidé, en réalité, de trouver ce personnage, quoiqu’un peu haut en couleur, absolument mémorable. Non seulement il daignait me laisser tenir en main ce que je désirais, mais en plus il était le premier humain que je rencontrais ici. Je le trouvais génial.

« Mais si tu le casses crois-moi, t'es pas prêt de pouvoir réutiliser tes mains. »

Interloqué, je ne pu m’empêcher de relever cependant le regard à sa dernière phrase, et pendant un bref instant, je le fixais, en étudiant son visage pincé par la colère. Mes prunelles se dilatèrent, et soudain, j’explosais de rire, terriblement amusé. L’autre s’éloigna de moi, et ravi comme un enfant à qui l’ont vient d’offrir une énorme sucrerie, je gazouillais, en m’asseyant au sol, entièrement livré à la contemplation de mon nouveau « jeu ». Faisant glisser sous mes doigts la surface du portable, je cliquetais les touches entre elles, faisant bientôt résonner dans le hall des sonneries pré-enregistrées dans la mémoire du téléphone. Sursautant quand une voix automatique se fit entendre, mon attention n’en fut que renforcée lorsque je tombais, par hasard, dans un fichier contenant des photographies. La netteté de l’image me laissa pantois, et silencieux, je fis lentement défiler les quelques photos contenues dans l’album. Pas par voyeurisme. Mais cette découverte d’un avenir que j’avais l’impression de tenir dans les mains m’offrait une sensation de vertige. Comme si je tombais sur place, à une vitesse folle. Je commençais peut-être à perdre pied, car ce vertige me fit relever la main, et du revers du poignet, essuyer des larmes que je ne voulais pas voir tomber. Je ne pouvais pas me permettre de pleurer. Parce qu’au final, j’étais terriblement heureux. Je découvrais des choses que je n’aurais peut-être jamais du découvrir, et se tiraillaient dans ma poitrine des sentiments qui me déchiraient entre la joie et la crainte. Je me relevais lentement, rangeant le portable dans ma poche, et étudiant la silhouette du garçon qui se découpait, de dos, sous le lustre du lieu. La voix de se dernier s’élève.

« 1888, hein ?. C'est ça. Je suis né en 2007. Aarne. Vingt-deux ans. Finlande. Et je vais sûrement pas croire ce que des malades ont écrit sur un bout de papier uniquement parce qu'ils me disent de le faire. »

Je ne suis pas absolument persuadé que Aarne m’ait cru, par rapport à mon époque. … Je suppose que c’est logique ; ça doit être compliqué… Pourtant… j’ai moins de mal que lui à accepter l’idée qu’il puisse provenir de cette époque… 2007 ? J’estime vaguement son âge à une vingtaine d’année ; ce qui me présente un futur aux environs de 2027. Cette idée m’arrache un sourire, et tournant la tête, je fixe l’escalier, en me demandant ce qu’il peut y avoir en haut. Mes yeux reviennent se darder sur la porte. Si elle est fermée, et qu’il y a là bas des papiers expliquant la raison de ce fait, je suis convaincu que c’est parce que c’est la réalité. Aussi, je ne pense pas que nous soyions ici pour rien. Il y a forcément une raison à ce que deux personnes absolument inconnues l’une à l’autre se retrouvent enfermés.

« Si la porte ici est fermée, alors il y a forcément un endroit qui est ouvert. Il faut simplement trouver lequel. »

Je n’attendais pas de réponse particulière de la part de mon homologue, et ignorant le petit sifflement aigu de Jack, me précipitais vers les escaliers. Attrapant d’une main résolue la lourde rambarde, je mis à escalader la volée de marche, dans une sidérante impression de voltige. Arrivé tout en haut, je stoppais mes mouvements me retournant vers Aarne. Un sourire étira mes lèvres, et sans rien dire, me détournais de nouveau. Une large porte me faisait désormais face. Les yeux plissés par cette envie de voir le battant pivoter sur ses gonds, j’avançais d’un pas, et actionnais le lourd mécanisme du bouton de la porte. Dans un claquement sonore, celle-ci s’ouvrit. Un éclat de rire émerveillé s’échappa de mes lèvres, et joyeux, je revenais près de l’escalier, en dardant le violet de mes yeux moqueurs sur Aarne.

