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| Malédiction ! [PV Brynja] | |
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| Sujet: Malédiction ! [PV Brynja] Ven 14 Sep 2012 - 19:09 | |
| Le rongeur habile ne se laisse jamais défaire face à un adversaire tel que le mur qui s’élevait devant le fier mousquetaire qu’était Sir Lizbeth. Il avait arpenté le rez-de-chaussée à la recherche d’un moyen plus pratique pour accéder à l’étage que cet escalier fastidieux. Après plusieurs heures de durs labeurs, la souris se résigna à délaisser la tâche qui lui incombait. Il lui fallait aérer son esprit brumeux suite à l’étrange arrivée qu’il avait faite au manoir. Étrange est bien le mot, mot qui pourrait bien en désigner l’endroit, s’il put se permettre cette pensée. Lizbeth hantait le couloir tel un spectre, Justice s’en était allé suite à leur petite altercation plus tôt dans l’entrée de ce manoir éthéré. Rien ne lui semblait familier dans cet endroit. Les autochtones qui avaient pris place ne semblaient pas partager son langage; certains s’étaient maintes fois enfuis à sa rencontre ! Étrange, tout était si étrange… Dans la brume qui hantait le petit, mais vif, esprit du muridé, celui-ci ne remarqua pas que la porte de la salle dont il inspectait les recoins s’était vue fermée par un étudiant qui passait dans le coin.
- Ah ! Cruelle destinée que d’être enfermé Deux fois de suite, et en une même journée ! Je crois, en effet, qu’il me faut être prudent Car si la tendance va en se maintenant Je me trouverai sous peu dans une trappe; Et cela me serait d’un certain handicap !
Son minuscule point s’écrasa sur la porte, mais la pauvre souris dû se rendre à l’évidence, personne ne pourrait l’entendre dans un si grand endroit, lui qui était… si petit. Il lui vint à l’idée d’appeler Justice, mais quel aide pourrait-il lui apporter, lui dont les pattes étaient puissantes, mais dénuée de ce brillant appendice qu’était le pouce. Le rongeur décida de chercher pour une serrure quelconque dans la pièce. C’était une particularité de son monde -mais ça il n’en était pas avisé- que d’avoir une poignée seconde. Plus petite et plus basse, pour les pattes des mustélidés et autres créatures telles que ce cher Lizbeth. Ce fait explique sans peine pourquoi la souris, voyant au mur d’étranges symboles crut faire face à ce genre d’installation. Il y avait deux interrupteurs, l’un par-dessus l’autre. Les deux semblaient identiques, trois trous dans une surface ronde dont le sommet et son opposé étaient tronqués. Deux de ses trous figurants sur l’hémisphère supérieur, étaient identiques et à la même hauteur. Le dernier, dans la partie inférieur de la surface, ressemblait à une bouche ouverte. Le tout semblait former un visage livide encastré dans le mur. L’idée n’était pas encourageante, mais la décoration de la demeure entière ne lui semblait que trop semblable à celles des terribles de son monde d’origine. Leurs penchants pour la décoration macabre étaient peut-être partagés. La petite créature grimpa sur une étrange boîte de métal qui longeait le mur, sous les serrures encastrées. Il crut d’abord qu’il s’agissait d’une passerelle pour permettre aux rongeurs plus menus comme lui d’accéder à l’interrupteur, mais une douce chaleur qui s’en échappait l’en dissuada. Sir Lizbeth observa un instant la figure, caricature effrayante comme le sourire d’un clown. Finalement, le rongeur se décida de plonger ses petits bras dans les « yeux » de la serrure afin de tenter un crochetage. La douleur ! Ah ! Ciel, qu’avait-il donc cru avec cet espoir retrouvé? Il pensait s’être évanoui, et en vérité, probablement l’avait-il fait. L’esprit chancelant, il ouvrit les yeux sur le plafond de la salle. Une lueur lui tapa l’œil, qu’il referma aussitôt en geignant. Haïr la lumière alors qu’il l’avait tant cherchée, l’ironie l’aurait fait sourire. La souris se redressa sur son séant, dérobant à son regard cette lumière aveuglante qui lui transperçait le crâne à l’aide de son avant-bras. Le sol était encore plus froid… L’air était froid, cette sensation comme si tout était glacé; pouvait-ce être la mort ? Fébrile, Lizbeth se tourna redressa et plongea un regard horrifié et désorienté vers un miroir. Le choc aurait fait flancher son pauvre cœur de rongeur s’il l’eût encore ! Son pelage, ses oreilles, son museau fin, tout avait disparu ! Remplacer par les appendices dont s’enorgueillissait les hommes !
- Ma honte est complète, cette malédiction Qui m’afflige ces humiliantes altérations Ah! Quel courroux me suis-je attiré en ce lieu Pour me faire revêtir un masque si hideux !
