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 Naufrage [Libre]

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Le déviergeur de PI
Henry Valmont
Henry Valmont

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Féminin Pseudo Hors-RP : Mooney
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• Age : 29
• Pouvoir : LE SWAG façon guirlande de Noël (ON/OFF)
• AEA : Un chien.
• Petit(e) ami(e) : Tout le monde il est beau.

RP en cours : - LOOK AT MY HORSE, MY HORSE IS AMAZING, GIVE IT A LIIIIICK, HHHHMMMM IT TASTES JUST LIKE RAISIN! (Alea Miller)
- Il y a toujours mille raisons pour s'enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. (Iris E. Oxalys)
- Diiiip-da-dadadada-didapda-dadadada-didapda-dap-dip-dida (Alaska)

Messages : 85
Inscrit le : 17/01/2009

Naufrage [Libre] _
MessageSujet: Naufrage [Libre]   Naufrage [Libre] Icon_minitimeVen 17 Aoû 2012 - 10:45

    Une vague de douleur parcourt Henry Valmont lorsqu'il se relève. Son crâne lui fait tellement mal. Il passe sa main dans ses cheveux : il saigne un peu. Que s'est-il passé ? Il y a eu une tempête, il s'en souvient. Il a cru revoir toutes les bourrasques et vagues qu'il a vu dans sa vie en l'espace de quelques secondes. C'était horrible. Des hommes à la mer, puis lui qui lâche le gouvernail et... Cette île déserte. Il a été emporté par le courant loin du Rédempteur - si ce bateau existe encore. Malgré ses souffrances, le jeune homme tourne son corps à gauche et à droite pour voir ce qui se trouve autour de lui. Il n'y a que la mer, le sable, beaucoup de sable aussi bien au sol que collé à sa redingote rouge. Il n'y a absolument personne autour de lui, pas même un cadavre.
    Et puis quand il tourne totalement le dos à la mer, le Duc aperçoit un grand manoir, un peu dans le style de ceux de Mayernie. Il est beau mais.. que fait-il ici ? Diantre, Valmont était sur la route qui relie le port de Nortmouth à la cité de Valelia, ce voyage ne nécessite absolument pas de longer les îles de la côte mayerne. Et puis qui, qui, irait bâtir un château ici, sur une île déserte absolument pelée, sans même un petit ponton où amarrer son bateau ? Henry vivrait dans notre monde à notre époque, il s'exclamerait : "Dafuq." Mais il ne vient pas de notre monde et de notre époque, donc il ne fait que murmurer un perplexe :
    "Par les diables bleus des montagnes illioniennes."
    Cependant, le jeune homme se rend vite à l'évidence que, s'il y a un château ici, cela veut dire qu'il y a des gens, qui vivent sur cette île ; à l'année ou quelques mois qu'importe : il y a des gens. L'île n'est pas totalement déserte. Il pousse un soupir de soulagement, son histoire ne va pas s'arrêter ici. Henry laisse sécher ses vêtements encore une demi-heure et époussète le sable qui le couvre et qui s'est logé dans ses cheveux - s'il doit demander l'aide d'un seigneur, autant être correctement apprêté. Dans la panique de l'océan, il a perdu une partie des décorations dorées qu'il porte toujours sur sa poitrine. Il n'en reste qu'un tiers ; entre elles, des vides ridicules. Espérons que le lord qui vit dans ce château perdu soit malvoyant, car, sale, dans son uniforme déchiré, l'allure de l'amiral fait peine à voir... Il fait un pas, gémit. Ah sa cheville lui fait mal. Il prie silencieusement quelques secondes les dieux de l'épargner ; il n'a pas envie de se faire amputer une partie de la jambe dans des conditions difficiles. Il fait un deuxième pas : sa jambe gauche fonctionne plutôt bien, elle. Il traîne la droite à sa haute, avance la gauche et continue cette avancée lente, boitillante. Il doit rejoindre ce manoir, ce refuge inespéré.
    Là, il est sûr d'être aidé. Il est le Goceshterien le plus puissant du monde, promis à la nièce de l'Empereur : celui qui ne l'aidera pas peut être exécuté pour trahison. Il va être aidé. Et on ira le chercher, des centaines de navires militaires seront envoyés pour chercher leur dirigeant, on le trouvera. Il rentrera à Valelia, comme prévu, il épousera la mioche qu'il doit épouser, puis il retournera dans son royaume natal séduire Wladislas, ce beau Wlasdislas, une bonne fois pour toute. Oui, dans ce château on va le soigner, l'aider, et sa vie reprendra comme si de rien n'était. Sans doute le choc du naufrage empêche Valmont de raisonner correctement : il sera très difficile de le retrouver, il se trouve sur une île déserte perdue, non recensée en raison de sa taille, où, habituellement, il n'y a pas de manoir.
    Dans un état second, empêtré dans la douleur, du sang coulant de l'une de ses tempes le long de sa joue, il finit par arriver au château. Il frappe, mais il n'obtient aucune réaction en retour. Il a trop mal, il s'appuie sur le marmot de la porte d'une main, l'autre étant plaquée contre l'une de ses hanches qui s'est mise à piquer alors qu'il marchait. Après quelques minutes, il décide d'entrer malgré l'absence de réponse.
    Il découvre un hall somptueux, bien décoré. Le propriétaire doit être assez dégénéré pour s'installer sur une île pareille, mais nul doute qu'il a bon goût, a le temps de songer Valmont malgré ses blessures qui lui font si mal. Chancelant, appuyé à un guéridon près de la porte, tachant le sol de marbre de son sang, il crie :