« C’est ouvert. Moi, je vais franchir cette porte, et essayer de découvrir pourquoi je suis là, ainsi que résoudre de nombreuses autres questions. Je suppose que tu as le choix, toi aussi. Mais j’aimerais savoir. »

Un regard assombri par le sentiment mutin enveloppa le garçon, et le surplombant du haut de l’escalier, je laissais mon visage arborer un masque moqueur, presque cruel.

« Est-ce que tu vas faire de même ou alors est-ce que tu as peur ? »


Dernière édition par Maël Filipoudille le Mar 4 Sep 2012 - 9:55, édité 1 fois
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Aarne Kinnunen
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MessageSujet: Re: I spy... { Libre }   I spy...  { Libre } Icon_minitimeSam 18 Aoû 2012 - 19:25

{ Oulah, si toi t'étais en retard je sais pas ce que je suis le 3/4 du temps... 8'D }

Si le rire du garçon l'énerve, ce n'est rien à côté des sonneries qu'il s'amuse bientôt à faire retentir dans ce Hall trop grand, visiblement aux anges. Au moins un sur les deux s'amuse. Et vu l'état d'énervement dans lequel se trouve Aarne, inutile de préciser duquel des deux il s'agit – lui est prêt à commettre un meurtre dans les règles de l'art. Le meurtre de cette porte qui refuse de s'ouvrir, le meurtre de ce gamin dont la seule présence l'ennuie, le meurtre d'un autre pot de fleur pour évacuer un peu de cette colère qui commence à s'accumuler en lui. Peu importe de quoi ; un meurtre, n'importe lequel, ferait l'affaire.
Il se résout malgré tout à garder ses poings serrés le long de son corps.
Autour de lui, aucun élément du décors n'attire son attention plus qu'un autre. Il voit des tableaux qu'il ne parvient pas à trouver beau, observe le tapis rouge d'un mauvais goût extrême. Il étudie minutieusement chaque parcelle de cet endroit, éloigne ses pensées de lui-même pour tenter de contenir son inquiétude et son énervement. Mais rien, rien ne se démarque du reste. Même ce lustre semble le narguer, à un tel point qu'il songe presque à attraper un vase pour le jeter dessus. Il voudrait le voir se briser, tomber au sol, qu'il cesse de se moquer de lui et de son incapacité à trouver une solution.
Mais non. Non ; hors de question de laisser s'exprimer toute cette frustration et cette peur maladroitement déguisées en colère. C'est plus compliqué qu'il n'y paraît, surtout quand on a oublié comment faire. Il s'efforce de vider sa tête en silence, sans bruit ni fracas. Il peut le faire. Il peut le faire, il en est persuadé. Il suffit qu'il fasse comme avant, qu'il construise un mur entre lui et ses émotions qui menacent de le noyer.
Il n'y arrivera pas.
Derrière son masque de colère, la peur continue de s'immiscer en lui tel un poison létal. Là où d'autres auraient envie de se rouler en boule dans un coin pour ne plus avoir à subir la réalité, lui ressent le besoin presque vital de la briser. Mettre ce Hall sans dessus-dessous pour ne plus avoir à supporter sa vue, fermer les yeux pour s'échapper de cette situation qui ne veut rien dire.
Tout s'entrechoque sans rythme ni logique ; c'est une cacophonie de sons et de contradictions dans sa tête, bien pire que ce silence qu'il déteste tant.

C'est à vous en rendre fou.


« Si la porte ici est fermée, alors il y a forcément un endroit qui est ouvert. Il faut simplement trouver lequel. »