Le mousquetaire s’étreignit pour se protéger du froid, son pelage disparu lui manquait cruellement. Diantre, et il était nu ! Il retrouva ses vêtements en pièce sur le sol de glace. Ah il ne manquait plus qu’une dame entre dans la place ! Et la porte s’ouvrit sur le huis clos… |
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| Sujet: Re: Malédiction ! [PV Brynja] Lun 17 Sep 2012 - 4:31 | |
| C’est une journée éprouvante, de se promener dans le manoir, de faire de nouvelles rencontres et surtout de ne rien comprendre. Brynja se perd entre les couloirs et les chambres. Alors qu’elle sortait de cette chambre qui était censée être l’endroit où elle dormait, quelques heures plus tôt, la jeune femme avait fait la rencontre d’une poignée de porte mouvante ; en effet, celle-ci avait eu un vilain plaisir à changer de position sur la porte en ricanant fébrilement, ne lui laissant pas la chance d’explorer la salle qu’elle cachait. D’une manière, la lance que brandissait la Valkyrie avait eu don d’effrayer la poignée, qui, après un bon cinq minutes de jeu, s’était stoppée dans ses mouvements étranges et irréels pour la laisser entrer dans un nouveau couloir. Étrange. À croire que c’était tout simplement la porte qui s’amusait à bouger entre les couloirs pour se faire passer pour une autre salle… rendant la complexité de cet endroit encore plus poussée, surtout pour elle, qui n’avait jamais réellement vécu dans ce genre d’établissement proprement moderne pour une personne ayant vécu dans un monde mythologique.
Outre cette rencontre fortuite, Brynja avait su retrouver la porte d’entrée, cette porte qui avait accueilli depuis son arrivée beaucoup d’autres prisonniers ; elle ne s’y était pas attardée trop longtemps, n’aimant pas l’endroit. Mais que faire d’autre que de rôder ? Pendant une bonne partie de la journée, elle n’avait fait que ça. Tentant de trouver un signe quelconque de la présence d’une connaissance ; Alea plus en particulier. Mais elle ne l’avait trouvée nulle part ; pas dans la bibliothèque aux livres offrant différents dialectes, ni ailleurs. Sa professeure du langage des signes au langage lui-même complexe, presque méconnaissable, était nulle part. Malheureusement.
Il est triste de se morfondre sur son sort pendant toute une éternité. Encore plus triste de se savoir dans une telle situation parmi ce que les autres semblent dire. Mais dire est un grand mot pour une femme qui ne comprend rien de ce qu’on lui dit. Elle espère cependant toujours trouver quelqu’un qu’elle pourrait comprendre – en vain jusqu’à maintenant. Mais elle continue d’espérer. Avec tant de monde, trouver quelqu’un qui lui ressemble vaguement pourrait lui tomber dessus ! Espérance, espérance.
Mais alors qu’elle marche, elle tombe soudainement sur une grande porte, majestueuse. Peut-être que quelqu’un s’y trouve ? Que pourrait-elle trouver derrière ces murs ? Elle penche la tête, puis prend dans ses mains la poignée, qu’elle tourne – quel étrange mécanisme. Tourner une poignée.
C’est ainsi qu’elle entrevit, posant les yeux sur la grande salle et sans y porter attention vu la scène devant elle, quelque-chose qui bougeait. Et c’est avec une plus grande inspection qu’elle remarqua que cette dite chose qui avait sursauté était en fait un homme. Nu, de surcroît.
Un homme nu n’est rien de très choquant pour la Viking qu’est Brynja. Des Berserkers, ou homme sans chandail, plus souvent nus, se battaient, comme le nom l’indique, sans vêtement. Ainsi, sur les champs de bataille, elle avait habitude de voir ces hommes. Souvent habités de la témérité d’un animal, de son esprit, de son instinct, ils se battaient avec une férocité inhumaine, telles des bêtes enragées et assoiffées de sang. Du coup, elle ne fait que l’observer, un air neutre au visage, penchant la tête. Certes, il est assez maigre – il n’a pas l’air d’un guerrier, mais il n’y a aucune gêne qui peut être ressentie chez la blonde. D’ailleurs, il ne semble pas autant résistant au froid que ces valeureux guerriers nus se jetant sur les ennemis. Est-il simplement un guerrier perdu, un guerrier en apprentissage ? Pourtant, les apprentissages se faisaient de coutume avec de meilleurs vêtements et une armure… Quel étrange homme. Évidemment, Brynja, se tenant déjà les bras pour empêcher le froid de transpercer sa peau pâle, peut bien comprendre l’étreinte glacée ; mais semblerait-il qu’elle serait la seule, habituellement, dans cette situation désagréable. Une fine buée s’échappe de sa bouche alors qu’elle expire, délaissant la porte pour se dévoiler dans toute sa grâce Valkyrienne, ses pieds nus frôlant le sol à chaque pas, sa lance, sa si précieuse lance, toujours dans sa main droite.