    "Y a-t-il quelqu'un ?"

    Henry n'obtient toujours pas de réponse. Il commence à prendre peur : et si, et si ce manoir était vide de monde ? Mais personne ne laisserait une demeure ouverte quand il n'y a personne, même sur une île déserte, si ? Haletant, paniqué, il s'exclame :

    "Je suis le Duc Henry Valmont, amiral des armées de Goceshter, promis à Soledad Maria Goya y Lucentes, nièce de l'Empereur, et je vous somme de m'aid'..."

    Il tombe au sol.
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Naufrage [Libre] _
MessageSujet: Re: Naufrage [Libre]   Naufrage [Libre] Icon_minitimeSam 18 Aoû 2012 - 1:13

« Je suis le Duc Henry Valmont, amiral des armées de Goceshter, promis à Soledad Maria Goya y Lucentes, nièce de l'Empereur, et je vous somme de m'aid'...»

Quand Acacia poussa la porte du cabanon, elle ne s'attendait pas à y trouver quelqu'un. Quand Acacia poussa la porte de ce cabanon fait de bois moisi, d'échardes menaçantes et de peinture écaillée, elle ne s'attendait pas non plus à pénétrer dans une entre aussi... Sombtueuse. Le sol en marbre, des colonnes faites de la même pierre, les tableaux ornant les murs, sans oublier les multiples décorations qui scintellaient, tant leur couleur argenté semblait parfaite. La surprise fut tellement grande qu'elle relacha la poignée de la porte, qui se referma directement sur elle.

"Pincer moi, je rêve." Le genre de phrase que n'importe quel homme aurait prononcé tout haut, devant un tel miracle. Passer d'un cabanon miséreux à une pièce aussi époustouflantes était quasiment inespéré. D'ailleurs, peut-être que la jeune fille était un peu aussi piquée par la phrase précédement dite, car elle du revenir sur ses pas pour rouvrir la porte du cabanon, afin de s'assurer qu'elle revenait bien de son pensionnat tout miteux.