Sa voix le tire de sa torpeur – et il l'en remercierait s'il pouvait s'en réjouir. Au lieu de ça, il pivote et pose sur lui un regard glacial. Un endroit qui est ouvert. Un endroit. Ouvert.
Il passe sa main droite sur son visage, exaspéré, les lèvres étirées en une grimace agacée. Déjà le gamin aux cheveux blancs s'élance vers l'escalier, sans même attendre une quelconque réponse de sa part – et tant mieux ; elle risquait de ne pas être très aimable. Le finnois grommelle quelques paroles incompréhensibles derrière sa main avant de ne croiser les bras. Il se fiche bien de savoir s'ils peuvent sortir par un autre endroit. Tout ce qui lui importe c'est cette porte, derrière lui, cette porte qui l'a enlevé à ses habitudes et sa famille. Cette porte qui l'a aspiré dans l'inconnu et menace de le noyer. Cette stupide porte, là, dans son dos, c'est celle-là et pas une autre qu'il veut franchir.
Il veut faire marche arrière, pas avancer. Alors il s'accroche de toute ses forces au maigre espoir que tout sera fermé.
S'il continue de passer des portes, est-ce qu'elle ne risquent pas de se refermer à leur tour dans son dos ?
Si une l'a fait, d'autres le feront. Le peu de choses qui comptent pour lui sont derrière la porte d'entrée, pas une autre. Tout ce qui compte pour lui est à l’extérieur. C'est maigre, c'est presque rien mais il croit y tenir malgré tout.
Il veut y retourner ; ça, c'est une certitude.
Alors si Maël ne peut rien ouvrir, tout les choix auront été fait pour lui. Il n'aura plus qu'à attendre là, dans ce Hall, sans se poser de questions. Il n'y aura que ça à faire. Aucune autre possibilité.

Le bruit de la porte qui s'ouvre résonne à ses oreilles comme un miroir brisé.


« C’est ouvert. Moi, je vais franchir cette porte, et essayer de découvrir pourquoi je suis là, ainsi que résoudre de nombreuses autres questions. Je suppose que tu as le choix, toi aussi. Mais j’aimerais savoir. »

Avancer, rester. Avancer ou reculer. S'entêter ou accepter ; il faut choisir. Il s'efforce de croire que s'il hésite c'est parce qu'il y a matière à le faire, il se dit qu'il a toute confiance en lui. Il écoute Maël parler sans vraiment l'écouter parce que, de toute façon, il a mieux à faire. Partir ou rester ?
Au fond, rien ne l'inquiète plus que lui-même. Il ne veut pas se décider trop rapidement. Se rendre compte qu'il est capable, sans même y réfléchir suffisamment, d'abandonner sa famille, toute sa vie derrière lui. Il aimerait que quelque chose l'en empêche.


« Est-ce que tu vas faire de même ou alors est-ce que tu as peur ? »

Ce n'est pas le cas.

« Peur ? »

Il répète ce simple mot comme on répète une insulte, quelque chose de si faux qu'on croit difficilement que c'est à nous qu'on s'adresse. Lui, avoir peur ?
Trop beau pour être vrai.
Il lance un regard empli d'amertume et d'une certaine mélancolie vers la porte, puis avance. Grimpe une marche, deux. Trois, quatre. Il aurait préféré que ce soit plus difficile.
Mais le monde est mal fait.


« J'ai. Jamais. Peur, lâche-t-il lentement, accentuant volontairement chaque syllabe. Je te conseille de pas l'oublier. »
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MessageSujet: Re: I spy... { Libre }   I spy...  { Libre } Icon_minitimeMar 4 Sep 2012 - 10:12

« Peur ? »

La syllabe résonne dans le vide du Hall comme une chose absolument blessante pour l'Autre, au point qu'il cherche à me renvoyer, par cet écho tout l'incongru de mes dires. Un sourire éclate pourtant sur mes lèvres, sans moquerie certaine. Juste le fait de ce mot qui heurte les murs, dans l'intérêt de me faire comprendre mon erreur. Je baisse les yeux ; embrassant du regard l'intérieur du Hall auquel je ne veux pas accorder plus d'importance que ça. J'ignore ces détails qui font du lieu ce qu'il est. J'ignore ces tableaux aux dorures vieillies par le temps, j'ignore le lourd tapis cramoisi qui jonche sur le sol, comme un cadavre, et je me concentre sur la résonnance de ce mot. « Peur ». Est-ce que moi j'ai peur ? Le jeune homme monte les marches quatre à quatre, et bien que son regard ne croise pas le mien, je sais que brûle dans ses yeux une étincelle de défi alors qu'il assène, égrenant chaque syllabe par la monté de ses marches.

« J'ai. Jamais. Peur. »

Il lève le regard.

