Drabble #5 “Reflet” - Votes !
Voici enfin le moment tant attendu des votes ! Merci à tous les courageux qui m'ont soumis leur textes ♥
Je vous laisse désormais le plaisir de découvrir les participations ! Les auteurs (bien que parfois reconnaissables à leur style) ne sont pas révélés directement sur la page afin de n'influencer personne. Cependant, une fois que vous aurez posté pour indiquer votre choix, ils vous seront visibles ! ;D
(Oui je copie colle honteusement)#1 - Une vie parfaite...
Il était né au paradis, là où tout semblait parfait, tout y était pur et charmant.
La joie y était reine, le malheur et la tristesse était inexistant.
Il pouvait profiter du présent sans se soucier de son avenir.
Elle était né en enfer, là où tout était désolation, tout y était triste et horrible.
La peur y étaie reine pendant que le bonheur se cachait par peur de disparaître.
Elle devait faire attention à tout, la moindre petite erreur pouvait être fatale.
Il voulait vivre, devenir immortel, fonder une famille.
Elle voulait mourir, n'avoir ni enfants, ni famille par peur de les rendre plus triste et malheureux qu'elle ne l'était déjà.
Il alla se coiffer devant un de ses nombreux miroirs...
Elle pris un couteau puis l'approcha de ses yeux...
C'est alors qu'ils virent le reflet de l'autre, que même si il nageait dans le bonheur la tristesse existait, la peur également, que même si elle était malheureuse, toujours angoissé, la gaieté existait.
C'est alors qu'un miracle se produisit, les deux personnes disparurent un instant pour réapparaître dans un manoir, et s'unirent pour l'éternité mélangeant bonheur et malheur.
(200 mots)
- Citation :
~ Arthur Jones ~
#2 - Du même côté du miroir
« Comme ils se ressemblent ! Deux vrais petits reflets ! »
La fillette se laisse complaisamment pincer la joue, tandis que son frère contemple l'idée de mordre cette assaillante qui les arrose de compliments bizarres. Comme si ses pensées avaient percé à travers le masque de ses sourcils froncés, les mains importunes se retirent, et il ne subsiste sur le visage de la femme qu'un sourire béat.
Non contente de leur déformer - et avec enthousiasme encore - le visage, elle leur donne maintenant l'impression d'être des pâtisseries dans une vitrine, à les fixer ainsi.
Le chérubin engoncé dans un costume crème qui le serre affreusement sent monter en lui l'urgence de la contredire.
« C'est faux, on peut pas être des reflets. »
Surprise, l'adulte ouvre des yeux ronds.
« Et pourquoi ça ?
-D'abord, parce que je fais deux centimètres de plus que ma sœur. Et puis elle a les yeux bleus, et pas moi. »
Le premier point, sa fierté de petit garçon. Le deuxième est plutôt une déception.
« Ensuite, elle dessine vraiment mal, si vous voyiez ses dess-...
-Antoine ! »
La blonde glapit, donne un coup dans l'épaule de son frère; mais lui sourit simplement et continue.
« Elle a des toutes petites mains, et un visage plus rond. Elle frappe comme une fille. Mais c'est normal, c'est une fille. »
Marie fait la moue. Antoine hausse les épaules; assène son dernier argument.
« Si on était des reflets, on pourrait ni se toucher ni se parler. Je n'aimerais pas ça. »
Un fragile silence s'installe, vite brisé par une étreinte soudaine et affectueuse.
« Comme tu parles bien !
-Ma tante ! »
Marie laisse s'échapper un petit rire amusé qu'Antoine imite bientôt entre deux éclats indignés.
On vit bien mieux du même côté du miroir.
(300 mots)
- Citation :
~ Never ~
#3
Poudre dorée, jolie robe d’été ; cheveux blonds, mèches éparses sur son front ; des dentelles blanches sur ses manches. Belle comme une mariée, vaporeuse, un voile sur ces deux flaques de ciel bleu au centre de son visage. Des yeux ravissants, des lèvres vermeilles retroussées en un sourire charmant. Kiss kiss gold and diamonds, clamèrent ces arrogantes, soixante-deux mille dollars : pour de jolis mots. Elle passa une main sur ses pommettes : Azurature, deux cent cinquante mille dollars ; clé de peau, treize mille dollars : un ciel pur, une myriade d’étoiles pour redonner vie à des idées trop pâles. Kre-at, mille trois cent cinquante dollars : le soleil pouvait briller, sa lumière jamais ne serait si éblouissante.