Non pas timide, mais plutôt curieuse de l’air effaré dont semble s’éprendre l’homme nu, celle-ci lève une main, paume en avant, dans ce qui semble être la manière de saluer ces gens, sans parler. C’est un salut plutôt universel, mais dont elle est quelque peu démunie. Heureusement, Alea lui apprenait lentement mais sûrement une manière de communiquer avec les signes pour se faire comprendre par ceux qui savaient ce langage… Ils étaient peu dans ce manoir, mais elle avait une certaine satisfaction, ne serait-ce que minime, même une certaine paix d’esprit à pouvoir communiquer. Ce langage est si complexe à comprendre ! La vestale referme la porte derrière elle, sans trop savoir que ce geste pourrait encore faire paniquer le rongeur devenu homme.
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| Sujet: Re: Malédiction ! [PV Brynja] Lun 4 Fév 2013 - 23:47 | |
| La souris… enfin l’homme… enfin la souris… enfin l’homme… Qu’était-il enfin ?! Lizbeth se prit la tête à deux mains et sa bouche se déforma pour former un ovale parfait. Voilà deux cauchemars qui se réalisaient en même temps ! Être nu devant une dame et devenir un homme ! Voilà qui le perturbait à tel point que la narration se tapissait de point d’exclamations. Point d’exclamation ! Ah ! Oh ! Diantre ! Quelle sorcellerie est-ce là ?
-D’homme à souris, que suis-je devenu ?!
La souris tenta de préserver son intimité derrière une plante. Enfin, l’homme. Peu importe. La jeune femme n’avait pas crié, ce qui ne signifiait absolument rien, malgré tout cela eu pour effet de calmer le pauvre Lizbeth qui continuait de s’excuser en alexandrin. L’inconnue semblait plutôt à l’aise, ce qui produisait tranquillement l’effet contraire chez son interlocuteur. Du haut du mètre 70 qu’il avait gagné, Lizbeth pu s’apercevoir d’une bouilloire qui était posée à côté de la plante qui cachait sa masculinité. Il s’en empara, hésita, la reposa, regarda la jeune femme qui regardait la pièce, la repris, hésita à nouveau regarda la jeune femme qui fermait la porte. Que signifiait tout cela ?! Souhaitait-elle l’enfermer en attendant que les autorités n’arrivent ? Allait-elle hurler ? Maintenant ? Allait-elle l’accuser d’avoir souhaité engager commerce malgré sa réluctance ! Il n’était pas homme, ou rongeur, à porter atteinte à la pudeur d’une dame ! Sur ce le rongeur nouvellement humain retira le couvercle de la théière et y fourra son intimité avec une expression convaincue.
-N’ayez crainte ma chère, je ne suis point marin Et je cache mon aine, à vos yeux porcelains Excusez je vous prie, ce fâcheux accident Il n’arrivera plus, enfin de mon vivant !
Le rongeur se sentit homme et l’homme se sentit bête. Il soupira et jeta un regard à la femme qui n’avait toujours pas mot dit. Sa nudité l’aurait-elle choqué au point de l’amuïr ? Il était plus grand qu’elle et la surplombait de toute sa hauteur. Pourtant la jeune femme avait une stature imposante à laquelle la souris aurait répondu par un gonflement de poitrine (excessif) s’il n’avait pas été dans une situation aussi déplorable. Cette femme, répondant à sa nudité par une indifférence chaste le forçait à admirer sa vertu.
-Ma dame pensez bien, que je loue vertu! Cependant s’il sied, votre regard guerrier J’y veux soustraire, mon appareil nu Sans trop en demander, pouvez-vous détourner Et pudeur indue, je vous accorderai.
Il fit une pause, voyant bien qu’elle ne pipait pas mot. Était-elle étrangère ? Peut-être sourde en plus de muette, en quel cas Lizbeth était en train de moquer l’honneur d’une dame. Une dame étrange et accoutrée comme les chevaliers, mais tout de même dame de son état !
-La peur me confond, j’exige réponse. Me faut-il comprendre, par votre silence La féroce douleur, dont il fait l’annonce Dites-moi s’il prépare, viles doléances. Ou alors êtes-vous, comme je le devine Vous tenez cécité, qui me fait sourdine.
Il avait ajouté ces mots en faisant un léger signe de la main pour attirer l’attention du regard de son interlocutrice. Son impression se confortait au fur et à mesure que la conversation (ou plutôt le monologue) se poursuivait. Il soupira. Comment lui faire comprendre? |
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