« Je te conseille de pas l'oublier. »
« Je retiendrais. »

J'ignore si c'est réellement une promesse où si les mots que je viens de prononcer sont mêlés à cette moquerie qui me caractérise, toujours est-il que mon visage ne vient pas se tordre sous le masque de la facétie. Peut-être que je dis la vérité, et que je m'en souviendrais, plus tard. Du moins, je l'accepterai ? Je l'ignore, et mon attention se refocalise sur la porte que je viens d'ouvrir. Mes yeux étincellent d'un éclat avare, et je me détourne de Aarne pour observer l'interstice de la porte. Quel est cet endroit ? Cette question que je me répète depuis l'instant où je suis ici commence à prendre une réelle signification pour moi, car naît dans ma poitrine cette tâche d'encre qui semble indélébile. J'ai une certitude. Que je ne pourrais pas sortir d'ici. Et ce fait, parce qu'il m'a été expliqué via le papier dans le Hall, ne m'alarme pas. Au contraire. Le fait qu'une chose aussi extraordinaire puisse m'arriver n'est pas pour me contrarier, dans ma quête incessante de découvrir tout ce que je dois savoir. Peut-être devrais-je m'étonner moi même de cette absence de remords par rapport à mon père, à ma mère, à mes proches, et à cet inspecteur de police, mais je n'ai aucun regret à leur tourner le dos. Ce n'est absolument pas comme si je les détestais, mais simplement ce besoin de continuer sans eux. Et ça me plait simplement.

« WOAH ! C'est grand ici ! »

J'ouvre la porte à la volée, et sans attendre Aarne, au petit trot, m'enfonce dans ce couloir qui, béant, s'ouvre comme une bouche en haut de cet escalier. Je suis persuadé qu'il m'emmènera, ou nous emmènera, à un endroit vraiment intéressant. Pour ce que j'ai pu me voir en pénétrant dans le manoir, l'endroit est particulièrement grand, quoique plus petit que le Buckingham Palace. Mes yeux effleurent les ténèbres de ces couloirs qui sous la lumière du Hall se dissipent lentement. J'avance, en courant presque, avant de me stopper, essoufflé. Mes yeux effleurent les contours de ces couloirs autour de nous, et sans me retourner, je sens la présence de Aarne. Comme si l'endroit en lui même renvoyait à ses habitants cette impression soudain de … « tactile » ? Pendant une brève seconde, cette sensation d'être réellement dans la bouche de quelque chose de vrai, de vivant, me prend aux tripes, et je frissonne. Une brève seconde. Je me retourne en souriant vers Aarne, et mes yeux me renvoie subitement l'absence de son visage, remplacé par une sorte de masque transparent, dessinnant à peine ses traits. À la place, son encéphale, qui s'allume de plusieurs couleurs, de tous les côtés. Mon sourire disparaît, et mes doigts se serrent.

« Tu ne peux pas voir mon cerveau, toi, hein ? »

Je n'ai pas vraiment l'espoir de l'entendre répondre par l'affirmative. Je pense que c'est personnel, même si cela aurait été préférable que ce soit le cas contraire. Certainement plus facile à comprendre ensuite. Je soupire une seconde, comme énervé, et d'une démarche un peu moins énergique, plus raide, je m'approche de la première porte qui apparaît. Porte simple, qui surgit de la pénombre, dans le tournant du couloir. Je pose la main dessus, et actionne la poignée. Claquement de la serrure qui s'assigne. J'ouvre.

« Haaaaan ! Ce sont des cuisines ! Tu as faim ? »
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MessageSujet: Re: I spy... { Libre }   I spy...  { Libre } Icon_minitimeMer 12 Sep 2012 - 16:39

« Je retiendrais. »

Aucune importance. Il s'en fiche, ou du moins s'applique à s'en persuader. Mais c'est toujours là, quelque part au creux de son estomac ; cet agacement qui va en s'accentuant, encore et toujours, sans espoir de redescendre. Il connaît bien ce sentiment, ce n'est pas nouveau. L'irritation et la colère lui sont aussi familières que la joie ou les pleurs le sont pour d'autres : il les reconnaît et sait comment les gérer à sa façon. Pas la bonne, diraient la majorité.
C'est la seule qu'il connaisse, alors tant pis.
Il s'apprête à répondre quelque chose de sec mais l'attention avec laquelle Maël – Maël, hein ? - s'applique à observer la porte le fait changer d'avis. Il est encore trop préoccupé, trop perdu pour jouir de tout ses réflexes. Ses habitudes, bouleversées, refusent de se rappeler à lui. Il ne sait pas, ne sait plus ce qu'il aurait fait dans une telle situation. Il vient de passer cette porte, à lu ce fichu panneau depuis quelques minutes à peine, mais déjà il y a fracture.
Avant ; maintenant. Ça le rend presque malade.