Une houle de couleurs charria l’écho d’un rire de fillette qui vint s’écraser sur des brisants de diamants et s’enfonça dans des profondeurs abyssales et glacées, trésor oublié qu’une lame de fond un matin peut-être ramènerait sur la berge, entouré de varech malodorant. L’écume retomba en pluie salée sur ses joues, trainée sombre ne révélant que ruines.
Poudre d’argent, jolie robe d’antan ; des doigts furieux ravagent des boucles à l’anglaise. Elle se tourne vers ce garçon et derrière lui, la fenêtre. Les Écarlates Hautaines ne lancent que de basses calomnies. L’image que lui renvoient ces yeux nus est incolore : toute entière elle est drapée d’améthyste -un autre l'aurait habillée d'émeraude sans doute. Dix dollars. Pas seulement un vrai regard. Sa parure ? Raclure sûre de ne briller que d’un éclat semi-précieux. Il la voyait ; il ne la voyait pas comme elle le voulait : silhouette parmi d’autres !
Tu es splendide, cria l’impartial psyché au mur. Elle lui tournait le dos. Ce juge avait tranché. Pour lui elle n’était personne.
(300 mots)
- Citation :
~ MCDM ~
#4 - Alice
Il y avait eu la brillance du temps, le châtiment des Dieux.
Il y avait eu les caresses des amants, la brûlure des aveux.
Du passé aujourd’hui, il ne reste que les débris éclatés, les minuscules fragments d’étoiles éclatés. Les murs avaient perdu l’ouïe, les arbres étaient devenus aveugles, les pierres ne parlaient plus.
Et le cœur avait mal ; et les sourires se mouraient, tordus, malades, bancals, tels de misérables faisceaux de couleur ne sachant pas se tenir droits.
Un pied dans la boue, le bras vers le ciel. Des prières silencieuses dans le vacarme des « impossible ». Tantôt courage, tantôt abattement, sans mot dire, sans geste faire, dans les âges, dans l’égrènement des terres, dans l’espace infini, si proche et si loin, si fou et si sage.
Au loin dans la nuit, quand hurlaient les soupirs, quand retentissaient les combats intérieurs ; tandis que les rêves se muaient en cauchemars, pour mieux dévorer, pour mieux effrayer.
Les paupières s’étaient clos, les mains s’étaient laissé tomber – mains jointes, mains belles, mains solidaires ou solitaires, mains fermes qui rattrapaient les chutes, qui rattrapaient le temps, agiles et apeurées.
Hier c’était une chanson, Demain serait une symphonie, touchant à droite, à gauche, dans les êtres et les inexistences.
C’était l’exode du chagrin et l’exil des souvenirs, tués à coups de poignard, avec toute la violence de ces regards à demi-voilés qui chuchotaient toutes les craintes et toutes ambitions : celles du chagrin qui, dans sa complexité muette, disaient tout.
Pas de matin, pas de soir ; un peu comme-ci, un peu comme-ça, dans la pénombre du Soleil mort et éveillé, les traces d’une course poursuite contre les ombres, contre les âmes, contre les joies.
De l’autre côté du miroir, on riait.
(300 mots)
- Citation :
~ White ~
#5 - Hijo de la luna
Les deux enfants se sourirent. La chambre était calme, et l’obscurité tombée depuis que l’homme avait amené la fillette dans la pièce et refermé la porte. Elle battit des jambes : la chaise sur laquelle on l’avait juchée était si haute qu’elle ne touchait pas le sol. Le garçon fit de même et ils rirent : malgré la nuit qui tombait par la fenêtre, liés, complices, les deux enfants s’amusaient bien. Ils se ressemblaient beaucoup. Quand elle grimaçait et tirait la langue, son visage se déformait tout aussi comiquement. Sa voix était la même, lorsqu’elle lui racontait des blagues de sa composition. Et même si parfois, elle oubliait la chute, il l’accompagnait dans ses rires. C’était un garçon très gentil. Ils se ressemblaient beaucoup.
La nuit était tombée. La fillette battait des jambes en regardant son jumeau dans les yeux : il semblait ailleurs. Elle se demanda à quoi il pouvait penser. Et puis il murmura quelque chose, mais son souffle était inaudible.
