Quelle poisse. Il était déjà en retard, et voilà qu'il se retrouvait coincé dans le jardin d'inconnus à cause d'un chien. Gabriel sorti sa montre gousset, il n'avait plus qu'un quart d'heure pour arriver à temps à la cérémonie. Il essaya vaguement d'apeurer l'animal avec son pied, sans succès. Tout en soupirant, il tourna sur lui même pour tomber nez à nez avec une vieille et immense bâtisse. Etrange... Il était souvent passé en voiture dans cette rue, et pourtant, il n'avait jamais remarqué et étrange bâtiment. Comment le rater ? Il était énorme! Perplexe, l'homme tout en enfonçant ses mains dans ses poches, s'approcha de la porte d'entrée.

C'était tout à fait inconvenant d'entrer chez des gens qu'on ne connaissait pas. Pourtant, la main de Gabriel était irrésistiblement attirée vers la poignée. Il la tourna lentement, et la porte s'ouvrit. Etrange, très étrange... Qui laissait ainsi sa porte sans verrou ? L'homme risqua un léger coup d'oeil à l'intérieur et sans qu'il ne s'en fut rendit compte, il était déjà à rentré. Dans un fracas, la porte se referma derrière lui. Gabriel eut un sursaut. Quel lieu singulier...
Ses yeux mirent quelques secondes à s'habituer à l'obscurité. Doucement, il s'approcha de ce qui ressemblait à un tableau d'affichage.

Quoi ? Quelle était cette plaisanterie ? Après avoir rapidement survolé le mot qui était punaisé, Gabriel s'en empara furieusement pour le lire de plus près et avec plus d'attention. De bien étranges choses y étaient écrites. Apparemment, on voulait lui faire croire qu'il se trouvait dans une sorte de pensionnat, qu'ici on avait des pouvoirs magiques et qu'on y restait pour le restant de ses jours. L'homme fronça les sourcils et fit une boule de la feuille avant de la jeter par terre. Très amusant... Cet endroit devait être abandonné et les gamins du quartier en avaient certainement fait leur terrain de jeu.

Le temps n'était plus à l'humour. Il se mariait dans moins de dix minutes, il lui fallait rejoindre la mairie au plus vite. Profitant d'un miroir accroché à côté du tableau de liège, l'homme réajusta sa coiffure et prit la direction de la sortie.
Alors qu'il posait la main sur la poignée, il cru entendre un bruit dans la pièce. Vivement, il fit volte face et scruta tout autour de lui. Il n'y avait plus rien, l'endroit était parfaitement silencieux. Aucune trace d'âme qui vive. Pourtant... Il était certain d'avoir entendu quelque chose. Décidément, cet endroit était étrange, de plus en plus étrange... Jetant un dernier coup d'oeil dans le hall, et quitta finalement les lieux.