« WOAH ! C'est grand ici ! »

Et être accompagné d'un gamin trop peu inquiet ne l'aide pas du tout. C'est un peu comme voir le paysage fixe, dehors, quand la voiture va à cent à l'heure : le contraste lui donne la nausée. Il lui semble être dans un tout autre état d'esprit que ce garçon qui, déjà, part à foulées rapides dans ce qui semble être un couloir. Lui-même s'arrête après avoir passé la porte, hésite – ou non. Non, il n'hésite pas. Il considère les différentes options à sa portée. Aller en sens inverse, suivre la seule personne qu'il ait croisé jusque là, faire demi-tour ?
Dans le doute, il donne un coup de pied dans le chambranle de la porte. Ça lui fait plus mal à lui qu'au panneau de bois solide et épais, mais il s'en fiche. C'était le but.
Avec son mètre quatre-vingt révolu et ses longues jambes, il n'a pas trop de mal à rester à une distance convenable dans le dos du garçon aux cheveux bancs. Quand il s'arrête, à bout de souffle, Aarne se contente de faire encore quelques pas avant de lui-même stopper sa marche. Il observe le couloir, la tapisserie, détaille chaque chose qui s'étend devant lui avec une rigueur presque scientifique. Bien ; toutes ses habitudes ne sont pas parties. Les réflexes scolaires, profondément encrés en lui, refusent visiblement de le quitter.
Ça l'aurait aidé, pourtant. Que sa rationalité taille la route avec ses blouses blanches.

« Tu ne peux pas voir mon cerveau, toi, hein ? »

C'est perplexe que le jeune homme pose ses yeux clairs sur l'anglais. Pardon ? Son cerveau ? Sur le coup, trop surpris, il en oublie de trouver ça étrange.

« Nan. Pas du tout. »

Puis les implications du ''toi'' s'insinuent doucement jusqu’à, justement, son cerveau. Il en porterait presque les mains à sa tête pour protéger son encéphale si, dans un énième élan de rationalité, l'idée même que quelqu'un puisse voir à travers sa boîte crânienne ne lui apparaisse complètement impossible. C'est impossible.
Ce garçon est juste fou. Il croit venir du XIXème siècle et pense voir les cerveaux.
Difficile de croire une chose pareille.

En bon aîné responsable et soucieux de la sécurité de son cadet, Aarne reste bien en retrait quand l'autre décide, moins dynamique que tout à l'heure, d’enclencher la poignée d'une porte. Statistiquement, si piège il y a, il est plus à l'abri là où il est. Et puis il est bien trop occupé à serrer les dents et broyer du noir pour prendre des initiatives. Il laisse donc la primeure de la découverte à son pseudo compagnon d'infortune, mains dans les poches.
Il se demande si Eveliina insiste encore avec le portable. Elle est du genre à faire des crises de nerfs quand il la plante sans prévenir, il le sait. Elle va sûrement s'habiller et partir à sa suite. S'il n'est pas de retour le lendemain, elle va prévenir Luukas. Ses parents. Tout le monde va le chercher.
Et parti comme c'est, personne ne va le trouver.

« Haaaaan ! Ce sont des cuisines ! Tu as faim ? »

Comment il...
Aarne s'avance malgré tout, soucieux de vérifier qu'il s'agit bien de cuisines. Une fois que c'est fait, il abat violemment son poing contre la porte ouverte.
La douleur l'endort et le réveille à la fois ; difficile à décrire. En tout cas, ça l'aide à se calmer, à y voir plus clair.
Plus ou moins.

« Faim ? Comment je pourrais avoir faim, là, explique ? A part défoncer la porte d'entrée, j'ai absolument rien envie de faire ! »

Il ne crie pas mais c'est tout comme. Les mots filtrent entre ses dents serrées, amers et tranchants. Il se contient encore, impossible de faire autrement. S'il ne réussit pas à faire progressivement baisser la pression il peut tout aussi bien devenir fou sur le champ.

« Quoi que. » Il entre dans la pièce, visiblement plus calme. « Y'a peut-être des couteaux ou des trucs comme ça. »

Quand il les aura tous plantés dans cette satané porte, il pensera à s'en servir pour manger. Peut-être.

{ Pardon s'il y a des fautes. Sinon, je propose de poursuivre dans les cuisines, si tu veux. o/ }
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