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 Comme un mauvais film d'espionnage [FINI]

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Comme un mauvais film d'espionnage [FINI] _
MessageSujet: Comme un mauvais film d'espionnage [FINI]   Comme un mauvais film d'espionnage [FINI] Icon_minitimeSam 21 Juil 2012 - 11:06

Des fourmis. Mes mains étaient remplies de fourmis. Mes jambes étaient remplies de fourmis. Ma tête était remplie de fourmi. Une énorme fourmi serait arrivée en m'annonçant "Eh ! Tu vas devenir une fourmi !" que ça ne m'aurait même pas étonnée. Bien évidemment, la présence de toutes ces fourmis n'avait rien à voir avec une transformation étrange et inexpliquée. Mes mains tremblaient simplement encore d'avoir poussé cette lourde porte pour rentrer, et portaient même la marque du bois. On aurait dit une sorte de tatouage imprimé dans mes paumes, ressemblant un peu aux spirales qui parsemaient mes cahiers lorsque j'étais en primaire.
Après quelques instants à fixer mes mains comme une idiote, je me rendis compte que j'étais à genoux sur le sol. Il faut dire que se retrouver dans une pièce telle que celle-ci donnait le vertige. En poussant cette porte je m'attendais à retrouver Xailéa, assis dans la poussière, à gratter la porte au milieu de vieilles planches de bois. Aussi n'ais-je pas été surprise lorsque je suis arrivée dans une salle immense, surplombée d'un grand escalier très bien conservé, sans aucune trace de poussière, de planches qui traînent...et de chat. Scrutant de tout côté je cherchais la présence d'un félin à l'air particulièrement idiot, et à qui j'aurais volontiers tordu le cou si cela m'avait été possible.

Je pourrais l’appeler ?

Cette idée fut balayée aussi vu qu'elle eu germée. Pas question de prononcer un seul mot dans cet endroit. De toute évidence celui-ci était habité. Cela faisait par conséquent de moi une vandale, rentrée par effraction... Je tourna vivement la tête vers le haut de l'escalier, m'attendant à voir un couple de personnes âgées descendre en peignoirs pour me demander ce que je faisais assise sur leur tapis.

Je ferais mieux de ne pas traîner dans le coin.

Je détourna mon regard de l'escalier pour me consacrer à des choses plus urgentes. Premièrement, retrouver ce crétin. Deuxièmement, sortir d'ici. Troisièmement...pour l'instant pas besoin. Dans un effort ultime je tenta de me relever, usant de multiples efforts pour ne faire aucun bruit. L'idée fut vite abandonnée, mes jambes tremblant encore.

Voilà une situation bien ridicule.

Marchant à quatre pattes j'entrepris de sillonner le hall d'entrée en longeant les murs, tous mes sens en alerte à l'idée de rencontrer quelqu'un ou d'heurter un meuble.

"Xailéaaaa ?, je laissa échapper dans un soupir étouffé, Aller reviens maintenant ! Il faut qu'on s'en aille !"
Toujours en rampant, je fis demi-tour, jetant un oeil à l'escalier.

"Bon moi je m'en vais. On se retrouve à la maison."
Je concentra mon regard sur la porte d'entrée, m’imaginant déjà dehors. Encore quelques mètres et je serais libre...Encore un effort...Je commençais à avoir le tournis à force de faire des allers-retours entre l'escalier et la porte.

"EH OBÉLINE ! TU FAIS QUOI PAR TERRE ?!"

Mon coeur stoppa net en même temps que mes mouvements. Je me retrouva figée, incapable de bouger, à cinquante centimètre de la porte. Dans un effort monumentale je regarda en direction de l'escalier. Xailéa me faisait signe de la patte, un air réjouis d'être là fixé sur son visage de sale chat bientôt mort.

"BAH ALORS RÉPONDS !"

Mon regard se fit meurtrier. Je me mis assise sur la tapis dans sa direction pour avoir les mains libres. De ma main droite je fis un trait sur ma gorge, me faisant la plus explicite possible. Xailéa me fixait avec un air incrédule, ne comprenant pas le pourquoi de la mise à mort. Je lui fit signe de venir, dans le silence, chose qui n'était plus tellement utile à présent. Sautant sur la rambarde, il se laissa glisser pour finir sa course à côté de moi. Je l'empoigna par la peau du cou pour le soulever à la hauteur de mes yeux.

"Crétin ! Tu veux alerter tout le man...Attends...
-Quoi ?
-Depuis quand je peux te toucher ?
-J'en sais rien moi ! Depuis toujours ?
-Non...Quand tu es revenu il y a quelques jours j'ai vérifié, je ne pouvais pas te toucher.
-C'est pas faux. Mais on s'en fou non ?
-Non. C'est trop bizarre."

Le gardant dans ma main je me releva. Tout cela semblait bien étrange. Je me retourna en direction de la porte.
On verra ça à la maison. Partons.
Je franchis les quelques centimètres qui me séparaient encore de la porte et posa ma main dessus.

"Eh regarde !
-Quoi encore ?
-Un panneau !"

Je pencha la tête dans la direction qu'indiquait sa patte. Juste à côté de nous se trouvait effectivement un panneau en bois où étaient punaisés des morceaux de papiers. Je commença à lire l'un d'eux, mon coeur accélérant à la lecture de la première ligne. Les vieux du manoir avaient un drôle d'humour. Tout en lisant j'appuyais sur la porte, qui semblait véritablement ne pas vouloir s'ouvrir. Un frisson d'effrois me parcouru le dos. Le continua à lire puis regarda Xailéa. Alter Ego Astral ? C'est quoi ces histoires ? Ça ma faisait penser à un livre fantastique que j'avais lu il y a quelques années. Remarque...ça se tenait. Après tout il était revenu il y a peu sans aucune explication. Je balada mes yeux jusqu'au deuxième morceau de papier. Il y avait d'autres personnes dans le coin. Certainement dans les autres pièces du manoir. Cela expliquait les bruits, surtout il des fêtes étaient vraiment organisées. Je passa au troisième et dernier morceau de papier. Très accueillant comme façon de commencer...

Fantôme. Fantôme. Fantôme.

Pas question de mettre un seul orteil dans cette forêt. Non pas que je comptais venir en ennemi, et encore moins saccager ses terres, mais moins je vois de fantôme, mieux je me porte.

"Ça dit quoi ?
-Que par ta faute est coincé ici.
-Sérieux ?
-Oui sérieux. Et on est pas tout seuls.
-Comment ça on est pas tous seuls ?
-Je suis arrivée en même temps que toi je te rappelle, mais ça m'a tout l'air d'être un pensionnat.
-Un pensionnat dans cet endroit ? Et où sont les gens ?
-Certainement occupés ailleurs ou en train de dormir, en même temps vu l'heure."

Je poussa encore la porte, animée par un dernier espoir. Elle ne bougea pas d'un millimètre et ne fit aucun bruit. Je me retourna, vaincue, lâchant Xailéa sur le sol et m'asseyant à ses côtés. Ses rayures changèrent pour un noir terne, comme pour refléter notre désespoir.

Dans quoi nous sommes-nous embarqués...
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Comme un mauvais film d'espionnage [FINI]

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