Ce ne fut pas les jardins continuellement torrencés par une infinie averse qui apparu sous ses yeux, mais un autre lieu, différent, qui rappelait de près la beautée de la pièce. Grand, et digne d'un des plus grand chateau. Acacia se trouvait-elle dans le hall d'un de ces réputés manoirs ? Un frisson de doute la parcouru, mais fidèle à elle-même, elle choisit d'affronter sa peur en inspirant un grand coup, avant de s'avancer, ce qui marqua le début de l'exploration des lieux.

Elle se ravisa pourtant très vite, en entendant cette voix tinter d'un vieux style résonner, tout proche. La façon de parler du jeune homme qu'elle avait entendu allait très bien au genre du manoir. Elle craignait qu'il ne soit le propriétaire. Dans ce cas, elle se ferait très vite dégager, ou même traiter de voleuse, car jamais l'homme ne croirait en la découverte du cabanon. Sauf si le propriétaire n'était pas en mesure de le faire, car le bruit sourd qui avait suivit sa déclaration n'inspirait rien de bon.

Serant fort la pierre bleue entre ses doigts (celle qu'elle avait ramassée au pied du cabanon, et qui lui rappelait le jouet de son traitre d'écureuil ego astral), elle s'avança, et découvrit le corps du jeune homme entendu plus tôt. Il venait de tomber, pour une cause inconnue. Beau garçon, Acacia s'arma de son plus beau sourire, même si elle s'avait qu'elle commeterait forcément une bourde à son égard. Car ceci était le naturel flagrant d'Acacia. D'abord, elle semblait charmante, gentille. Elle l'était, d'ailleurs. Mais il suffisait qu'elle prononce un mot pour qu'elle ne le parraisse plus.

Elle tenta d'entamer une conversation, mais ce fut un échec. Gênée, elle se mordait les lèvres, et se mit à tripoter la pierre bleue de sa main droite. L'idée de lui tendre sa main libre (pour l'aider à se relever) ne lui traversa même pas l'esprit. Et si elle lui était venue, elle ne l'aurait pas fait, de toute manière. C'était plus fort qu'elle. Elle inspira un grand bol d'air, avant de lacher sa pierre, qui revint aussitôt se nicher dans sa main. Elle et le cailloux semblaient relier par une sorte de champ magnétique. Intriguée, elle recommença, jusqu'à prendre l'air de jouer avec un yo-yo. Elle était maintenant plus détendue. Bien.
Seconde tentative.

« Vous ne pouvez vous relever. Si le Duc Henry Valmont ne se montre pas possédant un point de débrouillardise, il ne saura influencé sa promise. Peut-être vous observe-t-elle à travers les murs épais de cette demeure. D'ailleurs, est-ce la vôtre

Sa maladresse habituelle refaisait surface. Sa voix d'étourdie, lui donnant l'air d'être dans la lune n'avait plus qu'à transpercer les oreilles du duc. Continuant le jeu avec sa pierre, qui allait de sa main au vide puis du vide à sa main, elle changea la trajectoire de la "balle", pour la diriger à l'horizontal, pointée vers un vase d'Acacia blancs à deux mètres du garçon. En dessous de ce vase, il y avait une sorte de petit meuble ancré au sol, qui suporterait le poid de trois ou quatre hommes sans faiblir.

« Acacia, voici mon prénom. Suiver du regard cette pierre bleue. Là bas, un vase qui porte les fleurs d'où provient mon nom. Le vase est soutenu par un meuble sur lequel vous pourrez prendre appuis, et ainsi vous relever. Aussi, la suite de mon nom est "De Daphna". Alors, impressioner votre promise. Montrer lui que vous n'êtes pas un enfant en détresse, que vous savez vous débrouiller.»