Qu’est-ce que tu dis ? Je ne t’entends pas…
Un geste vers la fenêtre. D’un élan commun, les jumeaux sautèrent de leur chaise et s’approchèrent. Il souriait encore. Allons-nous en. Partons. Par la fenêtre, la petite fille pouvait voir briller la lune. Elle posa une main contre celle du garçon, sans entrelacer ses doigts, seulement pour le toucher un peu. Sa peau était glacée. Partons.
La porte s’ouvrit et l’homme entra. Sans brusquerie, il attrapa la fillette immobile par la taille. Ses doigts gourds quittèrent avec grâce la surface réfléchissante lorsqu’il l’emporta hors de la pièce. Avant que la porte ne claque, la petite fille aperçut le garçon dans un rayon de lune. Immobile et solitaire dans un coin de la chambre, il lui souriait.
(300 mots)
- Citation :
~ Skoll ~
#6 - Monstre
Un jour, alors que pour une fois tu te promènes le long du lac, tu te baisses un peu, essayant d'admirer l'eau tranquille. Cependant, là, devant toi, apparaît une immonde créature. Tu la connais, c'est certain, mais jamais elle ne t'était apparue aussi proche. Prise de peur, tu ne peux plus bouger, la fixant sans ciller. Des écailles translucides parcourent ce corps sans jambes dont la peau est à mi-chemin entre le verdâtre et le bleu. Une mince peau se trouve entre ces doigts crochus. Des orifices au niveau de ce cou s'ouvrent et se ferment au rythme de sa respiration. Ces cheveux aussi proches du blond que du moisi sont décorés d'algues et cachent en vain ces oreilles ... mais, en étaient-ce vraiment ? La seule chose intéressante était ce joyaux hypnotique et rougeoyant, jurant avec le reste de ces attributs. Des yeux sombres et globuleux te fixent comme un poisson mort. Des larmes en coulent.
Ce monstre, c'est toi pauvre idiote. Les souvenirs te submergent ... des souvenirs qui ne semblent pas t'appartenir. Ta tête te fait mal. Encore. « Stop ! », cris-tu, plongeant. L'eau rassurante te berce et de nouveau, tu t'oublies.
(200 mots)
- Citation :
~ DarkD ~
#7 - Crying Lily
Un certain soir, un groupe d'amies aventureuses s'enfonça dans les couloirs. Quand ils parvinrent devant cette petite porte dont ils ne se souvenaient point, leur curiosité ne put qu'être attisée. Fébriles, ils la poussèrent.
Au milieu de la salle, sur un petit piédestal, ils trouvèrent une grande poupée. Ses longs cheveux noirs, ses yeux aussi vivement rouge que sa robe, et sous lesquels étaient une larme, les étonnèrent grandement, car on y pouvait percevoir la vie elle-même.
En s'approchant un peu plus, et en évitant les bris de verre, ils purent lire une simple plaque:
"Crying Lily"
Tous un peu stupéfaits par la découverte, ils restèrent silencieux, jusqu'à ce que quelqu'un demande ce que les autres en pensaient. Une autre répondit:
"C'est une histoire que j'ai entendu... Il était une fois une jeune fille au physique plutôt ingrat. Martyrisée par ses pairs, elle passait ses nuits en solitaire à pleurer dans ces couloirs, jusqu'à un soir où elle rencontra une autre âme qui n'aurait pas dû se trouver là. Celle-ci lui dit: "Je peux exaucer ton vœu. Seulement, si tu te contemple dans ce miroir, l'illusion tombera, car la vérité y est reflétée. Au grand jamais ne devras-tu le briser." Elle accepta, et dès le lendemain, tout changea. Elle devint un symbole de beauté et un modèle pour tous, et se sentit enfin heureuse. Mais, chaque fois qu'elle se trouva devant un miroir, elle remarquait des nouvelles blessures, et voyait son image s'y détérioré à chaque fois. "Ne fais pas attention, et l'illusion perdurera." Mais elle n'en puis plus, et un soir, dans un élan de rage, le cassa, rêvant de devenir absolument parfaite, éternellement."
"...Qui a parlé?" demanda-t-on.
Mais la raconteuse avait disparu.
(300 mots)
- Citation :
~ Shu ~
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