Sur ce, elle arrêta les vas et viens de la pierre.
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Le déviergeur de PI
Henry Valmont
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MessageSujet: Re: Naufrage [Libre]   Naufrage [Libre] Icon_minitimeSam 18 Aoû 2012 - 11:22

    Henry se tortille lamentablement de douleur au sol. Si le seigneur des lieux le retrouve dans une si ingrate position, il aura l'air fort ridicule. Et le sang continue de couler en légers filets rouges de sa tempe, de sa hanche, de son bras, de sa jambe... Tout son corps est douloureux. Puissent les dieux lui apporter du secours. Et c'est alors qu'il entend des bruits de pas, le son d'un objet qui ricoche sur le parquet et les tapis moelleux du hall. De l'aide ! On arrive l'aider ! Sans doute un valet a entendu ses cris, ou alors le fidèle équipage du Redempteur - qui a miraculeusement survécu au naufrage - l'a retrouvé et est venu le chercher ! Oui, on l'aide, enfin ; il va pouvoir se tirer de ce caillou pelé, rejoindre Valelia, épouser comme prévu la princesse Soledad Maria, fricoter avec le beau Wladislas, et reprendre son train de vie luxueux ; il ne va pas crever tout seul de ses blessures ici.
    La voix qui vient à son secours est celle d'une femme. Une servante, très probablement. Mais la souffrance gêne Valmont : un violent mal de tête, auquel s'ajoute le stress, ne lui font comprendre qu'un mot sur deux. Pourquoi ne l'aide-t-elle pas ? Il relève la tête : si c'est une servante, elle est vêtue d'une bien étrange façon. Le jeune homme ne connaît pas cette mode étrange : où est-il tombé ? Elle reste néanmoins plutôt mignonne, son visage est plutôt joli. Elle est un peu trop menue, mais elle a l'air d'être en bonne santé. Même dans la plus grande détresse, Henry sait repérer les beautés diverses des femmes. Il lui semblait qu'elle lui parlait de sa fiancée. Il n'était pas sûr de tout comprendre. Elle s'est présentée, aussi : au milieu d'inepties sur un vase, elle a mentionné son nom, Acacia de Daphna - une noble ! Et elle lui a montré un guéridon où s'appuyer. Elle aurait pu l'aider, quand même, avait songé le Duc, mais c'est une jeune noble, on lui a peut-être appris qu'il ne fallait pas toucher les inconnus, ou quelque chose comme ça. Péniblement, Henry lui obéit tout en essuyant le sang qui, après avoir coulé le long de sa joue, venait se loger entre ses lèvres - le goût de fer lui donne la nausée.


    "Ma promise... n'est pas là... Pas là..." commence-t-il à souffler tout en s'accrochant avec la table. Une fois qu'il a stabilisé sa position et retrouvé une posture convenable, sur ses deux jambes, légèrement courbé, il continue : "Son oncle l'a enfermé dans un convent à plusieurs kilomètres de Valelia jusqu'à notre mariage. Elle en est très peu sortie. La dernière fois, c'était pour que l'on se rencontre et que je la demande en mariage... Elle n'est... pas là, Mademoiselle Acacia de Daphna."

    Elle a un joli nom, mais il n'en connaît pas l'origine. Serait-elle illionienne ? Diableries : que ferait-il à Illion ? Cette province ne se situe absolument pas sur le chemin que parcourait son navire.

    "D'où venez-vous, ma mie ? J'imagine que vous devez être la fille du seigneur d'ici. Pourriez-vous d'ailleurs lui faire savoir que l'amiral Valmont est là, et qu'il a besoin de toute urgence d'une aide médicale ? Je ne sais pas si mes blessures sont superficielles ou profondes, et je dois admettre ne pas avoir envie de mourir bêtement ici."

    Il regarde son corps abîmé, son uniforme déchiré, chagriné, puis il relève la tête vers Acacia. Elle est jolie. Trop jeune malheureusement. Avec un sourire, il répond à la pique qu'elle lui a lancé, comme quoi il devrait savoir se débrouiller.

    "J'ai beau faire tous les efforts du monde, je n'arrive pas à faire cicatriser mes plaies par la pensée."
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